L'Astre Tyran

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Monde d'origine des célèbres Twi'lek, Ryloth est un monde rocailleux dont l'une des faces est perpétuellement exposée au soleil tandis que l'autre reste toujours dans l'ombre. Important carrefour de contrebande, le monde est également l'unique producteur du Ryll, une épice illégale dans la plupart des mondes de la Nouvelle République.
Gouvernement : Nouvelle République - Empire ?
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« Merar Leento ? Je suis la Jedi Jem Treboh. Voici ma padawan Renu Kuolor et notre pilote Dashel Nelievar. Enchantée de vous rencontrer. »

« Vous êtes enfin là… Je vous attendais avec impatience. On aurait… J’aurais… bien besoin d’un coup de main par ici. »

La Nautolan nous fixa un par un, prenant le temps de laisser ses grands yeux noirs unis se poser sur chacun d’entre nous. Il était difficile de savoir ce qu’elle pensait, ou ce qu’elle ressentait. Elle semblait impassible, ne laissant paraitre que son sourire, le même depuis que nous étions arrivés. Pour quelqu’un qui avait bien besoin d’aide, ce n’était pas la sensation qui se dégageait de son comportement. Sans vraiment y réfléchir, j’étendais mon esprit vers le sien. J’avais encore beaucoup de mal à exercer mon don d’empathie. C’était toujours le même problème, je pouvais toucher du doigt le courant de la Force, mais je n’arrivais pas à l’atteindre. Pourtant, à présent, je savais que ce problème était plus psychologique qu’autre chose. La Force ne s’était pas fermée à moi, c’était l’inverse. Mais le savoir ne m’aidait pas à résoudre ce problème. J’avais beau essayer, tout ce que je pouvais faire c’était caresser faiblement ses sentiments. Et pour le peu d’informations que je parvenais à en tirer, ce n’était pas très encourageant. Elle avait peur. Quelque chose n’allait pas.

« Vous semblez particulièrement prudente. Devons-nous nous attendre à d’autres visiteurs ? En tout cas, le climat est moins rude que ce à quoi je m’attendais. Peut-être sommes-nous dans une période plus douce ou alors, c’est peut-être une illusion ? »

« Disons que ma mission n’est pas vu d’un bon œil par les habitants de la région. Il faut rester prudent. On ne peut pas se fier à tout le monde au premier coup d’œil. C’est un peu comme le climat ici. Il peut sembler clément, sans aucune tempête, mais être en réalité extrêmes chaud. Ou à l’inverse, tiède mais avec de forte bourrasque. Il faut toujours se méfier… »

J’avais beau essayer de me détendre je n’y arrivais pas. Il y avait quelque chose dans ses paroles qui n’augurait rien de bon. J’essayais de comprendre ce qu’il en était, mais à part être sûr que la médecin était tendue et inquiète, je ne parvenais pas à glaner d’autres informations. Ses compagnons n’étaient pas avares de commentaires également. J’avais beau essayer de leur parler, rien n’y faisait.

« Alors ? Vous travaillez avec Merar ? Vous avez eu des problèmes jusqu’ici ? »

« Non, tout va bien. » Son ton était froid, menaçant. « Il faut juste continuer d’avancer. On y est bientôt ! »

Où est ce qu’ils nous emmenaient ? J’avais beau essayer de me repérer, il n’y avait aucune ville à l’horizon, ni aucune trace de passage de quelconques habitants. Ils nous emmenaient au milieu de nulle part. ça sentait le piège à plein nez. J’étais de plus en plus tendu et apparemment je n’étais pas le seul. Jem était clairement sur ses gardes. Et je pouvais voir Rena jeter des regards dans tous les sens. Je me rapprochais d’elle, soufflant discrètement à son oreille.

« J’ai un mauvais présentiment… Cet endroit est idéal pour une embuscade… »

« Il y a quelque chose qui ne va pas. Restez prêt à vous mettre à couvert. »

J’avais vu juste, et les Jedi également. Chacun était sur ses gardes. Mais étrangement pas Merar et ses compagnons. De toute évidence, ils savaient ce qui était sur le point de se produire. Mais si Merar avait peur, ses gardes eux semblait marcher avec détermination. Ça allait dégénérer et plus on avançait plus je craignais que le danger provienne de notre escorte.

« Nous sommes bientôt arrivé. Mais il faut rester prudent. On ne sait jamais ce qui peut nous attendre. Ce ne serait pas la première fois que mon groupe se ferait attaquer. »

« Ne vous en faite pas. La région est sure. »

Ca sonnait étrangement faut venant d’un membre de notre escorte. On pouvait presque sentir la tension monter au fur et à mesure de notre avancé. Instinctivement ma main s’était posée sur mon sabre laser. C’était la seule arme que j’avais sur moi. Mais je n’étais pas sûr de pouvoir m’en servir devant ces Jedi. Certes le conseil était au courant de mon existence, mais je n’avais pas prévu de me dévoiler à d’autres aussi tôt, surtout si nous étions au cœur d’un conflit entre les Twi’lek et les Jedi. Il fallait que je trouve une autre solution. Et une occasion ne tarda pas à se montrer.

Comme un seul homme, les membres de notre escorte levèrent leur blaster et firent feu. Faisant vibre l’air, les lames des sabres laser se déployèrent en réponse. Bloquant les tirs, Jem protégeait Merar et Rena était à mes côtés. Mais d’autres combattant avaient fait leur apparition et tiraient sur nous. De son côté, la chevalière s’en sortait plutôt bien, terrassant ses deux adversaires les plus proche. De notre côté, la padawan était trop occupé à dévier les tirs pour me protéger. Je devais l’aider. Mon sabre m’était interdit mais je pouvais encore me servir d’un blaster. Je pouvais en prendre un ses nos ennemis. Mais ils étaient trop loin de moi… Je n’avais pas le temps de réfléchir, je devais juste espérer que la cohue générale me couvrirait.

Je me concentrais, faisant confiance à la Jedi pour me laisser le temps d’agir. Je pouvais sentir la Force, du bout de mes doigts, je devais juste la laisser m’envahir… Fixant ma cible, je tendais la main, faisant appel à toute la concentration dont j’étais capable. Alors, le pistolaser se propulsa et atterri au creux de ma main. Je pouvais riposter. Mon premier tir toucha l’un de mes cibles en pleine poitrine. Surpris, le second tireur relâcha son attention se livrant à la merci de la Padawan. Mais nous n’en avions pas fini, les tireurs qui nous avait rejoins ne nous laissaient pas de répit. Je faisais feu, atteignant mes cibles autant que possible. De leur côté les Jedi renvoyaient les salves de tirs. Même la Nautolan avait saisi un blaster et combattait à nos côtés. Au bout d’un certain temps, la poussière retomba. Du combat qui avait fait rage il ne restait que nous quatre, certains Twi’lek ayant fui face aux sabres des Jedi. Merar était en nage, et moi j’étais blessé. Un tir avait réussi à toucher un avant-bras gauche. En voyant ma blessure, la Nautolan s’approcha pour l’examiner.

« Ma blessure peut attendre. Par contre, je suis d’accord avec Jem. Je pense que vous nous devez une explication. »

« Oui… Je suis désolé… » Elle n’affichait plus le même air que tout à l’heure. Elle était abattue. « Il y a deux jours, alors que je me rendais à un campement tenu secret pour soigner des esclaves, mon groupe a été capturé. Ils savaient que vous arriviez. Ils m’ont obligé à les accompagner pour vous tendre une embuscade. Sans quoi. Ils auraient tué mes compagnons… Mais les hommes qui ont fui vont vite raconter ce qu’il s’est passé ici. J’espère qu’ils ne feront pas un exemple de mes camarades… Laissez-moi voire ça. »

Elle attrapa mon bras et inspecta la brulure. C’était douloureux, mais suffisamment superficielle pour me permettre de me battre si le besoin s’en faisait sentir. Je pouvais sentir les mains de la Nautolan trembler. Elle était évidemment sous le choc. Qui sait ce qu’ils lui avaient fait subir après sa capture. Les esclavagistes n’étaient pas connus pour leur gentillesse.

