- lun. 13 nov. 2017 11:08
#30289
Mon'da'varius la regardait les yeux vitreux, bavant comme un gros bébé répugnant. On eût dit qu'il était soudain devenu un légume. Peut-être que le choc de sentir une jeune femme lui atterrir dessus l'avait frappé au mauvais endroit sur le crâne. Ça aurait tout à fait été le genre de poisse dont elle se serait bien passée mais qui pouvait lui arriver, après tout, cette mission sur Commenor s'était révélée un véritable fiasco jusque ici, exception faite de quelques bons passages, pourquoi s'arrêter en si bon chemin?
J'ai vraiment pas de temps à perdre avec toi, j'ai besoin de ce cristal tu comprends, et je vais pas te laisser m'en empêcher alors que j'en suis aussi proche. Donne-le moi, maintenant!
Pour toute réponse, l'homme se contenta de gémir comme un enfant et se mit à sangloter, pleurant de grosses larmes baveuses qui coulèrent le long de son visage tellement couvert de cicatrices et baissa les yeux, tentant vainement de la chasser en faisant de petits gestes de ses mains tremblantes posées sur son crâne. C'était pathétique et ça ne faisait qu'augmenter la colère qu'elle ressentait.
Elle avait tellement envie de le tuer là tout de suite maintenant. Appuyer sur la détente, voir le rayon traverser sa boîte crânienne pour aller s'écraser contre le mur, le sang qui aspergerait tout autour de lui en grandes gerbes, sentir le liquide contre sa peau, savourer d'avoir pris une autre vie... Rien que de s'imaginer la scène avec tout ces détails, elle en frissonnait d'envie.
Une minute, comment ça elle en frissonnait d'envie? D’où lui venaient ces émotions? A part pour se défendre, elle n'avait jusqu'ici jamais tué et si elle y avait pris plaisir, c'était vraiment parce que ses victimes méritaient leur sort. Elle n'était pas une sauvage psychotique qui se baignait dans une fontaine de sang de vierge ou quelque barbare dégénérée, elle était une Sith. Le meurtre, comme toute chose, était un outil dont se servir en cas de besoin.
Mais cette vermine qui chialait devant elle, ça n'était rien du tout. Pourquoi se délecter par avance de mettre fin à sa misérable vie alors même qu'il était évident qu'il n'en valait pas la peine? Qu'est-ce qui lui arrivait?
Encore une fois, tu nies ce que tu es et ce que tu ressens, petite.
Encore toi? Je ne t'ai pas vue depuis Korriban. Qu'est-ce que tu me veux encore? Moi qui espérais que tu avais enfin disparu...
Je n'ai jamais disparu. Je ne disparaîtrai jamais. Je te suis liée et tu m'es liée, petite. Nos destins sont appelés à devenir un.
Encore cette histoire? Toi et Bane pouvez aller au diable, je me moque pas mal de votre héritage. Je n'en serai pas l'esclave tu m'entends.
Ah, pauvre pauvre Sabina. Tu n'as jamais cessé d'être une esclave. Esclave de ces pirates, esclave de Cain, esclave de Krayt, esclave de Ranath... Ils te donnent tous des ordres et tu obéis comme un petit chien docile...
Ferme-la! Tu ne sais rien sur moi! Tu n'existes pas! Tu n'es qu'une vision de la Force, une chimère!
La Pantoran se releva de sa position accroupie, sans cesser de menacer la loque humaine affalée par terre, ses yeux furieux étaient fixés sur le fantôme de la femme blonde apparu soudainement face à elle.
C'est par moi-même que j'ai décidé de venir ici à la recherche de ton cristal. J'ai enfin compris ces cauchemars que j'avais sur Korriban. C'était toi. Tu affrontais Bane et tu le vainquais. Ce cristal, c'est celui de ton sabre-laser étrange.
"Et ils seront 2, pas plus, pas moins. Un Maître et son Apprenti. L'un pour détenir le pouvoir, l'autre pour le désirer." Ces mots furent ceux de Darth Bane, mon sage et puissant Maître. Voilà une leçon que tu dois apprendre bon gré mal gré petite apprentie. Partager le pouvoir, c'est l'affaiblir et nous affaiblir nous. C'est pourquoi ta précieuse Ranath ne t'enseignera jamais plus que le minimum, parce qu'alors elle s'affaiblirait. Tu ne seras jamais qu'une faire-valoir, une servante, à peine digne d'être son ombre.
