- jeu. 15 nov. 2018 14:52
#34215
Par les mots II
L'aube du renouveau
Acte I. Architecte
Chazwa
Précédemment
L'aube du renouveau
Précédemment
Alayna avait repris ses activités de prima intérimaire dès le lendemain. Et elle y avait ajouté quelques détails. Si jusqu’à maintenant, elle s’était limité à l’écriture de projet et aux sollicitations de dirigeant planétaire , elle avait à présent ajouté à son agenda des inaugurations, des remises de prix et diverses apparitions publique. Celle qui pouvait sembler timide de prime abord avait même répondu favorablement à une demande d’interview de l’un des talk-show les plus populaires de l’holonet confédéré. Cela faisait partie intégrante de son plan. La visite des conseillers avait réveillé en elle un profond désir de contrôle. Elle ne les laisserait pas lui retirer le pouvoir. Pas après ce qu’elle avait traversé. Après l’affaire du Fakegate, après la trahison et la mort de sa mère, elle n’était pas prête à laisser le destin de la confédération dans d’autres mains que les siennes. Elle était prête à tout jouer sur un ultime coup de bluff. Il lui restait de toute façon si peu à perdre.
« Prima sur le pont ! »
« Repos. Capitaine Shefield, quand arriverons nous sur Chazwa ? »
« Nous serons à la surface dans approximativement 13 minutes madame. La Président Helmet vous attendra à la descente du vaisseau pour rejoindre directement le nouveau complexe. »
« Bien Capitaine. Nous redécollerons ce soir, directement après la reception, comme prévue dans notre projet de vol. Nous devons rejoindre Taanab avant le midi local. »
***
Le style Alayna était légèrement différent de celui de Maya. Les tenues étaient souvent plus jeune, renvoyant une image de dirigeant dynamique et accessible. Elle avait balayé les protocoles inutiles que Maya n’avait pas toujours osés supprimer. A la descente du vaisseau, pas de haie d’honneur, pas de tapis rouge, pas de fanfare. Juste elle, avançant d’un pas décidé vers la président planétaire. Privée des apparats du pouvoir, la scène prenait un regard différent que la jeune fille voulait laisser transparaître. On ne regardait pas la Prima descendre un tapis rouge, encadrée de soldat, sur fond d’une douce mélodie joué par une fanfare talentueuse. Non. On regardait une jeune fille énergique, symbole d’espoir et de renouveau, avancer avec assurance vers la délégation locale. Et on ne voyait que ça. Rien d’autre pour parasiter le message. Elle. Juste Alayna.
« Votre Excellence, c’est un honneur pour moi de vous accueillir sur le sol de Chazwa ! J’espère que vous avez fait bon voyage. »
« Madame la présidente, c’est un plaisir pour moi d’avoir répondu à votre invitation. Le voyage fut bon et relativement court. »
Derrière les deux femmes, des flash lumineux étaient visibles. Il prenait en photo une étreinte qui semblait à la fois simple et sincère. Alayna avait cette capacité à rendre un instant plus chaleureux rien qu’avec un sourire. Doucement, les deux dirigeants s’écartèrent et la présidente invita la chandrillienne à se diriger vers les speeder qui devait les emmener vers la première étape de leur périple. A l’abris des journalistes et des oreilles indiscrètes, c’était l’instant des discutions informelles.
« Jolie robe votre excellence. »
« Merci, appelez-moi Alayna. »
« Dites-moi Alayna, pourquoi ne pas avoir voulu d’un tapis rouge ? »
« Pourquoi en vouloir un ? »
***
Le trajet jusqu’au nouveau complexe scolaire fut relativement court. Quelques dizaines de minutes tout au plus. Le temps pour les deux femmes d’aborder de nombreux sujet à l’abris des holo-reporter. Economie, santé, éducation, et même quelques sujets un peu plus cocasses. Sur place, tout ou presque était prêt. Les dirigeants locaux étaient là, la plupart un peu étonné de voir la Prima se déplacer pour une inauguration. Une foule de badaud s’était rassemblé devant le complexe scolaire objet de tout ce manège. Un groupe compact d’holo-journaliste compléter le tableau de l’évènement. La présence d’Alayna dans ce recoin perdu de la galaxie donnait à cette inauguration une dimension d’évènement de l’année. Et la Prima avait envie d’être à la hauteur.
