L'Astre Tyran

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Bien qu'assez excentrée dans la Galaxie, Tatooine occupe une position stratégique au croisement de plusieurs routes hyperspatiales. De ce fait, la planète s'est trouvée au centre de nombreux conflits. Sa surface est jonchée d'épaves d'anciens vaisseaux, la plupart ayant depuis été pillées par les Jawas.
Gouvernement : Neutre - Affinité avec les Hutts
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By Helera Kor'rial
#20780
-Allez Galak, steuplait ! Loran est en mission chez les Hutts et Helera est en pleine organisation de l’ordre. Nous aussi on veut être utile, mais elle ne voudra jamais nous laisser l’aider.

-Tu es trop têtu petite fille.

Le colosse nettoyait précautionneusement son arme, le manipulant comme s’il avait été un enfant. Jeny derrière lui n’avait cessé de lui quemander de l’aide depuis presque trente minutes. Yanis, Juno et Lyana en retrait, écoutaient sans vraiment penser qu’une aide viendrait du commandant. La plus vieille du groupe s’approcha néanmoins à côté de Jeny.

-Ecoute Galak, on ne va pas rester là comme des cons à attendre que quelque chose se passe. On a envie d’aider et on sait déjà comment s’y prendre. Ta mission est simple à toi. Tu nous déposes sur Tatooine et tu nous vends comme esclave.

L’homme au bras de fer s’arrêta et se retourna lentement vers le groupe. Son regard noir se tourna vers les jeunes, l’un après l’autre.

-Vous en avez marre de vivre ?

-Bien sûr que non, s’emporta Lyana. On n’y va pas pour rien là bas. On va libérer les esclaves, des enfants. Tu ne vas quand même pas nous empêcher d’aller faire ce pourquoi nous avons été formés.

Le colosse se retourna sans mot dire et continua de nettoyer son arme. Un grand silence se fit pendant quelques minutes, pesant. Les quatre « enfants » n’allaient pas partir sans avoir eut ce qu’ils voulaient. Galak attrapa la grosse mitraillette d’une main assuré et fit claquer la cellule d’énergie à l’intérieur.

-Bon, mais vous restez en contact radio à chaque instant. S’il y a un problème, je ne vous demande pas votre avis et j’arrive.

Quand Galak disait ce genre de chose, ce n’était pas pour rien. Il ne se contentait jamais vraiment d’arriver. Ou plutôt, il ne repartait jamais avec une zone à moitié ravagé. Autrement dit, s’il intervenait, ils perdraient la piste des esclavagistes. C’était un risque à courir après tout. II adressa à l’attention de Rob une note brève explicative, lui demandant de prévenir qui de droit avant de se diriger vers le cargo. Il installa son masque sur la tête et inspira longuement avant de prendre les commandes. Jeny voulu insister pour piloter, mais elle se ravisa quand il lui avait tourné la tête masquée qu’elle détestait au plus haut point. Ils quittèrent la flotte dans un fracas d’hyperdrive et disparurent dans les confins de l’espace. Le voyage fut de courte durée, pendant lequel les quatre apprentis vérifièrent leur équipement et le plan. Leurs sabres laser respectifs furent cachés sous leurs vêtements amples d’esclave, chacun à des endroits différents. Ce serait à Juno de convaincre les esclavagistes qu’il n’y avait rien de dangereux. C’était la première étape du plan. La seconde partie était de trouver les colonies d’enfants et de voir ce qu’ils en faisaient. Chacun avait sa petite idée cependant. Enfin, ils devaient sur place trouver un moyen de s’échapper avec tout le monde. Une mission tout ce qu’il y avait de plus simple.

Ils émergèrent de l’hyperespace en vue de la planète de sable. La terre brûlée. Ils restèrent en orbite quelques temps. Se poser près de Mos Eisley était une bêtise, les gardes républicains seraient sûrement dans le coin. Mos Espa était l’astroport principal, il y avait là bas sûrement moyen de trouver des personnes aptes à les acheter. C’est donc dans la ville que Galak stationna. Il leur demanda de rester pendant qu’il allait faire le tour des bars et autres lieux mal fréquentés. Le Cyborg avait peut-être perdus la mémoire, mais ses systèmes lui permettraient de référencer les conversations et les trier. Trouver les bonnes personnes serait alors un jeu d’enfant. Et il dû beaucoup s’amuser, car il y joua pendant près de trois heures. Une éternité pour les gens normaux. Une pichenette pour le sensitif. Les quatre enfants s’étaient mis en cercle et médité pendant tout le long, laissant retomber l’appréhension, la peur et l’excitation. A l’instar de leur entraînement, chacun rentra en communion avec les autres, offrant une part de sa personnalité. Leur différence faisait leur force, ils atteignirent un sentiment de calme commun.

La rampe se baissa, laissant passer Galak. Sans parler, il leur fit signe de le suivre et les présenta à un trandoshan jaune. Celui-ci siffla entre ses dents en signe d’approbation.

-Je vous les prends pour sssscent chacun.

Galak resta de marbre.

-Ils ne partiront que pour le double, c’est à prendre ou à laisser.

L’autre chercha une autre offre mais Galak croisa les bras, ce qui lui ôta tout envie de dialoguer plus longtemps. Huit cents crédits, c’était le prix qu’ils valaient ici. Et encore, Galak ne savait pas marchander. C’est ainsi qu’ils réussirent la première phase. Etonnement, ils ne furent pas fouillés, étrange. Les enfants furent emmenés dans un hangar voisin, où les attendait une troupe de Trandoshan et d’autres esclaves non-humains. Ils les parquèrent tous comme des bêtes à bord de leur cargo et décollèrent prestement. Les oreillettes transparentes qu’ils avaient précautionneusement placées dans leurs oreilles résonnèrent de la voix du géant. Il suivait la localisation via le terminal du cargo et grâce aux oreillettes. Dans le vaisseau même, l’odeur fétide qui se dégageait était un mélange d’épice, de transpiration et également de peur. Tous avaient la tête vers le bas et fixait le vide, des expressions résolus sur le visage. L’expression du condamné. Les quatre enfants les imitèrent. Presque tous. Juno jetait des regards ça et là. Il manipulait la Force sans que ses camarades ne sache pourquoi. Qu’est ce qu’il avait sentit ? Pas le temps de lui poser la question, le vaisseau atterrit dans les secondes qui suivirent. Toute cette chaire humaine fut descendue et alignée devant le vaisseau, tête baissée. Mais le sensitif ne voit pas qu’avec ses yeux, c’est ce qu’Helera lui avait dit. Jeny gardait ses sens ouverts et observait sans voir. Ils étaient dans un camp isolé au milieu d’un désert. La plupart des esclaves présents étaient des enfants, qu’elle ne voyait pas. Ils étaient probablement dans ces grandes tentes qui étaient alignées deux à deux tout le long. Le tour du camp était bardé par des longues grilles dont le générateur d’énergie situé tout au fond à l’opposé de l’entrée devait alimenter en courant. Pour finir, un bâtiment rond, une ferme hydroponique à n’en point douter. Impossible de percevoir l’intérieur. Un homme, bien gras et chauve s’approcha et échangea les commodités avec le Trandoshan. Il regarda toutes les espèces présentes, passa devant chacune d’elle. Il éjecta les plus vieux, les plus faible et se concentra sur les plus robustes et jeunes. C’est donc dans la logique que les quatre furent choisis, répondant aux deux critères. En fin de compte, il ne resta qu’une dizaine d’esclave. C’est alors que le maître esclavagiste se lança dans une inspection plus méticuleuse... Il touchait la marchandise, palpait la consistance et laissait des commentaires sur son état. Il n’hésita pas à en renvoyer quelques uns au passage. Ce fut au tour de Lyana. Les trois autres sentirent sa tension, sa peur et surtout sa colère monter. Il palpa d’abord le dessous de ses bras. Vérifia le ventre, tout en s’égarant sur sa poitrine. La sensitive se mordit la lèvre à s’en faire saigner pour contenir sa rage. Il descendit vers son entre jambe mais n’eut pas le temps d’apprécier qu’il se reçu un violent coup de tête dans le nez dans un hurlement de rage de la jeune femme. Le trandoshan s’approcha et braqua son arme contre sa tempe, l’autre vociféra des insultes. Il se prépara à la frapper quand une voix derrière lui l’interrompit :

-Stop !

