- ven. 5 août 2016 20:58
#23186
L'Aigle Noir est revenu. Enfin, non, l'Aigle Noir, son fidèle YT-1200 ultra-modifié était aux mains de ses collaborateurs. Collaborateurs qu'il n'avait vu depuis des mois maintenant. A son grand étonnement - et son grand dam - ils lui manquaient beaucoup. Il avait laissé derrière lui une femme enceinte qui devrait avoir eu son enfant depuis le temps. Mais son instant lui disait que quelque chose avait mal tourné. Et quel père aurait-il été de toute manière ?
C'est une navette Lambda qui se posait sur Rhen Var, sur un reliquat de piste d'atterrissage. Emmitouflé dans un lourd trench-coat de cuir marron foncé mat, un hoslter en bandoulière pour des couteaux de lancers, une ceinture pendante sur le flanc avec matériel de survie, silex et amadou. Rien d'un fringuant Moff comme il était encore 2 ans auparavant. La vie l'avait fait baroudeur, tueur, et ermite volontaire. Se caser ? Où, avec qui, pour quoi faire ?
Il avait grandit sur Rhen Var, entraîné par un maître de l'Echani, dont l'existence même n'avait aucun sens. Pourquoi pas à Yinchorr ? Pourquoi pas un maître lambda, comme sa navette ? Pourquoi ?
Il avait vécu des années dans une école spéciale pour les tueurs impériaux non sensibles à la Force. Jusqu'à ce qu'il apprenne que c'était faux. Des souvenirs fabriqués. Mais dans quel but ? Etait-il un sujet d'expérience ? Pourquoi ?
Il était sûr à présent que son existence était liée à quelque chose de plus important, qui, on ne savait comment, le dépassait. Comme s'il était un genre de Jedi refoulé. Il pouvait s'infiltrer et faire des cabrioles comme personne, sauf un Jedi peut-être. Et si son esprit affuté était une genre d'extension de la Force ? Il avait tué au couteau un Maître Jedi et son apprenti. S'il n'avait pas eu une infection de Force concentrée dans le cul à la naissance, il aurait bien mangé la première pelle qui passait par là.
Et c'était pour se répondre à lui-même qu'il venait ici, loin de tout, abandonnant sa navette et son confort pour vivre comme un sauvage des glaces quelques semaines, quelques mois... quelques années s'il le fallait.
« J'eûsse aimé que jamais je ne m'esseûle,
Se retirer en ces terres, c'est tirer son linceul. »
Emsar sourit à lui-même. La poésie revenait peu à peu, et elle se raffinait.
« Mais toujours aucune tass-pé
A qui déblatérer. »
Bon, des fois il y avait des rechutes. Mais même !
Il s'éloigna de sa navette qui aurait tôt fait d'être recouverte de neige. Non loin de lui, mais il ne s'en servirait qu'une fois par semaine, pour capter les nouvelles. Il n'y avait pas de relais HoloNet en orbite, aussi les nouvelles arrivaient après un voyage traditionnel dans l'espace. la planète la plus proche envoyait les messages qui étaient reçus à peu près 8 jours plus tard. Ca laissait déjà une bonne semaine de vacances à Emsar, même en cas d'urgence. La bête était taillée pour la survie, la batterie tiendrait, les mécanismes aussi. A son retour dans la navette, il savait que l'intérieur serait glacé comme jamais, mais tout vaisseau était conçu pour supporter la température externe du zéro absolu. L'intérieur serait glacé parce qu'il avait zappé de refermer la rampe, et il avait la surper-flemme de le faire. Il n'éait éloigné que de 15 mètres, et 300 mètres le séparaient du palace de glace dans lequel il allait crécher. Mais rien à foutre, il avait sa fierté. S'il oubliait, en fait il n'oubliait pas : il s'éprouvait pour le futur.
Fallait pas tester. Toute merde lui tombant dessus devenait une épreuve, moralité il était... ...
... de glace. Tadaaam.
La planète devait avoir été un genre de Naboo des temps anciens, avant. Les édifices qui crevaient la voûte céleste tapissée de conneries en forme de flocon - et le pire c'est que c'était des flocons - - merde il était sur un monde de neige - - comment avait-il put oublier ? - - ça paraît évident pourtant - - oui je sais mais voilà - - non mais même Hoth c'est moins évident question neige, alors là c'est... - fin bref, on s'en fout.
Il ouvrit une des portes massives, et... ...
Enfin non, il poussa sur un battant de porte haut de 15 mètres et tellement congelé que le battant et la montagne ne faisaient plus qu'un. Aussi Emsar remonta dans sa navette, actionna ses machines et tira une salve de double canon turbolaser dans la base du battant. Et oublia de nouveau de refermer la rampe.