Lorsque le convoi arriva entre la foule et le complexe, les deux dirigeantes en descendirent alors qu’une clameur monta dans la foule. La président adressa un signe de la main au spectateur avant d’entreprendre une marche vers ses confères dans laquelle Alayna l’arrêta assez brusquement.
« Venez avec moi Millia. »
Un sourire au lèvre, elle tendis sa main à la Présidente et l’emmena en direction de la foule alors que la clameur se faisait un peu plus pressante. Comprenant l’intention d’Alayna, qui n’en était pas à son coup d’essais, le capitaine de sa garde avait placé des hommes le long de la foule, prêt à agir en cas de soucis quelconque.
Avec la fluidité qui était sienne, Alayna s’approcha de la foule. Elle était venue uniquement pour eux. Les politiciens locaux avaient bien leur utilité, notamment dans les mondes non démocratiques, mais leur intérêt n’était rien face à la masse populaire. Pour un dirigeant, convaincre le peuple était gage de pérennité s’il était capable de combattre les forces concurrentes sans soucis. En choisissant cette voie, Alayna devrait prouver que son pouvoir était le plus grand de tous. Et avec l’engouement du peuple, elle serait alors définitivement à la tête de la Confédération.
Alayna serra toutes les mains qui se présentait à elle, ayant un mot et un sourire pour chacun. Elle bénéficiait d’une aura bienveillante. On n’allait pas blâmer une jeune fille, mignonne à fortiori, qui venait de perdre sa mère. Une ou deux fois, elle s’arrêta, le temps d’immortaliser l’instant avec des jeunes venues pour la rencontre. Elle. Celle qui représentait cette génération qui n’avait connu que la guerre et ses souffrances. Par les plus jeunes, elles étaient vue comme l’une des leurs. Une icône de leur génération. Pour leurs parents, elle était l’espoir de voir un renouveau, symbole d’un avenir radieux. Les plus anciennes générations étaient peut être celle pour qui la jeune Chandrillienne signifiait le moins de chose. Pour certains, elle était même indubitablement trop jeune pour être responsable. Pour d’autre, elle était une jeune fille prometteuse, ne se rendant pas compte qu’elle appartenait déjà au présent.
« Millia, venez, je pense que tout ce petit groupe serait heureux d’avoir un cliché holographique avec nous deux. »
La présidente se rapprocha alors, visiblement un peu moins à l’aise que la Prima dans l’exercices. Celle-ci s’était déjà retourner vers le groupe en question.
« Vous êtes étudiante à l’académie de Chazwa, c’est bien ça ? »
« Oui madame. En agroalimentaire. »
« Nous avons le même âge, appelez-moi Alayna. Donnez-moi votre appareil, on vous verra mieux. »
Quand la jeune fille remercia la Prima, celle-ci ne se permis bien évidement pas de l’appeler par son prénom, malgré la demande de la Chandrillienne. La politicienne attrapa l’appareil et lorsque tous fut prés, elle immortalisa le moment. Elle, la présidente, et ce groupe d’étudiant. Après quelques minutes, elle s’éloigna petit à petit de la foule pour retourner vers la délégation officielle. La journée de représentation pouvait reprendre son cours : elle avait déjà réaliser son objectif.
Le style Alayna était légèrement différent de celui de Maya. Les tenues étaient souvent plus jeune, renvoyant une image de dirigeant dynamique et accessible. Elle avait balayé les protocoles inutiles que Maya n’avait pas toujours osés supprimer. A la descente du vaisseau, pas de haie d’honneur, pas de tapis rouge, pas de fanfare. Juste elle, avançant d’un pas décidé vers la président planétaire. Privée des apparats du pouvoir, la scène prenait un regard différent que la jeune fille voulait laisser transparaître. On ne regardait pas la Prima descendre un tapis rouge, encadrée de soldat, sur fond d’une douce mélodie joué par une fanfare talentueuse. Non. On regardait une jeune fille énergique, symbole d’espoir et de renouveau, avancer avec assurance vers la délégation locale. Et on ne voyait que ça. Rien d’autre pour parasiter le message. Elle. Juste Alayna.