« Ne vous en faites pas. Tout va s’arranger. Après tout, on a deux Jedi avec nous. » Je me tournais vers mes deux compagnons en leur souriant. « Merci de nous avoir protégé. Ce n’est pas passé loin… Mais qu’est ce qu’on fait maintenant ? Ils savent que nous sommes là. Retourner à mon vaisseau ne serait pas une bonne idée. Et il risque de revenir. Nous ne pouvons pas rester là. Il faut se cacher et trouver un moyen de les aider sans mettre en danger la vie des esclaves… »

Pouvoir de la Force
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    Acquisition Pistolet Blaster X8 Night Sniper

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By Rena Kuolor
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Les échanges avec la Nautolan confirmèrent rapidement la première impression de la Jedi et par conséquent, lorsque le piège se resserra sur eux, elle parvint à réagir assez rapidement pour se défaire de ses plus proches ennemis, tout en protégeant leur contact sur la planète. Jetant un coup d’œil à sa padawan, elle fut rassurée de voir qu’elle parvenait à protéger Dashel mais ce n’est pas tout ce que Jem remarqua. En effet, le contrebandier semblait avoir caché une partie de son existence et le voir utiliser la Force pour récupérer un blaster ne manqua pas de faire sourire la jeune femme. Cela ne dura qu’une fraction de seconde mais cela n’échappa pas à une Jedi du calibre de Jem. Bien entendu, elle était également assez rusée pour ne pas aborder le sujet de façon trop directe et si elle devait se méfier de lui également, il ne semblait pas habité de mauvaises intentions. Il aida même Rena à éliminer les assaillants les plus proches d’eux, ne laissant que ceux sur les hauteurs.

Utilisant sa technique au sabre laser, la Chevalière Jedi parvint à éliminer deux autres ennemis en retournant leurs tirs de blaster sur eux, forçant les autres à suivre afin de ne pas subir le même sort. Le calme était revenu sur le petit groupe et les explications de Merar étaient devenues indispensables avant de poursuivre leur route. Comme elle pouvait l’imaginer, la Nautolan avait été obligée de les aider afin de les piéger sans quoi, ses compagnons seraient tués. Une fois un peu plus consciente de la situation, Jem vint parler à Rena, un peu à l’écart de Dashel qui se faisait soigner.

« Rena, notre mission est de livrer ces médicaments. Si nous nous impliquons davantage, cela pourrait porter préjudice à la Nouvelle République dans ses relations avec Ryloth. »

Pour une fois, son Maître se montrait raisonnable et consciente de son statut mais pourtant, la jeune padawan ne put s’empêcher de la contredire. En tant que Jedis, elles avaient une responsabilité et cela dépassait les intérêts d’une organisation politique.

« Maître, nous devons faire quelque chose. On ne peut pas rester sans rien faire alors que ses compagnons vont mourir ! »

La détermination pouvait se lire dans le regard de la jeune humaine et un sourire s’afficha sur le visage de Jem.

« Bon j’aurai essayé ! Si on me reproche quelque chose, je dirai que c’était ton idée … Hahahahahah !!! »

Rena fut à moitié surprise par la réaction de son Maître et pourtant, ce n’était pas la première fois qu’elle se déchargeait de sa responsabilité sur elle. Au final, il y avait de fortes chances que quoi qu’ait dit sa padawan, Jem aurait porté secours aux compagnons de Merar. Dashel étant déjà en meilleur état, il analysa la situation avec les deux Jedis, tout en remerciant Rena pour son aide. Cette dernière ne put s’empêcher de rougir légèrement du remerciement du contrebandier.

« C’est le rôle d’un Jedi de protéger les autres. »

Jem prit ensuite la parole, lançant un regard à Dashel avec un petit sourire en coin. Elle exposa son plan pour la suite aux trois membres de cette nouvelle équipe.

« La première chose à faire est de mettre la cargaison en sécurité. On ne pourra pas libérer vos amis si on doit protéger les médicaments en plus. On va donc aller à votre camp comme prévu, ensuite on se mettra en route pour le camp des esclavagistes. Vu qu’ils étaient au courant de notre arrivée, ils doivent aussi savoir que notre mission concerne uniquement la cargaison. On utilisera cela pour les prendre par surprise. Dashel, tu seras notre appât livré sur un plateau par Merar en échange de ses compagnons. Si elle leur dit qu’elle a enlevé le pilote des jedis pour les coincer sur la planète, ça leur fera baisser leur garde. Rena et moi, on leur tombera dessus à ce moment-là. »

La discussion stratégique se poursuivit alors que le petit groupe se mettait en route pour le campement de Merar, guidé par celle-ci. Les deux Jedis ne manquèrent pas de discuter plus sérieusement, surtout que la moindre erreur n’était pas permise lorsque le moment viendrait. Afin de pousser un peu plus sa padawan, Jem demanda à Rena de continuer à s’entraîner jusqu’à ce qu’ils arrivent. Maîtriser un peu plus ses connaissances et sa maîtrise de la Force ne pourrait qu’être utile lors de ce combat. Dans cette optique, la Chevalière pensait à cette technique que la brune lui avait déjà montré par le passé. De son côté, la jeune femme comprenait bien l’insistance de son Maître et se mit à se concentrer, tout en marchant. Afin de parvenir à se téléporter, elle devait ressentir par la Force l’endroit où elle voulait être emmenée. Ce n’était pas des plus simples et pourtant, Rena y était déjà parvenue plusieurs fois. Elle se laissa envahir par la Force, se laissant guider par celle-ci pour trouver un endroit, juste devant le convoi. Elle se concentra plus intensément, essayant de rentrer en parfaite symbiose avec la Force.

Malheureusement, ce fut un échec cuisant et son corps ne se déphasa qu’un instant avant de réapparaître exactement au même endroit. Ce n’était clairement pas une aptitude qu’elle pouvait faire en bougeant, devant concentrer tout son être sur cette téléportation. En attendant, après deux bonnes heures de marche, ils arrivèrent enfin en vue du campement de Merar. Toutefois, Jem arrêta le petit groupe après avoir senti quelque chose. Si les amis de la Nautolan étaient prisonniers des esclavagistes, il n’y aurait dû avoir aucune présence dans le campement. Malgré cela, la Jedi pouvait sentir une dizaine de personnes. Sans doute inconscient de leur proximité, l’un d’eux se dévoila aux regards du groupe qui s’était caché. Il s’agissait d’un stormtrooper. L’Empire était donc présent et compliquait à nouveau la donne pour les Jedis. Une confrontation directe n’allait que compliquer les choses et surtout, alerter les esclavagistes qui détenaient les amis de Merar.

Jem se tourna vers ses compagnons afin de leur livrer le fond de sa pensée.

« Il y a deux possibilités, soit ils sont de mèche avec le groupe qui détient tes amis, soit leur présence est une coïncidence. J’ai habituellement un bon instinct et même si je pense qu’ils n’ont pas de lien avec les autres, ça ne veut pas dire qu’ils ne nous causeront pas de problème. Merar, comment se sont passées tes interactions avec l’Empire ? »

La Nautolan ne tarda pas à répondre et sa réponse confirmait un peu la pensée de la Jedi.

« Ils veulent surtout se faire bien voir des dirigeants de Ryloth et par conséquent, des esclavagistes. Ce sont eux qui ont l’argent et qui décident au final. Ils ne m’ont jamais rien fait, mais on ne peut pas dire non plus qu’ils ont fait quoi que ce soit pour aider le peuple. »

Jem sembla réfléchir longuement, même si cela ne dura que quelques secondes en réalité, avant de reprendre la parole.

« Ils te connaissent donc tu devrais y aller. Dashel t’accompagnera. Essaie de leur parler de tes amis prisonniers s’ils te demandent où ils sont. Ca nous dira s’ils sont au courant ou non. Rena, tu vas te placer sur la falaise, juste au-dessus du camp. Je compte sur toi. S’il y a un problème, nous interviendrons. »

La jeune padawan était poussée à nouveau par son Maître et cette fois-ci, elle n’avait pas droit à l’erreur. Ne répondant que par un signe de la tête, elle se concentra longuement. Tout son être se mit en phase avec la Force, elle put ressentir la moindre chose qui était autour d’elle et dans cet envahissement de Force, elle rechercha le rebord surplombant le camp. Elle pouvait clairement le voir, presque comme si elle était dessus et finalement, son corps disparut totalement devant ses compagnons. Elle réapparut sur le rebord de la falaise, manquant de tomber. Heureusement, elle se rattrapa de justesse et se cacha pour ne pas se faire repérer. De cet endroit, elle pouvait maintenant intervenir rapidement en cas de problème.

« Voilà, Rena est en position. A vous de jouer et surtout, pas de provocation. Ils ne veulent certainement pas vous tuer donc pas de panique. Dashel, je compte sur toi aussi si ça tourne mal. Tu devras peut-être nous montrer d’autres talents. »

Terminant sa phrase par un clin d’œil, la Chevalière Jedi s’éloigna par un autre chemin afin de se rapprocher également du camp sans se faire repérer. Pour se faire, elle usa de son pouvoir d’illusion, la transformant en rycrit aux yeux de tous.
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Merar passa un onguent sur ma blessure tandis que les Jedi discutaient à l’écart. Je ne savais pas de quoi il s’agissait, je n’avais jamais été un bon étudiant pour les cours de médecine que dispensait le temple Jedi. Je n’étais tout simplement pas doué pour ça. Je connaissais les bases mais je savais depuis longtemps que je ne deviendrais pas un Jedi soigneur. Mais la jeune Nautolan connaissait son métier. Je pouvais déjà sentir le produit faire effet et diminuer la douleur. Le long de la brulure était parcouru de fourmille, c’était dérangement mais étrangement apaisant. Elle finit par passer un bandage autour de mon bras, protégeant la chair à vif de la poussière et des infections potentielles.

