L'Astre Tyran

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Rodia est une planète au climat chaud et humide, recouverte par des océans et d'épaisses jungles, dont les rodiens aient chassé les espèces endémiques jusqu'à l'extinction. Considéré comme une réserve inépuisable de chasseurs de primes par l'Empire, Rodia est désormais retournée dans la Nouvelle République.
Gouvernement : Nouvelle République
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By Calvin Molker
#29088
Un sale boulot



11:00, heure locale
Rodia - Equator City


Nas - The World Is Yours



      - J’aimais bien l’Empire.

    Négligemment, il balance sa clope au sol, l’écrasant d’un coup de talon, il remonte un peu le col de son blouson, comme si ça pouvait l’abriter du froid, mais il sait que c’est peine perdue. Son regard se pose sur sa main gauche, prise de nombreux tremblements, elle s’agitait comme s’il était en train de se taper une branlette. Une minute, il a compté précisément toutes les secondes dans sa tête, il lui faut une putain de minute pour reprendre le contrôle de sa main. C’était le manque, ça lui faisait toujours ça une fois passé douze heures sans avoir consommé d’Ambris. Parfois il le mélangeait un peu avec du Ryll, ça lui faisait tenir une ou deux heures de plus, sans qu’il sût dire comment ni pourquoi.

    C’était un peu l’histoire de sa vie, d’ailleurs, maintenant qu’il y pensait. “Ni comment, ni pourquoi”. Il ne se posait jamais trop de questions, il avait apprit dans son job que c’était même la condition sine qua none d’un travail bien fait. On devait couper le bras d’un mec qui avait pas payé ? Pas de problèmes. On devait kidnapper la famille d’un mec qui voulait jouer les gros bras ? Aucun soucis. On devait s’amuser avec la fille d’un mec qui voulait balancer à la police ? Qui était-il pour désobéir aux ordres ? C’était là toute la différence entre lui et la plupart des pauvres types qui agrémentaient les bas-fonds de cette planète de merde, lui il était loyal, lui il faisait le travail qu’on lui donnait, sans poser une seule putain de question.

      - T’es con, Calvin, bien sûr que non t’aimais pas l’Empire, ici c’est pépère !

    Reen, le rodien qui lui servait de comparse avait la fâcheuse habitude de toujours lui répliquer, à chaque fois qu’il sortait quelque chose, fallait qu’il la ramène, une sorte de seconde nature un peu agaçante, une seconde nature qui lui donnait souvent l’envie d’écraser son poing contre sa gueule, mais il le faisait pas, parce que Reen, c’était le neveu de Keen, le Boss. Autant dire un intouchable. Donc la plupart du temps, Calvin fermait sa grande gueule, faisait dans le sourire un peu faux et répondait à Reen ce qu’il avait envie d’entendre. Mais bon, des fois il lui arrivait de rabecter, comme cette fois là, par exemple :

      - Non, l’Empire c’était carré, c’était mieux. Tu peux pas comprendre mec, t’es trop jeune.

    Il regrettait sans regretter ce qu’il venait de dire, en vrai il s’en foutait quoi. Reen était un petit con de merde et Calvin le respectait juste ce qu’il fallait pour pas qu’il y ait de blèmes avec Keen, parce qu’à sa gueule il savait que c’était le genre de petit con qui mouchardait. Moucharder. Il fût prit d’un fou rire sans aucune réelle raison. Juste parce que le mot était bien trouvé et que ça le faisait marrer. Moucharder. Il rit de plus belle alors que Reen s’agaçait à côté de lui, pas forcément jouasse de pas comprendre le fin mot de l’histoire. Moucharder. Ah, le con, fallait qu’il s’arrête bordel, sinon il allait y passer une heure, au point de mouiller ses sous-vêtements ! Une fois calmé et après avoir essuyé des larmes dû au rire, il reporta son attention sur l’extérieur. Appuyé dans l’encadrement de la porte, il regardait la pluie tomber dans Equator City.

      - Temps de merde.
      - C’est Rodia, quoi.