Derrière les deux femmes, des flash lumineux étaient visibles. Il prenait en photo une étreinte qui semblait à la fois simple et sincère. Alayna avait cette capacité à rendre un instant plus chaleureux rien qu’avec un sourire. Doucement, les deux dirigeants s’écartèrent et la présidente invita la chandrillienne à se diriger vers les speeder qui devait les emmener vers la première étape de leur périple. A l’abris des journalistes et des oreilles indiscrètes, c’était l’instant des discutions informelles.
Le trajet jusqu’au nouveau complexe scolaire fut relativement court. Quelques dizaines de minutes tout au plus. Le temps pour les deux femmes d’aborder de nombreux sujet à l’abris des holo-reporter. Economie, santé, éducation, et même quelques sujets un peu plus cocasses. Sur place, tout ou presque était prêt. Les dirigeants locaux étaient là, la plupart un peu étonné de voir la Prima se déplacer pour une inauguration. Une foule de badaud s’était rassemblé devant le complexe scolaire objet de tout ce manège. Un groupe compact d’holo-journaliste compléter le tableau de l’évènement. La présence d’Alayna dans ce recoin perdu de la galaxie donnait à cette inauguration une dimension d’évènement de l’année. Et la Prima avait envie d’être à la hauteur.
Lorsque le convoi arriva entre la foule et le complexe, les deux dirigeantes en descendirent alors qu’une clameur monta dans la foule. La président adressa un signe de la main au spectateur avant d’entreprendre une marche vers ses confères dans laquelle Alayna l’arrêta assez brusquement.
Un sourire au lèvre, elle tendis sa main à la Présidente et l’emmena en direction de la foule alors que la clameur se faisait un peu plus pressante. Comprenant l’intention d’Alayna, qui n’en était pas à son coup d’essais, le capitaine de sa garde avait placé des hommes le long de la foule, prêt à agir en cas de soucis quelconque.
Avec la fluidité qui était sienne, Alayna s’approcha de la foule. Elle était venue uniquement pour eux. Les politiciens locaux avaient bien leur utilité, notamment dans les mondes non démocratiques, mais leur intérêt n’était rien face à la masse populaire. Pour un dirigeant, convaincre le peuple était gage de pérennité s’il était capable de combattre les forces concurrentes sans soucis. En choisissant cette voie, Alayna devrait prouver que son pouvoir était le plus grand de tous. Et avec l’engouement du peuple, elle serait alors définitivement à la tête de la Confédération.
Alayna serra toutes les mains qui se présentait à elle, ayant un mot et un sourire pour chacun. Elle bénéficiait d’une aura bienveillante. On n’allait pas blâmer une jeune fille, mignonne à fortiori, qui venait de perdre sa mère. Une ou deux fois, elle s’arrêta, le temps d’immortaliser l’instant avec des jeunes venues pour la rencontre. Elle. Celle qui représentait cette génération qui n’avait connu que la guerre et ses souffrances. Par les plus jeunes, elles étaient vue comme l’une des leurs. Une icône de leur génération. Pour leurs parents, elle était l’espoir de voir un renouveau, symbole d’un avenir radieux. Les plus anciennes générations étaient peut être celle pour qui la jeune Chandrillienne signifiait le moins de chose. Pour certains, elle était même indubitablement trop jeune pour être responsable. Pour d’autre, elle était une jeune fille prometteuse, ne se rendant pas compte qu’elle appartenait déjà au présent.
La présidente se rapprocha alors, visiblement un peu moins à l’aise que la Prima dans l’exercices. Celle-ci s’était déjà retourner vers le groupe en question.
Quand la jeune fille remercia la Prima, celle-ci ne se permis bien évidement pas de l’appeler par son prénom, malgré la demande de la Chandrillienne. La politicienne attrapa l’appareil et lorsque tous fut prés, elle immortalisa le moment. Elle, la présidente, et ce groupe d’étudiant. Après quelques minutes, elle s’éloigna petit à petit de la foule pour retourner vers la délégation officielle. La journée de représentation pouvait reprendre son cours : elle avait déjà réaliser son objectif.