Malgré la chaleur, l’air se fit plus froid, plus oppressant. Une silhouette encapuchonnée remonta le long de l’escalier. Deux mètres, ce devait être approximativement sa taille. Il se tint en face de Lyana qui la regarda, les yeux emprunt de colère. Puis il se tourna vers les trois autres enfants. Tous les quatre reçurent une décharge mentale, comme un coup de jus et le lien se rompirent. La silhouette leva sa main et leurs oreilles et sabres furent arrachés. La peur, c’était cela qu’ils ressentaient tous à cet instant. C’était un Sith.
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By Helera Kor'rial
#20861
Ce n’était pas possible, tout sauf cela. Jeny faillit s’étouffer en le voyant arriver, puis s’étrangler quand leurs armes volèrent dans sa direction. Yanis serra les dents et Juno se renferma sur lui-même. Lyana quant à elle lui faisait face sans tressaillir. La peur se lisait dans son esprit mais pas sur son visage. La grande silhouette se posta devant elle. Il étudia avec attention les armes qu’il avait dans la main gauche et les firent léviter. D’un geste rapide, alors que rien ne semblait le prévoir, il saisit le visage de la femme aux cheveux sang par la main droite.

-Ose me défier et je te ferai regretter le jour où ta chienne de mère t’a mis au monde.

Il lâcha son visage et fit volte-face. Sa cape battait le vent à chaque pas, son allure était plus que sombre et pourtant laissait transparaître une once de sagesse. Sans se retourner, il ordonna :

-Prends les quatre et va les mettre avec les autres. Pour le reste, tu connais les règles.

Le gros chauve renifla et d’un geste de la main les fit avancer tous les quatre, ils étaient piégés désormais. Sans arme, sans possibilité de communiquer. La Force, c’était le seul moyen pour qu’ils se tirent de ce mauvais pas. Ils furent amenés par des droïdes de combat d’ancienne génération. Ils firent le tour de la ferme hydroponique et continuèrent au milieu des rangés de tentes. Rien ne permettait de voir à l’intérieur, si ce n’est quand le vent et le sabre arrivait à pénétrer en douce. Des hommes et des femmes, aliens et humains qui étaient parqués à l’intérieur. Les enfants ne purent pas distinguer quelques signes pouvant attester de leur mauvais traitement, mais la logique voulait que ce soit le cas. Après avoir dépassé les rangés, ils arrivèrent devant un local fait de métal, sans fenêtre. De part et d’autre il y avait des zones d’atterrissage et sur l’une d’elle un vaisseau plus gros qu’un cargo mais plus petit qu’une corvette. Le droïde entra un code mural et la porte s’ouvrit. Ils les poussèrent à l’intérieur et fermèrent la porte derrière eux. A l’intérieur, la lumière tamisée faisait contraste avec l’extérieur et il fallut à leurs yeux quelques secondes avant de s’habituer à la pénombre ambiante. L’air était frais, agréable et pas de trace irritant. Ils restèrent quelques secondes sur le pas de la porte et prirent connaissance des locaux. La pièce s’étendait sur la longueur. Des lits superposés étaient tous disposés sur le fond. Ils partaient des murs métalliques tels des excroissances plates. Directement sur leur gauche, il y avait un évier, et en haut à droite un caisson dont on entendait le caisson tourner. Une porte était visible sur ce même mur et une lumière de secours était disposée au dessus de leur tête, n’allumant la pièce qu’. Mise à part cela, il n’y avait rien, absolument rien d’autre. La pièce leur apparut soudainement comme une prison. Juno chuchota à l’adresse de son frère :

-Y’a quelque chose là bas.

Il désigna de la main les lits dans le fond. Effectivement, malgré la pénombre, ils distinguèrent une ombre se mouvoir sur un des lits. Jeny fit un pas en avant et projeta son esprit vers la chose. Elle y toucha un centre nerveux complexe avant de se heurter à une barrière mentale chancelante. A peine l’eu-t-elle heurté dans sa démarche que cette dernière s’effondra. Un petit gémissement résonna dans le fond de la pièce.

-C’est un des nôtres, murmura t-elle avant de se précipiter dans les ténèbres.

Les trois autres ne bougèrent pas, Lyana toujours sous le choc suite aux derniers événements.

-Venez voir, il y en a un autre, cria la petite blonde.

Ils se rapprochèrent lentement, Yanis en tête, son frère à ses côtés et Lyana derrière. Sur un des lits, une zeltronne à l’allure famélique et aux traits tirés, regardant un endroit fixe dans le noir. Dans un lit adjacent, un Bothan à la chevelure violacée, la tête collée contre le mur, semblable à une statue des lamentations. Ils ne bougèrent pas quand ils approchèrent, ils avaient été brisé, leur esprit n’était qu’un torchon. Ils avaient peur, cette aura émanait d’eux comme l’eau sortait d’une éponge. La zeltronne devait bientôt avoir la vingtaine et le Bothan était légèrement plus jeune. L’endroit n’avait rien de rassurant et ces deux spectres n’ajoutait rien de bénéfique. Jeny leva la tête vers ses confrères, avec la même détermination que l’on pouvait lire dans les yeux de sa mentor.

-Mais qu’est ce qu’il se passe ici ?
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By Helera Kor'rial
#20884
-Ils vous ont eut aussi…

La zeltronne avait le plus grand mal du monde à se tenir spirituellement éveillée. Elle était prise de torpeur constamment, et même si ses yeux étaient grands ouverts, ils n’étaient qu’une façade. Jeny lui prit la main et s’agenouilla à côté de son lit.

-Les esclavagistes ? Qu’est ce qu’ils vous ont fait ?

-Rakhar … murmura t-elle.

Jeny releva la tête. Ses yeux bleu imploraient de l’aide auprès de ses camarades. Une aide qu’ils ne pouvaient pas fournir. Juno s’approcha du bothan, celui-ci se mit à balancer sa tête de gauche à droite, frappant la barre de métal à chaque passage. Le petit garçon leva les mains en direction du Bothan et ferma les yeux. Son regard se durcit alors qu’il invoquait la Force autour de lui. L’alien au long pelage tourna de l’œil et s’affala sur la couchette.

-Son esprit est si désorganisé. J’suis sûr qu’on lui a fait une manipulation ou un truc comme ça.

Lyana tourna la tête successivement vers les deux comateux.

-On ne doit pas rester ici. Par tous les moyens on doit s’échapper.

Jeny opina du chef.

-On ne peut pas partir … On est tous déjà mort.

Yanis s’avança alors et se frappa le torse. Il proclama d’un air fier.

-Nous sommes l’ordre gris, on ne nous tue pas si facilement. Il faut juste reprendre la main sur nos sabres et on les déchiquètera.

Il frappa ses deux points l’un contre l’autre. Jeny ne pu sourire cette fois-ci, bien trop préoccupée par l’état de la zeltronne.

-Raconte nous tout.

L’autre croisa le regard de la petite blonde puis se dirigea vers le plafond. Elle croisa ses mains au niveau de son torse et gratta la peau autour de ses ongles instinctivement. Plusieurs blessures étaient déjà visible dû à un très mauvais traître, à un acharnement presque sur cette partie de son corps.

-Je m’appelle Zephyra, je suis une sensitive de part ma naissance. Ma mère et mon père s’occupaient d’une boîte de nuit, et moi je les aidais. J’y étais bien, je n’aurais jamais dû quitter ma planète …

-Pourquoi as-tu quitté ta planète ?

La zeltronne la fixa intensément. Ses yeux se mirent à luire d’une intensité nouvelle quand elle repensa à son départ. Des larmes se formèrent sur le coin de ses yeux.

-Je voulais devenir une Jedi … Ne pas faire comme mes parents, comme mon peuple… Mais mon vaisseau a été attaqué en plein milieu du voyage, et j’ai été capturée puis revendue comme esclave ici.

-Je suis désolée, se contenta de répondre Jeny.

Zephyra fondit en larme sur son oreiller, alors que Jeny se relevait. Elle fit face à ses comparses. Les poings serrés et le regard froid, elle parla avec une détermination renouvelée et une envie d’en découvre que l’on ne retrouvait que dans son mentor.

-Nous ne sommes pas venus là pour rien. Sith ou pas Sith, nous sommes des Chevaliers de l’ordre Gris, et je ne compte pas me laisser briser sans rien faire. Notre devoir est d’aider ces gens, coûte que coûte.

