- mer. 28 mars 2018 18:39
#32227
Géonosis... Peu de mots résonnaient dans le coeur d'Odion avec plus de force que celui de ce monde de sable et de vents radioactifs. Si Batorine était son lieu de naissance et Korriban son domaine, Géonosis, elle, était son foyer. Un terme qui trahissait un attachement qui contredisait pourtant nombre des principes de l'Egorgeur. Lui qui défendait avec véhémence que les Siths ne devaient pas s'enchaîner au piège du pouvoir ne pouvait réprimer sa nostalgie pour cet endroit. Il ne s'agissait pas non plus d'un simple amour pour l'autorité octroyée par sa défunte couronne. Jamais autant qu'au milieu de ces dunes hostiles ne s'était-il senti à sa place. Cet endroit était en ruines lorsqu'il était arrivé et il l'avait rebâti entièrement selon ses visions de grandeur. Un monde entier reforgé presque entièrement de ses mains, avec doigté et patience. Plus de 20 ans de règne, oubliées comme un vulgaire mirage. Il se souvenait avec tendresse des longues journées à explorer le désert. Même les pénibles séances de doléances avec le peuple prenaient des allures sympathiques au travers du filtre des souvenirs. Si le destin l'avait voulu ainsi, peut-être aurait-il pu se satisfaire de rester ici plutôt que de se tourner vers des ambitions galactiques... Probablement pas. Mais sa haine pour ceux qui lui avait ôté ce trésor n'était qu'accentuée par ce manque. Et aujourd'hui, il était temps d'y remettre les pieds.
S'infiltrer à la surface du monde désertique ne fut pas exactement difficile. Même après dix ans, Adrix connaissait encore fort bien les pratiques du spatioport local. Quelques utilisations avisées du Mechu Deru pour masquer sa présence suffirent à passer le poste de contrôle et faire atterrir son infiltrateur Sith dans un lieu isolé. Cela faisait plus d'une décennie que ses serres métalliques n'avaient pas laissé leur empreinte dans ces étendues sableuses. Une bourrasque brûlante se leva comme pour le saluer, soulevant sa cape et un nuage de poussière ambrée. Le cyborg regretta en son for intérieur de ne pas pouvoir sentir la morsure ardente du soleil sur sa peau. Si l'apprentie de Ranath avait été là, elle n'aurait sans doute pas manqué de se moquer de son attitude de vieillard nostalgique.
Il eut été de circonstance de faire une entrée fracassante, mais Adrix n'était pas naïf au point de croire qu'il échapperait longtemps au regard de la République. Les Jedis étaient bien des choses mais imprudents n'en faisait pas partie. C'est donc revêtu d'un capuchon et dissimulant son aura que le Cyborg se mit en route de sa première destination.
*Cela fait bien trop longtemps…*
Une première visite qui fut marquée par un clair sentiment de déception. La planète ne semblait pas avoir beaucoup changée depuis que son trône lui avait été arraché... Ou plus exactement, elle n'avait pas évolué du tout. Les innombrables usines qui se dressaient fièrement par-dessus les dunes étaient celles-là même qu'il avait fait construire en personne et les cités ruches n'avaient gagnées ni en infrastructure ni en splendeur. Pas un boulon n'avait été rajouté aux édifices qui commençaient au contraire à prendre de l'âge. C'était comme si Géonosis avait été immobilisée, figée dans le temps dés lors que le Sénat s'en était emparé. Les veines du Seigneur Sith se gonflèrent de colère, ses machoîres latérales claquèrent avec mépris sous son casque. La République avait fait de ce monde, SON monde, ce qu'il méprisait le plus : une entité stagnante, vautrée dans sa propre complaisance. Ils lui avaient arraché ses terres pour mieux les laisser à l'abandon. Ce gachis de potentiel le mettait hors de lui. Loin était le temps des grands chantiers et des perpétuels projets en développement. Géonosis n'était guère plus qu'un cadavre maintenu en vie par les mérites d'efforts passés. Des efforts qu'Organa avait œuvré à lui arracher pour satisfaire sa vision étriquée de la réalité. Presque ironiquement, souverain et royaume avaient connus des sorts similaires...
