L'Astre Tyran

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Une planète poubelle à l'atmosphère toxique, hautement industrielle, recouverte d'usines, de vastes champs de débris ou encore de lacs empoisonnés et parfois même mortels. La planète est néanmoins riche par son sous-sol qui regorge de minerais.
Gouvernement : Neutre
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By Darth Oxious
#17676
    Raxus Prime. C'était l'une des étapes décisives de sa nouvelle vie que Darth Oxious venait résoudre ici. Après son dernier combat, il avait été vaincu et laissé pour mort sur Coruscant, où on l'avait ramassé et stocké comme un vulgaire cadavre. Dame Zannar l'avait prévu grâce à la Force, et avait vu une occasion pour elle de se mettre un Sith dans la poche, un bien bel outil que celui-là. Quelque part, ça faisait les affaires d'Oxious. Il avait échappé à l'Empire, avait été soigné, remis sur pieds et avait même eu l'occasion de s'entraîner pour retrouver quelques facultés.

    Mais après tout cela, il lui manquait tout de même une chose, une chose indispensable, sans laquelle il n'était rien de plus qu'un magicien un peu inquiétant. Son sabre laser. Ce dernier avait été laissé sur Coruscant, certainement ramassé par les forces de l'ordre et mis quelque part en sécurité, en attendant quelque enquête du corps Jedi. À cause d'eux, Oxious n'avait plus qu'à renoncer à son arme. Il ne pourrait revenir sur Coruscant avant longtemps, après tout ce qu'il s'y était passé. Non, il ne pouvait pas espérer récupérer son sabre. Il devait s'en fabriquer un nouveau.

    Et pour ce faire, il avait envisagé se rendre sur l'une des planètes-décharge de la Galaxie. Raxus Prime était recouverte de déchets industriels, pièces détachées de droïdes, de machines, de vaisseaux, de tout ce qui était mécanique et inutile. Avec un tel fatras de métal, il y avait fort à parier que le Sith trouverait de quoi se faire un nouveau sabre.

    Piriena Fritz, mercenaire à la botte d'Alemidna Zannar, et désormais collègue d'Oxious, l'avait amené ici. L'endroit était pollué, à la limite du supportable, et dangereux pour tout ce qui était organique. D'où l'emploi de masques respiratoires, et de tenues environnementales pour se protéger de l'atmosphère toxique.
    Le vaisseau se posa au milieu d'un des immenses champs de détritus de la planète, et Oxious quitta le vaisseau.

    C'était un spectacle déprimant, entièrement désolé. Au lieu d'une vaste plaine herbue, sableuse, neigeuse, glacée, ou tout autre élément naturel qu'on puisse rencontrer sur un autre monde, ici tout était recouvert de pièces métalliques. Tubes, plaques, écrous, bras robotiques, casques, fils, câbles, et des milliards d'autres pièces non-identifiables autrement que par les termes ''bout de ferraille''.

    C'était un peu le supermarché de la pièce détachée, et Oxious ne put s'empêcher de penser qu'une escouade de ferrailleurs Jawas aurait fait fortune en un rien de temps, en s'installant ici.
    Mais il n'avait pas le temps de rêvasser, il devait se mettre en quête du nécessaire à la conception de son arme.

    Il n'en était pas à son coup d'essai. Depuis qu'il avait commencé à étudier la Force, sous l'égide de Darth Vellian, Oxious avait construit plusieurs armes. Son sabre d'Apprenti d'abord, puis celui qui lui devait lui servir à tuer Vellian avant que la tâche ne lui soit volée par un Jedi sur Belsavis. Jedi qui goûta à la morsure de la lame rouge, au final. Il avait aussi conçu une paire de gantelets qui contenaient chacun un module de lame laser. Choix intéressant, mais inefficace au final, puisqu'il finit par lui coûter un bras – au sens propre de l'expression – face à Ian Curwee. Il avait ensuite choisi par la force des choses de reprendre un sabre classique. Il en construisit donc un, son dernier, en y mettant une Gemme Corusca, récupérée à la suite d'un accord avec Lando Calrissian.

    Il avait conservé ce dernier sabre plusieurs années, et l'avait perdu bêtement. Si Cyniosis Jugo n'était pas mort, il lui restait à espérer que le Zabrak ne se mette jamais en tête de le retrouver. Il finirait par payer l'affront de Coruscant.

