L'Astre Tyran

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#27753
    Les informations détenues par Ranath intéressaient visiblement la Grise, qui déjà paraissait moins pitoyable. Mais encore une fois, elle posait trop de questions, trop vite, et la Mirialan semblait ne pas suivre le rythme donné à la conversation. D’un signe de la main, elle demanda un sursis. La Sith rechignait à parler de ce qui s’était passé, sachant pertinemment que personne ne s’aventurerait plus à lui faire confiance après avoir entendu son récit. Helera ne ferait certainement pas exception et mettrait un terme à l’entrevue dès le conte achevé.

      « Lui, leur maître, je l’ai rencontré. »

    Ouvrant ses mains vers Helera pour bloquer toute nouvelle question, elle reprit doucement la parole.

      « Quand la flotte des Sang-Purs, avec ses deux centaines de bâtiments, est apparue au Nord, je suis allée voir. Et sur place, quand la Force s’est manifestée, je me suis tournée vers lui. Et tu connais les Siths, toujours à promettre monts et merveilles, le pouvoir absolu. Là encore ça n’a pas raté, il m’a appelée à lui. »

    Ranath repensait à l’emprise qu’il avait exercée sur elle. Elle se rappelait du rapide calcul qu’elle avait fait avant de cesser toute machination, avant de mettre le doigt dans l’engrenage. Elle avait fait un choix silencieux, puis l’avait écarté de son esprit pour se permettre de suivre au mieux l’ordre du Tout Puissant. Elle l’avait vu, elle avait établi le contact avec lui, elle les avait suivis sur Ansion, elle s’était battue avec eux, puis contre eux. Dans un but unique.

      « Il s’est servi de moi pour obtenir des informations sur nous. Il m’a montré des visages que je n’avais jamais vus, mais qui me semblaient familiers. Des sensitifs, j’imagine. Il a identifié ses ennemis et cherchera à les détruire.

      Mais peu importe. J’ai pu les approcher, les côtoyer. Ils détruiront tout.
      »

    La confusion s’installa, la gêne déforma les traits de la Mirialan.

      « Cette guerre qui commence à peine, dépasse de loin la haine que j’entretiens à ton égard. Il ne s’agit pas simplement de toi et moi, mais de la Force dans sa globalité. Les sensitifs de cette Galaxie doivent collaborer ensemble et avec les gouvernements pour abattre les Sang-Purs.

      Les gouvernements se réunissent, les ordres sensitifs doivent faire de même.
      »
#27755
Ambiance


Mya était devenue avide de pouvoir… Trahir ses propres congénères n’était plus un problème pour elle. Sans sourciller, elle avait rejoint la flotte des envahisseurs, leur avait fait confiance. Elle avait accordé du crédit à ceux qui, derrière leur flotte titanesque, parlait d’anéantissement total. Comment avait-elle pu faire cela, en son âme et conscience ? Elle avait été une jedi, un jour, à protéger et servir les êtres vivants. Maintenant, elle cherchait ascension et la destruction universelle ? La mine d’Helera se désintégra quand elle comprit la corruption qui s’étendait désormais en son amie. Plus le temps passait, plus elle avait peine à croire en la bonté de cette personne.

« Ecoute toi parler… Tu as trahis tes propres alliés pour un peu de puissance. Tu as livrés les sensitifs à un envahisseur dont tu connaissais le danger. Tu as donnés à cet envahisseur les clés de notre galaxie, les cibles à abattre… »

Il n’y avait pas de colère, juste le triste constat de ce qu’Helera comprit comme une trahison ultime. Mya aurait pu tenter de se défendre, ou non, cela n’avait plus d’importance. Ils étaient tous en danger désormais. La Force elle-même avait été mis dans un étau, parce qu’une personne avait pensé au pouvoir.

