L'Astre Tyran

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Korriban est une planète désertique froide. Il s'agit d'un monde sanctuaire pour les Siths car il abrite les tombeaux de nombreux seigneurs Siths légendaires. Les profondeurs de Korriban recèlent d'incroyables et obscurs pouvoirs, et pour cette raison l'Ordre Jedi émit en son temps une interdiction formelle de s'y rendre à l'encontre de ses membres.
Contrôle : Côté Obscur
#32124
Cela faisait bien 10 minutes qu'elle était posée là, en tailleur, méditant, concentrée sur son sabre qui lévitait devant elle, et toujours rien. Elle n'avait pas l'impression de sentir quoi que ce soit s'approchant ou qui soit même vivant, ni n'entendait du bruit de nulle part. Elle restait seule et sans rien d'autre que le silence de ce couloir ténébreux. Combien lui paraissait étrange d'être là, un peu comme une idiote, à attendre qu'on veuille bien lui répondre. Et si elle n'obtenait rien? Combien de temps pourrait-elle attendre au juste avant de rebrousser chemin et repartir bredouille?

Alors qu'elle commençait à s'impatienter autant qu'elle s'inquiétait, elle crut entendre un léger bruit dans son dos. Aussi vite que possible, elle rouvrit les yeux brusquement, se saisit de son sabre qu'elle alluma avant de le placer en un geste vif devant elle, prête à découper l'imprudent qui osait arriver dans son dos et... Rien du tout. Il n'y avait rien ni personne. Elle soupira. Cette maudite Vallée et cette planète étaient vraiment dangereuses pour sa santé mentale au point de risquer de lui faire perdre la tête.

Elle se rendit alors compte s'être trompée. Il y avait bien eu quelque chose qui s'était produit et son regard doré se trouva irrésistiblement attiré par ce rapide mouvement fugitif dans un coin du mur. Une brique avait bougé du mur, laissant un interstice suffisamment grand pour qu'elle y place son arme. Cela la laissa perplexe un temps durant. Elle posait de grands yeux étonnés sur le trou dans le mur.

Ainsi donc, elle avait réussi à attirer la curiosité voire la convoitise du maître des lieux, qu'il fut un Esprit ou la Force Obscure elle-même. Le marché qu'elle avait offert allait donc pouvoir s'effectuer... Si elle consentait pour sa part à un sacrifice. Or, elle hésita. Cette arme, elle l'avait crée elle-même, elle y tenait beaucoup, elle y tenait autant qu'aux leçons de l'haïssable Ranath et bien plus qu'à l'enfant qu'elle portait. C'était sa réussite la plus notable, personnelle et c'était sa seule possession.

Pourtant, elle savait ne pas vraiment avoir le choix. Telle était la voie des Sith, on ne pouvait obtenir ce qu'on voulait si on n'était pas prêt à sacrifier au pouvoir tout ce qu'on était et ce qu'on avait. Donner la seule chose de vraie valeur qu'elle avait, n'était-ce pas là embrasser pleinement son destin? Elle voulait en tout cas le croire, car elle n'était pas dupe: elle pouvait tout aussi bien sacrifier son sabre, ne jamais le revoir et en prime n'obtenir aucune réponse. Cela aussi, c'était une composante de leur race.

Mais quel autre choix avait-elle au fond. Ranath ne savait rien de tout cela, de cette quête personnelle qu'elle menait à présent car tel était son souhait. Le Maître ne pourrait donc l'aider et l'apprentie du reste n'y tenait pas, cela ne serait que son épreuve à elle, tout comme la récompense et les profits ne reviendraient qu'à elle seule, pas à la Mirialan. Aussi fallait-il accepter le risque...