Tu me crois stupidement attachée à Ranath. Tu crois que je la vois comme une mère de substitution, comme la famille que j'ai perdu. Mais tu te trompes. Elle n'est qu'un moyen de parvenir à mes fins. Elle ne compte qu'à ce titre, et rien d'autre.
Et lorsqu'elle ne te servira plus à rien, que feras-tu?
J'emprunterai ma propre voie et la laisserai au passé. Elle ne sera alors plus qu'un souvenir. Un fragment du temps que j'abandonnerai sans scrupule.
Là est ton erreur, petite. L'acte de tuer son mentor n'a pas uniquement pour but de prouver que tu es meilleure qu'elle et digne de lui succéder. Il ne s'agit pas non plus de simplement respecter la Règle des Deux pour cacher notre existence aux Jedi. Le véritable but, c'est de briser tes chaînes qui t'astreignent à un passé qui ne te servira plus à rien. Pour être véritablement libre et incarner la Dame Sombre des Sith, tu dois supprimer tout ce qui te rattache à l'apprentie que tu auras été. Tout, et tous. Il n'y a pas d'autre chemin.
Mon'da'varius, ce pourceau infâme, releva soudainement la tête, comme s'il avait entendu quelque chose et ses yeux de fouine tombèrent sur le fantôme de Zannah qu'il dévisagea, une expression de lâche adoration sur son visage. Sans tenir compte de l'arme pointée sur lui, il se précipita en rampant pour aller se prosterner devant elle, laissant une Sabina interloquée.
Maîtresse, j'ai protégé le réceptacle comme vous l'aviez ordonné! Je...
Silence, insecte.
La loque vivante s'effondra en pleurant bien qu'il fut difficile de déterminer si c'était de soulagement ou de détresse. Quelque chose ne tournait pas rond ici. Sans lâcher son arme qu'elle maintenait pointée sur Mon'da'varius, elle jeta un regard interrogateur au fantôme. Zannah sourit, un sourire féroce et désagréable, pas le genre que son beau visage aurait du pouvoir afficher.
Les faibles d'esprit comme ce minable ont besoin de vénérer quelque chose. Il semblerait qu'il m'ait choisi comme figure de culte. Plutôt flatteur l'un dans l'autre, même si j'aurais préféré mieux comme adorateur... Mais peu importe. Tu devrais profiter de ce qu'il est incapable de réagir pour prendre ce qui t'amène et disparaître...
Attendez une minute. Comment pouvez-vous savoir pourquoi je suis là?
Nous sommes liées, petite. Dois-je te le rappeler? Je sais tout ce que tu sais, je ressens ce que tu ressens. Et je peux lire les pensées de cette larve, le cristal est sous le comptoir, dans une boîte verrouillée par un mot de passe. "Mère", si j'en crois ses idées embrumées. Vas-y, regarde et essaie pour voir.
Méfiante, Sabina fit quelques pas jusqu'au comptoir sans quitter des yeux le fantôme puis, trouvant la boîte verrouillée rapidement, tapa le code qui l'ouvrit. Et à l'intérieur... Son cœur fit un bond dans sa poitrine quand elle l'aperçut. Enfin, elle l'avait retrouvé. Enfin, elle pouvait être tranquille avec ces visions qui la harcelaient. Quand à savoir exactement à quoi ça servait, elle n'en avait pas la moindre idée mais supposait que Ranath saurait lui dire.
Parce que tu comptes lui remettre ça? Lui donner comme ça? Tu es vraiment trop naïve, c'en est navrant.
Mon choix est fait. Je suivrai Ranath et ses enseignements tant qu'ils me serviront. Quand ce ne sera plus le cas, il ne restera plus que moi.
C'est ce que tu crois jeune fille, c'est ce que tu crois. La réalité te rattrapera bien assez vite.
Le fantôme disparut alors comme s'il n'avait jamais été là. Les sanglots de Mon'da'varius redoublèrent d'intensité après son départ. Elle renifla de dégoût. Le moment était venu de dégager de ce taudis et repartir tranquillement. Même si avant, il fallait régler le problème que posait l'être affalé par terre. Elle lui jeta un regard noir. Son arme se leva jusqu'à avoir son visage en ligne de mire. Le doigt se crispa sur la détente...
