L'Astre Tyran

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Hapes est la capitale du Consortium d'Hapes, un gouvernement humain indépendant auquel même l'Empire Galactique n'osait pas s'attaquer. Le secteur est protégé par de puissantes stations spatiales et des dizaines de vaisseaux, en plus d'être dissimulé dans une nébuleuse aux couleurs chatoyantes.
Gouvernement : Neutre
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By John Emsar
#6588
Emsar venait de trouver acheteur pour son Destroyer Stellaire Impériale 2 sur l'Holonet. Sauf qu'il ne comptait pas faire de transactions directement par le compte gouvernemental. Maintenant il allait payer de sa poche. Enfin, il ferait passer des transactions de son compte au compte du gouvernement.

Il pensait depuis peu à abandonner la vie politique une fois que Bandomeer serait en bonne voie de reconstruction. Et dans le pire des cas, c'était un certain Conseil Impérial qui le chasserait. Aussi fallait-il s'accorder une cagnotte pour "services rendus". Et cette cagnotte serait au chaud à Hapès, sous un faux nom... et des empreintes qui ne concernaient qu'un bras en synthé-chair. Bref, rien ni personne ne pouvait le repérer.

A bord de son cargo YT-1300, tout ce qu'il y avait de plus neutre, Emsar se présenta au contrôle de Hapes.

[font=Lucida Fax]« Contrôle de Hapès ? Demande d'arrimage, répondez s'il vous plaît. »[/font]


Une belle voie mélodieuse répondit au bout d'une minute.

[font=Lucida Fax]« Ici Contrôle Hapien, déclinez votre immatriculation et la raison de votre venue. »[/font]

[font=Lucida Fax]« Bien sûr. Ici vaisseau Aigle Noir, je viens ouvrir un compte bancaire pour de grosses transactions. »[/font]


Un silence. Avant que la voie mélodieuse ne reprenne.

[font=Lucida Fax]« Vous allez être abordé sous peu, Aigle Noir, collaborez et aucun mal ne vous sera fait. »[/font]


Emsar s'y attendait peu, mais il ne cachait rien dans ses soutes, à part de la bouffe. Et son couteau. Il n'était accompagné que d'une seule personne, le Sensei. Les autres étaient restés sur Bandomeer. Et c'était tant mieux. S'ils étaient trop nombreux, les Hapiens se seraient trop méfier.

Il fallut un quart d'heure pour l'abordage. On somma Emsar et le Sensei de s'installer sur le côté de l'entrée de la capsule d'abordage tandis qu'une équipe en combinaison sondait tout les endroits possibles. Ils ne purent rien trouver, il n'y avait rien à trouver. On les laissa accoster sur une baie proche de la banque locale... à 100 kilomètres de là. Emsar et son maître prirent un taxi aérien pour arriver à la banque.

Hall doré, tapis de velours rouges, guichet en bleu-vert turquoise. Un peu trop tape-à-l'oeil mais on y voyait la richesse.

[font=Lucida Fax]« Bienvenue à la Banque Nationale Hapienne, monsieur. En quoi peut-on vous aider ? »[/font]
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By John Emsar
#6594
C'était un homme aux traits fins qui posa la question. Silhouette harmonieuse, yeux vifs à l'iris vert foncé, très rare, et aux yeux un peu plus en amande que la normale. Mais quelque chose dans sa posture, sa façon de froncer les sourcils, ainsi qu'un micro-tremblement du muscle abducteur de l'auriculaire annonçait clairement qu'il était banquier.

Au moins c'était un banquier qui n'était pas laid à regarder.

[font=Lucida Fax]« Bonjour monsieur, je voulais connaître les types de compte que vous proposez. Ca serait pour en ouvrir un. »[/font]

[font=Lucida Fax]« Bien entendu monsieur, attendez... voilà, notre dépliant explicatif. »[/font]


Et comme tout banquier, commercial ou autre de ce crû, il déplia le petit flyer devant lui, faisant courir son stylo sur les points d'intérêts sous l'oeil attentif de John.