Éteignant le sabre, elle le déposa lentement, avec une infinie douceur et un profond respect, dans l'interstice du mur puis recula, ne quittant pas le coin des yeux. Finalement, à un moment ou elle cligna de l’œil, le trou fut remplacé par une brique, comme par magie. Et de son arme, nulle trace. Il fallait maintenant attendre... Et espérer.
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By Destin
#32189
Quinze si mystérieux. Empli du mystère des Majuscules, dont les lettres de braise sur parchemin avaient à coeur de proposer les enluminures les plus raffinées, ce Quinze si singulier, compte à demi rond, entre les deux premières dizaines positives des systèmes décimaux si répandus, Quinze, Quinze, trois fois plus que Cinq, auquel il empruntait pas moins que les Quatre lettres, C, I, N et Q. Quinze, ou 15, ou XV en chiffres romains, qui n'existaient qu'ailleurs... Quinze, un trait et quatre trait dont un en courbe. En chiffres arabes, qui n'existaient pas non plus.

Quels chiffres restaient-ils donc ? Le monde s'écroulait-il soudain du manquement historique des romains et des arabes ? Mais qui alors avait inventé médecine, arithmétique et philosophie ? Pitié, faites que ce ne furent les sullustains !

Mais de bref, passons à la longueur des pas foulés par l'ami Sith. Le choix des descentes avait le mérite de se relier au Quinze par... Par la lettre Q, comme dans Profondeurs, dans Pelle ou dans Descente. Ou alors Odium avait pour habitude d'inscrire "Qreuser" dans son pense-bête de Sith.

Toujours est-il que les couloirs s'allongaient toujours à chaque virage d'au moins vingt pas. Le dernier couloir avant la tangente finale devait bien mesurer un demi kilomètre de long. C'est qu'il fallait admettre tous les couloirs qui menaient à presque 32.000 issues possibles. L'architecte avait du s'amuser avec ce projet pharamineux. Brave Dédale aux ailes de cire qui avait du se déplumer à payer les pioches.

Au final, à la quinzième tournante - heureusement n'était-on pas en ZUP - il se trouva en face d'une oeuvre singulière. Lisse et granuleux, le pan de mur dressé avait une sorte de majesté ocre qui sourcillait sous le coup des torches éternelles qui pendaient des plafonds depuis des siècles sans souffrir de recharge d'huile. Ce mur était magnifique. Couvert de hiéroglyphes modulaires, de fresques épiques fantaisistes et d'imageries coquasses, il était au demeurant une pièce maîtresse de la taille de pierre.

Mais pour autant, il ressemblait à n'importe lequel des autres murs parcourus des yeux et des palpations de mains. C'était, en d'autres termes, une impasse.

Tu peux retourner à l'entrée dès à présent. Mais si tu tiens néanmoins à explorer plus encore le tombeau, voici un mini-jeu proposé :
A chaque voyage que tu feras jusqu'à une des 2 puissance 15 issues disponibles, tes chances de retrouver l'entrée ( fatigue physique et mentale faisant ) diminueront de 10%. Je tirerai au dé pour savoir si tu te perds dans le labyrinthe ou non à ces occasions. Si tu t'y perds, un RP dédié te sera consacré pour en sortir, possiblement en découvrant son trésor caché. Cette décision de poursuivre t'appartient entièrement !





Choix cornélien. Donner son maigre trésor ou s'en aller sans certitude. Mais Sabina, dans un acte d'abandon légitime, offrit ce qu'elle possédait de plus cher et de plus estimable aux yeux des reliquaires fantômes qui hantaient les lieux. La brique accueillit l'arme un temps. Qui s'allongea. Encore et encore. Puis la brique avala l'objet sans un bruit, si ce n'est un bref crissement de joint de chaux. Le temps, encore, s'allongea brutalement.

Puis rien. Le silence, le froid, le noir.

A moins que...

