L'Astre Tyran

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Korriban est une planète désertique froide. Il s'agit d'un monde sanctuaire pour les Siths car il abrite les tombeaux de nombreux seigneurs Siths légendaires. Les profondeurs de Korriban recèlent d'incroyables et obscurs pouvoirs, et pour cette raison l'Ordre Jedi émit en son temps une interdiction formelle de s'y rendre à l'encontre de ses membres.
Contrôle : Côté Obscur
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By Zeph Mathuin
#30491
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PNJ : Darth Varadesh


Non loin d'Horuset, système de Korriban, Caldeira Stygienne


Comment ça on n'a pas de savon pour la douche? Tu plaisantes ou quoi?

La voix de la jeune fille résonnait dans la suite foutrement confortable et richement décorée de l'explorer E-9. Elle semblait un peu agacée, non, pas agacée, plutôt énervée à la réflexion. Elle regardait de haut en bas le petit droïde astromécano qui lui faisait face, clignotant avec affolement, bredouillant dans sa langue synthétique multiples excuses et explications mais rien n'y faisait: sa maîtresse était furieuse.

Tu es en train de me dire que ce vaisseau, malgré qu'il ait été vendu en parfait état, avec de quoi survivre pour 2 ans, ne comporte PAS de savon pour se laver? Depuis quand il faut se procurer ça soi-même? Qui est l'imbécile qui a cru que c'était pas essentiel à la vie?

R7V3 n'arrêtait plus de se confondre en excuses et autres platitudes. Elle avait envie de l'étrangler avant de se rappeler que ce genre de pouvoir était un poil inutile sur un synthétique, qui plus est sans cou. Et puis le détruire l'aurait mise dans une situation délicate vu qu'elle avait besoin de lui pour piloter. Sans oublier, et c'était le principal, qu'il était de plutôt bonne compagnie ce petit droïde.

Et puis zut, laisse tomber, on va faire sans... J'imagine que vu ou je me rend, ça ne fera qu'ajouter de la crédibilité si je pue...

R7 bipa de manière interrogative. Peut-être qu'ils pouvaient s'arranger pour trouver un produit de substitution ou quelque moyen parallèle pour entretenir son hygiène le temps d'aller à un magasin?

On ne retournera pas dans un magasin avant quelques jours au bas mot R7... Tant pis. Bon, dis-moi, est-ce qu'on est aux coordonnées de Ranath?

R7 s'empressa d’acquiescer joyeusement, comme s'il était soulagé que le sujet soit abandonné pour passer à autre chose. Étrange petit bonhomme celui-là.

Alors, Korriban est toute proche? Montre-moi sur la carte d'astrogation s'il te plait.

R7 généra un holo-écran montrant la carte galactique avec leur position actuelle. S'ils n'avaient disposé des coordonnées de Ranath, ils n'auraient eu aucune information quant à ou ils étaient. Bien, il était temps de s'y mettre alors.

R7, on va se rapprocher de Korriban et se placer en orbite haute. Lance un scan, je veux savoir s'il y a de la concentration d'êtres vivants en bas, et surtout s'il y a quelque ennemi à éviter. La dernière fois que j'ai dû fuir, j'avais cette impression de danger, mais là je ne sens rien du tout... Ça ne me dit rien qui vaille.

Tandis que l'Explorer traçait sa route et se rapprochait en douceur de la planète mère des Sith, R7 s'affairait à lancer les scanners pour essayer d'en savoir plus. Les systèmes étaient des plus basiques, le vaisseau avait été conçu pour explorer l'inconnu de longues périodes durant mais pas forcément des planètes. Ils détectaient de la vie sur la surface mais rien de plus, si ce n'était quelques concentrations par ci par là.

Bon, on dirait qu'il n'y a rien en bas... Ou alors ce vaisseau ne les détecte pas et je fonce dans un piège. Je pourrais faire preuve de prudence et me replier mais ce serait avouer mon échec à Ranath et c'est hors de question. Ou je pourrais tenter le coup en allant d'abord voir du côté de ces concentrations si ce ne sont pas des pilleurs comme ceux qui m'ont sorti de là la dernière fois... Et parler toute seule ne va franchement pas faire avancer les choses.

R7... On met le cap sur une de ces fameux concentrations, reste sur les scanners des fois que et tiens-moi au courant de si on a une alerte qui se déclenche soudainement d'accord?


Le vaisseau descendit lentement et avec prudence, pénétrant dans l'atmosphère de la planète pour finalement arriver dans son ciel. Elle voyait par la vitre du cockpit la beauté terrifiante de Korriban, ce désert glacé qui n'évoquait que ruines magnifiques et splendeur passée. Korriban dont les murmures ténébreux promettaient de sombres exploits à qui les écouterait. Korriban, le lieu ou sa renaissance avait débuté, dans le sang, les larmes et la souffrance.

Elle avait décidé sciemment de ne pas passer près de la Vallée des Seigneurs Noirs et son académie, persuadée que si un comité d'accueil était là, il serait certainement en ces lieux. Il fallait avant tout qu'elle se renseigne et sois sûre. L'explorer parvint au bout d'une vingtaine de minutes à l'une des "communautés" fondées avec le retour des pilleurs de tombes, des mois auparavant quand elle-même avait fui.

R7, pose-nous pas trop loin d'eux et en douceur. Diffuse en boucle sur les fréquences un message prouvant qu'on ne veut aucun mal à ces braves gens (...) et qu'on vient juste pour faire notre beurre nous aussi. Il ne faudrait pas que ces cinglés nous tirent dessus ou je ne sais quoi...

Le vaisseau se posa à quelques dizaines de mètres du "parking" des rebuts de vaisseaux des pilleurs de tombes. Entre-temps, elle s'était changée et avait remis les vêtements qu'elle avait emprunté dans l'académie avant sa fuite, lesquels la faisait ressembler davantage à un natif que ses habits de Commenor. Elle avait également enfilé ses gants assommants et repris son fusil blaster de conscrit qui ne l'avait pas quittée. Bientôt, elle n'aurait plus besoin de ces armes factices et disposerait de la sienne.

Reste à bord R7, et verrouille tout. Pas question de laisser le vaisseau sans surveillance ni rien. Si l'un de ces imbéciles tente de voler ou endommager l'explorer, tu files de là et tu vas attendre en orbite, compris?

Le droïde sembla soudainement dans tout ses états, s'exclamant qu'elle n'allait pas le laisser là tout seul le pauvre! Elle soupira. Voilà que même lui se mettait à la supplier parce qu'il ressentait quelque lien de loyauté. Quelle blgue.

Calme-toi R7 bon sang! Je vais revenir ne t'inquiètes pas, je ne t'abandonne pas au contraire, je te fait confiance pour garder ce vaisseau tu comprends?

Après avoir perdu 5 minutes complètes à convaincre le petit droïde que non elle ne l'abandonnerait jamais ni ne l'enverrai à la casse, elle sortit, le fusil dans le dos, gants enfilés, le Coeur de Bane dans son sac à dos. Tandis qu'elle marchait direction le camp des pilleurs, affrontant les vents glacés de Korriban, elle sentait quelque chose en périphérie de son esprit. Quelque part dans les environs, il y avait quelque chose ou quelqu'un, elle ne savait pas exactement. Il ou elle rayonnait d'une puissance qu'elle n'avait encore jamais ressenti.

Et sa rage était profonde et intense.

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By Adrix
#30501
Le calme était revenu dans l'académie Sith de Korriban. Il y a encore peu, ce lieu accueillait les machinations les plus grandioses et les êtres les plus puissants de cette galaxie. Désormais, le silence était désormais l'unique occupant de ces longs couloirs, tout juste dérangé par le pas métallique du monstre qui y avait élu domicile. Darth Odion errait au hasard dans le dédale de salles, guère si différent des fantômes arpentant encore l'endroit. Souvenirs et pensées fugaces étaient les seules compagnies de celui venu entre ces murs pour s'isoler du monde. Du coin de l'œil, il distinguait parfois ce qui aurait pu être. Quel gâchis... Krayt s'était finalement avéré n'être qu'une décevante distraction. Celui qui se targuait d'être le Sith'ari de cette génération n'avait pas été à la hauteur de son titre. Et à cause de lui, le secret de Korriban était éventé aux oreilles convoitises de la galaxie.

