L'Astre Tyran

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Perdue au fin fond de la Bordure Extérieure, Mustafar est un monde cauchemardesque et volcanique, où la lumière du jour ne perce jamais. La République n'a même jamais envisagé d'intégrer cette minuscule planète à son territoire.
Contrôle : Côté Obscur
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By Harlon Astellan
#35888
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Bastion


Elle filait vite. Cette ombre, elle se glissait, regardait en arrière, jetait un air apeuré par-delà son épaule alourdie d'une besace pleine, et reprenait sa course. Les bottes martelaient le sol dallé bien remis, passant près d'une section de l'entretien des routes, qui venaient de remettre à neuf une canalisation souterraine. Des droïdes de chantier qui s'affairaient, jour et nuit, quelques humanoïdes bien vivants supervisants à coups d'ordre et de directives entre deux cafs' solubles. Quelques pas dans du sable pour mettre à niveau, passer des blocs en permabéton frais transportés sur des palettes anti-grav par des droïdes-chargeurs, et il put reprendre sa course normale. Il arriva finalement devant une porte coulissante, vitrée et propre. En y entrant, il se laissa aller au soulagement. « BIENVENUE DANS NOTRE ETABLISSEMENT ! » Un droïde d'accueil. Voix féminine, carcasse dorée toute en rondeurs, de grands yeux amicaux et une bouche en esquisse de sourire. « LE CODE INTERNE DE NOTRE ETABLISSEMENT EXIGE DE NOS CLIENTS QU'ILS RESTENT LE VISAGE DECOUVERT, EXCEPTION FAITE DES EVENEMENTS COSTUMES. » Sa capuche. Bien sûr. Le client retira sa couverture, que les transpondeurs voient et annoncent l'individu. « BIENVENUE AU CLUB DE LA VOIX DU MONDE, EMPEREUR ASTELLAN. »




« Si vous saviez, messieurs... » commença l'Empereur en tirant sur un cigare, « ... à quel point ces rendez-vous me manquent. » Le petit cercle ricana, tirant chacun sur un cigare analogue. Une cave de ce crû équivalait à deux mois de salaire minimum à temps plein. Les fonctions d'un Empereur demandait à réduire ce genre de fantaisie. Mais ses amis de La Voix valaient bien parfois qu'il fasse le mur. « C'est surtout une perte de ne plus vous voir ici... - Oui, il est regrettable de se séparer d'un compagnon aussi... - Précieux. - Vos flatteries me vont au coeur, autant qu'elles sont hypocrites. » Autres ricanements. « De plein sérieux, Harlon, j'ai obtenu ce que vous vouliez. - Dites-moi tout. » Le premier homme sortit un petit flimsi de sa poche intérieure de veston, et le tendit à Harlon plié en deux, le pinçant de l'index et du majeur. « Les actifs Sorosuub se sont effondrés après la crise avec la Nouvelle République. » Harlon glissa le flimsi dans sa propre poche, et continua d'écouter. « Les concessions minières que la société a prit d'assaut se sont effondrées dans le processus. La Cour de Justice n'avait pas prévu de déloger les nouveaux propriétaires. - Autrement dit, l'emplacement est en pleine anarchie depuis la crise. » Harlon resta songeur. « Facile d'y aller, de bloquer les communications, et d'investir la place. Personne ne remarquera rien. - Surtout si on compte sur l'agitation sur Sullust depuis peu. » Une agitation constante dont on ignorait tout. Les espions sur Sullust, trop peu nombreux, n'avaient aucun détail à fournir. Pis encore : ils s'éteignaient petit à petit. D'ici un mois ou deux, il y aurait silence radio total. Les Renseignements se tâtaient sur la marche à suivre. Qui envoyer, et surtout, si c'était nécessaire.

« Harlon, nous nous demandions... » Oui ? « Qu'allez-vous chercher sur Mustafar ? »




« ... Pourquoi me voir ? Vous croyez que j'ai le temps de recevoir chaque individu qui en formule la demande ? » Le droïde ne répondit rien. « Il parle d'un sujet qui pourrait vous intéresser. » C'était agaçant. L'Empereur n'était pas accessible. Il n'avait pas à l'être. Les troupiers à vouloir une entrevue étaient encore trop nombreux, malgré les rumeurs, fausses et vraies, sur le caractère impitoyable de l'Empereur. Shtig, la jolie secrétaire, restait dans la mémoire collective, même aussi longtemps après son... tragique accident. « Dites-lui d'entrer, mais qu'il ne sortira pas par la porte s'il m'a fait perdre mon temps. » Le droïde acquiesça et ressortit. Deux minutes après vint un petit homme, jeunesse mal tassée, trapu, un début de calvitie - à son âge ? quelle misère - et des lunettes rondes, mais d'un style s'éloignant du pedigree noble d'Harlon, au profit de celui d'un puceau timide, ancien souffre-douleur de sa classe cherchant maintenant à faire ses preuves. La peur de la mort avait passé la deuxième face à son affaire. Il tenta de s'agenouiller, mais Harlon l'interrompit directement. « Trêve de cérémonies. Mon temps est précieux, alors faites vite. » Harlon était encore à son bureau. Il avait couvert ses feuillets et datapads confidentiels par d'autres papiers, vierges ou sans importance. Son holojournal, datapad réceptionnant la presse seule, recouvrait une bonne partir de ses graphiques prévisionnels sur les pertes militaires d'une conquête en préparation. L'homme s'assit alors. Du moins... « De quel droit vous asseyez-vous sans y être invité ? » L'homme se reprit vite, et fit mine de vouloir épousseter la chaise en lieu et place d'y prendre assise. Il se racla la gorge après avoir bredouillé des mots d'une grande incompréhension. « Et bien... je travaille au Secteur Plexus comme Opérateur... Et, pendant un jour de congé, et bien, j'ai décidé de regarder un peu quelques archives, pour... euh... enfin, je corrige des fois des fautes de... d'orthographe, et... » Harlon ne réagit pas. En son for intérieur, il se demandait qui était ce petit homme. Un jour de congé passé à corriger des fautes à son travail ? Il devait vraiment être seul dans sa vie... « Et en fouillant dans les archives liés au Secteur Atravis, j'ai découvert la mention d'un déplacement d'un régiment complet de la garnison de Devaron, sans manifeste de transfert ou de transport. » Il tendit un flimsi à Harlon. « On a démobilisé tout un régiment, mais personne n'en a accusé réception ailleurs. » Harlon regarda le document, le lisant en diagonale, et attestant des dires de l'homme. « J'ai fouillé les archives dans la semaine glissante du jour du transfert. Apparemment, on a fait un gros achat à Rothana d'équipements servant à établir un camp de base sur des mondes à nature volcanique. » Il tendit un deuxième flimsi. Mention d'un contrat cadre, d'un bon de commande émis par... Harlon tiqua. Personne n'avait commandé cet équipement. Aucun nom, aucun service. Rien. « Du coup, une garnison installée sur un monde volcanique, sans qu'on ne soit au courant. Et ? - Et alors... » Harlon remarquait un regain de confiance chez l'homme. « Dans la semaine qui suivit, les communications par voie Holonet émanant de la flotte personnelle de Vador ont cessé d'exister, avant de reparaître deux semaines plus tard, depuis le secteur Atravis... » Il tendit un dernier flimsi. « Le secteur ne contient qu'une seule planète volcanique... - Mustafar. » L'homme parut surpris. Harlon la connaissait suite au scandale liant la planète et ses concessions sur place à la Sorosuub. « Il y a également mention d'un flux d'argent bloqué sur un compte accessible au Haut-Commandement à destination d'un projet baptisé PV. - PV ? - En fouillant dans un document déclassifié, je suis tombé sur cette occurrence, émanant du Grand Moff Wilhuff Tarkin. » Il tendit un dernier flimsi. Harlon comprit alors. « Le Palais de Vador... »

