L'Astre Tyran

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Haut lieu de la contrebande, ce champ d'astéroïdes abrite de nombreux ports francs, ainsi qu'une multitude de lieux où dépenser l'argent illégalement acquis dans le reste du système.
Gouvernement : Neutre
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By Zeph Mathuin
#30841
L'affaire était donc entendue, il était temps de se poser tranquillement en attendant d'être arrivés à bon port. Le voyage retour, bien plus rapide que l'aller au demeurant, se fit dans un silence calme, Cain laissant son esprit vagabonder, observant la ville tout autour d'eux. Au-dessus de leurs têtes, le dôme d'énergie brillait d'une lumière bleutée. Il était étrange de se dire que ce mince champ d'énergie était tout ce qui les protégeait des astéroïdes gigantesques alentour.

Il eut un sourire mélancolique. Chandrila était belle et paisible mais rien ne valait la vue des étoiles et l'infinité de l'espace. Ici, dans un vaisseau, derrière une vitre, il se sentait véritablement libre et allégé de tout fardeau. Il n'y avait que la beauté du vide, porteuse de découverte, d'aventures, de gloire mais aussi de mort et de douleur. Il cligna des yeux et le moment de nostalgie fut passé pour le ramener à la dure réalité.

John mena le speeder à une zone de l'astroport réservée au fret, gigantesque pour pouvoir accueillir toutes sortes de marchandise et leurs containers. Il s'arrêta face à l'un des containers marqués du sceau de "Pröster et fils, Maîtres bouchers depuis l'An 165 avant la Resynchronisation" et sortit une clé magnétique de sa poche avant d'ouvrir le container. Cain entra et vit à l'intérieur... Exactement ce qu'il s'était attendu à voir. La vue de toute cette cargaison de valeur lui aurait presque amené la larme aux yeux.

Il sortit du container, Halcard était restée près du speeder à une dizaine de mètres de là. Elle commençait à sortir pour se rapprocher et probablement pour assouvir sa curiosité sur le contenant.

Eh bien John, il semblerait que vous avez bien fait votre travail, tant mieux tant mieux.
Oui en effet. C'est presque dommage que vous ne puissiez pas embarquer le tout avec vous.

Il se retourna à temps pour voir le boucher le tenir en joue avec un DL-18. Il se tint immobile, plus par contrainte qu'autre chose et ne bougea pas. Il n'arrivait pas à croire que l'homme cherchait à l'entuber, Werkx avait pourtant assuré qu'il était fiable bordel.

Vous pouvez m'expliquer pourquoi avant de me descendre?
Frankie est mort peu de temps après avoir amené ça, vous pensiez que j'allais respecter ma part du contrat et attendre comme un con? J'ai regardé un peu ce que vous vouliez que je cache, c'est pas rien ça. Cartel des Hutts hein? Je suis un type qui n'a pas froid aux yeux mais pas question que je me suicide pour des types que je connais même pas.
Qu'est-ce que vous avez fait John?
J'ai contacté le Cartel. Ils voulaient venir immédiatement reprendre ce qui leur appartient mais je les ai convaincus de patienter un peu. Les voleurs vont bien finir par revenir et je pourrai alors vous les amener tous ensemble en même temps que votre trésor. Et ramasser une belle cagnotte au passage.
Espèce de sale enfoiré, vous vous rendez pas compte de la belle connerie que vous venez de faire.
Gardez ça pour les Hutts, il paraît qu'ils vous réservent un traitement spécial à vous et vos complices. Et maintenant, fermez-la, on va attendre que mes gars reviennent avec du renfort, sagement. Et ensuite on va faire une petite balade.

Ce fut à ce moment qu'Halcard prit sur elle de dégainer son propre blaster et de tirer sur le margoulin sans sommation ni pitié. Le premier tir partit trop à côté mais ironiquement fut à un cheveu de toucher Cain au ventre tandis que le second toucha le boucher à l'épaule. Sans hésiter, le Corellien se jeta sur l'homme et lui asséna un violent coup de poing au visage pour l'assommer. Cela ne réussit qu'à moitié, il en lâcha son blaster mais répliqua immédiatement, couchant Cain d'un crochet du droit.

La lutte devint furieuse, les 2 hommes s'échangeant coups de poing et pieds sans aucune retenue, s'affrontant avec férocité et sans subtilité. Cain avait déjà la lèvre fendue qui saignait tandis que John avait un sale hématome au front, mais aucun des deux ne voulait laisser à l'autre la victoire et la lutte continua de plus belle. Se souvenant alors de ce qu'il avait vu plus tôt, Cain arracha l'un des nombreux couteaux de la ceinture de son adversaire et frappa dans le ventre à plusieurs reprises, se retrouvant aspergé de sang.

Le boucher hurla de douleur et roula de côté dans une tentative désespérée d'échapper à son adversaire, lequel ne le lâcha pas. Une vilaine lueur brillait dans les yeux du Corellien, que tout ceux à le connaître avaient appris à détester. Son visage était tordu en un rictus bestial et enragé. Lentement, à dessein, il se rapprocha de sa victime, s'accroupit sur son ventre, le regarda se tordre de douleur et tenter vainement de le repousser.

T'aurais pas dû essayer de m'entuber John. Maintenant tu vas hurler et regretter ton geste.

Alors il leva la lame et la plongea dans le ventre déjà bien amoché. Encore et encore, chaque coup étant suivi d'un autre, et d'un autre, et d'un autre. Il ne comptait même plus le nombre de coups tranchant la chair. Il frappait, grognant, jurant, marmonnant. Et continuait de plonger la lame dans le cadavre qui avait cessé de bouger et de hurler. Il avait hurlé. Pas longtemps, mais il l'avait fait. Et il avait souffert. Quant à regretter... Qui pouvait le savoir?

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Cain se releva finalement, se rendant compte qu'il n'y avait plus grand-chose à frapper vu ce qu'il en restait. Tout son visage et l'ensemble de ses vêtements étaient couverts de sang. Lentement, comme s'il y rechignait, la rage refluait de sa conscience et il reprenait le contrôle. La situation était sensiblement pourrie et quelque chose lui disait qu'elle n'allait qu'empirer rapidement. Il se détourna du cadavre pour voir Halcard toujours près du speeder, visiblement mal à l'aise.