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Un encadrement à peine assez large pour deux personnes et haute de deux mètres permit à Sabina d'admirer des étals qui couraient jusqu'à des plafonds infinis. L'académie n'avait plus d'existence réelle ici. Tout était... trop grand. Un bibliothécaire attendait, assis sur une chaise face à l'entrée, le bras posé sur une table, l'autre bras jeté négligemment sur son dossier. La table et la chaise étaient du même bois sombre à moitié vermoulu d'aspect que les rayonnages gargantuesques qui recueillaient des ouvrages grisés par milliards. La tête de l'ami gardien était posée près de sa main sur la table, chevauchant un livre et compagnon d'un encrier serti d'une plume séchée. Avec au-dessus de lui, comme un avertissement fantôme, ni visible ni audible. Mais qui résonnait fort en l'adolescente enceinte.

" On repose les livres après les avoir consultés. Vous ne pouvez consulter qu'un ouvrage à chaque visite, et un seul ! Pensez-y et laissez-vous guider. Si la référence est introuvable dans notre catalogue, l'Académie se fait forte de vous proposer la consultation de deux ouvrages. Toute demande introuvable supplémentaire sera remplacée par deux demandes possibles ensuite, dans la limite de 10 demandes simultanées. "

A Sabina de jouer. Le savoir contenu ici était si colossal que 10 ouvrages inédits pouvaient lui donner le savoir des Rois d'antan. Mais à demander un ouvrage stupide mais qui pouvait exister était prendre le risque d'avoir donné son sabre pour rien... Allait-elle jouer le jeu de faire passer l'Académie pour une ignorante en quitte ou double... ou allait-elle se concentrer sur sa recherche initiale ?
#32201
Un grondement effarouchant berce ces corridors, eux-mêmes empreints d’un sentiment d’étroitesse qui ne saurait été décrit par un esprit sain. L’obscurité ambiante sature la clarté malsaine de ton sabre, l’unique torche que tu sais brandir. C’est à peine si tu es capable de discerner les reliures des cloisons étreignant ton chemin à plus de deux pas devant toi. Chaque avancée est alors une aventure à elle seule, parsemée de ses hypothèses, de ses revirements de situation et de ses énigmes. Tes péripéties te semblent d’autant plus confuses qu’elles se prolongent dans les ténèbres de la Vallée. Plus ton chemin se voit enchevêtré d’ombres spéculatrices, et plus tu te détaches de toute notion régissant ce que tu qualifierais en temps normal de raison.

Hélas; et tu ne le sais que trop bien; tu t’es déjà sacrifié au Côté Obscur, à ses sévices et aux dangers ménageant l’endroit. Le Val est un entrelacement de catacombes, et ses tenanciers d’outre-tombe t’y réservent un tombeau. Un pied déjà dedans, tes songes arborent un aspect surréaliste lorsque tu te surprends à penser que tu donnerais ta vie pour parvenir au bout de cette éternité… Dame Solitude s’éprend de toi, qui est déjà disputé par tes sens opprimés. Le temps n’est alors qu’une illusion. Ta volonté, un bouclier fébrile contre les charges inattendues de la folie que t’inspire ce labyrinthe interminable.

Une idée, aussi brûlante que les Soleils de Tatooine, s’efforce de maintenir éveillée ta conviction. Une âme persévérante, boursouflée par les maux que t’assènent les chimères des Seigneurs Sombres. Une source intrinsèque de motivation pour toi qui joue si dangereusement avec le hasard ; pour toi qui en fait une fierté personnelle à tes dépens, et pour toi qui ne vit qu’aux flots de la Force Obscure. Ta patience était assaillie, au même titre que ta détermination. Mais tu prendras sur toi si c’est au nom de l’absolution. De ton absolution. Oui, c’est exactement ça… Un souhait, un seul, avec la puissance de te guider au-delà de toute pensée raisonnable.

Plus tu t’enlisais dans ce périple, et plus tu soupçonnais ces voies de s’allonger jusqu’à ne plus pouvoir les mesurer par simple réflexion. Les mots de l’écriteau te reviennent inexorablement à ce fâcheux constat; était-ce ce qu’ils insinuaient par « en cent mètres ou en millions de pas » ? Tu avais au moins le réconfort de trouver un certain sens à l’énigme. Qu’il soit avéré ou non, la certitude que tu y misais te soulageait sensiblement dans l’hésitation qu’elle instaura. Tu affinais de cette façon les idées que tu te faisais de la réponse à cet obstacle, et ton pas s’élança de plus belle en avant, convaincu d’avoir pris la meilleure décision...