Alors qu’il arpentait une rue bondée d’activité, le regard de l’Egorgeur se posa sur une affiche vantant les mérites de la République. Un message terriblement ringard sur les bienfaits de la démocratie et les mérites de la glorieuse Alliance ayant repoussé l’Empire. C’était tout juste s’ils n’avaient pas rajoutés Leia Organa en bonne mère du peuple. Les services de communication impériaux n’avaient rien à leur envier quant au manque de subtilité. Le régime tyrannique avait au moins la décence d’annoncer sans sourciller son désir de réduire sa population en drones serviles. De son côté, la Nouvelle République ressentait le besoin de se présenter en héros tout en faisant fondamentalement la même chose. D’une pensée agacée, l’Egorgeur broya le support de l’affiche. Cette propagande pathétique ne l’enragerait pas autant si le Sénat n’avait pas tout mis en œuvre pour décrédibiliser ses années de règne. Aveuglés par leur haine de la Sith, ces politiciens véreux n’avaient eu de cesse de réécrire la réalité des faits, présentant une vérité tronquée au peuple afin de le rallier à sa cause.
Oubliées étaient les conséquences de la Guerre des Clones, durant laquelle la République avait presque intégralement rasé ce monde qu’il avait ensuite reconstruit jusqu’à en faire un pôle industriel majeur. Rien sur la façon dont Odion avait su protéger les Géonosiens de l’esclavage impérial et amélioré la condition des basses classes même après les révoltes. Et bien entendu, niet sur son initiative de remettre les plans de l’Etoile Noire à l’Alliance et sa participation à la fondation de la République, amenant l’actuelle position de Lebref comme ministre de la défense. Aujourd’hui il était dépeint comme l’ennemi auprès de son propre peuple, un usurpateur qui avait menti et abusé de leur confiance pour… Vraisemblablement pour rendre tout objectivement bien meilleur qu’avant. Sa vilénie ne connaissait pas de limites.
Que les Géonosiens, profondément attachés à leur monarchie, aient pu avalés de telles sornettes et le renier le dépassait complètement. C’était tout simplement dément. Pourtant c’était bel et bien le cas. Ou tout du moins c’était ce que la République aimait répéter. Un détail qui mettait quelque peu le doute sur la véracité des faits aux yeux d’Odion. Après tout, le Sénat adorait clamer haut et fort qu’il faisait l’unanimité en tout. La réalité quant à sa popularité au travers de la galaxie était souvent bien différente des salades vomies par leur propagande. Hélas, Adrix n’avait aucun moyen d’évaluer l’ampleur du phénomène.
Mais il en était un dont il était sûr de la loyauté. Un Géonosien lui était resté fidèle envers et contre tout. Tirsof, le chef des armées, avait su reconnaître le sauveur de son espèce au travers des mensonges du Sénat. L’influence de cet individu au sein de la société des insectoïdes n’était pas à prendre à la légère. Par le passé, il avait déjà réaffirmé sa loyauté et attendait depuis lors le retour de son souverain légitime. Son rôle serait crucial pour les plans de l’Egorgeur. Géonosis avait trop longtemps été privée de son Roi. Malheureusement, le lascar n'était pas disponible. Il semblerait que le délais prolongé entre les deux retours ait émoussé sa loyauté. Restait donc le second choix, à savoir le maître des arènes Hizum. La prise de contact avec le militaire devrait se fiare dans un second temps.
Bien entendu, l’entreprise serait périlleuse. Un vulgaire coup d’état, même avec le soutien des militaires, aurait tôt fait de subir les représailles de Coruscant. Darth Odion avait déjà eu assez de Jedis à sa porte pour espérer ne pas revoir leur sale frimousse à son palier de son sitôt. Son retour devait se faire dans l’ombre, insidieusement reprendre les ficelles du pouvoir au nez et à la barbe des républicains. La vengeance viendrait, oh oui elle viendrait avec fracas, mais elle devrait attendre.
Dans un premier temps, Odion avait besoin de renseignements. Son exil avait été long et malgré la stagnation de la planète, les choses avaient pu évoluer quant aux mœurs de ses sujets. Peut-être que le désintérêt flagrant de la République pour leur monde avait ouvert les yeux de certains. Si certains étaient séduits par la tranquillité, d’autres étaient indubitablement frustrés de voir leur progression, jadis fulgurante, s’être stoppée nette. Les insatisfaits, les loyalistes, les traîtres… Adrix devait en apprendre sur chacun de ces camps avant de jouer ses cartes.
C’était dans ce but qu’il avait donné rendez-vous à Hizum dans le plus grand secret, usant d’un canal sécurisé établi entre l’ancien monarque et son plus grand général. Même si ses autorisations passées avaient depuis longtemps été révoquées, Odion n’avait rien perdu de ses précédents contacts. Il avait caressé l’idée d’utiliser un droïde pour la rencontre mais préféra finalement se présenter en personne, en signe de confiance envers son principal agent du moment. Il se présenta donc à l’endroit choisi, une infrastructure secrète cachée sous les arènes, contenant notamment son accès privilégié à son précieux dragon Krayt. Le Cyborg dominait de toute sa carrure en comparaison du chétif Géonosien, venu ici seul.
