L'Astre Tyran

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Planète glacée, dénuée de vie et oubliée de tous. Autrefois magnifique planète fertile, abritant une espèce alien non-identifiée ayant bâti des cités immenses à sa surface, c'est aujourd'hui une planète plongée dans une ère glaciaire. Recouverte de ruines, la planète regorge de secrets enfouis à jamais sous la neige.
Contrôle : Empire
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By John Emsar
#23186
L'Aigle Noir est revenu. Enfin, non, l'Aigle Noir, son fidèle YT-1200 ultra-modifié était aux mains de ses collaborateurs. Collaborateurs qu'il n'avait vu depuis des mois maintenant. A son grand étonnement - et son grand dam - ils lui manquaient beaucoup. Il avait laissé derrière lui une femme enceinte qui devrait avoir eu son enfant depuis le temps. Mais son instant lui disait que quelque chose avait mal tourné. Et quel père aurait-il été de toute manière ?

C'est une navette Lambda qui se posait sur Rhen Var, sur un reliquat de piste d'atterrissage. Emmitouflé dans un lourd trench-coat de cuir marron foncé mat, un hoslter en bandoulière pour des couteaux de lancers, une ceinture pendante sur le flanc avec matériel de survie, silex et amadou. Rien d'un fringuant Moff comme il était encore 2 ans auparavant. La vie l'avait fait baroudeur, tueur, et ermite volontaire. Se caser ? Où, avec qui, pour quoi faire ?

Il avait grandit sur Rhen Var, entraîné par un maître de l'Echani, dont l'existence même n'avait aucun sens. Pourquoi pas à Yinchorr ? Pourquoi pas un maître lambda, comme sa navette ? Pourquoi ?

Il avait vécu des années dans une école spéciale pour les tueurs impériaux non sensibles à la Force. Jusqu'à ce qu'il apprenne que c'était faux. Des souvenirs fabriqués. Mais dans quel but ? Etait-il un sujet d'expérience ? Pourquoi ?

Il était sûr à présent que son existence était liée à quelque chose de plus important, qui, on ne savait comment, le dépassait. Comme s'il était un genre de Jedi refoulé. Il pouvait s'infiltrer et faire des cabrioles comme personne, sauf un Jedi peut-être. Et si son esprit affuté était une genre d'extension de la Force ? Il avait tué au couteau un Maître Jedi et son apprenti. S'il n'avait pas eu une infection de Force concentrée dans le cul à la naissance, il aurait bien mangé la première pelle qui passait par là.

Et c'était pour se répondre à lui-même qu'il venait ici, loin de tout, abandonnant sa navette et son confort pour vivre comme un sauvage des glaces quelques semaines, quelques mois... quelques années s'il le fallait.

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« J'eûsse aimé que jamais je ne m'esseûle,
Se retirer en ces terres, c'est tirer son linceul.
»

Emsar sourit à lui-même. La poésie revenait peu à peu, et elle se raffinait.

« Mais toujours aucune tass-pé
A qui déblatérer.
»

Bon, des fois il y avait des rechutes. Mais même !

Il s'éloigna de sa navette qui aurait tôt fait d'être recouverte de neige. Non loin de lui, mais il ne s'en servirait qu'une fois par semaine, pour capter les nouvelles. Il n'y avait pas de relais HoloNet en orbite, aussi les nouvelles arrivaient après un voyage traditionnel dans l'espace. la planète la plus proche envoyait les messages qui étaient reçus à peu près 8 jours plus tard. Ca laissait déjà une bonne semaine de vacances à Emsar, même en cas d'urgence. La bête était taillée pour la survie, la batterie tiendrait, les mécanismes aussi. A son retour dans la navette, il savait que l'intérieur serait glacé comme jamais, mais tout vaisseau était conçu pour supporter la température externe du zéro absolu. L'intérieur serait glacé parce qu'il avait zappé de refermer la rampe, et il avait la surper-flemme de le faire. Il n'éait éloigné que de 15 mètres, et 300 mètres le séparaient du palace de glace dans lequel il allait crécher. Mais rien à foutre, il avait sa fierté. S'il oubliait, en fait il n'oubliait pas : il s'éprouvait pour le futur.

Fallait pas tester. Toute merde lui tombant dessus devenait une épreuve, moralité il était... ...

... de glace. Tadaaam.

La planète devait avoir été un genre de Naboo des temps anciens, avant. Les édifices qui crevaient la voûte céleste tapissée de conneries en forme de flocon - et le pire c'est que c'était des flocons - - merde il était sur un monde de neige - - comment avait-il put oublier ? - - ça paraît évident pourtant - - oui je sais mais voilà - - non mais même Hoth c'est moins évident question neige, alors là c'est... - fin bref, on s'en fout.

Il ouvrit une des portes massives, et... ...

Enfin non, il poussa sur un battant de porte haut de 15 mètres et tellement congelé que le battant et la montagne ne faisaient plus qu'un. Aussi Emsar remonta dans sa navette, actionna ses machines et tira une salve de double canon turbolaser dans la base du battant. Et oublia de nouveau de refermer la rampe.

Il entra dans le château, austère jusque dans ses pierres, des tableaux, des chandeliers et des tapisseries restant là, dans une douce nuance bleutée rendant l'endroit presque surnaturel. Comme un hologramme d'un réalisme criant qui n'avait pu se défaire de sa teinte bleu, ou comme un rêve spiritique, une projection astrale ou autre... Emsar entra dans une chambre dont le hall central était situé en face - un genre de chambre principale selon lui - et y entra. Ce qui le frappait toujours, c'était l'absence de cadavre. Il aurait du y en avoir partout, si une catastrophe soudaine les avait frappés. Mais rien. Juste... abandonné. En ordre, comme si les êtres qui les peuplaient avaient juste... disparus, d'un coup, PAF ! Il avait vécu là des années et n'avait visité qu'un bon millième de la planète seulement. Sa zone d'entraînement de sa jeunesse était à un endroit proche, mais pas trop. 7000 kilomètres à vol d'oiseau. Ni un tiers, ni une moitié, ni un quart, pour ne pas paraître trop prévisible à qui le chercherait. Les signatures de chaleur ne fonctionnaient pas ici, le seul indice qui pouvait le surprendre était un genre de modus operandi. Et bien même pas !