Harlon reprit les flimsi. L'agent avait fait un lien entre des échanges discrets et sans mention, et en avait tiré une information de premier plan. Vador aurait donc fait construire un Palais sur Mustafar... avec l'assentiment de Tarkin, et certainement de l'Empereur seul. Les dates excluaient l'Impératrice. Elle-même ne devait pas être au courant. « Vous êtes opérateur au Secteur Plexus disiez-vous ? » Harlon savait reconnaître une envie d'avancement quand il en voyait une. Mais parfois, cela semblait être une juste rétribution. « Vous irez parler au Capitaine Lortee du Bureau des Opérations au sortir d'ici. Je vais lui envoyer un message. Je crois qu'il cherchait un Chef de cellule compétent. Vous venez de montrer que vous saviez tirer profit des informations pour les mettre en lien. L'Empire a besoin d'esprits compétents comme le vôtre. » Harlon ensuite balaya l'air de la main. « Allez. Et ne me décevez pas. »




« ... Harlon ? » L'Empereur sortit de ses songes un instant. Il s'était senti flotter, là-bas, au loin dans sa tour, pendant un instant. « Que s'y trouve-t-il pour que vous souhaitiez vous assurer d'une tranquillité locale ? » Harlon leur sourit, et téta son cigare encore une fois. « J'y cherche l'histoire. »




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Base de ravitaillement au sol,
Embarquement imminent


« Tout est prêt ? » Un agent des stocks, datapad à la main, deux aides à son bord, continua de calculer mentalement, avant de vite revenir sur l'Empereur. « Tout est prêt, Empereur. » L'officier balaya le dock de la main, alors que terminaient de s'affairer un ensemble de techniciens des services de soutien, poussant au choix des palettes anti-grav, transportant des tuyaux de gros diamètre, ou signifiant par des signes visuels les ordres de décoller pour certains véhicules spéciaux qui allaient à droite et à gauche. Tout était en effervescence, dans un ordre militaire impeccable, personne ne se percutant, et chacun était concentré à sa tâche. Un service d'élite, pour une légion d'élite. « L'agenda est parfaitement respecté. Il est même quelque peu en avance. Il ne restera plus qu'à terminer l'embarquement des dispositifs de fermage hydroponiques, ainsi que des derniers bataillons, et nous serons prêts au décollage. » Harlon hocha la tête et demanda le manifeste. « Les points de ravitaillement sont donc Contruum et Kessel. » L'officier acquiesça. « Nous avons envoyé des messages aux garnisons du Sur-Secteur Hydien... Les vaisseaux de ravitaillement partiront avec vous depuis Kessel. Leur nombre suffira à assurer un aller et un retour intégral, en plus d'assurer près de deux ans de stationnement sur place. » Harlon parut satisfait. « Beau travail Lieutenant. »

Il se désintéressait déjà de l'homme. Au bas, il observait, lentement, les derniers signes du départ. La montée sur la rampe d'embarquement de son Destroyer Stellaire, l'Imperator, de sa légion personnelle. La 501ème Légion. Des vétérans, tous. Des nouveaux venus, mais quelques anciens des Guerres Cloniques. Des héros de guerre, tous. « Amenez-moi un véhicule. Je vais rejoindre le bord. » Il était en bout de piste. Depuis la rampe, il y avait presque un kilomètre de distance.

Les Destroyers ne paraissaient plus si petit, vu d'en bas...




Deux semaines plus tard,
Système Arkanis
Planète Mustafar


« Arrivée dans 3... 2... 1... » Les étoiles cessèrent de défiler. Il n'exista plus qu'un banal astre rouge, boursouflé de lave en orbite d'un monde gigantesque et bleu. Le vecteur d'arrivée interdisait la venue face cachée, mais on savait l'endroit peu propice aux détections au-delà de l'atmosphère. On devait cela à la chaleur dégagée. Mais ce qui marchait dans un sens marchait aussi dans l'autre : impossible de scanner les sources technologiques dans pareille fournaise. « Balayage scanners ? - Rien, Amiral. » Rien, cela voulait dire pas d'Holonet. Pas de satellite de défense. Mais on savait qu'à la surface, bien cachée entre deux cratères, nichaient des mines automatisées, qui pompaient le sol et ses richesses pour les renvoyer aux terres républicaines. Et encore au milieu, mieux caché encore, se tenait un endroit... spécial. Aucun de la mission en-dessous d'un grade du Haut-Commandement n'avait été mis au courant de tout ce qui allait se passer. Ni le nom de l'endroit. Rien ni personne ne saurait rien à moins d'être sur place. « Envoyez cinq escadrilles de Traqueurs TIE sonder la planète. Entrée en atmosphère. Vecteur d'approche bas. » En rasant de près la lave, les scanners "ennemis" n'auraient pas à loisir de détecter les appareils mouvants. La discrétion de ces engins les rendraient à peine visible une milliseconde. Il n'y avait plus de militaire sur site depuis une décennie. Rien n'était risqué. Mais autant éviter les ennuis... et quoi de mieux en localisant les deux sites : les mines, et le palais.

Les rapports n'indiquaient pas un élément assez important : l'emplacement de la Citadelle de Vador. Des pistes indiquaient bien son existence, mais aucune archive ne mentionnait rien de plus. Tout pouvait encore finir en catastrophe.

« Informez l'Empereur Astellan que nous avez commencé les opérations d'exploration. »
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By Carnor Jax
#35900
Le pont de commandement

Le vaisseau militaire de l’Empereur semblait immobile dans l’orbite de Mustafar. Ses réacteurs étaient au régime minimum ; suffisamment actifs pour maintenir le destroyer hors de l’attraction terrestre de la planète rouge. L’immobilité n’était qu’une apparence ; le protocole du vaisseau contenait une vitesse, elle était imperceptible mais existante. Le départ depuis Bastion fut ordonné dans la précipitation. Mais au sein de l’Empire, l’empressement ne changeait en rien la qualité des manœuvres et de l’organisation. L’exécution impériale était quasi-parfaite, et aujourd’hui était un jour comme les autres pour la flotte rattachée au service de l’Empereur. Les enseignes se surpassaient dans l’exécution des directives. Carnor Jax le voyait bien. Tenant son casque contre la hanche d’une main, il balayait du regard la hardiesse de la troupe à mesure qu’il traversait le pont de commandement. Mais malgré toute cette agitation résolue, personne ne connaissait l’objectif final des manœuvres. Pas même Carnor Jax.