-Cela fait fort longtemps, Hizum. C’est une fois encore, un plaisir de vous revoir et de constater votre loyauté. Il existe au moins un endroit sur cette planète qui n'a pas perdu de sa splendeur en mon absence. Il semblerait que mon exil prolongé ait écarté mon souvenir de mes autres fidèles. J'aurais besoin de vos services pour rappeler à ceux qui se sont écartés du droit chemin leur véritable allégeance.
[Du coup oui j’aurais besoin d’un MJ pour un bilan de la situation sur Géonosis et si je peux potentiellement y retrouver des soutiens]
S'infiltrer à la surface du monde désertique ne fut pas exactement difficile. Même après dix ans, Adrix connaissait encore fort bien les pratiques du spatioport local. Quelques utilisations avisées du Mechu Deru pour masquer sa présence suffirent à passer le poste de contrôle et faire atterrir son infiltrateur Sith dans un lieu isolé. Cela faisait plus d'une décennie que ses serres métalliques n'avaient pas laissé leur empreinte dans ces étendues sableuses. Une bourrasque brûlante se leva comme pour le saluer, soulevant sa cape et un nuage de poussière ambrée. Le cyborg regretta en son for intérieur de ne pas pouvoir sentir la morsure ardente du soleil sur sa peau. Si l'apprentie de Ranath avait été là, elle n'aurait sans doute pas manqué de se moquer de son attitude de vieillard nostalgique.
Il eut été de circonstance de faire une entrée fracassante, mais Adrix n'était pas naïf au point de croire qu'il échapperait longtemps au regard de la République. Les Jedis étaient bien des choses mais imprudents n'en faisait pas partie. C'est donc revêtu d'un capuchon et dissimulant son aura que le Cyborg se mit en route de sa première destination.
*Cela fait bien trop longtemps…*
Une première visite qui fut marquée par un clair sentiment de déception. La planète ne semblait pas avoir beaucoup changée depuis que son trône lui avait été arraché... Ou plus exactement, elle n'avait pas évolué du tout. Les innombrables usines qui se dressaient fièrement par-dessus les dunes étaient celles-là même qu'il avait fait construire en personne et les cités ruches n'avaient gagnées ni en infrastructure ni en splendeur. Pas un boulon n'avait été rajouté aux édifices qui commençaient au contraire à prendre de l'âge. C'était comme si Géonosis avait été immobilisée, figée dans le temps dés lors que le Sénat s'en était emparé. Les veines du Seigneur Sith se gonflèrent de colère, ses machoîres latérales claquèrent avec mépris sous son casque. La République avait fait de ce monde, SON monde, ce qu'il méprisait le plus : une entité stagnante, vautrée dans sa propre complaisance. Ils lui avaient arraché ses terres pour mieux les laisser à l'abandon. Ce gachis de potentiel le mettait hors de lui. Loin était le temps des grands chantiers et des perpétuels projets en développement. Géonosis n'était guère plus qu'un cadavre maintenu en vie par les mérites d'efforts passés. Des efforts qu'Organa avait œuvré à lui arracher pour satisfaire sa vision étriquée de la réalité. Presque ironiquement, souverain et royaume avaient connus des sorts similaires...
Alors qu’il arpentait une rue bondée d’activité, le regard de l’Egorgeur se posa sur une affiche vantant les mérites de la République. Un message terriblement ringard sur les bienfaits de la démocratie et les mérites de la glorieuse Alliance ayant repoussé l’Empire. C’était tout juste s’ils n’avaient pas rajoutés Leia Organa en bonne mère du peuple. Les services de communication impériaux n’avaient rien à leur envier quant au manque de subtilité. Le régime tyrannique avait au moins la décence d’annoncer sans sourciller son désir de réduire sa population en drones serviles. De son côté, la Nouvelle République ressentait le besoin de se présenter en héros tout en faisant fondamentalement la même chose. D’une pensée agacée, l’Egorgeur broya le support de l’affiche. Cette propagande pathétique ne l’enragerait pas autant si le Sénat n’avait pas tout mis en œuvre pour décrédibiliser ses années de règne. Aveuglés par leur haine de la Sith, ces politiciens véreux n’avaient eu de cesse de réécrire la réalité des faits, présentant une vérité tronquée au peuple afin de le rallier à sa cause.