    Il en avait des réflexions pertinentes, lui ! Déjà onze heure du mat et on étouffait, le climat de cette planète avait tout pour déplaire : chaud et humide, même la pluie ne rafraichissait pas le coin. Des locaux flânaient dans le coin, n’ayant pas la moindre conscience de ce qu’il se passait. Calvin leva les yeux vers la devanture du “Pile ou Face” et plonge la main dans la poche de son blouson pour en tirer son briquet et une autre clope, qu’il laisse tomber alors que sa main est prise de nouveaux tremblements.

      - T’as fais tomber ta clope, Calvin.

    Sans blague, gros malin ? Comme s’il l’avait pas remarqué. Quarante-cinq… Un de ces jours… Trente… Il lui collerait… Quinze… Son poing… Zéro… Dans la gueule. Il la ramassa, elle était humide mais il réussit à l’allumer quand même, après quelques seconde de lutte acharnée avec son briquet. Ca lui ferait passer le temps et ça lui en donnerait en même, sans tremblements. Il suivait des yeux les mouvements des gars qui chargeaient les cartons qui sortait du casino, une “livraison spéciale” comme aimait à le dire Keen. Son boulot à lui et Reen c’était de surveiller que tout se passait bien et qu’il n’y aurait pas d’accroc dans la livraison, un boulot tranquille au regard de tout le reste qu’il devait accomplir. Il était “Pourfendeur” un titre pompeux pour un boulot ingrat qui le reléguait à faire toutes les basses besognes qu’il était nécessaire d’effectuer. Mais il ne s’en plaignait pas ce qui lui avait assuré une certaine place de choix dans le Cartel et le respect du Boss.

      - Hier à l’holotv ils ont passé un film d’amour, le mec se tapait une de ces meuf, t’aurais du voir ça… Tu l’as vu ?
      - J’ai jamais cru à ces conneries, Reen.

    Les gars avaient finis le chargement et embarquaient dans le speeder, c’était l’instant de vérité, dans le milieu on appelait ce moment “la minute miracle” parce que si tout capotait on pouvait passer du meilleur des gars à une pauvre larve tout juste bonne à lécher la queue d’un Hutt. Il transpirait à grosses gouttes, autant à cause du climat local que de ce fameux instant, mais finalement le speeder démarra sans encombres. Encore une de passée. Il invita Reen à le suivre, il était temps de rencontrer le gros Avaro.
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By Calvin Molker
#29096
    Ils pénétrèrent dans le “Pile ou Face”, l’établissement était encore à moitié plongé dans la pénombre, d’ordinaire on ouvrait le plus tôt possible, parfois on restait même ouvert non-stop, histoire d’attirer les pigeons et de les faire cracher au bassinet, mais pas aujourd’hui. Ce qui était bizarre, parce que le patron était pas du genre à cracher sur les crédits, le genre capitaliste avec l’option “radin” en prime. Mais bon, il le jugeait pas, fallait bien gagner sa croûte. Alors qu’ils progressaient à travers les rangées de machines à sous et dépassaient des tables de sabacc un rodien les arrêta, aux vues de son attitude, c’était un jeune ça se sentait à l’odeur musquée qu’il exsudait, elle était légèrement plus forte que ceux qui étaient plus vieux. Si la plupart des humains étaient gênés par cette caractéristique des rodiens, lui ne l’était plus vraiment, en vivant sur la planète qui était le berceau de l’espèce et qui en comptait le plus de représentants, on en croisait fatalement beaucoup, du coup on s’habituait à cette odeur forte que tout rodien sécrétait.

      - Hey ! Bougez pas bandes de bâtards, Avaro est occupé !
      - Va te faire passer par l'arrière, on passe si on veut, mange-merde !

    Comme si c’était pas assez dans son existence, il était maintenant bloqué avec deux merdeux qui se sentaient obligés de sortir leurs blasters comme on sortait sa queue, espérant pouvoir déceler lequel des deux aurait la plus longue. Et vas-y que je t’agite mon DL-18 sous la gueule en crachant sur tes ancêtres, et vas-y que je te menace de te coller une bastos dans le buffet pour te la faire fermer. Du coup, Calvin tirait sur sa clope, l’air carrément saoulé par le spectacle, mais visiblement pas assez pour intervenir et leur dire de la fermer. Faut dire, c’aurait été con de sa part de gâcher un tel spectacle de comiques, manquait qu’une salle remplie de gogos et un bon agent et tu faisais la tournée des Grands Ducs avec les deux zigotos, de Coruscant en passant par Impératrice Têta, salle à guichets fermés avec dates exclusives sur Nar Shaddaa et Bakura. Putain, mais qu’est ce qu’il avait fait au ciel pour en arriver à subir ça ?