Le silence qui régnait maintenant était assourdissant et plus qu'inconfortable, il y régnait une sensation de malaise. Il regrettait de n'avoir pas su se contrôler. La Bête avait pris le pas encore une fois et il n'avait rien pu faire. Il ne savait pas quoi faire ou dire pour empêcher la jeune femme de s'enfuir en courant ou pire, de l'abattre sur place. A dire vrai, il ne voyait même pas pourquoi elle n'avait pas déjà fait l'un ou l'autre.

Ecoutez miss Halc...

Les bruits d'un speeder approchant à grande vitesse le coupèrent dans les explications qu'il allait fournir. Le chariot à répulseurs s'arrêta brusquement après avoir roulé de côté puis les 2 gars de John sortirent, se mettant à couvert derrière le véhicule avant de commencer à arroser les 2 compagnons d'infortune, lesquels durent se mettre également à couvert derrière le speeder les ayant amené ici. Ils ne tardèrent pas chacun à répliquer. La situation était passablement merdique. Il prit son comlink et se mit à hurler dedans.

Chiottes! Monsieur DeGroot, répondez-moi foutu lézard!
Capitaine? Tout se passe bien?
Non tout se passe pas bien DU TOUT! Ramenez-vous fissa ou on va finir en steak de bantha!
Qu'est-ce que vous avez encore fait?!
J'vous expliquerai PLUS TARD! Astroport, section réservée au fret des vaisseaux de transports! Magnez-vous!

Impossible de savoir ce que le Trandoshan allait faire de son côté, peut-être viendrait-il avec la pilote ou seul. De leur côté, Halcard et Cain étaient dedans jusqu'au cou.
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By Leene Halcard
#30846
Il fallait parfois savoir abandonner toute retenue, oublier les prudents calculs qui devaient précéder chaque mouvement pour passer à l'action. L'impératif de l'instant supplantait alors le bon sens. C'était en somme ce que Leene se disait en fixant le canon fumant de son arme et les deux hommes qui s'écharpaient de bon cœur. Elle n'avait pas tiré juste, mais suffisamment pour renverser la situation et sauvegarder ses intérêts, du moins à court terme. A présent que le boucher et Fairfax étaient au corps à corps, elle était de nouveau réduite à l'impuissance. Un bon tireur aurait pu tenter à nouveau sa chance et viser la masse énorme, mais elle n'était pas bonne tireuse et son canon tremblait encore.

Au lieu de sauver Fairfax, elle s'éloigna prudemment du combat, peu versée dans ce genre de mondanités et légèrement malade à la vue du sang qui giclait. Elle avait les mains glacées et un sale arrière goût en bouche, et cette sensation n'allait pas en s'arrangeant lorsque son commanditaire se mit à littéralement charcuter son adversaire. Prise d'une franche nausée, elle se détourna un instant alors que l'homme maculé de sang se redressait. Par chance pour son estime personnelle, les évènements se précipitèrent et l'adrénaline chassa aisément tout malaise.

Si elle avait toujours préféré la négociation à l'action, Leene était suffisamment lucide pour abandonner ces principes à la seconde où un speeder remplis de truands déboulait sur leur position avec des intentions particulièrement claire. La blonde battit Fairfax d'une bonne longueur au sprint et plongea derrière le speeder avec une grâce bien malvenue à cet instant précis. L'instant suivant, les tirs zébraient leur position et elle se recroquevilla derrière leur abri de fortune. Leene inspira un grand coup et riposta n'importe comment, sans même sortir la tête pour viser, se contentant d'arroser à l'aveugle. Le vacarme des tirs et la vibration bien réelle de son arme la secouèrent, lui faisant peu à peu prendre conscience qu'elle vivait une fusillade et qu'elle était véritablement en danger. Elle se força à expirer. Puis à inspirer à nouveau. Fairfax beuglait dans son comlink et elle se mit à brailler de concert.

Canna, vous ne bougez pas ! Pas question de perdre notre seul transport ! Faites chauffer les moteurs, ne laissez personne à bord et tenez vous prête ! On arrive !

Cette dernière affirmation était pour le moins douteuse, mais cela lui fit un bien fou de se mentir à elle même. Pour la suite des opérations... Elle cessa de mitrailler à l'aveugle, puisque cela faisait probablement ricaner leurs assaillants et se mordit les lèvres en regardant frénétiquement autour d'elle à la recherche de la moindre issue. Fairfax tenait peut être à sa cargaison, mais l'urgence était de se sortir d'ici, et vite ! Elle jeta une œillade furieuse à son employeur, ses yeux de glace d'autant plus pâles que l'adrénaline la rendait mordante.


Donnez moi une seule bonne raison de ne pas vous livrer aux hutts pour une fortune ! Et continuez à tirer sur ces types ou c'est moi qui vous descend !

Histoire de motiver davantage ce charmant inconnu aux poches aussi pleines que ses intentions étaient douteuses, elle braqua sa propre arme sur ce dernier. A cette distance, elle n'avait pas la moindre chance de le manquer, pas plus qu'il n'en avait de tourner sa propre arme sur elle. Et puisque les trandoshans ne se téléportaient pas encore, il lui faudrait être particulièrement convainquant pour ne pas avoir l'insigne honneur d'être la première victime de Leene Halcard.
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By Zeph Mathuin
#30848
Il arrive des moments dans sa vie ou un homme doit faire des choix et s'y tenir, quand bien même les conséquences potentielles en seraient catastrophiques. Pour Cain, l'un de ces moments venait de lui sauter à la gueule avec cette charmante jeune blonde lui pointant son arme sur la tempe, une lueur de mauvaise augure dans les yeux, prête à éparpiller sa cervelle alentour. Et lui il y tenait à sa cervelle toute fraîche!

Brève accalmie dans la tempête de tirs qui les affligeait, suffisamment pour qu'ils puissent se regarder et s'échanger un long regard mutuellement mauvais. Pour autant, le Corellien fit preuve d'un grand effort de self-contrôle pour ne pas basculer une fois encore et faire une chose stupide comme tenter de la descendre quand bien même il y passerait bien avant. Il fallait bien le reconnaître, il avait déconné à plein tubes et si le spectacle de la boucherie qu'il avait commise n'était déjà pas suffisant pour arriver à cette conclusion, le fait qu'il avait menti et caché la vérité l'était bien assez.