Un fracas interrompit ses paroles, et tous se retournèrent vers la porte qu’ils avaient vu en arrivant. Le bruit venait de derrière et frappait sans discontinuité. Un bruit sourd, comme si on jetait quelque chose contre les parois. Yanis s’approcha et posa sa main sur la paroi. Il était un des moins réceptifs à la Force du groupe et pourtant :

-Il y a quelqu’un derrière. Seul. Je sens … de la colère, de la haine … Et un grand désespoir.

Le bruit continuait encore puis s’arrêta de la même manière qu’il avait commencé.

-Il était là avant qu’on arrive. On ne l’a jamais vu…

-Et depuis combien de temps êtes vous là ? Juno se rapprocha de la paroi qui vibrait et posa sa main dessus.

-Des semaines, des mois … Je ne sais plus.

-On va vous sortir de là.

Jeny se rapprocha du groupe et abaissa la voix.

-On ne peut pas rester comme ça sans rien faire. Qu’est ce que feraient Helera et Loran à notre place ?

-Ils tromperaient leur adversaire, commença Yanis.

-Ils sauveraient ceux qui peuvent l’être, continua Lyana.

Jeny acquiesça.

-On ne peut rien exploiter ici qui puisse être utilisé contre Rakhar.

-On a la Force, l’interrompit Juno.

-Mais nous ne sommes que des apprentis, on ne va pas pouvoir nous mesurer à lui.

-Nous sommes des Gris, défenseurs des opprimés. Nous sommes tous forts quelque part, on se complète et nous sommes quatre ! Surenchérit Juno

-Bien parlé petit frère, conclut Yanis.

Tous acquiescèrent. Chacun devait utiliser ce pourquoi il était le meilleur. Jeny réfléchit quelques instants.

-Etape une, on doit récupérer nos sabres, donc pénétrer sûrement dans la ferme hydroponique. Etape deux, Yanis et Juno détourne l’attention des gardes et vont au combat. La Force et le sabre. Etape trois, Lyana et moi on vole la petite corvette.

-Je suis nulle en pilotage.

-Mais il me faut un artilleur. Il nous faut juste assez de temps pour mettre tout le monde à l’abri et après on pourra partir. J’espère juste que ce truc est pilotable en solo. Okay ?

-Okay !
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By Helera Kor'rial
#20900
Ils passèrent plusieurs heures sur leur couchette. Le plan était infaillible, mais il nécessitait un pré requis important. Ils devaient avoir leurs sabres. Connaître l’étendu des forces ennemis seraient aussi une information à ne pas négliger. Pour cette dernière, c’était Yanis qui s’en occupait. Assis en tailleur sur la couchette en hauteur en face de la zeltronne, il avait les yeux fermés et semblait dormir assis. Sous lui, son frère, assis latéralement sur le lit, en face de l’entrée, il avait les coudes posées sur ses genoux et jetait des regards intempestifs vers la femme rose. Au dessus de la Zeltronne justement, c’était Jeny. Couchée sur le ventre, elle cherchait un moyen de mettre leur plan a exécution, essayant mentalement de contacter Helera. Lyana enfin était à côté d’elle, au dessus du Bothan normalement. A ce moment, elle essayait de lui parler, ne recevant que des onomatopées incompréhensibles. Elle ne se décourageait pas cependant et comptait bien lui tirer les poils du nez.

-Ils sont deux à nous surveiller. Je vais essayer de rentrer dans leur tête.

Jeny se tourna vers le petit gars, ce dernier tira les traits à mesure qu’il s’immergeait dans la tête du soldat. Il serra ses poings à s’en faire faire blanchir les phalanges.

-J’en vois … un autre … et …

Il rouvrit les yeux et se coucha sur le lit, soudainement apeuré. Dans un murmure presque inaudible, il déclara :

-Il arrive.

La porte s’ouvrit pour laisser passer la grande créature encapuchonné. Yanis lui jeta un regard assassin, le reste détourna les yeux. Il fit quelques pas dans la pièce, ses bottes claquant contre le métal. Il jeta un regard vers la porte close puis vers les jeunes. Il s’avança jusqu’à la hauteur des lits et attrapa la zeltronne par la nuque, lui tournant le dos. Celle-ci gémit et se débattit, essayant en vain de lutter contre son emprise.

-Laisse la !

Yanis était debout, les poings serrés et le fixait droit sous la capuche. S’il avait été un animal, on aurait pu entendre un grognement venant de sa part. Rahkar se tourna vers lui et laissa la faible zeltronne qui retourna se cacher sur le lit.

-Tu es bien téméraire, esclave. La vie de ce déchet t’intéresse tant ?

-Je ne suis pas un esclave. Quant à sa vie, oui elle m’intéresse, comme toutes celles que tu retiens de force dans le camp. Tu paieras pour tes crimes.

L’autre gloussa, la capuche vibrant à chaque rire.

-Tu apprendras Jedi que le bien ça n’existe pas. Je te montrerai à quel point tes pouvoirs peuvent t’être utiles.

-Rien à faire, sincèrement

Il envoya son point en direction de ce qu’il pensait être son visage, tandis que Jeny derrière lui sauta dans sa direction. Le Sith leva la main droite derrière lui, saisit Jeny en vol et la lança sur Yanis. Tous deux s’écroulèrent à terre.

-Vos tentatives sont veines. Je vais te montrer qui est le maître ici.

Il pointa son index et son pouce en formation d’étau et souleva Yanis par la gorge. Celui-ci déglutit et essaya de se libérer de l’étreinte invisible. Il tourna la tête vers les autres.

-Si j’en vois un qui bouge, votre copain meure.

L’ordre fut accepté et personne ne leva le petit doigt tandis que la Force agissait encore sur la trachée de Yanis. Soudain, tout s’arrêta et il retomba à terre, cherchant désespérément des poches d’air. Ses poumons lui brûlaient et il avait la tête qui tourne. Le Sith l’attrapa par la nuque de la même manière que Zephyra et le traîna derrière lui. Ils sortirent tous les deux et la porte se referma. Jeny courut après eux et de toute ses forces frappa contre la porte. La vibration se répercuta dans tous ses muscles et elle gémit à peine quand la douleur lui irradia le bras jusqu’à l’épaule. Du sang coulait le long de ses doigts.

-On l’a abandonné … déclara t-elle, enragée.

-Non, il nous a sauvés. Il nous protégeait.

-Arrêtez de parler de lui au passé, il n’est pas mort.

Jeny se retourna vers la zeltronne.

-Qu’est ce qu’ils vont lui faire ?

Elle se plongea en formation fœtus, les mains sous le cou.

-Il va lui faire … lui faire voir. Le transformer.

Les coups dans la chambre voisine reprirent soudain, Jeny en sursauta. Elle posa sa main ensanglantée contre la paroi et ferma les yeux. Contrairement aux fois précédentes, le contact se fit presque instantanément, sans même qu’elle ne le veuille vraiment. Une voix résonna alors dans son esprit. Un murmure. Elle ressentait toute la détresse de la personne derrière qui la submergea entièrement. Elle ne pu contrôler sa propre peine, mais y vit une lueur d’espoir, caché au fond de ce brouhaha émotionnel. Elle avait l’impression d’être au milieu d’une tempête sans repère auxquels se raccrocher. Toutes ses tentatives pour la calmer furent veines et chaque tentative se soldait par un enfoncement dans le néant. Jeny concentra son attention sur la lueur et lança un appel à son esprit, comme une vague de Force dont le point d’ancrage était cet espoir. Tout se figea presque instantanément. Jeny en eut un rire instinctif.

-On va te sortir de là … Ais confiance en moi.

Elle se retira doucement et sécha les larmes qui perlaient sur son visage. Juno la regardait sans trop croire ce que Jeny venait de dire. Lyana était en discussion avec le Bothan, cette simple perspective montrant l’avancement de leur situation. La zeltronne était tournée dans leur sens et les écoutaient parler. Encore une fois, Jeny avait passé plus de temps dans la Force qu’elle ne l’aurait cru. Au même moment, la porte s’ouvrit et Yanis fut jeté à l’intérieur. Il était couvert de sueur et son regard vitreux se tourna vers ses camarades. On aurait dit qu’il était sous les effets de l’alcool et titubait de droite à gauche. Il étira un grand sourire.

-C’est bon, je l’ai eu, je sais comment sortir …

Il s'effondra sur le sol, inconscient.
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By Helera Kor'rial
#20908
-Yanis !

