L'Astre Tyran

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Orbitant autour de la planète des Hutts, Nal Hutta, Nar Shaddaa est le spatioport du monde Hutt, connu dans toute la galaxie pour ses immenses gratte-ciels, ses mécaniciens spatiaux réputés, mais aussi pour sa fréquentation douteuse, composée de tout ce que le secteur compte de hors-la-loi. Surnommée la Lune des Contrebandiers, Nar Shaddaa est effectivement une plate-forme active pour la contrebande dans les bordures Médiane et Extérieure.
Gouvernement : Hutts
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By Jen'Ari Nekanasaza
#34511
    - Des Sith chez les Hutts -


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    L’Humain, d’un regard incrédule, observait le gamin dévorer le gâteau, tout le gâteau. Il n’osait rien lui dire. Le petit Cathar s’était pointé de très bonne heure, le matin, il n’avait pratiquement rien dit, et lui n’avait pas posé de questions. Assis dans le fauteuil habituel, son fauteuil, il se délectait de ces quelques six cent grammes de pâte et de crème. Ça devait faire … neuf ou dix mois qu’il n’était pas venu.

      « Il est pas pour Kelly celui-là ? »

    La question du gamin surprit Jay.

      « De ?
      Le gâteau. »

    Il parlait la bouche pleine, mais sa diction n’était en rien altérée, des années de pratique pour cause.

      « Ah, euh … Oh bah tu sais, Kelly, des gosses, elle en a perdu … un … deux autres, en fait. »

    L’oreille droite du Cathar s’agita frénétiquement.

      « Oui, alors, tu vas pas la gaver, sous prétexte.
      Non, c’est pas ça, mais bon …
      Ouais, ouais. »

    L’Humain haussa les épaules. Il trouva un moyen de changer rapidement de sujet, le cas de Kelly le mettant mal à l’aise.

      « T’as fait quoi pendant tout ce temps ? T’étais avec elle, la femme verte qu’est venue me voir, hein ? »

    Mallow stoppa brusquement son festin, son regard sauta sur Jay comme une puce sur un chien galeux. Il fronça le nez.

      « Ouais.
      T’as fait quoi ?
      C’est pas tes affaires. »

    Ça c’était de trop.

      « Pas mes affaires ? Tu t’es barré, sans prévenir, t’as foutu en l’air plusieurs de mes plans avec ça. J’ai galéré à te remplacer. Et je te parle pas de tes parts que tu ramènes plus. Alors t’as fait quoi ? C’est qui ? »

    Le Cathar s’était désintéressé de son assiette, il la poussa sur la table basse, devant le vieux fauteuil.

      « T’as pas à savoir qui c’est. »

    L’Humain eut un rire narquois.

      « Mais je sais qui c’est. Sibi Maw.
      Elle t’as payé cher pour ça.
      J’ai pas grand chose à faire pour la foutre par terre.
      T’emballe pas. »

    Le gamin approcha de sa gueule son poignet, comme il avait vu faire les plus grands. Il s’adressa à son comlink.

      « C’est bon, v’nez. »

    Jay se leva aussitôt.

      « Quoi ? »

    Le mioche était descendu de son fauteuil et avait rejoint la porte de l’appartement.

      « Désolé, Jay. »

    D’un coup de patte adroit sur le bouton du verrou magnétique, il ouvrit la porte, et aussitôt, quatre hommes en armes pénétrèrent dans la pièce. Deux d’entre eux se saisirent de l’Humain, les deux autres ramassèrent le matériel branché au fond de la chambre.

      « Hé ! C’est quoi ça ? Bordel ! Lâchez-moi ! Mallow ! »

    Le petit Cathar lui adressa un sourire radieux, ses yeux, eux, lui jetaient un regard sombre.

      « Je t’avais dit que Kelly ne servait à rien. Elle t’as pas prévenu de ça, hein ?

      On est bon ?!
      »

    Dans le même temps, on bâillonna Jay.

      « On est bon ! »

    Le matériel avait été condensé en deux valises rigides. Trois des hommes, et Jay, se remirent en route, dans l’autre sens, il fallait regagner le vaisseau. Le dernier des quatre s’arrêta à hauteur du gosse.

      « Merci, Barmo.
      De rien, gamin. »

    Le pilote salua et rattrapa ses comparses. On mettrait Jay à l’ombre sur Malastare, il en savait déjà trop.

    Mallow referma la porte, la verrouilla de nouveau. En quelques bonds, il se rua sur le fauteuil et tira à lui l’assiette au centre de laquelle trônait encore un bon quart du gâteau. Il en préleva une bonne cuillère et se la fourra dans la gueule, de l’autre main, il extirpait de sa poche un petit datapad hors d’âge et déclencha la communication.

      « On l’a.
      Bien. Passe à la suite. La Twi’lek s’appelle Kala.
      Jeny va bien ?
      Oui. Tu as reçu mon dernier message ?
      Oui, oui. Pas de questions.
      File maintenant. Fais attention à toi. »

    La Sith coupa, laissant Mallow songeur un instant. Son regard glissa machinalement jusqu’à son goûter.

      « Hm … bouge-toi, mon gars. »


    * * *


    Il était assis sur un banc. L’un de ces bancs métalliques qui bordaient les balustrades de la coursive desservant les quais. Sans une once d’appréhension, il achevait de grignoter les dernières miettes de son gâteau. De son perchoir, il avait vue sur toute la baie, et à cette heure-ci, il n’y avait pas foule à l’astroport. Mallow savourait cet instant de calme, pendant lequel personne, vraiment personne, n’était venu lui chercher des noises. Il ferma même les yeux quelques secondes, et se remémorant les mots de son professeur, ouvrit son esprit à la Force, elle l’avait appelée comme ça, la Force.

    Il tiqua soudain, sa moustache se mit à frétiller, le poussant à rouvrir les yeux, et il la vit. Une Twi’lek à la peau de rubis ornée de tatouages tortueux. Il l’observa longuement, elle était pleine d’assurance. Elle était belle. Un léger sourire se dessina sur les lèvres du chaton. Il dévora sa dernière poignée de miettes et quitta son banc, à la rencontre de sa cible.

      « Hé ! Pardon … »

    On y était, elle l’avait vu.

      « Dis … tu connais Jeny ? »

    Et comme son maître le lui avait appris, il glissa sa pensée à l’oreille de la jeune sensitive.

      Elle m’envoie.




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By Kala Iktar
#34526
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Kala était à bord de son vaisseau afin de rejoindre Nar Shaddaa et déjà, elle pensait à cette mission que Jeny lui avait confiée. Si cette Sith disait vrai, cela lui permettrait de rejoindre l’Ordre et sans doute d’en apprendre beaucoup plus sur les Esprits, ou la Force comme ils semblaient l’appeler. C’était une grande opportunité qui s’offrait à elle et la Twi’lek ne comptait pas la gâcher. Il lui fallait désormais assurer le coup et pour se faire, rien de tel que de revenir dans un lieu connu. Par le passé, elle avait déjà travaillé plusieurs fois pour les Hutts et notamment pour le Kadijic Trinivii dont le représentant sur place se nommait Fagga. De mémoire, cette limace devait avoir une assez bonne opinion de la jeune mercenaire et pour cause, les deux contrats qu’il lui avait confiés avaient été de francs succès. Au final, le plus compliqué serait de dégager son conseiller, Kyros Url de l’équation et prendre sa place pour asseoir son influence à l’oreille du Hutt.

La meilleure solution restait de parvenir à gagner la confiance de Fagga et de discréditer Kyros. Il était assez simple de deviner vu la méfiance entre les différents Hutts que des espions se trouvaient dans chaque Kadijic concurrent et que le moindre agissement était immédiatement reporté. En laissant traîner une oreille et avec un peu de subtilité, Kala devrait pouvoir obtenir des informations supplémentaires. Le souci était désormais le temps que cela allait prendre pour que tout se mette en place mais bon, en poussant un peu sa chance, il y avait moyen que cela aille relativement vite. Elle passa donc le temps du voyage à examiner les informations qu’elle avait sur les différents Hutts qui se partageaient Nar Shaddaa et leurs plus proches hommes de main. Si elle voulait que l’Ordre Sith profite de cette alliance, les Trinivii devaient gagner en influence et pour ça, il n’y avait pas dix milles solutions, il fallait affaiblir les autres.

Avec la mise en place de nombreux plans d’action, Kala ne vit pas le temps passer et finalement, elle se retrouva à proximité de Nar Shaddaa. Sans attendre, elle accosta dans un hangar assez discret, le style de zone où on ne posait pas trop de questions. Il était préférable que personne ne sache où trouver son vaisseau si cela venait à tourner mal. Habillée de sa tenue de cuir noir, dévoilant ses formes généreuses et sa peau recouverte de tatouages, la Twi’lek avança d’un pas décidé, sachant très bien où se rendre pour entrer dans la zone contrôlée par les Trinivii. Par contre, une surprise de taille l’attendait devant les quais et lorsqu’elle vut le jeune Cathar venir à sa rencontre, la jeune femme le regarda d’un œil curieux. Prête à le tuer au besoin, sachant très bien qu’ici, la jeunesse ne voulait rien dire, elle fut surprise de l’entendre parler de Jeny. Finalement, son visage se fit plus calme lorsqu’elle reçut la pensée de son interlocuteur. Il était donc là pour la surveiller sous les ordres de Jeny.

« Je la connais en effet. Je ne partage pas son alimentation mais bon, chacun ses goûts. J’espère que tu es plus classique et que tu ne vas pas faire des trucs bizarres ? »

Vu son expérience avec Jeny, il valait mieux s’assurer qu’il n’allait pas à son tour commencer à sucer le sang de ses proies, après leur avoir arraché la gorge. Il ne semblait pas être comme les deux ados qu’elle avait vu sur Balmora mais bon, un électron libre était clairement la dernière chose dont elle avait besoin pour cette mission. Après, s’il devenait une gêne, Kala n’aurait aucune pitié et tenterait de l’éliminer en vitesse. Elle n’allait pas perdre la chance de rejoindre l’Ordre Sith à cause d’un gamin Cathar.