    Le spectacle fût interrompu par l’arrivée d’un autre rodien, il était plus gras que la plupart des représentants de son espèce qui avaient tendance à garder une silhouette athlétique, rapport à leur obsession pour la chasse et le combat. Mais Avaro Sookcool faisait partie de ces gars qui n’avait plus besoin de se bouger le cul pour obtenir ce qu’il souhaitait, on pouvait même dire qu’il était devenu d’une certaine manière une “pièce maîtresse” dans le jeu du Cartel tant il avait de relations, à tel point qu’il avait survécu à la prise de pouvoir de Keen qui était plutôt du genre à faire dans l’épuration ethnique pour fêter sa victoire. Mais non, Avaro avait vu Clezo canner et Keen prendre sa place, sans qu’on lui arrache une seule antenne.

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      - Toujours à faire le fier à bras et à emmerder les gens, hein ? Allez, casse-toi de là, laisse nous de l’air, sale petit con !

    Le gros rodien ne manquait pas d’autorité, on pouvait lui reconnaître ça, faut dire que dans sa famille c’étaient des turbulents, dans toute la portée et une grosse partie avait fini chasseur de primes. Son neveu notamment avait échoué dans la Guilde des Chasseurs de Primes, pas longtemps hélas, le pauvre gosse s’était fait griller par un contrebandier apparemment, le pauvre gosse s’appelait Greedo et il ne passait pas un jour sans que l’obèse n’en appelle à sa mémoire et finisse par cracher sur cette galaxie de merde qui n’avait sût trouver une place pour son neveu. Avaro ouvrit grand les bras, prenant Reen dans ses bras, puis Calvin, visiblement heureux de les voir, puis les invita à le suivre alors qu’il s’avançait dans l’arrière boutique, une pièce plutôt petite qui servait un peu à tout et où trônait entre autre une table et un frigo, le vieux rodien leur proposa quelque chose à grailler mais Calvin comme Reen refusèrent, pas vraiment par politesse mais parce qu’ils savaient que le gros bouffait pas forcément très allégé et que ça les tentait pas de finir comme lui. Ils s’installèrent tous trois autour de la table et Calvin posa LA question :

      - Pourquoi t’es pas ouvert, Avaro ?

    Il machônnait avec dégueulasserie ce qui ressemblait à un steak de bantha baigné dans sa graisse et Calvin avait toutes les peines du monde à pas rendre son petit déj’. Ou de la bile, parce qu’il se souvenait même plus de quand datait son dernier repas. Il avait dejeuné ce matin ? Finalement, Avaro bourdonna :

      - Le Boss vous a pas dit ? Non ?

    Les deux haussèrent les épaules visiblement pas au courant, fallait croire qu’ils étaient pas prioritaire pour savoir ce qu’il se passait dans l’affaire qu’ils étaient censés protéger. Reen semblait prêt à se vexer comme un pou. Comme si son oncle devait tout lui dire. Heureusement qu’il lui disait pas tout, Reen c’était qu’une sale engeance qui balancait à tour de bras pour prouver qu’il était dans les petits papiers. Calvin, il appelait ça une “pute” et en général dans le milieu il y avait consensus sur le terme dans ce contexte. Mais c’était un autre sujet.

      - Razz, le Vizir, il a disparu. Le genre évaporé, vous m’suivez ?
      - Ca dépends où tu vas ?

    Reen était décidément un vrai con, infoutu de suivre une conversation. Chaque fois il plaçait la barre tellement haut que Calvin était surpris la fois d’après qu’il parvienne à la remonter encore plus haut. Mais merde ? C’était quoi son problème ? Il carburait à quoi ? Sans déconner… Calvin et Avaro se lancèrent un regard entendu et poursuivirent sans s’occuper de Reen :