Jeny se porta à la rencontre de son ami et le sonda. Il était encore en vie, mais très faible. La force vitale qui émanait de lui avait été diminuée, comme si on le lui avait aspiré. Elle y perçut une once de peur, sentiment que le garçon n’éprouvait généralement pas. La zeltronne s’était levée également, ainsi que Juno. Tous trois le portèrent jusque dans une couchette.

-C’est comme ça qu’il s’y prend. Il … voilà ce que ça fait.

Jeny ne lui prêta pas attention, le premier groupe, les quatre premiers de l’ordre, c’était un peu comme sa famille. Ses frères et sa sœur. Même si Helera disait qu’ils étaient tous unis de la même manière, son affection était d’autant plus forte vers les trois autres. Elle passa sa main sur son front, il était brûlant. Le petit regardait son grand frère, celui qui devait le protéger, inerte, aux portes de la mort.

-Il faut savoir ce qu’il a vu et ce qu’il a subit, c’est le seul moyen de l’aider. Il posa ses mains sur ses tempes. Connectons nous ensemble, on l’a déjà fait.

Lyana se leva et vint les rejoindre, la zeltronne, même n’ayant jamais reçu cet entraînement se porta garante pour les soutenir. L’exercice devenait de plus en plus simple, mais en période de stress est-ce qu’ils seraient autant efficaces ? Comme le leur avait appris leur chef, ils vidèrent leur esprit de toute émotion, de toute pensée parasite et se concentrèrent dans un premier temps à se reconnaitre les uns les autres. Pour eux, ce ne fut pas difficile, ils se connaissaient plus que parfaitement. L’aura de la zeltronne vint s’ajouter à la leur, changeant légèrement la symbiose que provoquait le résultat. Elle était très instable et ses pensées filaient dans tous les sens, elle ne canalisait pas ses émotions. Juno devrait faire avec. Les quatre flux se lièrent entre eux et élargir ensemble leur champ de détection. Ils visualisèrent le bothan endormit sur le lit, la présence de l’autre côté de la porte. Enfin, c’est vers l’esprit de Yanis qu’ils se tournèrent. Endormi, ses défenses n’étaient qu’illusion et se déchirèrent comme un voile à l’instant où ils s’en approchèrent. Ils s’infiltrèrent précautionneusement et lui forcèrent via la manipulation mentale à visualiser ce qu’il venait de vivre, du début jusqu’à maintenant.

Yanis allait vraiment le tuer, lui arracher la tête, si tant est qu’il pouvait la voir. Le forçant à se soumettre en le prenant par la nuque ne faisait que s’ajouter à sa haine. Il le traîna hors de leur prison quand le soleil aveuglant le força à se protéger les yeux. Il savait ce qu’il avait à faire, récolter le plus d’information. Sur la gauche, il vit une navette qu’ils pourraient utiliser pour fuir. « Jeny saurait le faire décoller. Elle sait tout piloter … » Son regard et sa perception filèrent de droite à gauche, visualisant les aliens dans les tentes, les quelques soldats qui patrouillaient ça et là, très peu d’ailleurs. « A quoi peuvent-ils bien servir s’ils ne travaillent pas ? Et les gardes sont là pour garder ce bétail ? » Il chercha une mine, une usine du regard, mais rien qui pouvait lui indiquer où les esclaves étaient envoyés. Ils descendirent dans la ferme hydroponique, ou ce qui y ressemblait. Il y découvrit des terminaux, des senseurs, quelques manettes de tourelles automatiques et des cartes du secteur parsemés de point entourés. « C’est un vrai centre d’opération ici. Ils veulent prendre le contrôle de Tatooine ? ». Il repéra quelques caméras infrarouges qui étaient braquées sur eux en permanence. Les hommes et femmes qui travaillaient derrière les écrans ne bougèrent pas à sa présence, il ne sentait même pas leurs esprits perdre de leur concentration. En fait, il ne les sentait pas du tout. Le Sith le conduisit au fond du corridor qui desservit une autre salle, éclairée par les mêmes lumières tamisées que dans leur prison. La salle semblait circulaire et une légère odeur cuivrée s’y échappait. Du sang, il y avait eut du sang ici. Le Sith le jeta au milieu de salle et se retourna vers l’unique terminal. Il regardait l’écran face à lui tout en tapant instinctivement sur le clavier.

-Tu es très brave, mais également doué d’une naïveté très prononcée, tu feras un excellent soldat.

-Quoi ?

« S’il croit que je vais le rejoindre, il se met le doigt dans l’œil cet enfoiré ».

-Ils pensent tous ça, avant que je ne leur montre leur vrai potentiel sous mon commandement.

Yanis ne répondit pas. Il chercha du regard quelque chose, n’importe quoi. Un objet qui aurait pu le tirer de là. Les bords de la salle circulaire était noire, mise à part l’entrée, il n’y voyait rien du tout. Par la Force, il sentit quelques présences, sans pour autant savoir s’ils étaient des hommes ou des animaux. Il se voyait déjà combattre des hordes de bêtes et lutter pour sa survie. « Si c’est ça il ne va pas être déçu ». Il entendit l’ouverture d’une porte et se retourna dans sa direction.

-Ils sont faibles et sont à leur place en bas de l’échelle. Ils ont désobéis, ils ne sont donc plus d’aucune utilité.

Alors qu’il parlait, il perçut quelques mouvements dans l’ombre. Le Sith hurla un ordre et la silhouette sortit de l’ombre. C’était un Twi’lek chétif, avec juste la peau sur les os. Il avait les bras croisés et tremblait de tout son long. Yanis fut frappé par la peur soudaine quand le Sith avait hurlé.

-Tue le, utilise la Force. Tue-le !

Il y eu un mélange de désarroi, de peine et de haine, tout se mélangea ensemble dans un tourbillon flou et noir. Les apprentis remontèrent à la surface. Zephyra s’était reculée et était tombée à terre, les yeux remplies de larme. Elle haletait comme si elle sortait d’un cauchemard.

-Pas encore murmura t-elle. Pas encore. Je suis désolée … Je ne peux pas.

Juno secoua la tête, la vision et le retour brutal l’ayant bousculé mentalement. Jeny revint très vite à elle, avec Lyana. Elle se tourna vers la zeltronne, désolée pour elle mais frustrée de ne pas savoir la suite. Yanis gémissait dans son inconscience, ils ne pourraient pas revenir. Tout allait de travers et elle se sentait de plus en plus proche, mais également plus loin de la fin. Qu’est ce qu’avait fait Yanis du coup ? S’il l’avait tué, c’est le côté obscure qu’il aurait embrassé. Ils le connaissaient, tous autant qu’ils sont et ils savaient tous qu’ils ne pourraient pas le contrôlé. S’il avait fait cela, Helera ne lui pardonnera sûrement pas.

-Tant d’esclaves sont morts. Gan’or n’est pas un hutt comme les autres, il est prêt à pactiser avec des forces qui le dépassent pour garder sa supériorité.

Tous se retournèrent vers le Bothan, le regard dans le vide. Il se tenait sur la barre de la couchette et frissonnait. Il eut comme un regard de lucidité et se retourna vers eux en étirant un sourire.

-Vous êtes des Jedi ? Vous êtes venus livrer La guerre ?
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By Helera Kor'rial
#21005
-Nous ne sommes pas des Jedi, et nous ne livrons aucune guerre.

-Oh, c’est bien dommage …

Déçu, la fourrure du bothan s’affaissa sur elle-même et il se recoucha.

-Comment tu t’appelles ? Demanda Juno tout en se massant le front.

-Je n’ai pas de nom. Les miens m’ont envoyé ici pour que j’enquête sur Gan’or. Mon mentor a été tué par ces … Et moi j’ai été capturé. J’ai échoué lamentablement, la honte est sur moi.

-Il n’y a pas de honte à échouer. Tu as fait ce que tu croyais juste mais tu es tombé sur plus fort, c’est tout.

Lyana était presque convaincue de ce qu’elle lui disait. Juno haussa les épaules tandis que Jeny se tenait aux côtés de Yanis en lui tenant la main, regardant les autres parler. Le Bothan haussa les épaules. Il n’était pas âgé, il n’en avait pas l’air du moins, mais il n’était pas un enfant et ne semblait pas être un adolescent.