La fureur dans ses yeux s'adoucit, remplacée par une légère culpabilité et une certaine compréhension. Alors que le moment de répit s'étirait, une nouvelle avalanche de tirs le fit sursauter et le remit dans le bain au point qu'il répliqua sans même vraiment chercher à toucher quelqu'un. Il faut dire que la menace de l'arme face à lui ne lui laissait guère de marge de manœuvre. Il prit une décision rapide avant de répondre à l'exigence d'Halcard: il dirait tout mais pas ici, pas maintenant.

Je peux vous promettre 2 choses: vous aurez droit à l'entière et stricte vérité sur le fond de cette affaire lorsque nous serons en sécurité tout d'abord, et vous aurez droit à un dédommagement substantiel si nous repartons tout les 4 hors de ce caillou sain et sauf et libres AVEC ma cargaison. Oubliez les 500K dont on avait parlé, voyez plus grand, BEAUCOUP plus grand. Mais je vous déconseille de me livrer au Cartel et même pas parce que j'ai des amis qui vous retrouveraient.

Pensez à une chose, il y avait des caméras dans la boucherie de John et nous figurons tout les deux dans les enregistrements. Tout les deux, miss Halcard. Que croyez-vous que le Cartel pensera lorsqu'il cherchera à en savoir plus et se rendra compte que vous étiez en compagnie du meurtrier de leur grouillot? Que ça vous plaise ou non, vous êtes dedans jusqu'au cou. Oh bien sûr, vous pourriez aller voir les Hutts et leur expliquer que vous n'étiez pas au courant, que vous me livrez et que vous vous en lavez les mains.

Mais franchement... Avez-vous déjà entendu dire que les limaces soient indulgentes? Ils pourraient bien vous faire exécuter juste par prudence ou pire encore. Dites-vous bien qu'ils raffolent des séduisantes danseuses tout autant que les autres espèces. On peut en rester là et s'entretuer tout les deux quitte à ce qu'il n'y ait aucun gagnant, vous pouvez me liquider ou me livrer et prier que les Hutts vous croiront, qui sait, vous y arriverez peut-être.

Ou on peut aller bien plus loin ensemble qu'on n'y serait arrivés séparément. J'ai besoin de vous pour me tirer d'ici, moi et ma cargaison. Vous avez besoin de moi pour avoir votre paie et éventuellement ne pas vous faire écharper par ces types. Moi j'ai fait mon choix, je choisis de vous faire confiance quand bien même je signerais mon arrêt de mort. Et vous, vous décidez quoi? A vous de voir, vous pouvez me placer un tir dans la nuque si ça vous chante.


Sans plus faire attention à elle, Cain se détourna pour mieux voir les malandrins d'en face et leur adresser injures et tirs en égales proportions. Elle voulait l'abattre comme un chien? Libre à elle, quand à lui il devait tenter de réparer ses erreurs et les sortir tout les deux de ce piège au plus vite. Pas seulement pour lui-même mais aussi pour elle. Elle ne méritait tout simplement pas de périr comme une criminelle alors qu'elle n'était au final qu'une simple travailleuse plus ou moins honnête.

Il tirait sans discontinuer sauf pour recharger, s'attendant presque à sentir la chaleur du tir blaster lui roussir le crâne encore plus qu'il ne l'était déjà...




DeGroot jura en entendant les hurlements de Cain et Halcard par son comlink avant que ça ne coupe brusquement. Il échangea un regard avec Canna, comme si les deux pensaient la même chose, à savoir "ils commencent à me les briser ces 2 corniauds à pas être foutus de ne pas s'attirer d'ennuis" puis le moment passa. Le Trandoshan haussa les épaules dans un geste étonnamment humain avant d'empoigner son bon vieux fusil à pompe, adresser à la Corellienne un salut amical de la patte et sortir du cargo.

Sitôt dehors, le lézard courut à toute vitesse, laquelle n'était pas à sous-estimer. Les Trandoshans étaient des chasseurs et sur leur monde désormais stérile de quasiment toute vie, la chasse requérait une sacrée vitesse de pointe pour attraper les proies. Il écartait sans ménagement les passants qui étaient sur sa route, lesquels commençaient à l'insulter copieusement jusqu'à ce qu'ils voient la silhouette du lézard géant lourdement armé. Ce genre de vision a tendance à calmer la plupart des gens.

Il lui fallut cela dit presque 10 minutes pour rejoindre la baie de fret, un peu dérouté par l'organisation de l'endroit qu'il ne connaissait à la base pas du tout. Quand il fut finalement en vue, un autre speeder était arrivé sur la zone de combat, dégorgeant 3 hommes de main du défunt John qui s'étaient joints à leurs 2 amis pour accabler les 2 humains quelques mètres plus loin. L'un des apprentis cachés derrière le chariot à répulseurs était d'ailleurs mort, d'un tir fumant à la tête. Quant à savoir qui l'avait eu...

Bon, c'est le moment d'assurer semble-t-il. Si j'étais pas là, le capitaine serait vraiment mal barré. Faut-il que je l'apprécie celui-là...

Le Trandoshan n'eut aucune hésitation et lâcha une rafale de tirs de son gros canon, laquelle réduisit proprement en bouillie l'un des 3 nouveaux venus. Les 3 survivants sur les 5 types venus en découdre se retournèrent, affolés par l'arrivée de ce lézard fou furieux. Ils étaient maintenant pris en tenaille, il y avait donc une opportunité à jouer pour tous les aligner et se tirer rapidement d'ici avec la cargaison. Il fallait juste se salir un peu les mains.
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By Leene Halcard
#30856
Leene était sérieusement tourmentée. D'une part, c'était bien la première fois qu'on lui tirait dessus et que ses chances de survies étaient tout d'un coup très réduites. D'autre part, c'était à cet instant précis qu'elle avait besoin de toutes ses capacités mentales, en étouffant la boule de stress qui menaçait de lui faire rendre son whisky et son café. L'effort demandé était intense et ses jambes flageolantes et la sueur qui lui collait au dos étaient le prix à payer pour un blaster stable et des neurones à peu près opérationnels. Elle était très sérieusement tentée de courir sa chance, de faire confiance à sa verve pour baratiner les hutts, bravant les preuves que Fairfax érigeaient comme irréfutables, expliquant de sa plus belle voix qu'elle n'avait pas hésité à agir sitôt la traitrise révélée.