Quartiers personnels du Protecteur souverain

Carnor Jax avait surpris la présence de légionnaires de la 501ème. Solliciter l’élite lors d’un voyage n’était pas un caprice d’Harlon Astellan, cela n’était pas dans son caractère. Non, cela signifiait pour Jax qu’une opération terrestre était inévitable. Dans cette fournaise que constituait Mustafar, ces soldats étaient sans doute les mieux préparés. Mais préparés à quoi ? Aucune idée encore. Jax avait fait le tour du vaisseau. Sa mission consistait à assister l’Empereur comme capitaine de la Garde royale, en attendant rien ne l’empêchait de faire un peu de zèle.
« Capitaine Beckert au rapport, mon Seigneur ». Carnor Jax se retourna : un officier à l’uniforme couleur blanc cassé, membre de la sécurité impériale.
« Nous avons revérifié les données de chaque homme à bord du vaisseau, rien à signaler. Notre service à bord est en vigilance classique : inspection et suivi du personnel. Vigilance accrue et constante pour les membres affectés au pont de commandement ». Procédure des plus classiques lorsqu'un dignitaire du haut commandement était présent. Mais dans ses aspects bureaucratiques, le BSI pouvait ne pas vérifier les corps d'élite.
« Une dernière analyse à effectuer, capitaine : tous les membres de la 501ème légion. Je veux les données personnelles des officiers. Transmettez-moi aussi les numéros d'escadrons ayant foulé des mondes du genre de Mustafar ». Il était peu probable qu’une opération ait eu lieu sur la planète depuis la guerre des clones ayant sollicité la 501ème, mais sur d'autres certainement. Carnor Jax préparait la sélection lorsque la phase terrestre allait être déclenchée. Quant aux fichiers des officiers, Carnor Jax voulait se remettre à jour sur les avancements. Lui aussi avait été membre de ce corps d’élite, durant une époque désormais révolue.
« A vos ordres mon Seigneur », Beckert marqua une pause légèrement déférente - « Mon Seigneur ? ».
Carnor Jax le renvoya sans un mot d’un geste de la main. Maintenant, il s’agissait de voir l’Empereur Astellan.




Retour au pont de commandement

Le pont subissait une excitation lorsque Carnor Jax y retourna. Les choses avaient bougé. D’abord, des ordres avaient été donnés : cinq escadrilles de traqueurs TIE filaient en direction de la planète. Tout le monde attendait leurs résultats. Second facteur, l’Empereur Astellan en personne suivait les opérations, le dos tourné au pont ; il scrutait la baie vitrée affichant une boule rouge cramoisie. Deux gardes royales étaient disposés à proximité, immobiles comme des statues de cire. Jax n’avait pas vu l’Empereur depuis plusieurs mois. La fin de l’hospitalisation de Carnor Jax n’avait pas donné lieu à une rencontre, ce dernier avait reçu un ordre d’embarquement immédiat au sein du vaisseau personnel de Sa Majesté Impériale. C'était presque un coup de chance. Le Protecteur souverain retira son casque et mit un genou à terre, marquant une distance au niveau des gardes rouges.
« Votre Majesté Impériale ».
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By Vrad Kist
#35905
CT-01823 anciennement Krod Uyurn se trouvait dans le centre d’entraînement de la 501e Légion sur Bastion. La 501e était devenu la Légion privée de l’Empereur depuis presque trois ans. Il faisait partie de cette unité depuis presque quatre ans et avait été promu Caporal il y avait près d’un an. CT-01823 était en train de nettoyer son E-11. Ce fusil est l’arme basique de tous les StromTroopers et chaque soldat ce doit de le tenir en bon état et notre Mandalorien aimait bien faire cela. Il était assis sur une table en acier au centre de tir de la 501e. Plusieurs StormTroopers étaient en train de s’entraîner au tir quand soudain CT-01823 en levant la tête de son arme vit le Sergent de son unité ce dirigé vers lui. Il posa son arme et se mit au garde-à-vous devant son supérieur.

" - Repos Caporal, prévenez les hommes dans deux heures nous embarquons dans le vaisseau de l’Empereur, l’Imperator.

- A vos ordres Sergent, destination et ordre de mission.

- Non connu pour le moment vous en saurez plus le moment venue.

- A vos ordres Sergent. "

CT-01823 retourna à sa place et termina de remonter son E-11 le plus rapidement possible. Il fit les dernières vérifications et une fois cela finis il fit signe au StormTroopers de la 501e qu’ils devaient se préparer à embarquer pour une nouvelle mission. Le Mandalorien courait dans les couloirs de la base afin de rejoindre le dortoir des sous-officiers le plus rapidement possible pour préparer son paquetage et rejoindre le pont d’embarquement dans les premiers. En tant que sous-officier CT-01823 devait montrer l’exemple surtout s’il voulait continuer à monter en grade au sein de la 501e.


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L’embarquement des hommes et du matériel c’était passer sans encombre sur l’Imperator. Les hommes de l’Empire étaient capables de ce coordonné comme lors d’une parade militaire et en quelques heures le vaisseau était prêt. Les hommes de la 501e avaient embarqué dans le vaisseau de l’Empereur afin de partir pour une nouvelle mission à ses côtés. CT-01823 avait appris que le vaisseau partait à destination de Mustafar mais il n’en savait pas plus. Le trajet se passa sans encombre et au bout de deux semaines le vaisseau arriva en orbite.

CT-01823 avait récupéré son équipement complet ainsi que son arme. Il attendait à l’entrée de la salle de briefing des officiers. Il put voir le Lieutenant CC-19290 arrivés dans la salle. Il était reconnaissable grâce à la couleur de son casque. Il avait pris un fumigène artisanal sur son casque lors d’une révolte d’un peuple sur une planète lointaine. Le fumigène avait explosé à l’impact et CC-19290 tua l’homme qui lui avait lancé. Il garda cette marque sur son casque comme trophée.
L’état-major avait décidé d’envoyer des Traqueurs Tie en reconnaissance sur la planète et CT-01823 attendait toujours de savoir ces ordres de mission.
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By Harlon Astellan
#35917
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Le rouge. Comme un éclair solaire, il consumait la vue de chaque être qui s'y tournait. Tous avaient une raison de le faire. Etait-ce pour le scanner ? Pour le verrouiller dans l'engrenages des batteries laser ? Pour en admirer la beauté funeste... D'où venait Mustafar ? Quelle main en colère avait décidé de craqueler sa surface, et de plonger son peuple dans un enfer de cendres, à en brûler la gorge... Un mystère, dès sa création. La roche en fusion depuis des millénaires... Où allait-elle, qui servait-elle, d'où venait-elle ? « Votre Majesté Impériale. » Toujours, sans cesse, l'appel du devoir. De quelque rang qu'ils soient, et sans compte leur nombre de bras, chacun ici avait toujours trouvé le moyen de le tirer de ses méditations. L'Empereur, encore, était demandé. Demandé à quoi ? Qui demandait à l'Empereur ? Qui prenait les devants sur l'Empereur ?