Le tir déchiqueta le sol en bois de l'arrière-boutique, produisant un vacarme assourdissant. Elle rangea son arme et observa ce qu'elle avait. L'homme la fixait de ses yeux de fouine, comme s'il assimilait lentement ce qu'elle avait fait. Elle eut un bref hochement de tête et partit. Avant d'ouvrir la porte de la boutique, elle se retourna brièvement:
Tâche de ne plus être loyal qu'à moi, Mon'da'varius.
J'ai vraiment pas de temps à perdre avec toi, j'ai besoin de ce cristal tu comprends, et je vais pas te laisser m'en empêcher alors que j'en suis aussi proche. Donne-le moi, maintenant!
Pour toute réponse, l'homme se contenta de gémir comme un enfant et se mit à sangloter, pleurant de grosses larmes baveuses qui coulèrent le long de son visage tellement couvert de cicatrices et baissa les yeux, tentant vainement de la chasser en faisant de petits gestes de ses mains tremblantes posées sur son crâne. C'était pathétique et ça ne faisait qu'augmenter la colère qu'elle ressentait.
Elle avait tellement envie de le tuer là tout de suite maintenant. Appuyer sur la détente, voir le rayon traverser sa boîte crânienne pour aller s'écraser contre le mur, le sang qui aspergerait tout autour de lui en grandes gerbes, sentir le liquide contre sa peau, savourer d'avoir pris une autre vie... Rien que de s'imaginer la scène avec tout ces détails, elle en frissonnait d'envie.
Une minute, comment ça elle en frissonnait d'envie? D’où lui venaient ces émotions? A part pour se défendre, elle n'avait jusqu'ici jamais tué et si elle y avait pris plaisir, c'était vraiment parce que ses victimes méritaient leur sort. Elle n'était pas une sauvage psychotique qui se baignait dans une fontaine de sang de vierge ou quelque barbare dégénérée, elle était une Sith. Le meurtre, comme toute chose, était un outil dont se servir en cas de besoin.
Mais cette vermine qui chialait devant elle, ça n'était rien du tout. Pourquoi se délecter par avance de mettre fin à sa misérable vie alors même qu'il était évident qu'il n'en valait pas la peine? Qu'est-ce qui lui arrivait?
Encore une fois, tu nies ce que tu es et ce que tu ressens, petite.
Encore toi? Je ne t'ai pas vue depuis Korriban. Qu'est-ce que tu me veux encore? Moi qui espérais que tu avais enfin disparu...
Je n'ai jamais disparu. Je ne disparaîtrai jamais. Je te suis liée et tu m'es liée, petite. Nos destins sont appelés à devenir un.
Encore cette histoire? Toi et Bane pouvez aller au diable, je me moque pas mal de votre héritage. Je n'en serai pas l'esclave tu m'entends.
Ah, pauvre pauvre Sabina. Tu n'as jamais cessé d'être une esclave. Esclave de ces pirates, esclave de Cain, esclave de Krayt, esclave de Ranath... Ils te donnent tous des ordres et tu obéis comme un petit chien docile...
Ferme-la! Tu ne sais rien sur moi! Tu n'existes pas! Tu n'es qu'une vision de la Force, une chimère!
La Pantoran se releva de sa position accroupie, sans cesser de menacer la loque humaine affalée par terre, ses yeux furieux étaient fixés sur le fantôme de la femme blonde apparu soudainement face à elle.
C'est par moi-même que j'ai décidé de venir ici à la recherche de ton cristal. J'ai enfin compris ces cauchemars que j'avais sur Korriban. C'était toi. Tu affrontais Bane et tu le vainquais. Ce cristal, c'est celui de ton sabre-laser étrange.
"Et ils seront 2, pas plus, pas moins. Un Maître et son Apprenti. L'un pour détenir le pouvoir, l'autre pour le désirer." Ces mots furent ceux de Darth Bane, mon sage et puissant Maître. Voilà une leçon que tu dois apprendre bon gré mal gré petite apprentie. Partager le pouvoir, c'est l'affaiblir et nous affaiblir nous. C'est pourquoi ta précieuse Ranath ne t'enseignera jamais plus que le minimum, parce qu'alors elle s'affaiblirait. Tu ne seras jamais qu'une faire-valoir, une servante, à peine digne d'être son ombre.
Tu me crois stupidement attachée à Ranath. Tu crois que je la vois comme une mère de substitution, comme la famille que j'ai perdu. Mais tu te trompes. Elle n'est qu'un moyen de parvenir à mes fins. Elle ne compte qu'à ce titre, et rien d'autre.