Malheureusement pour elle, ce n'étaient pas les scrupules qui l'étouffaient, car Fairfax était tombé bien bas dans son estime, mais la suite des évènements. Avec un prisonnier hors de combat, elle doutait sérieusement de pouvoir rivaliser avec les margoulins qui les canardaient, à plus forte raison parvenir à les raisonner. Pire, le trandoshan allait débouler dans quelques instants et il n'était pas du genre à se laisser entourlouper. De plus, le champs d'incertitudes s'étendait au fur et à mesure qu'elle songeait à son plan. Elle ne connaissait que très peu son employeur et si son côté baratineur et magouilleur ne plaidait guère en sa faveur, elle ne pouvait ignorer les nombreuses inconnues de l'équation, notamment la force de frappe dont sieur Fairfax pouvait bénéficier au moment le plus inopportun, lorsque l'Inisa décollait par exemple. Aussi, malgré une sérieuse envie de presser la détente pour rappeler à ce beau parleur la dure réalité laissa elle retomber son arme et dégaina la suivante. Les mots frappèrent, durement. Elle avait la hargne d'un rancor et le venin d'un durgolosk.


Que je me fie à votre bonne foi est une bien triste plaisanterie monsieur Fairfax. Je ne vous menacerais pas une seconde fois. Et ne songez même pas à me rendre la pareille, Canna vous abandonnerait sur le champs au milieu de vos nouveaux amis.

La bourrasque de blaster reprit de plus belle et il lui fallut réunir tout le sang froid du monde pour se retenir de hurler à chaque impact. Ce n'était pas son monde, elle n'avait pas choisit ce combat et la précarité de la situation lui donnait envie de pleurer. Elle s'imaginait cadavre derrière ce speeder constellé d'impact, dans ce trou de la galaxie où personne ne la récupèrerait jamais, son nom déjà inconnu définitivement rayé des archives galactique. Elle se battit toutefois, serrant la crosse de son blaster à se briser les phalanges, canardant tant bien que mal pour tenir leurs assaillants à distance en attendant les renforts. Et lorsque DeGroot arriva, le vacarme de ses tirs manqua de la paralyser pour de bon. Par chance, il surprit tout autant les tueurs de l'autre côté du speeder et la première rafale décima leurs rangs. Ils hésitèrent une fraction de second et elle saisit sa chance.

Rendez-vous immédiatement ! Ils hésitèrent et elle tira une nouvelle fois pour les décider. Vous êtes cernés ! Jetez vos armes et vivez ! !

Cette fois, ils émergèrent de leur couverture, les mains en l'air, le visage défait d'être si brutalement vaincus. Le bruit métallique de leurs armes tombant au sol résonna sur la place devenue silencieuse et Leene se redressa à son tour, ruisselante de sueur.


Abattez les.

Fairfax et DeGroot n'hésitèrent pas longtemps devant ce meurtre de sang froid et expédièrent les truands de quelques tirs bien ajustés en dépit d'une pauvre supplique du plus réactif du lot. Haletant, elle rengaina son blaster en les regardant tomber, surprise de n'éprouver pas la moindre émotion à arracher aussi froidement la vie d'autrui. Sans doute se réveillerait elle en hurlant pour quelques nuits, si l'on en croyait les holofilms à la mode... Elle frissonna lorsque l'ampleur du désastre la frappa à l'estomac et manqua de s'évanouir en sentant un liquide poisseux couler sur son bras. La plaie était superficielle mais saignait abondamment, sans doute causée par un éclat arraché par un tir... Leene récupéra un foulard au fond de son sac et l'enroula tant bien que mal autour de son épaule, surprise de ne sentir strictement aucune émotion. Le tissu s'imbiba immédiatement d'un ocre qui la répugna aussitôt et elle détourna la tête pour ne pas vomir, alors que l'odeur caractéristique des chairs brûlées lui emplissait les narines, qu'elle respirait à plein poumon la sueur, le métal fondu, l'odeur de la peur et de la mort. Flageollante, elle mitrailla Fairfax du regard.

Peut être que danser nue pour un hutt est effectivement ce que je devrais faire ! Je ne m'y ferais pas mitrailler par une armée de tueurs et mon employeur aurait des intentions autrement plus claires ! Faites avancer ce truc avant qu'ils ne nous retrouvent !

Et sans plus attendre, elle alla s'écrouler sur le siège jonché d'éclat du chariot à répulseurs, rengainant son blaster au passage. Elle manqua le holster et il tomba au sol dans un claquement sonore. Elle le récupéra d'une main tremblante et l'enfourna sans grâce dans son étui.
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By Zeph Mathuin
#30863
Le moment de tension était finalement passé bien qu'il s'en fallût d'un cheveu pour qu'il y laisse des plumes. Voire plus que des plumes. Ce qui aurait été franchement dommageable de son point de vue avouons-le. Mais ce moment passa et la blonde sembla considérer qu'après tout mieux valait réserver la balle dans la tête pour plus tard. L'arrivée inopportune de viles fripouilles en renforts devait avoir motivé ce cessez-le-feu entre les 2 compagnons d'infortune.

Mais tout comme il fallait se lamenter de l'arrivée de ces gredins, il fallait se réjouir de celle, inespérée et diablement classe, de l'inénarrable Monsieur DeGroot et son fidèle fusil à pompe, bien décidé à exploser tout ces tristes sires et sauver son vieil ami Corellien. Et aussi la blonde. Laquelle fit preuve d'un courage assez inattendu d'ailleurs lorsqu'elle profita de la confusion jetée par le Trandoshan pour menacer d'une voix autoritaire les bougres, lesquels obéirent.

L'ordre qu'elle donna alors arracha un sourire mauvais au Corellien et un réjoui au lézard. Les 2 hommes n'eurent ni hésitation ni pitié, tirant pour tuer chacun de ces gars. Ils vérifièrent ensuite que chacun était bien mort tandis que la fille s'esquivait de côté pour ne pas trop penser à ce qui venait de se passer. L'adrénaline qui devait courir dans ses veines allait maintenant refluer et elle finirait bientôt par prendre conscience de cette boucherie.

Quant aux 2 larrons, alors que Cain se faisait engueuler comme du poisson pourri par la furie blonde et affichait un air mi-penaud mi-irrité, DeGroot grimpa dans le chariot, qu'il se mit à manipuler presque bien compte tenu de ses pattes et griffes mal adaptées aux commandes et du fait qu'il n'avait tout simplement jamais conduit ce genre de véhicule. Cain ouvrit de grands yeux ronds en voyant le chariot foncer trop vite sur le container et se mit à hurler comme un fou.

