L'Astre Tyran

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Hapes est la capitale du Consortium d'Hapes, un gouvernement humain indépendant auquel même l'Empire Galactique n'osait pas s'attaquer. Le secteur est protégé par de puissantes stations spatiales et des dizaines de vaisseaux, en plus d'être dissimulé dans une nébuleuse aux couleurs chatoyantes.
Gouvernement : Neutre
#22873
-Nini ? T’as une visiteuse un peu bizarre.

-Ha ? En quoi donc ?

-Elle vient d’arriver par un vaisseau diplomatique de la Maison Royale. Noble déchue de l’empire, en fuite et recherchée. Elle serait soupçonnée de sitherie.

Nihalé éclata de rire, jamais elle n’avait entendu ça !

-Mon amie, il n’y a pas de déclinaison du mot sith ou jedi, car ces dogmes sont tous les deux des labyrinthes qui ne veulent pas lâcher leurs adorateurs. Et l’empire à l’accusation facile quand quelqu’un lui déplaît. A nos derniers calculs il y a plusieurs centaines de sith recherchés.

-Mais toutes n’ont pas un sabre-laser caché que la douane n’a pas pu trouver lors d’une fouille au corps mais que les rayons X ont vu…

Évy avait en partit raison, mais sa pourrait tout aussi bien être une manière de retourner les accusations à son avantage. Il y a tellement de légendes sur les maléfiques sith et jedi qu’un sabre-laser et deux-trois astuces de magiciens de rues peuvent influencer les néophytes. Acheter un sabre-laser fonctionnel n’est pas à la portée de tous, mais ça existe. Et si c’était une véritable sith ? Pourquoi viendrait-elle ?
Le statut d’utilisatrice de la force de Nihalé n’est connu que de son maître, d’Évy et de quelques fidèles de la première heure. Son usage est certes régulier et appliqué, mais n’est pas assez marquant dans la trame de la force pour heurter les plus sensibles. Devrait-elle faire une divination sur elle ? Non, si elle est attentive elle pourrait s’en rendre compte. Il faut la rencontrer.


-Statut ?

-En attente de l’autorisation d'atterrissage sur Hapes.

-Hum… Autorisation accordée, ne la désarme pas. Pas de spectateurs, pas de trace dans les registres. Rendez-vous dans les jardins.

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4 Heures plus tard, sixième strate des jardins du quartier Ouest du palais.

C’est Évy qui se présenta à la visiteuse à sa descente de la navette. Vétue de pied en cap de son uniforme de commando, deux pistolets cinétiques patinés par l’usage sur les hanches. Guère standard, mais testés et approuvés de nombreuses fois. Elle invita l’inconnue à la suivre et se mit à sa hauteur. Elles avancèrent au milieu de jardins lourdement chargés, couleurs et odeurs bataillant pour s’exprimer aux sens des visiteurs.


-L’entrevue ne sera pas consignée. Vous serez ramenée à la frontière et obtiendrez plusieurs plans de vols officiels avec des certifications douanières adéquates pour esquiver les contrôles. Un code d’identification de vaisseau vous sera accordé pendant quarante-huit heures après votre départ par le contrôle Hapien. Vous aurez ainsi les moyens de rejoindre un lieu sécurisé en quittant la protection de la Reine-Mère.

Évy arriva au bout de quelques détours devant une cascade d’eau, tombant dans une grande rivière. En son centre, un îlot couvert par une coupole abritait une table et deux chaises. Elle s’engagea sur l’eau. Ses pieds ne touchèrent pas le sol, retenus par un champs de force à quelques centimètres de l’eau. Un dispositif coûteux et inutile à ses yeux, mais un mal nécessaire à la diplomatie. Déstabiliser l’interlocuteur pour de suite prendre l’ascendant.

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Nihalé regarda le duo approcher. Élégante et avec du maintient. Un bon début. Elle se leva de sa chaise.

