- lun. 12 févr. 2018 17:27
#31678
« Mouais … Un combat perpetuel … Alors pourquoi se battre, si l’on sait que l’on n’obtiendra jamais la victoire ? Si je me bats, c’est pour gagner. »
La levée fut des plus compliquée et sa tête tourna davantage encore qu’à l’accoutumée. Elle s’arrêta quelque seconde et fronça les sourcils, se concentrant sur un point fixe dans l’espace afin de recadrer ses yeux. Son esprit était en train de déconner complet, et cela la mettait en rogne. Dans sa main, les gellules, SES gellules. Les autres furent laissées à même le sol. Pas envie de goûter à des saloperies. Mais à peine sortit qu’il lui posa une question dénuée d’intérêt. Pensait-il que cela partait comme cela ? Oui, elle savait qu’il savait. Pour autant, elle n’avait pas envie de franchir le pas. Avait-elle honte ? Peut-être. Surement même. Alors plutôt que de jouer à un jeu dont elle ne voulait pas participer, elle se taisait et feignait l’évidence. Du coup, elle ne lui répondit pas. Parce qu’elle n’en avait tout simplement pas envie. Cela n’avait pas d’intérêt. Ils errèrent quelques minutes, dans le silence, à travers les coursives du vaisseau spatial, la jeune femme luttant pour ses démons intérieurs. Rien n’était facile et tout s’éloignait progressivement. Non, les choses n’allaient pas vraiment biens. Mais qui pouvait-elle blamer ? Surement les Gris pour l’avoir foutue dans cette situation merdique…
Finalement, ils arrièvent devant la grande porte de la calle. Jeny aurait été incapable de retracer le chemin. Elle fureta ça et là devant les caisses, regardant sans voir. C’est Ainsi qui l’interrompit dans ses pensées et disparut entre les caisses. De nouveau, elle fronça les sourcils et le suivit du regard, avant de le suivre physiquement. Elle traîna des pieds jusqu’à une énième caisse, cachée bien mal par le corps d’Aiden. Les yeux vitreux, Jeny chercha ce qui le rendait si fier. Finalement, il montra de la main une énorme plaque, d’où sortait un visage qui même s’il n’avait pas d’expression humaine était imprégné de sentiments, et pas les plus sympathiques. Une statue de Hutt ? Pire encore, Aiden lui précisa que c’était un Hutt vivant qui était enfermé là dedans. Un vrai hutt prit dans cette prison de carbonite. Elle eut un mouvement de recul et tourna un regard inquiet et interloqué vers Aiden.
« Tu te fous de moi ? »
Son visage blémit et elle fit de nouveau un mouvement en arrière. Non, s’en était trop. Et puis il était content de sa connerie. Il était content de lui montrer un être vivant emprisonné, un « trophé ». Pourquoi ? C’était absurde, insensé, c’était idiot même.
« Tu m’as amené ici pour me montrer une limace prise dans de la carbonite ? Je me fou qu’ils soient un empire millénaire, je me fou même ce qu’ils ont été où seront. Ils sont dangereux, des esclavagistes et des putains de criminels de guerre ! Des êtres … qui n’ont pas la place dans la Force ! Et tu en as un dans la calle ? Pire encore, tu es content de me présenter ce truc ? Putain mais c’est pas normal ça ! »
Ses yeux se teintèrent lentement d’une douce couleur orangeâtre.
« C’est insensé ! C’est pour cela que je ne voulais pas venir. C’est pour cela que je n’ai jamais compris pourquoi les Gris se sont liés aux gens de ton espèce ! On se bat pour sauver la galaxie des esclavagistes et vous collectionnez les trophées. Il y a un truc qui ne tourne vraiment pas rond ici. »
Son débit de respiration augmenta tandis qu’elle hocha la tête négativement.
« Je pensais que tu étais différent des autres, que tu avais un peu plus de jugeottes ou de convictions … Mais non, tu es comme eux … Tu es … Dénué de bon sens et … »
Elle trifouilla dans sa poche et sortit deux gellules. Une de trop, parce qu’elle en avait vraiment besoin.
