- dim. 15 nov. 2015 23:00
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"Messieurs, préparez ma navette. Nous retournons à Bastion, dans l'instant. Je veux avoir quitté l'atmosphère de Yaga Minor dans moins d'une heure !"
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"Ravi de vous avoir sous mes ordres, Amiral Parck. Vos états de service sont réellement impressionnants... A vrai dire, l'ensemble de votre dossier fait de vous un des meilleurs officiers de la Marine Impériale. Ah ! je vous le dis : quand ma mort viendra, vous pourrez briguer le grade de Grand Amiral !"
"Vous m'honorez, Grand Amiral Pellaeon. C'est un honneur de servir sous les ordres d'un des plus grands hommes de l'Empire. Vous êtes connus de tous dans cette flotte, et l'annonce de votre commandement a réjoui tous les équipages. Il nous tarde, à tous, de connaître le sujet de cette mission dont vous me parliez tout à l'heure."
"Oui, la mission... Je vais être franc, Parck. Ce n'est pas une mission. Je fais tout ceci de mon propre chef. Vous n'ignorez sans doute pas que l'Empire se retrouve dans une situation... Instable ! Oui, c'est le mot, "instable". Cœur de Glace prend de plus en plus de pouvoir et je suis certain que vous aussi êtes convaincu de son implication dans les "accidents" qu'ont subi les membres dissidents de la Diète... N'est-ce pas ? Vous n'êtes pas crédule comme les autres ? Bien. Transmettez donc ça au pont. Nous faisons route vers le Secteur Kessel. Je sais que vous allez trouver mes coordonnées et mon comportement étranges, je le comprends parfaitement, mais ne posez pas de questions... Pas pour l'instant. Revenez ici une fois que nous serons en hyperespace, je vous expliquerais tout pendant le voyage."
*J'ignorais qu'il était à ce point mystérieux...*
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"Vous avez vu la taille de ce truc ? Comment c'est possible qu'un monstre pareil soit inconnu ? Je suis sûr que personne n'en a jamais entendu parler. Et encore, il faut que ce soit habité !"
"Un peu d'humilité, Enseigne ! Ce "truc", comme vous le nommez, contient peut-être le salut et les sauveurs de l'Empire..."
"Branchez-moi sur leur canal de communication."
"Ici Gilad Pellaeon, Grand Amiral de la Marine Impériale. Je souhaite m'entretenir avec le responsable de cette station."
Plus qu'à attendre. C'est plus simple que prévu, finalement. Enfin, tout dépend des habitants de cette base... [/table]
Finalement, peu importe l'énergie déployée dans l'effort, l'Empire ne connaît pas la paix. Depuis sa création, cette puissance qui se voyait déjà la puissance galactique suprême ne connaît que des troubles. Même les clochards et les plus imbéciles de Bastion s'en rendent compte : l'Empire n'est qu'un fantoche. A peine capables de préserver leur dirigeant, comment peuvent-ils espérer, tous ces bureaucrates, garder intactes ces maudites frontières que la Chienne Républicaine s'amuse a grappiller par les armes et la politique ? Comment ces fils biens-nés, ces placés, peuvent-ils ne pas connaître, nier même, leur incompétence ? Palpatine, le premier Empereur, était le seul à pouvoir guider cette formidable machine, à endosser ce costume de grand ingénieur. Si son trône lui fut retiré, si Cir-Delàviel prit le titre d'Impératrice, si l'Empire se vit diriger par cette femme incompétente, c'est par l'orgueil et l'excès de confiance de ce morbide vieillard, et sa certitude absolue en ses propres pouvoirs. Aveuglé, son assassin pu assouvir son fantasme. La place était libre, la route ouverte...
Le Triumvirat aurait pu ramener l'Ordre. Il aurait pu, oui, s'il avait été stable et si cette folie démocratique n'avait submergé le gouvernement ! Enfin, une façade de démocratie ; inutile de prétexter le pouvoir du peuple s'il n'en est rien, cela ne peut que diviser... Et la division, c'est le Chaos ! Les Triumvirs sont pourtant des compétents, inutile de le nier, mais la démocratie ne peut fonctionner avec l'idéal impérial. On ne peut satisfaire l'Ordre et ce stupide concept de l'ancien régime millénaire. Le croire, l'envisager même, n'est que fourvoiement ! Pour autant, l'avenir n'est toujours pas attrayant. Le Triumvirat perd certes de son influence, c'est heureux. Hélas, en parallèle de cet abaissement, une mouvance composée de notables s'élève, risquant de tout emporter. Ysanne Isard, la directrice des Renseignements Impériaux, pourrait être à la tête de ce mouvement. La rumeur le prétend, Pellaeon en est convaincu. Le Grand Amiral n'a certes aucune preuve, mais Cœur de Glace correspond parfaitement aux derniers événements ; tous les Moffs et membres de la Diète, ce lamentable sénat impérial, qui s'opposaient aux trois grands seigneurs de l'Empire sont mystérieusement morts... Assassinés "officiellement" pour la plupart, morts dans des accidents voulus par une certaine coïncidence pour les autres. Peu importe, aux yeux du Corellien, c'est un sujet parfaitement limpide : l'Empire est sujet à une purge politique de grande ampleur. L'Empire part sur un mauvais chemin. Il n'est pas impossible que la directrice des Renseignements, forte de sa puissance et des rapports de ses services, prenne de plus en plus de pouvoir. Là où le Triumvirat roulait l'Empire dans un simulacre démocratique, le régime qui se dessine plongera dans l'horreur la plus totalitaire. Il n'est pas non plus à exclure que les populations impériales se verront de nouveau plongées dans la terreur la plus absolue... Cette épreuve, si ces prédictions s'avèrent juste, l'Empire ne peut y survivre.