« Tu connais les dangers du côté obscure, des Sith, tu viens de me le dire. Je ne comprends plus … Je pensais que tu avais chuté dans le seule et unique but d’obtenir la puissance. Je pensais que tu serais prête à devenir la reine de cette galaxie, comme tes pairs ont essayé avant cela. Mais tu parles comme une Jedi … »

Helera décalla sa commande d’un revers de la main. La nausé ayant pris la place à la soif. Elle resta au fond du siège, son bras battant la mesure sur la table de métal mal lustrée. Pendant cinq minutes, elle laissa peser le silence tandis qu’elle réfléchissait. Mya, les Sith, les sang-purs, tout semblait indiquer une machination, pourtant Mya semblait avoir peur des sang-purs. Mais était-ce un piège de plus pour détruire tout ce qui n’était pas Sith ? Comment le savoir…

« Réveille toi Mya. Je t’en supplie réveille toi… Je sais que tu existes encore. Tout ça, ce n’est pas toi, ce n’est pas ce que tu as toujours combattu. Comment les sensitifs vont-ils collaborer ? Les Sith attendront le bon moment pour nous planter un couteau dans le dos. Vous n’êtes pas fiables, et toi avec eux. Les gouvernements quant à eux n’aiment pas la Force et ils ne comprennent rien à ce qu’il se passe dans notre galaxie. »

Helera fit un bref mouvement de tête en direction de son bras.

« J’ai déjà perdu un bras dans cette guerre. Je suis prête à y perdre la vie. Mais jamais je ne pourrai combattre à tes côtés, sachant ce que tu es devenue. Je fournirai les informations aux autorités compétentes, et j’organiserai la défense de notre galaxie comme je le peux. Quant à toi, je ne pourrai t’aider, si toi-même tu t’y refuses. Tu as été victime d’une manipulation mentale de la part de Dame Zannar, lors de notre combat sur Korriban. La graine qu’elle t’y a planté a germé quand tu as eu ton accident, faisant de toi ce qu’elle avait prévu. Tes souvenirs ont été modifiés, ton passé également. »

Son visage devint encore plus sombre.

« Seule chose qui n’a pas été modifié, et ce dont tu te concentres encore, c’est la haine que tu me voues. Parce que je n’ai pas su t’aider quand le moment était venu. J’étais trop occupé avec les Hutt pour me rendre compte que mon amie avait besoin de moi. Pour cela Mya Tellis, je te présente toutes mes excuses. Je comprends aujourd’hui que je t’ai perdu et que je ne te reverrai probablement jamais, et crois moi, je m’en veux… Tellement. »

Elle essuya ses yeux d’un revers de main furtif. Chose qu’elle ne voulait pas, c’était montrer de la faiblesse devant Ranath. La Sith n’avait aucun intérêt, seul comptait la Jedi.

« Sache Ranath, que tant que je ne serai pas sûre et certaine que Mya n’est pas morte, je te combattrai. C’est avec elle que je veux sauver la galaxie, pas avec toi. »
#27758
    La Sith perdait patience. Elle tenta de répondre à son vis-à-vis sans véritablement parvenir à en placer une.

      « Tu comprendras que je n’ai trahi personne … »

    Mais la Grise ne la laissait pas parler. La colère montait. La Mirialan, comme pour se maitriser, appliquait du bout des doigts une légère pression sur ses tempes. Comment avait-elle pu croire qu’Helera comprendrait … ? Elle était pire que tous les autres, avec son pathos et son air de chien battu. À toujours parler de main tendue et de perdition. Ranath la haïssait encore davantage après cette confession et son jugement trop hâtif.

      « Ça suffit, Helera. »

    La main de la Mirialan s’abattit paume contre table. Dans sa voix ne transparaissait qu’un excès de colère qui sifflait entre ses dents. Elle n’avait pas élevé le ton et se contentait de susurrer rageusement.

      « Je ne recherche pas la puissance mais bien l’information. J’ai … trahi, si cela peut te faire plaisir, pour les approcher. Qui a été en contact avec leur maître ? Qui a intégré leur réseau mental ? Qui connait leur empreinte ? Toi ? Les Jedi ? »

    Sa seconde main attrapa le poignet de l’Inquisitrice, sans violence. Ranath se calmait lentement.

      « Tu es centrée sur notre différend, sur cette Mya que tu cherches en moi. Ça suffit désormais. Il y a bien plus important que notre querelle. Nous avons besoin de combattre ensemble, peu importe nos motivations. Nous ne pouvons pas nous permettre de nous battre entre nous. La menace est trop grande. Tu l’as vu, tu l’as vécu. »

    Avec douceur elle amena la main d’Helera sur la table.