Il entra dans le château, austère jusque dans ses pierres, des tableaux, des chandeliers et des tapisseries restant là, dans une douce nuance bleutée rendant l'endroit presque surnaturel. Comme un hologramme d'un réalisme criant qui n'avait pu se défaire de sa teinte bleu, ou comme un rêve spiritique, une projection astrale ou autre... Emsar entra dans une chambre dont le hall central était situé en face - un genre de chambre principale selon lui - et y entra. Ce qui le frappait toujours, c'était l'absence de cadavre. Il aurait du y en avoir partout, si une catastrophe soudaine les avait frappés. Mais rien. Juste... abandonné. En ordre, comme si les êtres qui les peuplaient avaient juste... disparus, d'un coup, PAF ! Il avait vécu là des années et n'avait visité qu'un bon millième de la planète seulement. Sa zone d'entraînement de sa jeunesse était à un endroit proche, mais pas trop. 7000 kilomètres à vol d'oiseau. Ni un tiers, ni une moitié, ni un quart, pour ne pas paraître trop prévisible à qui le chercherait. Les signatures de chaleur ne fonctionnaient pas ici, le seul indice qui pouvait le surprendre était un genre de modus operandi. Et bien même pas !
Emsar se jeta sur le lit qui semblait douillet et manqua de se péter la colonne vertébrale tellement les draps étaient tout, sauf moelleux. On aurait dit une grosse pierre bien taillée qu'on avait chiée ici pour y pioncer les soirs d'hiver. Il agita les bras et les jambes à plat sur le lit, et la couette commença de se déraidir. Il vit un reste de feu dans la cheminée privée, qu'il alluma tant bien que mal. Les bûches étaient toutes aussi gelées. Mais parce qu'Emsar était fort, il les alluma, parce que... voilà.
Et en une minute, tout fut réchauffé.
Enfin, 24 heures et une minute, mais les journées sont toutes les mêmes, alors...
Après quoi, Emsar s'installa dans son petit foyer, attendant de voir la suite. Déjà, il fallait manger... 24 heures sans manger, il faisait souvent, mais ça gargouillait quand même. Il se mit en quête des cuisines, pleines de viandes pendues surgelées à souhait, qui grouillaient de vers blancs gelés eux aussi, de conserve dont la date de péremption n'était dépassée que depuis quelques centaines d'années, et des fruits séchés gelés. Ces derniers furent mangés avec appétit, et lui donnèrent une bonne diarrhée pendant trois jours. Aussi prit-il ses rations de survie dans la navette avant de se souvenir qu'il y avait une faune des glaces, qu'il entreprit de chasser.
Maintenant il allait récupérer les collets...
C'est une navette Lambda qui se posait sur Rhen Var, sur un reliquat de piste d'atterrissage. Emmitouflé dans un lourd trench-coat de cuir marron foncé mat, un hoslter en bandoulière pour des couteaux de lancers, une ceinture pendante sur le flanc avec matériel de survie, silex et amadou. Rien d'un fringuant Moff comme il était encore 2 ans auparavant. La vie l'avait fait baroudeur, tueur, et ermite volontaire. Se caser ? Où, avec qui, pour quoi faire ?
Il avait grandit sur Rhen Var, entraîné par un maître de l'Echani, dont l'existence même n'avait aucun sens. Pourquoi pas à Yinchorr ? Pourquoi pas un maître lambda, comme sa navette ? Pourquoi ?
Il avait vécu des années dans une école spéciale pour les tueurs impériaux non sensibles à la Force. Jusqu'à ce qu'il apprenne que c'était faux. Des souvenirs fabriqués. Mais dans quel but ? Etait-il un sujet d'expérience ? Pourquoi ?
Il était sûr à présent que son existence était liée à quelque chose de plus important, qui, on ne savait comment, le dépassait. Comme s'il était un genre de Jedi refoulé. Il pouvait s'infiltrer et faire des cabrioles comme personne, sauf un Jedi peut-être. Et si son esprit affuté était une genre d'extension de la Force ? Il avait tué au couteau un Maître Jedi et son apprenti. S'il n'avait pas eu une infection de Force concentrée dans le cul à la naissance, il aurait bien mangé la première pelle qui passait par là.
Et c'était pour se répondre à lui-même qu'il venait ici, loin de tout, abandonnant sa navette et son confort pour vivre comme un sauvage des glaces quelques semaines, quelques mois... quelques années s'il le fallait.
« J'eûsse aimé que jamais je ne m'esseûle,
Se retirer en ces terres, c'est tirer son linceul. »
Emsar sourit à lui-même. La poésie revenait peu à peu, et elle se raffinait.
« Mais toujours aucune tass-pé
A qui déblatérer. »
Bon, des fois il y avait des rechutes. Mais même !