Fidèle à son intraitable dévouement à l'Empire, le vieux Gilad ne cesse, en parcourant les couloirs des Renseignements Impériaux, de réfléchir à cette situation désespérante. Son devoir, en tant que Grand Amiral de la Marine Impériale, n'est rien de plus que de sauver ce qui peut l'être... Quitte à se dresser contre la folle régnant sur ces lieux. Mais tout Grand Amiral qu'il est, il a besoin d'alliés. Et il est bien décidé à en trouver grâce aux informations collectées par les agents d'Isard.
Arrivé à la salle des archives - son grade lui en permet l'accès sans éveiller les soupçons - l'officier vieillissant, accompagné d'un regard sévère ne laissant aucune place à la contestation, ordonne à la responsable en service de le laisser seul, prétextant des recherches importantes dans le cadre d'une prochaine mission. Prétexte pas si éloigné de la vérité d'ailleurs... La vieille Humaine, masquant à grande peine son ego outragé, déguerpit rapidement. Installé au terminal de recherches le plus en retrait, Pellaeon s'enfonce de plus en plus profondément dans les secrets présents et passés de l'Empire : bases secrètes, projets techniques, pandémies se révélant déclenchées par le Haut Commandement Impérial, défaite restées secrètes, même les liaisons gênantes de l'Impératrice... Tout est stocké là, à portée de main pour tout haut-gradé. Mais il fallait remonter plus loin encore dans les ombres. C'est là que se trouve le salut.
Le Triumvirat aurait pu ramener l'Ordre. Il aurait pu, oui, s'il avait été stable et si cette folie démocratique n'avait submergé le gouvernement ! Enfin, une façade de démocratie ; inutile de prétexter le pouvoir du peuple s'il n'en est rien, cela ne peut que diviser... Et la division, c'est le Chaos ! Les Triumvirs sont pourtant des compétents, inutile de le nier, mais la démocratie ne peut fonctionner avec l'idéal impérial. On ne peut satisfaire l'Ordre et ce stupide concept de l'ancien régime millénaire. Le croire, l'envisager même, n'est que fourvoiement ! Pour autant, l'avenir n'est toujours pas attrayant. Le Triumvirat perd certes de son influence, c'est heureux. Hélas, en parallèle de cet abaissement, une mouvance composée de notables s'élève, risquant de tout emporter. Ysanne Isard, la directrice des Renseignements Impériaux, pourrait être à la tête de ce mouvement. La rumeur le prétend, Pellaeon en est convaincu. Le Grand Amiral n'a certes aucune preuve, mais Cœur de Glace correspond parfaitement aux derniers événements ; tous les Moffs et membres de la Diète, ce lamentable sénat impérial, qui s'opposaient aux trois grands seigneurs de l'Empire sont mystérieusement morts... Assassinés "officiellement" pour la plupart, morts dans des accidents voulus par une certaine coïncidence pour les autres. Peu importe, aux yeux du Corellien, c'est un sujet parfaitement limpide : l'Empire est sujet à une purge politique de grande ampleur. L'Empire part sur un mauvais chemin. Il n'est pas impossible que la directrice des Renseignements, forte de sa puissance et des rapports de ses services, prenne de plus en plus de pouvoir. Là où le Triumvirat roulait l'Empire dans un simulacre démocratique, le régime qui se dessine plongera dans l'horreur la plus totalitaire. Il n'est pas non plus à exclure que les populations impériales se verront de nouveau plongées dans la terreur la plus absolue... Cette épreuve, si ces prédictions s'avèrent juste, l'Empire ne peut y survivre.
Fidèle à son intraitable dévouement à l'Empire, le vieux Gilad ne cesse, en parcourant les couloirs des Renseignements Impériaux, de réfléchir à cette situation désespérante. Son devoir, en tant que Grand Amiral de la Marine Impériale, n'est rien de plus que de sauver ce qui peut l'être... Quitte à se dresser contre la folle régnant sur ces lieux. Mais tout Grand Amiral qu'il est, il a besoin d'alliés. Et il est bien décidé à en trouver grâce aux informations collectées par les agents d'Isard.