« Tu sais quoi ? Puisqu’on est entre gens insensé et dénué de logique, pas la peine de se cacher n’est ce pas ? Ouais je suis une putain de droguée junkie, ouais j’ai arrêté de croire en ce rêve que les Gris nous bombarde ? POURQUOI ? A CAUSE DES GENS COMME VOUS ! VOUS ME DEGOUTEZ ! TOUS ! LES GRIS ET CES PUTAINS DE PIRATES ! »
Jeny ne se contrôlait plus, mais sentait ses forces revenir petit à petit tandis que les gellules se dissolvaient dans son organisme. Ses mains étaient serrées et elle avait très envie de le faire payer. Le faire payer quoi ? Sa trahison. La trahison de l’image qu’elle s’était faite de lui, un homme bien avec des valeurs. Le piédestale venait de sombrer et se répandre sur le sol en des milliers de morceaux. Il la décevait au plus au point et tous les gris également. Tous. Dans un éclair de lucidité néanmoins, elle fit volte face, le palpitant battant la chamade dans sa poitrine et dans ses tempes. Si la porte n’avait pas été automatique, elle l’aurait claquée violemment. Non, elle se contenta de partir. Quelques couloirs à droite, à gauche, devant et derrière. Non elle ne savait pas où elle était. Dix minutes. C’est le temps qui lui avait fallu pour se perdre ici. Une nouvelle salle, vide, plein de caisse pas encore déballée. Dans un excès de rage, elle en prit une première et la jeta dans le mur d’en face, puis une deuxième et une troisième. La Force fut vite canalisée pour expulser sa rage et la salle se remplit de millliers de morceaux métalliques. Elle était enragée…
La levée fut des plus compliquée et sa tête tourna davantage encore qu’à l’accoutumée. Elle s’arrêta quelque seconde et fronça les sourcils, se concentrant sur un point fixe dans l’espace afin de recadrer ses yeux. Son esprit était en train de déconner complet, et cela la mettait en rogne. Dans sa main, les gellules, SES gellules. Les autres furent laissées à même le sol. Pas envie de goûter à des saloperies. Mais à peine sortit qu’il lui posa une question dénuée d’intérêt. Pensait-il que cela partait comme cela ? Oui, elle savait qu’il savait. Pour autant, elle n’avait pas envie de franchir le pas. Avait-elle honte ? Peut-être. Surement même. Alors plutôt que de jouer à un jeu dont elle ne voulait pas participer, elle se taisait et feignait l’évidence. Du coup, elle ne lui répondit pas. Parce qu’elle n’en avait tout simplement pas envie. Cela n’avait pas d’intérêt. Ils errèrent quelques minutes, dans le silence, à travers les coursives du vaisseau spatial, la jeune femme luttant pour ses démons intérieurs. Rien n’était facile et tout s’éloignait progressivement. Non, les choses n’allaient pas vraiment biens. Mais qui pouvait-elle blamer ? Surement les Gris pour l’avoir foutue dans cette situation merdique…
Finalement, ils arrièvent devant la grande porte de la calle. Jeny aurait été incapable de retracer le chemin. Elle fureta ça et là devant les caisses, regardant sans voir. C’est Ainsi qui l’interrompit dans ses pensées et disparut entre les caisses. De nouveau, elle fronça les sourcils et le suivit du regard, avant de le suivre physiquement. Elle traîna des pieds jusqu’à une énième caisse, cachée bien mal par le corps d’Aiden. Les yeux vitreux, Jeny chercha ce qui le rendait si fier. Finalement, il montra de la main une énorme plaque, d’où sortait un visage qui même s’il n’avait pas d’expression humaine était imprégné de sentiments, et pas les plus sympathiques. Une statue de Hutt ? Pire encore, Aiden lui précisa que c’était un Hutt vivant qui était enfermé là dedans. Un vrai hutt prit dans cette prison de carbonite. Elle eut un mouvement de recul et tourna un regard inquiet et interloqué vers Aiden.
« Tu te fous de moi ? »
Son visage blémit et elle fit de nouveau un mouvement en arrière. Non, s’en était trop. Et puis il était content de sa connerie. Il était content de lui montrer un être vivant emprisonné, un « trophé ». Pourquoi ? C’était absurde, insensé, c’était idiot même.
« Tu m’as amené ici pour me montrer une limace prise dans de la carbonite ? Je me fou qu’ils soient un empire millénaire, je me fou même ce qu’ils ont été où seront. Ils sont dangereux, des esclavagistes et des putains de criminels de guerre ! Des êtres … qui n’ont pas la place dans la Force ! Et tu en as un dans la calle ? Pire encore, tu es content de me présenter ce truc ? Putain mais c’est pas normal ça ! »
Ses yeux se teintèrent lentement d’une douce couleur orangeâtre.
« C’est insensé ! C’est pour cela que je ne voulais pas venir. C’est pour cela que je n’ai jamais compris pourquoi les Gris se sont liés aux gens de ton espèce ! On se bat pour sauver la galaxie des esclavagistes et vous collectionnez les trophées. Il y a un truc qui ne tourne vraiment pas rond ici. »
Son débit de respiration augmenta tandis qu’elle hocha la tête négativement.
« Je pensais que tu étais différent des autres, que tu avais un peu plus de jugeottes ou de convictions … Mais non, tu es comme eux … Tu es … Dénué de bon sens et … »
Elle trifouilla dans sa poche et sortit deux gellules. Une de trop, parce qu’elle en avait vraiment besoin.
« Tu sais quoi ? Puisqu’on est entre gens insensé et dénué de logique, pas la peine de se cacher n’est ce pas ? Ouais je suis une putain de droguée junkie, ouais j’ai arrêté de croire en ce rêve que les Gris nous bombarde ? POURQUOI ? A CAUSE DES GENS COMME VOUS ! VOUS ME DEGOUTEZ ! TOUS ! LES GRIS ET CES PUTAINS DE PIRATES ! »
Jeny ne se contrôlait plus, mais sentait ses forces revenir petit à petit tandis que les gellules se dissolvaient dans son organisme. Ses mains étaient serrées et elle avait très envie de le faire payer. Le faire payer quoi ? Sa trahison. La trahison de l’image qu’elle s’était faite de lui, un homme bien avec des valeurs. Le piédestale venait de sombrer et se répandre sur le sol en des milliers de morceaux. Il la décevait au plus au point et tous les gris également. Tous. Dans un éclair de lucidité néanmoins, elle fit volte face, le palpitant battant la chamade dans sa poitrine et dans ses tempes. Si la porte n’avait pas été automatique, elle l’aurait claquée violemment. Non, elle se contenta de partir. Quelques couloirs à droite, à gauche, devant et derrière. Non elle ne savait pas où elle était. Dix minutes. C’est le temps qui lui avait fallu pour se perdre ici. Une nouvelle salle, vide, plein de caisse pas encore déballée. Dans un excès de rage, elle en prit une première et la jeta dans le mur d’en face, puis une deuxième et une troisième. La Force fut vite canalisée pour expulser sa rage et la salle se remplit de millliers de morceaux métalliques. Elle était enragée…