Oubliées étaient les conséquences de la Guerre des Clones, durant laquelle la République avait presque intégralement rasé ce monde qu’il avait ensuite reconstruit jusqu’à en faire un pôle industriel majeur. Rien sur la façon dont Odion avait su protéger les Géonosiens de l’esclavage impérial et amélioré la condition des basses classes même après les révoltes. Et bien entendu, niet sur son initiative de remettre les plans de l’Etoile Noire à l’Alliance et sa participation à la fondation de la République, amenant l’actuelle position de Lebref comme ministre de la défense. Aujourd’hui il était dépeint comme l’ennemi auprès de son propre peuple, un usurpateur qui avait menti et abusé de leur confiance pour… Vraisemblablement pour rendre tout objectivement bien meilleur qu’avant. Sa vilénie ne connaissait pas de limites.
Que les Géonosiens, profondément attachés à leur monarchie, aient pu avalés de telles sornettes et le renier le dépassait complètement. C’était tout simplement dément. Pourtant c’était bel et bien le cas. Ou tout du moins c’était ce que la République aimait répéter. Un détail qui mettait quelque peu le doute sur la véracité des faits aux yeux d’Odion. Après tout, le Sénat adorait clamer haut et fort qu’il faisait l’unanimité en tout. La réalité quant à sa popularité au travers de la galaxie était souvent bien différente des salades vomies par leur propagande. Hélas, Adrix n’avait aucun moyen d’évaluer l’ampleur du phénomène.
Mais il en était un dont il était sûr de la loyauté. Un Géonosien lui était resté fidèle envers et contre tout. Tirsof, le chef des armées, avait su reconnaître le sauveur de son espèce au travers des mensonges du Sénat. L’influence de cet individu au sein de la société des insectoïdes n’était pas à prendre à la légère. Par le passé, il avait déjà réaffirmé sa loyauté et attendait depuis lors le retour de son souverain légitime. Son rôle serait crucial pour les plans de l’Egorgeur. Géonosis avait trop longtemps été privée de son Roi. Malheureusement, le lascar n'était pas disponible. Il semblerait que le délais prolongé entre les deux retours ait émoussé sa loyauté. Restait donc le second choix, à savoir le maître des arènes Hizum. La prise de contact avec le militaire devrait se fiare dans un second temps.
Bien entendu, l’entreprise serait périlleuse. Un vulgaire coup d’état, même avec le soutien des militaires, aurait tôt fait de subir les représailles de Coruscant. Darth Odion avait déjà eu assez de Jedis à sa porte pour espérer ne pas revoir leur sale frimousse à son palier de son sitôt. Son retour devait se faire dans l’ombre, insidieusement reprendre les ficelles du pouvoir au nez et à la barbe des républicains. La vengeance viendrait, oh oui elle viendrait avec fracas, mais elle devrait attendre.
Dans un premier temps, Odion avait besoin de renseignements. Son exil avait été long et malgré la stagnation de la planète, les choses avaient pu évoluer quant aux mœurs de ses sujets. Peut-être que le désintérêt flagrant de la République pour leur monde avait ouvert les yeux de certains. Si certains étaient séduits par la tranquillité, d’autres étaient indubitablement frustrés de voir leur progression, jadis fulgurante, s’être stoppée nette. Les insatisfaits, les loyalistes, les traîtres… Adrix devait en apprendre sur chacun de ces camps avant de jouer ses cartes.
C’était dans ce but qu’il avait donné rendez-vous à Hizum dans le plus grand secret, usant d’un canal sécurisé établi entre l’ancien monarque et son plus grand général. Même si ses autorisations passées avaient depuis longtemps été révoquées, Odion n’avait rien perdu de ses précédents contacts. Il avait caressé l’idée d’utiliser un droïde pour la rencontre mais préféra finalement se présenter en personne, en signe de confiance envers son principal agent du moment. Il se présenta donc à l’endroit choisi, une infrastructure secrète cachée sous les arènes, contenant notamment son accès privilégié à son précieux dragon Krayt. Le Cyborg dominait de toute sa carrure en comparaison du chétif Géonosien, venu ici seul.
-Cela fait fort longtemps, Hizum. C’est une fois encore, un plaisir de vous revoir et de constater votre loyauté. Il existe au moins un endroit sur cette planète qui n'a pas perdu de sa splendeur en mon absence. Il semblerait que mon exil prolongé ait écarté mon souvenir de mes autres fidèles. J'aurais besoin de vos services pour rappeler à ceux qui se sont écartés du droit chemin leur véritable allégeance.
[Du coup oui j’aurais besoin d’un MJ pour un bilan de la situation sur Géonosis et si je peux potentiellement y retrouver des soutiens]
3ème Meilleur Joueur 2014