« Merci ! Vous savez vous y prendre… »

« Oui. Avant de partir en mission humanitaire, j’étais médecin. J’ai étudié de nombreuses année sur Glee Anselm. »

« Les esclaves ont de la chance d’avoir quelqu’un comme vous. »

« Merci. Mais pour l’instant j’ai peur de les avoir mis plus en danger qu’autre chose. »

« Tout peut encore s’arranger. J’en suis convaincu. »

J’avais beau lui sourire, essayer d’être réconfortant, je savais que la situation était délicate. Ses associés avaient été pris en otage, les esclavagistes savaient que nous étions présent sur leur planète, et pour compléter tout ça, je devais jongler entre cacher mon appartenance à la Force et utiliser mes dons pour survivre. Heureusement que les Jedi étaient là. Avec eux nous avions une chance de survivre. J’avais de la chance que le conseil les ait envoyé. Seul, je n’aurais pas fait long feu.

Les Jedi ne tardèrent pas à revenir vers nous. Je ne savais pas de quoi ils avaient discuté et ça ne me regardait pas. Je connaissais la relation mentor Padawan qu’il pouvait exister entre ces deux femmes. C’était une relation privilégiée. Je les enviais. Ce que j’avais eu avec mon Maître… Je ne savais pas si je pourrais l’avoir à nouveau. Hayley était quelqu’un en qui j’avais une grande confiance et pour qui j’avais beaucoup de respect. Elle m’avait mis sur la voie. Mais si je la considérais comme un mentor potentiel, ou plutôt un modèle, nous n’avions pas cette relation et je doutais que cela puisse marcher. Nous avions tous deux trop de bagages qui nous retenaient. Tout ce que je pouvais me contenter de faire, c’était rendre son sourire à Jem, masquant ma nostalgie.

« La première chose à faire est de mettre la cargaison en sécurité. »

Oui. Une fois en lieux sur nous pourrions agir plus librement. Merar devait surement avoir une planque ou un endroit où les dissimuler le temps de mettre en action notre plan. Les Jedi avait suffisamment à faire en nous protégeant Merar et moi. L’idée d’attaquer leur camp n’était pas mauvaise bien qu’extrêmement risqué. Si nous réussissions à tenir en échec ce groupe d’esclavagiste, il y avait fort à parier que le reste de la planète en entendrait parler et que le reste des esclavagistes ne restaient pas les bras croisés. Ils tenaient trop à leur commerce. Il faudrait repartir rapidement de cette planète.

« Dashel, tu seras notre appât livré sur un plateau par Merar en échange de ses compagnons. »

Quoi ?! J’étais l’appât ? Cette idée me réjouissait encore moins que tout ce que j’avais entendu pour l’instant. Ils risquaient de mordre à l’hameçon, mais moi je risquais d’y laisser la vie… Est ce que ça allait vraiment le coup ? Si nous attaquions de front, il y avait peu de chance pour qu’on s’en sorte… Infiltrer le camp était impossible. Il n’y avait que des Twi’lek sur place. Nous ne passerions pas inaperçu… Livrer les Jedi n’était pas envisageable. Ils auraient pris trop de précaution avec eux. Moi… Eh bien ils me penseraient inoffensifs et ils voudraient surement m’utiliser pour capturer les Jedi. C’était la meilleur solution… Bon sang !

« Je marche. Ça ne me réjouis pas vraiment mais a-t-on le choix ? Bon… Mettons nous en route. »

Notre cortège se mit en marche, Merar nous guidant vers son campement. Je continuais de tirer derrière moi les caisses de marchandises, restant à l’affut au cas où nos assaillant décideraient de se montrer à nouveau. Mais je ne sentais pas de trace de vie à proximité. J’essayais de me détendre, j’aurais suffisamment à penser plus tard… Merar se mit à ma hauteur, tandis que Jem et Rena se tenaient dernière nous.

« Que fait-elle ? »

Merar regardait les Jedi. Apparement le Maître demandait à son élève de s’entraîner. C’était la partie essentielle de la relation entre ces deux Jedi. Où qu’ils soient, que ce soit au temple, en mission, ou autre, la majeur partie du temps était consacrée à la pratique des arts Jedi sous le regard attentif de son Maître. Même quand on passait une si mauvaise journée. Je pouvais encore me souvenir des entraînements que me faisait faire mon Maître entre deux batailles à l’époque de la guerre des Clonnes. C’était épuisant… Mais je gardais le sourire en y repensant.

« Elle s’entraine. A la voire faire… Je dirais qu’elle essaye de se téléporter. »

« Se téléporter ? Les Jedi peuvent faire ça ?! » Sa remarque me fit rire.

« Oui. Et bien d’autres choses. Créer des illusions, influencer les esprits, léviter et bien d’autres choses. »

« Vous avez l’air bien informé… »

« Oui. J’ai côtoyé beaucoup de Jedi. Ce n’est pas les premiers que je rencontre. Récemment, j’ai vu une Jedi contrôler la météo et balancer des éclairs sur ses ennemies. »

« On aurait bien besoin de ça ici ! »

Une vibration dans la Force me fit m’arrêter, Jem l’avait ressenti également. Je pouvais ressentir un groupe d’individu devant nous. Combien ils étaient ? Aucune idée. Mais suffisamment nombreux pour que je les ressentent dans la Force.

« Mon camp est juste là. »

Merar n’avait pas pu ressentir leur présence. Mais maintenant que nous avions le camp en vu, je pouvais apercevoir les casques blancs et noirs qui dépassaient derrière les rochers.

« Des Stormtroopers… »

Aussitôt, tout le monde se mit à couvert. De toute évidence ils n’étaient pas la par hasard. L’empire avait toujours été plus que tolérant avec les esclavagistes. Je n’aurais pas été étonné d’apprendre qu’ils étaient de mèche avec eux. Ou tout du moins, qu’ils les laissaient exercer sans problème, profitant de leur commerce à des fins financières. La Nautolan confirma ce que nous pensions tous.

« Ils te connaissent donc tu devrais y aller. Dashel t’accompagnera. »

Evidemment… La Jedi semblait prendre un malin plaisir à m’utiliser comme un appât. Son sourire était un peu trop parlant à mon gout. Elle s’amusait de la situation. Elle me rappelait mon Maître. Elle aussi m’envoyait souvent au casse pipe. Elle veillait toujours sur moi mais selon elle, le meilleur moyen de m’émanciper un peu était de me mettre en difficulté. Avoir un Maître qui était une Zeltron n’était pas de tout repos. Du peu que j’en avais vu, Rena devait vivre le même genre d’exercice que ceux que j’avais vécu. Une idée prit alors naissance dans mon esprit. M’avait-elle vu utiliser la Force ? Cela expliquerait l’attention qu’elle me portait… Cette pensée me fit à peine remarquer la disparition de Rena.

« Tu devras peut-être nous montrer d’autres talents. »

Elle était donc au courant… C’était à prévoir. J’aurais dû être plus prudent. Mais ce n’était pas le moment d’y penser. Je devais trouver une solution. Comment allons nous faire pour nous débarrasser de ces gardes sans entrer en combat ? On était presque devant eux maintenant. Rena était en hauteur, Jem se tenait derrière nous. C’était à nous de jouer.

« Ne bougez plus ! »

Deux soldats montez la garde à l’entrée du camp. Ils pointaient leurs blasters sur nous.

« Caporal, on a deux individus ici. »

Un stormtrooper à l’épaulière orange sorti du campement.

« Qui êtes vous et que venez vous faire ici ? »

« C’est mon camp. Que ce passe-t-il ? »

« Nous avons reçu des informations à propos de votre activité illégale. Avez vous des documents autorisants votre activité ? Vos documents vous autorisant à exercer sont-ils en règles ? »

« Oui ! Je suis médecin. Je peux vous montrer mon certificat. »

« Mais avez vous les documents autorisants votre exercice sur Ryloth ? »

De toute évidence ça ne tournait pas comme elle le souhaitait. Quelqu’un les avait prévenu de notre présence et avait à coeur de la voire disparaitre. L’empire n’avait pas pour coutume de faire dans la dentelle. De toute évidence ils allaient trouver une faille dans ses documents ou une autorisation manquante. Je devais intervenir. Quitte à prendre un risque. Je fermais les yeux, me concentrant sur la Force. Je faisais le vide dans mon esprit. Je l’avais déjà fait, à plusieurs reprise. J’avais plusieurs essaie à chaque fois, ne réussissant pas du premier coup. Mais je n’avais pas le choix ici. Je n’avais qu’une seule chance.

