L'Astre Tyran

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La popularité de Serenno remonte à près de 6000 ans en arrière lorsque de hautes lignées du Noyau se sont installées sur cette planète. Ayant réussi à conserver leurs titres et leurs territoires, les nombreux comtes présent sur Serenno ont formé de puissants conglomérats. Aujourd'hui, Serenno est la capitale de l'Empire de Zsinj.
Gouvernement : Empire
#23273
Naporar, Ascendance Chiss...

Le FSC ? Un paravent intéressant. Kinman Doriana ? Un prophète dérangé mais un pion utile. Désormais l'Asrallka avait une présence dans la Fédération d'Eskyirt, comme elle disposait d'un office de la firme sur Télos. Les réseaux se développaient et se multipliaient peu à peu au point de fournir enfin des informations de qualité du côté de cette galaxie. Le jeu Chiss allait être étoffé, mais la partie n'était pas jouée. Elle continuait : les contacts avec Arkania avaient pris également un bon début.
Tout allait plus ou moins bien. Sauf une ombre au tableau : l'Empire.

L'Empire, qui était censé être le meilleur des alliés, s'est révélé comme le plus parfait des boulets par son inertie. Outre une collaboration ponctuelle avec Ysanne Isard ou le nouvel accord avec l'ex-consule Thoryn, qui tenait plus de la forme d'ailleurs, les relations étaient inexistantes.
Par ailleurs, selon les dernières informations que disposait les services secrets Chiss, les choses bougeaient dans le mauvais sens. On se dirigeait vers un contentieux.

Personne ne l'avait remarqué. Et pourtant, il existait déjà.



Serenno, sur-secteur Hydien, Empire...

Le secteur Hydien était peut-être le seul endroit où l'autorité impériale prouvait son existence. Depuis la fin subite de Trachta, il ne restait plus grand chose des dignitaires impériaux. L'Empire fonctionnait comme une banale administration : des ordres étaient donnés, ils étaient exécutés avec un empressement variable.
Sur Serenno, un certain Harlon Astellan se montrait particulièrement actif dans tous les domaines. En se mêlant de tout, il était partout, même sur Télos. Comme le siège de la firme suscitée. Coïncidence ?

Le Grand Moff allait être le premier à avoir l'honneur de rencontrer un haut dignitaire Chiss sur le territoire impérial. Le troisième à en voir un tout court. Officiellement, Thogal n'était qu'un certain Fordan, Ambassadeur extraordinaire de l'Ascendance. Membre de la Maison Nuruodo.
Si Mitth'ogal comptait tôt ou tard se rendre du côté de l'Empire, il ne pensait pas rencontrer un dignitaire impérial sectoriel en guise de première fois. Ce ne fut pas Yaga Minor ou Bastion. Ce fut Serenno dans le sur-secteur Hydien. L'Empire retournait presque à ses cauchemars féodaux. Fâcheux.


Thogal avait débarqué depuis un moment sur l'ex planète-fief d'un Kiez congédié dans les oubliettes de l'histoire. Sa navette reçut l'autorisation de se poser sur la plate-forme par les autorités afin de se voir accorder une entrevue de courtoisie par un membre du gouvernement local, de préférence le plus illustre.
Pendant le temps qui lui était donné à la patience, le Chiss scrutait l'horizon urbain depuis une baie vitrée. Derrière lui, des soldats vêtus d'une matière plastique blanche. Les trop fameuses troupes de choc impériales assuraient la garde, tout comme sans aucun doute la surveillance de l'hôte...

Après tout, un homme qui osait avaler un secteur entier au nez et à la barbe de tous, et surtout de son dirigeant, devait bien prendre quelques précautions.