      - Y a moyen que vous soyez mobilisés. J’serais vous, j’irais directement me mettre au service du Boss, je l’ai eu en ligne y a peu, il gueulait.
      - Ca va aller toi ici ?
      - Oh, t’en fais pas, avec l’autre zigoto j’ai pas trop à m’en faire, malgré sa grande gueule il sait tirer.
      - La prochaine fois, prends-le muet, ça nous évitera bien des palabres.
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By Calvin Molker
#29236
    Sur cette foutue planète, c’était peut-être bien le seul endroit à sa connaissance qui possède un air climatisé qui fonctionne et bordel, c’était bien la seule chose qui lui donnait envie de se trouver dans le coin. Il n’était pas vraiment assis dans le luxueux canapé, à vrai dire il avait plutôt la posture du mec qui avait fait une connerie, il se tenait penché, la tête baissé vers le sol, comme si cela pouvait avoir le moindre intérêt et avait les deux mains jointes l’une dans l’autre. Au moins, quand il était comme ça, il était pas obligé de regarder la sale face de ce con de Reen, à chaque fois qu’il voyait son visage d’ahuri, il était pris de l’envie irrépressible de lui balancer une brique dessus, juste pour voir si ça arrangerait quoi que ce soit. L’autre avantage de se trouver ici, c’était que Reen se sentait tout merdeux, un peu comme lui, du coup il l’ouvrait moins, sa grande gueule et putain ce que ça faisait du bien ce silence seulement troublé par le pianotage de la secrétaire zeltronne qui se chargeait “d’organiser” la journée de Keen. Les cheveux blancs, une jolie couleur de peau un brin vermeil et une certaine tendance à la volupté à chacun de ses mouvements lui avait assuré le poste qu’elle occupait. Pour elle, il se demandait jamais comment elle avait atterri là, ça non. Elle suçait pour conserver son poste, c’était clair et net. Ca ne le choquait pas vraiment, à vrai dire, ici-bas chacun faisait ce qu’il fallait pour conserver sa place, c’était le lot de tous ceux qui avait quelque chose à perdre. Et puis franchement, vu sa gueule, c’était pas le genre à rechigner à la tâche, ça non.

    Il fût interrompu dans ses pensées vagabondes par un éclaircissement de gorge. Celui de son patron. Bon, ça y était, c’était le moment tant attendu pour savoir si ça allait leur retomber sur le coin de la gueule ou non. Il lança un dernier regard vers la zeltronne, c’était peut-être la dernière image bandante qu’il pourrait s’imprimer la-haut, si ça lui retombait dessus y avait moyen qu’on lui coupe les noix pour les donner à bouffer au nexu que le chef gardait dans son domicile privé.

      - Calvin, Reen, vous pouvez rentrer.


    “Ouais, ouais, je l’sais bien chef, mais j’ai pas tant l’envie que ça de rentrer chez vous, j’suis pas vraiment sûr que la sortie soit encore à disposition quand vous en aurez fini avec nous”. Voilà ce qu’il rêve de lui répondre, au lieu de ça ce pauvre con ferme sa gueule, acquiesce et suit Reen à l’intérieur. Lui il est chanceux, vu qu’il fait partie de la famille du chef il y a peu de chance qu’il lui arrive quoi que ce soit. Au pire une antenne coupée, mais à la limite qu’est ce qu’on s’en fout ? C’est rien une antenne, non ?

    Quand on rentrait dans le bureau de Keen, la première impression qu’on avait c’était que cette salle avait accueilli une gloire passée, mais c’était bien là le problème, c’était passé et le Vigo semblait s’échiner à vouloir retenir ça sans parvenir à obtenir de résultat. Calvin, c’était pas le genre fin politique, à vrai dire il y entendait rien ou pas grand chose, il préférait qu’on lui donne les ordres en partant du principe qu’on attendait de lui qu’il passe à l’action, mais bon, malgré ce manque de capacités, ça l’empêchait pas d’avoir un avis sur les choses qu’il avait constaté. Au fil du temps, Keen s’était ramolli, comme empâté par une victoire qu’il ourdissait depuis bien trop de temps, il fallait croire que comploter pour obtenir le pouvoir était plus stimulant que diriger une fois qu’on l’avait obtenu. C’était triste, Calvin aimait bien Keen, il lui devait beaucoup, jusqu’à sa vie même. Il aurait aimé qu’il réussisse du coup. Mais ça semblait fortement compromis pour le coup.