« Et tu t’appelles comment ? Je suis Kala. »

Tout comme lui précédemment, la jeune femme lui transmit leur destination par la pensée, histoire qu’elle puisse lui expliquer une fois loin de toutes oreilles indiscrètes, le plan qu’elle avait prévu.

* Il y a un motel dans le quartier des Trinivii, juste à côté de la cantina. On discutera du plan là-bas. *

C’est donc assez calmement que la Twi’lek se remit en marche, faisant mine de ne pas se rendre compte que plusieurs regards étaient déjà posés sur eux. Grâce aux Esprits, elle pouvait bien sentir l’attention que son arrivée avait provoqué et il y avait fort à parier que très rapidement, sa présence viendrait à plusieurs oreilles. Il lui restait à voir si le Cathar n’était pas également une source de problème par son passif sur Nar Shaddaa.

« Au fait, tu as grandi ici ? J’espère que tu ne vas pas m’attirer des problèmes ? »

Tout en discutant, le duo se rendit au motel pour louer une chambre. Il ne servait à rien d’en louer deux, surtout qu’avec un peu de chance, la prochaine ascension chez les Trinivii leur permettrait d’avoir un logement bien plus décent. Kala inspecta rapidement la chambre afin de s’assurer qu’aucune surprise ne se retourne contre eux, utilisant le don octroyé par les Esprits afin de chercher tout élément suspect. Une fois rassurée, elle se tourna vers le Cathar en s’installant confortablement sur le lit.

« Bon, tu sais pourquoi on est ici ? Que sais-tu des liens entre les différents Kadijics Hutts de Nar Shaddaa ? Ce qui m’intéresse surtout, ce sont les tensions qu’il y a pu avoir entre les Trinivii et les autres. »


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By Jen'Ari Nekanasaza
#34578
    La Twi'lek répondit aussitôt par l'affirmative. Le petit Cathar battit d'une oreille. Elle n'avait pas l'air méfiante. Peut-être, lui, l'était-il trop. Ou alors était-ce elle qui était trop sûre d’elle ? Mallow tâchait de rester concentré et de ne pas rater le moment où elle déciderait de lui trancher la gorge. Alors, il fuirait loin, et vite. En attendant, il essayait de rester naturel.

      « Qu'est ce qu'elle mange Jeny ? Moi j'aime les gâteaux. »

    Il se comportait un peu comme un enfant, avec des mimiques expressives, une moustache frétillant par ci, une oreille battant par là, et des gestes un peu maladroits. Mais après tout, c’était un enfant, il n’avait que huit ans.

      « Je m'appelle Mallow. »

    Les présentations faites, ils se mirent en route dès réception du message télépathique.

    Ils marchaient, côte à côte, à travers la ville, de rue en rue. Le regard du gamin traînait, à droite et à gauche, il semblait connaître le chemin et ne rien découvrir. Parfois, on aurait dit qu’il voyait des choses que des yeux normaux ne pouvaient voir. Pourtant la Force, alliée de Kala, ne lui suggérait aucun mouvement ni aucune présence.

    La Twi’lek n’attendit pas longtemps avant de poser ses questions. Et c’était légitime. Le gamin, lui, n’avait aucune question à poser, sinon des questions de courtoisie.

      « J'ai passé toute ma vie ici. »

    Ici, sur Nar Shaddaa. Il y était né, il croyait y être né. Qu’elle certitude pouvait-il avoir ? Ne croyant que ce qu’on lui avait raconté. Il n’avait pas eu une enfance normale, très tôt victime du don de la Force, et avait trouvé refuge chez Jay. Qui venait de se faire déloger pour son nouveau patron … En y songeant, c’était un peu déloyal. Il haussa les épaules, pour lui-même.

    Il avait dit ça comme s’il était d’un âge déjà avancé.

      « Je connais ce coin sur le bout des coussinets. Et toi, tu viens d'où ? »

    Il tentait de gonfler un peu sa prestance et de se donner de la consistance. Après tout, il avait tout exploré ici, et connaissait bien du monde. Jay l’avait fait aller partout, parler à tout le monde. Des commissions, des larcins, des paiements. Le petit réseau de Kein avait du bon.

    Ils arrivèrent finalement au motel. C’était un endroit miteux, sombre et crasseux. Ils en passèrent la porte grinçante. À l’accueil, était assis un vieil homme, il se pencha par dessus le comptoir fait d’empiècements métalliques.

      « Oh … gamin, salut.
      Bonjour.
      Qu'est ce que tu fais par ici.
      Je voudrais une chambre.
      Ah bon ? Jay t'as mis dehors ?
      Non, non.
      Bien. Et la Dame aussi ?
      Oui, aussi. »

    Il leur donna leur clef et les regarda s’éloigner dans le couloir du fond. Ils entrèrent dans la chambre de la Twi’lek. Elle se laissa alors aller à un rituel bizarre, une attitude habituelle sans doute. On aurait dit qu’elle cherchait quelque chose. Mallow la suivait des yeux, mais ne bougeait pas. Enfin, elle s’assit sur le lit, le gamin prit la chaise, qu’il escalada d’un bond.

      « Les kadijics ? »

    Il haussa mollement les épaules.

      « Ça tourne tout le temps. Gan’or est mort il y a quelques mois, ça a laissé une place. Il était affilié à personne, mais son fric et ses gars sont à prendre. Son business aussi. Ils sont plusieurs à se disputer le butin. Il y a déjà eu des morts à cause de ça. Trinivii aussi est dans la compétition. »
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By Kala Iktar
#34814
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La rencontre avec le jeune Cathar semblait bien se passer, il faut dire qu’après avoir rencontré Jeny, il était aisé que l’approche se passe mieux. En tout cas, il ne semblait pas avoir eu droit à ses délires cannibales et par conséquent, Kala resta silencieuse face à sa question sur le régime alimentaire de celle-ci. Les présentations furent assez succinctes et le jeune Mallow répondit assez facilement aux questions de la Twi’lek alors qu’ils se dirigeaient vers le motel. La conversation faisant, il retourna la question de son origine à la jeune femme qui ne vit aucune raison de la lui cacher. Il faut dire que les Sorcières de Dathomir parcourant la galaxie devait être habituel, surtout dans un lieu comme Nar Shaddaa où le travail ne manquait pas.

« Si tu connais le coin, ça nous sera utile. Je viens de Dathomir. J’ai un peu voyagé durant ces dernières années. »

Une fois arrivé à leur prochain lieu de résidence, Kala fut surprise de voir que le gamin Cathar pouvait être utile. Visiblement, il connaissait un peu tout le monde et pour avoir des informations, cela allait s’avérer très utile. Après le petit échange entre le garçon et le patron, ils se rendirent dans la chambre. L’inspection de Kala fut rapide et ensuite, il était temps de rentrer dans le vif du sujet. Sa venue sur Nar Shaddaa n’était pas une innocente visite de courtoisie et il fallait désormais que la machinerie se mette en route pour satisfaire sa supérieure et rejoindre l’Ordre Sith. Assise sur le lit, la Twi’lek écouta avec attention les informations de Mallow et immédiatement, elle vit l’opportunité de se faire bien voir par les Trinivii. S’ils récupéraient le business de Gan’or, cela serait un parfait marchepied pour mettre en confiance Fagga.

« Donc si je comprends bien, si on arrive à faire pencher la balance du côté de Trivinii, ça devrait nous permettre d’être bien vu. Tu as l’air de bien connaître la situation donc peut-être que tu peux me dire qui s’occupe de cette prise de contrôle dans les différents Kadijics ? Je vais te laisser quelques jours pour récupérer les infos dont j’ai besoin. Ensuite, on passera à l’action. En attendant, je vais aller trouver Fagga pour lui proposer mes services. »

Cela allait prendre un peu de temps pour parvenir à ses fins mais bon, avec les Hutts, il ne valait mieux pas aller trop vite. Ces limaces étaient vite sur leurs gardes et ne faisaient pas vraiment confiance si on les brusquait. La Twi’lek lança un dernier signe à Mallow, avant de quitter la chambre pour se rendre au QG des Trinivii de Nar Shaddaa. En entrant dans la cantina, Kala savait très bien qu’approcher davantage le maître des lieux ne serait pas une mince à faire. C’est pour cette raison qu’elle se fit discrète, s’asseyant dans un coin tout en cherchant à sentir la moindre chose grâce aux Esprits. Il fallait qu’elle détecte une personne qui pourrait lui fournir des informations et surtout, qu’elle pourrait manipuler facilement. Malheureusement pour elle, ses talents de perception n’étaient pas ceux d’un Maître en la matière et par conséquent, les Esprits ne semblèrent pas la guider dans sa prochaine étape. Heureusement, ils n’eurent finalement pas à le faire et c’est un homme qui vint à sa rencontre.

« Ne serait-ce pas Kala Iktar ? J’espère que tu ne viens pas créer des problèmes ! »

Relevant les yeux pour voir qui venait la perturber dans sa tentative de ressentir quelque chose, la Twi’lek fut surprise de tomber sur Korbin Al’Tur. Il s’agissait d’un mercenaire qui avait été un adversaire sur plusieurs contrats précédents. A chaque fois, il n’avait pas fait le poids et même la balafre qu’il avait au visage était un cadeau de leur dernière rencontre. Le visage de la jeune femme se détendit immédiatement et elle rigola aux mots de son ancien ennemi.

« Korbin ! Ne t’inquiète pas, je viens juste chercher du travail. Et toi, que fais-tu ici ? Tu as changé d’employeur ? »

L’homme au crâne rasé et à la musculature impressionnante ne manqua pas de bomber le torse, avant d’expirer lourdement.