« Oui. Tout nos documents sont en règles. Nous avons le droit de rester ici. Vous pouvez partir à présent. Il n’y a rien d’anormal ici. »

Je sentis le courant de la Force s’écouler et donner l’impulsion qu’il fallait à mes paroles pour qu’elle soit convaincante. Je savais que ça avait fonctionné. Mais j’aurais du mal à expliquer à mes compagnons comment j’avais fait pour nous tirer d’affaire.

« Oui… Tout vos documents sont en règles… Vous avez le droit de rester ici… Nous pouvons partir à présent… Il n’y a rien d’anormal ici… » Le caporal se tourna vers ses hommes et leur ordonna de s’en aller. Il n’avait plus rien à faire ici.

« C’était quoi ça ? » Merar me fixait avec un regard nouveau.

« Pas le temps d’expliquer pour l’instant. »

« Mais… Chef… Vous êtes sûr ? On a des Ordres… »

« Je vous ai dit que tout était en règle. Les ordres, c’est moi qui les donne ici ! »

Il n’y avait plus qu’à espérer qu’ils suivraient ses ordres.

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By Rena Kuolor
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Rena et Jem étaient en place en cas de souci, observant avec attention le moindre mouvement de leurs ennemis, mais aussi ceux de Merar et Dashel. Comme la Chevalière Jedi l’avait prévu, les stormtroopers les laissèrent approcher sans trop de difficulté et les choses ne se compliquèrent que lorsque le chef de l’escouade se montra. Ses propos étaient clairement destinés à se fournir une excuse pour les arrêter ou simplement les faire se rebeller afin de faire peut-être bien pire. Tuer une médecin qui était connue pour la création de ses camps médicaux à divers endroits n’était pas une bonne publicité mais s’ils pouvaient enrober cela dans une rébellion, cela pourrait être bien plus facile. Après, il y avait de grandes probabilités que les personnes tirant les ficelles étaient la corporation dirigeant l’esclavage sur Ryloth. Quoi qu’il en soit, les deux Jedis étaient prêtes à intervenir, le sabre à la main et les sens en alerte.

Toutefois, la surprise fut de taille pour Rena lorsqu’elle vit le chef des stormtroopers se faire persuader par la Force. Dashel était donc un utilisateur de la Force. Si elle n’était pas concentrée à la possibilité d’un problème, elle serait restée sur le cul. Il avait bien caché son jeu et d’un côté, il s’était bien moqué d’elle. A cette idée, une sueur froide lui parcourut l’échine et pour cause, elle avait révélé le nom de son père à un homme pouvant être chargé de le traquer. Le danger était bien réel dans son esprit, occultant totalement qu’il ne se serait certainement pas révélé si ses intentions étaient mauvaises. En tout cas, elle ne manquerait pas de lui demander des explications car le mensonge était une chose qu’elle n’appréciait pas du tout. En contre-bas, la situation semblait s’arranger d’elle-même. Malgré la réticence initiale, les hommes de l’escouade obéirent à leur chef et s’en allèrent sans demander leur reste. Les deux Jedis restèrent cachées le temps qu’ils ne soient plus en vue et immédiatement, la jeune padawan sauta de son promontoire afin de confronter ce contrebandier malhonnête. Le visage fermé, elle s’approcha de lui, se plaçant juste devant lui.

« Vous nous avez menti ! Vous savez utiliser la Force ! »

L’inquiétude pour ses parents poussèrent Rena un cran plus loin et rapidement, son sabre laser s’alluma. Elle devait être prête à une contre-attaque de la part de ce fourbe et ne comptait pas se faire surprendre une deuxième fois. Fort heureusement, Jem s’interposa rapidement pour calmer sa padawan. Un sourire aux lèvres, elle posa sa main sur celle de la brunette et lui fit baisser son sabre.

« Calme-toi. Ce n’est pas un ennemi. Réfléchis un peu. Il n’aurait pas utilisé la Force au risque de se faire démasquer pour t’aider tout à l’heure et pour aider Merar maintenant. Tu ne connais pas son passé et les raisons qui l’ont poussé à se montrer discret concernant la Force. Ne porte pas de jugement hâtif car on le regrette souvent. »

Les mots de son Maître calmèrent la jeune femme et la lame de son sabre disparut. Elle ferma les yeux un instant et s’éloigna de Dashel en boudant comme une gamine. De son côté, Jem mit un coup de poing amical dans l’épaule du contrebandier et tout en souriant, le charria un peu.

« Tu te rends compte qu’en sachant tout ça, on aurait pu élaborer un plan bien plus simple. Les secrets compliquent toujours les choses. Tu as même brisé le petit cœur de ma padawan. Hahahahaha ! Il serait peut-être temps de te présenter correctement, tu ne penses pas ? »

Jem alla trouver Merar pour lui indiquer de mettre les médicaments à l’abri et c’est ce qu’elle fit dans l’une des nombreuses caches que comptaient son campement. Elle alla ensuite trouver Rena qui continuer à bouder et lui asséna un petit coup sur la tête pour qu’elle arrête ses gamineries.

« On va se mettre en route, vous parlerez en chemin. Essaie un peu de te mettre à sa place. Quoi que tu penses, il nous a aidé alors qu’il aurait pu nous laisser nous débrouiller. »

Même si Rena avait fini par comprendre tout ça, ne pensant pas que Dashel voulait du mal à ses parents, elle était encore un peu mécontente qu’il ait caché un élément aussi important. Malgré tout ça, le petit groupe se mit en route pour le camp des esclavagistes qui détenaient les amis de la Nautolan. Le chemin était encore loin et avec un peu de chance, ils y arriveraient avant la nuit.
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Pendant une seconde qui dura une éternité, je fus persuadé que les Stormtroopers allaient nous démasquer. Ça n’avait rien de logique, et c’était bien là le problème. De toute évidence, ils avaient été envoyés pour démanteler le campement de Merar et l’embarquer si nécessaire. Qu’elle soit morte ou prisonnière importait peu les Twi’lek qui souhaitaient simplement voir leur problème résolu. Alors les soldats devaient croire leur capitaine fou. Mais il faut croire que leur entrainement, ou plutôt leur formatage, les obligeait à suivre les ordres de leur caporal. C’était plus fort qu’eux. Ils ne pouvaient pas aller à l’encontre de leur chef. Et c’était une chance pour nous. Sans poser plus de question ils s’en allèrent, acceptant sans broncher l’autorité de leur supérieur tel qu’on le leur avait appris.

Je pouvais à nouveau respirer en les voyant s’éloigner. C’était un problème de plus évité, un affrontement inutile qui aurait potentiellement perturbé notre plan mais également fait des victimes inutiles. Si au début j’avais profondément haï les stormtroopers, qui avait été des clones, avec le temps j’avais fini par éprouver de la peine. Ce n’étaient que des soldats qui suivaient aveuglement les règles, incapables de se rebeller et à qui le choix n’avait jamais été donné. Pour tant est que j’avais l’empire en horreur, s’il m’était possible d’éviter la mort d’innocents même ennemie, je le ferais. C’était ce que m’avait enseigné les Jedi et mon Maître. C’était la voie de la Force que j’avais décidé de suivre. Malheureusement cette voie était semée d’embuche. Malgré le départ des soldats, je n’étais pas tiré d’affaire. Merar me fixait étrangement.

« Tu es un Jedi ! »

Rena ne tarda pas à suivre. Sautant de son perchoir, elle avança jusqu’à nous l’air furieux et déterminé. De toute évidence, apprendre que je lui avais menti et que j’étais un être sensible à la Force ne lui avait pas fait plaisir. Loin de là. La lame de son sabre laser déployée pouvait en attester. J’essayais de rester calme. Montrer des signes d’inquiétude ou même tenter de me justifier maintenant n’aurait certainement fait qu’empirer les choses. Je m’en remettais à son Maître, restant silencieux face à jeune femme. Après tout elle avait deviné, elle saurait quoi lui dire.

« Vous nous avez menti ! Vous savez utiliser la Force ! »

« Calme-toi. Ce n’est pas un ennemi. »

« Votre Maître à raison. Je ne vous veux aucun mal. »

La lame bleue se rétracta, mais la Padawan n’était pas calmée pour autant. Mon secret ne semblait pas être la seule chose qui l’avait inquiétée. Je ne connaissais pas grand-chose de son passé. Mais ses parents avaient été des survivants de la purge, tout comme moi. Souvent, la méfiance allait de pair avec nos comportements envers des personnes étrangères. D’autant plus quand elles nous mentaient. Je pouvais la comprendre. Mais le fait qu’elle puisse m’en vouloir me mettait également mal à l’aise. Ça n’avait pas été mon intention. A aucun moment.

