Le Falleen l’avait conduit jusqu’à une petite salle tout près de l’arène. Elle était sombre, mais dès que les deux individus furent entrés dans la salle, les lumières s’allumèrent toutes seules, laissant le temps à Kanjis d’observer le décor. Elle semblait avoir été conçue comme une chambre secrète derrière un mur, qui servait à abriter un poste de commande autonome. Au centre de la pièce, plusieurs consoles étaient installées, positionnées en carré. Les dernières lumières s’allumant, le Cathar put voir un vaisseau au fond.
« C’est ici que vous…habitiez… Comment vous comptiez partir, il ne semble pas y avoir de sortie pour un tel engin. »
« Hé… Tu crois pourquoi j’ai construit ça au milieu de la station. »Il tendit un doigt en direction du plafond au-dessus du vaisseau, en effet, Kanjis put constater une trappe qui pouvait surement s’ouvrir, assez grande pour laisser passer le yacht du type Baudo. Il se dirigea ensuite vers les consoles suivit de près par le Falleen titubant.
De l’autre côté de la station, Kean croisa la route d’une troupe impériale, faisant la grimace il faillit les descendre et à vrai dire eux aussi. Le Miraluka avait trouvé un groupe d’esclave qu’il avait amené avec lui. Toujours accompagné du très vieux T7, il braquait avec ses nouveaux amis la troupe du Moff, avant de réaliser qu’il semblait plus enclin à descendre des l’esclavagistes. Baissant son arme et tendit une main, paume vers l’avant en signe pour calmer le jeu.
« La station va bientôt imploser. Il faut évacuer, je crois que nous sommes l’un des derniers groupes. »
Les toutes les personnes présentes purent entendre le message de Kanjis communiqué depuis la salle secrète.
« La station va bientôt exploser, évacuez tout le monde, ceux qui sont près de l’arène, j’ai un moyen de quitter la station, mais il est limité, dépêchez-vous ! Terminé ! »
« Qu’est-ce que vous faites, non, non, vous ne pouvez pas les laisser partir. »Le professeur Falleen prit alors l’avant-bras de Kanji qui s’était retourné en direction du vaisseau.
« Lâchez-moi. » Il le bouscula et celui-ci tomba par manque d’équilibre.
Il laissa le pauvre vieux derrière et se dirigea vers le Baudo. À mi-chemin il repéra une sorte de salle annexe, enfin, un compartiment séparé du reste par des rideaux souvent installés dans des hôpitaux. Sa curiosité piquée à vif, fronçant les sourcils il se dirigea en direction de cette étrange installation. Le vieux lui cria d’arrêter mais il ne l’écouta pas. Là, en écartant les rideaux l’odeur lui souleva l’estomac, il s’écarta et se retint de vomir. Puis, jeta un nouveau coup d’œil. Devant lui se trouvaient au moins une cinquantaine de cadavres, charcutés, posés soit sur des tables, soit sur des brancards, voir, par terre, d'autres dans de sorte de cubes, enfin ce qui en restait.
« C’est vous… Vous ne faisiez pas que vous vengez que… vous prépariez autre chose ! »
Le Falleen avait enfoncé une vibrolame dans la chaire du Lion Gris. Celui-ci sentit une vive douleur dans son dos, pendant que le vieux fou riait et pleurait en même temps. Le cri du Cathar ressembla plus à un rugissement qui effraya le frêle humanoïde. Il envoya voler le fou d’un coup de revers de sa main et s’écroula, gravement blessé. Sonné, mais toujours vivant, le Falleen se releva. Kanjis n’avait mis au final que très peu de puissance de son coup.
« Mon maître ne va pas être content…ho non … Il ne faut pas que vous sachiez, il dit que cela devait rester secret oui… Je peux être sacrifié ce n’est pas grave, non, je le veux....pas grave. »
Sanglotant, il lécha la lame maculée de sang. Il fit parcourir le sang dans sa bouche de la même manière qu’un testeur de vin ferait et se lécha les lèvres « Vous auriez été parfait pour mes expériences...pour ses expériences ! »
À ses mots, il s’approcha d’un faible Kanjis, déjà fatigué par le combat dans l’arène puis ceux dans la station, cette blessure l’avait gravement affaibli. Alors que son corps entier donnait des signaux de partout, il essaya de puiser ses dernières forces pour se relever mais cela ne le fit que plus souffrir. Alors il se rappela de ses méditations, de ses étranges phénomènes. Il était à deux doigts de la mort, il ne pouvait seulement espérer. Il essaya donc de se mettre dans le même état de méditation qu'à l'accoutumée, mais le mal était fort, et le Falleen était tout proche, s’avançant boitant un peu plus que tout à l’heure...
Kanjis ferma les yeux. Là, des images étrange lui parvint, ses parents d’abord, puis de lui enfant, très jeune, et là un homme, un médecin vu sa tenue, il parlait à ses parents, sa mère pleurait, son père était en colère, quand le médecin bougea, Kanjis put voir un petit kit de test sanguin, puis tout s’arrêta. À cet instant quelque chose explosa ou plutôt se libéra en lui, c’était comme un verrou qui venait d’être brisé. Et là instinctivement guidé par quelque chose, il leva le bras en direction du Falleen, celui-ci croyant voir sa proie supplier d’arrêter fut bien surpris quand il se fit projeter en arrière par une force inconnue. Atterrissant contre le vaisseau, Kanjis put entendre les frêles os se briser au contact du duracier. Épuisé, il savait qu’il n'avait que très peu de temps. Il essaya alors de se traîner vers le vaisseau malgré sa blessure, mais à vrai dire il n’avait que très peu de chances d’y arriver, à moins que quelqu’un vînt l’aider, mais cela était très peu envisageable… non .