-Bienvenue en Hapes, Madame… ? Il nous est toujours un plaisir d’accueillir parmi nous nos lointaines consoeurs galactiques. Installez-vous, racontez en moi plus sur vous et ce qui vous amène dans notre retraite.

Elle l'invita d'un geste à prendre place.

Vivi, pourrais-tu dire à nos prudes adolescents d’aller roucouler dans d’autres compositions florales ?

Elle sentie dans son dos Évy faire un geste du bras vers un groupe de jeunes jouant qui les observés, ces derniers partirent rapidement en reconnaissant Évy. Évy la boucherie comme la surnomme la noblesse, BB ou Briseuse de Blocus pour ses amis militaires. Vivi pour les intimes. Cette dernière s’appuya sur un des piliers, le dos vers les deux femme, son attention consacrée aux jardins les entourant. La seule femme qui puisse publiquement mal se comporter partout en Hapes, son garde du corps.



#22881
[Karfeddion - Secteur Senex-Juvex]
[2 ans auparavant]


« Ils seront bientôt là », annonça gravement la mercenaire.

Piriena Frietz, fidèle femme de main de Darth Lyria scrutait l'écran posé sur le bureau de la noble. Isolées dans les appartements de la Sith, les deux femmes s'affairaient aux derniers préparatifs. La flotte impériale était en orbite, les transports se poseraient sous peu. L'Amiral Kadzer Benson ne lésinait pas lorsqu'il était question de traîtrise. L'Empire ne lésinait pas lorsqu'il était question de traîtrise.

D'un signe las de la main, la Nagai signala à l'humaine de patienter encore un peu. Alemidna la sentait nerveuse et avec raison : elles devraient s'éclipser sous les yeux de la Marine impériale, force militaire majeure de la galaxie. Mais la Sith avait vu pire et avait été formée par les meilleurs. Darth Lyria prit place sur son fauteuil au même moment où deux figures majeures de la maison Vandron franchissaient la porte principale. Kyrion Vandron, beau-frère d'Alemidna, et sa fille, Tamara Vandron : le premier rouge de colère, la seconde blanche d'inquiétude.

« Vous avez eu les rapports », rugit le chef de la maison Vandron. « Haute trahison! Haute trahison! Vous traînez la réputation de mon défunt frère dans la boue! »

Placide, la Nagai leur fit signe de s'asseoir, elle avait peu de temps à leur accorder. Toujours tendue, Piriena se recula tout en gardant un œil attentif sur les deux nouveaux arrivants. Particulièrement sur la seconde porte menant dans le salon et la chambre de la Sith : lieu défendu à tous pour des raisons évidentes. Derrière, un paquet d'explosifs n'attendait que la bonne combinaison sur le clavier de la mercenaire pour faire un maximum de dégâts.





[Palais des Fontaines - Hapès]
[Aujourd'hui]


« ... Alemidna Zannar. Et le moins vous en savez, Votre Altesse, le plus votre sécurité sera assurée. »


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La Nagai pris place face à la souveraine et croisa avec classe ses longues jambes blanches. Vêtue d'une robe noire, ses cheveux frisés blancs remontés en un chignon négligé, la Sith leva légèrement le menton et planta son regard émeraude dans celui de son interlocutrice. Aucun doute possible : elle n'avait pas perdu ses réflexes de noble impériale et cadrait parfaitement en ces lieux. Ayant rapidement senti l'affinité de la Reine-Mère avec la Force, la Dame avait immédiatement voilé son lien avec le Côté Obscur, ne laissant que légèrement transparaître sa puissance dans la Force. Intimidation et royauté ne faisaient qu'un, après tout.

« Les rumeurs - car je présume que vos services secrets n'ont pas lésiné - sont à peu près exactes. Vous comprendrez donc que je me cherche un refuge après trop d'années d'exil. »

Son regard se fit plus insistant et surtout plus mystérieux.