Arrêtez-vous imbécile! Vous allez rentrer dans la cargaison!

Que cela fut par chance, par le destin ou quelque autre secret artifice, le lézard parvint à contrôler le véhicule avant qu'un désastre n'arrive finalement. Le Corellien se mit à le couvrir d'injures en lui faisant signe de sortir d'ici. Il le remplaça à la conduite. La suite fut plus facile à dire qu'à faire mais heureusement, il s'en sortit plutôt bien et réussit à manipuler les commandes pour installer le container sur l'arrière du véhicule. Il ne restait maintenant plus qu'à se tirer d'ici.

Halcard, montez vite! J'espère que Cenna est parée à nous faire déguerpir de ce foutoir! Monsieur DeGroot, accrochez-vous ou vous pouvez derrière! Liquidez tout les fous qui voudront nous empêcher de passer!

La chef d'entreprise n'était visiblement pas ravie de devoir monter, encore que l'intérieur du cockpit était propre et relativement confortable. C'était surement la proximité de Cain qui devait la gêner. Personne n'aurait pu le lui reprocher vu la situation, même pas lui. Il nota d'ailleurs qu'elle semblait victime d'une blessure légère à l'épaule.

C'est grave? Vous pensez que ça peut tenir jusqu'à ce qu'on se tire de ce caillou?

La réponse de la blonde le convainquit de se concentrer sur la conduite et la laisser un peu tranquille. Le reste du voyage jusqu'à l'Inisa se fit dans un silence relatif si l'on excepte le bruit du véhicule chargé de sa précieuse cargaison, un peu lent mine de rien. Et aussi les cris furieux du lézard qui canardait joyeusement depuis l'arrière sur les quelques cuistres faisant mine de vouloir jouer les passagers clandestins. Un vrai décor de rêve donc.

Ils furent finalement en vue du vaisseau, la clé de leur salut et leur délivrance et jamais Cain n'avait été plus heureux de toute sa vie. Sauf peut-être ce jour-là ou... Mais je m'égare. Bref. L'opération pour placer le container à l'intérieur de la soute fut un peu plus complexe mais curieusement, personne n'avait trouvé leur hangar et donc ne les dérangea. Tandis que Cain manœuvrait tant bien que mal pour stocker le container, DeGroot fit preuve d'une surprenante politesse en aidant Halcard à descendre et offrit même de la soutenir pour la ramener à l'intérieur. Comme quoi...

Un si bel endroit, quelle tristesse que de devoir le quitter.

Il était temps de se tirer d'ici avant que ça chauffe encore. Du reste, ça faisait encore un coin ou il ne pourrait plus se promener tranquillement. Et ça signifiait qu'il était maintenant identifié comme l'un des voleurs du Starlight, ce qui puait vraiment beaucoup. Foutues caméras. Foutu John. En prime il devait maintenant tenter de recoller les morceaux avec Halcard. Journée pourrie.




L'Inisa filait comme une fusée à travers les étoiles, quittant la Centralité et laissant derrière elle Oseon et ses emmerdes à gogo. Il était maintenant temps d'avoir une petite conversation avec sa meilleure amie. Cain la trouva au cockpit ou elle s'était réfugiée sans demander son reste, surement pour se tenir le plus loin possible de ces 2 cinglés qu'elle avait accepté d'aider et rester près de sa pilote chevronnée. Il ne pouvait pas lui en vouloir faut dire. Il était toujours couvert d'hémoglobine. Pourquoi il fallait toujours qu'il soit couvert de sang?

Miss Halcard. Si vous voulez bien me suivre, je vous ai promis la vérité, vous allez l'avoir. Je vais vous montrer ce qu'est cette fameuse cargaison et pourquoi j'avais besoin d'un transport discret à la base.

Il attendit qu'elle daigne le suivre bien que le regard glacé qu'elle lui lança ne laissait aucun doute sur combien elle désirait le voir mort. A force il ne comptait plus les gens voulant le liquider même si ça ne lui procurait aucun plaisir d'en avoir autant. Il la mena à sa soute et ouvrit le container. A l'intérieur, rangés dans plusieurs caisses, des lingots d'aurodium par dizaines voire centaines, brillant d'une couleur jaune d'une pureté exquise. La caverne d'Ali Baba, le coffre au trésor le plus recherché de ce coin de la galaxie.

Il laissa la jeune femme observer fixement les lingots, lui permettant même d'en examiner un minutieusement comme un scientifique aurait examiné une bactérie nouvelle au microscope. Le regard muet qu'elle lui adressa ensuite était plus interrogateur et éberlué que furieux bien que cette émotion transparaissait toujours.

Il y a quelques mois, moi, DeGroot et plusieurs collaborateurs avons cambriolé le casino Starlight sur Nar Shaddaa. Il s'avérait que ce casino était le plus gros blanchisseur d'argent du Cartel des Hutts de tout l'Espace Hutt. Nous avons réussi à nous enfuir un peu de justesse à cause d'un complice complètement fou même si nous avons ensuite appris que certains d'entre nous avaient été repérés durant le casse.

Frankie Werkx, le Cafard dont vous avez entendu parler, est alors parti avec une de mes collaboratrices pour Oseon cacher ces lingots dont nous ne pouvions alors nous servir. Vous noterez qu'ils sont tous marqués du sceau du cartel et sont donc invendables en l'état. Il connaissait quelqu'un sur Oseon capable de garder les lingots sans poser de questions. Hélas, j'ai appris qu'il a été tué par des chasseurs de primes peu après avoir confié les lingots à cet ami.

D'après ce que m'en a raconté ma collaboratrice, il s'avère qu'il était l'un de ceux ayant été repérés par la sécurité du casino. J'ai décidé de laisser les lingots là-bas bien que ce fut risqué mais le temps passant, je ne pouvais plus attendre, j'étais inquiet. Alors je vous ai embauché pour reprendre ce qui m'appartient. Vous devez comprendre que pas une seconde je n'ai pensé que John était un traître et un vendu. Si j'avais su que ça allait finir comme ça, j'aurais pris des dispositions, je me serais débrouillé, je ne vous aurais jamais impliquée là-dedans.