« Tu te rends compte qu’en sachant tout ça, on aurait pu élaborer un plan bien plus simple. »

« Malheureusement j’ai appris à vivre avec mes secrets depuis bien longtemps… Mais oui, vous méritez des explications. Je m’appelle Dashel Nelievar. Et je suis… Ou plutôt j’ai été… Un Jedi. Vous racontez toute mon histoire serait trop longue. Le temps joue contre nous. Ce que je peux vous dire en revanche c’est que j’ai suivi les enseignements du temple et que ça peut être un atout. Les esclavagistes ne savent pas que je suis un utilisateur de la Force. Me livrer reste la meilleure solution. Ils ne me verront pas venir. »

Au moins tout le monde était d’accord. Surtout Rena qui n’avait surement rien à redire contre le fait que j’allais être livré aux mains de l’ennemie. Il fallait que j’arrive à me faire pardonner. Mais il y avait un temps pour chaque chose et celui-ci n’était pas encore venu. Je donnais un coup de main à Merar pour cacher les caisses de médicament un peu partout dans son campement.

« Alors comme ça tu es un Jedi ? »

« Plus ou moins… J’ai été formé par les Jedi, j’ai grandi parmi eux. Mais même si le conseil est tenu informé de mes actes, je ne dépends pas d’eux. »

« Je ne savais pas que les Jedi pouvaient quitter leur ordre comme bon leur souhaite. »

« Disons que ce n’est pas impossible. Ça reste très rare. Mon cas est particulier. Je n’ai pas vraiment eu le choix. Je suis toujours fidèle aux enseignements de l’ordre mais je dois trouver ma propre voie avant de pouvoir revenir vers eux. Disons que la Force, au-delà de tout ce qu’elle nous permet de faire, s’accompagne d’une façon de voir les choses. Un genre de philosophie de vie. Être Jedi ne signifie pas juste utiliser ces pouvoirs. Il s’agit également de les utiliser à bon escient. Pour expliquer ça simplement. »

« Je peux comprendre… Même si toute ces histoires avec la Force me dépassent un peu… J’ai quitté ma planète natale et ma famille parce que j’avais besoin de plus. J’avais besoin de me découvrir et de savoir qui j’étais en dehors du cocon doré qu’avait construit ma famille autour de moi. J’ai fait plus pour moi et pour ceux qui en ont besoin que je n’aurais jamais pu sur Glee Anselm. »

Notre travail fut vite terminé. Et avec lui notre conversation également. Il était temps de se mettre en chemin. Je jetais un coup d’œil à Rena qui était restée à l’écart. Pour le bien de la mission, mais également parce que j’appréciais la jeune femme, il fallait que je trouve un moyen de me faire pardonner. La longue route avant le campement des esclavagistes allait me donner cette chance. Dès notre départ, je marchais rapidement pour me mettre à sa hauteur, derrière Jem et Merar qui nous indiquait la voie.

« Je suis désolé de t’avoir menti. » Je ne m’attendais pas à ce qu’elle me réponde. Mais peut être qu’un peu de franchise lui permettrait de me croire. Je ne lui voulais pas de mal. Ni à elle ni à ses proches. « Je ne dévoile pas facilement mon lien avec la Force. Ni mon histoire. Tout ce que je t’ai raconté été vrai. Mais avant d’être pilote, j’ai été Padawan également. C’était il y a une éternité. Mon maître s’appelait Taydan Sumelle. C’était une chevalière Jedi de l’ancienne république. Elle a été tuée par l’empire. Je n’ai jamais achevé ma formation… C’était son sabre laser. » Je sortais l’arme de sa cachette, la lui tendant en signe de paix. J’avais suffisamment confiance en elle pour lui confier ce qui me restait de plus important. J’espérais qu’elle le comprendrait. Et tandis que je la regardais observer mon arme, des souvenirs se rappelaient à moi. J’étais sûr d’avoir connu sa mère. Nous avions été formés ensemble. Mais je ne parvenais toujours pas à me rappeler son nom. « Il n’y a que très peu de personnes qui sont au courant de ma condition. Le conseil évidemment et la Maître de l’ordre Jedi Corellien. » Un autre souvenir me frappa tandis que je lui parlais. Ces derniers temps j’avais beaucoup exercé ce dont et il m’avait joué bien des tours. Aujourd’hui encore la Force me montrait des images de mon passé. C’était au temple de Coruscant. J’étais jeune. Elle aussi. Nous avions tous deux été attribués à des Maîtres. Taydan pour moi, Ithan pour elle. Je connaissais son nom, et il m’échappa. « Tasha Valen… »
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By Rena Kuolor
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Malgré l’intervention de son Maître, Rena était encore choquée par cette découverte et même si son esprit s’était calmé après avoir été un peu rassurée sur le fait qu’il n’en avait pas après ses parents, elle ne pouvait s’empêcher de se méfier du contrebandier, ou quoi qu’il soit au final. Il disait être un ancien Jedi mais quel crédit pouvait-elle bien accorder à ses paroles après avoir menti depuis le début ? De son côté, Jem ne posa aucune question, se contentant d’acquiescer aux propos de Dashel. Beaucoup de Jedis avaient fui après l’Ordre 66 et peu d’entre eux étaient revenus après la création du Nouvel Ordre. La méfiance était de mise dans l’esprit de beaucoup d’entre eux et c’était tout à fait normal. Même le Maître de Jem n’avait jamais songé un instant à rejoindre le Nouvel Ordre, malgré des années passées à combattre l’Empire et à la former. L’histoire de Dashel était peut-être de ce style et de toute façon, il pouvait bien raconter ce qu’il voulait, seules ses actions trouveraient grâce aux yeux de la Chevalière Jedi. C’est d’ailleurs pour ça qu’elle avait calmé sa padawan. Si l’homme était resté sans rien faire durant les attaques, les choses se seraient très certainement passées différemment.

En attendant, cette pilule était difficile à digérer pour Rena qui ne semblait plus trop vouloir parler avec ce menteur de contrebandier. Malgré cette hostilité flagrante, il vient quand même à ses côtés durant la marche vers le campement des esclavagistes, tentant de lui parler pour la calmer. Ne le regardant même pas alors qu’il s’excusait, la brunette continua à marcher comme s’il n’était pas là. Il justifia son mensonge par son besoin de cacher son lien avec la Force et son histoire mais bon, elle n’était pas qu’une voyageuse de transit, s’il ne pouvait pas faire confiance à une Jedi, à qui pourrait-il faire confiance ? Malgré son désir de rester froide à son égard, la jeune femme ne put s’empêcher de jeter un regard au sabre laser qu’il lui montrait. Elle le prit en main, se demandant pourquoi il allait si loin pour qu’elle lui pardonne. Après tout, s’il n’avait pas voulu partager son histoire avec elle au début, qu’est-ce qui avait changé ? Rien en dehors du fait que son mensonge avait été exposé. Ce n’est pas ça qui aurait du lui donner plus confiance en elle.

Sans un mot, elle détailla le sabre laser alors que Dashel continuait à lui expliquer que peu de personne était au courant. Le Conseil connaissait donc la vérité et si ses souvenirs étaient bons, la Maître de l’Ordre Corellien était Maître Curwee. Elle l’avait déjà aperçu une ou deux fois au temple de Coruscant durant sa formation. Quoi qu’il en soit, tout cela n’effaçait pas son mensonge et au moment où Rena allait lui remettre son sabre laser, le contrebandier prononça un nom qu’elle connaissait très bien. Ses yeux se braquèrent sur Dashel et en un instant, le sabre laser de Taydan Sumelle s’alluma alors que la jeune femme se figea. La méfiance pouvait se lire sur son visage alors qu’elle se tenait face à ce prétendu ancien jedi.

« Comment connais-tu le nom de ma mère ? »

Cette phrase et le bruit du sabre laser alertèrent Jem qui se retourna pour voir ce qu’il se passait. Loin d’être inquiète vu le caractère de sa padawan, elle soupira avant de marcher en direction des deux compagnons de route.

« Rena, arrête. Tu ne vas pas recommencer. Ta jeunesse te pousse à l’impulsivité et pourtant, la réflexion doit guider tes gestes et tes pas. »

Se tournant vers son Maître, cherchant clairement son approbation dans son attitude, elle ne put s’empêcher de hausser la voix.

« Maître ! Il connait le nom de ma mère ! Personne ne le connait ! Même le Conseil l’ignore ! »

Malgré ses protestations, Rena se vit contraindre d’éteindre le sabre laser d’un simple geste de la main de son Maître. Ce rappel au calme permit à celle-ci d’approfondir sa leçon sur un aspect de ce que représentait les Jedis.