« Nous sommes à l'aube d'un conflit, Votre Altesse. J'ose croire que votre territoire pourra être un sanctuaire en cette période trouble qui guette la galaxie. »




#22885
Nihalé plissa des yeux face à Aledmina. Cette femme avait le cran et l’assurance de venir en Hapes en annonçant ne plus rien avoir, une qualité fort rare. Des gestes millimétrés, un respect des positions en tant que Dame, aucune hésitation face à la confrontation. Que de points positifs.

-L’exil est une forme de voyage à mes yeux. Une réflexion de nos actes passés et de nos actions futures. Mais comme toute étape, il faut la dépasser et avancer à la suivante. Et je crois que vous venez d’atteindre ce moment. Je serais heureuse de vous accueillir dans notre modeste retraite, mais jouons carte sur table.

Évy activa par une commande vocale un bouclier occultant qui se déploya autour de l’île. Le pont de champs de force s’effondra en se délitant de manière anarchique, les bords dorées étant les seuls signaux visibles de sa disparition progressive.
Nihalé attira par la force son verre dans sa main et but dedans tout en soutenant le regard d’Aledmina. Elle le reposa de la même manière, essuyant grâce à la force les traces de lèvres et de doigts avant qu’il ne reprenne sa place.

-Nombreuses sont les entités hostiles à notre culture. Beaucoup jalousent notre situation astrophysique avantageuse, notre richesse, notre puissance et notre beauté. Et d’une certaine façon l’innocence de mes gens, qui ne connaissent pas le stress des conflits.

Tout autant demandent à nous rejoindre. Mais biens peu osent évoquer la véritable motivation. Ce qui est un bon point pour vous.


Elle inclina sa tête du côté droit pour accentuer son propos.

-Vous évoquez l’aube d’un conflit, mais lequel ? Les Vestiges de l’Empire et la Nouvelle République sont toujours en guerre. L’un et l’autre n’acceptant pas l’existence d’une autre puissance idéologique que la leur. Les anciens acteurs mineurs de la galaxies gagnent en importances face à l’affaiblissement des deux super puissances. Les forces criminelles s’enhardissent et se montrent de plus en plus audacieuses.

Les jedis traquent les siths comme les inquisiteurs l’ont fait avec eux. Et comme l’avait déjà fait les jedis, puis les siths. Une boucle sans fin, justifiée par des principes pervertis par le temps. Une haine réciproque personnelle et non plus historique et culturelle.

Parlons-en de la culture ! L’empire les écrasent et tente de n’en garder qu’une seule. Ses seuls moyens de régences étant la force militaire et le BSI. Les néo-républicains prônent l’ouverture, mais ils propagent plus lentement et sournoisement une forme de culture unique absorbant les autres. Une manière plus souple et douce pour le même résultat.

Je n’évoquerais pas la situation économique extérieure qui peut passer de glorieuse à piteuse en l’espace de quelques jours. Une chose de plus d’on nous sommes à l’abri.


Évy se retourna, s’approcha d’un pas de la table, et regarda les deux femmes.

-Ce que Nihalé veux éviter d’évoquer directement avec vous, par respect, ce sont vos limites.

Nihalé jeta un regard vers Évy et laissa un sourire naître sur ces lèvres, en voilà une qui prend trop d’aise. Mais qui sait quand intervenir. Elle retourna figer son regard dans celui d’Aledmina.


-Pour pouvoir transgresser le principe d’isolationnisme chère à notre culture, il va vous falloir vous dévoiler un peu plus que cela.

Vous voulez entrer dans une société où vous serez traité en paria, ou peut être comme une joueuse de seconde main si vous arrivez à gagner le respect d’importantes personnalités. Comment saurions nous où vous placer si nous devons nous contenter de nos rapports d’espionnages ?
Quels sont vos talents ? Qu’elle est votre vision des choses sur la situation galactique ? Comment allez-vous aborder le racisme constant qu’il vous faudra combattre ici ? En fuyant une nouvelle fois ? Comment envisagez-vous l’avenir ? Des enfants ? Que pensez-vous de Nihalé ? Que pensez vous de vous même ? Comment décririez vous votre parcourt ?