-Tu es un sensitif, tu avais un maître Jedi avec toi ? Juno s’était levé et mis en tailleur à côté de son lit, sa tête en contrebas par rapport au bothan, il pouvait le regarder sans que ce dernier ne bouge.

-Je ne suis pas un Jedi, quant à ce que vous appelez un don, il ne m’a pas trop servit jusqu’ici.

-Qu’est ce que vous faisiez avec votre mentor alors ?

La fourrure du Bothan se hérissa. Il se retourna de l’autre côté, Juno le suivit et se plaça de la même manière de l’autre côté.

-Je travaillais pour les services d’information Bothan, je suppose que je peux te le dire, vu le temps qu’il nous reste à vivre. Toute manière c’est fini.


Un espion, oui. Un espion bothan qui avait échoué. Ce n’était pas difficile à concevoir au final. Les bothans étaient passés maître dans l’espionnage, mais il y avait bien quelques bévues qu’ils dissimulaient. Celle là devait en faire partie. Jeny comprit qu’il ne pourrait plus retourner chez lui car il symbolisait désormais l’échec d’un système réputé parfait dans la galaxie. Ce serait la mort politique pour ses dirigeants. Jeny sentit une pression sur sa main, elle se retourna vivement vers Yanis.

-Il faut les sauver …

Zephyra et Juno s’approchèrent et se tinrent chacun à un côté du lit. Yanis sembla souffrir intérieurement, il tremblait comme s’il était malade. Avec peine, il ouvrit un œil, puis le deuxième.

-C’est une usine … une usine à Sith.

A la prononciation de ce dernier mot, le fracas contre le mur d’à côté retentit. Encore et encore, ils crurent à un moment entendre une sorte de longue plainte. Un rugissement de rage et de désespoir.

-Explique toi.

-Il … Rhakmar, il … force à nous faire … tuer.

L’horreur pu se lire sur le visage de la blonde.

-Tu l’as fait ?

Il ricana et tourna son faible regard complètement vers elle.

-Je suis … un chevalier gris. Je vaux … mieux que ça.

Jeny sourit tristement. Elle voulait le croire, elle le devait. Elle tourna la tête vers Juno, ce dernier acquiesça. Yanis suivit son regard.

-Alors petit frère … tu profites de ma faiblesse … pour m’espionner ?

-Repose-toi, conclut Jeny. Tu l’as bien mérité … chevalier.

-Je sais … où sont nos sabres. Je … Je les ai vu … Juno, montre leur.

Tous se regroupèrent de nouveau autour du lit. La zeltronne prit une grande inspiration, elle qui sentait tout. Le fléau de sa race était aussi un don. Comme la Force l’était avec le reste des sensitifs. Avoir les deux cumulés lui permettait d’être télépathiquement très puissante, trop puissante. Tant qu’elle ne maîtrisait pas la Force … Jeny chassa cette idée de sa tête. Elle se tourna vers le Bothan qui les observait du coin de l’œil. Il fit mine de dormir quand elle le fixa.

-Comment tu t’appelles ?

-Lersk Lefy’Hal.

Jeny hocha la tête, cela faisait beaucoup de « l ».

-Lersk, joint toi à nous, on aura besoin de tout le monde pour stabiliser la vision.

Evidemment elle mentait, mais lui n’était pas censé le savoir. Il souffla et se leva.

-Je sais ce que c’est ce qu’il vit. Il se retourna vers la zeltronne. On le sait. On n’a pas voulu tuer nous aussi. La première fois vous arrache une partie de votre âme. Il aspire jusqu’à votre envie de vivre. Je ne sais pas si je pourrai tenir encore longtemps comme ça. De là à dire que c'est une usine à Sith ....

Les bruits de chocs se turent entièrement quand tous se regroupèrent. Juno souffla et secoua la tête, conscient qu’il allait encore une fois devoir souffrir pour voir. Les flux se mélangèrent les uns aux autres, la vision se présenta à eux, canalisé par les souvenirs de Yanis. Ils formèrent tous un cercle stable, se soutenant les uns les autres. La zeltronne eut un léger mouvement de recul cérébral, elle faillit encore une fois sortir du cercle, mais une autre présence arriva soudain pour la soutenir.

-La présence derrière le mur, s’étonna Juno, elle est là !



-Tue le !

Tout en se retournant, Yanis affichait un visage fier et droit.

-Je ne suis pas un assassin.

-Soit, conclut-il tout en levant les mains. Alors sent la vie te quitter !

La douleur, la peine et la fatigue. Tous les sentiments le submergèrent. Il résista pour ne pas sombre. Le sith arrêtait son pouvoir quelques secondes et reprit une dizaine d’autre. Et ce pendant une trentaine de minute environ. Yanis ne hurlait pas, affrontant la douleur, soubresaut après soubresaut. Il ne voulait se montrer faible à cette bête. Son corps ne le tenait plus, ses jambes le lâchèrent et il s’écroula. Aux ports de l’inconscience, Rakhmar fit un signe de la main. Deux créatures sortirent des ombres et le portèrent par-dessous les bras. Ils le déplacèrent en le faisant traîner sur le sol. Ils remontèrent de l’escalier en colimaçon, arrivèrent dans la salle de contrôle et … Et c’est là qu’il les vit. Ils étaient tous accrochés à droite de l’entrée, c’est pour cela qu’il ne les avait pas vu en arrivant. Là était leur issue de secours. Yanis avait bien dans l’idée de se battre ou de mourir en ayant essayé. Il esquissa un sourire et sombra davantage. La suite, ils la connaissaient tous. Ils savaient donc ce qu’ils avaient à faire.
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By Helera Kor'rial
#21090
Les jours se succédaient comme les heures sur une montre. Les jeunes sensitifs pour la plupart attendaient que le temps passe. D’autres comme Juno méditait à longueur de journée. Personne n’était venu les voir depuis la dernière fois. Régulièrement, des repas leur étaient transférés, constitués essentiellement de rationnement militaire. C’était dégoutant. Tout l’endroit était dégoutant. Yanis s’était réveillé depuis quelques jours et discutait avec la zeltronne. Jeny, du haut d’une couchette, regardait ce début de relation avec un œil inquisiteur. Leur mission n’avait pas le droit de souffrir de quelques sentiments, c’est pour cela qu’elle ne fit aucune remarque à ce sujet. Au lieu de cela, la petite souffrait en silence. Le Bothan quant à lui semblait se complaire avec Lyana. Toujours très froid, il entretenait une relation cordiale avec elle. Une relation seine, selon son point de vu. Jeny était toujours intriguée par cette présence derrière la porte. Depuis qu’elle les avait aidé à stabiliser la vision, s’en était devenu une obsession. Jeny devait en avoir le cœur net et savoir ce qui était derrière. Détournant le regard du groupe, elle se plaça devant la porte sans poignée. Comment faisait-il pour ouvrir la porte ? Il avait bien dû rentrer d’une quelconque manière à la base ? Elle posa sa main sur le métal froid et essaya d’y déceler quelques mécanismes. Soudain, elle eut une idée. La plus simple qui soit.

-Juno, viens voir.

Le petit s’approcha et jugea la porte du regard avant de demander :

-Hum ?

-Tu vois les lignes de faille, commença t-elle. Tu peux trouver le moyen d’ouvrir la porte !

Il la regarda, Jeny lu de l’incompréhension dans son regard et surtout de l’appréhension. Il fronça les sourcils.

-Pourquoi tu veux que je fasse cela ?

-On doit savoir qui se cache derrière, il nous a aidé. C’est toi-même qui l’as dit.

Le petit baissa le regard.

-Je ne sais pas.

Elle le saisit par les épaules et le força à la regarder.

-Ecoute, nous sommes des chevaliers gris, nous maîtrisons notre peur, nous combattant les dangers et nous sauvons des gens. Il a besoin de nous Juno, toi seul à le pouvoir de faire quelque chose.

