L'Astre Tyran

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Planète d'origine des dugs colonisée par les Gran, la surface de Malastare est recouverte de forêts et de lacs de méthane. Plaque tournante de la contre-bande, le monde est également connu pour ses fantastiques courses de pod-racers.
Gouvernement : Nouvelle République
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Seule la légère brise du vent et le bruissement des feuilles mortes venaient perturber le silence absolu qui régnait dans les gradins. Yeux rivées sur leur tablettes ou devant eux, l'immense foule semblait attendre quelqu'un, quelque chose, des lueurs d'excitations, de peur, de joie voire même de colère se retrouvant dans le regard de chacun.
Respiration retenue, regard écarquillé, Ekiam pouvait presque entendre son propre souffle s'accorder au rythme des milliers d'autres l'entourant. Sa main serrait si fort le ticket qu'elle tenait qu'il lui semblait sentir ses veines prêtes à exploser d'un moment à l'autre...

Un léger bruit sourd se fit entendre au loin ...


Explosion ! C'était le mot parfait pour décrire ce qui s'était passé en une fraction de seconde à l'instant. Deux énormes véhicules sortirent de la forêt dans un vacarme assourdissant, en dehors du tracé même de la route, détruisant au passage un énorme buisson et répandant sur le public alentour et sur le circuit même une pluie végétale.
Au coude à coude, les deux podracers fonçaient à plusieurs centaines de kilomètres à l'heure avant que l'un des deux pilotes, manifestement plus habile, ne ralentisse légèrement au moment ou son féroce concurrent tentait de le percuter de côté avec son véhicule. Cela eut pour effet d'envoyer ce dernier faire une violente embardée à plusieurs dizaines de mètres plus loin pour finir sa course contre un gigantesque arbre. Le pauvre Rodien eut à peine le temps de s'éloigner d'un pas titubant de son podracer fumant avant qu'il n'explose dans un fracas d'huile et de ferraille, projetant partout sur la piste différentes parties de ce qui fut son véhicule de course.

La foule se leva comme un seul homme, folle d'excitation face à ce carnage de ferraille, de vitesse et de flamme. Tout autour d'Ekiam se faisait entendre cris de joies, de colère, des pleurs, des rires... Les uns acclamaient le pilote gagnant de ce dangereux duel comme un héros invincible alors que celui-ci avait déjà repris sa place sur la piste en un tour de volant parfaitement maîtrisé. Les autres sifflaient et huaient le pauvre Rodien qui se protégeait le visage des divers déchets qui avaient servi à alimenter cette foule avide de divertissements.

Ekiam, lui, était en train de déchirer en mille morceaux le ticket qu'il avait tenu si fort à la main, soufflant d'irritation face à la défaite misérable, bien que spectaculaire, de celui sur lequel il avait parié plus d'une centaine de crédit.
Il ne répondit que par un grognement agacé aux interrogations de ses collègues de travail face à son départ. Il avait besoin de prendre l’air, et le vacarme de cette foule suintante de transpiration n’arrangeait rien à son sentiment d’étouffement. Se frayant un chemin dans les tribunes, il parvint à atteindre la sortie du stade au prix de quelques bousculement.
Quelques minutes plus tard, arpentant les centaines de speeders garés à plusieurs dizaines de mètres de l’entrée, il grommelait toujours entre ces dents.
Il était arrivé sur cette foutue planète par un vol en aller simple quand il avait accepté son job de mécano à l’astroport. Un salaire de misère qui ne lui permettait tout juste de vivre mais pas bien plus… et ce n’était sûrement pas avec des paris aussi incertain qu’il s’amasserait une fortune rapidement.


« Heureusement qu’il y a encore des pigeons pour parier, à coup sûr qu’ils se font des c… »

Les pas du Bothan se firent plus lent tandis qu’une idée germait dans sa tête…

L’équation était parfaite et s’appliquait à tous, que ce soit du plus pauvre au plus riche : de la vitesse saupoudrée de sang et de rebondissements était la combinaison parfaite pour l’afflux d’argent facile. Une simple course de racers avait le mérite de mettre en émoi toute une foule en délire et d’en ruiner la moitié d’entre eux. Il n’y avait qu’à voir le Dug étant à la tête de l’organisation des courses pour en être convaincu, lui à se pavaner dans des habits des plus somptueux tout en sortant d’un speeder de luxe devant les yeux envieux et jaloux d’un public pour la plupart modeste voire miséreux.