Le cyborg n'avait pas pu accepter cet echec. Krayt s'était détourné du chemin au travers duquel il était censé les mener. La suite n'en avait été que la conséquence logique. A défaut de gouverner lui-même, Odion s'était placé en bras armé de la Sith, un juge silencieux prêt à rendre la sentence même de ses camarades. Ensembles, ils auraient pu mettre changer l'ordre même des choses, révolutionner la galaxie. Mais leur aventure s'était terminée comme toutes les autres. Odion n'avait fait qu'ajouter un maître à la liste déjà longue des maîtres dont il avait orchestré la chute. Le tableau de chasse de l'Egorgeur avait de quoi faire des envieux. Mais que faire désormais ?

Au travers de ses yeux cyborg l'Egorgeur observait les plaines désertiques de Korriban. Le paysage n'était que mort et désolation à perte de vue, une planète morte où seules les formes de vie les plus coriaces continuaient de prospérer. Certains diraient que l'endroit lui correspondait à merveille. Un monde mort peuplé par les spectres décharnés d'anciens seigneurs s'accrochant aux dernières étincelles de leur existence, cela aurait pu être une métaphore pour quelque chose si l'endroit n'était pas si misérable à l'oeil. Tandis qu'il contemplait ce territoire qui était le sien, Odion laissa son esprit vagabonder vers des déserts bien plus lointains où un sable doré s'écoulait comme de l'eau. A ses souvenirs, une pointe de chagrin meurtri son coeur de métal. Il se languissait de cet endroit bien plus qu'il n'était prêt à l'admettre. Et avec ce chagrin venait la haine pour ceux qui lui avait arraché son bien.

Odion avait déjà perdu Géonosis. Et bientôt il lui faudrait quitter Korriban sous peine d'y voir les légions débarquer. Fallait-il donc qu'on lui dérobe ainsi son dernier foyer ? Que devait-il abandonner de plus avant que le destin ne se lasse de le tourmenter ? Lui qui était immortel sentait plus que jamais l’emprise du temps et cette lassitude émoussait ses lames. A trop se laisser aller à la mélancolie, il allait devenir faible.

C’est alors qu’une présence attira l’attention du Seigneur Sith, une faible étincelle de vie attroupée à quelques lieues de son domaine. Des soldats de l’Empire peut être ? A moins qu’il ne s’agisse de vulgaires pilleurs. Leur nombre avait augmenté sensiblement depuis que l’information avait été ébruitée. La main griffue de l’Egorgeur se resserra avec agacement. Des cloportes osaient souiller sa demeure de leur présence. Leur aura était faible, guère plus que des mouches agglutinés autour d’un détritus mais cela ne faisait qu’empirer l’injure. Le cyborg était trop éloigné pour connaître leur nombre exact, mais cela n’avait que peu d’importance. Le nombre ne leur serait d’aucun secours, fussent-ils des centaines à fouler de leurs pieds cet endroit.

Darth Odion allait perdre Korriban. Mais jusqu’au dernier instant il en resterait le gardien.

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Aux abords des tombeaux antiques, la petite troupe de pillards ne tarda pas à apercevoir une silhouette massive se découper sur la toile de l’horizon pourprée. Pas tout à fait être vivant, mais pas tout à fait machine non plus, Darth Odion les toisait en silence de toute sa hauteur. Seul les battements de sa cape prise par les vents et sa respiration rauque trahissaient sa présence. Ses pupilles écarlates ne reflétaient aucune émotion pour les insectes qui grouillaient en contrebas, indignes même de son mépris.
Ces hommes étaient des pillards de longue date. Ils avaient depuis longtemps laissés derrière eux les négociations futiles et les prises de risques infantiles. Peu d’obstacles ne pouvaient être résolus par une démonstration de violence adroite et rapide après tout. L’expérience montrait que les gêneurs se faisaient moins encombrants avec un trou au milieu du front. C’est pour cette raison que le premier à remarquer l’existence de leur visiteur eut le réflexe de décocher son arme plutôt que de perdre bêtement du temps à lui demander son identité. Le tir de blaster siffla dans les airs mais se contenta de frôler l’Egorgeur de justesse sans le toucher. Etrange. Il était pourtant persuadé que sa visée était juste.

- Attention ! Il a un sabre à la ceinture ! C’est un de ces jedis !

Un léger moment de panique, bien vite remplacé par une myriade d’armes que l’on braquait toutes dans la même direction. Ils attendaient une occasion de tirer, un signe quelconque qui leur donnerait l’avantage. Mais rien ne venait. La voix calme d’Odion résonna avec une force impérieuse.

- M’appeler ainsi est une terrible erreur...

Même ceux incapables de ressentir la douce caresse de la Force pouvaient la sentir dans leur chair, cette peur que ressent le gibier face au prédateur. Ils n’avaient pas de comprendre le danger pour le voir. Leurs instincts les plus primaires leur criaient de fuir mais des années de pratique leur avait appris à faire taire ces hurlements intérieurs.

- Cela étant, c'est loin d'être la pire décision que vous ayez prise aujourd'hui...

Le sabre vola de lui-même pour venir se loger dans sa main. Une lame écarlate en jaillit, le plasma crépitant se reflétant sur l’armure couleur d’ébène. Aucun de ces hommes ne repartirait d’ici vivant. Une petite partie de chasse serait une bonne distraction. Pourtant, Odion pouvait sentir quelque chose… Une autre présence qu’il discernait à peine, mais qui pourtant n’avait rien à voir avec les cloportes gémissant à ses pieds.

/Je préfère te laisser établir le contact en premier en fait ^^ /
#30503
Mais qu'est-ce que c'est que ça?

Le premier signe que quelque chose clochait dans le coin vint non pas de la présence des pilleurs mais bien de leur absence. Quand bien même elle pouvait donner le change et faire croire qu'elle était l'une des leurs, l'état impeccable de son vaisseau et le fait qu'elle n'ait même pas prévenu par comm' en arrivant qui elle était sur la fréquence privée de la petite bande trahissait qu'elle n'était au mieux qu'une freelance, au pire d'une bande probablement rivale.

Pour cette raison, il était inconcevable qu'alors qu'elle s'approchait des tentes et petites structures en préfabriqué, toutes à l'allure misérable et usé par le temps et l'usage, sans oublier Korriban elle-même, personne ne vint à elle pour la stopper, la harceler de questions ou même tenter de l'abattre à distance. Clairement, quelque chose clochait par ici. Et il y avait toujours cette impression de danger, cette sensation d'une présence proche mais elle n'arrivait pas à déterminer ce que ça voulait dire.

En vérité, c'était fort simple d'obtenir réponse à cette question. Il suffisait de suivre les hurlements. Le premier cri déchira le silence inhabituel qui régnait sur le campement, suivi rapidement d'un autre, et puis un autre, jusqu'à ce que ce soit un véritable concert de cris de douleur, d'agonie et d'horreur. Sitôt les premiers hurlements survenus, la Pantoran s'était saisie de son fusil, bien qu'elle eut un léger doute sur le fait qu'il lui soit d'une quelconque utilité.

J'aime pas ça du tout...

Quel autre choix avait-elle que de continuer pour voir ce qu'il se passait au risque que ça finisse mal? Rebrousser chemin? Embarquer dans son explorer, fuir loin d'ici et avouer son échec à Ranath? Hors de question. On ne lui avait jamais promis que son apprentissage et sa nouvelle vie seraient faciles et elle n'en avait jamais attendu tant.

L'apprentie rassembla son courage à deux mains avant de continuer, passant entre les tentes abandonnées. Les hurlements s'étaient tus brusquement. Elle n'allait pas tarder à voir ce qu'elle allait surement devoir affronter. La peur et la nervosité prêtaient d'effroyables traits à la chose qu'elle s'imaginait l'attendre non loin, au point qu'elle dut se gifler elle-même pour se redonner du courage. Pas le temps de jouer la gamine effrayée, vas-y et fait ce que tu as à faire.