      « Nous ne pouvons pas les laisser ravager notre Galaxie, tout ce que nous avons construit. Et c’est ma mission, à moi, de te montrer, de vous montrer, que nous ne pouvons pas les combattre sans nous unir. »

    Elle ne sentait pas son interlocutrice convaincue, pas encore.

      « La Force ne connait aucune discontinuité, alors nous avons encore la possibilité de nous unir, Jedi, Gris, Sith, et tous les autres, de trouver un terrain d’entente pour sauver ce qui nous est cher. Peu importe, qui se bat à nos côtés, s’il se bat pour le même objectif.

      Mais eux, les Sang-Purs, annihileront tout ce qui n’est pas de leur sang, tout. Eux, sont capables d’anéantir tous les piliers de cette Galaxie afin que ne subsiste que leur pouvoir. Et s’ils étaient Jedi plutôt que Sith … mon discours serait inchangé : nous ne pouvons pas laisser une entité telle que cette armée corrompre la vie de cette Galaxie.

      Les gouvernements rejettent les sensitifs, peu importe. La Force est partout. Tout être est sensitif, même s’il ne sait pas faire émerger son pouvoir. Tout être est lumineux ou obscur. L’invasion des Sang-Purs poussera certainement les gouvernements à nous utiliser puis à nous exterminer. Peu importe, Helera … Nous ne pouvons pas laisser se créer une telle brèche dans la Force, et dans l’équilibre qu’Elle tente de maintenir à chaque nouvelle rotation de la Galaxie.

      Est-ce-que tu comprends que c’est ma seule préoccupation ?
      »
#27766
Ambiance


Ranath n’en avait rien à faire, Mya dormait toujours. Voir que cette espèce de pseudo-Sith gardait le contrôle l’énervait au plus haut point. Elle n’aurait pas hésité une seconde à détruire cette enveloppe corporelle si c’était pour sauver ce qui restait de la Jedi. Mya lui saisit la main, chose dont elle essaya de repousser dans un premier temps. La peau d’Helera était froide, très froide. Les dents serrés, elle laissa la Mirialan manœuvrer sa main tandis qu’elle lui expliquait. Des mots résonnaient dans sa tête, « menace », « alliance », « Mya ». Tout cela tournait en boucle jusqu’à ce que lentement la mirialan repose la main gelée. La main qui s’échauffa brutalement, tandis que l’air alentour déscendait en température. Tant de mots, de tournures de phrase… Des idées qui n’étaient sûrement pas nées dans l’esprit de Ranath, mais celui de Mya. Des idées qui servaient sans nul doute le but d’apater la Grise. De la pousser vers ses valeurs. Une technique de manipulation et de persuasion, pour asseoir ses objectifs. Mais l’Union, si tant est qu’elle existe, ne se fera jamais par une Sith. Tout cela sonnait faux, c’était une insulte à ce qu’elle était, à ce qu’elle avait représenté. Le Grand maitre de l’ordre Gris n’était plus, et tout cela n’était que supercherie, une affreuse manipulation. Ses expirations se firent plus rapide, bruyante, tandis que son poing se serrait sur la table.

« Crois-tu réellement que j’en ai quelque chose à faire de tes préoccupations, Sith ? Est-ce que tu me crois assez conne pour croire que le sauvetage des êtres sensibles est ta priorité ? »

Sa respiration s’accélera et des sortes de râle s’échappait à chaque expiration. Des râles hérités de la bestialité du Nelvar. La sauvagerie dans le sang, les sens aiguisés, l’odeur du sang dans la bouche. Helera serra plus encore la machoire à s’en faire mal. Son cœur tembourinnait comme un tambour de guerre, battant la course effreinée de la chasse.