Emsar se jeta sur le lit qui semblait douillet et manqua de se péter la colonne vertébrale tellement les draps étaient tout, sauf moelleux. On aurait dit une grosse pierre bien taillée qu'on avait chiée ici pour y pioncer les soirs d'hiver. Il agita les bras et les jambes à plat sur le lit, et la couette commença de se déraidir. Il vit un reste de feu dans la cheminée privée, qu'il alluma tant bien que mal. Les bûches étaient toutes aussi gelées. Mais parce qu'Emsar était fort, il les alluma, parce que... voilà.

Et en une minute, tout fut réchauffé.

Enfin, 24 heures et une minute, mais les journées sont toutes les mêmes, alors...

Après quoi, Emsar s'installa dans son petit foyer, attendant de voir la suite. Déjà, il fallait manger... 24 heures sans manger, il faisait souvent, mais ça gargouillait quand même. Il se mit en quête des cuisines, pleines de viandes pendues surgelées à souhait, qui grouillaient de vers blancs gelés eux aussi, de conserve dont la date de péremption n'était dépassée que depuis quelques centaines d'années, et des fruits séchés gelés. Ces derniers furent mangés avec appétit, et lui donnèrent une bonne diarrhée pendant trois jours. Aussi prit-il ses rations de survie dans la navette avant de se souvenir qu'il y avait une faune des glaces, qu'il entreprit de chasser.

Maintenant il allait récupérer les collets...
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By Nico Aries
#23253
Le système Tobali n’est pas vraiment dans le jardin habituel des Aries mais ils ne se posent pas de limites dans l’expansion luxienne. Mash Shaero, Dungal Lem et le champ d’astéroïde Bardo Verwen sont autant d’options possibles pour de futures installations. Rhen Var restant la dernière destination proche connue à explorer, ils décident de s’y poser malgré des conditions climatiques peu attractives. La planète a un passé à défaut d’un présent et on peut imaginer qu’elle puisse avoir un avenir selon ce qu’elle a encore à offrir. Au moment de se poser sur la planète, la nuit est déjà là mais les jours sont bien plus courts dans ces contrées glacées.

Normalement la région est déserte et les autorités ne devraient pas être un problème. Si Nico a consenti à aller dans ce coin de la galaxie c’est bien parce que le Thanium est contrôlé dans l’ombre par son vieil ami Youki Hini tout comme le reste de l’Amas de Tion. Prudence étant mère de sûreté, le Luxien avait quand-même pensé à une astuce de camouflage pour la nuit. En maintenant le bouclier déflecteur en action une fois au sol, le vaisseau serait assez rapidement recouvert d’un joli dôme glacé.

La nuit est agitée pour le corellien. Il fait un rêve étrange où il est devant la demeure aisée de ses beaux-parents et assiste impuissant au départ de sa femme avec un riche nobliau. Elle lui reproche son nouveau mode de vie, un manque d’ambition et de distinction. Elle s’en va sans se retourner rejoindre un meilleur parti à bord de son speeder de luxe flambant neuf et disparaît à l’horizon sous l’œil approbateur de son ascendance. Sa dernière vision est celle du frimeur au sourire ultrabright qui le dévisage en lui rendant tout le dégoût que lui inspire la roture qu’il contemple.

C’est un Nico en nage, et en rage, qui se réveille alors que l’obscurité est encore de mise. Iala a pris ses distances lorsque la moiteur a remplacé la chaleur de son corps et lui tourne le dos, emmitouflée dans l’épaisse couette de rigueur.

Frustré, le vaillant mandalorien n’a d’envie que de prendre l’air un moment pour se défaire de son humeur maussade du moment. Il s’habille à la hâte en prenant soin de faire le moins de bruit possible pour ne pas réveiller la brunette qui roupille dans la chambre et sort dehors. La nuit est calme, le temps assez clément pour les circonstances. Nico rabat sa cape pour couper un peu le vent qui fait voler le manteau neigeux aux alentours. Il rumine, ne se rappelant pas trop ce qui l’a mis dans cet état-là. Un bruit sourd le sort de son déambulement machinal aux alentours du vaisseau. L’adrénaline s’active dans son organisme en réaction au grognement et aux pas lourds qui se rapprochent.

Soudain, une silhouette imposante se dessine dans la pénombre devant lui, des yeux clairs luisent et deux rangées de dents acérées luisent. Une bête. L’instinct prend le dessus et le Luxien allonge sa main gantée sans sourciller. L’animal est surpris de l’initiative et de la force qu’on lui oppose. Nico resserre sa poigne sur le crâne bien organique d’un prédateur de passage et le renverse au sol de tout son poids et en s’aidant d’un saut pour prendre l’ascendant. En présence d’une espèce à l’intelligence limitée et à la sensitivité à la Force nulle, se débarrasser du nuisible est assez facile sans entrer dans l’épreuve de force. La tête de l’agresseur explose dans une détonation limitée quand le Luxien fait s’enflammer les substances combustibles sous sa main.

Le corps de son adversaire est pris de brusques convulsions avant de se calmer. Nico se relève et constate son œuvre.