Hélas c'est maintenant trop tard. Et si je n'oublie pas le contrat que j'ai signé, il n'est pas question que je vous donne la somme convenue. Non, vous allez obtenir bien plus. Je veux jouer franc jeu avec vous à partir de maintenant. Plus de secret dangereux pour vous. Plus de faux-semblant, juste la vérité. Mon vrai nom est Ciaphas Cain. Je dit bien "vrai", ce n'est pas un nom d'emprunt comme Fairfax.

A présent j'aimerais évoquer l'avenir qui s'offre à nous. Dites-moi miss Halcard - je ne connais toujours pas votre prénom - quel avenir voyez-vous pour vous et votre entreprise?
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By Leene Halcard
#30876
Leene avait un sale arrière goût en bouche et les sièges confortables de l'Inisa lui paraissaient autrement plus désagréables que dans ses souvenirs. Elle avait vécu ce retour jusqu'à son appareil dans un état confortable de semi conscience dont elle n'était extirpée que par les tirs d'un trandoshan surexcité qui prenait son rôle très à cœur. S'il lui restait juste assez de tripes pour exprimer son mécontentement de façon très claire à Fairfax, elle s'était abstenue de tout commentaire jusqu'à leur arrivée triomphale, ruisselants d’hémoglobine.

Canna était prête comme jamais et sitôt la cargaison sécurisée en soute, elle avait arraché l'appareil du sol au mépris de toutes les règles élémentaires de sécurité et de communication. La corellienne avait battu une demie douzaine de records en tout genre le temps qu'ils soient suffisamment éloignés pour être en sécurité. Puis elle abandonna son appareil aux mains du pilote automatique et se tourna vers sa responsable, qui paraissait étrangement inerte au point d'en ignorer le sang qui continuait à ruisseler sur son bras, son haut, son siège et le sol. Doucement, avec les gestes d'une habituée des victimes choquées, Canna retira le bandage de fortune et nettoya la plaie avant d'y déposer une large compresse de bacta. La blessure était superficielle, et le bacta assurerait la cicatrisation sans laisser de marques.


J'espère qu'ça valait l'coup chef, parce que vous avez la gueule d'une trauma sévère...
En théorie, oui.

S'extirpant de sa torpeur lorsque Fairfax l'interpella, Leene parut retrouver ses facultés en se redressant au prix d'un effort surhumain. Indifférente à sa tenue que n'aurait pas renié feu le boucher, elle jeta un regard noir à son employeur et le suivit dans la soute en libérant Canna d'un geste. Puis elle garda le silence alors qu'il parlait, longuement. En réalité, elle était plus intéressée par l'énorme somme d'argent que représentait le coffre que par ses explications, et par l'énorme lingot qu'elle laissait filer entre ses doigts avec une excitation non dissimulée. Outre son amour déraisonné des belles choses, Leene avait toujours préféré les métaux aux pierres précieuses, trouvant en leurs reflets solides une étrange quiétude. A regret, mais ostensiblement, elle reposa le métal dans son emplacement, qu'il ne s'imagine pas une seconde qu'elle était de ces croqueuses enivrées par les richesses entraperçues chez autrui. Bien que la pensée fugace de descendre Fairfax ici et maintenant et d'aviser pour la suite des opérations, entre un trandoshan fou furieux et la menace d'un cartel, Leene tenait à ce que le contrat soit respecté à la lettre, du moins de son côté. C'était sa marque de fabrique.

Monsieur Cain, ce fut un récit passionnant et la somme que représente ces lingots explique les difficultés que nous venons de rencontrer. Cela étant, je comprends vos réticences à me mettre dans la confidence. Cela n'excuse aucunement votre comportement et votre naïveté. M'auriez vous révélé davantage de détails, nous nous en serions sortis bien plus facilement. Inutile de continuer à vous excuser. Je suis probablement sur quelque registre hutt à présent, et vos promesses de bonnes conduites futures n'y changeront rien.

Elle laissa passer une instant, les mains croisés sur son bassin dans sa posture familière. Son pragmatisme la forçait à passer outre. Elle ne gagnerait rien à l'ensevelir sous les reproches et les conséquences de ces terribles instant sur sa propre personne ne le concernaient aucunement. Une inspiration plus tard, elle poursuivit.

StarCorp va prospérer, monsieur Cain. Si nous avons su mener cette expédition à bien sans pertes et sans dégâts, vous pensez bien que la suite des livraisons ne sera qu'une sinécure. Nos chiffres sont exponentiels. Je doute cependant que les plans marketing vous intéressent et si votre question est de savoir si je continuerais à faire affaire avec vous, cela vous revient entièrement. Cela dépend de la somme que vous comptez me verser et de la clarté des informations de vos futures missions. Je ne risquerais pas mes employés dans les conditions que nous venons de vivre.

Comme pour l'appuyer, sa blessure se réveilla. Ce n'était que des tiraillements à peine suffisants pour la déranger, mais c'était sa chair, sa précieuse personne qui avaient été directement en ligne de mire et cette petite plaie était une brèche béante qui ne se refermerait pas de sitôt.
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By Zeph Mathuin
#30878
L'eut-il voulu qu'il aurait eu du mal à cesser de s'excuser sans cesse. Cain, malgré tout ses défauts - et on pouvait compter ça comme en faisant partie - était homme à détester devoir mentir et manipuler autrui. Au fond, il était un homme simple aux aspirations simples. Il ne souhaitait que vivre sa vie libre, heureux et avec un paquet d'aventures et de fric si possible. C'était à se demander comment il avait pu devenir pirate et pire encore, Pourfendeur du Soleil Noir.

Si je peux vous donner un conseil concernant les Hutts, évitez de traîner dans leur espace et en principe vous ne devriez pas être trop gênée. Bon, ça ne vous met pas complètement à l'abri de quelques chasseurs de prime mais on ne peut tout avoir dans la vie...

Tu sais vraiment pas t'y prendre pour rassurer les gens toi hein mon vieux?

Vous avez toujours la possibilité de demander la protection de puissants groupes mais il faut pouvoir accepter de travailler pour des individus aux méthodes et buts peu éthiques...

Ah mais surtout continue, tu t'enfonces de plus en plus.

Vous me voyez ravi d'entendre cela. Du reste il est possible qu'à l'avenir je fasse appel à vous et StarCorp, vous m'avez prouvé que vous étiez efficace et fiable, bien que je ne puisse pas en dire autant... Mais bref.