[font=Lucida Fax]« Donc, nous avons en tout et pour tout 6 types de comptes.

Le premier, le compte Basique, aussi appelé familial, pour des retraits ne dépassant pas 300 crédits par heure, avec intérêts, carte de crédit louée, paiement à l'année, et frais de gestion de compte.

Le deuxième, le Premium, plus avancé que le Basique, avec retraits allant jusqu'à 3000 crédits par heure, carte bancaire ultra-sécurisée et même un petit espace coffre dans nos locaux à la BNH.

Le troisième, le compte Bizness, pour les grosses fortunes familiales. Retraits illimités, frais de gestion fixent un peu plus élevés, paiement par voie sécurisée au maximum, avec un coffre privé derrière une porte blindée anti-explosion et anti-intrusion, sans plafond de dépôt et de débit.

Le quatrième, le compte V.I.P, même chose que le Bizness, mais en plus rapide dans les traitements, et de fait, en plus cher. De plus on garantit l'anonymat sur les activités de nos clients.

Le cinquième, compte PME, pour les petites entreprises. Géré par des experts qui vous aident dans vos démarches et accordent des intérêts préférentiels pour vos projets.

Et le sixième, compte MultiNationale, pour les grosses entreprises qui veulent gérer leur empire avec des services bien distincts, on fournit alors une prestation sur plusieurs comptes avec des comptables dédiés.

Donc, à vu de nez, qu'est-ce qui vous intéresse ?
»
[/font]

[font=Lucida Fax]« Hmmm... Associé, qu'en dites-vous ? Le V.I.P me tente bien je dois le reconnaître. »[/font]

[font=Lucida Fax]« Mon choix se portait aussi sur cet élément. »[/font]

[font=Lucida Fax]« Je m'en doutais... Bien, monsieur, je crois que notre choix est presque fait. Devons-nous voir un responsable pour les modalités, les conditions d'enregistrement, les prestations, et caetera ? »[/font]

[font=Lucida Fax]« Bien sûr, patientez un instant. »[/font]


L'homme au fin visage décrocha un comlink centralisé et appuya sur un bouton du terminal. Emsar avait déjà entendu parler de cette invention un peu rétro, appelée téléphone. Elle ne permettait pas l'utilisation de communications sur de longues distances et demandait une source d'énergie reliée par fil. Pas pratique pour les voyages, raison pour laquelle on ne la trouvait que pour des bureaux, tous reliés les uns aux autres. Mais l'intérêt de ce genre d'objet dans ce genre d'endroit, c'était qu'il n'y avait aucune communication sortante. De fait, personne ne pouvait intercepter les messages. Simple et désuet, mais diablement efficace.

[font=Lucida Fax]« Bien... bien, okay, je les conduis... ouais, ouais, pas de suzie, à toute'... Messieurs, suivez-moi. »[/font]


L'hommes les mena à travers des couloirs toujours aussi pimpants, rencontrant divers gens, tous beaux, sang hapien oblige. C'est marrant, mais rien que dans mes conseillers il n'y a pas un seul boudin. Il se fit la réflexion qu'il devait peut-être prendre quelqu'un de moche pour être politiquement correct. Manquait plus qu'un ou une homosexuel et on l'aurait décoré de la Croix du Politicos Corecticus. Ridicule, si je les ai pris c'est parce qu'ils sont tous géniaux dans leur domaine. S'ils sont moches, tant pis. S'ils sont beaux, tant mieux. Oh, merde à la fin... C'est qu'Emsar basait sa politique sur la méritocratie.

Le greffier les mena devant une porte en bois lasuré, avec inscrit en lettres capitales dorées "PRICE, FISHER, RESPONSABLE VIP". Il toqua et entra, dévoilant un homme très fin, la trentaine juste entamée, impeccablement coiffé et manucuré. Petit con de banquelard imbu de lui-même.