Arrivé à la salle des archives - son grade lui en permet l'accès sans éveiller les soupçons - l'officier vieillissant, accompagné d'un regard sévère ne laissant aucune place à la contestation, ordonne à la responsable en service de le laisser seul, prétextant des recherches importantes dans le cadre d'une prochaine mission. Prétexte pas si éloigné de la vérité d'ailleurs... La vieille Humaine, masquant à grande peine son ego outragé, déguerpit rapidement. Installé au terminal de recherches le plus en retrait, Pellaeon s'enfonce de plus en plus profondément dans les secrets présents et passés de l'Empire : bases secrètes, projets techniques, pandémies se révélant déclenchées par le Haut Commandement Impérial, défaite restées secrètes, même les liaisons gênantes de l'Impératrice... Tout est stocké là, à portée de main pour tout haut-gradé. Mais il fallait remonter plus loin encore dans les ombres. C'est là que se trouve le salut.
Enfin, après plusieurs heures de recherches interrompues par diverses irruptions d'officiers et d'agents, un élément intéressant se présente. Quelque chose de très vague, mais possiblement d'une importance cruciale car venant du Grand Moff Tarkin, celui-là même à l'origine de la Terreur Impériale, à la suite du coup d'état de Palpatine. Un homme d'une puissance inimaginable, une arme de guerre psychologique à lui seul, capable de lire les esprits et de frapper aux failles, tout juste précis, pour faire s'effondrer même le plus résistant des héros. Le documentent parle d'un complexe ultra secret. Aucune consultation depuis des années, pas un curieux avec qui s'entretenir et à qui soutirer d'éventuelles informations plus précises... Car, sortie de l'existence de ce complexe, l'archive n'apprenait rien au Grand Amiral. Un faux espoir, encore. Mais, alors qu'il s'apprête à reprendre les recherches, il remarque un fichier pas encore consulté... Les coordonnées ! A proximité de Kessel, dans une région appelée Maw correspondant à un immense amas de trous noirs... Des trous noirs, oui. Une sacrée parade à la localisation. Sans doute un des meilleurs endroits pour dissimuler un complexe de ce genre.
Pensif, Pellaeon quitte la salle des archives. Peu importe la nature de cette installation spatiale, il doit s'y rendre. Peut-être est-ce dangereux. Sans doute même. Impossible d'en être certain. Il est même envisageable que ce ne soit plus qu'une coquille vide perdue dans l'immensité galactique. Mais la situation de l'Empire est telle qu'un Grand Amiral ne peut se montrer trouillard. Attrapant son comlink, il le porte à ses lèvres.
Pensif, Pellaeon quitte la salle des archives. Peu importe la nature de cette installation spatiale, il doit s'y rendre. Peut-être est-ce dangereux. Sans doute même. Impossible d'en être certain. Il est même envisageable que ce ne soit plus qu'une coquille vide perdue dans l'immensité galactique. Mais la situation de l'Empire est telle qu'un Grand Amiral ne peut se montrer trouillard. Attrapant son comlink, il le porte à ses lèvres.
Même s'il n'avait pas d'autre choix que de s'y rendre, inutile de prendre des risques dont on peut se passer...
Effectivement, l'Amiral Voss Parck est sans aucun doute l'un des amiraux de l'Empire les plus talentueux. Il allait faire un excellent bras-droit. C'est pour cette raison que le choix du Grand Amiral s'est porté sur lui, sa flotte stationnée à Bastion. Il a besoin d'un homme de confiance intelligent et fidèle à l'Empire pour l'épauler dans l'épreuve qui se dessine... Assis dans un fauteuil confortable, le jeune officier regarde son aîné prendre possession de son bureau, lui-même déménageant ses quartiers dans une suite plus modeste, plus proche des dortoirs réservés à l'équipage.
Parck claque le talon, salut le Grand Amiral et disparaît, se dirigeant vers le pont.
Sortie de l'hyperespace. Secteur Kessel. Pellaeon est sur le pont, le jeune Amiral à ses côtés. Un spectacle étrange s'offre à eux : un paysage de trous noirs, partout autour d'eux. Fantastique prouesse que de pouvoir naviguer dans cet endroit, ce "Maw". Plus surprenant encore : perdue dans cet amas stellaire incroyable, flotte une immense station spatiale apparemment habitée à en croire les capteurs impériaux. Composée de plusieurs module-astéroïdes reliés entre eux par des bras de navigation, il ne peut être question, de toute évidence, que du complexe enregistré par Tarkin dans les archives impériales. Cette installation était bien de son genre.
Devant ce commentaire, le Grand Amiral se raidit.
Mais voir trois Destroyer de l'Empire à leur porte pourrait très bien mettre ces sauveurs en état de guerre. Pas de temps à perdre, aucunement !
Le signal lumineux est allumé. L'approche peut commencer.
Plus qu'à attendre. C'est plus simple que prévu, finalement. Enfin, tout dépend des habitants de cette base...