Mauvaise proie au mauvais moment mon pauvre vieux…

Nico traîne la carcasse vers l’igloo/garage improvisé qui leur sert de camp de base. La neige aura tôt fait de couvrir les traces d’ici le lever du jour et les autres prédateurs du coin trouveraient matière à réfléchir dans le pire des cas. La fatigue le rattrapant, Nico repart finir sa nuit tranquillement.

Le rêve reprend là où il s’est brusquement arrêté quand Morphée tombe sur le Luxien recouché. Le beau prétendant de Iala est aux prises avec un bataillon des Cohortes Grévistes Tétiennes qui font barrage sur les axes de la ville. Rien à faire, il n’obtient pas gain de cause et la belle s’impatiente. Nico, sorti de nulle part, l’enlève à son tour en chevauchant un dragon noir de jais et s’extirpant du piquet par la voie des airs. Il prend le temps de saluer son rival déchu en lui rendant toute la pitié qu’il lui inspirait à ce moment. La scène se termine avec un immense vaisseau capital en ligne de mire dans le soleil couchant.

Là où les rêves s’achèvent, la journée commence. Il est encore tôt et le petit jour ne va pas tarder à arriver. Le Luxien se sent léger et serein malgré une nuit agitée. S’il se rappelait toutes les idioties qui pointent dans ses songes, il en aurait sûrement un peu honte, mais il y avait aussi du potentiel dans ce que la mémoire pouvait y incorporer. Place à l’action, il décide de faire un feu après avoir fait un trou au sommet de l’igloo. Il faut bien faire quelque chose de la bestiole qu’il a décimée un peu plus tôt. Sans tête, l’animal est plus difficile à identifier. Une sorte d’ours peut-être ? Dans tous les cas ça doit sûrement se manger alors il tente l’aventure.

Peu de temps après, il faut se rendre à l’évidence. Soit il n’a pas la bonne recette pour cuisiner le bestiau, soit son mauvais goût le préserve dans la chaîne alimentaire de la faune locale… Nico espère juste que Iala ne va pas se réveiller avec l’odeur infecte qui s’est dégagée en cours de cuisson. Les accès au vaisseau étaient fermés mais dans le doute…
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By Iala Iédastré
#23255
Nico dégouline de sueur. Rien de plus normal puisqu’il se démène à grands coups de marteau, sur l’enclume de sa forge située au sommet d’un volcan cerné par les eaux. La barbe hirsute, le cheveu en bataille, pratiquement nu à l’exception d’une peau de bête qui ceinture sa taille, il forge SON armure mandalorienne.
Iala ne s’étonne pas de cet étrange paysage, qu’elle n’a pourtant jamais vu sur Mandalore.
« Nico, tu oublies ta tâche de grand maître luxien. Nous pouvons acheter une magnifique armure sans que tu perdes ton temps à la forger toi-même. » Elle veut crier sa réprobation, mais aucun son ne sort de sa bouche.

Qu’importe, il a sûrement compris puisque, maintenant, Nico trône dans la salle du clan Ariès, au milieu des guerriers. Il est immense, plus grand encore que les autres combattants qui s’agitent en joutes acrobato-tribales et néanmoins brutales, ponctuées de rires gras au milieu de commentaires graveleux.
La luxienne se sent minuscule, étrangère à ce monde suant et vociférant.
« Nico, cesse ce jeu stupide. Inutile d’apprendre ces modes de combats et leurs codes désuets. Il ne t’apporteront rien que tu ne possèdes au centuple ». La phrase se perd entre son cerveau et ses cordes vocales mais Nico, furieux, se retourne vers elle, le blaster pointé, menaçant.
« Noooon »
Ce coup-ci, sa voix résonne haute et forte… dans le silence. Elle se redresse d’un coup, en sueur. Elle rejette la couette, sa main cherche vainement Nico. Réveillée.

Iala renonce à joindre leurs esprits, elle est encore trop imprégnée de ce rêve qui la perturbe, tant il exprime un désaccord qu’elle souhaiterait minimiser à propos de leur séjour mandalorien.

Elle enfile sa combinaison intégrale thermo-régulée qui la moule de façon assez provocante puis jette une cape sur ses épaules pour atténuer cet effet.
Avant de quitter le vaisseau de la Phénix, elle rejoint le poste de pilotage où un seul technicien veille en se prélassant sur son siége.
« Du nouveau ? »
« La sonde mise en orbite semble faire son travail mais elle ne passe pas souvent dans notre champ de réception. Elle attaque sa 3ème rotation avec 10° d’inclinaison longitudinale à chacune d’elle. Si on peut la récupérer après 18 rotations, on aura un relevé topographique complet qui occupera le service de galactico-topographie pendant quelques temps. »

Après ses petits rituels quotidiens, la luxienne reprends ses marques et son calme simultanément. Sereine, elle joint son esprit à celui de Nico, entend ce qu’il entend, voit ce qu’il voit, sent ce qu’il sent… hélas !

« Mais quelle est cette charogne ? Que fais tu ? Bernut’iz a demandé qu’on lui rapporte tous les spécimens rares qu’on peut trouver, si possible vivants et cryogénisés. Si tu cherches une nouvelle méthode de conservation, je doute que celle-ci soit du goût de notre maître des recherches exobiologistes » dit-elle avec ironie.

Iala, enfin débarrassée de ses nocturnes pensées négatives, abandonne le vaisseau pour rejoindre Nico dans le igloo improvisé où il termine le glacerrement (nda : inhumation dans la glace ;) ) de l’infecte bestiole.

