- mer. 11 mai 2016 20:57
#22743
Assis au fond de la salle de sa cantina, le Zabrak portait un regard distrait sur ce qui se passait dans l'établissement. Ni les quelques buveurs accoudés au bar, ni les clients attablés devant une assiette ou quelques verres, ni ceux qui regardaient les résultats sportifs dans l'espoir d'y voir leur équipe favorite gagnante et d'empocher les Crédits de leur pari. Ni les dealers qui attendaient leurs clients tremblants, ni les prostituées qui croisaient et décroisaient les jambes en attenant la prochaine passe. Les serveuses qui transportaient des plateaux chargés de verres pleins ou vides, les deux videurs qui montaient la garde près de la porte, ou encore ce type ivre-mort qui sortait des toilettes après y avoir laissé un souvenir de son passage, vestige des nombreuses boissons qu'il aura consommées. Rien de tout ça ne retenait réellement son attention, ni ne créait d'intérêt chez lui. Il observait simplement l'ensemble d'un air neutre, l'œil passant mollement d'un scène à l'autre.
Un homme passa la porte d'entrée, salua de la tête les videurs avec un sourire un rien narquois. Cet homme retint son attention. Pour la simple raison qu'il avait rendez-vous avec lui. Et il était précisément à l'heure. Quand il inspecta la salle à la recherche de l'être à cornes, ce dernier usa de la Force pour attirer son attention. Le subterfuge marcha à merveille, et le petit homme chauve trouva le Zabrak et le rejoignit. L'accueil, sans être glacial, n'était pas tout à fait chaleureux.
Oxious fouilla dans sa tunique, en tira quelque chose et le fit glisser sur la table. Ackermann s'en saisit aussitôt et le regarda à peine une seconde. C'était une carte ID impériale. Un vieux modèle.
Oxious soupira et fit un geste vers Achermann pour qu'il prenne congé. Le faussaire se leva, la mine un peu déconfite par l'absence de verre offert, et allait partir. Il s'arrêta et fit demi-tour.
Évidemment qu'il avait compris. Cette tradition du tatouage sith était ancrée si loin dans le passé qu'il avait pensé – pendant ses jeunes années – que se faire marquer le rendrait plus puissant que n'importe qui. Avec l'âge, il s'était rendu compte que cela constituait surtout un bon moyen de l'identifier à coup sûr. Bien entendu, le procédé était douloureux, autant qu'on puisse l'imaginer, et l'avait aidé à s'enfoncer encore plus profondément dans le Côté Obscur. En dehors de cela, n'importe qui avait croisé son chemin un jour pouvait le reconnaître au premier coup d'œil. Il y avait une chance infime que quelqu'un sache identifier les marques comme ce qu'elles étaient, mais le risque existait.
Ce que voulait dire Ackermann, c'était que s'il voulait voyager en paix et passer les contrôles sereinement, il lui faudrait non seulement des faux papiers, mais aussi un visage "socialement acceptable".
Il avait plusieurs solutions pour cela, et il les avait déjà essayées par le passé. Cela ne poserait pas de problème.
Oxious hocha la tête pour Ackermann, et ce dernier le salua de la main avant de tourner les talons.
Un homme passa la porte d'entrée, salua de la tête les videurs avec un sourire un rien narquois. Cet homme retint son attention. Pour la simple raison qu'il avait rendez-vous avec lui. Et il était précisément à l'heure. Quand il inspecta la salle à la recherche de l'être à cornes, ce dernier usa de la Force pour attirer son attention. Le subterfuge marcha à merveille, et le petit homme chauve trouva le Zabrak et le rejoignit. L'accueil, sans être glacial, n'était pas tout à fait chaleureux.
- « La ponctualité incarnée. Asseyez-vous, s'il vous plaît, lâcha Darth Oxious.
– Je le dois à mon éducation, j'imagine. Qu'y a-t-il pour votre service ?
– Vos talents, Monsieur Ackermann, vos talents vont m'être utiles. »
Oxious fouilla dans sa tunique, en tira quelque chose et le fit glisser sur la table. Ackermann s'en saisit aussitôt et le regarda à peine une seconde. C'était une carte ID impériale. Un vieux modèle.
- « On n'en fabrique plus, des comme ça. Les plus récentes sont bien plus sécurisées...