Il pivota, mains croisées dans le dos, délaissant à l'arrière le tableau des fournaises. Qu'ils laissent les diables des mythologies gronder en leurs cratères. Les diables de chair et d'os avaient fort à faire. « Relevez-vous, Seigneur Jax. » Il joignit le geste à la parole. « Il serait de bon ton de faire cesser ces simagrées. » Jax avait cette aura qui dégageait l'idée de mépris de ces protocoles. Trop scolaire. Son exécution du ploiement de genou se calculait au millième de seconde. Un geste apprit. Pas naturel. « Au bas de cette planète se trouve un édifice que j'imagine grandiose. Du genre à évoquer la crainte, et à héberger les rois anciens. » L'endroit n'avait pas vingt ans. Mais son idée, Harlon la concevait avec fantasmes depuis le début du voyage. Il se figurait une forteresse comme seul un Seigneur Noir pouvait l'envisager. Ténébreuse, gargantuesque, malsaine... Un endroit de pouvoir et de terreur. « Vous m'accompagnerez au sol, Seigneur Jax. En cela, vous serez secondé de votre suppléant. Celui qui vous a remplacé durant votre absence... » Harlon avait détourné le regard. Il voyait de nouveau à travers la cendre. Son corps restait tourné vers le vaisseau, et offrait son épaule gauche à Jax. La tête se mouvait, le corps restait dans une place qui s'offrait les deux luxes. « ... Kir Kanos. » Un retour vers Jax. « Vous le connaissez je crois ? »

Kanos, Capitaine de la Garde. Serviteur dévoué. Pour autant, il n'avait pas une place au rôle qu'il avait assumé. Pour diverses raisons. Sa loyauté qu'il prêtait encore à Palpatine, et qu'il n'avait pas daigné reporter sur Delaviel. Son tempérament trop militaire qui le portait à la psycho-rigidité. Etson manque d'envie de diriger ses camarades. Une ambition qui sommeillait depuis longtemps chez Jax. Personne ne l'ignorait. Personne ne lui en voulait. Tout le monde l'en surveillait. « Votre prise en charge a été immédiate. Sur mon ordre. » Harlon n'était guère ingrat. « Mais je ne puis m'empêcher de demander... »

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« Pourquoi a-t-elle été nécessaire ? »




Le martèlement des bottes. Dans un écho silencieux où les talons de plastoïde continuaient de résonner, fût-ce des jours après le passage de la 501ème Légion, le bruit sec et mou des bottes en cuir de série, de celles qui formaient le bas des uniformes impériaux, sonnaient comme un changement de mauvais augure. Qu'un trio de cols blancs d'oeufs se promène, le pas ferme et décidé, un datapad à la main, cela semblait vouloir indiquer le pire. Dans un lieu où l'Empereur mandatait lui-même une Légion d'élite, le Bureau de la Sécurité Impériale était en pente savonneuse. Les initiatives, les arrestations et les menaces de couloir pouvaient terminer par un renvoi de turboflit. L'Empereur pourrait même s'en trouver imaginatif et trouver un moyen d'exécution impliquant les-dits turboflits. Pénétrer la cantine, c'était la garantie de regards en pagaille de la part des soldats présents. Les nutripâtes, les grumeaux de céréales et autres aliments basiques - taillés pour les vitamines plutôt que pour leur goût - pouvaient aisément être mis en pause. Le temps de dévisager de pied en cape le trio de jeunes alevins venus à la pêche au Poisson Sando. « Caporal-chef GH-83234. Venez je vous prie. » Un Stormtrooper, jeune, le crâne rasé, l'oeil vif et les oreilles rougies, enfila son casque et se porta au devant du trio. « CC-82948, venez je vous prie. » Un deuxième homme se leva. Plus âgé, une coupe en brosse courte, et un implant oculaire électronique rouge. Il enfila son casque devant les hommes du Bureau. « CT-01823. » C'était le Caporal. « Venez je vous prie. » Aucun ne posa de questions. La Légion savait se tenir. Ils furent conduit plus loin dans le couloir, sur presque une centaine de mètres. Des droïdes souris filèrent entre leurs jambes, des agents logistiques passèrent avec une série de containers sur des palettes antigrav, et enfin on fit passer un droïde Cybot Galactica escorté par quelques Stormtroopers d'autres sections. Une fois tranquilles, les agents du Bureau expliquèrent la situation.

« Le Seigneur Jax vous demande sur le pont. Ne le faites pas attendre. »




Les escadrilles de Traqueurs volaient en rase-motte, la lave commençait même à faire chauffer les pieds des pilotes. D'ici une heure, ils devraient retourner en atmosphère haute pour refroidir leurs systèmes, qui allaient se détraquer à force de contact avec un environnement hostile. L'entrée en atmosphère avait presque failli les consumer dans les feux planétaires. Des manœuvres astucieuses et une cadence réduite avaient eu raison des enfers qui menaçaient d'emporter l'Escadrille complète qui sondait la planète... à la recherche de... quelque chose.

« Imperator, ici Oxyde Leader... Aucune forme vivante détectée. Ni aucune trace de civilisation. - * Cinq sur Cinq Oxyde. Continuez les recherches. * »

« Imperator, ici Tephra Leader... Quelques natifs sur des bêtes locales en train de passer. Aucune activité hostile détectée. - * Cinq sur Cinq Tephra. Continuez les recherches. * »

« Imperator, ici Lahar Leader... Apercevons au loin un assemblage métallique sous bouclier... Tout semble indiquer une mine extractive automatisée. Pas de signal com' reçu ou envoyé à notre approche. Conseillons d'éviter la confrontation. Copiez. - * Nous copions cinq sur Cinq Lahar. Continuez les recherches. * »

« Imperator, ici Surge Leader... Aucune forme vivante, aucune structure, aucun bâtiment détecté? - * Cinq sur Cinq Surge. Continuez les recherches. * »

« Imperator, ici Tephra Leader... Je confirme une vision sur un édifice. Je répète, je confirme une vision sur un édifice. - * Cinq sur Cinq Tephra. Veuillez décrire l'édifice. * - Grand, triangulaire, noir, sur une falaise. Je répète, grand, triangulaire, noir, sur une falaise. Terminé. - * Tephra, veuillez relever vos coordonnées. Ordre de rapatrier tous les vaisseaux. Ordre à tous les vaisseaux. Veuillez retourner sur vos vaisseaux. * »




« Empereur Astellan ! » Un agent héla, tout jouasse, le Grand Empereur, qui se porta à lui dans la fosse de commandement. « Empereur... Nous l'avons trouvé. »
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By Vrad Kist
#35927
CT-01823 se trouvait dans la cantine de l’Imperator, le vaisseau amiral de l’Empereur Harlon Astellan. Il était assis au centre de la salle qui servait de réfectoire. De grandes baie vitrées étaient disposé au fond la pièce. Des tables en duraciers étaient placées en long sur une dizaine de mètres, elles étaient accompagnées de banc de la même matière. Ce qui permettait à une quarantaine d’hommes de pouvoir manger en même temps. Le Mandalorien était en train de manger sa gamelle de céréales bourrées de vitamine quand un officier de la Marine Impérial lui indiqua qu’il était demandé sur la passerelle par le Seigneur Jax. CT-01823 n’était pas le seul dans ce cas et l’officier de la Marine désigna deux autres soldats qui devaient accompagner le Mandalorien.