« Alors, quel est le programme du jour: chasse aux espèces exotiques, relevés géologiques, étude préliminaire d’implantation d’une base luxienne… ou voyage en amoureux sous forme de stage de survie en milieu hostile ? »
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By Arden Lyn
#23355
Un cargo des plus miséreux pour un voyage hasardeux. Deux hommes loqueteux avaient embarqué dans leur transport de fortune, un explorateur E-9 délabré, avec pour destination une planète qu'ils ne connaissaient pas. Une jeune femme qui était leur invitée leur conseilla de faire ce voyage. Un conseil qu'ils prirent comme un ordre, sans hésiter une seconde et ce en dépit de leur couardise naturelle. D'arguments leur hôte n'eut besoin de leur présenter, la dissipation de leur libre arbitre fit parfaitement l'affaire.

Durant le trajet en hyperespace, les deux compères maugréèrent à plusieurs reprises au sujet de leur rafiot. Arden s'était isolée dans un compartiment distant du cockpit, ce qui ne l’empêchait pourtant pas d'entendre une partie de la conversation houleuse des pilotes. De sévères problèmes affectaient l'appareil d'après l'un tandis que tout allait bien selon l'autre. Le débat semblait durer une éternité, ce qui avait tendance à effriter la patience de Lyn.

Positionnée en tailleur dans la salle de repos, elle réussit tant bien que mal à diriger ses pensées vers des affaires autrement plus importantes à ses yeux. Elle se rappelait de quelques propos de gradés impériaux au sujet de Rhen Var, du temps où elle œuvrait pour l'Impératrice. En complétant ses connaissances concernant cette planète, via des documents parfois peu informatifs, la dame crut bon de s'y intéresser de plus près. Ses recherches n'ont débouché jusqu'alors que sur des impasses, comme si l'objet de sa convoitise n'avait jamais existé. Ses souvenirs de son ancienne vie restent flous pour la plupart, mais il en est bien un qu'elle ne pouvait avoir imaginé. Le talisman qui lui fut salvateur à l'époque était bien réel et l'attendait quelque part, elle en avait la conviction.

Le vaisseau finit par sortir d'hyperespace et entama par la suite son entrée dans l'atmosphère de la planète. La descente vertigineuse et quasi incontrôlée de l'engin semblait finalement confirmer les soupçons du pilote sceptique. Le duo s'affolait dans la cabine de pilotage, tentant à tout prix de redresser l'épave avant qu'elle ne devienne leur propre tombe. Arden rejoignit lestement un siège, juste derrière l'un des pilotes effarés, et s'attacha à une sangle, seul ersatz de ceinture dans l'embarcation. Ils perdaient encore de l'altitude malgré leurs nombreux efforts apportés dans la manœuvre de l'E-9. Lyn se permit alors d'intervenir d'approcher des commandes pour essayer à son tour d'enrayer cette chute fatale. Elle écarquilla les yeux tout en cherchant nerveusement des indications qu'elle ne trouvait pas.


Vous n'avez pas d'alimentation de secours dans ce coucou ?

Raaah, ta gueule la manchote ! Si on avait pu se payer des options, on en serait pas à se trimbaler une clodo dans un trou paumé.

C'est pas vraiment en option, trouduc'. C'toi qui l'a fait griller...

Nan mais oh ! 'pouvez pas la fermer !?

Un vrombissement se fit subitement ressentir, et une légère poussée vint rassurer quelque peu l'équipage. Les réacteurs répondirent à nouveau, toutefois trop tardivement pour éviter un atterrissage forcé. La carlingue put ralentir grâce aux réacteurs mais heurta tout de même la poudreuse avec une vélocité telle qu'elle entama une petite série de tonneaux avant de se stopper net au contact d'une paroi gelée d'un flanc rocheux.

Quand Arden rouvrit les yeux, elle ne sut dire combien de temps s'était écoulé depuis le crash. Son siège s'étant décroché du sol au cours de l'impact, elle tenta de se relever avec son bras droit artificiel mais n'obtint en conséquence qu'un simple crissement métallique. Sa prothèse avait été endommagée durant l'accident, aucune blessure ne semblait l'affecter en revanche. À l'aide de sa main valide, elle retira sa sangle avant de se masser brièvement le front. Elle s'approcha de ses deux chauffeurs inanimés, qui manifestement rendirent l'âme à cause du choc, et se munit du pistolet blaster de l'un d'entre eux. Toutes les commandes refusaient de répondre, pas même le panneau d'ouverture de la porte de sortie ne daignait s'allumer, ne serait-ce que par intermittence.

La dame, encore légèrement étourdie, se traina jusqu'à la soute pour y trouver de l'équipement. Après avoir mis la main sur un sac à dos, elle y ajouta tout un tas d'affaires plus ou moins utiles ; des rations, une lampe torche, un spray bacta. Un manteau troué par endroits reposait également à même le sol, habit qu'elle enfila sachant le climat qui résidait sur la planète. Elle partit ensuite s'occuper d'ouvrir cette maudite porte. Après quelques profondes inspirations, elle dirigea et ouvrit sa main vers l'issue, les yeux clos.

Une bête à peine plus haute qu'un Tauntaun s'approcha de l'appareil, certainement poussée par sa curiosité. La créature pencha la tête lorsqu'elle entendit un grondement émanant du grand objet métallique, et s'enfuit aussitôt que la porte fût expulsée à quelques mètres de son encadrement, laissant ainsi apparaître une Lyn enroulée dans son épaisse veste.