« La surprise, la colère, le manque de confiance, ce ne sont pas des raisons pour brandir un sabre laser contre quelqu’un. Laisse-lui le temps de s’expliquer, méfie-toi de lui si tu veux, mais ne brandit ton arme que si tu dois défendre une vie ou les valeurs de l’Ordre. Tes parents sont des Jedis et même s’il est inutile de les exposer au danger inutilement, ils ne sont pas faibles pour autant. De plus, vu qu’ils se sont retirés depuis longtemps, il ne doit y avoir aucun contrat mentionnant leur nom. Il doit donc connaître ta mère d’une autre façon. Ne t’inquiète pas. »

Les paroles sages de son Maître calmèrent l’inquiétude de la jeune femme. Elle rendit le sabre laser à Dashel, le regardant droit dans les yeux pour y chercher la moindre trace de perfidie. Cela faisait maintenant beaucoup de secrets pour la brunette qui se demandait encore comment Dashel pouvait connaître le nom de sa mère. Cela faisait tellement longtemps que sa mère avait fui Coruscant et les Jedis que personne ne devait encore se souvenir d’elle. En plus, il devait avoir entre vingt et trente ans, guère plus. Il n’était donc pas possible qu’il l’ait connu.

« Je ne sais pas comment tu connais ma mère, mais si tu penses pouvoir te servir de cette information d’une façon ou d’une autre, laisse tomber. Mon père et ma mère ont continué à s’entraîner durant toutes ces années. Ils pourraient certainement siéger au Conseil s’ils revenaient dans l’Ordre. Tu n’aurais aucune chance ! »

Même si Rena exagérait certainement un peu, il était vrai que ses parents n’avaient pas renié la Force, bien au contraire. Son père avait déjà le rang de Maître et il avait continué à former sa padawan, jusqu’à ce qu’elle atteigne pratiquement son niveau. Les affronter serait une pure folie et rien qu’à cette pensée, la jeune padawan fut totalement rassurée. Dans son esprit, personne ne pourrait vaincre ses parents et ce n’est certainement pas un homme comme lui qui le pourrait. Maintenant, il restait à voir si elle pourrait lui faire confiance le temps restant de la mission. Dans peu de temps, ils allaient arriver au campement des esclavagistes et il faudrait bien parvenir à travailler en équipe.
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Nous avions arrêté de marcher. Dès que j’avais prononcer ce nom le regard de la Jedi avait changé. On pouvait y lire de l’inquiétude. De toute évidence le secret autour de ses parents étaient important. Et un inconnu, qui lui avait menti dès qu’il l’avait rencontré, et qui connaissait le nom de sa mère, n’allait pas la faire se sentir bien. Je n’aurais pas dû laisser échapper ma pensée. J’aurais dû lui en parler différemment… C’était idiot. Et ça n’allait pas arranger les choses pour notre mission. Je doutais qu’elle puisse à nouveau me faire confiance après ça. Et sa réaction allait en ce sens. La lame verte de mon sabre s’activa. Je reculais instinctivement, prenant mes distance et tendant les mains vers elle en signe de paix. La son si caractéristique des sabres laser fit s’arrêter Merar et Jem. Heureusement la Jedi vint en renfort, essayant de calmer son Maître. J’étais surpris qu’elle ne soit pas plus méfiante que ça.

« Comment connais-tu le nom de ma mère ? »

« Rena, arrête. »

De toute évidence ses parents avaient fait en sorte de rester loin du nouvel ordre Jedi. Je ne pouvais pas les blâmer. Comme moi ils avaient survécu à la purge et je comprenais pourquoi ils avaient pris leurs distances. Beaucoup de Jedi ayant survécu à l’ordre 66 avaient dû rester méfiant vis à vis du fils du traitre. Pour beaucoup le conseil avait perdu de sa sagesse et il était difficile de leur faire confiance à nouveau. Quelle preuve avions nous qu’il ne referait pas les mêmes erreurs ? Je me posais encore cette question moi même. J’avais fait le choix de prendre le temps de vérifier ce qu’il était advenu de l’ordre Jedi. Mais c’était surement parce que j’avais été coincé dans la carbonite toutes ces années. Je n’avais pas eu le temps de développer la même méfiance que d’autres qui avaient personnellement été chassés par Anakin, un ancien membre du conseil.

« Ne t’inquiète pas. »

Sur ces mots la lame se rétracta. Elle me jeta mon arme, me fixant intensément de ses yeux sombres. Elle n’en avait de toute évidence pas fini avec moi. Et si son Maître lui avait rendu la raison, cela ne signifiait pas que j’étais pardonné. Je ne voyais pas vraiment de meilleur solution que de lui dire la vérité. C’était le seul moyen. SI je ne franchissais pas le pas, la mission pourrait devenir un échec. Il y avait suffisamment à faire pour qu’elle doive en plus garder un oeil sur moi. C’était prendre un risque inutile pour elle et pour la mission. Et sans que je sache réellement pourquoi je ne voulais pas la laisser dans cet état. Peut-être était ce parce qu’elle était un Padawan, comme moi. Ou son histoire m’avait touché… Je voulais être sincère.

« Je ne sais pas comment tu connais ma mère, mais si tu penses pouvoir te servir de cette information d’une façon ou d’une autre, laisse tomber. »

Sur cet avertissement elle se remit en route, suivant de près son Maître et la Nautolan. De nouveau j’accélérais le pas pour la rattraper. Je remettais mon sabre à sa place, caché dans la poche de ma veste. Elle semblait m’ignorer, marchant vite, le regard vers l’avant. Ca n’allait pas être facile.

« Ecoutes… Jamais je ne voudrais faire de mal à tes parents. Je ne connais pas ton père. Mais j’ai entendu parler de lui. Par contre j’ai connu ta mère. C’était il y a très longtemps. Tu lui ressemble énormément. Je cherchais à me rappeler son nom dès que je t’ai vu. Ta mère était une Jedi douée et je ne doute pas qu’elle le soit devenu encore plus en suivant les enseignements de ton père.  »

Mais nous arrivions à destination. Et continuer maintenant ne serait pas possible. Il fallait mettre en oeuvre notre plan. Et le faire vite. Plus nous attendions à proximité de leur repère et plus nous étions en danger. Je pouvais sentir qu’ils étaient en bien plus grand nombre que ce que nous avions eu à affronter pour l’instant. Il y avait tout un groupe d’esclavagiste qui nous attendait. Et je devais jouer le rôle de l’appât.

« Leur campement est juste là. On procède comment ? »

Plus loin se tenait l’entrée de leur campement. Ou plutôt de leur forteresse… Des remparts de bois étaient installés tout autour de leur base d’opération. Le campement était judicieusement installé dans le renfoncement naturelle de la roche constituant la planète des Twi’lek. Il y avait deux entrées. Une de chaque côté de leur base. L’avantage que nous pouvions avoir était qu’il existait de nombreuses corniches où se poster. Mais des gardes avaient pris position sur des tours de bois, gardant un oeil attentif aux hauteurs. Si nous pouvions nous en débarrasser discrètement nous pourrions avoir un avantage certain sur les hommes au sol.

« Merar, attache moi les mains et prend mon pistolaser. Met moi un coup avec. Ne te retiens pas, il faut que je sois un peu plus amoché. »

D’un geste brusque j’arrachais le bandage qu’elle avait elle même enroulé autour e mon bras. Le plus je semblais en mauvais état et le plus ce serait crédible. Je lui tendais mon arme. Mais elle semblait hésiter.

« Il n'y a pas de problème. Vas y. »

Le coup parti et frappa ma tempe. Je titubais légèrement, essayant de reprendre mes esprits. Elle ne m’avait pas loupé.

« Pardon… »

« Ne t’en fait pas. » Je me tournais vers Rena tandis que la Nautolan attachait mes mains. « Je n’ai plus le temps de t’expliquer comment j’ai connu ta mère. Mais j’appréciais ta mère. Jamais je ne lui ferais le moindre mal. Crois moi. » Cette fois je me tournais vers Jem. « Essayez de ne pas le laisser mourir là dedans. Ok ? Je vous laisse prendre position. Si ça tourne mal j’utiliserais mon sabre. Si ils mordent à l’hameçon j’attendrais votre signal pour intervenir. »

Il était temps d’y aller. Me laissant guider par Merar, nous nous dirigions tous deux vers les remparts des esclavagistes.
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By Rena Kuolor
#37195
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Si le calme semblait être revenu dans le petit groupe, Rena restait particulièrement suspicieuse concernant Dashel. Comment pouvait-il connaître le nom de sa mère ? Cela n’avait aucun sens. Quoi qu’il en soit, le contrebandier sembla vouloir s’expliquer à nouveau et il s’enfonça encore un peu plus, évoquant le fait qu’il avait entendu parler de son père et fabulant sur le fait d’avoir connu sa mère. A l’entendre, il aurait connu ses parents il y a plus de trente ans. C’était tout à fait risible comme situation. Rien que pour cela, la jeune padawan l’ignora royalement, ne croyant pas une seconde à cette histoire. Il devait avoir trente ans et il aurait connu ses parents il y a plus de trente ans, impossible !