« Je travaille pour les Trinivii maintenant. D’ailleurs, on a du boulot à revendre avec ce qu’il se passe actuellement. Si ça te dit, je peux te brancher sur plusieurs affaires. C’est loin de tes tarifs habituels mais bon, c’est pour commencer. »

« D’accord, ça m’occupera un peu avant de trouver un plus gros contrat. Avant ça, laisse-moi te payer à boire, c’est pour mon cadeau de la dernière fois ! »

Kala fit un geste de la main pour montrer son visage, indiquant clairement que c’était pour se faire pardonner en partie pour la balafre de son collègue. Après un rire bruyant, l’homme s’assit à la table de la Twi’lek et commença à parler du travail qu’il comptait lui confier. Si les Esprits ne l’avaient pas forcément aidé, le hasard avait bien fait les choses et la présence de Korbin chez les Trinivii rendait son entrée bien plus simple. C’est donc avec son objectif en tête que Kala réalisa les diverses tâches qui lui furent confiées. Tout en gagnant un peu d’argent et de réputation, elle glanait également des renseignements sur les Trinivii et les Kadijics rivaux. Il fallait espérer que Mallow était parvenu lui aussi à obtenir les informations qu’elle lui avait demandé. La querelle pour obtenir le business de Gan’or allait bientôt passer à la vitesse supérieure et donc, le moment de frapper un grand coup se rapprochait.

C’est donc après quatre jours de travail pour Korbin qu’elle revint au motel, espérant bien trouver Mallow. La suite de son plan allait commencer et pour que cela fonctionne, elle allait avoir besoin de son aide à nouveau. Comme prévu, elle le trouva dans la chambre et ne se préoccupant pas trop de la présence du jeune Cathar, elle se déshabilla pour prendre sa douche.

« Dis-moi ce que tu as appris pendant que je me rafraichis. »

Une fois que Kala aurait les informations du jeune Sith, il ne resterait plus qu’à demander à Mallow de laisser filtrer l’information chez l’adversaire direct des Trinivii qu’une rencontre est prévue entre l’ancien conseiller de Gan’or et le responsable des Trinivii. De son côté, elle allait faire passer le mot aussi à Korbin, histoire qu’un affrontement ait lieu. Il serait alors temps de gagner de l’importance.


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By Jen'Ari Nekanasaza
#34835
    Et allez ! Encore quelqu’un pour me donner des ordres ! Le gamin se garda bien de soupirer. Les ordres de Jay, les ordres de Mya, les ordres de Kala. Va là-bas, fais-ci, fais-ça, bla bla bla … Il n’haussa qu’un sourcil.

      « Ok ! »

    Aussitôt dit, aussitôt parti. Heureusement que le Maître lui avait promis une belle récompense !




    L’appartement avait été saccagé, ça faisait peine à voir, même le fauteuil avait été éventré.

      « M … Mallow ? »

    Le jeune Cathar fit volte-face.

      « Où est … Jay ? »

    Elle avait trente ans mais en paraissait quinze.

      « Faut croire que les flics l’ont embarqué.

      - On … on dit … oui … qu’il a été emmené. Tu y étais ?

      - Oui.

      - Et …

      - Et rien, Kelly ! Rien ! Fous-moi la paix. T’étais pas là. »

    La jeune femme se mit à pleurer, enfouissant son visage poilu au creux de ses paumes rugueuses.

      « C’est de ta faute ! »

    Les sanglots se firent plus forts encore. Le regard de Mallow courait dans la pièce, on ne pouvait plus rien récupérer. Heureusement que les hommes de Kehera avaient emmené tout le matériel, car les pillards n’avaient pas tardé à apprendre la nouvelle et à venir se servir. Ce qui lui faisait le plus de peine, c’était le fauteuil. Le gamin se demanda alors, à qui la faute ? Il soupira bruyamment.

      « Tu vas la fermer ?

      - Mais … mais … qu’est ce qu’on peut faire ? »

    Il s’approcha de la Sélonienne.

      « Mais tu m’expliques comment c’est possible ?

      - Qu… ?

      - Comment tu peux gérer Waro, et les autres ?

      - Mais …

      - Allez, bouge-toi !

      - Oui, oui … ok. »

    Du dos de la main, elle essuya ses larmes. Idiote.

      « Comment ça se passe au vingt-et-un ?

      - Et bah … c’est le bazar, vraiment. C’est Menshee maintenant qui dirige les miliciens de Gan’or.

      - Menshee ? Qu’est-ce-qu’il fait là ?

      Il est revenu spécialement pour ça. Idnos lui a laissé sa place après sa défaite. Les autres ont suivi Menshee, parce qu’il est plus fort, et j’ai entendu dire que ses affaires rapportaient plus. Mais le second n’est pas vraiment apprécié des gars. »

    Le petit Cathar se frottait le menton de l’index, comme il avait vu les grands faire.

      « Merci, Kelly. »

    Il lui décrocha un sourire franc. C’était une cruche, mais elle pouvait être utile. La preuve.




    La Twi’lek à la peau rouge comme le sang fila sous la douche. Le gamin s’assit sur le lit et tira de sa poche un sachet de biscuits, trouvé au coin d’une rue. Le sachet était hermétique, les gâteaux encore savoureux. Parfait.

      « Eh bien … il y aurait comme un conflit entre les deux potentiels leaders du groupe de Gan’or. Ces gars, on les appelle les Lances. Ce sont des miliciens. Enfin, avant des mercenaires, puis ils se sont posés sur Nar Shaddaa, tant que le salaire était bon. Leur chef c’était Idnos, plutôt prudent, et du temps de Gan’or ça le faisait. Mais quand la limace est morte … Idnos rapportait plus assez pour les Lances. Et c’est Menshee qui a pris le dessus. »

    Il respira un bon coup, ayant tout lâché d’une traite. Il reprit, la jeune femme sortait de la douche.

      « Les Lances regrettent Idnos, mais Menshee leur fait gagner plus. L’appât du gain comme on dit. Et Idnos est bien mieux vu de … euh bah … de tout le monde autour. Étrangement c’est un type droit. Si tu rends Idnos aux Lances du devrais avoir les Lances. Et si tu as Idnos … Ben … les Lances sont connues, tu sais. Tu vois ? »

    On résumait … Redorer le blason de Idnos auprès des Lances, et défaire Menshee. Proposer un contrat juteux aux Lances, payé par les Trinivii. Et donner les Lances aux Trinivii.
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By Kala Iktar
#34928
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Pendant qu’elle se rafraîchissait un peu, Kala écoutait les informations qu’étaient parvenus à rassembler le jeune Cathar. C’est vrai que si elle parvenait à mettre la main sur les Lances de Gan’or, la suite serait bien plus simple. Pour ça, il suffisait de remettre Idnos sur les rails en se débarrassant de Menshee. La Twi’lek en savait désormais assez pour mettre la première partie de son plan en place. Elle sortit donc de la douche, s’essuyant tranquillement avec sa serviette.

« Tu as trouvé des informations intéressantes en effet. Je vais aller trouver Idnos pour le pousser à affronter à nouveau Menshee. Il me suffira d’aider un peu notre bon ami pour que sa victoire lui redonne les commandes. »

Une fois habillée, la jeune femme confia une autre tâche à son acolyte.

« Histoire de préparer la suite, essaye de trouver des infos sur les gars des Trinivii. Si je peux démasquer quelques taupes, ça me permettra de gagner leur confiance plus facilement. »

Cette dernière mission assignée, Kala quitta la chambre du motel pour préparer sa visite à Idnos. Si ce dernier voulait récupérer sa place, il allait devoir gagner son duel face à Menshee et montrer qu’il était le plus fort. Malheureusement, en l’état, la défaite était inévitable et pour éviter cela, il fallait un petit plus à ce futur sous-fifre de choix. C’est donc dans ce but que la sith chercha un endroit de désolation à Nar Shaddaa, chose facile à trouver. Elle trouva son bonheur dans une petite bâtisse à l’allure délabrée qui était squattée par les drogués et les clochards qui avaient tout perdu. Contrairement à la dernière fois, cela n’allait pas être très compliqué pour fabriquer une amulette sith avec des gars ne réalisant pas ce qu’il se passe. Elle pénétra donc dans le bâtiment et commença à installer le nécessaire. La pierre qui capturera l’offrande pour finalement l’accorder à son porteur, elle se coupa l’index pour dessiner les inscriptions du rituel sur le sol, tout ça sous le regard des drogués se demandant ce que cette folle faisait. Lentement, elle commença les incantations, chargeant la pièce d’une sorte de brume légère. Cette apparition sembla intéresser les personnes présentes qui s’approchèrent lentement de la Twi’lek. Malheureusement pour eux, tout en restant assise, elle déploya son fouet-laser et en seulement trois coups, les dix personnes présentes furent tuées. Grâce aux incantations, la brume absorba leur essence et grâce aux Esprits, Kala les scella dans la pierre.

« Une petite amulette de célérité, ça devrait permettre à Idnos d’avoir un avantage supplémentaire. »

Calmement, comme si rien ne s’était passé, la Twi’lek prit un couteau trainant dans la pièce et entailla les corps de ses victimes pour que leur sang se disperse sur le sol et recouvre ses inscriptions. Autant ne laisser aucune trace de son petit rituel qui pourrait éveiller les soupçons. C’est donc l’amulette en poche qu’elle mit en place l’autre partie de son plan. Elle monta à l’étage où d’autres âmes égarées avaient élu domicile et chercha après la plus présentable et vulnérable. Il s’agissait d’un Némoidien dont les affaires avaient connu une fin tragique après un deal foireux. Il ne fallut pas grand-chose pour le convaincre de réciter un petit texte dicté par la jeune femme. C’était assez convainquant pour faire illusion le moment venu et c’est donc par la simple promesse de lui rapporter une affaire dans la semaine qui vient que le pauvre bougre s’était vendu. Malheureusement pour lui, accompagnant la Twi’lek à l’étage en-dessous, il connut une fin des plus malheureuses, sa tête roulant au sol en une fraction de seconde, n’ayant que le temps de voir le fouet-laser virer au rouge.

Elle se rendit finalement à la rencontre d’Idnos, maintenant qu’elle avait tout le nécessaire. Ce dernier ne semblait pas être de très bonne humeur et c’est donc tout naturellement que la belle s’installa à côté de lui au bar. Les murmures ne tardèrent pas à commencer dans leur dos et c’est en lançant son verre que l’homme arrêta ce piaillement particulièrement désagréable à ses oreilles. Il se tourna ensuite vers celle qui venait troubler sa quiétude.