De plus, bien que la population avait trouvée en ces courses leur divertissement favoris, le Bothan était persuadé qu’ils n’auraient rien contre un vent de nouveauté pour égayer leurs soirées et surtout pour vider avec précipitation leurs poches de leurs derniers crédits dans des paris tous plus risqués les uns que les autres.

Ekiam sortit une cigarette de sa poche intérieure qu’il s’empressa d’allumer, savourant sa dose de nicotine tout en s’éloignant de l’arène, perdu dans ses pensées, une trainée de fumée se dissipant sur son passage…
#5952
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Le vent soufflait fort sur l'immense plaine alentours, projetant dans sa foulée des traînées de sable desquelles Ekiam se protégeait difficilement les yeux tandis que son épaisse fourrure ondulait violemment sous les coups de bourrasques. Son regard vert émeraude était tourné vers l'immense cratère qui se trouvait en contrebas, seul endroit où les conditions météorologique ne semblait pas avoir d'emprise. Evidemment, le Bothan n'était pas assez fou pour s'y risquer sans précaution, à moins d'avoir l'envie de se suicider dans une chute de plusieurs centaines de mètres.

De là où il était, il pouvait parfaitement imaginer l'endroit que cela pouvait devenir. Perdu en plein milieu du désert, ignoré de tous, cet endroit était la place parfaite pour débuter des affaires et permettre une extension paisible, loin des problèmes créer par de possibles concurrent ou par les autorités même.

Il imaginait déjà, encerclant le cratère tout entier, de gigantesques tribunes surplombant la dépression desquelles se faisait entendre le vacarme ahurissant d'une foule en délire. Cette même cacophonie d'excitation recouvrait à peine le bruit des véhicules fonctionnant à plein moteurs en contrebas, s'entrechoquant dans des gerbes d'étincelles. Tout autour de cette gigantesque arène, un village à l'intérieur duquel toute affaire tournerait autour des jeux, des paris et de la déraison. L'endroit parfait, magnifique où chaque être dans cette galaxie aurait sa place pour oublier son quotidien et ses problèmes en divertissement divers. Un endroit où classe social et passé n'aurait aucune importance et où chaque centimes de ses pauvres bougres passerait entre les mains d'un seul homme : Ekiam Rul'mos !

L'illusion s'évapora soudain de l'esprit du Bothan, et le pauvre et simple mécanicien, ancien contrebandier et avide de fortune et de pouvoir, réalisa que le rêve n'était juste qu'un rêve. Il était tout bonnement impossible pour un pauvre type comme lui de financer un projet de cet envergure, même ne serait que d'en initier un petit départ.
Quelle banque voudrait prêter de l'argent à un type comme lui ?

Ce fut comme une lumière traversant son esprit, un éclair de lucidité (ou de folie) qui venait à l'instant de le foudroyer. Il les avait brièvement côtoyé quand il était encore contrebandier, acceptant leurs missions toutes plus risquées les unes que les autres. Il savait qu'ils avaient le tempérament cruel, manipulateur, avide de violence et d'argent... ils possédaient des fortunes incommensurables qu'ils dépensaient dans l'unique but de satisfaire leur vices malsains.
Aller les voir était risqué, dangereux, voire peut-être même stupide car quand une dette est contractée, elle devait être rendue multipliée sinon avec sa tête posée à côté des crédits... l'avantage serait qu'il pourrait bénéficier de leurs protections, contacts et amis ... à partir du moment où il paierait cash et dans les temps.

... les Hutts...
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C'était un bien étrange couple qui se trouvait là sur l'arène en construction, au dessus de l'immense précipice qui donnait sur le cratère. La même rafale soufflait sur la plaine alentours comme lors de la première visite d'Ekiam, faisant virevolter au gré du vent son épaisse fourrure brune tandis qu'à ses côtés les "lanières" de peau, semblables à des tentacules, du géant bleu flottaient tel un étendard.

