Cela faisait bien deux semaines que la Nautolan s’était activée à faire de son événement une réussite. Grâce aux relations de sa famille, elle avait rencontré les dirigeants républicains voulant organiser le Gala. J’avais été avec elle à chaque étape, assurant au mieux un rôle de diplomate, un soutient moral et une paire de main supplémentaire. Elle était la tête pensante, et je n’aurais pas pu être moins fier une fois arrivé à la date de la soirée.
Je l’avais vu passer de partenaire, à organisatrice et ce qu’elle avait fait été impressionnant. Ca n'aurait pas dû être son événement. Elle avait simplement souhaité y rencontrer le monde politique de la république et y faire la promotion de la Fondation. Mais aujourd’hui, les choses avaient changées. En prenant cette position, elle avait fait un premier pas dans la République. Et malgré le stress qui augmentait avec l’arrivée des invités, je pouvais ressentir son excitation. Je voulais la féliciter une dernière fois, autant que la rassurer, avant qu’elle soit assaillie de toute part. Je m’approchai donc, essayant de ne pas trop la distraire de la liste des invités qu’elles regardaient pour la énième fois.
- Tu es magnifique Merar.
Elle portait une robe, ce qui était assez rare pour elle. Et pourtant, c’était comme une seconde peau. Elle était née dans ce monde, elle l’avait fui, elle avait fait ses propres choix. Et aujourd’hui, alors que ce monde la rappelait, elle avait su ravaler sa fierté. Dans cette longue robe corail, semblant presque flotter au grès des vagues de son monde natal, je voyais une femme fier, digne et prête à affronter le monde. C’était sa tenue de combat, son uniforme. Et elle le portait à merveille.
- Merci Dashel. Je vois que tu es resté dans la simplicité.
Malgré l’angoisse, elle parvenait à rester taquine. Son sourire était légèrement crispé. Mais elle avait l’air prête. Et elle n’avait pas tord. Je n’étais pas à l’aise dans les tenues de soirée. Depuis que j’avais récupéré les vêtements traditionnels de l’ordre Jedi, je ne les quittais plus. Ils étaient confortables, pratiques, et c’était ma seconde peau à moi. J’étais un Jedi. Je n’avais plus à cacher ma nature. J’avais donc revêtu une bure émeraude, sous une tunique grise. Ma ceinture utilitaire marron fermait le tout. J’avais conservé mon équipement et mon sabre pendait à ma ceinture. J’aurais tout aussi bien pu être en mission. Et quelque part, je l’étais. Je savais d’ores et déjà que je ne m’attarderais pas après ce gala. J’étais là pour soutenir Merar. Et j’espérais aussi parler avec Maître Fisto qui devait être présent. Mais dès que ce serait fini, je m’envolerais pour le secteur Pelgrin. Ma mission sur Jakku n’était pas encore terminée. Je devais savoir ce que contenait ce livre Sith. Mais ce n’était pas encore le moment d’y penser.
- Oui. La bure de Jedi me va bien. Et puis avec tous les politiciens qui seront présent, je pense que c’est important que le monde sache que la République et l’Ordre travaille ensemble pour le bien de la galaxie. Maître Skywalker y travaille dur. Ça fait parti de mes missions. Même quand il s’agit de côtoyer des personnes comme ce Quarren.
Un peu plus loin dans la salle, j’avais vu le politicien de Dac se dirigeait vers de nouveaux arrivants. Des Bothans à priori. Cela commençait à s’agiter doucement, entre les majordomes, la sécurité, les organisateurs, la famille de Merar et d’autres personnalité suffisamment importante pour être déjà présent.
- Nossor Ri ? Tu le connais ?
- En quelque sorte…
Cela faisait remonter de nombreux souvenirs. Et pas les plus agréables. Je me souvenais de la bataille de Mon Calamari. Je n’y avais pas participé. Mais des alliés précieux avaient péri. Le Quarren avait fait parti de la CSI avant de finalement revenir vers la république. De mon point de vue, la rédemption était possible pour tous, ou presque. Et rien ne servait de punir indéfiniment ceux qui s’étaient rachetés. Mais cela n’effaçait pas pour autant les actes et le morts.
- Il a dirigé nos ennemis durant la guerre des clones. Beaucoup de nos alliés sont morts en l’affrontant.
- Je ne savais pas…
- Ce n’est rien. Ce n’est pas de ta faute. Et il a fini par quitter nos ennemis. Il a au moins le droit au bénéfice du doute. Mais je me demande ce que Maître Fisto pourra en penser. Il était là lors de ces batailles… Enfin. C’est l’hôte de notre soirée, il t’a confié toutes les reines. Et tu en as fait quelque chose d’incroyable. Tout le monde sera bluffé. Crois moi.
Ce n’était pas peu dire. La salle de réception était aménagée en quatre partie. Tout d’abord, le premier étage. Au centre, des tables rondes accueillaient les invités souhaitant se reposer, où dîner tranquillement. Un buffet avait été installé au bout de la salle. Il y avait également un bar juste à côté. A droite, il y avait une estrade, installée spécialement par la fondation Utopia. C’était là qu’allait se tenir la vente aux enchères de la Fondation. A l’opposé, à gauche, se tenait une autre estrade. Un groupe de musiciens jouait déjà un air de musique. Face à eux, un espace avait été aménagé pour permettre aux invités de danser. On pouvait ensuite aller dans les étages. C’était un peu plus calme là haut. Des salles privés, des balcons pour boire un verre en observant la salle. Je savais que Merar avait prévu d’autres activités au besoin. Elle prévoyait sûrement de les faire se dérouler dans ces salles. Au delà de cette organisation, ce qui avait été réalisé avec un grand soin, c’était l’harmonie générale de la salle. Elle était comme ancrée dans une boule de cristal. Les murs, transparent donnaient directement sur l’océan, comme dans un sous marin fait de glace. L’architecture des étages était assez classique, finement ouvragée. Le lieu en lui même était déjà sublime. Mais la décoration végétale qu’avait choisi Merar magnifiait cet endroit. Des plantes de toutes sortes, provenants de tout un tas de planètes différentes, étaient suspendues et exposée un peu partout. Certaines étaient communes, d’autres mouvantes, d’autres fluorescente, et d’autre, étaient pourvues de couleurs que je n’avais jamais vu sur aucune autre plante.
- J’espère que ça conviendra à nos invités…
- J’en suis sur. Je sais que tu as beaucoup à faire. Entre accueillir les invités qui ne devraient pas tarder, t’assurer que tout se passe bien, et faire la promotion de Utopia et… de toi aussi. Mais essaie de profiter un peu. Ok ?
- On verra…
- Je dois te laisser Merar. Mais dis moi si tu as besoin de quoi que ce soit. Bon courage.
Ella, qui papillonnait dans un coin, observant les poissons nageant devant la vitre, me rejoint quand elle me vit m’éloigner. Les portes venaient d’ouvrir. Les invités arrivaient. Et parmi eux, je reconnaissais les tentacules verts de mon Maître. Dans mon dos, j'entendais Merar prendre une grande inspiration avant de lancer le début des festivités.
- Bienvenu à tous au Gala de la Nouvelle République et de la Fondation Utopia !