Il crut la voir vaguement frissonner, peut-être à cause de sa blessure, la cicatrisation pouvait prendre un peu de temps et les restes de douleur rejaillir. Il y eut un moment durant lequel le Corellien observa la blessure puis la jeune femme, incertain de ce qu'il convenait de dire ou faire. Encore s'excuser pour ça? Probablement récolterait-il silence ou dédain. Faire mine de poser sa main pour tenter de soulager la douleur? La bonne blague, la dernière chose dont elle avait besoin et que du reste elle désirait, c'était qu'il se rapproche d'elle.

Je...

Voilà qu'il se mettait à bredouiller comme un ado de 15 ans devant son premier rencard, quel ridicule. D'autant plus que pareille situation ne viendrait probablement jamais à avoir lieu entre eux. Allez, reprends-toi mon vieux, reste sérieux et professionnel, elle n'a pas besoin de toi et vice versa.

Je souhaiterais vous faire une proposition miss Halcard. 1 million en paiement sur votre compte personnel ou d'entreprise. Ou une participation directe de ma part pour développer StarCorp. Comme vous préférez. Notez que la seconde option ne me dédouane pas de vous régler les 500K promis plus un petit extra.

Il fallait porter au crédit de la blonde qu'elle savait très bien maîtriser ses émotions et réactions. L'annonce d'un criminel notoire et légèrement timbré, indigne de confiance et emmerdeur de première, de vous financer votre petite affaire, ça avait de quoi étonner, intriguer, intéresser... Et apeurer. Nul doute qu'elle flairait une arnaque quelconque ou un coup fourré, c'était tout à fait légitime. Et il y en avait un, d'une certaine manière, mais peut-être pas celui qu'elle pouvait soupçonner.

Je vois bien ce que vous devez vous dire. "Il est complètement malade ce type, il croit qu'il peut devenir un associé comme ça alors que je ne lui confierais même pas un simple speeder de StarCorp?" Vous n'avez pas tort en plus. Vous vous demandez probablement au nom de quoi je voudrais faire ça et surtout au nom de quoi vous l'accepteriez. Première réponse: parce que je vois en vous une battante capable d'aller très très loin et que je suis un joueur. J'aime parier sur des gens qui en valent la peine.

Seconde réponse: parce que j'ai l'argent et les contacts potentiels, bien que ceux-ci ne soient pas forcément tout à fait "habituels" dirons-nous, ils sont en tout cas bien plus discrets que moi et tout aussi généreux. En vérité, vous allez trouver ça surement ridicule mais... Je ne sais que faire de mon argent. Je ne suis pas un type très dépensier en général et je me fiche pas mal d'en avoir beaucoup, du moment que j'ai de quoi vivre.

Je vous laisse prendre le temps de décider, nous avons du temps d'ici au retour sur Chandrila. Euh par contre... Pourrais-je emprunter votre douche et vos produits pour me nettoyer et nettoyer mes vêtements je vous prie? C'est que ça commence à salement puer et je suis pas trop fan de la couleur "hémoglobine"...


Il tenta un fragile sourire gêné pour désamorcer la situation. Vraiment, il n'avait pas voulu en arriver à tout ce bordel.
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By Leene Halcard
#30883
Même avec la meilleure volonté du monde, il aurait été compliqué de ne pas comprendre que Cain ne pouvait tout à fait garantir à son involontaire complice qu'elle serait en sécurité. Leene se retint de hausser un sourcil narquois lorsqu'il lui donna des conseils élémentaires pour éviter de grossir les statistiques galactiques des disparitions soudaines et inexpliquées. Elle nota donc de recruter un garde du corps, un individu honnête et compétent, aussi vite que possible, de préférence en prospectant parmi les anciens soldats et autres mercenaires à peu près respectables.

Elle intercepta son regard lorsqu'elle ne put retenir un frisson, se sentant soudainement glacée. L'adrénaline l'avait probablement vidée de toute son énergie et elle sentait le contrecoup de leurs péripéties arriver à grand pas. D'une œillade de glace, elle le découragea de la réconforter ou, pire encore de la toucher. Par chance, Cain était suffisamment lucide pour ne pas s'aventurer dans cette voie et il s'attaqua à un sujet autrement plus intéressant, les modalités des salaires. Leene écouta, muette, la moue impassible. Les gros chiffres tombèrent et elle retint à grand peine un frisson devant la fortune qu'il lui offrait pour ce vulgaire boulot de chasseur de prime. Mieux, ou pire suivant les opinions, il voulait investir dans StarCorp. Elle resta silencieuse quelques instants après la litanie de son employeur, pesant les options qui se présentaient à elle, le regard perdu dans le vide et les doigts crispés sur son énorme anneau d'argent.

Monsieur Cain, les deux propositions sont extrêmement intéressantes et si elles sont justifiées par la difficulté de nos épreuves, je ne les estime pas moins. La sagesse me dicte toutefois de ne pas m'associer à vous.

Cette décision n'est pas motivée par nos récents déboires.
Elle maniait l'euphémisme avec une légère ironie. J'agis toutefois dans l'avantage de StarCorp, amenée à devenir une entreprise reconnue dans la galaxie et donc d'être scrutée par autant de jaloux que de requins. Je me devrais donc de diriger une entreprise irréprochable, dont les livres de compte sont à l'épreuve de n'importe quelle inspection poussée. Cela veut aussi dire que je ne peux pas me permettre d'avoir Ciaphas Cain dans mon cercle de collaborateur, quelle que soit l'identité sous laquelle vous apparaitrez.

Cela étant, vos contacts potentiels et vos capacités financières me seraient particulièrement utiles. Voici ce que je vous propose donc. StarCorp sera à votre disposition lorsque vous aurez besoin d'elle. Ses prestations seront entièrement secrètes. Il n'y aura pas de livres de comptes, pas de versements officiels, à l'instar de cette mission. Mes cargos voleront pilotés par un employé de confiance, probablement Canna. Nous collaborerons, discrètement.

Je comprendrais bien évidemment votre refus si cette proposition ne correspond pas à vos attentes et ce sera la fin de notre brève et lucrative collaboration. Je vous laisse y réfléchir, le temps de me débarrasser de ces fripes et de reprendre une apparence humaine. Je vous laisserais utiliser ma douche ensuite.