… C’est la révélation fatidique du verdict qui vint alors calmer tes élans. Une myriade de distances raccourcies plus tard, tu affrontes la vérité quant au dilemme auquel tu pensais avoir arraché la réponse véritable. La lueur écarlate de ton arme dévoila par delà la pénombre les réminiscences du passé. Gravées à même le mur, frontière impénétrable de ta progression aussi bas, une histoire oubliée se déroulait sous ton regard inquisiteur. Les récits d’un temps oublié aux reliefs lyriques et râpés par le temps lui-même, écrits au burin et à la sueur des historiens d’autrefois. Ceux qui habitaient ce temple, indubitablement, savaient que l’avenir profiterait de leurs antécédents… Mais pourquoi abriter aussi profondément un conte Sith tel que celui-ci ?

Sans aucun doute, la présence de ce cul-de-sac terminé en œuvre morte ne signifiait qu’une chose : tu t’étais trompé, assurément. Soit. Tu étais parti avec la suggestion d’un éventuel nouvel essai. Et si ce premier aller s’était déjà révélé bien pénible, tant pour ton moral que ta condition physique, tu ne reviens pas sur ta stratégie. Puisque cette sélection s’est avouée infructueuse, alors il fallait tenter autrement. Tu avais au moins la satisfaction de trouver à la Quinzième allée une réplique à ton hypothèse, aussi triste soit-elle pour tes desseins.

Tu remonteras tes pas, oui. Tu rebrousses chemin en mâchant tes mots, pestiférant à l’égard de cet échec malgré ta composition, quoique sa fatigue graduelle peut bien justifier un pareil relâchement. Tu réfléchissais quoi qu’il en soit à ta prochaine initiative, lorsque tu auras surmonté les millions de pas en question. La course serait épuisante, mais la sensation qu’un précieux trésor puisse y être raflé séduisait encore ton esprit en proie au doute. Machinalement, tu emprunteras la voie opposée à celle que tu as exploré quand enfin tu regagneras l’entrée. Oui, tu partiras en amont, cette fois-ci. Si les profondeurs directes n’ont offert aucune récompense à ta curiosité, l’élévation elle vaudra peut-être mieux.

Le hasard. Rien de plus que du hasard, et de la foi. Ce sont tes seules préceptes dans cette poursuite de l’Inconnu.
#32212
L'instant de silence durant lequel il ne se passa rien sembla durer une éternité, douloureuse et effrayante, durant laquelle elle crut bien avoir été trompée par le Côté Obscur régnant en ces lieux et avoir payé son tribut en vain. Mais l'instant passa et finalement, une entrée prit forme, à peine assez grande pour la laisser passer. Elle ne voyait que les ombres dans le passage nouvellement crée et ne pouvait pas savoir ce qui l'y attendait. Un piège? Un traquenard machiavélique ou ne l'attendraient que des Tuk'atas ou autres bestioles natives de Korriban?

Haussant les épaules, l'apprentie passa le voile ténébreux. Il était trop tard pour se préoccuper de ça, il lui fallait maintenant avancer, persévérer et vaincre... Ou échouer et mourir. Sitôt le premier pas fait, elle se retrouva alors dans un décor des plus étranges, qu'elle ne s'attendait assurément pas à voir. Elle s'était attendue à tout, mais pas à ça. Les rayonnages étaient immenses et s'étendaient à perte de vue, aussi loin qu'elle portât son regard, elle voyait les structures des rayons, remplis de livres et cristaux de données.

Elle avait fini par trouver la Bibliothèque.