La scène du carnage était indescriptible. Des morceaux de corps, des bras, des jambes, des crânes, partout à perte de vue. Le sang recouvrait une bonne partie du sol ensablé et y disparaissait déjà, comme si le sol de la planète, avide de boire l'hémoglobine, absorbait tel un vampire le riche liquide. Une destruction aussi irrémédiable d'un corps vivant avait de quoi donner envie de vomir et horrifier n'importe qui et ce n'était que par un contrôle strict de ses nerfs qu'elle arrivait à ne pas défaillir.

Incapable de concevoir qui ou quoi pouvait avoir tué aussi sauvagement et avec une telle implacable efficacité, elle ne prit pas garde au très léger bruit de glissement sur le sable derrière elle, alors qu'elle se tenait au milieu du massacre. Elle ne vit pas l'Egorgeur qui déjà se dressait, sabre en main, prêt à achever cette vie dénuée d'intérêt et de sens, cette intruse qui ne méritait rien d'autre que la mort pour avoir osé fouler le sol sacré de Korriban.

Par chance, elle disposait d'un atout considérable que ne possédaient pas tout ces pauvres diables. Elle avait la Force. Lorsque la lame rouge bougea à une vitesse impossible, prête à l'embrocher ou la couper en deux, ce fut instinctivement qu'elle en appela au pouvoir qui sommeillait en elle. Son désir de survivre, agrémenté de la peur d'être frappée, trouva une résonance et s'incarna littéralement en une montée de pouvoir facilement perceptible pour qui disposait du don le plus précieux qui soit.

La Téléportation dont elle avait fait usage de manière involontaire la première fois, des mois plus tôt, sur ce même monde ou elle revenait aujourd'hui, lui sauva la vie tout comme elle avait permis de susciter l'intérêt de son maître. Mais l'apprentie avait agi sans vraiment se concentrer ni se focaliser, ce qui occasionna pour elle, encore une fois, de se retrouver 2 mètres au-dessus du sol avant de venir s'écraser par terre.

P'tain! Pas encore!

Et le pire, c'était qu'elle avait atterri pile sur les restes d'un torse, occasionnant pour elle une belle giclée de sang sur son ventre et la tenue qu'elle portait. Cette fois c'était sûr, elle avait salement besoin d'une bonne douche. Jurant en pantoran, Varadesh sembla alors se souvenir de l'impression de danger qu'elle avait ressenti, celle qui avait causé cette réaction instinctive et se redressa légèrement en levant la tête, à temps pour voir l'Egorgeur qui l'observait à quelques mètres de là.

Son premier réflexe fut un mouvement de recul lorsqu'elle croisa les yeux du cyborg fou furieux mais c'est alors qu'elle repensa à une image fugitive, celle d'une créature conversant avec Krayt devant l'académie.. Elle se releva d'un bond et, toujours étonnée, ressentit pleinement la puissance et la folie qui gangrenaient la créature.

Seigneur Odion? C'est bien vous? Mais... Que faites-vous ici?

Revoir le protecteur de Korriban après le récit de Ranath et la fuite du monde-nécropole des mois auparavant était une surprise totale.

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By Adrix
#30534
Il eut été trop généreux de qualifier la suite des évènements de combat. Un tel terme sous-entend une certaine forme d'égalité entre les deux camps adverses. Hélas pour les pilleurs de tombes, leur résistance était de l'ordre du hurlement adressé à la tempête furieuse. Bien plus qu'un affrontement, il s'agissait d'une extermination. Le Seigneur Sith était pareil à un fauve, bondissant de proie en proie, pourfendant de son sabre dans un éclair écarlate. Un geste répété tant et tant de fois que ses muscles en avaient mémorisés le moindre détail. Oter ainsi la vie était devenue presque un réflexe, le meurtre faisait partie intégrante de l'identité de Darth Odion.
Un fait que les pilleurs ne mirent pas longtemps à comprendre. La vue de leur camarade gisant au sol, réduit à l'état de carcasse démembrée en l'espace d'un battement de coeur, était plus d'avertissement qu'ils n'en avaient besoin. La panique se répandit comme une vague silencieuse. L'odeur familière de la terreur et du sang emplit l'air, ravissant les sombres esprits venus se délecter du carnage. Quelques tirs de blaster supplémentaires fusèrent en direction de l'Egorgeur. Des nuisances, écartées d'un revers de main distrait. Même si par miracle leurs tirs parvenaient à le toucher, il en faudrait bien plus pour esquinter l'armure du maître de Korriban.

- Courez !

Comme des rats effrayés par un chat, la vermine s'écarta en tous sens pour quitter le navire. En temps ordinaire, Odion se serait ravis de cette partie de chasse. Hélas, ces proies ne représentaient que trop peu d'intérêt pour faire bouillir son sang. Il avait besoin d'un véritable gibier, pas de vulgaires insectes qu'il pouvait tuer d'une pensée paresseuse. Même leur course désespérée lui semblait d'une lenteur affligeante. Leur infliger mille tourments aurait pu être distrayant, mais il y avait trop peu de substance pour perdre du temps avec ces vulgaires voleurs.
Cette absence de challenge ne faisait que l'énerver plus encore, titillant sa soif croissante de défis à relever. Il se languissait de sa rencontre avec Skylwaker, peut être le dernier moment de sa vie où il s'était senti face à un adversaire digne de lui. Ces microbes n'étaient même pas bons à être des distractions.

- Le butin qui repose sous cette terre est bien au-delà des gens de votre espèce.

Quelques courtes minutes plus tard, les cadavres décoraient le sol, abreuvant de leur sang le sable de Korriban. Le dernier survivant ressemblait à un enfant effrayé, serrant son blaster avec une force telle que ses phalanges blanchissaient. Les larmes perlaient au coin de ses yeux, son esprit plongé dans la démence par la crainte que lui inspirait la créature qui s'avançait vers lui avec une terrible assurance.

- Espèce de monstre tu...

- Désolé. J'entends cette phrase si souvent que cela ne m'émeut plus vraiment.

Même ces échanges rhétoriques pré-assassinats avaient perdu de leur charme. Confrontés à une mort inévitable, les êtres humains étaient étonnement peu créatifs dans leur choix de dernières paroles. Toujours la même rengaine. Il devrait peut-être commencer un décompte pour classifier les plus récurrentes. Une décharge de tirs laser fusa dans sa direction avant qu’un arc rouge ne traverse l’air, tranchant net la tête du coupable. Celui-là ne lui avait même pas arraché un sourire. C’était beaucoup trop facile. Pathétique.

C'est alors qu'Adrix sentit une présence dans un coin de sa conscience. Etrange. Il en avait manqué un ? Voilà une erreur rare de sa part. Il ne pouvait pas laisser passer cet affront. D’un éclair il se retrouva dans le dos de la silhouette inconnue, ses déplacements à peine plus perceptibles que le bruissement du vent à travers un feuillage. Elle serait morte avant même de réaliser d’où provenait la menace. Mais alors que l’Egorgeur s’apprêtait à signer cette dernière œuvre, sa proie se volatilisa. Littéralement. Elle venait de disparaître devant ses yeux pour réapparaître maladroitement un peu plus loin. Odion pouvait sentir l’empreinte caractéristique de la Force. Ses sens s’éveillèrent aussitôt, embrasés par cette délicieuse surprise. Il n’osait y croire, un trésor se cachait-il au milieu des détritus ? Un exutoire à sa colère venait de se présenter, comme une offrande à sa rage. Il n’en espérait pas tant.
Impérieux, il fit un pas dans sa direction, resserrant la prise sur son sabre. Si cette inconnue présentait ne serait-ce qu’un embryon d’intérêt, il comptait bien savourer chaque seconde. Son aura malfaisante flamboyait de plus belle.

-Seigneur Odion? C'est bien vous? Mais... Que faites-vous ici?