« Qu’est-ce que tu m’veux grognasse !? Fous-le camp ! J’veux parler à personne ! »

« Est-ce une façon de parler à celle qui veut tout te rendre ? »

A ces mots, l’homme posa un regard curieux à sa voisine. Il la détailla de bas en haut, admirant la belle créature, mais ne voyant pas ce qu’une pute comme elle pouvait bien lui rendre en dehors d’un gosse non-désiré. Il retourna donc à son whisky en l’ignorant, jusqu’à ce qu’elle parle à nouveau pour capter définitivement son attention.

« Je peux te rendre la direction des Lances, t’aider à tuer Menshee et reprendre ta place, tout en gardant ton honneur. »

[b][color=#4040FF]« Mmmmm … Il a gagné, j’ai rien à y redire … »


Kala rigola à ces mots, juste pour provoquer Idnos qui ne manqua pas de mordre à l’hameçon.

« Qu’est-ce qu’y t’fais rire !? »

« Tu crois que Menshee est un homme droit comme toi ? J’ai fait ma petite enquête et j’ai retrouvé le gars qui lui a vendu la substance qu’il a mis dans ton whisky pour t’affaiblir avant votre combat. Regarde, il a tout avoué. »

Kala fit visionner la petite vidéo qu’elle avait enregistré avec le Némoidien et elle ne put s’empêcher de sourire intérieurement en voyant le visage d’Idnos fulminer de rage.

« Ce bâtard ! Il va m’le payer ! J’vais lui faire la peau ! »

Maintenant que le piège se refermait, il suffisait de pousser un peu pour avoir ce qu’elle voulait.

« Je ne vais pas te mentir, je ne viens pas sans une idée derrière la tête. Je travaille pour les Trinivii et si je t’aide, j’attends de toi que tu te mettes à mon service. Je peux t’assurer que tu ne le regretteras pas et que tes hommes ne se plaindront plus jamais de ce qu’ils gagnent. En échange de ta loyauté, je compte te donner ceci. »

Kala déposa l’amulette transformée en collier devant l’homme qui la regarda avec un certain doute. Par contre, lorsqu’il la prit dans sa main, un frisson lui parcourut le corps.

« Cette amulette que j’ai créée te permettra d’aller un peu plus vite qu’avant. Cela devrait suffire pour écraser Menshee et reprendre ta place. »

L’homme but une gorgée de whisky, tout en inspectant le collier que la Twi’lek lui avait remis. Il n’était pas vraiment du genre à croire toutes ces histoires mais bon, la sensation qu’il avait eu en la prenant n’était pas normale. Il décida donc d’accepter le présent et termina d’un trait son verre. Il était temps pour lui de retrouver sa place au sommet et de chasser ce salopard. Tout naturellement, Kala le suivit afin de s’assurer de sa victoire et lorsqu’il débarqua dans le bâtiment abritant le reste des forces de Gan’or, un silence se fit immédiatement. Il était évident qu’Idnos bénéficiait encore d’un respect important auprès des Lances. Il n’y avait que Menshee qui prit cette venue avec condescendance.

« Ce n’est pas que cette vision nostalgique m’ennuie, mais je n’ai pas de temps à perdre avec un fantôme du passé. »

« J’suis venu pour reprendre ce qui est à moi ! Tu vas pas t’en sortir comme ça ! »

Le visage de Menshee se fit plus froid d’un coup et il se leva pour s’approcher de son ancien rival.

« Tu crois que tu fais le poids contre moi ? Je t’ai démoli la dernière fois ! Tes gars travaillent pour moi maintenant ! »

N’attendant pas de réponse d’Idnos, l’actuel chef des Lances l’attaqua immédiatement pour lui faire comprendre que son autorité n’avait pas à être remise en question. Sa lame fut esquivée de justesse par son adversaire qui contrattaqua sans attendre. Le combat était nettement plus féroce que la première fois et il était clair que la mort attendait l’un des deux. Malheureusement pour Menshee, la présence de Kala allait changer totalement la donne et si Idnos parvenait à être aujourd’hui d’égal à égal avec la vitesse des coups de son ennemi, la force de ce dernier restait bien supérieure. Heureusement, la Twi’lek s’était faire discrète dans un coin et alors que le combat allait arriver à une conclusion, elle tendit son bras pour utiliser la Force pour étreindre Menshee et stopper ses mouvements l’espace d’un instant. Idnos n’hésita pas une seconde et planta sa lame dans le thorax de son ennemi qui s’effondra par terre. Ayant vu le mouvement de Kala, il ne put s’empêcher de réfléchir à ce qu’il s’était passé et surtout, pourquoi les mouvements de son opposant s’étaient comme figés un instant.

Passé les moments de félicitations de ses hommes et leur joie non-dissimulée de le voir reprendre les commandes, Idnos alla trouver la Twi’lek pour discuter de la suite de cette affaire.

« J’sais que tu es derrière cette victoire … Je connais les histoires qu’on raconte … ces trucs de Jedis et tout ça. Tu m’as aidé donc je respecterai ma part du marché. Mes hommes et moi, on travaille pour toi désormais. »

« Je suis contente pour toi. Menshee n’était pas un homme d’honneur et pourtant, c’est souvent ce qu’il faut dans le business. De mon côté, je peux t’assurer que chaque mot que je prononce sera respecté. Maintenant, je veux que tu récupères tout ce qui était à Gan’or et que les autres kadijics ont pris, sauf pour les Trinivii. Je vais aller parler avec le boss pour que le mot passe concernant votre affiliation. En attendant, fête ta victoire car demain, le boulot vous attend. »

Sur ces bonnes paroles, Kala quitta le bâtiment et retourna à la cantina qui abritait le quartier général des Trinivii sur Nar Shaddaa. Elle expliqua la situation à Korbin qui fut surpris de cette prouesse, mais qui ne manqua pas de la féliciter. Histoire de profiter un peu de son succès, il accompagna la Twi’lek lors de son entrevue avec Fagga. Cette grosse limace était du genre méfiant et par conséquent, la présence de Korbin était une bonne chose.

« Boss, voici Kala Iktar. Elle a commencé à travailler pour nous voici quelques jours. C’est une mercenaire particulièrement efficace. Aujourd’hui, elle a réussi à recruter Idnos et à lui faire reprendre la tête des Lances de Gan’or. Ce n’est plus qu’une question de temps pour que les affaires de Gan’or vous reviennent complètement. »

Le Hutt s’esclaffa en manquant de s’étouffer avec son repas. La nouvelle était excellente pour son business et histoire de fêter ça, il fit venir l’homme chargé de récupérer une part des restes de Gan’or. D’un ordre rapide et sans pitié, le pauvre malheureux vit sa tête rouler par terre sous la lame de Kyros, le bras droit de Fagga. Grace à tout ça, la Twi’lek venait de faire un bon considérable dans la hiérarchie des Trinivii. Les jours qui suivirent, elle aida Idnos à récupérer les différentes affaires de Gan’or que Manshee avait perdu. Face à ce regain de richesse et de pouvoir, les Lances ne semblaient plus du tout être contraire à rejoindre les Trinivii.

Bien sûr, dans l’esprit de la jeune femme, la suite de son plan devait encore se réaliser pour vraiment prendre la main et se débarrasser de Kyros. Pour se faire, elle se devait de gagner la confiance totale de Fagga. Il fallait maintenant voir ce que le jeune Mallow avait découvert. Elle retourna donc au motel afin de le rencontrer. Si tout se passait comme prévu, elle démasquerait un ou deux espions à la solde d’autres Kadijics pour ensuite, organiser une attaque sur le Hutt afin de faire porter le chapeau à Kyros.



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By Jen'Ari Nekanasaza
#34997
      « Histoire de préparer la suite, essaye de trouver des infos sur les gars des Trinivii. Si je peux démasquer quelques taupes, ça me permettra de gagner leur confiance plus facilement. »

    Le jeune Cathar fila en grognant. Il indiqua cependant d’un signe de la main qu’il exécuterait l’ordre de la Twi’lek. Il courut se terrer au fin fond d’une cachette dont il avait toujours gardé secrète l’existence. Tapi dans son trou, il tira de sa poche le comlink dont le tintement l’appelait doucement. Après quelques secondes d’hésitation, il déclencha la communication.

    Image


      « Mallow ! Comment ça se passe ? »

    Le chaton haussa les épaules, pour lui même, car elle ne pouvait le voir.

      « Elle me donne des ordres. »

    Le silence du Maître invita le gamin à en dire davantage.

      « Elle va rentrer chez les Trinivii. Ça va sûrement marcher son truc. Mais moi j’en ai marre qu’elle me donne des ordres.

      - À toi de faire en sorte qu’elle te rémunère. »

    Il retint un soupir.

      « Je pense qu’elle ne me donnera rien. »


    * * *


    Ils avaient discuté encore de longues minutes. Elle en avait profité pour lui rappeler de se concentrer, plus qu’à l'accoutumée, et de faire appel à ses sens. Il devait ressentir cette énergie, cette force qui le submergeait lorsqu’il était en colère. Finalement, après coupure de la communication, le jeune Cathar se mit au travail.

    Il trottinait le long des rues, progressait à bonne allure vers sa destination, vers la ferté des Trinivii. Le quartier grouillait des hommes de mains du Hutt qui possédait ici de nombreux établissements aux activités variées. Des cantina, des magasins, des hôtels, des maisons de jeux. Il se promenait un peu, flânait désormais, le nez en l’air. À l’arrêt au pied de la vitrine d’une pâtisserie, on la chassa à grand cri. Il n’était pourtant pas le seul à fouiner. Ici, on ne le connaissait pas, car le réseau n’avait jamais pu s’étendre jusque-là. Il fallait donc ruser, et jouer de ses propres contacts.

      « Salut, Crebia.

      - Hééééé Mallow … Je bosse, là.

      - Roh, allez, y a personne. »

    Elle ne lui répondit pas, feignant même de l’ignorer.

      « Bon, ok. Je t’offre une pause. »

    Il lui laissa admirer sa maigre fortune.

      « T’as volé ça à qui ?

      - Alleeeeez … ! »

    Elle lui accorda une heure.

    Tous les deux assis à la table d’une cantina peu fréquentée, ils échangeaient quelques nouvelles sans intérêt. Mallow profitait néanmoins de la bonne compagnie de Crebia, qui lui plaisait malgré son air un peu idiot et ses joues creuses.

