- sam. 11 mars 2017 12:41
#26675
« Psssst... Hey, hey ! Le cornu ! »
Les voyages en business class vers les colonies pénitentiaires impériales étaient rares, et réservés à une élite triée sur le volet. Pour que ces transports prioritaires soient dépêchés en lieu et place des vaisseaux-prisons traditionnels, la plupart datant de la Guerre des Clones, il fallait avoir commis un crime d'état, rien de moins. Là où les cargos basiques entassaient des centaines de petites frappes et autres gangsters d'opérette, ces navettes offraient 10 cellules blindées à la caparace de duracier. De minces trous reliaient les cages mitoyennes et permettaient des brides de discussion anonymes, pour peu qu'on laisse ses yeux dans sa cellule, au lieu de les coller aux parois pour toiser son voisin d'infortune.
« Ils t'ont prit pour quoi ? »
La navette était pleine. Au lieu des habituels gardes escortés occasionnellement de quelques StormTroopers, la garde de la navette, spécialement aménagée pour le transport de prisonniers, était constituée d'une grosse douzaine de Commandos armés de fusils à champ d'action étendu, spécialisés dans le combat rapproché et en espace restreint. Autrement-dit, des porteurs de fusils à pompe laser.
« Ils nous ont prit parce que j'ai pété la nuque d'un de leur gars en armure. Tu parles ! Ca protège pas d'un coup du lapin, leur sac à peau ! »
« La ferme, Gadil. Laisse-le tranquille. »
Le type était un peu déluré, avait une peau basanée assez sale, une barbe typique des gens peu soignés et des cheveux longs, gras et huileux. Son compagnon n'était pas visible depuis les trous de la cellule d'Oxious, une cloison supplémentaire faisant défaut entre lui et l'individu mystère.
« Tu sais où on va ? »
« Tout le monde sait où on va. C'est logique. »
Un Commando entra dans la cellule du voisin d'Oxious pour lui distribuer quelques coups de matraque électrique, avant de le laisser à son sort, la respiration laborieuse et les mains brisées, les doigts dans des angles improbables. Le soldat avait prit soin de ne pas le blesser mortellement, juste ce qu'il fallait. Il ferait son temps, il n'aurait pas droit à une mort rapide.
« On peut au moins avoir à manger ? »
Le Commando sortit sans prêter attention au voisin sans visage, et repartit faire sa ronde. Il n'avait même pas laissé échapper un son.
« Les gens comme nous, ils veulent pas les juger. Ca coûte trop cher et de toute façon ils s'en foutent. Y a qu'un endroit où on envoie les gens comme nous. »
Le voyage se déroula sans accroc, la nourriture étant rarifée pour empêcher les prisonniers de reprendre des forces. Et c'est après quelques jours que la Navette se posa enfin, et qu'on tira les prisonniers de leurs cellules, deux par deux. Oxious, menotté aux poignets et aux chevilles, ne pouvait qu'avancer péniblement vers sa nouvelle demeure. Nouvelle demeure pauvre en oxygène qui faisait suffoquer tout le monde ne portant pas de masque approprié. Une surface garnuleuse en forme de cacahuète ambrée. Avec des bâtiments aux traits secs, aux batteries turbolaser massives pointées vers l'espace qui s'offrait directement à eux, sans autre toile que les étoiles.
Oxious commençait son séjour sur la Colonie Pénitentaire de Kessel.
Les voyages en business class vers les colonies pénitentiaires impériales étaient rares, et réservés à une élite triée sur le volet. Pour que ces transports prioritaires soient dépêchés en lieu et place des vaisseaux-prisons traditionnels, la plupart datant de la Guerre des Clones, il fallait avoir commis un crime d'état, rien de moins. Là où les cargos basiques entassaient des centaines de petites frappes et autres gangsters d'opérette, ces navettes offraient 10 cellules blindées à la caparace de duracier. De minces trous reliaient les cages mitoyennes et permettaient des brides de discussion anonymes, pour peu qu'on laisse ses yeux dans sa cellule, au lieu de les coller aux parois pour toiser son voisin d'infortune.
« Ils t'ont prit pour quoi ? »
La navette était pleine. Au lieu des habituels gardes escortés occasionnellement de quelques StormTroopers, la garde de la navette, spécialement aménagée pour le transport de prisonniers, était constituée d'une grosse douzaine de Commandos armés de fusils à champ d'action étendu, spécialisés dans le combat rapproché et en espace restreint. Autrement-dit, des porteurs de fusils à pompe laser.
« Ils nous ont prit parce que j'ai pété la nuque d'un de leur gars en armure. Tu parles ! Ca protège pas d'un coup du lapin, leur sac à peau ! »
« La ferme, Gadil. Laisse-le tranquille. »
Le type était un peu déluré, avait une peau basanée assez sale, une barbe typique des gens peu soignés et des cheveux longs, gras et huileux. Son compagnon n'était pas visible depuis les trous de la cellule d'Oxious, une cloison supplémentaire faisant défaut entre lui et l'individu mystère.
« Tu sais où on va ? »
« Tout le monde sait où on va. C'est logique. »
Un Commando entra dans la cellule du voisin d'Oxious pour lui distribuer quelques coups de matraque électrique, avant de le laisser à son sort, la respiration laborieuse et les mains brisées, les doigts dans des angles improbables. Le soldat avait prit soin de ne pas le blesser mortellement, juste ce qu'il fallait. Il ferait son temps, il n'aurait pas droit à une mort rapide.
« On peut au moins avoir à manger ? »
Le Commando sortit sans prêter attention au voisin sans visage, et repartit faire sa ronde. Il n'avait même pas laissé échapper un son.
« Les gens comme nous, ils veulent pas les juger. Ca coûte trop cher et de toute façon ils s'en foutent. Y a qu'un endroit où on envoie les gens comme nous. »
Le voyage se déroula sans accroc, la nourriture étant rarifée pour empêcher les prisonniers de reprendre des forces. Et c'est après quelques jours que la Navette se posa enfin, et qu'on tira les prisonniers de leurs cellules, deux par deux. Oxious, menotté aux poignets et aux chevilles, ne pouvait qu'avancer péniblement vers sa nouvelle demeure. Nouvelle demeure pauvre en oxygène qui faisait suffoquer tout le monde ne portant pas de masque approprié. Une surface garnuleuse en forme de cacahuète ambrée. Avec des bâtiments aux traits secs, aux batteries turbolaser massives pointées vers l'espace qui s'offrait directement à eux, sans autre toile que les étoiles.
Oxious commençait son séjour sur la Colonie Pénitentaire de Kessel.