Le cyborg se stoppa net dans son avancée. Elle le connaissait ? … Cette voix ne lui évoquait rien. Pourtant cette aura ne lui semblait pas totalement inconnue. Il farfouilla dans ses archives mentales jusqu’à trouver quelque chose. Il avait déjà aperçu cette jeune apprentie auprès de Ranath. C’était une ancienne étudiante de l’Ordre Sith. Darth Odion baissa sa lame, sans l’éteindre pour autant. Plus rien ne les liait, il n’avait aucune raison de lui épargner le sort qu’il réservait à tous les intrus. Mais cette rencontre était peut être un signe que lui envoyait la Force.

-Tu es l’apprentie de Ranath c’est cela ?... Je suis le Seigneur de Korriban, ce domaine est le mien et j’en suis le gardien. C’est à toi que revient l’explication de ta présence. L’Ordre Sith n’est plus et je ne me souviens pas avoir déclaré que ma terre sacrée était désormais un site touristique.

[Utilisation de la Force : Vitesse, bouclier]
#30536
La lame incarnate se baissa mais ne disparut pas pour autant, laissant clairement à penser que la rage et la soif de meurtre du monstre n'étaient au mieux que provisoirement rassérénées. Ce qui n'étais pas franchement rassurant, si Odion voulait lui faire la peau, rien ne pourrait l'en empêcher, certainement pas elle, simple apprentie débutante. La téléportation avait été un vrai coup de chance qui ne se reproduirait pas une seconde fois. S'il était bien une leçon que la vie avait pris plaisir à lui marteler dans le crâne, c'était bien celle-là.

Les paroles de l'Egorgeur étaient tranchantes et menaçantes. Une sombre présence se distillait dans l'air autour d'eux, pesant sur la conscience de la Pantoran, exerçant une pression lente mais toujours plus puissante. Le maître de Korriban faisait peser le poids de toute sa folie et sa noirceur sans rien cacher de ce qu'il était vraiment. Le rapport de force était clairement établi entre eux, il n'y avait aucun doute à avoir sur le fait de qui était le seigneur et qui était la moins que rien. Et cet état de fait énerva la jeune fille.

Tout-puissant qu'il pouvait être, Odion n'avait pas le droit d'estimer qu'elle ne valait rien ni n'était rien. Pas plus qu'il n'avait droit de vie et de mort sur elle. Elle seule était responsable de sa vie et sa mort, ni lui, ni même Ranath ne pouvaient en disposer. Personne. Jamais. La colère enflait en elle, colorant son aura avec moult fracas et bien que ridiculement faible comparée à celle du cyborg, elle n'était pas moins digne de celle d'un Sith. Émotions et passions prenaient forme dans le paysage mental que l'on pouvait dresser de la jeune fille.

Gardien de quoi? Il n'y a plus rien du tout. Tout a été perdu avec la faiblesse de Krayt et son toutou. Protéger des ruines vides et être le seigneur de rien n'est franchement pas ce qu'on m'a appris des véritables Sith.

La réaction de l'Egorgeur fut aussi prompte que prévisible, son sabre laser jaillissant immédiatement pour venir ôter la vie de l'imprudente qui osait ainsi le rabaisser et se moquer de lui. Varadesh, quant à elle, riait tout bas d'avoir pu déclencher sa rage, malgré la petite voix dans sa tête lui indiquant clairement qu'elle finirait par en mourir très vite de ce petit jeu. Mais derrière les insultes, il y avait la vérité, crue, cruelle mais pas moins réelle.

Odion avait fait preuve de faiblesse en se fiant à un arriviste incapable et finalement aussi faillible que ceux qu'il avait décrié. Il avait voué sa puissance à plus faible que lui quand il aurait dû ravir le trône par droit de puissance. Tout seigneur protecteur de Korriban et possesseur de milles titres tous plus ronflants les uns que les autres, il avait failli. Il avait dérogé à sa nature de Sith. Il n'existait pas de plus grande honte pour ceux de leur sang. La peur était toujours omniprésente car bien mal avisé celui qui n'aurait pas craint un tel parangon d'obscurité.

Mais elle était atténuée par la colère et la rage de savoir avoir affaire à un être ayant jadis atteint les sommets qui se reposait aujourd'hui sur ses acquis et stagnait au lieu d'avancer. L'Egorgeur lança sa lame qui alla sa ficher très près d'elle. Varadesh se mit à courir aussi vite que possible et se rendit compte qu'elle allait bien plus vite qu'un humanoïde lambda n'aurait pu.

La présence folle furieuse d'Odion la poursuivait sans la moindre pitié, déterminé à arracher sa vie pour l'insulte qu'elle lui avait craché au visage. L'apprentie de Ranath suivait au final les instructions de sa tutrice: ne jamais baisser la tête et simplement obéir devant qui que ce soit, toujours remettre en question et se forger sa propre voie. Ce petit jeu de cache-cache ne durerait cela dit pas éternellement.

Alors, au moment ou elle stoppa, à quelques dizaines de mètres du camp de pilleurs ravagé, essoufflée, au milieu des dunes glacées de Korriban, elle vit foncer à toute allure la silhouette horriblement mortelle d'Odion. Et étrangement, elle vit aussi de la beauté dans ses mouvements félins, absolument pas humains et terriblement élégants, ceux d'un bretteur hors-pair, d'un prédateur arrogant, certain de sa supériorité dans la traque.

Immobile, droite et fière, elle rengaina son fusil, inutile face à un tel monstre, et sortit le Coeur de Bane, minuscule et magnifique cristal de puissance, relique crée par leur ancêtre vénérable, transmis à son apprentie comme don pour lancer sa route vers le pouvoir. La vue de l'artefact calmerait peut-être suffisamment le cyborg pour qu'elle s'explique. A toute vitesse, alors qu'il était terriblement proche, elle s'expliqua:

Ecoutez-moi Seigneur Odion. Je suis venue ici sur ordre de Darth Ranath afin d'explorer le tombeau de Darth Bane et y récupérer tout ce qui me serait utile. Nous sommes les dernières des Sith avec vous, et nous allons reconstruire l'Ordre. Le véritable Ordre Sith. Je suis récemment entrée en possession du Coeur de Bane, j'escompte qu'il saura m'aider à fabriquer mon sabre laser avec, et me confier des secrets qui augmenteront ma puissance.

Je ne vous connais pas Seigneur Odion. En vérité, je ne vous ai jamais vu que de loin, conversant avec Krayt. Mais je sais que vous ne laissiez pas indifférente Ranath par votre puissance, et je sais ce que j'ai ressenti alors, comme je le ressens aujourd'hui. Vous êtes puissant, bien plus que Krayt ne l'a jamais été. Si vous êtes revenu ici après la trahison, ça n'est pas juste pour vous enterrer et mourir oublié de tous.

Le pouvoir. C'est la seule chose qui compte pour nous les Sith. C'est par le pouvoir que nous nous définissons et c'est par lui que nous évoluons pour devenir toujours plus grands. C'est le pouvoir qui nous approche de la perfection. C'est le pouvoir qui a permis notre Revanche. C'est lui qui nous permettra de reforger ce que nous avons perdu. C'est ce pouvoir que je suis venue chercher. Je vous offre de venir l'obtenir à mes côtés.

Je sais ce que vous devez penser. Pourquoi ne pas tuer cette petite insolente, prendre l'objet et filer au tombeau seul? Parce qu'il existe une possibilité, mince mais réelle, que je sois la seule qui pourra ouvrir l'accès au tombeau. Parce que peut-être, ai-je obtenu ce cristal avec l'aide de Darth Zannah et Darth Bane. Dans ce cas-là, me supprimer reviendrait à perdre cette possibilité de piller le tombeau de l'un de nos plus grands ancêtres. Même vous ne voudriez pas passer à côté de pareille occasion.

Ensemble, explorons le tombeau après nous être assurés qu'il n'y a personne dans la Vallée des Seigneurs Noirs. Réclamons ce qui nous revient de droit. Les Anciens Sith ont eu leur chance et l'ont gâchée, c'est notre tour. Et votre aide ne sera pas de trop je pense. Qu'en dites-vous?