Surtout quand l'hôte était de la même race que l'ex-dirigeante en question.
#23287
« ... sur Aquarris, un problème de déchets industriels en stockage suite à des grèves. »
« Qu'ils demandent aux artisans de la grève de négocier avec les autorités afin qu'elle cesse rapidement. Qu'ils fouillent leurs antécédents judiciaires en parallèle, pour faire ressortir tout ce qui est sale, quitte à amplifier si nécessaire. Et qu'ils évacuent les déchets par voie privée. »
« Sur Metellos, des bâtiments de construction sont abandonnés et deviennent des repères de drogués. »
« Qu'ils évacuent les camés par la force et reconvertissent ces établissements en hôpital, logements à bas revenus, commerces de proximité et école primaire. »
« Et pour finir... »

L'aide de camp s'interrompit quand la diode rouge incrustée dans son bureau clignota fébrilement. Message prioritaire. L'aide de camp le fixa, apparemment aussi intrigué qu'Harlon, qui prit le message.

« J'écoute ..? »
« Pardon de vous déranger, Grand Moff, mais un vaisseau spatial au type inconnu s'est présenté en orbite il y a une heure et amorce une descente vers votre Palais en ce moment même. Il est à une demie-heure de la plate-forme 1. »
« De... Les défenses sol-air ne sont pas en train de tirer ? »
« C'est que... le vaisseau a un code diplomatique enregistré et officiel... correspondant à, euh... L'Ascendance, ou quelque chose approchant. »
« ... ... ... Bien, merci de m'avoir alerté. Mais faites-le plus vite qu'en une heure la prochaine fois. »
« A vrai dire Grand Moff, c'est mon supérieur qui... »
« Qui quoi ? »
« Bien, Grand Moff. Mes excuses Grand Moff. »

Le type paraissait plus énervé qu'écrasé. Qu'importait, Harlon pouvait bien être méprisé d'un contrôleur aérien civil. Pour ce que ça lui appartait de personnel...

« Escorte complète dans 20 minutes sur la piste. Tourelle E-Web en position offensive devant la plate-forme 1. Apportez mon armure également. »

L'armure ressemblait en tout point à une armure d'un général de l'infanterie, une coque métallique ne couvrant que le torse et un peu la taille. Pas de casque en revanche, et Harlon conserva en-dessous de l'armure gris-vert son costume de Grand-Moff. Après tout, il avait le droit d'agir comme militaire. Le vaisseau inconnu posé, Harlon ordonna que toutes les armes se pointent sur la rampe.

« Ne tirez que pour riposter. »
#23288
Magnifique. Admirez mesdames et messieurs de quelle manière "le meilleur dirigeant politique impérial de sa génération" va faire voler en éclats des années de coopération impérialo-Chiss. Si c'est bien cela ce dont l'Empire est capable de nos jours, alors il mérite bien de s'appeler vestiges. Très fâcheux.

Le jugement de Thogal était sans équivoque. Bien que les Consuls n'aient peut-être pas mis au courant les dirigeants sectoriels de l'existence de l'Ascendance, les actes du Grand Moff étaient impardonnables.
Pour au moins deux raisons.
La première, l'émissaire s'est fait annoncer de son arrivée : nom, grade et lieu géographique de provenance renseignés.
La seconde, un Ambassadeur ne pouvait faire l'objet d'aucun acte de violence, moral ou physique. Il pouvait bien trimbaler sa pomme dans une zone de haute sécurité ou cracher sur l'Empereur en personne, les diplomates sont intouchables. C'est qui est conclu dans n'importe quelle convention que deux pays signent lorsqu'ils établissent des relations diplomatiques. Alors que dire du fameux "partenariat privilégié" entre l'Empire et les Chiss ? Absolument rien, si ce n'est sortir l'épée du fourreau visiblement.

A l'intérieur de la navette, personne n'était vraiment à l'aise. On avait quelque chose comme une haie d'honneur prête à descendre, donc une dizaine de soldats armés ; deux pilotes ; trois personnes de la délégation en comptant Thogal. Tout ce petit monde cogitait, à part envoyer le message de détresse, il y avait peu d'options possibles.

Mais il y en avait bien une ou deux.

Le vaisseau Chiss étaient munis de caméras extérieures, on s'en servait pour mieux naviguer mais aussi pour filmer les cérémonies officielles d'un autre angle. Les vidéos étaient envoyées au centre pour analyse ou propagande etc. Cette fois, on allait s'en servir comme preuves d'un incident diplomatique grave.