Il s'éloigna de sa navette qui aurait tôt fait d'être recouverte de neige. Non loin de lui, mais il ne s'en servirait qu'une fois par semaine, pour capter les nouvelles. Il n'y avait pas de relais HoloNet en orbite, aussi les nouvelles arrivaient après un voyage traditionnel dans l'espace. la planète la plus proche envoyait les messages qui étaient reçus à peu près 8 jours plus tard. Ca laissait déjà une bonne semaine de vacances à Emsar, même en cas d'urgence. La bête était taillée pour la survie, la batterie tiendrait, les mécanismes aussi. A son retour dans la navette, il savait que l'intérieur serait glacé comme jamais, mais tout vaisseau était conçu pour supporter la température externe du zéro absolu. L'intérieur serait glacé parce qu'il avait zappé de refermer la rampe, et il avait la surper-flemme de le faire. Il n'éait éloigné que de 15 mètres, et 300 mètres le séparaient du palace de glace dans lequel il allait crécher. Mais rien à foutre, il avait sa fierté. S'il oubliait, en fait il n'oubliait pas : il s'éprouvait pour le futur.
Fallait pas tester. Toute merde lui tombant dessus devenait une épreuve, moralité il était... ...
... de glace. Tadaaam.
La planète devait avoir été un genre de Naboo des temps anciens, avant. Les édifices qui crevaient la voûte céleste tapissée de conneries en forme de flocon - et le pire c'est que c'était des flocons - - merde il était sur un monde de neige - - comment avait-il put oublier ? - - ça paraît évident pourtant - - oui je sais mais voilà - - non mais même Hoth c'est moins évident question neige, alors là c'est... - fin bref, on s'en fout.
Il ouvrit une des portes massives, et... ...
Enfin non, il poussa sur un battant de porte haut de 15 mètres et tellement congelé que le battant et la montagne ne faisaient plus qu'un. Aussi Emsar remonta dans sa navette, actionna ses machines et tira une salve de double canon turbolaser dans la base du battant. Et oublia de nouveau de refermer la rampe.
Il entra dans le château, austère jusque dans ses pierres, des tableaux, des chandeliers et des tapisseries restant là, dans une douce nuance bleutée rendant l'endroit presque surnaturel. Comme un hologramme d'un réalisme criant qui n'avait pu se défaire de sa teinte bleu, ou comme un rêve spiritique, une projection astrale ou autre... Emsar entra dans une chambre dont le hall central était situé en face - un genre de chambre principale selon lui - et y entra. Ce qui le frappait toujours, c'était l'absence de cadavre. Il aurait du y en avoir partout, si une catastrophe soudaine les avait frappés. Mais rien. Juste... abandonné. En ordre, comme si les êtres qui les peuplaient avaient juste... disparus, d'un coup, PAF ! Il avait vécu là des années et n'avait visité qu'un bon millième de la planète seulement. Sa zone d'entraînement de sa jeunesse était à un endroit proche, mais pas trop. 7000 kilomètres à vol d'oiseau. Ni un tiers, ni une moitié, ni un quart, pour ne pas paraître trop prévisible à qui le chercherait. Les signatures de chaleur ne fonctionnaient pas ici, le seul indice qui pouvait le surprendre était un genre de modus operandi. Et bien même pas !
Emsar se jeta sur le lit qui semblait douillet et manqua de se péter la colonne vertébrale tellement les draps étaient tout, sauf moelleux. On aurait dit une grosse pierre bien taillée qu'on avait chiée ici pour y pioncer les soirs d'hiver. Il agita les bras et les jambes à plat sur le lit, et la couette commença de se déraidir. Il vit un reste de feu dans la cheminée privée, qu'il alluma tant bien que mal. Les bûches étaient toutes aussi gelées. Mais parce qu'Emsar était fort, il les alluma, parce que... voilà.
Et en une minute, tout fut réchauffé.
Enfin, 24 heures et une minute, mais les journées sont toutes les mêmes, alors...
Après quoi, Emsar s'installa dans son petit foyer, attendant de voir la suite. Déjà, il fallait manger... 24 heures sans manger, il faisait souvent, mais ça gargouillait quand même. Il se mit en quête des cuisines, pleines de viandes pendues surgelées à souhait, qui grouillaient de vers blancs gelés eux aussi, de conserve dont la date de péremption n'était dépassée que depuis quelques centaines d'années, et des fruits séchés gelés. Ces derniers furent mangés avec appétit, et lui donnèrent une bonne diarrhée pendant trois jours. Aussi prit-il ses rations de survie dans la navette avant de se souvenir qu'il y avait une faune des glaces, qu'il entreprit de chasser.
Maintenant il allait récupérer les collets...