Et lorsqu'elle ne te servira plus à rien, que feras-tu?
J'emprunterai ma propre voie et la laisserai au passé. Elle ne sera alors plus qu'un souvenir. Un fragment du temps que j'abandonnerai sans scrupule.
Là est ton erreur, petite. L'acte de tuer son mentor n'a pas uniquement pour but de prouver que tu es meilleure qu'elle et digne de lui succéder. Il ne s'agit pas non plus de simplement respecter la Règle des Deux pour cacher notre existence aux Jedi. Le véritable but, c'est de briser tes chaînes qui t'astreignent à un passé qui ne te servira plus à rien. Pour être véritablement libre et incarner la Dame Sombre des Sith, tu dois supprimer tout ce qui te rattache à l'apprentie que tu auras été. Tout, et tous. Il n'y a pas d'autre chemin.
Mon'da'varius, ce pourceau infâme, releva soudainement la tête, comme s'il avait entendu quelque chose et ses yeux de fouine tombèrent sur le fantôme de Zannah qu'il dévisagea, une expression de lâche adoration sur son visage. Sans tenir compte de l'arme pointée sur lui, il se précipita en rampant pour aller se prosterner devant elle, laissant une Sabina interloquée.
Maîtresse, j'ai protégé le réceptacle comme vous l'aviez ordonné! Je...
Silence, insecte.
La loque vivante s'effondra en pleurant bien qu'il fut difficile de déterminer si c'était de soulagement ou de détresse. Quelque chose ne tournait pas rond ici. Sans lâcher son arme qu'elle maintenait pointée sur Mon'da'varius, elle jeta un regard interrogateur au fantôme. Zannah sourit, un sourire féroce et désagréable, pas le genre que son beau visage aurait du pouvoir afficher.
Les faibles d'esprit comme ce minable ont besoin de vénérer quelque chose. Il semblerait qu'il m'ait choisi comme figure de culte. Plutôt flatteur l'un dans l'autre, même si j'aurais préféré mieux comme adorateur... Mais peu importe. Tu devrais profiter de ce qu'il est incapable de réagir pour prendre ce qui t'amène et disparaître...
Attendez une minute. Comment pouvez-vous savoir pourquoi je suis là?
Nous sommes liées, petite. Dois-je te le rappeler? Je sais tout ce que tu sais, je ressens ce que tu ressens. Et je peux lire les pensées de cette larve, le cristal est sous le comptoir, dans une boîte verrouillée par un mot de passe. "Mère", si j'en crois ses idées embrumées. Vas-y, regarde et essaie pour voir.
Méfiante, Sabina fit quelques pas jusqu'au comptoir sans quitter des yeux le fantôme puis, trouvant la boîte verrouillée rapidement, tapa le code qui l'ouvrit. Et à l'intérieur... Son cœur fit un bond dans sa poitrine quand elle l'aperçut. Enfin, elle l'avait retrouvé. Enfin, elle pouvait être tranquille avec ces visions qui la harcelaient. Quand à savoir exactement à quoi ça servait, elle n'en avait pas la moindre idée mais supposait que Ranath saurait lui dire.
Parce que tu comptes lui remettre ça? Lui donner comme ça? Tu es vraiment trop naïve, c'en est navrant.
Mon choix est fait. Je suivrai Ranath et ses enseignements tant qu'ils me serviront. Quand ce ne sera plus le cas, il ne restera plus que moi.
C'est ce que tu crois jeune fille, c'est ce que tu crois. La réalité te rattrapera bien assez vite.
Le fantôme disparut alors comme s'il n'avait jamais été là. Les sanglots de Mon'da'varius redoublèrent d'intensité après son départ. Elle renifla de dégoût. Le moment était venu de dégager de ce taudis et repartir tranquillement. Même si avant, il fallait régler le problème que posait l'être affalé par terre. Elle lui jeta un regard noir. Son arme se leva jusqu'à avoir son visage en ligne de mire. Le doigt se crispa sur la détente...
Le tir déchiqueta le sol en bois de l'arrière-boutique, produisant un vacarme assourdissant. Elle rangea son arme et observa ce qu'elle avait. L'homme la fixait de ses yeux de fouine, comme s'il assimilait lentement ce qu'elle avait fait. Elle eut un bref hochement de tête et partit. Avant d'ouvrir la porte de la boutique, elle se retourna brièvement:
Tâche de ne plus être loyal qu'à moi, Mon'da'varius.