    Avec en tête toutes les pièces dont il avait besoin, Oxious commença à fouiner les environs à la recherche d'éléments utilisables.
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By Darth Oxious
#17677
    En quelques minutes, Oxious avait déjà amassé quelques composants. Une grosse poignée de fils qui lui permettraient d'effectuer toutes les connexions, un peu de quincaillerie ordinaire qui servirait à effectuer le montage, et des composants électroniques élémentaires. Les autres pièces nécessaires seraient plus difficiles à trouver. Ce n'était pas chose commune qu'un énergiseur de champs cyclique, ou encore un canal énergétique assez petit pour entrer dans un objet aussi petit qu'un sabre laser. Mais le Sith ne perdait pas espoir. Tout ça, toute cette ferraille, ne serait pas le plus compliqué à trouver. Il lui faudrait ensuite des cristaux, pour la production de la lame et l'ajustement de cette dernière. Et ça, c'était plus difficile à se le procurer. Par chance (vraiment?) les Sith ne se perdaient pas dans les considérations inutiles que les Jedi se complaisaient à faire au sujet des cristaux naturels. S'il était vrai que ceux-ci permettaient d'obtenir différents types de lame, selon les préférences du bretteur, un cristal synthétique de bonne facture procurerait une lame stable et puissante, bien assez pour mener un combat. Oxious avait déjà fabriqué deux de ces cristaux, qui servirent de cristaux principaux pour ses gantelets. Ils étaient tout à fait convenables, même s'ils n'avaient pas été aussi performants que la Gemme Corusca. Jusque là, il n'avait jamais eu l'occasion de manier une arme aussi plaisante que le sabre qu'il en avait équipé.

    Mais il n'était pas temps de s'émouvoir pour du matériel. Il était venu sur Raxus pour trouver de quoi remplacer son sabre perdu, aussi trouverait-il ce dont il avait besoin.

    En continuant ses fouilles, Oxious mit la main sur un vieux blaster. Ce truc pouvait bien lui servir. Pas à tirer, non, l'arme était vide de gaz, et sa cellule d'énergie était trop vieille et endommagée pour pouvoir être utilisée. Mais les blasters comportaient une lentille prismatique, qui pouvait être utilisée pour les réglages d'une lame laser, si l'installation était correctement faite. Usant de la Force pour fragiliser le pistolet, le Zabrak put ensuite le démonter facilement, bien que de manière bien moins académique qu'un militaire ne l'aurait fait. Quoi qu'il en soit, il réussit à en extraire la lentille, qu'il remisa soigneusement dans sa tunique, avec le reste des pièces.

    Il restait encore quelques éléments à trouver, mais il était en bonne voie.

    Un circuit de modulation fut récupéré sur une carcasse de droïde de protocole, qui était dans un état qui laissait imaginer les pires traitements. Oxious continuait à fouiller un empilement de déchets quand son regard fut attiré par quelque chose.
    Au milieu d'un enchevêtrement de fers et de câbles, dépassant de dessous une tôle, un objet très intéressant était visible. Un electrostaff.

    Oxious s'approcha, le prit en main et tenta de l'activer, sans vraiment s'attendre à un résultat. Et pourtant, l'arme émit un bourdonnement et les deux têtes électromagnétiques se mirent à grésiller tout en laissant échapper des éclairs violacés. L'indicateur de charge sur la hampe montrait que la cellule était à moins de la moitié de sa capacité. L'electrostaff pouvait non seulement se montrer utile pour les composants qu'il contenait, mais aussi comme arme de défense, au cas où une mauvaise rencontre aurait lieu. Constitué de phrik, il pouvait dévier un sabre laser, et contenait assez d'électronique pour être désossé et utilisé. Oxious le garda précieusement en main, et poursuivit ses recherches.
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By Darth Oxious
#17688
    Tout se passait pour le mieux. Oxious n'avait pas eu besoin de s'éloigner beaucoup, à peine quelques kilomètres, pour trouver ses pièces détachées. Il les gardait précieusement dans un sac de toile qu'il tenait en bandoulière, la main posée dessus comme s'il protégeait un trésor de grande valeur. C'était presque ça, dans le fond.