Il lui fallait dès lors trouver une structure qui l'accueillerait temporairement. Le pas titubant, elle progressa dans ce désert enneigé pendant une bonne heure avant de découvrir une construction qui d'apparence était à l'abandon. Sa main chercha le pistolet blaster qu'elle avait glissé dans une poche du manteau puis l'agrippa sans le sortir. Elle se faufila dans une cavité de la façade et pénétra dans une pièce entièrement vide. Ses yeux sondèrent chaque recoin des salles qu'elle explorait, sans trouver âme qui vive. Sa reconnaissance dans le bâtiment terminée, elle s'installa alors dans une sorte de vestibule, posant son sac à dos à terre. Elle se détendit un moment, tout en pensant aux circonstances ; son seul transport réduit à l'état de carcasse fumante, l'exploration du monde glacé allait se révéler beaucoup plus complexe. Plusieurs de ses précédentes recherches avaient été d'une grande pénibilité, et elle pressentait que cette nouvelle aventure siérait parfaitement dans cette catégorie.

Son ouïe sembla percevoir un léger bruit sourd, ce qui la coupa dans ses pensées et la fit resserrer son étreinte sur le blaster avant de le sortir de sa poche. Elle braqua son arme vers la source sonore sans distinguer visuellement ce qui s'y trouvait. Son bras tendu et armé resta fixe, et à mesure qu'elle avançait, il lui semblait sentir une présence derrière elle. Elle se retourna brusquement sans lâcher la légère pression sur la gâchette du pistolet, et distingua cette fois une silhouette dans un coin de la pièce. Arden entrouvit à peine les lèvres pour lâcher quelques mots.


Qui êtes-vous ?

La politesse n'était pas dans ses priorités.
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By John Emsar
#23366
« Bordel de nom de Dieu. C'est pas possible qu'il y ait des saloperies de lapins des glaces ici ? OU TE LES TROUVE, TES CAROTTES, hein ? Tu fais du carrotage dans la glace et paf, ça fait des chocapics ? »

Emsar engueulait gaiement un petit lapinou au pelage blanc et aux iris bleu - aberration génétique sûrement, le bleu était une couleur rare, pour pas dire inexistante, chez les animaux. Le machin avait un peu de chair sur ses os, et tant mieux, Emsar n'avait pas chassé depuis si longtemps qu'il avait oublié quelques bases. On disait pourtant que c'était comme faire du vélo.

Etant donné qu'il n'avait jamais su faire de vélo, il avait prit ça dans le sens le plus théorique du terme, mais les vieux réflexes revenaient vite, et au troisième jour, il avait une armoire remplie de lapins des glaces, renards des glaces et de chèvres de magma accrochés à des ceintres, dans le froid relatif de la planète pour conserver, à côté des vêtements.

Nan, c'est des fadaises ! Ahah...

Y a pas de chèvre de magma sur une planète de glace. En revanche les autres étaient bien pendues à côté de son trench. Tous les matins, il allait chercher un slip propre et un peu de bouffe à réchauffer au même endroit pour éviter les aller-retours qui servaient à rien.

Au quatrième jour, il décida de faire un peu d'explo dans les glaciers à flanc de bâtiment. Avant rien d'autre que deux pics, ses couteaux et sa paire de burne, il alla explorer des cavernes au bleu interne intense et aux reflets majestueux. C'était comme aller au palais des glaces, mais avec moins de chiards brailleurs dans les pattes, et ces connards de forains en moins aussi.

Alors qu'il explorait une caverne, au calme, il entendit un rugissement derrière lui, et vit un genre de grosse panthère blanche rayée de noire lui foncer en plein sur le dos.

« J't'emmerde, y a pas de panthère ici, c'est le froid qui me fait délirer. »

La panthère lui griffa affectueusement la margoulette, laissant quatre bonnes bâlafres courant sur la joue droite et l'arrête du nez. Jurant bruyemment, et se doutant que la chose n'était pas une hallucination, il sortit un couteau et se rua en avant vers la bête. Bref tout ça pour dire qu'il ramena une belle carcasse à manger, et se fit un joli ensemble d'épaulières avec la peau de la créature. Normalement, on mettait le truc avec les poils vers le corps pour tenir chaud, et laisser la peau tannée à l'extérieur, mais ça faisait moins classe quand même. La belle peau devait lui servir de tenue d'apparât plutôt que de chauffe-cou, et bon, il n'avait pas si froid que ça.

Epuisé par sa journée, il se dit qu'il serait temps de commencer à méditer un peu un de ces quatre. Aussi s'allongea-t-il tout habillé sur son lit dégelé et ferma les yeux pour réfléchir.

Et un temps après, on le réveilla. Le con, il avait pioncé au lieu de penser ! Et il n'avait pas mit de piège non plus. Mais qui pouvait bien venir sur Rhen Var aussi ? Il émergea un peu, se disant qu'il avait peut-être rêvé. Mais se tenait là une femme au bras robotique. Fronçant les sourcils, Emsar dégaina sous sa couette de fortune son couteau numéro 1, qu'il lança vers la main qui tenait l'arme. Puis, dégainant le numéro 2, il se rua vers la chose, percuta son torse de son crâne, et appliqua un traitement anesthésiant avec la tranche de sa main sur la nuque. Une heure après, elle émergeait, attachée, la tête au-dessus d'un bain d'acide, avant qu'Emsar ne la lâche.

Puis Emsar se réveilla un peu plus.

« Pardon, je faisais un rêve érotique, et vous étiez dedans. »

Le coup de l'acide, il avait jamais fait. Il devrait tester un jour.

« Bah, qui je suis... ce matin j'étais moi, hier pareil, et demain pareillement, j'en suis sûr. Donc globalement, je suis moi, à peu de choses près.

Je peux sortir du plumard ? Promis j'ai pas sorti La Chose de son antre de coton. Sauf si vous voulez venir, hein, le bras robotique j'ai fait pire. Moi-même j'ai des jambes et des bras augmentés vous savez ! C'est classe, mais c'est chiant question maintenance. Vous l'avez fait vous-même ? Pourquoi pas foutre de la synthé-chair dessus ? C'est un genre de style que vous vous donnez ? En plus ça vous rend reconnaissable. Vous seriez merdique comme tueur d'élite.