« Va te faire voir Ranath, toi et ta foutue guerre. Après nous avoir tous vendus, tu cherches à te racheter une conscience ? Ne me parle pas de sacrifice, la galaxie ne le mérite pas. Tu n’es pas ce que tu prétends être. Alors va essayer d’expliquer à des gouvernements qu’une Sith veut les unifier. Si tu en ressors vivantes tu auras de la chance. »

Helera se leva d’un coup et manqua de renverser son verre encore plein au passage. Ses yeux bleus fixèrent la mirialan tandis qu’une colère sourde tempétait en elle. Il n’y avait pas de côté obscure, pas de haine. Juste de la colère contre Mya, et potentiellement contre pas mal de monde. Tout cela remontait tandis que la Sith disait probablement juste. Mais cela, Helera ne voulait pas l’entendre. Elle était concentrée sur son idée, concentrée sur sa souffrance, sur Mya, sur la galaxie. Helera se contenait pour ne pas laisser la Force s’exprimer en elle et envoyer balader toutes les tables dans les alentours, avant de tuer chaque personne présente.

« J’en ai rien à faire de cette invasion. Il n’y aura pas de terrain d’entente, vous avez tous cherché à me détruire ! Jedi, Sith et autres illuminés de la Force. Allez tous vous faire voir. »

Helera fit volte-face et sortit de la cantina, en jetant quelques crédits au tenancier. Quelques regards s’étaient tournés vers elle, sans pour autant attirer toute l’attention. Elle n’avait pas hurlé, et sa colère était dirigée. Cependant, la pression qu’elle exerçait sur la Force était bien palpable, et il ne suffirait d’un rien pour qu’elle lache ce qu’elle avait emmagasiné. Dehors, elle s’arrêta sur le palier et s’appuya sur le mur tout en forçant sa respiration à revenir à la normal. Elle fut prise de nausé et plusieurs fois toussa pour tenter d’expulser quoi que ce soit, en vain. Helera s’adossa alors et se laissa tomber à terre, prenant sa tête dans sa main. Tout ça, les guerres, la Force. Ce cycle infini qui allait la tuer … S’en était trop, elle était fatiguée de lutter contre le vent… Elle passa sa main contre son front pour essuyer la sueur qui y perlait. Sa main droite tremblait, tandis que la chasse l’appelait toujours. Son refuge, son affiliation, son peuple. Elle donna un violent coup contre le mur à côté, puis un deuxième, et un troisième, libérant cette rage bestiale qui animait son cœur. Le mur ne bougea pas, son poing quant à lui rougit sous le choc. Elle plia les jambes et les attira contre son torse, dans lequel elle plaça son unique main. La tête posée sur ses genoux, recroquevillée sur elle-même, elle attendait, l’esprit vagabondant ailleurs, ignorant les regards dédaigneux de la ville de pirates …
#27803
    Et Helera disparut dans une tornade de colère.

    Ranath, désormais seule, lâcha un soupir exaspéré. La convalescence rendait son adversaire insupportable, encore une bonne raison de lui exploser consciencieusement le crâne. La Mirialan se leva finalement, après quelques instants dédiés à une brève concentration plus que nécessaire. Elle quitta à son tour la cantina. L’Inquisitrice n’était pas difficile à trouver tant l’empreinte qu’elle laissait dans la Force était grossière. Elle la trouva par terre, se battant avec un mur. Petite chose chétive recroquevillée sur elle-même.

    La Sith s’approcha, la toisa une poignée de secondes, elle chassait cette envie de meurtre que lui inspirait ce déchet humain. Elle chassait tout relent agressif à l’égard d’Helera. Elle s’accroupit finalement au niveau de son ennemie blessée et passa la main sous son unique bras valide.

      « Viens. Lève-toi. Mets-toi à l’abri. »

    Ce n’était pas un ordre, mais une proposition. Si Helera était d’accord, elle l’aiderait à se mettre sur pieds et l’emmènerait là où elle avait élu domicile pour son séjour sur Ord Antalaha. Une chambre sans prétention qui comprenait un lit sommaire bloqué dans un coin. Sur le mur opposé, une table poussiéreuse ne disposant d’aucune chaise. Helera pourrait s’asseoir sur le lit, voire dormir si elle en avait besoin.

    De Ranath, il n’émanait plus de haine. Elle attendait simplement, que l’Humaine se lève et la suive.