    Derrière son bureau, vêtue à la dernière mode coruscantii (du moins le supposait-il parce que pour Calvin, Coruscant tenait plus de la légende que de la réalité, n’ayant jamais vraiment quitté le secteur…), Keen s’installa, tout en gardant le silence. Il avait ce côté un peu politicien, ce qui lui avait permis d’arriver là où il était d’ailleurs, du coup il avait tendance à réfléchir avant de parler, histoire de bien choisir ses mots. Calvin, lui, se demandait s’il devait parler, il savait que le patron lui témoignait une certaine estime, surtout depuis qu’il avait égorgé Clezo sur son ordre, mais il arrivait jamais à savoir quand il devait parler ou fermer sa gueule. Reen disait que c’était parce qu’il avait été un esclave toute sa chienne de vie et que c’était pas facile pour lui de savoir quand il avait le droit de parler, rapport à l’éducation. Mais Reen n’était qu’un sale con qui n’entendait pas grand chose à la vie et qui comprenait encore moins ce qu’il pouvait se passer dans la tête de Calvin. En tout cas, ce fichu rodien n’avait pas les mêmes scrupules que Calvin niveau ouverture de claque-merde :

      - Oncle Keen, on vient de chez Avaro, il nous a dit pour Razz, du on voulait savoir …

    Au regard que Keen venait de lui lancer, il comprit assez vite qu’il était temps pour lui de fermer sa gueule. Quoique pas assez rapidement au goût de Calvin, mais bon, il appréciait quand même le geste.

      - J’ai changé d’avis, Reen. Tu peux m’attendre à l’extérieur ? J’ai certaines choses à aborder avec ce bon Calvin.

    Bien que mielleux, le ton restait sans appel, il avait gardé juste ce qu’il fallait de fermeté pour lui indiquer que c’était pas le moment de l’agacer, parce que sinon il serait tenté de passer son agacement sur son neveu. Le jeune rodien quitta la pièce, lançant un dernier regard bizarre à Calvin, qui l’ignora. Une fois la porte close, le regard du Vigo revint à Calvin, il prit place dans son fauteuil, s'affalant plus qu’autre chose d’ailleurs, prenant la posture caractéristique d’un rodien qui était épuisé.

      - Calvin, ce que j’ai à te dire est grave. Je n’ai pas besoin de te rappeler ce qui nous lie, la confiance que je t’accorde.
      - Ca, non, boss.
      - Je sais que tu as déjà considéré cette éventualité, mais à travers la disparition de Razz, c’est moi que l’on vise. Je crois que ma place est menacée. Je crois que quelqu’un cherche à prendre mon siège.
      - Ah…
      - Oui. Il va falloir qu’on remonte la piste de Razz, il faut qu’on le retrouve et que l’on détermine qui est derrière tout ça.
      - Euh… Ouais…
      - Je n’ai personne d’autre à qui confier cette tâche, personne d’autre qui mérite autant ma confiance que toi. Je veux que tu te charges de ça et que tu nettoie la merde derrière toi, c’est clair ?
      - Bien sûr, boss.
      - Je te donne les accès à tout ce dont tu auras besoin, voici la clé pour enquêter dans la villa de Razz. Tu devrais commencer par là, ça pourrait t’aider pour en savoir plus. Tiens moi au courant à chaque étape de ton enquête, d’accord ? Et évite de mêler les officiels à ça, ok ? On a pas envie qu’ils se mêlent de nos affaires.
      - Clair et net, chef.

    Un signe de tête vers la porte. Calvin venait de se trouver un nouveau taf. Voilà qu’il devait faire le privé pour savoir où était passé le Vizir de son Vigo. Et il avait ce sentiment prenant au fond de lui. Comme si c’était grillé d’avance, comme si cette histoire puait la merde. Et l’histoire lui donnerait raison
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By Calvin Molker
#29266
      - Dépose-moi, j’te dis, putain de merde !
      - Dis-moi ce qu’il t’as dit, bordel !
      - J’t’emmerde, Reen !