Et de leurs échanges, cette offre était probablement la plus douloureuse pour Leene, qui voyait le dernier bastion de son intimité violé, piétiné par la nécessité de l'instant. Elle aurait bien laissé Cain moisir dans ses vêtements trempés de sang mais la perspective de le côtoyer plusieurs jours en train de macérer dans ce cocktail détonait lui retournait l'estomac. Il était en revanche hors de question qu'elle passe après lui dans la douche et ce fut sur un dernier hochement de tête et un regard de regrets pour les lingots qu'elle s'ôta à sa vue et se rua dans son étroit habitacle qu'elle verrouilla à triple tour.

L'eau brûlante lui fit un bien fou. Comme à son habitude, elle emplit la petite cabine de vapeur en une fraction de seconde. Trois flacons divers et variés plus tard, sa peau était hydratée et débarrassée de la moindre impureté, son pansement soigneusement refait. Leene fouilla sa garde robe bien à l'étroit dans ce modeste domaine et en extirpa une robe qui laissait ses épaules libres, peu désireuse d'appuyer à nouveau sur sa blessure. Elle se recoiffa d'un tour de main, refaisant sa queue de cheval. Dix minutes plus tard, après avoir rangé tant bien que mal sa cabine et dissimulé sans aucune hésitation la moitié des produits autrefois présent dans sa douche (hors de question de laisser Cain s'aventurer sur les exfoliants et autres shampooing à micro billes, les masques à l'argile naboo et autres merveilles à sept milles crédits la bouteille), elle sortit de son étroit domaine.


La douche est libre cher ami. Veuillez ne pas la salir, dans la mesure du possible.

Du cockpit s'éleva la voix goguenarde de Canna.

Sérieux chef comment vous faites ? On viens d'vous flinguer, z'avez pissé l'sang, ça justifiait le jogging pantoufle et vla qu'vous nous sortez l'bustier ! Vous vous détendez jamais ?

Leene s'installa sur le siège du copilote en allongeant les jambes, jetant un coup d'oeil amusé à sa pilote qui ne jurait que par ses confortables vêtements de travail.

C'est ainsi que je me détends, très chère. En attendant d'avoir mon jacuzzi coruscanti, bien évidemment.

Et d'être seule pour pouvoir finalement relâcher toute cette tension accumulée qui rampait vicieusement dans ces entrailles telle une horreur venimeuse qui la mordrait au pire moment. Leene ne pleurerait ni devant ses employeurs, ni devant ses employés.
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By Zeph Mathuin
#30884
Ainsi donc décision avait été prise par la blonde de ne pas poursuivre plus avant du moins pour le moment leur collaboration. C'était pas complètement une surprise et même si il comprenait la logique de ne pas se lier à un criminel pour ne pas risquer d'éclabousser sa boîte, il y avait une certaine déception qu'elle n'eut pas osé tenter le diable. M'enfin, on ne pouvait pas tout avoir dans la vie. Le travail avait été bien fait, il n'y avait donc plus qu'à rentrer au bercail, planquer le magot et continuer sans regarder en arrière.

Sitôt qu'Halcard lui en eût donné la permission, Cain prit sur lui de se laver et laver autant que possible ses vêtements fort incommodés par le sang et les tripes. Ça n'était pas une tâche aisée mine de rien, ce genre de matière avait du mal à partir même quand on frottait au point de risquer d'en abîmer brosse et autres utilitaires. Le résultat fut en demie-teinte, il ne puait plus en sortant de la douche comme un cadavre et ses vêtements ne le faisaient plus ressembler à un blessé grave d'un champ de bataille par contre ça restait assez peu élégant et de grandes tâches continuaient de parsemer le paysage.

Il avait quand même pris soin de nettoyer son passage dans la douche et compagnie pour pas que ça finisse par ressembler à un champ de bataille là-dedans. C'était pas aussi propre et neuf que si le vaisseau venait de sortir de l'usine mais ça restait très respectable. En sortant, il vit de loin les 2 femmes au cockpit et songea qu'il valait mieux les laisser tranquilles. Il croisa le lézard en se dirigeant vers la soute, le salua et lui indiqua d'aller prévenir la pilote de leur destination prochaine. Pour finir, il se posa face au container et se contenta d'observer l'objet, plongé dans ses pensées.

L'inénarrable monsieur DeGroot rejoignit quant à lui les demoiselles au poste de pilotage et resta silencieux le temps de les écouter plaisanter entre elles. Leur façon de se parler parfois familièrement et parfois plus durement lui rappelait sa propre relation avec le capitaine et il ne put s'empêcher de sourire de toutes ses dents. Le Trandoshan se gratta la tête avec ses pattes, ne sachant pas trop s'il devait interrompre les 2 demoiselles ou attendre qu'elles se rendent compte de sa présence.

C'est que lui et les conventions sociales ça faisait deux m'voyez. Lui c'était plutôt le gars qui tirait au fusil à pompe sur la vermine qui se dressait sur leur chemin, pas le beau parleur ni le négociateur. Typiquement l'image qu'on se faisait des Trandoshans dans l'imaginaire collectif. Le plus drôle c'était quand même qu'il était pas le genre aussi féroce que ses semblables le bougre, il aimait bien le calme et la lecture de temps en temps, dans le genre stéréotype cassé...

Excusez-moi mesdames, je voulais pas vous déranger, c'est juste pour vous dire qu'on doit aller direction Chandrila.

Un rapide coup d’œil à la pilote puis un sourire joueur sur ses lèvres de reptile.

Dites voir Cenna, vous me promettez de pas aller trop vite avec ce coucou hein? La vitesse ça me convient pas vraiment quand je suis dans un vaisseau. Je suis un grand sensible moi.

Le reste du voyage se passa comme l'aller, long et ennuyeux, silencieux avec chaque groupe dans son coin, bien que DeGroot tendit à passer un peu de temps avec les demoiselles par curiosité et parce que selon lui elles avaient bien mérité un peu de respect quand même. Finalement, la cargaison et les 2 hommes furent déposés sur Chandrila ou une équipe du Soleil Noir vint prendre les lingots pour aller les cacher en lieu sûr dans un endroit connu seulement de Kara et Cain.

La dernière étape fut de payer son dû à l'employée. Transfert des crédits rapide et simple, tout était clean, l'argent de Cain n'était pas sale contrairement à lui. Vagues formules d'au revoir et de bonne continuation, peut-être une poignée de main échangée aussi, et tchao.

Retrait de 1 000 000 Cr' en faveur de StarCorp
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