#27817
L’inquisitrice restait interdite face à la vie elle-même, regardant dans le vague des ombres qui n’existaient pas. Son esprit vagabondait de temps à autre vers la Mirialan, vers la situation actuelle, vers la guerre. Une guerre qui possiblement remettrait en question la survie galactique. Mais valait-elle la peine d’être sauvée, c’était bien là une question à laquelle elle n’avait pas la prétention de pouvoir répondre. Tout cela n’avait plus aucun sens … Elle leva un visage sale et poussiéreux quand la Sith s’approcha. La prenant par-dessous le bras, elle l’invita de manière plutôt forcée à se lever. Que faisait-elle au juste ? Elle était une Sith, son rôle n’était pas d’aider. Cela ne fonctionnait pas comme cela. Helera se remit sur ses pieds manqua de perdre l’équilibre, voulant s’appuyer sur un bras inexistant. Elle jura entre ses dents sans parler davantage.

« Pourquoi tu m’aides ? »

Cette simple question qui résumait assez bien tout ce qui était en train de se passer. La sith qui aidait la Grise déchue. Une simple question qui montrait à quel point toutes les règles n’existaient plus, que tout avait été modifié. Un ennemi commun aurait-il réussi là où tant de morts avaient échoué ? C’était peut-être bien possible en fin de compte. Helera se fit mener à l’autre bout de la rue, dans un hotel qui la bordait. Un établissment simple, en réalité, et une chambre qui l’était tout autant. Un lit, une table, pas de chaise. La Grise ne savait vraiment ce qu’elle devait faire. Entourant son torse avec son bras droits, jusque sous l’appendice du gauche, elle jeta des regards ça et là. Finalement, elle ne se déplaça par au-delà que le seuil et resta contre le cade de la porte, adossée au mur.

« Et maintenant ? »
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    Helera avait la fâcheuse tendance à placer les individus dans de petites cases. Un Sith est méchant. La réalité était toute autre et l’appartenance à un ordre obscur ne donnait pas nécessairement un caractère définitivement cruel. Ranath suivait les traces de son maître. Tout en préservant sa propre logique d’action et son indépendance en termes de réflexion et d’objectifs personnels.

    La Grise se laissa guider non sans rechigner. Elle refusa de s’asseoir sur un coin du lit, préférant rester debout malgré sa grande fatigue physique et mentale. La Sith, en réponse s’adossa au mur près de la fenêtre. Elle observait son adversaire sans éprouver quelconque émotion. Helera se montrait toujours méfiante, mais semblait piquée d’une curiosité particulière.

      « Tu peux t’asseoir, ça ne me dérange pas.

      Tu n’es pas obligée de participer à tout ça. Tu n’es pas obligée de te battre pour les autres. Et tu n’es pas obligée non plus de partager mes idées. Aussi je ne te demande qu’une chose : aide moi à initier le dialogue avec l’Ordre Gris. J’ai besoin de toi pour qu’ils m’écoutent et pour que nous puissions commencer à nous organiser. Ensuite je ne te demanderai plus rien. Et personne ne te demandera plus de te battre.

      Compte sur les tiens pour séparer ma tête de mon corps si je fais un faux pas. Après tout … je suis une Sith.
      »

    Elle ponctua sa phrase d’un sourire narquois. Elle n’avait besoin d’Helera que pour entrer en contact avec les Gris, ensuite elle se débrouillerait pour s’entendre avec eux et enfin se défendre contre les Sang-Purs.
#27843
Mais Helera resta debout, au moins pour ne pas paraître plus pitoyable et faible qu’elle ne l’était déjà. Non, au lieu de cela, elle resta sur la porte, son bras au niveau de son bas ventre. La tueuse de Jedi présumée restait derrière cette épaisse carapace de méfiance face à celle dont l’entité l’avait mis en échec. L’entité qui toute sa vie, au nom de plus de pouvoir, de puissance, n’avait cessé de l’utiliser, la blesser, la soumettre. Une entité qui était arrivée dans la galaxie avec une immense armée, et qui se tenait prête à tout ravager. Alors une sorte de haine était née, celle pour qui la tolérance avait été le maître mot pendant des années. Non, pas une haine en réalité, plus une fatigue de la dite entité. De la redondance de leurs actions, de leurs haines, à eux, exacerbés par des croyances qui bafouaient la vie. Et à côté de cela, il y avait la moitié de la galaxie, toujours qui essayait à leur mettre la main dessus, les emboiter dans des cases, les placer dans des temples … Enfin, on retrouvait d’autres sentiments qui eux ne devaient pas ressortir. Par peur de leur impacte, de ce qu’ils pourraient produire. Peut-être même par peur de la déception. Dans quelle catégorie classer Mya ? Peut-être aucune de celle-ci. Agissait-elle pour son maître ? Pour la faire souffrir ? Pour finlement sauver ce qui restait de bon dans la galaxie ? C’était cela le problème. Qui était la personne qu’elle avait en face d’elle. La Sith voulait contacter les Gris, mais quelle personne incensée laisserait faire une chose pareille ? Elle-même peut-être. Après tout, quand toutes les solutions logiques se trouvent inutiles, c’est potentiellement qu’il faut chercher dans l’illogisme.