Fin bon, vous êtes qui sinon ? Vous avez débarqué ici en finissant première à un concours de circonstances ? Vous avez l'heure, tiens ? Si c'est le matin autant baiser maintenant sinon je suis pas vivable. Votre pétoir là, il vous sert à rien, je lance les couteaux plus vite que vous pourriez tirer. Si vous voulez on teste ! Ou mieux, je vous apprends, tiens. J'ai un peu de lynx des glaces au congel' à côté de mes petites chemises en satin si vous un p'tit creux aussi.

Fin vous pouvez parler, vous êtes muette et c'est chiant là.
»
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By Iala Iédastré
#23398
- Monsieur ?

Le technicien de garde à bord du vaisseau d’exploration marqué aux couleurs de la Phénix, désormais rattachée à l’ancienne D-Corp, interroge à travers le comlink.

- Monsieur ?

Le ton est respectueux, sans plus. Comme les milliers de personnes qui travaillent directement ou indirectement pour la Luxia-Corp, il ignore qui la dirige. Le cloisonnement de cette multi-planétaire est efficace et seule une poignée de hauts dirigeants savent que les Luxiens sont à leur tête.

- Monsieur, un OCNI vient de s’écraser à quelques miles de notre base.


Nico termine l’enfouissement de la carcasse puante et calcinée sous le regard ironique et attendri de sa compagne. Il fronce le sourcil :

- Un « OCNI » ?

- Un Objet-Chutant-Non-Identifié Monsieur, précise l’homme, satisfait de son humour.

- Un… quoi ?

- Ben, probablement un véhicule qui s’est écrasé sur le sol.

Les luxiens échangent un regard. L’équipe embarquée est réduite et la plupart des hommes récupèrent de leur long voyage. Quant à eux, ils sont reposés, ayant profité du voyage pour… ben non, finalement ils ne sont pas vraiment « reposés » mais ils sont heureux en tout cas.

- Préparez un véhicule atmosphérique, nous allons y aller nous même. Transférez les coordonnées de l’impact dans l’ordinateur de bord et prévoyez du matériel de secours.

Le couple rejoint rapidement le pont d’embarquement.

- Un bon point pour Chonron qui a prévu un véhicule assez grand pour rapatrier plusieurs hommes.

Le speeder traverse des étendues uniformément enneigées. La glace est recouverte par une épaisse couche de neige fraîche. Comme le carottage l’a montré, il doit s’agir d’un cycle saisonnier où alternent les mois glaciaires et les réchauffements où la température avoisine zéro degré et permet ainsi la chute neigeuse.

- Je t’aimeeeeee Ô mon beau maître, susurre le R2 adjoint au véhicule. Nico sursaute.

- Un mauvais point pour Chonron, grommelle Nico qui n’avait pas remarqué le R2 KT embarqué, un droïde rose, bidouillé par Pent dans le but évident - et réussi - d’agacer Nico.

- Aussi, quelle idée de l’emmener ? Répond Iala qui a dû enfermer Katy à plusieurs reprises pour préserver leur intimité.

- Maiiiiis, c’est elle qui s’est faufilée à bord ! Je n’ai rien fait, moi, c’est sûrement une petite vengeance de Pent, vexé qu’on ne l’emmène pas.

- Tu es beau, le plus beau de tous les hommes … Je t’aimeeeeee poursuit Katy, imperturbable.

- Rahhhhhh.

Rapidement le couple parvient sur le lieu de l’impact. La carcasse du vaisseau gît dans un petit cratère que sa chute a creusé dans la neige et elle est partiellement recouverte. Sans les coordonnées données par Chonron, elle aurait pu passer inaperçu et disparaître sous le manteau neigeux en quelques heures.

- Il y a peut être des survivants, ne perdons pas de temps.

Les sauveteurs repèrent rapidement l’entrée béante. Ils explorent la carcasse, découvrent les cadavres que Nico examine avant de se décider à ne pas les enterrer : leur vieux vaisseau leur servira rapidement de cercueil enfoui sous la neige.

Iala qui a fouillé le reste du petit vaisseau revient triomphante,

- Il y avait une passagère ! C’est une femme brune, soucieuse d’elle-même, raffinée. Le vaisseau a parcouru un long chemin avant de percuter cette planète.

- Heu ? Nico reste dubitatif devant les conclusions de sa femme qui insiste :

- Tu connais beaucoup de femmes qui s’épilent le maillot à bord si elles ne s’ennuient pas à mort. Iala exhibe quelques poils courts et bruns, tout frisés, au bout d’une pince à épiler.

- Et tu crois que ces poils appartiennent au passager qui était sur ce siège ? Tu imagines qu’à bord de ce genre de vaisseau, on fait le ménage entre chaque voyage.

- Heu…
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By Nico Aries
#23426
Triste destin que celui de devoir voyager en compagnie d’un ancien héros de guerre reconverti en e-girl mécanique par les facéties d’un vieux slicer anarchiste sur le retour. Nico a bien compris l’utilité d’avoir une unité astromécano sous le coude mais il n’en déplore pas moins sa personnalité un peu trop collante. Le comble c’est que finalement il n’y a rien de bien intéressant que le droïde puisse faire ici. La carcasse du vaisseau ne laisse rien à exploiter qui ne soit de son ressort. Il n’y a rien à faire non plus pour les pauvres bougres dans le poste de pilotage. Vu l’état général de leur vaisseau, ça devait bien arriver un jour de se crasher parce que la mécanique lâche. Nico lâche l’affaire concernant les corps sans vie, on ne peut rien faire pour les morts.