-Doucement mon amie, ne brusque pas notre invitée. Ma chère Aledmina, veuillez pardonner mon amie pour son manque de manières, mais il n’en est pas moins qu’elle soulève des questions plus pertinentes que ce que vous avez à nous offrir en échange de votre place parmi nous. Qui sera a la hauteur de nos attentes, j’en suis sûre.

Le Noble Jeu d’Hapes est beaucoup plus meurtrier et codifié que les intrigues que vous avez pu connaître, la feu cour impériale n’était qu’une pâle imitation où seulement quelques joueurs avaient les clés. Ici c’est un champs de bataille qui à commencé il y a plus de trois mille ans. Et votre sang noble vous prédestine de part l’étiquette à y entrer. Avez-vous réfléchit à cela ?

Je me pose des questions, car vous avez connu le rejet et la solitude, la peur et l’anxiété constante de vous faire capturer. Vous êtes une femme de la galaxie, et ici en Hapes, nous prenons soins des unes et des autres. Voici la seule question qui à de l’importance à mes yeux, comment arriverez vous à vous épanouir parmi nous ?
#22889
« Vous êtes chanceuse que je ne vous fasse pas arrêter immédiatement par mes propres hommes », tonna Kyrion. « Je laisse ce plaisir à l'amiral Benson et à ses sbires. »

Il s'affala sur le premier siège face au bureau d'Alemidna. Sa fille fit de même sur l'autre, toujours muette.

« Benson... Dire qu'ils ont déjà démis Elegin de ses fonctions. Et gelé tous nos avoirs. Comment osez-vous nous rencontrer en de pareilles circonstances? »

Les yeux d'Alemidna brillèrent de malveillance. Passant imperceptiblement de leur vert habituel à un jaune de plus en plus clair. Kyrion se raidit sur sa chaise : il était trop tard, la porte par où ils étaient entrés se referma immédiatement.





Le rejet et la solitude, la peur et l’anxiété.

Darth Lyria avait appris à être la peur, à causer l'anxiété, à puiser la force dans sa solitude et son rejet. Les paroles de la Reine-Mère ne lui firent aucun effet, mais elle comprenait ses questionnements. Légitimes somme toute! La Sith posa délicatement ses mains contre la table à laquelle elles étaient assises. Doucement, tout le mobilier, y compris leurs sièges, se souleva du sol et flotta à quelques dizaines de centimètres. La garde-du-corps aurait beau dégainer son blaster et tirer sur elle : un bouclier invisible dévirait le laser et la femme serait morte en quelques fractions de secondes. Il s'agissait là d'une simple démonstration de pouvoir. Si Lyria avait voulu tuer la Reine-Mère du Consortium d'Hapès et subir les conséquences, elle l'aurait déjà fait. Mais cela aurait été du suicide pur et simple.

Elle fit plutôt tout redescendre au sol puis lança un regard désinvolte à celle qui se dénommait Vivi.

« Le conflit dont je vous parle n'implique rien de ce que la galaxie a connu jusqu'à maintenant : des êtres extra-galactiques. Une flotte entière et des armées gigantesques. J'ai combattu dans les Territoires inconnus et ils seront bientôt à nos portes. Des inquisitrices me tenaient alors en otage et j'en déduis donc que l'Empire doit être également au courant. Vous devez vous assurer d'être tout aussi prêtes. »

La Nagai se cala ensuite dans son siège. Pourquoi dévoilait-elle ces informations ici? Elle avait longuement réfléchit à son avenir dans la Galaxie. Les Sith étaient pour le moment presque décimés et ne pouvaient compter sur aucune force majeure en appui à leur cause. L'Empire, la Nouvelle-République et les Jedi les traquaient tous. Ne restait que les neutres et Darth Lyria souhaitait logiquement s'acoquiner avec les plus puissantes. Et en ce bas monde, l'amitié, plus souvent qu'autrement, doit s'acheter à gros prix!