Un jeu très dangereux se jouait maintenant. Convaincre Odion était une chose, le manipuler sans qu'il s'en doute en était une autre. Mais la récompense serait potentiellement grande et magnifique. Le jeu en valait la chandelle.

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By Adrix
#30560
Odion pouvait sentir des émotions diffuses de la part de son interlocutrice. Son aura empestait le fumet familier de la crainte, saupoudrée de frustration face à son impuissance. La jeune sith avait parfaitement conscience de la pyramide alimentaire entre eux. Pourtant, même face au danger le plus évident, elle ne semblait pas se laisser démonter. Son désir de surpasser l'ennemi devant elle était plus puissant que sa peur du trépas. Une qualité admirable pour une guerrière de leur clan à n'en pas douter. L'Egorgeur était pareil jadis, survivant par la seule force de sa hargne. Il n'avait survécu à l'Impératrice que par pur entêtement.
Cependant, s'il pouvait admirer ce courage aveugle, la réalité était aussi que cette petite morveuse à peine sortie de sa formation venait de l'insulter. Il était évident qu'elle cherchait volontairement à l'énerver, ce qu'Adrix peinait à comprendre. Pensait-elle que son aîné, aveuglé par une rage infantile, deviendrait tout à coup plus faible qu'elle ? Elle était bien naïve. Le cyborg dansait sur cet air depuis des décennies. Darth Odion avait survécu à une conversation avec Gwindor Morellion. Deux fois. Plus aucun argumentaire stérile et chargé d'imbécilités ne pouvait le faire sortir de ses gonds après cette expérience traumatisante.
S'il n'était pas en train de rugir de frustration après cette pique à son égo, le Seigneur de Korriban devait s'admettre agacé. Cette impertinente méritait une leçon. En l'occurrence que la bravoure trouvait ses limites là où commençaient les griffes acérées du prédateur alpha. Si cette provocation puérile était un risque calculé, elle ne tarderait pas à comprendre ses lacunes en mathématiques.

D’un geste rapide, il lança son sabre dans sa direction. Le disque rougeoyant décrivit un arc dans les airs, passant non loin de sa cible. C’était aussi une occasion de voir ce que cette petite avait dans le ventre. Une attaque comparable à un gant que l’on jetait à un adversaire en guise de menace silencieuse. Elle cherchait à réveiller la bête. Elle n’allait pas être déçue du voyage.
A la surprise satisfaite de l’Egorgeur, l’apprentie avait de la ressource, se dérobant avec grâce à ses premiers assauts. Et, bien inspirée, détala dans l’autre sens. Enfin quelque chose qui lui offrait un tant soit peu de résistance ! Il se sentait comme un gros chat ayant enfin mis la patte sur une souris plus vive que la moyenne. Il la poursuivit avec un entrain non dissimulé, faisant l’étalage de toute la mobilité que lui offrait son corps augmenté par la Force et la cybernétique. Cette partie de cache-cache l’amusait bien plus qu’il n’aurait voulu l’admettre. Pour autant, baisser sa garde aurait été stupide. Combien de maître étaient tombés sous la lame d’un débutant, aveuglé par leur suffisance ? Cela soulevait d’ailleurs une intéressante question. Bien que fière, elle ne semblait pas stupide. Elle devait savoir qu’une tentative de fuite serait vouée à l’échec, le geste logique aurait été de l’amadouer. Alors pourquoi faire preuve d’une telle assurance ? Se pouvait-elle qu’elle ait encore quelques surprises à lui révéler ?

La question d’Odion trouva sa réponse lorsque la pourchassée s’arrêta finalement à quelques mètres de lui, brandissant un cristal dont l’aura malfaisante rappela à Odion certains de ses adversaires les plus dangereux. Ses griffes métalliques se plantèrent, stoppant nette sa course en creusant un sillon dans le sable gorgé de sang. Cet objet était dangereux, quiconque avait un lien avec la Force pouvait le sentir. Il fixait l’objet avec une méfiance mesurée, intrigué par son pouvoir. Sa lame flamboyait de plus belle, prête à frapper au moindre geste qu’il jugerait suspect. L’air se fit beaucoup plus épais autour de l’apprentie, empoignant son corps tout entier d’une lourde main invisible alors qu’elle terminait son discours, arrachant à Odion un ricanement métallique.

- T'entendre ainsi parler de la véritable nature des Siths est risible. Que sais-tu du Côté Obscur ? Que sais-tu de la Force ? Tu n’es qu’une enfant, répétant les enseignements d’un maître à peine plus versé dans les arts de la Force. La défaite de Krayt vous a bouffies d’arrogance. Ranath t’a ordonné de venir fouiller mes poubelles comme si elle avait une quelconque autorité sur ce lieu.

Si les mortels manquaient cruellement d’imagination dans leurs dernières paroles, alors les élus de la Force en manquaient tout autant dans leurs ambitions. Toujours la même rengaine, les mêmes propos dépourvus de sens. Bien sûr, l’Egorgeur savait fort bien qu’il ne faisait pas exception à la règle. C’était justement parce qu’il n’avait que trop conscience de ce cycle guidant son existence qu’il s’enrageait de le briser.

- Un nouvel Ordre Sith, formé pour satisfaire l’ambition d’un quelconque prodige de la Force, clamant retrouver les racines que ses prédécesseurs avaient oubliés. Plus les choses changent, plus elles restent les même dans cette maudite galaxie. Des discours comme le tien j’en ai entendu de nombreux, j’ai même été assez naïf pour y prendre part. Et tous ont connus la même conclusion, signée de ma main.

D’un mouvement rotatif, l’Egorgeur rengaina son sabre laser. Si elle avait pu le détruire avec cet artefact, elle l’aurait déjà fait. Ce qui voulait dire qu’elle ne représentait pour lui pas plus une menace que les pilleurs de tantôt.

-Le pouvoir… Un rêve bien capricieux. Mais plus digne qu’aucun autre d’être poursuivi. Le cœur de Bane que tu brandis est une relique d’un individu l’ayant atteint, avant de le gâcher. Je n’ai que peu d’intêret pour les préceptes obsolètes de Darth Bane, mais son pouvoir est une autre affaire.

Il marqua une pause. Ses données sur ce Seigneur Noir était limitées. Il avait déjà pénétré son tombeau une fois, au côté d’un apprenti. Mais il n’avait pas poussé l’exploration par ses profondeurs, emportés par des affaires plus pressantes avant d’en apprendre davantage. Ce qu’il connaissait de l’histoire de Darth Bane se bornait principalement à son établissement de cette fameuse Règle des Deux, un sujet de dissension terrible au sein de la Sith. Lui-même ne partageait pas cet idéal, préférant se saisir de toutes les opportunités plutôt que de suivre un code abstrait.

-Tu as du cran, je te reconnais cela. Essayer ainsi de me convaincre en te servant du butin de Bane comme appât demande plus de courage que je n’en ai vu depuis longtemps. S’il est vrai que je me suis retiré, ce n’est que pour méditer sur la marche à suivre.
Tu as ma curiosité. Et par là même occasion, un sursis pour ta sentence. Ne me prend pas pour un sot, je sais ce que tu cherches à accomplir, mais je respecte l’audace. L’objet que tu portes mérite que j’accorde à ton jeu quelques instants, rien de plus. Montre-moi donc en quoi l’Ordre que vous cherchez est différent de ceux que j’ai déjà écrasés. Mais sois assurée qu’il faudra plus d’un spectre désincarné et quelques discours pour te protéger, dus ai-je décider de finalement te tuer.


Utilisation de la Force : Sensibilité Maîtrisé, Etreinte Maîtrisé
#30561
La pression sur sa trachée était intense, formidable et intolérable. Elle étouffait, incapable de respirer ce précieux gaz omniprésent qui donnait la vie et sentait la sienne se comprimer, lui échapper à chaque seconde qui passait. La douleur était horrible et pire que tout était la certitude de ne rien pouvoir faire contre ça. Le contrôle absolu qu'avait Odion de la Force rendait inutile toute tentative de chercher à se défaire de son emprise.