    Il en lui manquait plus grand chose. En somme, il possédait de quoi constituer toute la connectique interne, le compartiment de la cellule énergétique, et le corps de la poignée en elle-même. Il ne restait plus que un ou deux éléments internes liés au fonctionnement du générateur de lame, et la pièce qui viendrait protéger l'émetteur. Plus motivé que jamais, le Zabrak continuait de fouiller et de fouiner parmi les ferrailles qui jonchaient la surface de la planète.

    C'était un curieux endroit. Les paysages étaient presque beaux, si l'on oubliait de quoi ils étaient constitués. Les montagnes n'étaient rien de plus de des monticules de métal, plus hauts que le reste. Ici, les seules étendues de liquide étaient les lacs d'acides qui s'étaient formés des matières corrosives s'écoulant des batteries qui avaient échoué çà et là avec le temps, et les rivières n'étaient rien de plus que des écoulements de ce même acide d'un lac à l'autre.

    Rien, plus rien n'était dans son état originel. Certaines structures étaient agencées comme des bâtiments. Par le passé, un Maître Jedi nommé Kazdan Paratus avait élu Raxus Prime comme son lieu d'exil. Il vivait là, en ermite, entouré de créatures mécaniques qu'il avait créées à l'aide de la Force. Animées par Elle, elles étaient de véritables golems de fer, et répondaient aux demandes du Jedi fou. Car Kazdan Paratus était devenu un vieux Jedi vaincu par un mélange de croyances surannées et de solitude pesante, le tout maintenue par une loyauté sans faille au dogme jedi, qui avait fini par le rendre complètement marteau, à la limite du dangereux. Qu'était-il advenu de Paratus ? Oxious n'en savait rien. Il était mort, c'était certain, mais l'était-il par l'action du temps, ou par la main de quelqu'un de plus puissant ou de plus fourbe ? La question restait entière, et le resterait longtemps encore, car il ne comptait pas mener l'enquête. Ça ne l'intéressait pas. Non, il voulait finir ce pour quoi il était venu, et repartir au plus vite. Dame Lyria lui avait demandé de la rejoindre au plus vite sur Nubia, où un travail les attendait. Sans plus de précision.

    Oxious arriva sur une espèce de site de ferrailleurs. L'endroit était aménagé pour le traitement des pièces, leur tri et le remontage d'appareils pour l'exportation et la vente. Il était fait d'une zone de triage, où des monceaux de pièces étaient disposés là, selon un mode de classement qui échappait au Sith. Un complexe avait été bâti de tôles et de carlingues déchiquetées, pour y accueillir les ouvriers, et juste à son pied s'étendaient les chaînes de montage, où les mêmes ouvriers ré-assemblaient les pièces de récupération. Mais plus personne ne semblait travailler ici. Tout était à l'abandon, et on trouvait même des travaux en cours, laissés en l'état, comme si on avait dû évacuer le site d'urgence. Oxious pensa trouver ici les derniers éléments qu'il lui fallait, puis pourrait repartir.

    Il fut interrompu dans ses recherches par une voix nasillarde, dans son dos.

      « Hé bien, on dirait que la concurrence s'installe, les gars. Le problème, c'est que c'est sur notre territoire, et qu'on aime pas ça du tout, pas vrai? »
    Trois autres voix confirmèrent ce que la première venait de dire. Oxious, la main toujours sur son sac de toile, se tourna lentement, en serrant un peu plus fort son electrostaff. Il pressentait un combat inévitable, mais il n'était pas contre un peu d'exercice. Il découvrit les quatre êtres qui osaient lui parler. Quatre Rodiens, dont deux étaient bien étoffés du bas-ventre. Aucun véritable danger.
      « Je ne fais que récupérer quelques babioles sans valeur... Je ne suis même pas marchand, c'est pour mon usage personnel.
      Alors, va chercher tes babioles pour ton usage personnel sur une autre planète. Ici, c'est nous les tauliers. Les clodos dans ton genre, ils vivent pas vieux, dans l'coin. »
    Ce Rodien, qui semblait être le leader du petit groupe, brandit une hachette. Faite d'une poignée de métal sur laquelle venaient se fixer deux lames courtes, sa forme inspirait le Zabrak. Quelque chose lui soufflait que ces lames pourraient lui servir. Effectivement, elles dégageaient un rien d'agressivité, qui devait certainement avoir son petit effet sur les victimes habituelles du ferrailleur. Mais Oxious n'était pas une victime habituelle. Loin, bien loin de là.
      « Cette arme..., fit-il en pointant la hachette du doigt. Cette arme me plaît. Vous êtes des commerçants, non ? Alors, faisons du commerce. Je vous propose un troc : votre arme contre la mienne.
      Oxious brandit son electrostaff devant lui, et l'alluma un court instant avant de l'éteindre pour preuve de son bon fontionnment.
      La batterie est encore à moitié pleine. C'est une bonne affaire!
      Le Rodien fit une drôle de tête, qui devait correspondre à une moue dubitative chez cette espèce peu gracieuse.
      Je te propose autre chose. Je prends ton arme, tes vêtements et tout ce que tu possèdes, et tu repars comme tu es venu : une main devant, une main derrière. À poil. À moins que je ne change d'avis, et que je te crame la cervelle? »
    Le ferrailleur dégaina un blaster et le pointa droit vers le visage d'Oxious. À cette distance – environ quatre mètres – il était difficile de louper un tir, sauf pour un piètre tireur. Sûr de son coup, le Rodien souriait, ou du moins faisait un rictus qui laissait imaginer un sourire.