La Dame gardait un mauvais souvenir de son périple sur Rhand et la force de frappe de ces mystérieuses créatures aurait tôt fait de réduire en cendres l'Ordre Sith tel qu'il était présentement. La loi de la conservation lui dictait donc de se rallier à plus puissant qu'elle.

« Voici donc un premier élément d'une longue liste pouvant jouer en votre faveur si vous m'hébergez. La seconde serait de mettre à profit le pouvoir dont vous venez de constater qu'une infime fraction. Le passé, le présent et même le futur n'ont que peu de secrets pour moi grâce à la Force. Je manie le sabre et les esprits faibles : des atouts de choix entre vos mains. Je ne demanderais qu'une place dans une maison que je pourrais aisément plier à votre volonté. »

Puis, comme cerise sur le sundae, Alemidna ne fit que lâcher, tout simplement :

« Puis, connaissez-vous Wayland? »
#22903
Nihalé leva immédiatement la main quand elle ressentie le mouvement dans la force. Évy se laissa porter de mauvaise grâce et garda les mains sur ces pistolets.
Une fois l’agitation finie, elle posa ses coudes sur la table et sa tête sur ces mains croisées. Elle ferma les yeux pour prendre le temps de réfléchir à ce qui venait d’être dit. Une menace extra-galactique à nos portes, une voyante, une combattante, une manipulatrice et une source d’informations inépuisable. Sans compter de possibles talents d’espionnes de haut vol. Nihalé rouvrit ces yeux, sa méditation finie et l’esprit clair. Elle emprisonna son verre dans une cage d’éclairs de forces, pour le plaisir des yeux.


-Évy, dehors.

Cette dernière se retira en traversant le bouclier qui tinta comme une clochette. Les éclairs de forces moururent dans de pâles crépitements.

-Des extra-galactiques ? C’est gros, mais ça pourrait expliquer la pseudo paix entre l’empire et la république. Et si c’est le cas, alors les deux ont su se mettre d’accord sur le fait que seul ils mourront… Il y a légitimement de quoi s’inquiéter.

Wayland ? Je ne me souvient de rien à propos d’un nom comme celui là. Mais avant que vous n'avanciez plus en avant établissons les termes de notre accord, car si nous devons travailler ensemble, commençons sur des bases saines.

Vous serez accueillie par la Maison Royale, qui va suggérer à la Maison Maad de donner la main de son duc célibataire à votre personne. C’est une maison mineure au bord de la frontière. Vous prendrez le contrôle de cette maison et vous m’aiderez à développer le commerce vers l’extérieur. Dans le même temps, toutes les deux, nous mettrons en place une école d’utilisateurs de la force sur Hapes. Ils seront entraînés dans un établissement officiel. Nous utiliserons nos talents sur les esprits pour en faire des agents fidèles à ma personne. Vous allez me former quand nous aurons toutes les deux le temps à vos techniques de la force. Je pense avoir beaucoup à apprendre de vous. Et vous allez me donner toutes informations que vous avez sur tout ce que vous connaissez.
En échange, vous obtenez la nationalité Hapienne comme récompense à l’aide à la défense de l’intégrité du Consortium durant des opérations secrètes. La Couronne assure votre titre de noblesse, vous place dans une Maison et vous assure son patronage. Si un jour l’empire vient vous chercher, ils trouveront une armée comme comité d'accueil.