      « Et alors, tu travailles toujours pour Scril ?

      - Ouais.

      - Super. »

    Super, ça ne l’était pas vraiment, pas pour elle.

      « Bon, qu’est-ce que tu veux ?

      - Quoi ?!

      - Arrête ton numéro. Qu’est-ce que tu veux savoir ? »

    Il haussa les épaules, comme il le faisait d’habitude.

      « Il se passe quoi chez Fagga en ce moment ? »

    Elle se mit à rire.

      « Pourquoi tu me demandes ça à moi ?

      - Parce que Scril fournit la plupart des rampants du coin …

      - Ouais, on était chez Panav il y a deux semaines.

      - Et alors ? »

    Les oreilles du gamin frétillaient d’impatience.

      « Mais tu crois quoi ? Qu’ils me racontent tout une fois qu’ils ont fini ?

      - Non … mais allez … Crebiaaaa … steuplait ...

      - Cent balles.

      - Quoi ?! Tu fais chier … »

    Fourrant la main au fond de sa poche, il extirpa à contre coeur quelques cent crédits supplémentaires. Heureusement que la verte lui avait filé un peu d’argent de poche. Crebia empocha l’argent sans un mot.

      « Alors ?

      - Panav est devenu très proche de Kyros.

      - C’est qui ?

      - Mais merde, t’as du poil dans les oreilles ou quoi ?

      - Bah nan … mais … »

    Ses oreilles s’agitèrent encore.

      « Le gros a fait buter son bras droit. Ça fait même pas un an. Et c’est Kyros qui est monté du coup.

      - Mais Panav, il … »

    Elle lui coupa la parole.

      « Mais Panav il est chez Uini. »

    Ça devenait compliqué. Trop compliqué.

      « Comment tu sais qu’il a approché Kyros ? »

    La jeune femme sourit de manière équivoque.

      « Ah … chez Panav ? »

    Elle se contenta d’acquiescer d’un hochement de tête.

      « J’imagine que t’as pas eu de pourboire vu ce que tu me taxes aujourd’hui … »


    * * *


    Le jeune Mallow attendait, assis à même le sol dans le couloir, la Twi’lek à la peau rubis. Il avait faim. Il était de mauvais poil. Le vieux lui avait bien proposé un goûter, mais le gamin doutait de sa bonne conduite avec les mineurs sans défense. Alors, il attendait dans le couloir. Quand Kala se pointa enfin, il se faufila devant elle dès que la porte de la chambre fut ouverte.

      « C’est pas trop tôt ! »

    Il se planta au centre de la pièce, et patienta, jusqu’à avoir l’autorisation de déballer tout son rapport.

      « De ce que j’ai compris, le bras droit de Fagga fricote avec les autres clans. Le souci c’est que les gens qui sont potentiellement au courant sont des moins que rien qui risquent leur peau à posséder une info pareille. J’ai payé cher pour avoir trois miettes sur cette histoire. Mais bon, si ça t’intéresse, on peut suivre le bras droit, et le piéger. Apparemment, il répond souvent à l’appel du pognon. Tu pourrais lui proposer de lui acheter une info sur Fagga, genre un truc hyper personnel, que seul le bras droit pourrait connaître. Et tu vas redire à Fagga que tu sais ce truc sur lui, et tu dis que c’est son bras droit qui se vend à tout le monde. Bon c’est un peu pourri comme idée. C’est toi qui dis. »
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By Darth Irae
#37365
Le Yacht stellaire jaillit du néant, positionnant sa carcasse rouillée au-dessus de la lune des contrebandiers. Les flammes des réacteurs changèrent de couleur et le vaisseau se dirigea doucement vers l’atmosphère vicié de Nar Shaddaa. Une heure plus tard la silhouette d’Oryel et de Taral apparaissait derrière la passerelle, leur démarche assurée tranchait avec le chaos ambiant de l’astroport. Derrière son casque, l’Arkanien scruta du regard le spectacle qui s’offrait à lui. Des dizaines de cargos dégueulaient armes, épices et créatures extraterrestres aux allures singulières. Certains d’entre eux avaient des physiques attrayants, comme les Twi’lek ou les Humains. D’autres, surtout des Hutts, étaient particulièrement repoussant. Pour le clone, c’était la première fois qu’il posait le regard sur ces limaces géantes imbus d’elles-mêmes. La première impression qui serra ses entrailles, fut un dégoût pur et simple, un rejet qui faisait probablement écho à son passif d’Arkanien : une race d’eugéniste. Peu importe l’angle sous lequel on regardait, les Hutts n’avaient strictement aucune prédisposition pour se hisser au sommet des autres races intelligentes de la galaxie. Nul doute que s’ils avaient élu domicile sur sa planète natale, les scientifiques du Dominion auraient eu tôt fait d’en génocider l’espèce au nom du sacro-saint progrès. Même si Oryel avait eu une éducation différente du fait de son héritage Sith, cela ne l’empêchait pas de partager à certains égards cette philosophie xénophobe. Après tout, s’il devait juger un livre à sa couverture, celui-ci méritait probablement qu’on le brûle.

Mais le guerrier noir n’était pas ici pour exterminer la vermine.
Ranath est mon Maître, je suis loyal à Ranath.
La Dame Sombre lui avait confié une mission.
Ranath est mon Maître, je suis loyal à Ranath.
Certains détails à régler avec le Cartel.
Ranath est mon Maître, je suis loyal à Ranath.
Une Sith disparu. Des intérêts à faire fructifier et…
Ranath est mon Maître, je suis loyal à Ranath.

« Un Cathar ?! »

Il s’appelle Mallow, trouve-le et retrouve-moi au Motel le plus proche.

« Bien. »

C’était la première tâche qu’il confiait à Taral depuis Dromund Kaas. Les évènements sur l’ancienne capitale de l’Empire Sith avait tendu leurs rapports. Une fois de plus, Oryel avait dû le punir pour avoir échoué à le protéger du Chasseur de Prime ou même de la Dame Sombre. Cette fois-ci cependant, le cyborg avait accepté le blâme et assumé la torture qui allait avec. Quelque chose avait changé en lui et après les mois passé sur la planète désolée, il n’était désormais plus le même. Peut-être avait-il pris conscience que son maître n’était pas invincible et que sa disparition signerait la perte du seul être qu’il n’ait jamais considéré comme un proche. Ou peut-être qu’une force invisible s’était emparée de lui à l’insu de tous, tirant les ficelles d’une marionnette asservie par la puissance du Côté Obscur. Quelque soit la réponse, Oryel s’en désintéressait totalement. Peu importait le chemin que Taral suivrait désormais, le prochain échec serait le dernier.




Tu as pris ton temps.

Trois jours s’étaient écoulés, mais le cyborg avait finalement réussi à mettre la main sur le petit Cathar qui servait la Dame Sombre. Son émissaire posa un regard circonspect sur le félidé : un bandeau noir sur l’œil gauche, une oreille trouée et une queue raccourcie témoignaient des mauvais traitements qu’il avait subi. Si son maître apprenait la nouvelle, nul doute qu’elle attiserait sa colère. Mieux valait garder le secret pour le moment.

Ranath m’envoie. Je suis ici pour le Cartel et pour Kala Iktar.

Un geste de la main suffit pour que Taral relâche sa prise sur Mallow. Un regard dans sa direction et il comprit que le cyborg n’avait rien à voir avec l’état déplorable de leur invité. Même s’il avait probablement dû utiliser la force pour amener le Cathar jusqu’ici, il n’était pas assez stupide pour blesser un individu d’une telle valeur.

« Pourquoi maintenant ? »

La question surprit Oryel qui arqua un sourcil derrière la visière de son casque. Il ignorait depuis combien de temps Kala Iktar avait disparu, ni même à quand remontait son arrivée sur Nar Shaddaa. Tout ce que lui avait dit la Dame Sombre, c’était de la retrouver et de soumettre les Trinivii. Elle n’avait pas non plus précisé ce qui lui arriverait en cas d’échec, mais l’Arkanien n’avait pas besoin de demander pour savoir qu’elle enverrait Vkoh lui régler son compte. Du succès de sa mission dépendait donc toute son existence. Cette pensée l’exaltait.

Ranath ne m’avait pas avant.

Une réponse simple, lacunaire, qui fit hausser les sourcils du petit fauve. A son tour d’expérimenter la surprise, Oryel se délecta de son désarroi et se leva du fauteuil dans lequel il trônait avec orgueil. En montrant du doigt son œil borgne, il avança d’un pas.

Qui t’as fait ça ?

Mallow baissa la tête et ses oreilles se courbèrent sur les côtés. Le guerrier noir pouvait sentir un léger parfum de honte mêlé à une fragrance de peur envahir l’air. Cela lui mit l’eau à la bouche : il espérait intérieurement, que l’état du Cathar soit le fait de Kala Iktar.

« Des sales types… des gars de Panav. »

Panav ?

« Ouai Panav ! Le nouveau boss des Trinivii !! Ranath t’as rien dit ? »

Non. Si tu veux te venger je t’aiderai. Mais j’ai besoin de toutes les informations.

Mallow releva la tête et fronça les sourcils. Il se méfiait très probablement d’Oryel. Après tout, sa dernière rencontre avec un Sith avait très mal tourné. Il n’avait aucune raison de faire confiance à cet inconnu qui se prétendait lui aussi, l’envoyé de Ranath. Une idée germa dans la tête de l’Arkanien pour lui prouver sa « bonne volonté ».

Tu peux joindre Ranath avec cet holocom. Elle se portera garante de moi.

Sa main gantée tendit l’objet que le Cathar s’empressa d’attraper avec convoitise. Il semblait au bout du rouleau, mais malgré la pitié qu’il lui inspirait, le guerrier noir restait parfaitement de marbre. Son cœur de glace ne pouvait se laissait attendrir si facilement.