    - Bien, à tous : munissez-vous de vos capsules, au moindre assaut défendez chèrement votre vie mais ne vous laissez pas capturer. Sabotez le vaisseau en cas d'assaut massif.
    Pilotes, augmentez les résolutions des caméras sur le leader en uniforme et envoyez les données filmées à notre QG de Naporar, transmission en directe et cryptée. Ne vous arrêtez surtout pas de filmer. Quel regret que de ne pas voir les têtes des Aristocra sitôt notre délégation réduite en cendres...
    Je vais quand même laisser une seule chance à ces ignorants.
Il donna ses instructions : s'il était abattu, les dernières images devaient évidemment être envoyées. Comme le dernier rapport de la situation. Il décida finalement de sortir malgré les protestations de ses deux conseillers et de l'officier de la garde.
La passerelle se déploya doucement tandis que le beau monde serraient ses E-11 de crainte ; comme si on avait affaire à Borsk Fey'lya ou Luke Skywalker en personne. Le Chiss à la mine froide, profondément irrité, descendit doucement et fit quelques pas au delà du périmètre de la passerelle.

A la ceinture de son uniforme blanc de la FDC, une arme réglementaire.
#23292
Un chiss sortait, arme à la ceinture, faisant face à la troupe d'accueil d'Harlon, la mine froide et renfrognée.

Harlon, DL-44 réglé sur "Létal" à la ceinture, s'avança vers l'individu, offrant un angle de tir restreint à ses troupes, contreignant quelques hommes à se déporter plus sur les côtés pour continuer d'offrir un tir croisé optimal. Harlon les sentait tous tendus. Lui aussi était tendu. Celui d'en face devait l'être aussi d'ailleurs. A l'intérieur du vaisseau également. Il a du cran. Venir là, seul, même armé... sûr de lui.

Rien que pour voir la surprise sur ce visage bleu aux yeux contrastés, Harlon avait envie d'ordonner de tirer. Juste pour rester maître jusqu'au bout. Mais une guerre avec les Chiss n'étaient pas dans ses plans. Pas pour le moment en tout cas.

Mais il ne serait pas prit à tirer le premier sur cette affaire. Si l'autre lui crachait dessus, en revanche... une insulte diplomatique exigeait bien réparation.

« On m'a signalé il y a une demie-heure la venue d'un diplomate de l'Ascendance. »

Harlon se tut. Si l'autre faisait honneur à son espère, il garderait le silence également.

« J'ignore vos us et coutumes, mais dans le protocole, il est d'usage qu'un diplomate s'annonce avant d'arriver. Et même parfois attende confirmation pour son arrivée.

J'imagine que nous sommes à tort égal, de fait.
»
#23334
Le spectacle tournait désormais à un étrange ralenti. Le décorsse figea, seuls subsistaient les deux autorités. Autour de la passerelle, la garde s'était déployée du mieux qu'elle a pu. Les chiss n'avaient aucune chance contre l'avantage numérique côté Empire. L'échiquier démontrait un résultat futur tellement évident.

Acculé au bout du jeu, aucun mot ne sortit de sa bouche quand Astellan lui rappela l'évidence.
Pourquoi donc, car l'heure de Thogal était arrivée. Celle de Harlon Astellan aussi. Tous les deux devaient périr ici et maintenant. C'était l'évidence.

Sous les tirs effroyables de ces soldats-machines, par delà les cris et les rumeurs, le châtiment divin allait-il s'abattre sur eux, ô Dieu sévère ?

On entendit une voix qui leur répondit : oui, mais plus tard. Car d'autres vies devaient être emportées avant.

    - Prouvez-la cette égalité, lâcha le chiss en faisant signe à ses séides de baisser les armes.
#23335
Deux fin alternatives s'ouvraient face à eux deux. Si l'un tirait, la riposte suivrait, et aucun peuple n'aurait pu laisser ce genre d'affront impuni. Personne n'en serait sortit vivant. Une victoire à la pyrrhus aurait du être arrachée de l'un ou de l'autre, alors vulnérable à toutes les autres attaques venues du Sud.