Ils observaient tout les deux les ouvriers en actions en contrebas, faisant dos à l'imposant cratère qui servirait de terrain d'affrontement aux futurs "gladiateurs". Le Bothan leva ses yeux vers le gigantesque Feeorin :


"Alors, t'en dis quoi Nero?"

L'énorme alien émit un grognement, synonyme de réflexion, avant de répondre d'une voix rauque :

"Pas mal Ekiam... t'as réussi à convaincre les Hutts. C'est un plan pas trop mal pour débuter les affaires, et ici sur Malastare il devrait pas y avoir de problème à une telle arène. Cependant fait gaffe aux limaces..."

Le petit poilu acquiesça d'un geste de la tête tandis qu'ils continuaient à suivre du regard les maçons. Ekiam avait eu de la chance de conclure ce deal avec le Cartel Hutt, il avait suffit de leur contact pour trouver une entreprise de construction suffisamment rapidement pour entamer les travaux. La fiabilité de la société ne faisait aucun doute, d'autant plus que la menace Hutt était un facteur de motivation plus que convaincant.

Le plan du lieu avait été pensé comme tel : tout autour du cratère naturel serait construit d'immense gradin, espace d'une vingtaine de mètre du précipice. Tout autour de ces dits gradins, dont la capacité était estimé à dix milles spectateurs, se trouverait un énorme mur d'enceinte à quatre entrées par lesquelles pouvait entrer le public.

A l'extérieur de l'imposante structure se trouveraient deux autres bâtiments de bien moindre envergure mais néanmoins toujours imposants pour le simple commun des mortels. L'un serait entièrement consacré à la prise de paris où l'imagination d'Ekiam lui laissait déjà entrevoir des files de parieurs avides patienter avec excitations devant les innombrables guichets.
Plus loin, à l'écart des regards, la seconde construction abriterait un garage où serait réparé les swoops ainsi que les potentiels futurs speeders servant aux jeux... et pourquoi pas, quelques modifications de véhicules pour particuliers cherchant la discrétion.

C'est d'ailleurs pour protéger cette même discrétion que le Bothan n'avait pas hésité à dépensé quelques deniers afin d'obtenir le silence et/ou l'assentiment des potentiels obstacles à ce projet. Le premier d'entre eux, et non des moindres, était la Fédération des Jeux de Malastare, qui avait la main mise sur un bon nombre d'entreprises de jeux et de paris sportifs en tout genre, avec au top, l'énorme marché qu'était les courses de podracers et qui brassait des millions à chaque tournoi d'importance. Le second était le capitaine de la police locale qui, au vu de ses relations avec la pègre Malastarienne, n'avait eu aucun scrupule à mettre son honneur de flic de côté pour l'agréable sentiment de voir le solde de son compte en banque s'accorder quelques zéros de plus.

Se tournant vers son ami, le Bothan s'éclaircit la voix avant de demander :


"Des nouvelles de Kalse ? Ce serait bien qu'il soit là pour filer un coup de main..." demanda Ekiam au Feeorin d'un ton qui ne laissait pas beaucoup d'espoir.

"Aucune... je sais qu'il est sur Tatooine à faire je sais pas trop quoi. T'sais bien qu'il est du genre à en faire qu'à sa tête . Au final quand on était sur le "Bhesj !", il avait beau être le capitaine heureusement que t'étais là pour nous sauver la mise." grogna Nero avec un petit ricanement.

"Ouais fin bon, c'était un travail d'équipe... d'ailleurs, pendant que j'me charge des travaux ici, tu pourrais aller recruter quelques gars ? Juste histoire de s'assurer que tout se passe bien lors de l'ouverture..."

Nero hocha de la tête avant de s'éloigner, laissant le Bothan en haut de l'édifice en construction, seul avec ses pensées. Il disposait de quinze millions de crédits pour ses travaux et des contacts que les Hutt pouvaient lui offrir -ce qu'il supposait- en cas de problème.

Les affaires allaient enfin réellement commencer...



    Budget : 15 millions de crédits
    Construction : Gradins (5000 spectateurs minimum) et enceinte extérieur en pierre ; un bâtiment servant à la prise de paris, un garage
    Dépenses supplémentaires : 30 Swoops, 50 miliciens, 30 bâtons assommants, 30 pistolets blaster assommants


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