Et pourtant, elle tentait quand même. Parce que ne rien faire revenait à s'avouer vaincue et faible, et ça c'était hors de question. Jusqu'au bout elle se battrait, jamais elle ne se rendrait quand bien même elle saurait la lutte vaine. Telle était la voie qu'elle s'était jurée de ne jamais quitter. Elle l'entendait se moquer d'elle et la prendre de haut tandis qu'il la dominait sans effort.

Saleté de cyborg. Ce monstre n'était même plus vraiment vivant, pouvait-on vraiment dire qu'il était un Sith? Et les propos qu'il tenait l'emplissaient de rage. Comment osait-il ainsi critiquer Ranath et leurs efforts alors que lui-même était revenu s'enterrer ici? De quel droit jugeait-il, lui qui ne faisait plus rien? La pression disparut soudainement et l'apprentie s'effondra lourdement par terre, reprenant son souffle lentement, aspirant avidement l'air alentour.

Korriban appartient aux Sith, pas à vous. Et NOUS sommes les Sith. Parce que nous seules tentons de faire quelque chose pour l'Ordre et pour nous-mêmes. Vous pouvez bien me tuer, la vérité c'est que nous agissons là ou vous restez à errer parmi les ombres de vos gloires passées. Vous vous complaisez dans l'immobilisme et la paresse alors que vous pourriez être tellement plus.

Ses jambes étaient encore flageolantes sous elle et avaient du mal à la soutenir, sans compter que sa voix n'était provisoirement plus que l'ombre de ce qu'elle était ordinairement. Odion savait ce qu'il faisait et comment imposer sa puissance même avec les plus risibles des artifices. Seconde après seconde, Varadesh reprenait des forces et de l'assurance. Avoir peur était une chose, le montrer en était une autre. Il fallait cacher sa peur et s'en gorger pour se renforcer.

Le Sith Unique de Krayt ne pouvait pas marcher et vous le saviez très bien. Nous sommes tous tournés vers nous-mêmes et notre propre personne. Jamais il ne pourra être question de tous nous unir sous une seule bannière et un seul chef. Tôt ou tard notre nature profonde refait surface et nous force à agir contre l'ordre établi. Ce que vous et Ranath avez accompli n'est que la conclusion logique qui se serait produite un jour ou l'autre.

La Règle des Deux de Bane incarne l'essence même de ce que les Sith peuvent accomplir. Un petit groupe d'entre nous peut accomplir ce qu'une légion entière ne saura faire. Je n'approuve pas la Règle mais je respecte ses résultats. Le pouvoir, la puissance, la survie, la perfection, tels sont les buts qui doivent nous guider.

J'ai vu le pire de ce que cette galaxie a à offrir à ses habitants. Je l'ai subi personnellement. L'ordre ne sera jamais atteint de manière volontaire par les vivants, c'est pourquoi nous devons l'imposer. Nous seuls sommes capables de guider les faibles parce que nous ne rechignons à aucun sacrifice pour atteindre la perfection de la société. La République n'est pas plus fiable que ne l'était l'Empire tout comme les Jedi ne seront jamais aptes à faire ce qui doit être fait. Il ne reste que nous pour guider les autres.


Les dernières paroles de l'Egorgeur la firent brièvement sourire. Il pouvait bien déguiser cela par des mots et prétendre qu'il était le maître, elle avait réussi à le convaincre. Dès lors, le mensonge qu'il se murmurait à lui-même comme quoi sa décision était à lui n'avait plus lieu d'être. D'avoir réussi à infléchir la volonté d'un puissant tel que lui lui procura un mélange d'excitation et de joie comme elle en avait rarement ressenti.

J'accepte votre "grâce" tout comme j'accepte votre aide. Nous devons nous rendre à la Vallée des Seigneurs Noirs et nous assurer que nul ennemi n'y rôde avant de trouver le tombeau de Bane. Je présume que vous savez exactement ou est l'endroit?

Ranath ne lui avait que vaguement expliqué ou résidait l'ancien Seigneur Noir dans la Vallée. Elle disposait également de ses rêves récurrents sur le fantôme de Bane l'appelant depuis un endroit de la Vallée mais même en recoupant tout ce qu'elle savait, cela risquait fort d'être long sans l'aide d'Odion. Titubant légèrement, elle ramassa le cristal et le rangea dans son sac avant de passer à côté du monstre pour se diriger vers la Vallée à une heure de marche de là. Trop long.

Elle fouilla un peu le camp des pillards sous l’œil attentif du cyborg et finit par trouver 2 Swoops en état... Passable disons. Espérons que ça tiendrait le temps du voyage aller-retour, l'aspect général n'était guère engageant. Haussant les épaules, la jeune fille fit signe de la main pour montrer sa trouvaille à Odion avant de s'installer aux commandes de l'un d'eux et faire démarrer le moteur qui crachota comme s'il allait exploser. Rassurant. Elle eut un sourire espiègle.

On fait la course jusqu'à la Vallée Seigneur Odion? Ou peut-être avez-vous peur de perdre contre une... Quel était le terme déjà? "Enfant"?

Riant aux éclats, elle lança immédiatement le Swoop à toute vitesse. Odion avait gagné une bataille, pas la guerre, et Varadesh ne s'avouait pas vaincue si facilement, tenez-le vous pour dit!
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By Adrix
#30569
Cette apprentie avec la langue aussi fourchue qu'un serpent et la tenacité d'un cafard. Même les plus écrasantes démonstrations de force ne faisaient que l'inciter à la ramener davantage. Elle affrontait la mort avec tout l'entêtement de quelqu'un brandissant son arrogance comme bouclier. En d'autres termes, elle était le portrait craché d'Odion à ses débuts. Certains profils se répétaient au fil des générations visiblement. En continuant sur cette voie, sans doute deviendra-t-elle une Dame Noire digne de ce nom, faisant trembler la galaxie toute entière... Ou son impertinence l'amènera à se faire égorger sur un monde comme celui-ci. Hélas pour elle, chaque fois qu'elle ouvrait la bouche lui faisait gagner des points dans cette direction.
Elles se clamaient, elle et sa maîtresse, seules véritables détentrices du titre de Sith. Une affirmation qui lui aurait valu une sobre décapitation si l'Egorgeur les considérait assez pour que leur opinion lui importe un tant soit peu. En l'état actuel, leur avis sur les choses de la Force sonnait à ses oreilles comme les divagations de bambins. Elle n'était pas un danger et la tuer ne lui apporterait aucun bénéfice, si ce n'est un début de résistance. Elle resterait en vie tant que sa présence trompait l'ennui de l'Egorgeur plus qu'elle ne l'agaçait. Elle n'avait cependant pas tort quant à l'inactivité d'Odion lors de ces dernières années. Ecrasé par le fardeau croissant que son armure faisait peser sur son humanité, il s'était retiré pour étudier, espérant trouver une solution. Mais il n'avait que trop vite perdu la notion du temps, égaré entre sa lassitude et la réminiscence d'une époque qu'une partie de lui n'avait jamais vraiment quittée.

- Renie et moque mes années d'inactions tant que bon te semble, cela ne changera en rien la réalité qui nous sépare. Si toi et ta maîtresse désirez vous accaparez le titre que je revendique, je vous suggère de me l'arracher plutôt que de vous perdre en sémantique futile. J'opposerai volontiers les "ombres de mes gloires passées" à votre éclat d'aujourd'hui si c'est cela que vous désirez.

La loi Sith avait le mérite d'être d'une remarquable simplicité : si tu n'es pas d'accord avec quelqu'un, il te suffit de le supprimer. Darth Odion se clamait Seigneur de Korriban car les esprits l'avaient baptisé ainsi, mais la réalité des faits était tout autre : Il était souverain parce que personne de plus fort que lui ne s'était présenté pour prouver le contraire. Tant qu'il pouvait tuer tous ceux assez fous pour s'introduire dans son domaine et défier son autorité, il gouvernerait. Rien de plus, rien de moins. Les couronnes étaient des trophées éphémères dans leur culture.