En tout cas, ce n’était pas une situation qui allait se régler maintenant et le petit groupe s’approcha de sa destination. Le camp des esclavagistes était visible au loin et il fallait désormais organiser une approche méticuleuse afin de ne pas éveiller leur soupçon. Les choses n’allaient pas être simple mais bon, le menteur procéda comme ils l’avaient convenu précédemment et demanda à la Nautolan de l’attacher afin de servir d’appât. Il invita même cette dernière à le frapper, ce qui aurait bien fait plaisir à Rena. Elle aussi aurait bien voulu lui donner un bon coup au visage et ailleurs mais bon, pour le moment, elle devait se concentrer sur sa mission et il était important que ses sentiments personnels n’entrent pas en ligne de compte, surtout vis-à-vis d’un autre membre du groupe. A nouveau, Dashel essaya de convaincre la padawan de sa bonne foi, continuant avec cette folle histoire qu’il aurait connu sa mère. Le regard exprimant clairement l’impossibilité de ses propos, Rena se contenta de répondre assez froidement.

« Je ferai tout ce qu’il est possible pour que cette mission soit un succès. »

Jem soupira en voyant sa padawan agir de la sorte et ne put s’empêcher de sourire. Il y avait certains sujets comme ça où la jeune brune pouvait être particulièrement têtue et ses parents semblaient être l’un de ceux-ci, tout comme son complexe vis-à-vis de son corps. Enfin bon, ils auraient bien le temps d’arranger cette histoire après la mission.

« Ne t’inquiète pas, tout le monde survivra. Arrange-toi juste pour faire un scandale lorsque vous serez à l’intérieur du camp. Il nous faudra une diversion de quelques secondes pour qu’on prenne position. »

Alors que Dashel et Merar se mettaient en route pour la forteresse, les deux Jedis se consultèrent un instant pour établir leur stratégie. Visiblement, Jem avait déjà son idée sur la question et exposa son plan à sa padawan qui l’écouta avec attention.

« On va essayer de prendre position au niveau des tours de garde. Avec mon illusion et ta téléportation, nous devrions être capable de les éliminer sans que les autres le remarquent. Lorsque Dashel fera diversion, on descendra des tours pour se cacher dans le camp. N’oublie pas de bien analyser la position des gardes et des prisonniers si tu les vois. La première chose à faire sera de libérer les otages. Tu t’en chargeras. De mon côté, je couvrirai les arrières de Dashel et Merar. »

Rena acquiesça aux paroles de son Maître et les deux Jedis se mirent à avancer, chacun ciblant une des tours. Toutes les deux commencèrent à se concentrer en créant un voile de Force leur permettant d’être pratiquement invisible. De cette façon, elles purent se rapprocher discrètement, suivant au loin les deux autres membres du groupe qui approchaient de la grande porte. Les gardes postés sur les tours ne manquèrent pas d’alerter les autres gardes du camp qu’ils avaient de la visite. Cette première alerte était le signal parfait pour mettre la première partie du plan en place. Rena se concentra intensément, plongeant dans un état de transe lui permettant de ressentir pleinement la Force et ce qui l’entourait. Son esprit visualisa avec précision la tour de garde qu’elle devait prendre et en un instant, elle se retrouva dans le dos du Twi’lek. D’un coup puissant et sec, elle l’assomma et scruta les alentours. Elle put voir Merar et Dashel qui étaient également à l’intérieur du camp. Un Twi’lek à la peau mauve et marquée par de nombreuses cicatrices fit son apparition devant eux, rigolant bruyamment en voyant le pilote attaché.

« Merar ! Mes hommes m’ont dit que le piège avait échoué. Qu’est-ce que tu espères faire en venant ici avec ce type ? Tu crois que ce gars m’intéresse ? Ce sont les Jedis que je voulais ! Tu sais combien vaut un Jedi ? En plus, c’était des femelles ! Les Hutts m’auraient donné de quoi m’acheter une planète ! »

Visiblement, cet homme n’était pas très intéressé par Dashel mais bon, il restait à voir comment elle parviendrait à susciter son intérêt et surtout, si Dashel parviendrait à créer une diversion suffisante. En attendant, Jem était parvenue à grimper en haut de la tour, parvenant à totalement modifier la perception du garde qui était sous l’emprise de son illusion. Bien plus lente que sa padawan pour atteindre son objectif, vu la concentration que cela demandait de maintenir l’illusion, tout en se déplaçant, elle finit par se défaire également du garde et d’observer la suite des événements. Le camp était bien plus imposant qu’il n’y paraissait de l’extérieur, sans doute grâce à la topographie de la zone. Avec attention, elles observèrent les différents gardes ou assimilés qui parcouraient le camp. Rena avait déjà repéré des cellules mais bon, il restait à savoir s’il s’agissait des compagnons de la Nautolan. En attendant, il fallait espérer que la situation ne dégénère pas car les Twi’leks étaient très nombreux. Il y avait pas loin d’une vingtaine de personnes et ce n’était que la partie visible de l’iceberg.


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By Dashel Nelievar
#37207
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Nous avancions lentement vers le campement des esclavagistes. Ça allait être compliqué. Je pouvais sentir les ennemies qui nous entouraient. Quatre contre… Je ne savais combien d’homme armés, n’allait pas être une mince affaire. D’autant plus que je souhaitais éviter de mettre Merar en danger. Rena, Jem et moi étions des Jedi, nous avions l’habitude de ce genre de chose. Nous avions été formé pour résoudre les conflits que ce soit par la diplomatie ou au travers du maniement du sabre. Mais il en était autrement pour la jeune Nautolan. C’était un médecin, pas une gardienne de l’ordre. Mais pour l’instant je ne devais pas m’en faire. Je devais garder la tête froide. Je m’étais dans un coin de mon esprit mes inquiétudes et mes peurs. Autant pour notre mission que vis à vis de ma discussion avec Rena.

De toute évidence la jeune femme ne m’avait pas cru. Comment aurait-elle pu… Qui allait croire une inconnu qui clamer avec connu une femme il y plusieurs dizaines d’année alors qu’il avait tout juste 27 ans… Comment aurais pu lui dire que j’avais été apprentie avec sa mère et que nous avions été attribué à nos Maîtres respectifs à peu prêt au même moment ? Si je lui parlais maintenant de la carbonite il ne faisait aucun doute qu’elle me prendrait définitivement pour un fou bon à interner. Ou pire si elle jugeait que j’étais une menace pour sa famille. Mais là encore ce n’était pas le moment d’y penser…

« Tu as l’air distrait… »

« Pardon… Ces ma discussion avec Rena… Je n’aurais pas dû lui mentir et encore moins lui dire le nom de sa mère. Elle doit avoir… Je ne sais pas… 30 ans de plus que moi maintenant… »

« Tu as vraiment connu sa mère ? Je veux dire… Tu as quoi… entre 25 et 30 ans. »

« Oui je l’ai connu. C’est une histoire compliqué. J’ai 27 ans physiquement mais je suis né bien avant l’empire… »

« Comment c’est possible ? Tu es humain. Tu ne devrais pas paraître si jeune. Je comprends qu’elle n’arrive pas à te croire. »

« D’abord je suis Lorrdien. Et c’est une longue histoire. Je t’expliquerais plus tard… On approche et il faut appliquer le plan de Jem. Laisse moi faire pour la diversion. Et sois un peu brusque avec moi. »

Nous étions maintenant devant les portes en bois. Un garde annonça notre arrivé. Du coin de l’oeil je pouvais voir que Rena avait déjà pris position. C’était parfait. Les portes s’ouvrirent, nous laissant passé. Ce qui devait être un des chefs des esclavagistes s’avança vers nous. Il avait tout du parfait tortionnaire. Un sourire mauvais, des yeux malicieux, de gros bras et des cicatrices qu’il affichait fièrement.

« Merar ! Mes hommes m’ont dit que le piège avait échoué. Qu’est-ce que tu espères faire en venant ici avec ce type ? Tu crois que ce gars m’intéresse ? Ce sont les Jedis que je voulais ! Tu sais combien vaut un Jedi ? En plus, c’était des femelles ! Les Hutts m’auraient donné de quoi m’acheter une planète ! »

[b]L
es Hutts ne lui aurait rien donné. S’il y avait bien une espèce qui était connu pour être proche de ses crédits à travers toute la galaxie c’était eux. Deux Jedi les auraient intéressés certes. Mais a part Grakkus qui était un collectionneur et pour qui un Jedi n’avait pas de prix, je doutais que ces esclavagistes puissent négocier avec qui que ce soit d’autre. Si ils avaient su la somme que proposais Grakkus pour me retrouver moi… Ils oublieraient sans doute les deux Jedi.

