- jeu. 3 mai 2018 07:29
#32550
- Pendant que l’apprenti, Sam, récitait son texte, Ranath, par la pensée, observait les environs, le maître ne devait pas se trouver bien loin. À la fin de la tirade, tel le principal protagoniste d'une oeuvre dramatique, le Général sortit de l'ombre. Pivotant pour lui faire face, la Mirialan découvrit non sans appréhension l'armure qui s'imposait à elle. Aussitôt, les doutes l’assaillirent. Cette armure, cette précaution qu'il avait cru bon de prendre, était une insulte. La Dame Sombre recula d’un pas, portant la main à la garde de son sabre, sans en dégainer la lame. Et tandis que son corps prenait de la distance, son esprit se jeta sur celui de Marak, partageant l’incontrôlable tumulte d’émotions qui alimentaient ses pensées, afin de répondre à ce qui sonnait comme une accusation.
- Marak.
- Tu es là.
- Tu me juges ?
- Tu me juges.
- Tu te méfies.
- De moi.
- Pourquoi.
À côté de Ranath, Jeny perdait patience. Tuer. C’était son seul mot d'ordre. D'un signe de la main, la Sith lui intima de rester en place. Aucun combat ne serait engagé de l’initiative du duo féminin. Mais si les Gris passaient à l’attaque, ils le regretteraient amèrement. Et ces deux-là ne faisaient pas le poids face aux deux furies, bien que le Général fut un excellent combattant.
Malgré le calme apparent de la Mirialan, le flot de pensées continuait, cherchant auprès de Marak des réponses qui pourraient apaiser les craintes les plus primaires. La peur. Ne plus être aimée.
- Un piège.
- Tu cherches à me piéger.
- Pourquoi.
- Je voulais …
- … simplement de l'aide.
- Tu me manques.
- Mais toi …
- … un piège.
Le Zabrak, par les précautions prises, causait une peine démesurée. Malgré l'évidence - rencontrer deux adeptes du Côté Obscur en terrain hostile était dangereux et imposait qu'on prit des précautions -, Darth Ranath ne parvenait à entendre raison. Et luttant contre son pire cauchemar, le jugement de Marak, elle articula sa réponse.
- « Vos affaires, Gris, ne me concernent pas. Réglez-les sans moi. »
La Sith jeta un coup d'oeil à la louve. Poing serré, mâchoire crispée, elle attendait que la bride soit lâchée pour attaquer. La Mirialan n’avait toutefois pas l'intention de lâcher. Elle se tenait près de la gamine et surveillait ses réactions. Elle avait fait venir Marak pour elle, parce qu'elle était en danger. Elle avait sombré, succombé à l’attrait d'une drogue mortelle. Elle se nourrissait désormais de la force vitale de ses victimes, elle en était dépendante, au point de commettre des massacres insensés.
La pensée de Ranath alla trouver celle de Jeny.
- Je ne te laisse pas.
Et aussitôt, forçant la concentration pour atteindre seulement Marak …
- Aide-la.