[font=Lucida Fax]« Salut, c'est les clients dont je t'ai parlé... »[/font]

[font=Lucida Fax]« Oui, asseyez-vous messieurs, merci Bob. Alors messieurs, en quoi puis-je vous aider ? »[/font]
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By John Emsar
#6840
Etant donné le très faible impact de ce RP, je continue. J'ai utilisé les conditions d'utilisations et les tarifs de Pa*Pal comme base. Un MJ se manifestera si besoin.

[font=Lucida Fax]« Bonjour monsieur, comme votre collègue vous l'a sûrement dit, je souhaite ouvrir un compte V.I.P, et je voulais connaître les modalités, comme les frais de compte, coût de location de coffre, plafond limite par transaction et conditions à fournir en cas de forts dépôts ou retraits. »[/font]


L'homme maugréa en face et réajusta ses lunettes.

[font=Lucida Fax]« Mouiii, alors le compte V.I.P n'a pas de plafond de retrait, de débit ou de solde final, et le système de location ne marche que pour les frais et et le coffre. Autrement c'est à la commission. »[/font]

[font=Lucida Fax]« C'est à dire ? »[/font]

[font=Lucida Fax]« Et bien, vous êtes sûrement honnête, mais si demain vous déposez 75 millions sur votre compte, nous avons obligation de ne pas vous demander de justificatif, mais qui nous dit que l'argent ne vient pas de la vente de drogue, ou de matériel militaire ? »[/font]


Emsar faillit sourire. Oui, qui vous l'dit ?

[font=Lucida Fax]« Donc, afin de préserver la réputation de notre établissement, nous demandons de l'argent marqué et un justificatif. »[/font]

[font=Lucida Fax]« Je vais recevoir un paiement unitaire de 75 millions de crédits marqués de la banque Sullustéenne pour services rendus. »[/font]

[font=Lucida Fax]« Bon, messieurs, très bien... Ensuite, je vous l'ai dit, la location est d'une base de 1.400 crédits pour le coffre et 600 pour les frais de compte. »[/font]

[font=Lucida Fax]« C'est honnête. Et pour les dépôts ? »[/font]

[font=Lucida Fax]« Je vous l'ai dit, anonymat garanti. En revanche, nous prélevons 4% de commission sur chaque dépôt fait. »[/font]


Emsar le fixa avec deux grands yeux noirs.

[font=Lucida Fax]« C'est une blague ? »[/font]

[font=Lucida Fax]« Ce sont les conditions monsieur. »[/font]

[font=Lucida Fax]« Donc pour un dépôt de 75 millions, j'en aurais pour 3 millions de crédits ! »[/font]

[font=Lucida Fax]« C'est exact monsieur. Anonymat garanti, pas de plafond. Donc, je récapitule, 2.000 crédits fixes par mois, frais de compte et coffre-fort inclut. Coffre de 100 cm sur 40, pour 20 de hauteur. Plus 4% de commission sur chaque dépôt. Acceptez-vous les conditions ? »[/font]


Emsar réfléchit un quart de secondes.

[font=Lucida Fax]« Entendu. »[/font]


L'homme prit un dossier vierge dans son tiroir principal et le tendit, ça et un stylo à Emsar.

[font=Lucida Fax]« Très bien monsieur. A l'ouverture du compte vous n'avez rien à fournir. Vous avez un dépôt à faire ? »[/font]

[font=Lucida Fax]« Pas pour l'instant, mais ça ne saurait tarder. »[/font]

[font=Lucida Fax]« Bien... Mettez votre nom là, là, ici et ici, signature en bas, derrière, ici, ici... Nom, adresse, canal holonet en cas d'urgence... Bien... »[/font]


Emsar remplit tranquillement le papier et hop, l'affaire fut dans le sac.

[font=Lucida Fax]« Bien... messieurs, ravi de vous voir clients à la BNH ! »[/font]

[font=Lucida Fax]« Merci pour toutes ces précisions. »[/font]


Et ils s'en furent. Le jeu pouvait réellement commencer.
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