Le Mandalorien se dirigea en direction de la passerelle comme on lui avait ordonné. Il était suivi du Caporal-chef GH-83234 et du soldat CC-82948. Ils empruntèrent le long couloir en sortant du réfectoire. Ils dépassèrent les dortoirs afin de se diriger vers les turbo-élévateurs permettant l’accès à la passerelle. CT-01823 se demandait quand même pourquoi le Seigneur Jax le convoquait. Cet homme était l’officier commandant de la Garde Rouge, la garde rapprochée de l’Empereur et il avait rarement à faire avec le corps des StromTroopers alors pourquoi ces trois hommes étaient convoqués. CT-01823 le saurait bientôt, à force de réfléchir il n’avait pas remarqué qu’il avait traversé tout le couloir le reliant au turbo-élévateur. Il appuya sur le bouton et la porte de l’ascenseur s’ouvrit, il entra dedans suivi de ses deux camarades.

La porte du turbo-élévateur s’ouvrit quelques minutes plus tard sur la passerelle de l’Imperator. C’était la première fois que CT-01823 accédait à la passerelle d’un vaisseau. Le Mandalorien avait plus l’habitude d’être avec ces frères d’armes dans les soutes et les quartiers réservés aux troupes plutôt qu’ici avec la Marine Impérial . CT-01823 sortis du turbo-élévateur et suivait le chemin jusqu’à la grande verrière devant lui. De chaque côté du chemin des fosses avec des ordinateurs et des hommes de la Marine était là. La passerelle était le centre de commandement du vaisseau et comme dans tout centre de commandement une certaine agitation y régnait. Les premiers rapports des Traqueurs Tie envoyés quelques minutes plus tôt commençaient à arriver.
CT-01823 continua d’avancer et il put voir à côté de la verrière le Seigneur Jax mais il n’était pas tout seul. Il était en train de discuter avec l’Empereur en personne. Le Mandalorien ne savait pas quoi faire, il ne pouvait pas interrompre une conversation entre le Seigneur Jax et l’Empereur. Les deux Gardes Rouges qui étaient à côté de l’Empereur se dirigèrent en direction des trois soldats qui approchaient. CT-01823 s’arrêta à bonne portée de l’Empereur et du Seigneur Jax. Quand les Gardes Rouges approchèrent de lui il se mit au garde-à-vous.


« Caporal CT-01823 au rapport. J’ai été convoqué ici par le Seigneur Jax. »

Le Mandalorien garda la pose le temps qu’on lui dise d’arrêter. CT-01823 n’avait que très rarement vu l’Empereur ou le Seigneur Jax et il pensait à ne surtout pas les décevoir ou les contrariés. Il attendit patiemment ses ordres.
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By Carnor Jax
#35933
La lumière de Mustafar s’incisait légèrement dans la scène, le rouge vif se mariait admirablement avec le reflet des gardes royaux. Pour Harlon Astellan, Mustafar semblait être une force obscure, délicieuse et pleine de promesses. Il avait changé depuis l’absence de Jax ; et ce n’était pas dû à une quelconque excitation de circonstance. Les évènements avaient dû s’accélérer ; Carnor Jax avait en face un homme sûr de lui, agile et très au fait de sa puissance. Il avait raison de l’être. Jax, lui, était encore un moment désarçonné ; d’abord par l’objectif du voyage qui lui paraissait nébuleux, et ensuite par l’apparition d’un rival.

« A vos ordres ». La remarque de Harlon Astellan ne tomba pas dans l’oreille d’un sourd : Jax adopta un ton calme et allongeant. Il conserva malgré lui une intonation légèrement sifflante. Jax réfléchissait aux sous-officiers qui feraient l’affaire. Des dossiers avaient été transmis par le BSI. Il repensait à un mandalorien de la 501eme : dur à cuire et hargneux à la tâche. Le genre de tête brûlée idéale pour descendre sur un monde volcanique et obéir à tout ordre.
« Deux pelotons standards en stationnement fixe me semble être le minimum nécessaire pour une présence sécurisée. En fonction de l’édifice... » Il s’arrêta un instant pour observer la réaction de Astellan ; ce dernier ne semblait pas être du genre à déléguer sa sécurité à l’intendance. Discuter de ces détails semblait chose importante et nécessaire. D’autant plus qu’un Empereur avide d’avenir n’a aucune raison de laisser son destin à d’autres.
« J’avais pensé à deux escadrons ».

Que devait penser Jax de Kir Kanos ? Décidément, Astellan faisait bien les choses. Jax devait-il s’en inquiéter ? Kanos n’était pas un problème, seulement une assurance pour l’Empereur. Une façade de camaraderie pour Jax. Après tout, Kir Kanos était de loin le meilleur élément de la garde royale. A fortiori, Astellan devait savoir que son protecteur n’avait pas entièrement récupéré sur ses aptitudes physiques. Cette idée de Kir Kanos comme béquille provisoire convenait au schéma mental de Jax. Pour le moment en tout cas. A ce sujet, ses réflexions ne durèrent pas longtemps, car Harlon Astellan revenait à la charge.

« Pourquoi a-t-elle été nécessaire ? » Tel un couperet. Jax garda un bref silence. Le combat au sein de la Tornade, la poussière, le soleil écrasant. Cette armure bleue, celle de son adversaire, son coup de talon. Puis, l’obscurité, l’eau, le bacta en réalité. Ces images se bousculèrent un moment. Soudain, il ne voyait plus que deux yeux verts, ceux d'Harlon Astellan. Leur vert était radioactive. Il l'engourdissait. Sa volonté flancha en un éclair. Jax, comme hypnotisé ou las de mentir, lâcha ce qu'il avait dans les tripes.
« Cette voix que je prenais pour ma meilleure amie, celle de l’orgueil. L’orgueil était la cause de tout ». L’étrange silence reprit le dessus. Jax ne voyait que les yeux émeraudes de son Empereur. Comme tout instant, celui-ci ne dura pas. Un tumulte brisa l'atmosphère et délivra Jax du regard inquisiteur. Un garde royal avait bougé précipitamment, le second se mettait en position défense. Sans même se retourner, Carnor Jax serra son visage, plaça un pieds gauche en biais, sa main droite sur son arme, prêt à faire barrage. Un attentat sur le vaisseau amiral ? Très fort. Tout alla très vite pour se figer subitement.

il n’y avait aucun danger. Il n’y avait aucun ennemi. Il n’y avait que la bêtise sur le pont de commandement.