    Et instantanément, il s’éjecte du speeder, manquant de peu de s’effondrer contre le trottoir. L’autre prends une mine déconfite, de celui qu’a pas réussi à obtenir ce qu’il voulait, après quoi il gare le speeder tout en laissant chauffer le moteur. Calvin s'époussette un peu, histoire de retrouver un semblant de dignité, puis envoie gentiment son coéquipier se faire foutre grâce à un majeur bien haut levé. Après quoi, il se dirige vers le hall d’entrée de son appartement, son chez-lui, son refuge. Il grimpe les marches à la volée, ne prêtant pas attention au concierge gran qui pestait contre lui parce qu’il foutait de la merde partout sur son sol propre. Il glisse la clé dans la serrure et rentre dans son logement en laissant la porte grande ouverte. Il fallait qu’il la trouve, c’était une nécessité. Où est-ce qu’elle était ? Où est-ce qu’il l’avait foutu ? Il se précipita dans sa chambre, y trouvant une silhouette féminine complètement nue et allongée sur son pieu. Mais c’est pas vrai ? Cette journée allait être pourrie jusqu’au bout ? Ou il aurait peut-être droit à un peu de répit quand même ? La table de chevet, c’était là, aucun doute à avoir ! Alors il fonce dessus, ouvrant le tiroir d’un grand geste et le faisant tomber par terre, tant pis, pas moyen que ça l’arrête, il s’accroupit et farfouille dedans avec la discrétion d’un reek en ruth. Pourquoi est-ce qu’il foutait autant de conneries dans sa putain de table de chevet ? Forcément, avec le bordel qu’il fout, il réveille la créature lascive qui pionçait sur son lit :

      - Mmmh… Calvin, c’est toi ?
      - Va te faire foutre Trisha, j’ai pas la tête à supporter tes conneries là !

    Dans la pénombre, il arrivait quand même à percevoir l’air courroucée que la twilek avait prit, cela colorait un peu plus sa belle peau d’un vert très agréable à l’oeil. Mais finalement, elle ne dit rien, la perspective d’une dispute ne semblait pas l’amuser, surtout couplée à la menace de devoir potentiellement quitter le pieu. Elle prit une posture un peu plus érotique, invitation à quelques plaisirs sexuels dont elle avait le secret, mais crût bon d’insister :

      - Viens me faire l’amour, Calvin.
      - Je crois pas, non, pas envie, putain.

    Cette fois-ci, elle était vraiment vexée, preuve en était qu’elle s’était mise à jurer en ryl, histoire de faire bonne figure. Il la connaissait par coeur, comme il lui donnait pas l’attention qu’elle réclamait quand elle l’insultait - même dans une langue qu’il ne comprenait pas - elle allait rapidement passer la vitesse supérieure et lui balancer ce qui passait à portée histoire d’obtenir son attention. Putain de tarée décérébrée. Un de ces quatre, faudrait qu’elle se paye un putain de psy pour régler son gros problème à toujours vouloir attirer la putain d’attention sur elle. Retourne te déhancher dans ton cabaret minable et laisse moi me shooter un peu, sale pute ! Où était cette putain de dose d’Andris ? OU EST CETTE DOSE BORDEL DE MERDE ?!

    C’est à peu près à ce moment précis qu’il se reçu sur le coin de la gueule le réveil matin. Voilà. Comme il avait dit. Phase 2. Il esquiva la télécommande de son holotv tout en continuant à chercher sa putain de dose d’Andris...qu’il trouva enfin, la soulevant au dessus de sa tête comme un trophée qu’on brandit après en avoir mérité le gain.

    Forcément, Trisha remarque que l’épice obtient plus d’attention qu’elle, du coup elle se jette sur lui pour essayer de l’attraper, ce qu’elle parvient à faire sans trop de mal, puis lui griffe le visage pour se dégager de son emprise et se casse, direction les chiottes. Et Calvin de rugir :

      - SALOPE ! RENDS-MOI MA DOSE ! J’VAIS TE TUER !


    Et il se rue vers les toilettes, lui aussi, s’arrêtant à quelques mètres seulement de la twilek qui tient le sachet d’Andris au dessus des chiottes, visiblement prête à le laisser tomber dedans. Ok, pas faire le con, si tu sors les mauvais trucs Calvin, y a des chances que cette sale pute la balance à la flotte. Joue la correctement et tu peux t’en sortir, okay ?