Son regard se mit à pétiller et la petite flamme dans ce dernier se raviva. Il sourit, bomba le torse et posa les deux mains sur la porte de métal. Jeny recula, au cas où. Les lignes lui apparurent comme une suite de nombres incompréhensibles pour les initiés. Pourtant, le code était simple. Le mécanisme formait une toile d’araignée complexe. De forme ovoïdale, elle se tenait verticalement, reliant ses deux extrémités aux restes de la porte. Le plus troublant c’était que les fils étaient arrangés d’une telle manière que l'on pouvait percevoir une logique. Comme si il avait affaire avec un mécanisme. Il émit une impulsion sur le fil qui semblait retenir la structure, il y eu un déclique. La toile sembla pendre en l’air, oscillant de gauche à droite, avant de se décrocher. La porte s’entrouvrit. Juno secoua la tête, une soudaine fatigue l’accablant. Jeny mit une main sur son épaule et passa devant lui. D’une main mal assurée, elle poussa la porte qui menait vers l’autre salle. Immergée dans le noir, elle ne distinguait rien d’autre que cette présence. Elle la sentit bouillonner quand la faible lumière filtra. Une silhouette, quelque chose, recroquevillée dans un coin. Jeny s’approcha quand elle fut poussée en arrière. La petite se ressaisit, juste à temps pour voir une bête lui sauter dessus, la plaquant définitivement contre le sol. Ses mains s’entourèrent à sa gorge. Prise de surprise, elle paniqua. Elle voulu crier mais aucun son ne sortait de sa bouche. Sa vision se troubla quand elle vit une autre ombre passer sur elle et heurter son assaillant de plein fouet. Elle prit une grande inspiration et récupéré l’oxygène salvateur. Ses poumons lui brûlaient le torse. Tout en toussant et crachant, elle se retourna, haletante. Yanis était aux prises avec une sorte de créature marron. Humanoïde, elle n’avait pas de chaire là où les autres races en avaient, entourant alors les os. Son nez semblait retroussé sur lui-même et son visage, similaire à celui d’un bothan était complètement dépourvu de poils. Zephyra et Lyanna la soulevèrent. Jeny leva sa main vers eux :

-Arrêtez !

La créature se retourna vers elle, détournant son attention du poing de Yanis qui lui arriva dans le coin de la figure. Il tomba à terre, le garçon lui saisit le bras et le plaqua dans son dos. Avec ses jambes, il l’immobilisa définitivement.

- Yanis, lâche-le.

Ce dernier tourna la tête vers elle, son regard pétillant tel un soleil. Il rapprocha son visage de ce qui semblait être une oreille.

-Si tu touches encore à un seul d’entre eux, je te tue.

Il se releva et lâcha complètement la créature. La couleur jaunâtre de ses yeux disparut presque aussitôt.

-Nous ne sommes pas tes ennemis, lui affirma Jeny.

-Je sais. J’ai cru que … Peu importe. Merci de m’avoir sorti de là.

-T’inquiète, lui dit Yanis, les bras croisés, tu vas bientôt pouvoir rembourser ta dette. Il y a des caméras de partout. Je ne pense pas qu’ils vont mettre longtemps à arriver.

L’autre grogna, son aura se fit coléreuse. Pas envers Yanis comme on aurait pu le penser, non. Dirigée vers Rhakmar. Et elle était impitoyable.

-Ce n’est pas pour rien qu’il m’avait enfermé des autres … Je vais le tuer ce fils de …

Ambiance


-Du gaz !

Tous regardèrent là direction vers laquelle le bothan levait la main. Une nappe grisâtre sortit de dessous la porte.

-Soporifique, coupez votre respiration.

-On ne pourra pas le faire indéfiniment, tous avec moi, sur la porte.

Jeny montra l’exemple et se plaça face à l’entrée de gaz. Elle inspira longuement puis envoya une vague de force. Elle maintint la pression contre le métal. Seule, elle n’y arriverait pas, elle fit un signe de tête aux autres. Yanis, Lyana, Juno et l’alien la rejoint. La zeltronne et le bothan n’avait pas la capacité pour être utile avec la Force, pas pour cette attaque en tous cas. Ils poussèrent physiquement, épaule contre métal. Toute la structure sembla s’ébranler mais tint bon malgré l’assaut perpétuel des sensitifs. S’ils s’endormaient, c’était la mort assurée. Jeny ne voulait pas mourir, pas encore. La peur la submergea quand elle se rendit compte que cette idée devenait une réalité. Elle ne pouvait pas mourir. Ses yeux se teintèrent de jaune et elle redoubla de force. Etant tous liés, l’aura corruptrice de Jeny poussa les autres à laisser la puissance obscure les submerger. Leur regard devint unique, la porte se plia et fit catapulter, emportant dans sa lancée la machine qui envoyait du gaz. La force accumulée était tellement puissance qu’un garde se fit décapiter quand elle lui passa dessus. Le gaz fut éjecté dehors et la chaleur, la lumière et le bruit du sable les submergea. Quatre silhouettes leur firent face, tous portaient une bure noire. Et pour chaque silhouette, trois soldats les tenaient en joug. Deux d’entres eux saisirent le Bothan et la Zeltronne par le cou et les soumirent à terre. Les autres firent feu sur eux. Juno invoqua un bouclier de Force. Les tirs étant réglés sur paralysie, donc à faible puissance, il pu les tenir juste le temps de permettre à Yanis et l’alien de leur sauter dessus, littéralement. Le chaos s’installa très vite. Les enfants sortirent tous à la suite des deux combattants et affrontèrent les soldats. La Force était avec eux, et ils étaient liés par elle. Le bothan attrapa la main de celui qui le plaqua à terre, lui détournant assez de temps l’attention pour permettre à Jeny de lui envoyer une vague de Force. Il se releva et ferma ses yeux violets. Peu à peu, son image se flouta, disparaissant également à travers la Force. Il couru vers la ferme hydroponique. Deux soldats entourèrent Juno, il les fit léviter en l’air les frappèrent l’un contre l’autre violemment. Un dernier s’approcha de lui et lui envoya son pied dans la poitrine, lui coupant la respiration. Il dégaina un pistolet blaster.

-Tant pis pour la paralysie…

Au moment où il allait faire feu, Yanis intervint, fonçant au niveau de son bassin, il le souleva en l’air et la frappa violemment contre le sol. Il se mit sur lui et lui assena coup de poing après coup de poing tout en hurlant :

-Ne … touche … pas … à … mon frère !

Un autre voulut s’interposer mais Lyana l’attira à elle et d’un geste rapide de la main lui écrasa la trachée, le rendant inapte pour au moins une heure. Jeny quant à elle forma un bouclier vers l’alien quand des éclairs explosèrent autour de lui. En une vague de Force elle projeta du sable sur les silhouettes. Deux d’entres elles jurèrent et se tinrent le visage. La zeltronne se tenait juste à côté, ses cheveux aux vents, deux soldats se tenant la tête entre leurs mains et hurlant à la mort. L’alien brisa la nuque d’un des soldats et se retourna vers les quatre silhouettes, rassemblées. Les soldats étaient tous à terre et les sensitifs leur faisaient face. Haletants, ils n’en avaient pas encore terminé. Jeny, sans cesser de regarder les quatre sith, prévint les autres.

-L’Ordre Gris vous formera, mais il y a eu une chose que vous devez respecter. Nous ne tuons que si c’est nécessaire.

Ils dégainèrent des lames rouges.

-C’est assez nécessaire pour l’ordre là ? Se moqua l’alien.

Jeny acquiesça la tête de côté et souffla de fatigue.

-On s’en tient au plan, courrez vers le vaisseau, je vais les retenir.

Yanis, en sueur, braquait son regard sur les quatre ennemis.

-Je reste avec toi, intervient l’alien.

Jeny les regarda puis, son regard se tourna vers le vaisseau. Ils allaient mourir.

-Moi aussi je reste. Le Bothan réapparut, les quatre sabres en main, les leurs.

-Gardez les nôtres, on en aura pas besoin. Bonne chance !

Les trois femmes et Juno partirent dans la direction du gros cargos. L’un des sith voulu s’interposer mais l’alien sauta et lui barra la route.

-Non non, toi tu restes là.

Allumant ses lames, Yanis leur demanda.

-Vous savez vous en servir ?

Le bothan se tourna vers lui et alluma la lame bleu de Juno.

-J'ai eu un entraînement aux armes sur Bothawi, bien sûr que je sais m’en servir.

L’alien quant à lui répondit par un ricanement malsain. Il alluma la lame jaune et orange. Le combat final allait débuter.
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#21183
Ambiance


Les deux groupes se regardaient avec la ferme intention d’en découvre. L’un des deux groupes allaient rester à tout jamais sur cette planète, et l’autre n’était même pas assuré de repartir entier. Yanis, l’alien et le Bothan, trois épéistes compétents, sûrement les meilleurs de leur petit groupe. En face, quatre sith. Aucun d’eux ne bougeaient, mais la Force était vivement active autour de chacun, de manière très prononcé, un duel d’esprit commença. Le premier qui accumulerait assez de puissance passerait à l’attaque. Yanis tourna ses yeux jaunes vers ses comparses.