« Caporal CT-01823 au rapport. J’ai été convoqué ici par le Seigneur Jax ».

Surréaliste, tout bonnement incroyable. Comment osait-il prétendre le voir devant l’Empereur ? Alors même qu’il faisait son rapport ? Ne pouvait-il pas attendre plus en arrière sur le pont ? Non, il avait foulé l’étiquette impériale, celle qui imposait aux subordonnés de se mettre en retrait devant ses supérieurs, spécialement lorsqu’ils sont occupés comme maintenant. Impensable. Vador aurait expédié le paltoquet vers un autre monde par un signe de la main. Jax, lui, fit un signe d’excuse, il recula de trois pas et tourna le dos à l’Empereur. Il n'y avait plus que lui et CT-01823. Le BSI n'avait pas menti, une vraie tête brulée.
« Vous êtes mort, caporal. Mort, mort. Garder les entrepôts, c’est tout ce que vous ferez à notre retour sur Yaga Minor », fit-il sinistre. Il rajouta de manière plus basse, inaudible et extrêmement rapide.
« Dans 10 secondes si rien n’arrive, déguerpissez ». Il ne faisait pas de doute que Harlon Astellan allait rajouter son coup de pinceau au tableau. La seule question qui obsédait Jax à ce moment présent était la suivante : allait-il lui-même en faire les frais ?

9, 8, 7...
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By Harlon Astellan
#35940
« Deux pelotons standards en stationnement fixe me semble être le minimum nécessaire pour une présence sécurisée. » L'Empereur ne broncha pas. En fonction de l'édifice... pensé à deux escadrons... Bien. Très bien. Pour quoi ? Auprès de qui ? A faire quoi ? Sur ordre de qui ? « Un Bataillon établira une base au sol. Une compagnie de Commandos sécurisera les environs. Deux escadrons de Gardes iront dans le Palais avec nous. » Les troupes se serraient dans cette flotte. Les deux Destroyers étaient pleins. Les troupes, toutes prêtes au pire. La légion complète devrait-elle débarquer ? Inutile. Les renforts devraient se mériter. L'endroit n'était pas prévu pour être hostile.

« L'orgueil. » Jax, orgueilleux. Qui ne l'était pas, dans leurs rangs ? « Vous êtes orgeuilleux, et c'est une bonne chose. Cela vous rappelle que vous êtes au-dessus des autres. » Un rappel néanmoins. « Nous sommes tous au-dessus. Mais des il ressort un concurrent. Et la lice connaît un nouveau champion. » L'Empereur finit par se détourner de nouveau. Un instant seulement. Il laissa Mustafar de côté pour de bon. « Reste à savoir s'entourer d'écuyers... qui ne constituent aucune menace. » Jax était pétri de son pouvoir. Son envie se palpait à main nue, son coeur battait au pouvoir comme une veine tapait à la tempe d'un boxeur en plein effort.

On s'agita derrière eux. Les Gardes bougèrent en avant, interceptèrent un soldat. Jax bredouilla une excuse et se porta au contact. L'Empereur resta planté seul au milieu du pont. Il zieuta en leur direction. Un caporal. Et ? Cela méritait-il tant d'émoi ? Harlon se dirigea vers eux. Le couperet n'était pas encore assez sale que pour passer du temps à l'affûtage. « Seigneur Jax... qui est donc cet homme pour mériter d'interrompre une conversation avec moi ? »




Les images étaient claires. Le pilote, s'il avait menti, était encore de bonne foi. « Est-ce conforme à votre vision ? - Négatif. » Le pilote attendit un instant avant de se justifier. « La seule vue de l'endroit a suffit à générer un grand malaise dans l'escadrille. »

C'était bien là.

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« Une conversation n'est terminée que quand je le signale. Seigneur Jax. » Harlon resta fixé dans ses yeux. Il était déçu. Il n'en dirait pas plus. Pas devant un soldat. Rabaisser un officier supérieur n'était qu'un chemin supplémentaire sur les voies tortueuses des assassinats de couloir. Harlon Astellan n'allait pas se laisser poignarder par la vexation d'un protecteur souverrain. « Caporal... Caporal ? Qui vous a permis d'approcher ? » Encore une leçon de protocole... « Si vous aviez l'intention de vous faire mousser, vous démarrez mal. Vos collègues semblent bien plus au fait des procédures sur un pont de commandement. » Il pointa deux autres soldats, eux restés en retrait. Au Mess, trois étaient appelés. Un seul avait cru bon de s'approcher jusqu'au barrage des Gardes Rouges. Inspirer aux tours immobiles en drap carmin de brandir leur pique en avant valait pour un bris net des procédures d'engagement des officiers suprêmes de l'Empire. Un soldat était en bas de tout. L'Empereur en haut de tout. Le premier n'accédait pas au dernier.

Au besoin, le dernier donnait le droit de parler au premier. « Seigneur Jax. Un soldat en violation des règlements impériaux mérite un blâme je crois. » Il agita la main. « Pour avoir interrompu notre discussion, il en sera quitte pour deux. » L'Empire était strict. Au bout de trois blâmes, la sentence était universelle. La mort. Seuls les agents des services de Renseignements Impériaux, incluant le Bureau et les Affaires Internes, bénéficiaient de quatre blâmes d'envergure. L'Empereur mettait le caporal en porte-à-faux. Une dernière chance lui était accordée. Qu'il en fasse bon usage. « Puisque vous êtes là, restez donc. » Il fit signe aux deux soldats de se rapprocher. Le soulagement n'était pas dans les moeurs des StormTroopers, solidaires et fanatiques. Mais on pouvait bien imaginer un genre de satisfaction à n'avoir pas subi ce que leur camarade avait du endurer. En rang parfait, les Gardes sur le côté, stoïques et au repos, l'Empereur put les passer en revue, et observer leur trio sous-classé. « On vous prête de l'expérience dans le domaine des opérations en milieu volcanique. Nous ignorons tout de la nature des éléments à venir une fois posés à la surface. Des navettes sont chargées en ce moment même. » Un regard vers la tête brûlée. « Vous viendrez avec nous. Vous serez notre expert ès magma sur place. » Aux deux restant, les silencieux et... distancieux. « Le Seigneur Jax vous expliquera en détail votre mission. » Qui consisterait à tenir garnison, et à explorer les environs.