- Krayt était un insensé, bercé par des rêves incompatibles avec les faits. Sur cela nous sommes d'accord. Mais j'étais curieux de l'expérience. Même ce désastre aura pour moi été source d'enseignements. Cela fait bien longtemps que je ne crois plus en l'existence d'un système éternel et parfait. Empire, République, Jedi et même ces ordres Siths sont tous destinés à être détruits afin que du conflit émerge la force. L'alternance entre ordre et chaos est le moteur de l'évolution, un cycle que j'aspire à alimenter. Ceux qui prêchent un règne éternel se fourvoient.

Tôt ou tard, le fort devenait faible et se faisait dévorer par ses inférieurs, qui à leur tour prenaient sa place. Ce cycle avait eu raison même des gouvernements les plus ambitieux et des guerriers les plus formidables. Odion savait qu'un jour il serait victime de sa propre doctrine. Il avait pris bien des mesures pour survivre à l'éternité mais la route restait longue avant de devenir l'arbitre du changement plutôt que son esclave. Quelque chose d'autre avait attiré son attention dans les propos de son interlocutrice, mais il se garderait d'en faire mention dans l'immédiat. L'air ne lui semblait pas propice à en discuter.

- Je sais où se trouve cette tombe en effet. Mais cela fait fort longtemps que je ne m'y suis pas rendu en personne.

L'apprentie lui présenta une paire de Swoop appartenant probablement aux pillards. D'ailleurs il restait un peu de sang sur celui destiné à l'Egorgeur. De toute façon les anciens propriétaires n'en auraient plus l'utilité de sitôt. La petite peste le défia à la course avant de prendre son envol, arrachant à l'Egorgeur un reniflement amusé. Voilà le genre de challenge qu'il n'avait plus relevé depuis une éternité. Cela lui rappelait ses jeunes années, quand il se livrait à ce genre de jeu avec le reste de son équipe. Ordo et la troupe semblaient bien loin aujourd'hui. Enjeu ou pas, il ne comptait pas perdre la partie. Odion sauta sur son destrier de métal, lui arrachant un couinement de protestation. La machine n'appréciait pas vraiment son poids.

L'apprentie avait déjà une longueur d'avance, mais Odion avait une autre carte dans sa manche. Un câble électrique surgit de son poignet avant de se brancher sur le panneau de contrôle du Swoop. Usant des modifications apportées à son cerveau, le système nerveux de l'Egorgeur se jumela aux circuits électriques du véhicule. Son esprit ne faisait plus qu'un avec la machine. Il sentait chacune de ses pièces comme étant des extensions de son être. Le ronronnement du moteur était son souffle, les gouvernails étaient pareils à de nouveaux membres. Quelle sensation grisante, cela faisait une éternité qu'il n'avait pas élargit sa conscience au delà de sa seule enveloppe de chair.

https://youtu.be/dv13gl0a-FA?t=1m1s

Avec un puissant rugissement de moteur, il se lança à sa poursuite. Plus que conduire, il courait, se déplaçant avec la même agilité animale qu'il faisait preuve d'ordinaire. Utiliser la Force pour augmenter les performances de son Swoop était probablement de la triche. Ce qui voulait dire que c'était parfaitement réglo pour une compétition entre Siths. Il ne tarda pas à rattraper son retard, arrivant à leur objectif seulement quelques instants avec sa rivale du jour.

- J’irais à pied la prochaine fois.

Le tombeau de Bane avait été scellé par une avalanche de rochers pauvrement entassés pour former un rempart. Cela arrêterait peut être un pilleur mal préparé, mais aucun membre de la Sith digne de ce nom n’y verait un obstacle.

-Je vais dégager l’entrée. Vérifie les menaces alentours.

Utilisation de la force : Mechu Deru Maîtrisé. Etre un tricheur Aîné
#30575
Un sentiment de joie enfantine emplissait le cœur de la Pantoran tandis que son Swoop progressait à toute vitesse à travers les paysages désertiques et faussement brûlants de Korriban. Malgré la situation tout sauf comique dans cette compétition l'opposant à un fou dangereux, il y avait quelque chose d'amusant et de presque relaxant. L'espace d'un moment, elle pouvait oublier les complots, les machinations, l'ambition, tout. Juste se poser et profiter d'un moment de pure rigolade.

Bien évidemment, cela ne dura pas longtemps, car Odion, maudit soit ce squelette de métal ambulant, ne se gêna pas pour tricher et user de ses multiples talents, passant devant elle tout près de l'entrée du tombeau. Ne pouvait-il donc pas juste essayer de jouer à la loyale ou au moins sans trop afficher son ascendance déjà palpable? Le bougre ne savait vraiment pas admettre qu'il n'était pas tout-puissant et son commentaire méprisant agaça l'apprentie.

La prochaine fois vous voudrez peut-être utiliser un croiseur pour vous déplacer, des fois que ce soit trop serré comme compétition à votre goût?

Prend ça dans ta face le cyborg. Même s'il y avait de fortes chances qu'il n'en aurait surement rien à faire, trop stoïque qu'il était même quand on se moquait ouvertement et sans tabou de lui. C'est simple, elle avait connu des statues plus émotives que la chose qui l'accompagnait, c'est dire! Et voilà qu'il lui donnait des ordres maintenant, comme si elle était sa servante. Il lui fallait maîtriser son agacement pour ne pas lui répliquer vertement et l'envoyer paître, lui et sa suffisance bien-pensante.

Prenez votre temps, c'est pas comme si on était dans une vallée mortelle remplie de pièges avec dieu sait quoi qui nous observe en ce moment même.

La Vallée était relativement calme autour d'eux, paysage sans fin de majestueux tombeaux et statues immenses faisant office de sentinelles muettes et vigilantes. Les runes de l'ancienne civilisation Sith regorgeaient partout sur la pierre et les édifices, reliefs censés conférer pouvoir et préservation à ceux qui résidaient dans les entrailles de la planète. Au loin, l'académie aujourd'hui désertée se dressait, solitaire, comme un rappel muet du triste passé.

La vue du bâtiment inspirait à Varadesh un curieux mélange de tristesse et de soulagement. L'endroit avait été comme une maison et un sanctuaire pour elle qui y était venue, bon gré mal gré. Et pourtant, il avait aussi été une prison, un endroit d'ou elle n'aurait pu s'échapper s'il n'y avait eu ce cas de force majeure. Peut-être un jour reviendrait-elle ici pour rebâtir ou détruire, elle ne savait pas trop. Perdue dans ses pensées, elle ne sentit le danger qu'au moment ou il grattait à sa porte.

Des tirs de blaster sortirent de nulle part et plurent en un véritable déluge sur le duo. Tandis qu'elle se jetait de côté pour éviter les tirs, Odion parait sans difficulté avec son sabre laser d'une main tandis que l'autre soulevait les rochers obstruant l'entrée du tombeau. L'Egorgeur, lorsqu'il se mettait en colère, paraissait enfler de manière exponentielle, comme s'il devenait un géant. Elle comprenait maintenant pourquoi il était dangereux de s'attirer ses foudres. Il était l'incarnation de la mort et une horreur vomie par la nuit pour souffler la lumière.

Et il était présentement en train d'ouvrir le tombeau tout en tuant à distance, ses fentes faisant office d'yeux brillant d'une lumière rouge sang. Elle sentait le poids de sa rage comme une vague déchaînée que rien ne pouvait calmer ni détourner. Elle-même, qui avait épaulé son fusil de conscrit et s'affairait à tirer plus avec enthousiasme que réel talent sur leurs assaillants, était furieuse qu'ils aient pu tomber dans un piège aussi grossier.

D’où venaient ces idiots? Odion avait exterminé tout le camp pourtant. Peut-être étaient-ils partis en éclaireur et revenus après le carnage, ou bien venaient-ils d'un autre camp. Elle n'excluait pas qu'une des victimes de l'Egorgeur ait eu le temps d'alerter quelqu'un avant de mourir sous sa lame. Au fond, peu importait, ils étaient des gêneurs qui avaient commis une grossière erreur et ils devaient mourir pour ça. La pitié était un concept inconnu des Sith et n'appartenait qu'aux faibles et aux indécis.