« J’avais confiance en Mya, j’étais prête à lui donner ma vie. Quelles sont mes garanties avec toi ? Comment puis-je être sûre que tu n’essaieras pas de me faire souffrir par leur biais ? De les corrompre peut-être ? Je ne suis pas dans ta tête, je ne sais pas ce que tu veux. »

Helera sembla soudain avoir une idée qui germa dans son esprit. Elle baissa la tête et étira un fin sourire désolé. Comme si la solution illogique venait de lui sauter à la figure, mais qui, comme son nom l’indique, allait être … mal perçue ? Pourtant, quand elle releva la tête, une nouvelle lueure éclairait le fond de son regard. Mya l’avait déjà vu, Ranath ne s’en souvenait peut-être pas. L’audace, mélangée avec un peu de folie. Le regard qui précédédait le pari risqué, celui qui ménerait au trépas, ou à la victoire.

« La Force est bien des choses, mais elle ne ment pas. Partageons nos esprits, livre toi à ton ennemi juré, et ton ennemi se livrera à toi. Pas de dissimulation, pas de voile, chacun de nous le saura. L’information authentique, le partage de connaissance, de sentiment. La plus pure preuve de la confiance mutuelle. »

Et également ce qui rendait les Gris fort. Le lien. Le lien qui unissait chaque utilisateur aux autres. Qui lui permettait de s’abandonner totalement à la communauté. De compter sur son prochain, comme son prochain pouvait compter sur lui. L’entraide en toute situation, dans les peines comme dans la victoire. Pour Helera, la plus belle création qui lui fut donner de mettre en place. Un ordre dont l’esprit commun passe avant tout. Qui connait l’autre aussi bien que lui-même. La symbiose globale de tout un groupe : L’ordre Gris.
#27845
      « Non, je ne veux pas. »

    La Mirialan se laissa glisser le long du mur jusqu’à toucher le sol. Elle y resta assise, et d’en bas, observait son interlocutrice. La lumière du soir emplissait la pièce d’une douce chaleur et donnait aux murs blanchâtres une teinte rosée réconfortante.

      « Je ne veux plus de ce genre de partage. »

    Elle était catégorique. Les Sang-Purs avaient fait trop de dégâts. Et quelle garantie avait-elle de ne pas voir se reproduire l’histoire avec les Gris ?

      « Je sais bien, que c’est pour toi le seul moyen de me juger. Mais je ne l’accepte pas. »

    L’intimité de l’esprit ne pouvait se partager qu’avec des individus de pleine confiance, et Helera n’était pas de cette catégorie-là. L’expérience d’Ansion avait radicalement changé les considérations de la Sith sur les barrières à ne pas franchir en termes de partage.

      « Je ne peux plus. »

    Ranath ne dévisageait plus Helera. Son regard courait sur le plancher synthétique rayé à l’usage. Il n'y avait aucune haine dans sa voix.

      « Mais puisque tu te plains de ne pas me connaitre, je vais te raconter. Mais ne m’approche pas. »

    Les défenses de la Mirialan se renforçaient et son aura s’amenuisait, son empreinte dans la Force s’atténuait. Il ne restait plus qu’un lent vacillement sans haine ni chaleur.

      « J’ai ouvert les yeux en plein désert, au milieu des décombres incendiés d’un vaisseau. Je ne me souvenais pas de mon point de départ, ni même de ma destination. Je me suis réveillée perdue et confuse, larguée dans une situation sans commencement précis. Je n’avais pas de pensées, seulement des émotions, des sensations. Toi-même alors tu n’existais pas pour moi.