    Oxious soupira en secouant la tête d'un air exaspéré. Si son visage n'avait pas été caché sous un masque environnemental, les Rodiens auraient pu voir le sourire mauvais qu'il affichait, et le regard orangé gorgé du Côté Obscur qui les dévisageait.
    Le Zabrak fit passer l'electrostaff de sa main droite à sa gauche et déposa doucement son sac de pièces détachées au sol.

      « Ah, enfin... Tu te montres raisonnable, c'est bien. Maintenant, envoie ton arme, et fais pas d'histoires.
      Avec plaisir... »
    Oxious tendit la main en direction du blaster, comme pour s'en saisir à travers la Force, mais au lieu de ça, le réduisit en poussières pendant que son propriétaire en restait comme deux ronds de flan yowvetch.

    Le bras cybernétique d'Oxious activa l'electrostaff et le lança avec une précision diabolique vers un autre Rodien pour l'atteindre en pleine poitrine. Le bâton s'y enfonça comme dans une motte de beurre, jusqu'à la moitié de sa longueur, laissant inerte sa victime. Profitant de l'effet de surprise, le Sith bondit vers un troisième ferrailleur, activa la lame laser de son bras et lui trancha la tête. Net et propre.

    Ne restait qu'un Rodien, le propriétaire de la hachette. Il tremblait comme une feuille et avait certainement oublié l'éventualité de tuer ce voyageur solitaire qui fouinait sur ses terres. Il essayait de parler, mais les seuls mots qui parvenaient à sortir de son infecte petite bouche étaient « Je... je... je... ». Oxious s'avança lentement vers lui, se délectant de l'effroi qu'il produisait sur cet être insignifiant, minable forme de vie primitive en comparaison avec cette merveille qu'il était. Il ne parlait pas de l'aspect extérieur, chaque espèce avait ses particularités après tout, mais bien de ses capacités. Le Rodien n'en avait visiblement aucune, sorti de ses petites menaces sans effet et de quelques connaissances en marchandage de bas-étage.

      « Il semblerait que les ''tauliers'' se sont fait battre à plate couture. Tu aurais dû accepter le troc quand je te l'ai proposé. Cela t'aurait évité une mort idiote. À vouloir faire trop de profit, on finit par tout perdre. C'était la leçon du jour. »
    Et sur ces mots, Darth Oxious administra au ferrailleur terrorisé le même sort qu'à son blaster un peu plus tôt. Le crâne de l'alien implosa dans un bruit indéfinissable et le corps retomba mollement parmi les détritus.

    Le Sith prit la hachette, ou plutôt l'arracha de la main encore crispée sur le manche, et la plaça dans son sac après l'avoir récupéré. Au passage, il n'oublia pas de reprendre l'electrostaff, dont il essuya le sang poisseux avec le vêtement d'un des Rodiens. Puis il retourna au vaisseau, où Piriena l'attendait.

      « Vous en avez mis du temps... Vous avez trouvé ce que vous vouliez, au moins?
      Oui. Et même un peu plus. Cap sur Nubia, maintenant. Je vais profiter du voyage pour trier un peu tout ce fatras » répondit-il en secouant le sac de ferraille.
    Piriena s'installa aux commandes en soupirant de lassitude et programma l'itinéraire pendant que son passager allait s'isoler dans une cabine pour s'occuper de ses pièces.
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