Il sort de l’épave pour examiner les environs. La porte du sas de sortie expédiée un peu plus loin conforte l’idée de Iala qu’il y avait au moins une personne supplémentaire à bord.

- Résumons… Je viens de me crasher sur une planète que je ne connais pas forcément, avec peu de matériel à ma disposition et deux cadavres sur les bras. Je suis peut-être blessé ou au moins bien secoué par la violence de l’atterrissage et peut-être le constat que mes amis ou associés y sont restés. Je n’ai pas de moyens de communications viables pour demander de l’aide et la planète n’est pas vraiment surpeuplée… Je fais quoi ?

Nico observe les environs et finit par regarder la carte approximative qu’il a en scannant le coin. La ou les rescapés n’ont pas pu aller bien loin sans véhicule et ils ont dû vite le constater. De même, il est impossible aux Luxiens de suivre la piste des survivants à cause du climat et du terrain trop changeants. Les solutions sont limitées pour poursuivre cette mission de sauvetage improvisée qui pourrait tourner en drôle d’histoire selon les victimes présumées. Encore que, les gars refroidis dans le poste de pilotage ont plutôt l’air de pauvres types comme on pourrait en trouver au bas de l’échelle dans le Bha’lir. Iala a sa théorie sur une survivante, Nico zappe un peu les détails parce que bon il n’y a pas grand-chose à extrapoler d’une touffe de poil lambda. Il verra bien devant le fait accompli, comme d’habitude.

- Le plus simple est de survoler la zone en cercles concentriques autour de l’épave. On a l’avantage d’avoir un véhicule pour pouvoir le faire, profitons-en. J’ai ma petite idée sur la direction si jamais il faut pousser plus loin, autant viser la vallée la plus proche pour essayer d’y trouver des infrastructures ou un abri dans le pire des cas. Je vois mal quelqu’un sortir d’un crash et se dire qu’il va grimper une montagne pour chercher des secours. Tentons ça.

La navette décolle et commence son balai aérien. Il leur faut moins d’une heure pour trouver une installation visiblement abandonnée dans le coin. Rien ne doit être négligé et ce lieu a l’air d’être le plus propice à un asile de fortune pour personne en détresse ou en ermitage. Ils décident de se poser à quelques centaines de mètres pour éviter d’attirer un risque d’avalanche ou d’éboulement sur les pans glacés qui bordent le bâtiment. L’inspection des lieux va pouvoir avoir lieu dans les prochaines minutes.
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By Arden Lyn
#23449
La présence, un homme, se trouvait être dans un lit, encore somnolent. Arden venait de réveiller quelqu'un, c'était bien la dernière chose qu'elle aurait pensé possible sur cette planète. Elle avait déjà observé quelques zones d'ermitage en lieu hostile, mais se terrer dans un tel endroit relevait de l'incohérence à ses yeux. Passant outre son jugement, elle écouta d'abord attentivement son interlocuteur qui se mit à lui lancer ce qui s'apparentait à une provocation. Elle s'abstint de couper court à coup de blaster. Le bougre enchaîna sur une réplique vide et juste bonne à se dérober de la question de Lyn. Après quoi, une demande fut posée.

Sortir de son lit ? Grand bien lui fît. L'homme semblait avoir assez de culot pour miser sa vie sur une partie de Sabacc, alors pourquoi pas tenter le tout pour le tout face à une arme pointée sur lui à faible distance. La dame salua son audace en effectuant un rapide mouvement de blaster pour signifier qu'il pouvait sortir du lit, mais que le bougre ne prit pas en compte, déjà parti sur une autre ineptie. Le moulin à paroles cachait en fait une centrale intarissable. Il arrêta les sous-entendus concupiscents pour s'attaquer alors au physique de Lyn. Elle n'écouta qu'à moitié la remarque sur sa prothèse, presque abasourdie devant une si grande désinvolture.

Puis vint le moment de placer l'exacte question qu'avait formulé Arden à l'origine, comme si de rien n'était et qu'il était en position de force. L'énergumène reprit ensuite de plus belle ses ersatz d'avances à la Calrissian, il ne doutait de rien tout au long de son discours. Une petite menace doublée d'une provocation pour parachever l’œuvre, et vous obteniez le gros lot : il se tut. Enfin.

Il voulait qu'elle parle, il allait l'entendre... l'espace d'un instant.


Habillez-vous.

Elle garda sa cible en ligne de mire tout reculant légèrement. Ses avertissements concernant ses compétences au lancer de couteau n'étaient pas tombés dans l'oreille d'une sourde, mais la situation de la dame ne pourrait s'améliorer en baissant son arme. Sans compter l'éventualité du bluff de son vis-à-vis. L'homme avait été si insolent durant sa tirade qu'il pouvait se révéler véritablement dangereux. Beaucoup trop imprévisible pour Arden. La suite ? Elle ne savait guère, mais tenta de dissimuler son hésitation, il serait bien regrettable de voir l'impudence des propos du hâbleur s'accompagner d'actes tout aussi dérangeants.

La suite donc ; s'assurer que l'ermite était bien un ermite et trouver de quoi réparer le bras robotique. Son handicap ne devait surtout pas être dévoilé, aussi la dame se recouvrit à nouveau de son manteau troué qu'elle avait posé près d'elle afin de dissimuler les dégâts sur son membre artificiel. Enfin, elle s'adressa brièvement à l'olibrius, en tentant de faire appel à ses maigres pouvoirs de Persuasion.


Vous allez me dire si vous avez un appareil dans le coin, et si vous êtes seul.