Les cartes sont dans ces mains, à elle de voir si elle joue carte sur table en femme d'honneur ou comme une quelconque galactique...
#22909
« Je ne vous ai pas tout dit, Lord Kyrion » débuta Alemidna en se levant finalement de son siège. « Oh oui, il y a cette histoire de trahison. J'ai vendu des informations et aidé des rebelles à prendre Kamur. Je m'ennuyais. »

« Vous vous... ennuyiez?! »

Derrière lui, Piriena rit tout bas. C'était bien Dame Zannar : s'ennuyer.

« Je m'ennuyais! La noblesse, le jeu de cour, les courbettes impériales! Oui, je m'ennuyais! Le gens de ma nature ne peuvent rester en place bien longtemps. »

Le noble lui jeta un regard interrogateur : les gens de sa nature? Quelle nature?

« Connaissez-vous la Force, Lord Kyrion? Les Jedi? Les Sith? Je vous dois bien cette explication. Bien plus à elle qu'à vous, soit dit en passant », souligna la Nagai en posant son regard sur Tamara Vandron. « Vous savez, ma belle, je vous ai souvent eu en haute estime. Dommage que nos chemins doivent se séparer et vos vies se terminer ainsi. »

Kyrion Vandron tenta de se lever d'un bon, mais une force - la Force - le maintint assis. Les veines de ses avants-bras se raidirent alors qu'il tentait vainement de sortir de cette emprise. Lentement, Alemidna alla se placer derrière ses deux interlocuteurs, tout près de Piriena. Au passage, elle souffla aux deux nobles :

« Ainsi vont les empires : ils tombent pour le bonheur des adeptes du chaos. »

Les deux femmes quittèrent la pièce. Une patrouille de stormtroopers faillit les croiser, mais la Sith usa de ses pouvoirs pour se dissimuler avec son acolyte. En quelques minutes, elles étaient hors du palais royal et outre un stormtrooper ayant aperçu la mercenaire à la peau d'ébène, nul ne fut témoin de la fuite de la Nagai. Combinaison sur le clavier : le souffle de l'explosion fit voler en éclats les appartements privés d'Alemidna Zannar. Au même instant, des communications cryptées furent envoyées au différentes maisons nobles. Toutes signées par la Dame et faisant croire un suicide. Or, un cargo les attendait, elle et Piriena. La Sombre Dame des Sith avait d'autres plans.




Darth Lyria tendit sa blanche main à la Reine-Mère. Elle aurait enfin son sanctuaire et une source de revenus, des troupes et une protection contre l'Empire et les extragalactiques. L'exil n'était plus une vie pour elle. Avec un peu de chance, elle pourrait user de son pouvoir pour rendre plus puissant le Consortium et aurait le support matériel nécessaire pour mener à bien ses propres recherches. À commencer par Wayland : les coffres de l'Impératrice ne seraient plus un secret pour elle.

« Dites à vos techniciens de saisir les journaux de bord de mon Patrouilleur. Ils y trouveront les coordonnées de trois planètes très intéressantes : Wayland, sanctuaire et entrepôt secret de l'Empereur et de l'Impératrice, Byss, capitale du Noyau Profond aux passages risqués même pour les meilleurs capitaines de vaisseau et Mandalore, monde natal des puissants guerriers mandaloriens. »

Évidemment, la Sith avait effacé les coordonnés de deux mondes clés : Korriban, sanctuaire de l'Ordre Sith et Dathomir, son fief et refuge.

« Peut-être pourriez vous en profiter pour me présenter à ce charmant Duc Maad? »
#22928
Le bouclier tomba et Évy rentra. Nihalé lui fit signe de venir vers elle. Cette dernière se pencha audessus de son épaule gauche et attendit.

-Va toi même sur le navire de madame et récupère les coordonnées de Wayland, Byss et Mandalore. Ne fouille pas le vaisseau et n’efface rien, c’est notre amie maintenant.

Sa garde du corps se retira et partie sur le pont de force vers la cascade.

-Ma foi, il est temps pour nous de rencontre votre futur mari ! Venez ma chère.