      Krayt m’a sauvée.

      Je connaissais son visage, son empreinte. Il a été mon premier souvenir.
      »


    Elle paraissait désormais ne parler que pour elle-même.

      « Et puis tu es arrivée. Subitement je me suis rappelée de toi. Le souvenir de nos affrontements. Et toute la douleur que tu m’as imposée. Et aussi loin que remontent ces souvenirs, je te retrouve, toi, sans cesse t’opposant à moi. Ilum, Korriban, Lotho Minor. Tous ces combats, toute cette haine que tu engendre en moi …

      Krayt m’a aidée à affronter la confusion dans laquelle j’errais jour et nuit. Je lui dois ma survie. Il m’a permis de me stabiliser et de retrouver mes esprits. J’ai envers lui une dette que tu ne peux certainement pas appréhender. Il m’a rendu une identité.

      Pourtant à chaque nouvelle étape que je franchis, je me retrouve face à une nouvelle énigme. Et je démêle ainsi mes pensées, mes souvenirs. Petit à petit.

      Tu es mon plus lointain souvenir, et celui qui me fait le plus souffrir. Peut-être que si tu meurs, je serais tranquille. Mais plus j’avance, et plus j’ai le sentiment que mourront avec toi de nombreuses réponses à toutes ces questions.
      »

    Elle tira de sa tunique le carnet de Mya et le tendit à Helera

      « C’est à ton amie, Mya. La rouquine me l’a donné. Je … je l’ai lu. Ça ne m’évoque rien, ce n’est pas à moi. Je pense qu’il doit te revenir à toi. »

    Elle le porta à bout de bras et le posa finalement sur le sol, aussi loin qu’elle put le poser sans le jeter. Ranath leva finalement les yeux vers la Grise.

      « Aujourd’hui, tous ces tracas sont relégués au second plan. Ce que je suis n’a pas d’importance tant la menace est grande. Je n’ai qu’une seule préoccupation : les Sang-Purs. Je les vois quand mes yeux se ferment, je les entends quand s’installe le silence. Les arrêter, mettre fin à leur corruption, est la seule chose qui m’importe réellement à l’heure actuelle. La Force me commande d’agir.

      Peux-tu comprendre ça ?
      »

    Helera avait enfin la parole. Pendant la petite histoire, elle avait pu assister, dans une moindre mesure, aux fluctuantes émotions de la Sith. Tantôt triste, tantôt confuse. Aucune colère.
#27850
L’inquisitrice se sentait enjouée par cette nouvelle idée qui avait germé dans son esprit. Cependant, son excitation retomba comme une pierre dans l’eau. Cela se manifesta par un afaissement de ses épaules, concentrée davantage sur une position de replie sur elle-même. Elle fixa alors le plancher, plutôt que de se concentrer sur son interlocutruce. Tout de suite, elle se demanda comment elle avait pu penser à une telle chose. Pourquoi la Sith aurait-elle accepté un tel geste de partage ? Pourtant, dès la dernière phrase, l’utilisation des mots fit résonner une alarme dans son esprit. « Plus » et non « pas ». La suite n’était pas difficile à imaginer. Helera se concentra alors sur l’aura qui, comme apeurée se recroquevillait dans sa coquille. Le regard bleu de la grise se releva lentement quand elle perçut cette différence. Ranath se présenta alors sous un jour différent, une sensitive qui avait été blessée profondément par un mal obscure. Par ce « lui ». L’entité qui probablement était à la tête de l’invasion et qui avait rencontré personnelement la Mirialan. Attirée par la curiosité ? Le pouvoir ou la manipulation ? Peu importe, elle était tombée sous son influence dès lors qu’elle avait posé le pied sur leur vaisseau. Sans doute le viol mental qu’elle avait subit là bas était tout du moins comparable à ses propres blessures. La question n’était pas de savoir qui avait le plus souffert, mais plutôt comment chacun gérait sa souffrance. La mirialan lui raconta alors ce qu’il s’était passé depuis l’accident, lui donnant toutes les pièces du puzzle qui jusqu’à présent lui manquait. Des morceaux d’un passé qui lui expliquait d’où venait la haine, d’où venait l’affiliation et la chute.