La nuit était tombée sur la lune des contrebandiers. Dès que Mallow avait eu la confirmation de la Dame Sombre, il s’était mis à table comme un enfant docile. Au fur et à mesure de la conversation, Oryel avait sondé son interlocuteur et avait appris deux choses sur lui. Premièrement, il était assez simple d’esprit, facile à manipuler et suffisamment cupide pour faire n’importe quoi en échange de quelques crédits. Deuxièmement et c’était probablement la nouvelle la plus surprenante de la journée : la Force l’avait choisi. Même s’il ne devait être qu’un débutant en la matière, il avait expérimenté la peur, la colère, le chagrin et la haine. Quant à la souffrance, les cicatrices laissaient par le Cartel ne voulaient dire qu’une seule chose. Mallow était assez mûr pour recevoir la bénédiction du Côté Obscur. En son for intérieur, le guerrier noir se surprit à envisager l’idée de le former. Ils ne seraient probablement pas trop de deux sensitifs pour faire face aux Hutts.

« Tout ça c’est la faute de cette sale Twi’lek ! D’abord elle me donne des ordres, ensuite elle disparaît et d’un seul coup c’est le chaos ! Fagga est assassiné, Panav prend le contrôle des Trinivii et depuis c’est l’apocalypse ! J’suis sûr que c’est Kala qui est derrière la mort de Fagga… depuis le début je pouvais pas la sentir celle-là !! »
Tu insinues qu’elle aurait trahie notre Maître ?


Cette allégation était lourde de sous-entendus. Si le Cathar confirmait, alors la mission d’Oryel passait à un autre stade. Il ne devrait plus simplement retrouver la Twi’lek, mais bel et bien s’en débarrasser. Car si les dires de Mallow étaient vrais, alors un tel individu en liberté mettrait la Dame Sombre en danger.

Je suis loyal à Ranath.

« Je peux rien prouver, mais Fagga était protégé par les Lances et c’est Kala qui les a fait rentrer chez les Trinivii. Sauf qu’après la mort de Fagga, les Lances ont rallié son fils Jemba plutôt que de se soumettre, comme le reste du clan, à Panav… »

Si Kala avait utilisé les Lances pour tuer Fagga, elles auraient dû rejoindre Panav et non Jemba.

« Ouai… moi aussi ça me donne mal à la tête. »

Est-il possible que quelqu’un d’autre soit responsable de ce meurtre ?

Mallow prit son menton et commença à regarder le plafond d’un air songeur. Tout ces évènements remontaient à presque un an, de l’eau avait coulé sous les ponts et les Cathars n’étaient pas réputé pour avoir une mémoire d’éléphant. Au bout de quelques secondes, il finit par abandonner.

« Je sais plus, c’est loin tout ça ! »

Ferme les yeux.

Le ton péremptoire ne laissait aucune contestation possible. La voix d’Oryel, modulée par le vocodeur de son casque était déjà suffisamment effrayante en temps normal, mais à présent elle avait de quoi faire trembler. Le félidé s’exécuta sans sourciller.

Vide ton esprit et regarde l’obscurité face à toi. Kala est là. Fagga est là. Panav est là… est-ce que tu vois quelqu’un d’autre ?

« KYROS ! »

Mallow ouvrit les yeux en criant ce nom, suscitant un rictus de plaisir sur le visage de l’Arkanien. Le petit protégé de la Dame Sombre avait beau être faible, il possédait indubitablement un rôle crucial dans ses projets pour le Cartel. S’il apprenait à maîtriser ses dons par-dessus le marché, nul doute qu’il finirait par devenir un Sith digne de ce nom. Enfin, s’il survivait jusque-là.

Parle-moi de lui.


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By Darth Irae
#37417
Le jour se levait tôt sur la lune des contrebandiers. Nar Shaddaa faisait partie de ces mondes qui ne fermaient pas l’œil de la nuit. Le crime ne dort jamais disait-on… ici l’adage était vrai à l’échelle d’une planète entière. Oryel se leva avec l’aube et resta un instant, les yeux rivés sur le ballet des airspeeders qui fonçaient déjà à toute allure à travers les routes invisibles de la ville. A demi-nu, il s’assit en tailleur face à la vitre et ferma les yeux. Son ventre et son thorax parsemés de cicatrices se soulevèrent sous le rythme de sa respiration devenue plus lourde. Ses deux mains couvertes de bandages se joignirent sur ses jambes et l’apprenti Sith entama la journée avec une profonde méditation. Il avait passé les sept derniers jours à sonder l’avenir tandis que Mallow et Taral s’affairaient à leurs missions respectives. Après avoir longuement discuter avec le Cathar, Oryel lui avait confié une mission de la plus haute importance : s’informer sur les Lances et trouver un moyen de les approcher. L’Arkanien avait promis une juste vengeance au jeune félin, mais pour cela il lui faudrait d’abord obéir. En temps voulu, Mallow obtiendrait sa revanche sur le cartel de Panav mais pour qu’il puisse mener ses objectifs à terme, il lui fallait un minimum de ressources afin de graisser quelques pattes. Les crédits étaient la seule assurance possible lorsqu’on tentait d’extirper la vérité des scélérats qui peuplaient Nar Shaddaa par milliers. Heureusement pour le scientifique, son héritage noble et sa profession lui permettait de compter sur un pécule conséquent. Largement de quoi payer le Cathar pour un temps.

Oryel avait cependant des ambitions à long terme qui ne seraient probablement pas assouvie sans un apport financier d’une certaine ampleur. Cette conclusion avait été d’autant plus frappante lorsqu’il avait appris que Kyros dirigeait le plus gros Casino de la ville. En devenant le numéro deux de Panav, il avait rejoint le club privé des « intouchables », autrement dit, un sombre inconnu ne pouvait guère l’approcher aisément. Et puisque le Sith comptait tirer les ficelles dans l’ombre, il devrait la jouer fine, très fine. Après avoir utilisé la Divination pendant plusieurs jours, il avait échafaudé un plan suffisamment complexe qu’il avait mis à l’épreuve des évènements futurs. Son lien avec la Force n’était pas assez fort pour lui permettre d’avoir une vision claire de l’avenir, mais il avait pris le temps de vérifier si les premières pièces de son puzzle s’ancraient parfaitement dans la toile de la destinée. En ce qui concernait Kyros, le futur ne semblait lui réserver aucune surprise. La suite en revanche, était bien plus incertaine qu’il ne l’avait imaginé… il allait donc devoir improviser.

Je vais avoir besoin d’argent. Trouve un acheteur pour le Corvus.

Taral avait donc passé la dernière semaine à roder dans les Cantinas et les allées sombres afin de trouver quelqu’un d’intéressé par le Yacht Stellaire. Il avait soumis une liste de candidats à son maître qui avait sélectionné un humain parmi trois aliens. Ses vues de l’avenir lui avaient fait apparaître ce visage avant même que le Cyborg ne lui montre. Il savait qu’Anu Raffat était l’homme dont il avait besoin. La rencontre aurait lieu à midi dans un salon privé de l’Astroport, Oryel serait accompagné de son jumeau de fer et l’humain de ses portes flingues habituels. Il se confronterait à un escroc, un jeune loup dont le succès dans le commerce d’épice avait rendu arrogant et cupide. Le Sith aurait besoin de la Force pour le persuader d’acheter son vaisseau a un prix décent et après les négociations il devrait en faire de même avec chacun de ses hommes. Le Corvus avait en effet très mal vécu les derniers mois, il n’était plus que l’ombre de lui-même et n’aurait dû être vendu qu’à un tiers du prix initial. Mais le Côté Obscur était du côté de l’Arkanien et fort heureusement, le lavage de cerveau qu’il avait mis en œuvre fonctionnera sans le moindre accro.

Oryel quitta l’astroport sans se retourner, une mallette pleine de crédits dans les mains d’un Taral qui pensait pouvoir cacher son ressentiment vis-à-vis de cette transaction. Le Borg avait passé toute sa vie à piloter le Corvus pour le précédent Lazharr et un lien fort avec ce vaisseau en découlait. Mais bien évidemment, son nouveau maître ne lui laissait pas voix au chapitre. Cet attachement pour une vieille carcasse usée représentait à ses yeux une faiblesse qu’il était parfaitement enclin à faire disparaître d’un revers de la main. Depuis son entraînement avec les Sith, Oryel avait coupé ses liens émotionnels avec tout ce qui appartenait à son passé. Taral avait la certitude qu’aujourd’hui, il le percevait davantage comme un outil que comme son « frère ». Ainsi, il pensait préférable de cacher ses émotions. C’était sans compter la perfidie de son clone qui l’avait sondé immédiatement après avoir clos l’affaire.

Tranquillise-toi. Nous trouverons un meilleur vaisseau que celui-ci bien assez tôt.

Cette remarque laissa le Cyborg abasourdi. Oryel faisait-il preuve d’empathie ? Impossible, ces derniers mois il n’avait été que colère et haine vis-à-vis de son jumeau d’acier. Il s’agissait probablement d’une manœuvre pour mieux le manipuler à l’avenir. Le séide du Côté Obscur était suffisamment malin pour changer de personnalité à volonté si cela pouvait servir ses ambitions. Taral ne tomberait pas dans son vicieux petit jeu… néanmoins, il ne pouvait s’empêcher de se demander s’il n’y avait pas autre chose caché derrière cette phrase.

A partir d’aujourd’hui, tu vas participer à des combats à mort dans les bas-fonds de Nar Shaddaa. Je te laisse trois semaines pour devenir un champion renommé.

« … très bien. J’en profiterai pour faire fructifier notre argent en pariant sur ma victoire. »

C’est ta dernière chance Taral. Ne me déçois pas.

De nombreuses visions d’Oryel avait montré son clone échouant dans sa tâche, abattu par un énième colosse qui avait eu sa peau plus par l’usure qu’en montrant une réelle supériorité physique. Le Cyborg était un adversaire redoutable en un contre un et il n’avait probablement aucun égal parmi les espèces intelligentes qui peuplait cette galaxie. Toutefois, son talon d’Achille était aussi son point fort. Taral était une créature composée à 80% d’un exosquelette cybernétique qui lui offrait une endurance, une célérité et une force hors du commun, mais c’était aussi un corps qui demandait un entretien conséquent. Chaque choc, chaque coup qu’il devrait encaisser mettrait à mal le fonctionnement de ses membres organiques et mécaniques au-delà de l’imaginable. Trouver la technologie nécessaire aux réparations et aux soins du Cyborg sur Nar Shaddaa pour lui permettre de combattre indéfiniment dans une arène, représentait un coût en temps et en argent qu’Oryel ne pouvait se permettre. Autrement dit, il avait placé une épée de Damoclès sur la tête de son frère et il avait estimé à moins d’un mois, le temps qu’il tiendrait avant de se faire tuer. Cela laissait donc 21 jours au Sith pour approcher Kyros et le convaincre d’engager son frère comme garde du corps pour son maître.