Nihalé lui présenta son bras et toutes les deux partirent vers les jardins où se trouvait la résidence du Duc lors de ses voyages à la cour.

-C’est une sorte d’ermite parmi la noblesse, un intellectuel et une personne ouverte d‘esprit. Il vient à la cour plus par devoir que par envie. Grâce à ses études dans le monde extérieur, ce qui l’a mis au banc de bien des mouvements politiques, il sait que nous avons beaucoup à gagner et à apprendre des autres. Sauf pour ce qui est de notre culture, c’est la plus efficace aux yeux de l’histoire. Vous n’aurez pas besoin de faire usage de la force pour lui faire accepter vos pouvoirs, il ira plutôt admirer cette différence. Il a longtemps cherché à maintenir son indépendance, mais aujourd’hui vous allez le supplanter. C’est un négociateur très perspicace et un chimiste de premier ordre. Car ça Maison détient plusieurs monopoles médicaux, malgré son peu d’impact dans la vie politique Hapienne.
Du point de vue Hapien, le fait que je vous donne à lui va envoyer deux messages. Le premier est que je possède des relations extérieures solides qui savent mériter de devenir l’une des nôtres, le second, c’est que les hommes ayant trente ans et sans compagne pour les diriger n’est guère en accord avec le protocole. Un simple rappel à l’ordre pour les quelques irréductibles…

Le système Maad est entouré d’anomalies gravitationnelles, de débris de planètes et de phénomènes spatiaux qui rendent l'accès très dangereux. En plus d’un monde tempéré qui accueil la Maison, nous avons la particularité de pouvoir y trouver un nuage gazeux alimenté en interne par trois géantes gazeuses instables. Pour s’approcher du système, il est obligatoire de terminer le voyage en espace réel.

Il faut maintenant évoquer le sujet de vos projets personnels. Si vous avez des apprentis, ils peuvent venir s’installer avec vous mais ils devront se faire très discrets. Si vous voulez monter un culte, un groupe, une organisation ou quoi que ce soit qui n’obéisse qu’à vous, assurez-vous de ne pas engager d’Hapiennes ou d’Hapiens et que cette structure n’est aucune relation avec ou dans Hapès. Ne serait-ce qu’une cache de matériel ou autre chose.
Dans le cas ou vous voulez monter une structure extérieure, j’ai quelques pistes qui pourraient êtres utiles à nous deux.
Par rapport au marché noir, venez plutôt me demander que d’essayer de corrompre mes douaniers.
Et quand au Noble Jeu, il vous faudra choisir entre lui et vos projets. Car il est impossible de gagner si on ne s’y investit pas totalement.


Elles arrivèrent face à une somptueuse demeure dotée de grande baies vitrées, de colonnes de marbres et de fresques chevaleresque. Les pages annoncèrent la Reine-Mère et lui ouvrirent les portes avec de profondes révérences. Le duc arriva quelques instants plus tard. La trentaine, joli garçon, les yeux verts, les cheveux bruns, un mètre quatre-ving, un nez aquilin. Il accomplit une complexe révérence avant de ce relever, surpris par une visite aussi impromptue.

-Ma Reine, c’est un immense honneur que de vous recevoir dans mon humble logis. Si j’avais su que j’aurais le plaisir de votre visite, j’aurais fait préparer un repas digne de votre personne.

-Allons dans votre bureau, il nous faut discuter de choses importantes.

Le duc asquécia, intrigué par la tournure de la situation. Il les mena dans une pièce remplie d’objets de collections et de babioles. Il tira les chaises pour aider les deux femmes à s’installer avant de prendre place derrière son bureau.

-Vous n’êtes pas sans savoir que cela fait maintenant plus de quatre ans qu’une femme aurais du prendre place à vos côtés ? Cette inconvenance au protocole n’est peut être plus le ragot qu’il fut, mais il n’en est pas moins que votre position est un rappel constant à la cour du manque de considération de votre part pour l’art sociétal Hapien.