      - Ecoute, poupée, ma chérie, déconne pas okay ? Je plaisantais ma belle, tu le sais bien…
      - Tu te rends compte de comment tu me parles Calvin ? J’suis pas un bantha, okay ? J’ai des putains de sentiments, tu peux pas me parler comme ça, c’est clair ? J’mérité d’être respectée !
      - Mais oui ma puce, je sais pas ce qui m’a prit… Tu sais en ce moment au boulot je suis sous pression, c’est compliqué tu vois et j’ai du mal à tenir…
      - Oh …

    Ca y est Calvin, tu la tiens cette sale pute, encore deux ou trois mots gentils et elle te rends ta dose, c’est sûr ! Continue à y aller en douceur, là tu lui a prouvé que tu t’intéresses assez à elle pour te confier, c’est pas mal du tout !

      - Oui, Trisha, c’est dur en ce moment, si je t’avais pas, je sais même pas comment je supporterais tout ça, j’te jure.

    Fais genre de pleurer Calvin, ça peut marcher. Il commence donc à mettre sa main droite devant ses yeux, fait mine de s’effondrer contre le mur, glissant jusqu’au sol. Et là il sait que ça y est, elle a tout avalé, comme toujours ! Elle s’accroupit pour se mettre à son niveau, ramenant son bras avec sa dose vers elle et il se saisit de l’occasion pour la pousser et s’emparer de la dose d’Andris, ouvrant rapidement le paquet pour sniffer un peu de l’épice.

      - LA PUTAIN DE TA MERE CALVIN ! VA TE FAIRE FOUTRE !

    C’était trop tard pour elle, elle avait perdu le peu d’attention qu’elle avait réussi à obtenir jusque là, Calvin s’était enfilé sa dose, maintenant plus rien ne comptait, et encore moins elle et son insignifiance manifeste. Voilà, il était détendu là, il pouvait aborder le problème de Keen plus sérieusement. C’était sûr, il pouvait enquêter là.
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By Calvin Molker
#29443
    Un champ de bataille. Un putain de champ de bataille. Un putain de champ de bataille au ralenti. Un putain de champ de bataille au ralenti où les soldats s’égorgent en échos.

      - C… CA… CAL… CALV… CALVI… CALVIN… CALVIN ! CALVIN ! CALVIN !

    Hein ? C’est à moi qu’on parle ? Qui c’est qui me parle ? Tu as une belle couleur verte, madame, tu le sais ça ? Quelque chose s’écrase contre son visage, le genre petit projectile humide alors il se sent obligé de poser son doigt dessus pour le porter au niveau de ses yeux, juste pour voir. Oh… Un postillon… Ah ah ah ah ah ! Tout était tellement cool maintenant, juste ce qu’il lui fallait, c’était pour ça qu’il aimait fourrer son nez dans l’Andris, ça le détendait toujours au début, c’était ça le mieux. Au ralenti, il vit la main de la twilek prendre de l’élan et doucement se rapprocher, à tel point qu’il avait l’impression que lui aussi pourrait l’éviter s’il prenait son élan. Son visage suivait ostensiblement sa trajectoire et quelle ne fût pas sa surprise quand la main de Trisha s’écrasa en travers de sa gueule.

    Cette salope avait le don de toujours tout gâcher, même ses petits rails d’Andris dans ses chiottes qu’il payait avec ses crédits. Sale pute. Un jour je te larguerais, quand j’aurais plus de courage.

    Le moment de détente était passé, hélas, il était donc temps de se reprendre en main, de lever son cul hors du sol de ses chiottes, d’envoyer Trisha se faire foutre et de retourner voir ce sale con de Reen pour reprendre sa putain d’enquête. Il inspira et expira, s’appuyant sur ses mains tout en glissant contre le mur pour s’aider, pour faire face à la twilek qui continuait à hurler contre lui :

      - ...peux plus de cette vie avec toi Calvin ! Va falloir que tu arrêtes tes conneries et que tu te bouges ton cul ! J’attends plus de la vie et t’arrêtes pas de faire le con ! Si tu continues tu vas finir dans un trou et …

    Il haussa les épaules, lui tourna le dos et reprit sa route, passant la porte de son appartement et la claquant derrière lui. Alors qu’il descendait l’escalier vers le speeder, Trisha avait rouvert la porte, bien décidée à lui en foutre plein la gueule même dans la cage d’escalier, même si les voisins se foutaient complètement de combien leur vie était pathétique. Alors qu’il sortait du bâtiment, on entendait encore les éclats de voix de Trisha qui le maudissait sur des générations et la seule idée qu’il avait en tête c’était qu’il aurait jamais de gosses avec cette conne, rien que pour conserver un brin d’intégrité mentale à sa descendance, si tant est que ce fût possible.