Tout cela lui semblait irréel, elle avait déjà vu la maigre bibliothèque de l'Académie et elle ne ressemblait absolument pas à ça. Elle se souvenait très bien des rayons quasiment tous vides, triste reflet du prétendu Nouvel Ordre Sith de Krayt. Et le peu de connaissances qui étaient restées étaient au mieux fragmentaires et avec peu d'intérêt en dehors de témoignages sur le passé. Rien de vraiment utile pour tout Sith digne de ce nom donc.

Cet endroit n'avait rien à voir avec ce qu'elle gardait en mémoire. Ici, la totalité du savoir et des connaissances que l'Ordre avait acquis au fil des millénaires semblaient être stockées, merveilleux jardin d'Eden ou se perdre pour l'éternité, absorbé par tout ce qu'on pouvait y lire sans voir le temps passer. Il lui fallait utiliser tout son self-contrôle pour ne pas se précipiter sur le premier livre à portée de main tant sa curiosité était dévorante. Se concentrer, elle devait se concentrer sur son objectif.

Elle était là pour une raison précise après tout, en savoir plus sur sa curieuse vision dans le tombeau de Bane. Et ce mot qu'elle avait trouvé, Thule, ça ne lui évoquait rien du tout, ça pouvait être tout et n'importe quoi. Un curieux individu se tenait non loin face à elle, silencieux et ne semblant pas lui prêter attention, elle sentait pourtant qu'il la surveillait. Plus curieuse encore était l'annotation au-dessus du bonhomme et l'avertissement qu'elle portait.

Tout cela était surréaliste et incompréhensible pour elle. La Force était vraiment capable de faire des choses impossibles, si ça se trouve rien de tout ça n'était réel, peut-être qu'elle s'était simplement effondrée en arrivant aux abords de l'académie, peut-être qu'elle rêvait, son corps inconscient toujours gisant là-bas...

Prudemment, elle se tint devant le gardien, lequel semblait toujours royalement l'ignorer. Le silence qui régnait ici était perturbant, contrastant par son calme surnaturel avec la tempête obscure qui agitait d'ordinaire Korriban. Mais ou était-elle donc tombée? Laissez-vous guider, disait l'écriteau? Soit, après tout c'était ainsi qu'elle avait pu arriver dans cet endroit, en laissant la Force la guider au lieu de se débattre en vain.

Elle commença par se promener parmi les immenses et infinis rayons de la Bibliothèque, se contentant de laisser regard et mains se promener ça et là sans jamais consulter aucun livre, ayant en tête l'avertissement sur le nombre limité de consultations. Elle désirait s'imprégner de l'ambiance et la personnalité de ce lieu si étrange avant de tenter quoi que ce soit. Après un temps indéfini, elle se concentra alors, tentant comme elle l'avait fait plus tôt de se rappeler cette vision qu'elle avait eu dans le tombeau.

Cela ne fut pas aisé, outre la trombe d'événements survenus depuis qu'elle avait reçu cette vision, elle n'était pas à l'aise avec cette faculté de se remémorer dans les moindres détails chaque chose vu et vécue alors. Ce fut donc de manière probablement très imparfaite qu'elle se souvint de la vision qu'elle avait eu mais, elle l'espérait, cela suffirait pour l'aiguiller dans la bonne direction.

Ce qu'elle cherchait, en définitive, c'était à la fois fort simple et fort compliqué. Elle voulait savoir ce qu'était Thule et comment y accéder, ou se trouvait-il, qu'il fut un monde, une région, une personne, une légende, une religion, que sais-je. Et s'il n'existait rien qui en parle, elle souhaitait en savoir plus sur cette Twi'lek rouge aperçue, qui elle était, ce qu'elle avait fait sa vie durant. Peut-être y avait-il un lien entre ce fameux Thule et la Twi'lek qu'elle soupçonnait fortement d'être une Sith, probablement héritière de la Règle des Deux de Bane à une époque passée.