Les navettes étaient toutes pleines. Une solide escorte de TIE ouvrait la voie, que la plate-forme d'atterrissage à l'arrière du Palais soit libérée de toute contrevenue. Les Lambda chargeaient les Gardes Rouges et quelques TerrorTrooper à sortir en toute discrétion. Les Sentinelles chargeaient les soldats qui occuperaient la place, alors même que les Titan déchargeraient les véhicules de patrouille passive. En ballet d'expertise, chacune se posa sur des terres solides à la chaleur acceptable, la réfraction au sol altérant au minimum les scanners locaux, avant que les équipes du génies ne posent à grand renfort de cabrioles des pilotis de métal sous bouclier, avant de poser des plaques de métal qui servirent à disposer divers vaisseaux supplémentaires. En moins d'une heure, on posait déjà quatre plate-forme de quelques centaines de mètres carrés. Et en deux heures, on posa une garnison complète, avec centre de commandement, antennes-relais et radars, TB-TT de garnison et un bataillon complet prêt à entrer dans la forteresse.

L'Armée Impériale reprenait un service actif de parfaite exécution. « Excellent, Major. Excellent. » Deux heures pour faire sortir de terre une véritable armée de siège. Il y avait de quoi en tirer une certaine fierté. « Organisez les passages de Commandos et définissez les couloirs aériens pour les TIE. Qu'ils encerclent la zone avant qu'on... - Empereur Astellan ! » Un StormTrooper portait un brassard de Capitaine vint à lui au pas de course. « Une communication pour vous. - Vient-elle de Bastion ? - Non. » On aurait pu lire son effarement s'il n'avait eu son casque. « Elle vient du Palais. »




Jax, Kanox, le Caporal étaient là, à encercler l'Empereur, penché sur une console. Un agent en tenue grise, casque sur les oreilles, trifouillait une console remplie de boutons des trois couleurs majeures, dans l'espoir d'avoir quelque chose qui permettait d'expliquer ce phénomène. Car rien n'avait de sens là-dedans. C'était absurde. Grotesque.

Ou inquiétant.

« * Ici le Commandant Greez, de la Garnison du Palais du Seigneur Vador, mandatté par l'Impératrice Gwa Cir-Delaviel. Aux forces usurpatrices qui veulent nous assiéger, nous laissons vingt-quatre heures pour vous rendre. Après quoi, vous mourrez. * »
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By Carnor Jax
#35979
« Une conversation n'est terminée que quand je le signale. Seigneur Jax ».
Les mots d’Astellan exprimaient une autorité dont l’éclat avait toujours été insupportable pour Jax. Que devait-il faire ? L’accepter, sans doute. Le sens du service – une horreur pour lui – faisait son effet ; son échine était en train de plier ; non du fait de sa volonté ou par cynique calcul, mais en raison de quelques regrets et lassitudes nourris par le temps. Jax reprit une expression neutre, de bon ton et conforme à la musique du manège de ce Monde. Ses yeux basculèrent sur Mustafar, comme cherchant un échappatoire.
Ils le trouvèrent que trop bien.

L’image de ce brasier commença à représenter pour Jax une image de luxure. Son rouge était séduisant, ses failles géologiques évoquaient des courbes sombres, tracées par une violence ancienne et ambiguë. Jax saisissait les raisons de la fascination d’Astellan pour elle ; oui, cette planète renfermait un secret, elle dissimulait une liaison inavouable : quelque chose avait déjà succombé à son charme auparavant.
« ...en violation des règlements impériaux mérite un blâme je crois ».
Jax suivait d’une oreille distraite, la conversation continuait. La scène lui paraissait brumeuse, il entendait mais n’écoutait pas, il voyait, mais distinguait à grande peine. Mustafar provoqua en Jax un saisissement étrange. Il apercevait désormais son environnement par un spectre couleur incandescente. Ce basculement s’accompagna d’une douleur à la tête, suffisamment désagréable pour que Jax doive se contenir devant l’Empereur et les soldats. Cette névralgie augmentait en intensité, de même sa vision devint vermeille : elle ne s’arrêtait pas, elle gagnait sur lui. Cette douleur brouillait son cerveau comme elle ensanglantait sa vision. Il avait subitement froid. Il avait assurément peur. Il aurait tué sans frémir pour s’en libérer. Il pouvait le faire, il allait le faire… Il ferma les yeux et s’en remit à quelque chose d’autre.
« … en détail votre mission ».
Rien. Plus rien, il n’y avait plus de douleur. Sa vision était redevenue normale, il percevait les couleurs et les contrastes de manière habituelle. Il n’y avait que le fond sonore du pont : ces quelques voix d’officiers, les cliquetis de leurs com-scan, et ce bruissement sourd et continu dégagé habituellement par les turbines des destroyers en vitesse réduite. Lorsque la conversation s’acheva, Jax salua l’Empereur et fit signe aux soldats de le suivre pour l’information de mission.

En chemin vers le Mess, il se rassura ; cette douleur n’est que le contrecoup de son traitement, il n’y avait aucune raison de s’en inquiéter. Aucune.




La vue du Palais provoqua l'excitation de tout le monde. Jax éprouvait dans son être un fluide mortifère émanant du lieu, pourtant l’édifice ne s’offrait à lui qu’à travers le hublot d’une base opérationnelle terrestre. Cela semblait être un mirage qui allait disparaître. Le début d'un rêve qui versait doucement dans le cauchemar. La venue de l’Empire ici n’avait aucun sens. Ce Palais était doté d’une âme, celle d’une créature d’acier dont le souffle évoquait le Côté Obscur de la Force.

Plus intriguant encore était le message envoyé au poste de commandement terrestre sur une fréquence… impériale.

« * Ici le Commandant Greez, de la Garnison du Palais du Seigneur Vador, mandaté par l'Impératrice Gwa Cir-Delaviel. Aux forces usurpatrices qui veulent nous assiéger, nous laissons vingt-quatre heures pour vous rendre. Après quoi, vous mourrez. * »

Vador leur réservait sûrement une belle frayeur ou une mauvaise surprise.

« Il est peu probable que le BSI ait des informations sur cet officier : Vador se réservait toujours un couloir personnel dans l’Empire. Les archives de Yaga Minor peuvent être sollicitées ». Rien n'empêchait d'essayer en envoyant une communication à l'Ubiqtorat. Jax resta interdit un instant lorsqu’il pensa à une hypothèse suffisamment digne d’intérêt pour prendre le risque de la penser à haute voix.
« Comment une garnison aurait-elle pu survivre si longtemps, isolée… ? Un message automatisé issu d’une armée mécanisée ? ».

Quoiqu’il en sera, Jax se souvint que le Seigneur Noir n’intimidait jamais sans conséquence... même de l’Au-Delà.
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By Vrad Kist
#35988
CT-01823 venait de se faire reprendre par l’Empereur en personne. Le Mandalorien s’était avancé sur la passerelle afin de signaler sa présence mais cela n’était pas au goût du Seigneur Jax. CT-01823 prit deux blâmes directement de la part de l’Empereur. L’armée Impériale est très stricte et au bout de trois blâmes la personne qui avait écopé de cette sanction était tué. CT-01823 écoutait avec attention les paroles de l’Empereur Astellan. Il n’avait pas respecté le protocole militaire et à cause de cela il se retrouvait dans le collimateur du Seigneur Jax.