[color=red]« Malak. Je ne m’attendais pas à ce qu’il y ait des Jedi mais j’ai réussi à leur fausser compagnie et à capturer celui là. C’est leur pilote. Sans eux ils n’ont plus de vaisseau. »

« Un pilote ? Il est aussi inutile que ce que je le pensais. Mais… Il nous servira d’appât. Les Jedi abandonnent rarement leurs collaborateurs. On va leur réserver un sacré accueil. C’est bien Merar. »

« Tu vas laissé partir mes compagnons alors ? »

« Les laisser partir ? » Le Twi’lek éclata de rire. « Je t’ai dis que si tu faisais ce que je te disais je ne les tuerais pas. Et je vais tenir promesse malgré que les Jedi ne soient pas mis hors d’état de nuire. Mais je n’ai jamais parlé de les libérer. »

« Mais… »

« Ca ne sert à rien de discuter ! Je ne te fais pas confiance Merar. Et je n’aime pas que qui que ce soit interfère avec mon business. Que tu m’ai rapporté ou non leur pilote cela ne change pas. Tous les esclaves que tu m’as coutés doivent être remplacés. Je vais garder tes hommes en guise de remboursement. Quand à toi. » Il s’avança et lui saisi le bras, lui confisquant son pistolaser et le miens. « Tu vas rester ici bien sagement jusqu’à ce que je décide qu’il en soit autrement. » Il la repoussa et se tourna enfin vers moi. « Quant à toi. Peu importe ton nom, peu importe qui tu es. Tu m’appartiens maintenant. Oublie tout ce que tu as appris. Bientôt ton seul but sera de servir. Tu comprends ? Tu…»

Sans lui laisser le temps de finir, j’avais attendu qu’il soit suffisamment proche de moi pour lui envoyer un coup de boule. Mon front percuta son nez de plein fouet, le propulsant au sol. Ce n’était pas agréable pour moi, mon front était douloureux, mais je n’osais pas imaginer la douleur qu’il avait du ressentir. Le craquement sinistre que j’avais entendu parlait de lui même.

« CHUTTA ! TU M’AS CASSÉ LE NEZ ! »

« Je m’appel Dashel, espèce de Rancor buté. Et bonne chance pour me soumettre. »

Tout autour de nous les armes s’étaient levées, prêtes à faire feu au moindre mouvement. Toute l’attention était tourné vers Merar, leur chef et moi. Deux Twi’lek s’étaient précipité pour me retenir. Continuant mon scandale, j’avais évité le premier, utilisant son élan pour le jeter au sol. Il s’était écrasé sur la pierre dur. Le second m’avait attrapé mais un coup de genoux bien placé l’avait fait desserrer son emprise. J’avais attrapé son pistolaser le repoussant et braquant son arme sur lui. Un tir partit, frappant le sol à côté de moi.

« NE TIREZ PAS ! IL EST A MOI ! »

Il s’était relevé. Me faisant face. Mais maintenant j’étais sur que personne ne verrait les deux femmes agir. Elles avaient le champ libre. Moi j’étais moins serein. J’espérais vraiment que leur plan allait fonctionner.
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By Rena Kuolor
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Les préoccupations de Rena s’étaient envolées momentanément. Elle ne pouvait pas être distraite par les propos de Dashel et l’important était de se focaliser sur sa mission. La vie des compagnons de Merar était en jeu et elle ne pouvait pas se permettre d’échouer. Postée sur la tour de garde, attendant la diversion du contrebandier, elle continua à analyser les environs afin de repérer le meilleur chemin à emprunter pour atteindre les cellules. De la même façon, Jem avait également trouvé l’endroit parfait pour atterrir discrètement et aller aider l’ancien Jedi au besoin. Avec autant d’ennemis, il était plus prudent d’en neutraliser plusieurs silencieusement avant que le combat n’éclate. A ses yeux, une confrontation directe était inévitable mais bon, si la moitié des gardes était neutralisé, la victoire serait nettement plus facile. Observant la situation en contre-bas avec la plus grande attention, la Chevalière Jedi ne put s’empêcher de soupirer lorsque le chef des esclavagistes se moqua ouvertement de la Nautolan. Comme souvent face à ce genre de personne, la discussion et le compromis étaient peine perdue.

Après cette petite discussion montrant clairement que la parole de cet homme ne valait pas grand-chose, Dashel se mit en action pour créer la diversion tant attendue. Rena et Jem attendirent que toute l’attention fut focalisé sur lui, même si les risques étaient importants. Dès le moment où les gardes ne s’occupaient plus d’autre chose que de l’échange virulent entre Malak et Dashel, les deux jedis se laissèrent tomber en douceur au pied de la tour de garde. La jeune padawan arriva derrière un rocher et se faufila prudemment vers les cellules. Malheureusement, le passage fut bloqué par deux gardes qui ne semblaient pas vouloir s’approcher beaucoup plus près de l’événement à l’entrée du camp. Un dilemme se présentait donc face à la Jedi et il était de taille. Si elle utilisait son sabre laser, tout le camp serait prévenu de leur présence et si un des gardes arrivait aux cellules avant elle, s’en était fini pour les compagnons de Merar. D’un autre côté, utiliser la téléportation était risquée car cela consommait pas mal d’énergie et face à un combat s’annonçant difficile, cela risquait de lui porter préjudice.

Alors que Rena réfléchissait à la meilleure solution, Jem avait commencé à neutraliser plusieurs gardes. Le premier fut assez facile à berner. La Jedi utilisa son pouvoir d’illusion afin d’attirer l’un des gardes à l’abri des regards, le laissant voir des crédits laissés à l’abandon. Une fois occupé à ramasser les cailloux, la Chevalière Jedi l’assomma et l’attacha solidement. Habile dans les petits jeux de cache-cache après avoir combattu l’Empire avec son vieux Maître, elle parvint à assommer deux autres gardes. Il fallait qu’elle se dépêche avant que Dashel ne subisse un sort funeste et pour cela, il restait à attendre le signal de sa padawan. Si les prisonniers étaient encore captifs, elles ne pourraient pas se battre librement.

De l’autre côté du camp, Rena avait finalement opté pour une nouvelle utilisation de la téléportation. Elle était donc occupée à se concentrer pour arriver au bon endroit et hors de vue. Malheureusement, au moment où elle allait se téléporter, un caillou se détacha de la paroi rocheuse et perturba sa concentration. C’est donc loin d’être à l’abri qu’elle se téléporta, foirant totalement le côté discret de sa faculté. Deux gardes furent surpris de voir une femme apparaître devant eux et immédiatement, avant qu’ils puissent comprendre la situation, croyant d’abord à une hallucination, elle sortit son sabre laser pour les éliminer. Evidemment, le bruit caractéristique du sabre ne manqua pas d’attirer l’attention. La brunette dût donc se dépêcher afin de libérer les compagnons de Merar et les esclaves emprisonnés. Elle leur ordonna de prendre les blasters des gardes et de se cacher en attendant que cela soit fini.

Comme la plupart des gardes et Malak, Jem entendit le bruit du sabre laser et même si ce n’était pas le signal prévu, il était temps pour elle d’intervenir à son tour. Afin de donner un peu d’air à Dashel, la Chevalière Jedi bondit dans la mêlée et utilisa une poussée de Force pour éjecter tous les gardes et Malak. Cela n’allait leur donner qu’un peu de temps mais bon, suffisamment pour que l’ancien Jedi sorte son sabre laser et que Merar récupère un blaster. En attendant, Jem adopta une position de garde du Djem So afin de protéger ses compagnons des tirs de blasters qui commencèrent à s’intensifier. A vue de nez, ils avaient une bonne dizaine de gardes sur eux et d’autres n’allaient pas tarder à arriver, à moins que Rena ne les retarde. Si sa mission était de libérer et protéger les compagnons de Merar, elle devait également ralentir les renforts afin de donner de l’air aux trois autres.

« Vous êtes donc l’homme qui désirait nous rencontrer ? Les cicatrices et le nez, ça ne fait pas un peu trop cliché ? »

Jem se moqua ouvertement de Malak afin qu’il se concentre sur elle et avec un peu de chance, cela allait calmer les tirs des autres s’il voulait s’occuper d’elle personnellement. Après tout, elle était une marchandise de valeur et peut-être que son orgueil le pousserait à la sous-estimer. En attendant, Rena oeuvrait pour aider son Maître et bloqua une partie des renforts venant de son côté, utilisant le Soresu pour parer les tirs de blaster. Sa concentration pour parer les tirs des six gardes était à son paroxysme et fort heureusement, les compagnons de Merar commencèrent à ouvrir le feu sur les gardes, parvenant à en éliminer deux, forçant aussi les autres à se mettre à couvert.

« Tu me prends pour un idiot, femme ? »

La voix de Malak semblait encore assez sûr de lui et il démontra une capacité à garder la tête froide car il ordonna à ses hommes de continuer à tirer sur la Jedi, pendant qu’il prenait sa vibrolame pour éliminer Dashel et la Nautolan.

« Je vais m’occuper de tes amis ! Tu pourras les voir mourir sous mes coups, avant que tu ne deviennes une marionnette entre mes mains !!! »


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