Vous avez bientôt fini avec l'entrée? On n'est pas vraiment en position avantageuse là...

L'un des raiders parvint à s'approcher à quelques mètres de leur zone et tenait quelque chose en main, une petite sphère métallique. Sentant le sang monter à ses tempes, l'apprentie jura dans sa langue natale avant de tendre la main pour la pointer sur l'homme. Elle fit appel au pouvoir et canalisa celui-ci à travers la colère due à cette embuscade, la frustration que lui inspirait le démesurément puissant Odion et la volonté de montrer ce qu'elle valait.

L'homme fit mine de lancer l'objet lorsqu'une pression sortie de nulle part se fit jour à la base de son cou, compressant impitoyablement, lentement et surement, sa trachée, l'empêchant de respirer. Si chaque utilisation était plus facile que la précédente, force était de constater qu'elle avait encore de sacrés progrès à faire avant d'en maîtriser pleinement les rouages. Elle n'arrivait tout simplement pas à insuffler sa volonté à travers la Force pour briser la vie de sa victime.

Elle épaula le fusil, profitant des précieuses secondes dévolues à l'homme qui se remettait de la poigne qui l'avait étranglé pour aligner sa cible. Puis elle tira plusieurs courtes rafales, désireuse de ne pas louper cet imbécile. L'homme fut touché aux avants-bras et tomba sur le côté en hurlant, lâchant l'objet qu'il tenait par terre. Un instant plus tard, la grenade explosait, faisant voler sang, morceaux de corps et d'organes alentour. Elle vit que 3 autres des raiders étaient morts dans l'explosion, cela la fit ricaner.

Vous croyez que vous pourrez vous débarrasser de nous aussi facilement? Oh que non.

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By Adrix
#30611
Quelle touchante naïveté de la part de la jeune fille que de croire que l'Egorgeur se limiterait dans ses actions. Leur petite compétition n'avait établi aucune règle l'empêchant d'exploiter le plein potentiel de sa puissance. Quand bien même, un véritable Sith ne devait jamais hésiter à utiliser les atouts à sa portée. Si le cyborg faisait souvent une entorse à ce principe pour le bien d'un beau combat, sa fierté guerrière ne s'étendait pas à ce genre d'activité annexe. En somme, a ses yeux, l'apprentie se montrait simplement mauvaise perdante. Il n'en revenait qu'à elle de surmonter sa médiocrité.

Prenez votre temps, c'est pas comme si on était dans une vallée mortelle remplie de pièges avec dieu sait quoi qui nous observe en ce moment même.

- Intéressant. Tu trembles à l'idée de dangers potentiels, et pourtant tu n'as de cesse de provoquer avec audace la menace mortelle beaucoup plus concrète qui se trouve juste à côté de toi.

Le Seigneur de Korriban était lui-même surpris par le peu d'impact que ces provocations répétées avaient sur lui. Altércations avec un jedi pénible et rapport de force écrasant à part, Adrix s'était connu plus sanguin dans ses retorques. Il y a tout juste quelques années, il aurait décapité cette gamine dès sa seconde insulte, tombeau Sith en jeu ou non. Il n'aurait su dire s'il s'agissait là d'un progrès de sa part ou plutôt un signe du détachement progressif de son être avec son humanité. La logique froide de la machine imprégnait son attitude de manière de plus en plus palpable. Fort heureusement, il se sentait encore tout à fait capable de renoncer à sa patience, sa hargne était toujours là. Sans prêter plus attention à ce que sa compagne pouvait bien dire de plus, Odion commença à déplacer les gravats avec son esprit, dégageant les rochers les uns après les autres avec prudence. Il eut été plus efficace de forcer le passage, mais le cyborg craignait que la structure fragile de la tombe ne s'écroule, ce qui aurait rendu l'exploration encore plus fastidieuse qu'elle ne promettait de l'être.

C'est alors qu'une bande de parasites décida qu'il était de bon ton de venir leur tendre une embuscade. Une pluie de tirs de blasters grossièrement tirés dans la direction des deux siths. L'un d'entre eux frôla l'armure de l'Egorgeur, trop focalisé sur sa tâche pour sentir la venue de ces vermisseaux avant qu'ils ne soient à portée de tir. Oh. Parfait. Lui qui se demandait s'il n Cette énième interruption venait de titiller les tréfonds de sa colère trop longtemps assoupie. Sentir ce bouillonnement volcanique lui déchirant les intestins lui avait presque manqué. Quelle douce sensation que ce brasier coulant le long de ses veines. Et cette incapable qui ne s'était pas encore débarassé des gêneurs !

S'il s'écoutait, il se jeterait dans la mêlée comme un maniaque assoiffé de sang. Mais arrêter le déblaiement en cours de route c'était prendre le risque de tout voir s'effondrer. Il se contentait donc de repousser les tirs fusant dans sa direction d'une main distraite, s'occupant des rochers de l'autre. Régulièrement, son esprit s'étendait en direction d'une proie parmi les assaillants, frappant comme un cobra pour venir ôter la raclûre que cette énergumène appelait sa vie. Les pilleur voyaient soudain un de leurs compagnons convulser puis s'effondrer au sol, comme foudroyé par un dieu vengeur. Tuer un non-sensitif était d'une facilité déconcertante pour les maîtres de la Force. Et c'était ce pouvoir impérieux, cette autorité implacable sur la vie et la mort, qui apportait aux Siths leur plus grande satisfaction. Adrix ne pouvait s'empêcher de se demander si les Jedis ressentaient cette même sensation grisante, ce même détachement qui les séparait du commun des mortels.
Darth Varadesh semblait faire preuve d'une certaine efficacité pour malmener quelques brigands de bas étage, ce qui était déjà ça de gagné. Cependant, Darth Odion pouvait sentir de la maladresse dans sa maîtrise, malgré son déploiement flagrant d'énergie meurtrière. Animé par ses vieux réflexes de professeurs, il ne put retenir son envie de commenter. Il savait qu’elle allait probablement détester cela, ce qui ne faisait que l’encourager dans sa démarche.

- Tu manques de précision. Ta conscience perçoit la vie comme bien plus complexe qu’elle ne l’est réellement et cela disperse ton pouvoir. Ne les considère plus comme des êtres conscients, comme tu peux l’être toi. Visualise leur existence comme guère plus que la vacillante flamme d’une bougie et tu n’auras plus qu’à la souffler.

Comme pour illustrer son propos, Darth Odion utilisa sa propre étreinte sur un pilleur voisin, concentrant sur lui toute sa colère. Mentalement, il fit de sa haine une lame invisible. Plus tranchante, toujours plus aiguisée, elle vint se planter en plein cœur de sa victime, fauchant son souffle. Il n’avait aucun intérêt que ce soit à partager son savoir avec l’apprenti d’une autre, mais là encore, il ne voyait aucune raison de se priver du spectacle de la croissance d’une jeune pousse.
Après plusieurs minutes de fusillade, l'entrée fut enfin dégagée, dévoilant l’entrée d’un tombeau d’où suintait l’odeur de la mort et de la corruption. Chacune des pierres suintait d’une force sombre, fruit de la malveillance d’un esprit enfermé ici depuis des temps immémoriaux. En d’autres termes, l’endroit idéal pour un petit pique-nique entre Siths. Des inscriptions antiques décoraient l’intérieur, narrant des exploits passés ainsi qu’une bonne poignée de malédictions expliquant les châtiments colorés attendant ceux assez fou pour souiller ce domaine de leur présence.

Enfin libre de ses mouvements, l’Egorgeur pivota sur lui-même pour envoyer à la figure des derniers pillards encore vivants une pluie de pierres se trouvant à ses pieds. Il n’avait aucune intention d’être dérangé plus longtemps par leur présence. Ayant déjà parcouru des tombeaux Sith, il ne savait que trop bien leurs dangers, même pour lui.

-Devant nous se trouve un profond labyrinthe, protégé par des abominations, des pièges, et des esprits désireux d’habiter ta chair pour renaître. Si le cœur de Bane te fournit de quelconques indications sur cet endroit, c’est le moment ou jamais.


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