Comme si ses facultés dans la Force pouvait avoir un impact sur qui que ce soit. Il faut parfois s'en convaincre pour que nos tentatives réussissent... paraît-il.
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By John Emsar
#23452
« M'habiller ? Tu crois que je dors à poil par cette chaleur peut-être ? »

Se redressant d'un coup et pivotant sur le côté, il rabattit la couverture et se dévoilà, en caleçon seulement.

« Ah, pardon, j'avais oublié. »

Ainsi vêtu, la dame pouvait voir à quel point il était endommagé. Quatre lignes fines claires couraient à chaque membre de son corps, un peu sous les épaules et juste sous le pubis, aux deux cuisses. On devinait là les cicatrices de chirurgie reconstructrice, attestant sa version cybernétique. Couraient aussi sur son corps des balafres diverses, petites et grandes. Apparut aussi sa vilaine bâlafre sur l'arrête de son nez et sa joue droite, trois lignes parallèles dûe à une griffure d'un méchant chaton des glaciers. Dans son dos filait une cicatrice épaisse et large à la tangente de sa colonne vertébrale. Son premier et dernier combat contre un Maître Jedi, sur Mustafar, il y avait si longtemps. Une sacrée expérience. Le sabre laser l'aurait paralysé si Emsar n'avait pas eu un esprit aussi puissant et déterminé. Seule la force de son psyché l'avait épargné d'un séjour prolongé en fauteuil roulant.

Il retira son caleçon et en changea sous les yeux de la Dame. Puis, une seconde question, à laquelle il répondit.

« Si vous avez un appareil dans le coin, et si vous êtes seul. »

Bah, elle lui avait bien demandé de dire ça, non ? Mais également, il avait senti quelque chose dans sa tête, comme si quelqu'un martelait fort contre les portes de son Palais Mental. En revêtant sa chemise, il fouilla un peu dans ses datacartes de mémoires s'il n'avait pas quelque chose y ressemblant. Finalement, il eut une conclusion logique. Ca collait à peu près avec tout. Il tenta son bluff en s'accrochant à la porte de son armoire et en penchant la tête, tout sourire.

« Juste ma biche, la suggestion de force, ça marche pas sur moi, tu vois. »

Cette fois, sans sourire, menaçant.

« Alors ne recommence jamais plus. Tu piges ? »

Il termina de s'habiller, et en dernier mit son manteau avec ses couteaux en bandoulière. Il termina en décrochant un lapin des glaces dépecé dont la peau lui couvrait en partie les cuisses.

« Tu dois avoir faim. Viens avec moi à la cuisine, on va faire chauffer ça. Et bordel à cul, baisse c'te pétoir, si j'avais voulu te tuer, tu s'rais déjà morte ! »

Un regard sur le bras cybernétique de la femme.

« Tu le bouges pas beaucoup. S'il est endommagé, j'ai une caisse à outils avec des pièces de rechange, y aura moyen de bricoler quelque chose. Je suis expert en chirurgie, en mécanique, en cybernétique et dans à peu près 69 autres domaines. Ouaip. Bon allez, tu viens manger ? Au fait, moi c'est John. Mais tu peux m'appeler John. »
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By Nico Aries
#23527
Les murs de l’installations sont épais et les ouvertures peu nombreuses. Pas évident dans ces conditions de savoir s’il y a de la lumière à l’intérieur ou pas. Les solutions les plus simples sont souvent les meilleures, un scan thermique fera donc bien l’affaire. Nico déploie son matériel portatif pour s’employer à la tâche tout en observant les environs. La structure n’est pas toute récente mais il est difficile d’évaluer son âge réel dans les conditions climatiques qu’elle subit. Etait-ce un centre de l’Empire ? Une plus ancienne base républicaine ? La seule chose sûre c’est que les Luxiens n’ont visiblement aucune information dessus et les autorités tionnaises amies non plus. On marche à l’aveugle.

Nico identifie deux tâches floues sur son écran. Ça dégage de la chaleur mais la forme est impossible à identifier clairement à cette distance et avec les obstacles entre deux. La possibilité que des animaux se soient introduits dans le complexe est toujours ouverte vu son abandon. L’immense porte d’entrée a été forcée mais depuis combien de temps ? Les Luxiens s’avancent vers le bâtiment en reconnaissance avec un droïde décoré de rose fonçant en tête sans entendre les recommandations de son propriétaire.

Soudain la machine disparaît sous la neige et s’égosille en bips stridents. Fort heureusement le vent couvre ses jérémiades implorantes incessantes. Nico s’avance prudemment vers le lieu de l’accident à quelques mètres devant eux. La possibilité qu’il y ait des crevasses sous le manteau blanc ne le rassure pas et il vaut mieux être prudent. Le Luxien essaie de calmer le droïde en lui signalant à voix mi- haute qu’ils arrivent pour la sauver mais les cris de détresse se sont transformés en gloussements à l’apparition de son sauveur.

La cause de la chute du droïde est finalement identifiée et plutôt surprenante. Elle s’est pris les pieds dans un collet ! Nico la libère en tranchant le câble fin qui la retenait prisonnière et tend le nœud métallique à Iala. Ils seraient sûrement passés à côté si Katie n’avait pas encore fait des siennes. Ce n’est pas Nico qui se serait pris le pied dans un truc aussi petit et il l’aurait arraché sans trop faire attention dans le pire des cas.

- Au moins on sait que le coin est habité… Agissons avec prudence.

Quelques centaines de mètres plus tard, Nico franchit l’imposante porte de quinze mètres de haut qui servait d’entrée à la structure. Sabre en main, il ouvre la marche devant Iala et un improbable tas de ferraille qui en a vu d’autres pendant la grande guerre avant qu’un slicer déjanté lui refasse une beauté sur sa personnalité programmée.
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