Derrière son casque noir, le guerrier des ombres sourit.
C’était amplement suffisant.




« Lord Varan, votre table est prête. »

« Merci Yarvis, pouvez-vous m’y retrouver avec un verre de… »

« Cassandran Choholl ? Bien entendu monsieur… à tout de suite monsieur. »


Entouré de deux Togrutas aux peaux vermeils, une paire de lunettes rondes sur le nez et un extravagant manteau de fourrure sur les épaules, Oryel monta avec nonchalance les marches du Casino avant de se diriger vers le salon privé. Sa métamorphose en dandy Arkanien n’avait pas été bien compliqué, il lui avait simplement fallu trouver la garde-robe la plus excentrique possible en y ajoutant les deux escort girls les plus chères de la ville. Ensuite, il avait repris le rôle qu’il tenait habituellement sur sa planète natale en y ajoutant l’alcoolisme et la nonchalance typique des « fils de » accro aux jeux. Le nom quant à lui, il l’avait emprunté à l’une des familles les plus riches de la planète gelée, de quoi brouiller les pistes sur son identité le temps de s’attirer les faveurs de la maison. Et après deux semaines à côtoyer le carré VIP du Luxor, on pouvait dire qu’il avait parfaitement rempli sa tâche. Grâce à son petit magot, Oryel avait commencé par les machines à sous les plus classiques pour remonter aux jeux les plus complexes sans jamais se retrouver à court de crédits. Bien sûr, il avait usé de la Force à plusieurs reprises pour multiplier par dix ses chances de réussites, tout en veillant à ne pas gagner à chaque coup afin de passer inaperçu. Lentement mais sûrement, l’aspirant Sith avait commencer à doucement siphonner les caisses du Casino tout en s’attirant l’affection d’une communauté de joueurs intrigués par son culot et sa chance à double tranchant.

En bref, Oryel était rapidement devenu un habitué apprécié aussi bien par les employés que par les clients du Luxor. C’était toutefois insuffisant pour approcher le propriétaire de l’établissement que le personnel surnommait « l’Ectoplasme » tant il était rare de le croiser malgré sa présence indéniable. Kyros avait en effet installé plus d’une centaine d’holocaméra dans chaque recoin du Casino, lui permettant d’avoir des yeux – et des oreilles – partout. Il savait donc parfaitement que ce noble Arkanien réclamait sa présence depuis des semaines pour « lui proposer une offre qu’il ne pourrait refuser ». Mais malheureusement pour ce dernier, Kyros était un savant mélange de paranoïa et de prudence qui le rendait parfaitement incapable de sauter sur une opportunité « trop belle pour être vrai ». Et puisqu’Oryel refusait de traiter avec nul autre que le grand patron, le statu quo s’était rapidement installé entre eux. Ce soir néanmoins, le Sith avait décidé de sortir le grand jeu.

« Ce sera quoi pour vous ce soir monsieur ? »

« Yarvis votre Choholl a beau être un délice je suis passablement morose… je crois que je vais me contenter de jouer aux dés ! »

« Aux dés ?! »

« Oui, les dés. Je suis las Yarvis, vous comprenez ? Depuis deux semaines que j’ai fait du Luxor ma seconde maison je n’ai même pas eu l’occasion de voir le grand patron une seule fois ! »

« Mais monsieur voyons… les dés tout de même. »

« JE SUIS ICI POUR AFFAIRE YARVIS ! »


Le poing de l’Arkanien frappa la table de jeu brutalement et les jumelles Togrutas resserrent immédiatement leur emprise sur les bras de leur client. Ce genre d’éclat de colère était courant avec lui mais elles savaient pertinemment comment agir pour le calmer. Leurs corps dénudés se serrèrent contre lui et elles se mirent à lui susurrer quelques paroles réconfortantes dans le creux de l’oreille.

« Allons, allons… on peut toujours retourner au Palace. »

« Oui… moi aussi le Luxor me las. Allons voir ailleurs ? »

« Les filles, c’est PAS le moment ! BALANCE LES DES YARVIS OU JE ME CASSE ! »


Nouveau coup de poing sur la table. Cette fois-ci le Twi’lek en costume trois pièces posa un regard étonné sur les mains gantés de son interlocuteur. En peau de Vulpix, ils devaient probablement valoir une fortune et pourtant Varan n’hésitait pas à les maltraiter de la sorte pour manifester son mécontentement. De toute évidence son client était tout à fait sérieux et sous l’emprise d’une ou deux épices.

« Bien… bien monsieur. »

Yarvis saisit quatre paires de dés et les agita dans un gobelet en aluminium qu’il couvrait de sa main. Puis il posa le gobelet sur la table en prenant bien soin de cacher son contenu au noble tandis qu’il jetait un regard pour vérifier les chiffres affichés par les dés.

« Je vous écoute. »

« Les dés indiquent 6, 6, 4, 4. »


Yarvis écarquilla les yeux. Varan affichait un regard impassible, un visage froid à l’opposé du masque de colère qu’il portait un peu plus tôt. Son expression troubla davantage le Twi’lek qui bégaya sa réponse.

« Les dés indiquent 6,6,4,4… vous avez raison… vous remportez la mise. »

La stupeur de l’alien était d’autant plus forte que l’Arkanien avait fait tapis au moment même où il avait fait son annonce. 50 mille crédits étaient devenus 100 mille en un instant. Un léger stress commença à s’emparer de Yarvis. Qu’allait-il se passer ensuite ?

« Vous savez Yarvis, sur ma planète les jeux de hasard sont peu répandus. Les Arkaniens sont des gens pragmatiques… et nous ne croyons donc pas au hasard. »

Tout en parlant Varan avança ses jetons au niveau de ceux qu’il avait reçu, signifiant de la sorte qu’il misait une seconde fois tout ce qu’il avait dans cette nouvelle manche. Le Twi’lek avala sa salive avec difficulté.

« Je… je vous écoute… »

Les dés avaient été lancé, le sort était jeté. Yarvis priait de toutes ses forces pour que ce tour soit le dernier mais quelque chose en lui criait que tout ceci ne faisait que commencer. Cette impression désagréable n’allait pas le quitter pendant toute l’heure qui suivrait.

« Les dés indiquent 1,1,3,5. »

« Les dés indiquent 1,1,3,5… encore exact Lord Varan ! Vous voyez à travers le gobelet ? »

« Malheureusement mon espèce n’est pas capable de ce genre de prodige… mais comme je vous le disais, nous ne croyons pas au hasard… nous croyons en notre propre pouvoir. »


Ce pouvoir en l’occurrence, c’était la Force. Oryel n’utilisait pas la Divination pour connaitre le résultat des dés à l’avance, ni la Télékinésie pour les faire bouger en sa faveur, mais bien la Persuasion afin que, peu importe les chiffres qui sortent, Yarvis soit systématiquement convaincu qu’il ait donné la bonne réponse. L’Arkanien et le Twi’lek avait tissé un lien particulier au cours de ces deux dernières semaines car le Sith avait mis un point d’honneur à ne jouer qu’avec ce croupier. Mais cette connexion favorable entre les deux hommes n’avait d’intérêt à ses yeux que pour faciliter ses plans le moment voulu. Oryel savait pertinemment que plus le lien entre eux était fort et plus il lui serait facile d’utiliser la Persuasion sur l’alien. Ajouté à cela l’influence inopinée du Côté Obscur lorsqu’il avait suscité sa crainte un peu plus tôt et vous obtenez un pantin servile. Toutefois, cette stratégie n’avait d’intérêt que si elle éveillait l’attention de Kyros aussi décida-t-il de passer à la seconde étape.

« Vous savez quoi Yarvis ? Je me sens en veine ce soir, alors puisque votre patron refuse de me voir, je vais dépouiller le Luxor ! »

Deux éclats de rire rappelèrent l’existence des prostituées Togruta aux bras d’Oryel qui les embrassa toutes les deux avant de lancer un grand sourire à son interlocuteur. Il avança ensuite ses jetons et fit tapis une nouvelle fois. Le Twi’lek cligna des yeux à trois reprises avant d’essuyer son front vert couvert de sueur et de jeter les dés dans le gobelet. Il pressentait que cette comédie allait durer des heures…

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By Darth Irae
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Le visage du Rattataki se déforma sous l’onde de choc. Pendant une longue seconde, le temps sembla s’étirer de façon interminable, la tête de l’humanoïde se déplaça avec lenteur dans l’espace, ses pupilles commençant à se révulser, signe qu’il allait bientôt perdre connaissance. Soudain, la réalité reprit le pas sur ce moment de flottement et l’obscurité qui entourait la scène laissa place à une foule en délire. L’œil mécanique de Taral verrouilla sa cible et scruta avec attention son expression faciale. Même si tout semblait confirmer son départ imminent pour le monde des songes les paupières du Rattataki refusaient de tomber. Le cyborg comprit immédiatement qu’une contre-attaque désespérée allait suivre et il replaça ses deux bras mécaniques devant son visage. Juste à temps pour encaisser le phénoménal coup de poing de son adversaire. Toujours debout, une bile sanguinolente ruisselant le long d’un rictus de haine, l’alien avait repris position sur ses appuis et le fusillait du regard.

« VA FALLOIR FAIRE MIEUX CONNARD. »

Un déluge de coups furieux s’abattit dans un fracas de métal assourdissant, sans pour autant parvenir à se hisser au-dessus de la liesse générale. On avait atteint le point culminant du spectacle : jusqu’ici tout le monde donnait Taral grand vainqueur de ce combat, mais le retour stupéfiant du Rattataki laissait entendre un nouveau son de cloche. Sa vigueur retrouvée et sa puissance décuplée signait un retour en force que le Borg aurait du mal à contenir. Et bien qu’il continuait d’encaisser ce passage à tabac sans grincer, son visage trahissait un doute certain sur ses chances de réussite.