Elle était au début de quelque chose, elle le sentait. Le tout était maintenant de savoir si elle s'y était bien prise et obtiendrait enfin les réponses qu'elle cherchait.

#32281
Après une descente, il fallait tenter la montée. Quoi de plus logique que de jouer aux opposés ? Le trajet n'en était pas moins long, pas moins sale, pas moins monotone. C'était presque lassant, emprunter tous ces couloirs sans garantie.

Odium rencontra toute sorte de chose. A la neuvième tangente, il tomba en face d'un braséro de métal noir, torsadé depuis la base, surplombé d'une flamme verte qui s'agitait de façon peu naturelle. Comme l'aurait fait un feu follet. Quand il voulut s'en approcher, la flamme disparut, pour ne revenir qu'après son passage. En plein milieu du corridor jaune, l'objet était intriguant, mais ne semblait pas plus curieux que cela. Juste... là, en plein milieu.

Quand il arriva au terme de ses ascensions, qui l'avaient particulièrement fatigué des mollets, ce fut la même chose qu'avant : un mur épais planté sur la sable. Pas de trace alentours indiquant une porte dérobée. Des hiéroglyphes historiques répétés à l'infini, encore une fois. Il pouvait retourner à l'entrée et recommencer.

Il eut le temps d'isoler ce qui avait le mérite d'être l'indice principal de l'énigme en chemin, le ressassant sous toutes les formes.

" N'escompte pas faire moins d'un pas maladroit pour venir à moi,
[ ... ]
Il ne te faudra prendre tangente que Quinze fois.
"


A méditer !

Sur 1d100, de 1 à 10, Odium se perd. Résultat = 74. Odium peut retourner à l'entrée.




Attirée par les rayonnages qui allaient bien, Sabina posa bien vite sa patte sur un livre écorné qui sentait... la pisse ? Mais bon, il fallait faire avec. Les pages se tournèrent peu à peu, jusqu'à tomber sur la référence voulue. Thule n'était pas lourde de détails, mais le passage était explicite, et contenait même un emblème.




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" Les Sith, après une débandade marquante sur Korriban, quittèrent les zones habituelles sous domination Sith et atterrirent en partie sur la planète Thule. Huit généraux issus des Armées Sith fondèrent la Société de Thule et régnèrent sans partage sur la planète. Quand la Grande Guerre Sith survint, les ingénieurs ésotériques Sith y construisirent une super-arme flottante à interface Air-Sol, la Faucheuse Sombre, dont la technologie de coeur consistait à aspirer la Force Vitale des êtres vivants dans un rayon approximatif de 200 mètres. La technologie a été enfouie après la défaite des Sith à Yavin 4 qui précéda la reprise d'Impératrice Têta.

Des rumeurs courent sur une prétendue re-découverte par des agents Séparatistes durant les Guerres Cloniques, mais rien n'est actuellement confirmé.
"





Une carte montrait un point direct dans les alentours de la planète Yavin 4, dans l'Etendue Gordienne. L'emplacement GPS n'était pas indiqué - ce n'était qu'un livre d'histoire - mais cela donnait une bonne fourchette pour ratisser précisément.

Au moins, Sabina n'était pas venu pour rien.
#32287
Quel étrange endroit c'était, indubitablement, elle n'avait encore jamais vu pareille bibliothèque, même s'il fallait préciser que de toute façon elle n'en avait pas visité beaucoup durant sa jeune vie. Mais elle était à peu près sûre qu'une bibliothèque normale n'apparaissait pas de nulle part, ne contenait pas autant de livres curieux aux titres peu communs ni n'avait pour gardien un individu aussi bizarre. Sans compter que ce type avait quelque chose de faux en lui, comme s'il était là sans l'être. Encore une bizarrerie à mettre sur le compte de cet endroit.