    Il ouvrit la portière du speeder, s’insère parfaitement dans le siège comme une torpille dans son tube et lâche simplement à Reen tout en regardant droit devant lui :

      - Allez, on bouge.
      - Tu peux m’expliquer ce qu’on fout ici Calvin ? Pourquoi on s’est arrêté au juste ?


    Doucement, il se retourne vers son compagnon, à tel point qu’on peut compter les secondes avant qu’il vous fixe et que ce connard d’epicanthix en a bien mis une trentaine pour fixer intensément son compère rodien. Pourquoi ? Pourquoi est-ce qu’il faut toujours que tu poses des questions à la con ? Explique-moi ? Développe ? C’est quoi le projet ? Je veux sincèrement comprendre quel est le mal qui te ronge, mais tu t’arrêtes jamais… Je vais finir par croire que tu le fais exprès et ça me navre tellement… C’est ce moment que choisit l’Andris pour le booster, passer à sa phase 2, lui donner un peu d’énergie dans les veines pour le forcer à être plus actif et du coup avec toutes ces interrogations sur la connerie de Reen il se sentait obligé de sévir. Pas que ça lui faisait plaisir mais bon… BON OK ! Evidemment que ça lui faisait plaisir ! Il en rêvait depuis tellement longtemps sans jamais oser passer à l’action et voilà maintenant que son Andris affluait dans les veines pour lui donner des couilles de reek. Du coup c’est ce moment que son cerveau choisit pour se dissocier de lui, afin de lui permettre d’apprécier pleinement le spectacle, genre j’me sors un paquet de pop-corn et je mate le spectacle au calme, tu vois ?

    Eeeeeeet c’est parti ! Calvin qui engage avec un bon crochet du droit ! OUH ! Alors ça, qu’on vienne de cet univers ou d’un autre, ça doit faire très mal ! Il enchaîne avec un nouveau coup gauche ! Son adversaire semble dépassé ! Il n’a même pas l’air de chercher à riposter ! OUH LA LA ! Coup dans les yeux ! Quelqu’un lui a-t-il dit que c’était le genre de coup interdit par la Fédération ? Non ? Bon, on continue. Voilà qu’il part sur un “finish” des plus incroyable ! MAIS NON ! REEN QUI SE DEBAT ! OH LA LA LA LA ! INCROYABLE ! JE N’AVAIS JAMAIS VU QUELQUE CHOSE D’AUSSI BEAU DEPUIS LA DESTRUCTION DE L’ETOILE DE LA MORT ! Et en parlant d’étoiles, on dirait que Reen en voit quelques unes ! Mais où est l’arbitre pour faire le décompte ?! Comment ça coupe budgétaire ? Bon tant pis ! Reen est à terre sans avoir l’air d’avoir même la volonté de se relever ! Quel combat mes amis ! Je n’ai plus vu ça depuis longtemps ! Ici le cerveau de Calvin qui vous rends les studios depuis le plus beau combat de criminels à l’intérieur d’un speeder, à vous Phil !

    Et Phil de surenchérir sur le temps qu’il ferait aujourd’hui à Rodia.

    Reen était mal en point, Calvin y était allé un peu fort, peut-être un peu trop fort, mais bon il s’en remettrait. A vrai dire Calvin avait surtout peur pour son propre cul, parce qu’il avait déjà signalé plus haut que Reen était le neveux de Keen, son Vigo et que s’il arrivait quelque chose à Reen, c’était son petit cul qui allait prendre. Ba voilà, on y était, comment faire maintenant ?

      - J’suis désolé Reen.

    C’était un bon début, tu peux embrayer sur autre chose peut-être ?

      - J’me suis laissé entraîner, mais je t’accorde que j’aurais pas dû.

    Oui, bon d’accord, ça peut passer. Mais ça t’aide pas trop sur la suite…

      - On va te trouver un toubib Reen, mais je te jure que je pensais pas à mal.


    Il fit démarrer le speeder alors qu’une foule de rodiens le regardait d’un air médusé après ce qu’il venait de faire.
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