L’empereur ainsi que le Seigneur Jax finirent leur conversation sur la passerelle à l’abri des oreilles indiscrètes. Puis le Seigneur Jax fit signe au trois StormTroopers qui se trouvaient sur la passerelle de le suivre. CT-01823 salua l’Empereur en se mettant à genoux comme la procédure le voulait et il suivit le Seigneur Jax en direction des turbo-élévateurs accompagnés de ses deux collègues afin de pouvoir recevoir ces ordres de mission.


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CT-01823 avait été déployé avec le Seigneur Jax et l’Empereur Astellan en personne. Il devait aider les hommes de l’Empire grâce à son expérience qu’il avait acquise le long de sa vie de Mandalorien. CT-01823 travaillait dans les fonderies de Beskar avant de déserter et ainsi rejoindre l’Empire. Il avait appris juste à l’œil à estimer la température de la lave et sur Mustafar ils allaient en avoir besoin. Le jeune Mandalorien était dans la première base opérationnelle terrestre implantée sur la planète quand soudain une communication retentie sur le canal principal de l’Empire.

« * Ici le Commandant Greez, de la Garnison du Palais du Seigneur Vador, mandaté par l'Impératrice Gwa Cir-Delaviel. Aux forces usurpatrices qui veulent nous assiéger, nous laissons vingt-quatre heures pour vous rendre. Après quoi, vous mourrez. * »

CT-01823 ne comprenait pas ce qu’il se passait. La zone était censée être inhabité et la 501e devait trouver le palais de Vador. Une certaine excitation régnait à la découverte de celui-ci. Une étrange sensation émenait de cet endroit et le jeune Mandalorien ne savait pas trop comment réagir. CT-01823 attendait les ordres quand il put voir que le Seigneur Jax essayait de trouver une explication logique concernant la présence de troupes Impériales sur la planète et dans le palais.

« Il est peu probable que le BSI ait des informations sur cet officier : Vador se réservait toujours un couloir personnel dans l’Empire. Les archives de Yaga Minor peuvent être sollicitées .
Comment une garnison aurait-elle pu survivre si longtemps, isolée… ? Un message automatisé issu d’une armée mécanisée ? »


Le Seigneur Jax n’avait pas forcément tort mais CT-01823 ne répondit pas, il attendait de savoir ce que l’Empereur voulait avant de parler ou même de se rapprocher de l’un ou de l’autre afin d’éviter de finir fusillé. Il attendait les ordres en réfléchissant à ce qu’il allait rencontrer dans le palais de Vador.
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By Harlon Astellan
#36018
Une armée mécanisée ? Un message automatisée ? Peut-être. « Avez-vous capté des signes de vie dans la forteresse ? » demanda l'Empereur à l'agent de maîtrise au QG de campagne. « Aucun, Majesté. » Il semblait serein, sans crainte de son rapport. « Mais les perturbations électromagnétiques venant du site ainsi que la chaleur de l'environnement naturel peuvent brouiller l'intégralité de nos scopes. » L'Empereur acquiesça. Comment savoir ? Sinon... aller voir directement ? « Caporal... » CT-01823. « Vous venez de gagner une chance de perdre un de vos blâmes... Allez réquisitionner deux commandos pour vous accompagner à la forteresse. Vous serez largué sur le toit par une navette. Trouvez un moyen d'entrer, d'ouvrir la porte, et de vérifier la présence d'une garnison sur place. » L'Empereur croisa les bras. « Ne me décevez pas. »




Le Caporal avait été congédié tacitement juste après cela. L'Empereur était revenu sur Jax. « Il est de ces endroits qui m'évoquent le rire à l'annonce d'un pareil message... » Mais il paraissait ne pas rire cette fois. « Mais du peu que j'ai croisé Vador dans les couloirs du Palais Impérial, rien de ses actes, et par extension de son héritage, ne m'évoque le rire ou les provocations gratuites. » Il siffla entre ses dents. « Si ce message existe, c'est que quelque chose, derrière, pleinement opérationnel, existe également. » Il balaya l'air de sa main. « Robots, humains, qu'en sais-je... qu'importe. Ils existent, et ils n'ont pas promis la mort sans raison, ni sans moyen de le faire. »

L'Empereur s'autorisa à réfléchir. Il posa sa main fermée sous son menton, bras croisés sur le torse, et songea à toute la situation. Le regard posé vaguement sur une masse noire, là, devant lui. Il voyait les plate-formes, posées sur des piliers jumeaux creux, accueillant des structures pliables, en fer léger, des baraquements posés en un éclair, des navettes alignées dans un ordre scolaire. Des pions posés là par un enfant. Et si je partais simplement ? Pourquoi était-il là en premier lieu ? Un agent avait fait une belle trouvaille. Soit. Il se plaisait à penser pouvoir y trouver un intérêt. Mais était-ce là tout ? Il avait des tas d'endroits où crécher dans le Sud Galactique. Des bastions à reconquérir. Cet endroit n'était pas propice à une garnison. Trop... hostile. Alors pourquoi ? Parce que. Mais parce que quoi ? Ce n'est pas un bastion ordinaire. Oh, mais oui, elle était là, la raison... Ici, l'on n'était guère sur une planète anodine, choisie entre toutes.

On était là chez Vador. Seigneur de l'Empire, Commandant en Chef aux pouvoirs surnaturels. Guerrier admiré de ses hommes, craint de ses officiers.

Que pouvait-il entreposer dans son Palais, si ce n'est... des artefacts à même de forger sa légende ?

Et de rendre ceux qui les trouvaient... plus forts ? peut-être même pourrait-il...

« Les plate-formes sont trop proches de la citadelle. » Il avait enfin rendu sa décision. « Nous sommes sous le nez de notre adversaire, quel qu'il soit. Nous devons mener une action qui le rende inopérant. » Il montra le champ qui s'étalait sous lui. Une dizaine d'hexagones larges de 50 mètres et longs de 100. « C'est parce que nous sommes là qu'il a ses velléités d'ultime défenseur. » Il revint sur l'agent. « Dites aux équipes du génie de déplacer les plate-formes sur trois kilomètres de distance, de façon à être camouflés de la Citadelle. Nous mènerons des raids aéroportés. - Bien, votre Majesté. » L'agent se mit immédiatement au travail. « Seigneur Jax, venez avec moi. Nous tenterons d'entrer dans la citadelle dans deux jours, que l'équipe soit revenue ou non. » Il tapota son flanc. Accrochés là, son Beskad, et son sabre laser. « D'ici là, j'ai besoin de m'exercer. » Et Jax aussi, après son... absence.




C'est que l'équipe du Caporal se composait de trois personnages*, au total. Selon leur nature, ils seraient largués sur les toits, directement, et iraient bien se faufiler dans les conduiits d'aération, tandis que chacun attendait déjà que les nouvelles plate-formes soient posées avant de déplacer le matériel, remballé dans les navettes, et que les actuelles soient laissées sur place, abandonnées momentanément.

Une équipe peut-être envoyée à la mort...

Oblitus reliquia

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