-Que la Force soit avec vous mes amis, aujourd’hui et à tout jamais.

L’alien lui jeta un regard tout en grognant, le Bothan étira ses babines poilues. Le garçon fit virevolter ses armes autour de lui dans un manège majestueux blanc et bleu. Ses ennemis se mirent en position de défense, alors qu’il fit un pas dans leur direction. Les couleurs se transformèrent bientôt en une bulle où il était difficile de regarder l’intérieur. Il continua et fit un deuxième pas. Le Bothan à sa droite avait déjà disparu, l’alien à gauche avait légèrement reculé. Yanis regarda une dernière fois les silhouette et dès qu’il le jugea nécessaire sauta dans leur direction. L’alien utilisa ses puissantes pattes pour bondir par-dessus eux et le Bothan réapparut à porter de lame de celui à l’extrémité.




-Deux hommes sur la rampe. Zephyra, à toi. Juno dégage les.

D’après ce que Jenny avait pu voir, la zeltronne était très douée pour tout ce qui touchait à l’esprit, et donc le contrôle mental en faisait parti. Avec une facilité presque déconcertante, elle fit vibrer leur cerveau, produisant une sensation d’inconfort auditif à ses victimes. Tout en courant dans leur direction, Juno balaya la rampe d’un revers de main. Ils atterrirent quelques mètres sur le côté. Sans s’arrêter, le groupe pénétra à l’intérieur. Il puait, l’intérieur sentait la chaire carbonisée et le sang séché. Pourtant, il n’y avait pas de trace de l’un ni de l’autre.

-Lyanna et Zephyra aux tourelles, Juno, j’ai besoin d’un co-pilote.

La femme rose monta par l’échelle centrale et Lyanna disparut vers le passage menant à la tourelle droite. Jeny jugea le tableau de bord tout en s’asseyant.

-J’imagine que c’est pour tous les vaisseaux pareils. Tiens regarde.

Elle pressa un gros bouton métallique portant un pictogramme rond avec un autre cercle à l’intérieur. Les répulseurs se mirent en fonctionnement dans un vrombissement qui ébranla toute la structure. Ils s’élevèrent légèrement du sol. Elle émit un message longue distance dans l’espace en direction de l’ordre. Message qu’il reconnaîtrait.

-Pilote aux tourelles, vous êtes là les filles ?


Les deux accusèrent réception. Jeny sourit. Juno tendit les mains et lui montra par la verrière pendant que le vaisseau tournait automatiquement sur lui-même. Des silhouettes fouettaient le sable dans tourbillon de couleurs. Des flashs crépitèrent de manière désordonnée à tel point que l’on ne pouvait distinguer qui se battait contre qui. Jeny ne percevait pas de blessé de leur côté, c’était une bonne chose. Derrière, montant de la ferme hydroponique, plusieurs soldats armés qui ordonnaient aux esclaves de ne pas bouger, les menaçant de leur fusil. Un des esclaves se leva et agita les bras, se faisant plus menaçant. D’autres l’imitèrent et les fusils déchargèrent la mort. Des rayons rouges partirent dans tous les sens, éliminant les rebelles. Jeny eut un pincement au cœur, elle sentait les vies partirent de leur corps.

-Tourelles, abattez les.

Elle-même activa ses lasers et fit feu.




Le sith le faisait plier sous l’effort. Sabre rouge contre le bleu et le blanc, mais cela ne suffisait pas. D’une tête de plus que lui, le sith se servait de sa hauteur pour tenir en respect le jeune garçon. Ce dernier cependant ne comptait pas se faire avoir si facilement. Il désactiva un de ses sabres, pencha l’autre vers la pointe et se dégagea du côté de la garde. La lame rouge glissa vers le sol, la force qu’il avait utilisée pour faire plier Yanis se retournant contre lui. Ce dernier se dégage et prit appui sur le dos de son adversaire afin de se retrouver derrière lui. La première lame défendit sur la colonne de manière droite, paré maladroitement par le Sith. Il se retrouva en équilibre entre le sol et la lame, et de sa main inverse se retenait de tomber complètement. Yanis activa sa deuxième lame et faucha son bras armé. Le sith hurla de douleur et attrapa son poignet, allégé d’une main. Le bothan tenait son ennemi en respect par sa seule puissance de dissimulation. Cependant, malgré tous ses efforts, l’autre, plus expérimenté que lui, le tenait en respect. Il savait où il allait réapparaître et se tenait déjà en défense avant même que le poilu n’attaque, rendant toute offensive impossible. L’alien quant à lui exécutait des mouvements sveltes et assurés, repoussant les assauts des deux autres Sith. Cela le rendait complètement inapte à l’attaque. Yanis vint à son secours et arriva comme une flèche. Au moment où il frappa, des détonations retentirent derrière lui. Il se retourna rapidement, bloqua d’une main le sabre qui frôla son visage. Des explosions retentirent, venant du vaisseau qu’ils devaient normalement voler. Deux tourelles et l’armement principal faisait feux vers le groupe armé.

-Ils ont réussis, on lâche rien les gars !
Cria t-il à ses confrères.

Il donna un coup de lame violemment contre celle de son adversaire et avec l’autre tenta de décaler l’arme sur le côté. Le sith se baissa, évita l’arme et remonta sa lame vers le visage de Yanis, l’obligeant à reculer. Son dos heurta un deuxième adversaire qui, surpris, perdit l’équilibre et tomba en direction du Bothan. Ce dernier se baissa et se protégea, lame pointée vers l’avant. Le Sith s’empala sur l’arme, passant encore une fois à proximité du visage de Yanis, décidément. L’alien quant à lui sortit du champ de bataille, tête en avant, propulsé par une vague de Force parfaitement maîtrisée. Son adversaire se rua sur lui, sabre en avant. Yanis fit un tour sur lui-même et jeta un de ses sabres en direction de l’alien. L’arme tourna sur elle-même et vint frapper celle du Sith, déviant la lame de quelques centimètres. Yanis se prépara à parer l’attaque venant de son côté, mais le Sith brisa sa garde de manière oblique et remonta la pointe de manière diagonal. Le garçon recula la tête, mais même avec toute la volonté du monde, il sentit la chaleur pénétrer la chaire. Yanis lâcha son arme et plaça sa main droite sur son œil, l’autre se protégeant le visage d’une autre attaque. Le Sith préfera la voie la plus lente et de ses doigts il fit naître des éclairs qui enveloppèrent le garçon. Il s’écroula sous les décharges et convulsa comme un poisson hors de l’eau. De son dernier œil ouvert, Yanis aperçut une petite lueur bleue en direction de son assaillant. La lame de Juno était figé dans son torse. Le Bothan bascula sa victime sur le côté et se dirigea en hâte vers le garçon.




-Il est touché !


Juno était levé et regardait avec passion le combat. Le vaisseau était désormais presque au dessus d’eux. La rampe n’était accessible qu’à l’alien, encore en prise avec son adversaire. Jeny avait suivit le combat du début à la fin et regardait les trois silhouettes gisant à terre. Yanis et Lersk les avait défait, mais à quel prix ? Un tribut qui allait peut-être au-delà de la blessure physique. Elle posa sa main sur l’épaule du petit et le força à s’assoir.

-Ne t’agite pas, il est hors de danger pour l’instant.

Des esclaves commençaient à hurler dans tous les sens. Ils ne pourraient pas s’en sortir sans aide. Tout n’était que désert à des kilomètres à la ronde. D’abord l’alien qui était en plus danger. Elle pivota le vaisseau de sorte à voir le combat. Il était acculé contre un mur et avait dû mal à se défendre. Jeny appuya sur les haut-parleurs.

-Saute !

Le marron regarda brièvement en l’air, dévia la lame rouge qui se planta dans le mur. Il sauta avec la Force vers la rampe l’attrapa du bout des mains. Juno sortit du poste de pilotage et alla le rejoindre. Le Sith le regarda avec un air mauvais et se prépara à faire de même. Il s’élança et fut accueilli par la tourelle droite en plein vol. Ses restes s’éparpillèrent sur le sol. Jeny manœuvra le vaisseau de sorte à placer la rampe du côté de la ferme hydroponique, face aux esclaves.