Son cœur accélera au fur et à mesure de son récit, pris à la fois par la tristesse, la sienne et celle partagée par Ranath. Mais également par sa rancœur de ne rien avoir pu faire. Une déception personnelle, en outre. Elle était alors tombée sur celui dont elles avaient ardamment tenues têtes quelques mois plus tôt, venant récolter ce que son ancien maître avait semé. Les Sith, encore les Sith, toujours les Sith. De son unique main, elle serra les doigts à s’en faire rougir la paume. Krayt … Zannar … Elle chassa ces noms et se reconcentra. Le reste de son discours fut plus tranchant à son égars, et elle utilisa des mots qui la blessèrent personnelement. D’après Ranath, Helera était devenue son ennemie jurée parce que Zannar le lui avait ordonné et parce qu’elle n’avait pas écouté. Des mensonges traînaient dans sa tête, et aucun moyen de lui prouver qu’ils étaient faux. Aucun moyen de lui prouver qu’à défaut d’être désormais son amie, elle n’était pas son ennemie. Peut-être arriverait-elle un jour à déméler le vrai du faux, et comprendre tout cela … Mais quoi qu’elle fasse, Helera n’arriverait pas à lui faire entendre raison. Et c’était bien le problème. Elle lui tendit alors le journal de Mya, celui dont elle avait dû lécher la bordure pour suivre la mirialan. Elle ne l’avait pas lu finalement, et quand elle lu dans les mains, n’eut pas vraiment le courage de l’ouvrir, par peur de ce qui était écris à l’intérieur. Alors elle resta quelques secondes à observer cette reliure et caressa le journal comme si c’était un bien précieux, puis le glissa dans une manche de son veston. Finalement, où était Isabo ? Helera n’était pas elle-même quand elle l’avait abandonné elle aussi. A remédier dans le futur.

« Merci … »

Quand elle conclut sa dernière phrase, Helera reconnut pour elle-même, sans vraiment penser à ce qu’elle allait dire. Ni même ne voulait le prononcer à haute voix.

« Tu as peur … »

Puis elle se déplaça vers la table et jugea de la stabilité, avant de s’asseoir dessus.

« Tu ne me croiras sûrement pas sur ce qu’il s’est vraiment passé sur Ilum et sur Korriban. Les souvenirs ne trompent pas. Un jour peut-être, quand tu le voudras, je te montrerai la réalité … »

Premier pause pendant laquelle elle laissa planer le silence lourd de conséquence. Peut-être autant que ses prochaines paroles.

« Je suis désolée pour ce que tu as dû subir auprès des Sangs-purs. Je suis désolée de provoquer en toi toutes cette haine et d’être un fléau à ton existence. »

Même si les mots semblaient appartenir au sarcasme, cela n’en était pas. Helera était tout à fait sincère avec son homologue, et comprenait qu’elle était un poison pour sa vie. C’était un fait désormais, elle devrait vivre avec.

« Ce que tu essayes de faire, je ne peux que l’encourager. Je comprends ce que tu m’as dit, je comprends que tu veuilles les détruire. Quelle que soient tes motivations … Cependant … Cependant tu veux rencontrer les Gris, ma famille, mon essence. Il faut que tu comprennes également que je tiens à eux plus qu’à ma propre vie. Je ne te juge pas sur ce que tu es désormais, sur ce que tu penses. J’ai juste peur de les perdre également. J’ai peur que tu te serves d’eux contre moi. Pourtant j’ai envie de te croire, je te le jure. J’aimerai vraiment mettre fin à cette invasion tout comme toi. Pour les mêmes raisons qui te poussent à refuser notre liaison mentale, j’ai dû mal à accepter ta proposition. Nous n’avons pas confiance l’un envers l’autre, alors qu’est ce que l’on doit faire ? »

Helera fixa son regard azuré sur ceux vert de son homologue. La grise n’avait pas réponse à tout, et là pour le coup, elle séchait et n’avait pas d’autres solutions. Ces négociations étaient périlleuses, et peut-être que le futur en dépendait. Helera avait proposé une premiere initiative refusée, à Mya de proposer la sienne. Pendant ce temps, la Grise chercha une autre solution pour les mettre toutes les deux d’accord.
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