-Ma divine Reine, ma Maison n’a pas l’influence des plus grandes et mon travail…

-Depuis quand un Duc fait-il passer ses hobbies avant ses devoirs ? Ne dite rien. Par rapport à bien d’autres, vous ne cherchez qu’à bien faire vos tâches. Et votre passion comme nous le savons toutes est la chimie. Vos pairs reconnaissent votre talent et c’est ce qui assure à votre Maison une certaine aisance malgré sa petite taille.

La Maison Royale ne peut plus fermer les yeux sur votre comportement litigieux envers la tradition. C’est pourquoi mon amie ici présente, Aledmina Zannar, de noble naissance, pourrait être la solution la plus pertinente à nos soucis. Ayant acquit la nationalité Hapienne il y a quelques heures de cela pour son aide à la sauvegarde du Consortium, elle serait une compagne parfaite pour vous. Elle s’occuperait de la gestion de votre Maison sous ma surveillance, tandis que vous pourriez accorder plus de votre temps à ce qui fait la renommée de votre Maison.


-Puis-je ?

-Je vous en prie.

-Est-ce une sanction ? Suis-je mis à l’écart ?

-Non, les talents de vos deux personnes sont gâchés par des distractions. Vous apportez plus au Consortium en tant que chimiste émérite pouvant exercer son talent à plein temps, et Aledmina est une joueuse hors pair dans la politique et la gestion qui perdrait son potentiel à appréhender la pharmacologie ainsi que la chimie. A un niveau qui n’égalerait jamais le votre. D'une certaine manière, vous vous complétez.

-Je me dois de dire oui pour le futur de ma Maison.

-Et quand à vos relations plus personolles, cela reste à déterminer entre vous.

#22932
« Oh! Mais je ne compte que servir la Maison Royale, Votre Altesse », souffla simplement Darth Lyria, en route vers la demeure de son futur mari.

Aleksander Maad, troisième du nom, Duc hapien et chimiste de renom était une très bonne prise pour Alemidna. Ermite et intellectuel, il partagerait la soif de connaissance de la Sith. À bien y réfléchir, la sorcière se foutait éperdument de ce que Maad penserait d'elle : il était sa clé vers un monde de possibilité, rien de plus.

Elle furent conduites à son bureau et la Nagai erra de babiole en babiole, effleurant du bout de ses ongles les artéfacts glanées aux quatre coins de la galaxie.

« ... c'est pourquoi mon amie ici présente, Aledmina Zannar, de noble naissance... »

La principale intéressée leva instantanément ses yeux vers et alla les planter dans ceux de son futur mari, insufflant une vague de Force afin de le mettre rapidement en confiance. Évidemment, un peu d'illusion pour accentuer la couleur de ses yeux et masquer ses quelques imperfections assura la bonne première impression. En deux enjambées, la Nagai était face au Hapien et tendit une longue et délicate main blanchâtre.

« Enchantée, Duc Maad. Alemidna Zannar-Vandron, autrefois princesse impériale de Byss puis Haute-Dame de la Maison Vandron de Karfeddion. Mais vous pouvez m'appeler Midna. »

Il serra délicatement la main tendue, regard perdu dans celui de la Sith qui refermait tout doucement son emprise. Un jeu d'enfant.

« Je possède d'ailleurs un masque de guerre Kaleesh qui pourrait être un ajout intéressant à votre collection d'artéfacts de la Bordure Extérieur. »

Aleksander Maad secoua brièvement la tête puis sourit de toutes ses dents à la Dame. C'était fait : il était sous sa coupe. Ne restait qu'à déterminer qui au sein de la Maison Maad pouvait constituer de fidèles alliés. Ce serait cependant pour une autre fois. Remerciant la Reine-Mère, le Duc invita la Sith dans le salon où ils pourraient discuter plus amplement de leur avenir.
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