* Putain d’épice ! Ce type a forcément dû prendre quelque chose… *

Le colosse armé d’une paire de poings américains augmenta la cadence de ses coups en émettant un rire sardonique. Le renversement de situation lui donnait des ailes, faisant disparaître la douleur de sa mâchoire brisée et de ses côtes fêlées lors d’un début de match difficile. Taral avait beau avoir passé les deux dernières semaines à se faire cogner dessus par les pires truands de Nar Shadda, il devait avouer que celui-ci avait le poing particulièrement lourd. Toutefois, c’était encore loin des baffes du Wookie qui l’avait mis k.o la semaine dernière.

Un sourire se dessina à la commissure de ses lèvres.
Les brutes du genre il en avait dézingué à la pelle ces douze derniers jours.
On ne gagnait pas un combat avec la seule force de ses poings.
Face à un ennemi rusé, la puissance ne suffit pas.

Et en matière de ruse, Taral avait étudié auprès des pires crapules.
Au bout d’une minute à se faire tabasser, les bras d’acier qui remplaçaient son corps commencèrent à montrer leur limite. Chose que le Rattaki avait bien évidemment remarqué, son rire cessa alors et il décida d’en finir une fois pour toute dans un ultime coup furieux. Pour donner plus d’ampleur à l’attaque, il mit tout son poids dans la balance et envoya un crochet si puissant qu’il aurait pu briser un mur en duracier renforcé. C’est à ce moment précis que le Borg choisi d’abaisser sa garde et de déplacer ses appuis afin d’esquiver l’assaut en se décalant de quelques centimètres. Emporté par son élan, la brute épaisse fut incapable de réagir assez rapidement pour arrêter son geste et reprendre une position défensive. Taral en profita pour bloquer sa tête entre ses deux mains et lui assener un coup de boule mémorable. Lorsque le crâne d’acier et le crâne d’os se rencontrèrent avec une violence inouïe, un bruit sourd arracha au public un cris de stupeur. Suivi un silence puis le vacarme métallique d’une sulfateuse déchaînée. Le cyborg n’avait pas attendu que son adversaire réponde à sa contre-attaque, sa tête maintenue contre la sienne, il avait resserré son emprise sur sa nuque pour l’empêcher de bouger et enchaînait à présent les coups de genoux dans l’estomac. Les servomoteurs de ses jambes de fers ponctuant chaque impact, le vacarme généré rendait inaudible les fractures osseuses. Au bout d’une interminable minute, la cage thoracique du Rattataki avait été réduite en bouillie et il fallut encore quelques secondes à Taral pour remarquer que l’ennemi avait probablement passé l’arme à gauche.

Le Borg relâcha la prise et lança un regard de tueur aux spectateurs encore sous le choc. Dans son dos, l’arbitre Devaronien s’empressa de tâter le pouls du perdant pour vérifier son état.

« IL N’Y A PERSONNE D’AUTRE ?! »

Le diable releva la tête avec un air sombre avant de se mettre à sourire de toutes ses dents. Le Rattataki était mort, le Kankatkakida avait son vainqueur. Toujours affublé de son rictus, le démon se rapprocha de Taral et s’arrêta à sa gauche avant de saisir soudainement son poignet. Le cyborg n’eut pas le temps de réagir, sa main se retrouva soulevé dans les airs avant de s’arrêter au-dessus de sa tête. D’une voix sardonique, le Devaronien se mit à hurler par-dessus la foule en délire.

« ¡ Bu yae see ukoua bancaie logna ! »

Habitué à la langue des Hutt, le Borg comprit immédiatement qu’il avait remporté le combat. L’adrénaline bouillonnant dans ses veines, il ne put retenir un cri de victoire que ses cordes vocales cybernétiques transformèrent en rugissement guttural. Le public reprit en chœur ce chant triomphant et l’écho de son succès se répandit à travers les innombrables corridors de l’Underground.

Demain, le nom de Taral serait sur toutes les lèvres.



« Peu importe le prix qu’il vous paye, je vous offre le double ! »

Oryel scruta du regard la bande de joyeux lurons armés jusqu’au dent. La plupart était les représentants d’une espèce reptilienne dont il ignorait le nom et la planète d’origine. Mais il y avait aussi deux types en armure et un de ces fameux droïdes assassin qui pullulait dans le monde du crime. Quel était leur nom déjà ? Ha oui… les IG-85 ? 86 ? qu’on surnommait « tueurs d’organiques » parce qu’ils appelaient ainsi leurs proies faites de chairs et de sang. En rajoutant les quatre faces d’écailles on arrivait à un total de sept truands visiblement peu intéressés par l’offre de l’Arkanien. Celui-ci ferma les yeux et tenta de faire le point sur sa situation. Jusqu’ici son plan s’était déroulé sans accro : il avait attiré l’attention de Kyros en montrant ouvertement ses pouvoirs et pensait obtenir une entrevue avec lui grâce à cela. S’il n’avait pas souhaité parler business avec Lord Varan, peut-être serait-il intéressé par un potentiel Jedi ? C’est donc sans surprise qu’Oryel avait accueilli un agent de sécurité acariâtre et s’était laissé « malmené » jusqu’à une salle plus calme où il pensait rencontrer ce fameux « Ectoplasme ».

Ce qu’il n’avait pas prévu en revanche, c’était le verrouillage de la porte qu’il venait de franchir et le comité d’accueil belliqueux qui l’attendait. De toute évidence, il allait falloir faire encore quelques efforts avant d’atteindre ce maudit Kyros.

« Qu’est-ce que vous attendez bande d’imbéciles ! TUEZ-MOI CE SALE JEDI !! »

La voix synthétique retentit dans la pièce dans un crissement sonore. Si chacun des mercenaires afficha dès lors un air patibulaire, le visage d’Oryel se transforma complètement. Un sourire amusé déformait son visage à présent, cette voix appartenait probablement à l’homme qu’il recherchait. Et avec un peu de chance, il se trouvait dans la salle de surveillance du Casino en cet instant. Autrement dit, sa proie ne se trouvait qu’à quelques centaines de mètres de lui.

« Un Jedi ? Ho non… je ne suis pas un Jedi. »

Un éclat de lumière pourpre colora le visage blême du clone. Le bourdonnement de sa rapière se mit à chanter la triste symphonie du Côté Obscur et le rictus du Sith s’élargit un peu plus. Il pouvait d’ores et déjà sentir l’odeur de la peur chez l’ennemi. Afin de la cultiver dans le cœur de ses ennemis, il dirigea la pointe de sa lame dans leur direction et la fit lentement tourner dans les airs.

« NE RECONNAIS-TU PAS LA MORT QUAND ELLE TE FAIT FACE ?! »

Le cris d’Oryel déstabilisa les aliens mais laissa de marbre l’unité IG. Il fut le premier à ouvrir le feu avec précision et froideur. De tous, il était probablement le plus dangereux. Ces tirs restaient toutefois parfaitement prévisibles, car il visait les points vitaux afin de tuer sa cible en un seul coup. Parer son attaque n’était pas difficile, mais cela l’empêchait de contre-attaquer pour le moment. L’adrénaline se mit à pulser dans les veines du clone lorsqu’il réalisa que d’une seconde à l’autre, le reste de la troupe ferait chauffer leurs blasters. Ses réflexes prirent le dessus et dans un mouvement de sa main libre, il envoya une onde de Force repousser la machine sur les organiques. La stratégie fut payante et il se retrouva avec une moitié du groupe à terre pendant que l’autre reprenait l’assaut de plus belle. Mais cette fois Oryel avait eu le temps d’anticiper les tirs et il concentra son esprit sur l’élimination méthodique de chacun d’entre eux. La première tête à tomber fut celle du reptilien le plus proche, suivit de près par un mercenaire en armure à qui il venait de renvoyer le tir de blaster. Chaque seconde écoulée faisait pleuvoir davantage de traits mortels, tant et si bien que le Sith dut une fois de plus avoir recours à son tour de passe-passe favori pour que les rayons incandescents dévient de leurs trajectoires initiales. La déflexion de Force était parmi les plus lâches des pouvoirs qu’il avait en sa possession, mais il n’avait jamais eu de temps à consacrer à l’honneur ou à la vertu. Il laissait ses idéaux bienpensants aux Jedi utopistes et à ces stupides Mandaloriens. Lorsqu’un homme veut votre peau, il n’y a que la loi du plus fort qui compte.

Et celui qui se trouve du Côté Obscur est toujours le plus fort.

« Où est-il ?! »

Au milieu des cadavres de lézards et des pièces détachés de l’IG, l’Arkanien avait posé le pied sur la poitrine du dernier guerrier debout, un humanoïde dont le casque avait la forme d’un crâne. Après le carnage, Oryel avait pris soin de garder un survivant afin de lui tirer les vers du nez. Mais il semblait peu enclin à répondre malgré la menace de mort qui planait sur sa gorge. Impitoyable, le clone enfonça lentement la rapière dans l’épaule de sa victime, lui arrachant un gémissement douloureux.

« Pauvre idiot… il a probablement déjà pris la fuite… et mis ta tête à prix ! T’es un homme… »

Le croc vermillon zébra le cou du mercenaire, découpant avec une aisance terrifiante la chair et les os qui maintenaient sa tête sur ses épaules. Le Sith releva la tête et tenta de reprendre son calme malgré la rage noire qui l’envahissait. Ses deux pupilles devenues jaunes se posèrent sur la porte face à lui et il entreprit immédiatement de la tailler en pièce pour sortir d’ici au plus vite. Il ne craignait pas les menaces d’un mourant, mais ses paroles avaient de quoi faire réfléchir. Si Kyros fuyait le Luxor, non seulement Oryel perdrait l’opportunité d’approcher Panav, mais il deviendrait probablement l’ennemi numéro 1 du hutt… voir du Cartel tout entier. Chaque minute écoulée le rapprochait donc d’un fiasco total.

Ranath est mon maître.
Elle ne tolérerait aucun échec.
Je suis loyal à Ranath.
Kyros ne pouvait s’échapper.

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