-Montez !

-Non, s’écria la dernière des silhouettes. Rahkmar, flanqué de dizaines de soldats, était sortit et menaçait tous les esclaves de son sabre.

Ils ne pourraient pas le battre, et les tourelles ne pouvaient pas tirer sur les esclaves. Ils allaient devoir faire un choix. Tuer les esclaves ou lutter une dernière fois. Son choix était vite fait. Un silence s’installa, la tension s’élevant du sol comme un relent de puanteur. Un bruit lointain vint perturber le silence pesant. Trois petites ombres apparurent dans le ciel de Tatooine. Ses scanners indiquaient trois vaisseaux en approche. Ils arrivèrent à vitesse constante et les deux premiers ne ralentirent pas. Le troisième, le plus gros, s’arrêta à quelques mètres au dessus d’eux et largua quelques choses. Tel une bombe, elle tomba jusque sur le sol et le heurta avec douceur, contrairement à ce que l’on aurait pu penser.

-Libérez mes apprentis.
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By Helera Kor'rial
#21184
Ambiance


Jeny était descendue sur la passerelle et fixait son maître avec des yeux remplis de joie, mais aussi de crainte. Elle portait des brassards, un plastron et des protections aux jambes métalliques d’une couleur noir matte. Les rayons des soleils semblaient s’y absorber complètement. En guise de tenue, une tunique blanche et ample, maintenue par les dit brassard et une ceinture de cuir marron. En bas, un pantalon serré grisâtre, probablement du cuir artificiel. L’aura qui s’échappait d’elle n’était pas celle habituelle. Celle là était plus noire, plus déterminée. Sans tendre vers la colère et l’impulsivité du Sith, il s’échappait de la jeune femme une autorité remarquable et une prestance incroyable. Elle répéta ses mots en prenant soin de les articuler.

-Lâchez les esclaves et les apprentis.

Rahkmar ricana, les soldats autour de lui l’imitèrent. Ils étaient armés avec des bâtons électriques, arme favorite des esclavagistes. Certains s’amusaient avec, d’autres les maintenait comme des massues.

-Qui es tu, jedi ?


-Je ne suis pas une Jedi. Ces apprentis sont sous la responsabilité de l’ordre Gris. Mais je suppose que tu dois déjà avoir entendu parler de nous.


Son visage, caché sous sa capuche devait passer par toutes les couleurs. Oui, il savait qui ils étaient, Helera le sentait.

-Gan’or sera heureux de voir ta tête au bout d’une pique.

-Vraiment ? Se contenta t-elle de répondre ?

Une perturbation dans la Force, son sens du danger, se mit à vibrer dans sa tête. Les hommes commencèrent à avancer vers elle. Tous sauf Rahkmar. Avec les esclaves dans les environs, il a allait être difficile de manœuvrer, elle le savait tout comme lui. Il se servait de ses principes contre elle. Peu importe, la Force serait sa plus grande allié. Le premier ne fut plus qu’à quelques mètres d’elle. La jeune femme n’avait toujours pas bougé et regardait le sable, concentrant ses sens vers une optimisation de ses capacités. Le soldat faisait bouger son bâton de haut en bas et sautillait sur lui-même, se motivant pour attaquer. Il fit un mouvement en levant son bras armé, Helera choisit ce moment pour frapper. Utilisant sa vitesse améliorée, elle se rua sur lui et leva son genoux qui le percuta en pleine poitrine. Son coude gauche vint percuter la mâchoire du deuxième et le troisième fut mis à terre en lui écrasant le larynx. Tuer que si c’est nécessaire, c’était là l’adage de l’ordre. Elle regarda les trois autres, les uns après les autres. Ils hésitèrent. Rahkmar bougea très légèrement la main et leur ordonna d’attaquer. La Force qu’il déployait pour les contrôler faiblissait et il n’était pas exclu qu’elle les sauverait de son emprise en les mettant à terre. Ils n’en restaient pas moins des menaces mais pouvaient être sauvée. Ils attaquèrent tous trois ensembles en hurlant. Un bâton électrique arriva de manière verticale en visant sa tête, elle se décala sur le côté et avec la Force projeta du sable sur leurs visages. Elle attrapa la main qui tenait un des bâtons et l’arracha en propulsant son porteur à terre. Avec l’arme, son bras faucha une jambe et fit décoller un adversaire qui retomba lourdement à terre. Pour le dernier, elle jeta simplement l’arme qui le percuta en pleine tête. Alors qu’elle regardait ses cibles gémir à terre, elle ordonna entre ses dents.

-Dans le vaisseau, vite.

Les esclaves ne se firent pas prier et se ruèrent vers ce qui était un Vigo. Le Sith croisa les bras.

-Gan’or a eu tord de te sous-estimer. Je ne ferai pas cette erreur.

Il tendit les bras très rapidement et projeta des éclairs. Helera sauta en arrière et plaça ses bras en croix. Les brassards absorbèrent une partie du pouvoir, lui laissant assez de temps pour mettre en forme un bouclier d’énergie. Elle savait qu’elle ne pourrait pas tenir toute la journée. Les lignes de rupture apparurent devant elle et le temps se ralentie. La toile d’araignée qui constituait le Sith paraissait bien simple à détruire, en tirant simplement sur un fil. Elle voyait tout ce qui le constituait sans pour autant percevoir les faiblesses de structure. Elle jura entre ses dents, elle était loin d’être assez puissante pour cela. Ce qu’elle apprit, c’était qu’une lame plongée dans son cœur détruirait le système, normal. Tout cela allait se jouer au sabre, comme d’habitude. La jeune femme laissa la Force affluer en elle et le côté obscure la tenter. Ni colère ni haine, juste le calme absolu. Elle souffla et se rua vers lui, poussant son bouclier devant elle. De main droite, il attrapa son arme et l’activa. Helera se laissa tomber dans le sable et profita de sa faible adhérence pour glisser, évitant le laser qui frappait au dessus de sa tête. Arrivée à côté de lui, elle remonta son pied dans la jointure derrière le genou, le faisant plier la jambe. Il se retourna, attaque ample horizontal. Par la Force elle attira son sabre qu’elle alluma pour bloquer celle ennemie. Lévitant dans l’air, son arme n’était tenue qu’avec la Force de sa propre puissance d'esprit. Le Sith déployait tous ses muscles pour la faire plier. Helera baissa la tête et désactiva sa lame. Rahkmar sous la soudaine absence de résistance tomba vers l'avant, son bras armé le premier. Le sabre ennemi lui passa juste au dessus de sa tête, et elle en profita pour lui saisir le poignet au vol et pousser pour dévier l'arme de son visage. Cette fois, ce fut un combat de force physique, auquel elle était certaine de ne pas gagner. Les lignes réapparurent, non pas du Sith, mais de l’arme. Elle connaissait parfaitement la conception mécanique, qui elle ne bougeait pas, ne variait pas. Les points faibles apparurent alors comme des évidences, des trous dans la conception. Alors que le Sith avait réussi à se placer sur elle, la poignée de son sabre sur le point de l’étrangler, elle fit une légère pression de Force sur la faille, s’infiltra dans le trou et expulsa le flux. L’arme explosa de l’intérieur et cela se traduisit par des fissures au niveau des mains. Une autre pulsion de Force, plus forte, coupa l’arme en deux. Helera se servit alors de sa surprise pour le faire basculer par-dessus elle. Elle attrapa un des morceaux de l’arme, et, alors qu’il se relevait lança violemment le morceau sur sa tête. Ce dernier le reçu et tomba définitivement. Il était à portée de sabre, elle pouvait le tuer, lui ôter la vie pour ce qu’il était et ce qu’il faisait, mais elle s’abstient. Là était la facilité, là n’était pas la voie du gris.

Helera se releva et regarda autour d’elle. Ils avaient tous embarqués déjà. Elle rejoint en hâte, non sans avoir vérifié qu’il ne restait personne dans le camp. L’un des esclaves lui demanda :

-Qui êtes vous ?

-Nous sommes l’ordre gris, répondit-elle. Défenseurs de la paix et sauveurs des opprimés à nos heures perdues. Dites à la pilote où nous devons vous déposer, mais pas sur cette planète.

Helera allait devoir avoir une petite conversation avec les apprentis. Quant aux esclaves, elle espérait qu’ils ne parlent pas de leur existence. Mais de cela elle n’en était pas sûre.
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