Portée par la voix de la Force ou ce qu'elle prit pour telle, elle erra jusqu'à s'arrêter devant un livre tout à fait quelconque au demeurant, si l'on exceptait l'odeur d'urine qui s'en dégageait. Elle eut une grimace de dégoût avant de bon gré mal gré saisir le délicat ouvrage aux pages écornées et jaunies. Rien ne distinguait ce livre des autres, il avait l'aspect d'un tome tellement vieux qu'il aurait été difficile d'en lire quoi que ce soit, les pages lui donnaient l'impression d'être aussi épaisses que l'air autour d'elle.

La plupart des pages étaient recouvertes d'un langage qui lui était inconnu bien qu'elle reconnut par moments des runes Sith, ce qui lui laissait à penser que peut-être il s'agissait d'un langage codé inspiré de l'ancienne langue Sith et d'autres encore. Cela allait lui rendre pratiquement impossible toute traduction, elle n'était donc pas plus avancée. Elle essaya tout de même, invoquant la Force pour qu'elle lui éclaircisse quelques passages intéressants et lui permette d'avoir une piste, n'importe laquelle.

Cela paya à un moment, bien qu'elle aurait été incapable de dire si c'était son usage de la Force ou plus simplement la Bibliothèque qui avait décidé de partager une bribe de savoir avec elle. Elle put lire un court extrait sur l'histoire de la planète et ce qu'elle en lut lui sembla très intéressant. Un monde ou avaient régné les Sith après s'y être réfugiés et avaient même crée une superarme? Cela ressemblait presque à un conte de fées, ce qui était pas si idiot quand elle lut qu'il n'y avait plus trace de la planète depuis la Guerre des Clones au moins.

Il y avait même une carte, terriblement vague, qui indiquait Yavin 4 et la région spatiale du système, l’Étendue Gordienne. Ce n'était pas franchement précis et ne l'aidait pas énormément mais il lui faudrait s'en contenter. Satisfaite autant qu'il était possible compte tenu des circonstances, elle referma le livre, le rangea dans son étagère et entreprit de repartir vers l'entrée de la bibliothèque.

Le gardien l'ignorait toujours ostensiblement mais elle lui adressa tout de même un hochement de tête respectueux en guise de remerciement. Après tout ça ne coûtait rien d'être poli et il fallait savoir faire preuve d'un peu de gratitude, elle aurait aussi bien pu ne jamais rien savoir. Elle quitta finalement la bibliothèque, certaine que celle-ci serait toujours là en cas de besoin un jour prochain. Il suffirait de venir avec une offrande précieuse à sacrifier.

En parlant de ça, l'apprentie, lorsqu'elle sortit par le couloir auparavant recouvert par les briques de l'académie, patienta le temps que le passage se referme et chercha ensuite une interstice, celle dans laquelle elle avait inséré son sabre laser. Elle espérait y retrouver le précieux objet et pouvoir le reprendre avant de quitter Korriban. Qui pouvait lui reprocher après tout de vouloir reprendre sa possession?

Une heure plus tard, Varadesh avait rejoint son explorer et décollait, fatiguée de sa longue journée mais contente malgré tout. Certes, elle n'avait rien obtenu sur l'épée de Pall et ses propres recherches personnelles avaient été imparfaites mais au moins avait-elle une piste, fut-elle aussi maigre. La traque pourrait continuer. Elle enclencha le pilote automatique pour se mettre en bordure du système et envoya un message à Ranath.

Maître, je rend compte de la mission que tu m'as confié. Je n'ai rien trouvé concernant l'objet de ma quête, il n'y avait plus rien à trouver je le crains. En revanche, j'ai trouvé autre chose. Quelque chose de potentiellement très intéressant pour l'Ordre. J'ai trouvé la trace d'un monde nommé Thule qui aurait été conquis par nos ancêtres après le Génocide et qui contiendrait même une technologie de superarme. Je n'ai eu que peu de détails mais tout semble pointer la piste sur le système de Yavin. J'attends tes instructions, terminé.

La suite promettait d'être intéressante.



Fin du RP pour ma part, merci à Destin et Odium !
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