– Je sais. Il m'en faut une nouvelle.
– Une seule ?
– Pour l'instant, oui. Une impériale.
– Bien. Mais il ne me faudra pas beaucoup plus longtemps pour en faire d'autres. Si ce n'est pas une urgence vitale, je vous en fais toute une collection. Empire, République, Elrood, Tapani, Hapès... Vous pourrez traverser n'importe quel coin de la Galaxie sans aucun problème.
– Ce sera utile, en effet, mais pour le moment, une ID impériale suffira. Disons que c'est prioritaire sur le reste.
– Compris. J'aurais besoin de deux ou trois choses, pour fabriquer l'ID. Photo de face et profil, holoimage 3D en portrait et en pieds, votre taille, poids, date et lieu de naissance. Un nom, bien entendu, et vos empreintes digitales et palmaires. Je peux inventer certaines choses, mais vous devrez me fournir le reste.
– Très bien. De combien de temps pensez-vous voir besoin ?
– Avec toutes les données, le temps d'obtenir le support, encoder la carte... une semaine, deux maximum.
– Rien que ça ?
– Écoutez... J'ai un fonctionnement. J'ai ma manière de faire, comme chaque faussaire, mais la mienne a au moins le mérite de vous fabriquer les meilleurs faux papiers du marché.
J'ai mon réseau de contacts, je travaille dans plusieurs endroits différents, tout ça pour qu'on ne me mette pas la main dessus. Ça demande du temps, mais ça vaut le coup. Vous n'avez pas cinquante solutions : ou vous vous montrez patient, ou vous vous trouvez un autre faussaire.
– Ça va, ça va...
– Je disais donc... maximum deux semaines pour obtenir la carte encodée. Mais l'étape la plus importante, elle, prendra plus de temps.
La carte suffirait pour un simple contrôle inopiné, une patrouille, un barrage... Si la carte est une parfaite copie d'une authentique – et elle le sera – ça ira. Mais en cas de contrôle informatisé, il faut que votre carte soit dans le fichier central.
– Et vous pouvez faire ça ?
– Moi, non. Il faudrait que je puisse avoir accès aux terminaux du service des ID de l'Empire. Je ne peux donc rien faire... mais j'ai un ami qui le peut. Contre un petit dédommagement.
– Combien ?
– Il faudra que je lui demande. Mais ne venez pas jouer l'étonné. Il risque son poste, et même plus, sur un coup pareil. Selon la difficulté de boulot, ses disponibilités, il faut qu'il fasse en fonction des rotations de garde, qu'il utilise un autre passe que le sien... Je le contacterai au plus vite. »
Oxious soupira et fit un geste vers Achermann pour qu'il prenne congé. Le faussaire se leva, la mine un peu déconfite par l'absence de verre offert, et allait partir. Il s'arrêta et fit demi-tour.
- « Pour les photos et l'holoimage... Vous devriez faire quelque chose au sujet de..., et il termina sa phrase en décrivant des cercles de l'index autour de son visage. C'est un sacré signe particulier... 'voyez ce que je veux dire ? »
Évidemment qu'il avait compris. Cette tradition du tatouage sith était ancrée si loin dans le passé qu'il avait pensé – pendant ses jeunes années – que se faire marquer le rendrait plus puissant que n'importe qui. Avec l'âge, il s'était rendu compte que cela constituait surtout un bon moyen de l'identifier à coup sûr. Bien entendu, le procédé était douloureux, autant qu'on puisse l'imaginer, et l'avait aidé à s'enfoncer encore plus profondément dans le Côté Obscur. En dehors de cela, n'importe qui avait croisé son chemin un jour pouvait le reconnaître au premier coup d'œil. Il y avait une chance infime que quelqu'un sache identifier les marques comme ce qu'elles étaient, mais le risque existait.
Ce que voulait dire Ackermann, c'était que s'il voulait voyager en paix et passer les contrôles sereinement, il lui faudrait non seulement des faux papiers, mais aussi un visage "socialement acceptable".
Il avait plusieurs solutions pour cela, et il les avait déjà essayées par le passé. Cela ne poserait pas de problème.
Oxious hocha la tête pour Ackermann, et ce dernier le salua de la main avant de tourner les talons.
- « Je reviendrai chercher les données. D'ici là, n'essayez pas de me contacter. Moi, je sais où vous trouver. »