Si l'un baissait les armes, en revanche, la chose pouvait en rester là. Pour un temps seulement. Mais qui était en droit d'exiger réparation ? Harlon, peut-être. La faute première, déclencheuse, ne lui incombait pas. Mais il ne le ferait jamais.

Les deux chats sauvages se toisèrent un moment, et le Chiss décida de baisser les armes. Harlon resta un moment immobile. Il voulait esquisser un sourire et ordonner un tir massif, faire préparer les flottes et asséner une claque gargantuesque à ces êtres bleu trop hautains dont il n'aimait ni les yeux ni le front plissé. Etait-ce ainsi qu'il était sans cesse décrit par les hommes ? Un homme froid au visage glacé. Il comprit alors pourquoi il s'était prit à nourrir une cordiale hostilité à l'égard de ce Chiss, lui qui d'habitude n'avait de préjugé que sur les classes sociales.

Il voyait pour la première fois, de visu, ce qu'il était vraiment.

Le constant l'alarmait, et le rassurait tout autant. Si ce Chiss inspirait la crainte d'une guerre galactique, alors lui aussi. Et sa détermination se lisait dans chaque fibre de son être. Aussi, comme le voulait la situation, Harlon fit ce que le Chiss avait fait. Il leva une main et l'abaissa, sans regarder ses troupes, ses prunelles d'un vert émeraude si rare plongeant au fond de ses yeux rouges impénétrables, comme pour le percer d'une aiguille fine de pure puissance.

Harlon fit un pas en avant et s'arrêta, bottes alignées, dos droit, et joignit les mains derrière le dos.

« Il y un créneau de quelques heures qui vient de se libérer. Souhaitez-vous prendre rendez-vous ? »
#23343
Quoiqu'en pensent les historiens, le destin des nations dépendent souvent des actions prises sous le coup des sentiments brutes. Beaucoup plus que celles prises par raison ou selon une analyse froide des choses. Les sentiments personnels, les ressentis, jouent un rôle essentiel dans les relations interplanétaires. Pourtant, certains peuples parvenaient à canaliser mieux que d'autres leurs émotions.
Parmi ces dernières, seuls mépris et orgueil demeuraient des axiomes immuables.
Les chiss comme les humains semblaient égaux là-dessus, aucun doute à savoir. Malgré ça, l'atmosphère se détendit.

Thogal répondit favorablement par un simple hochement de tête en direction de son interlocuteur. Puis, les soldats des deux camps se mirent en ordre suite aux appels de leurs chefs respectifs, chacun dans leurs langues respectives. Les troupes formèrent au pas de course deux lignes face à face, les armes en position repos tandis que le maître des lieux accordait son précieux temps au gardien des secrets.
Le chiss fut accueilli par les séides de Astellan dans une salle de réunion de son palais, des gens du service protocolaire sans doute. Après quelques formalités d'usage, le chiss et l'homme se retrouvèrent seuls. Thogal n'en attendait pas moins, il avait désormais beaucoup de choses à dire.
Son Basic n'allait pas être parfait, mais la compréhension, linguistique du moins, devrait être au rendez-vous. La simplicité allait arranger beaucoup de monde.

    - Je ne sais pas si vous savez, mais l'Ascendance Chiss a signé un accord avec l'Empire il y a quelques mois avec vos anciens maîtres. Désormais, plus de maîtres chez vous, l'Ascendance s'interroge sur les suites à donner à l'accord. Par défaut, nous le respectons, évidemment. Nous sommes prêts à parler aux interlocuteurs forts dans l'Empire, même s'ils ne sont pas maîtres.

En clair, on comprenait bien de l'autre côté de la galaxie que l'Empire était "too big to fail". Sans leader, l'Empire continue à exister bel et bien grâce à la complexité de son mécanisme. Parmi les pièces, Astellan semblait être un rouage non négligeable. C'était avec lui qu'on décida en haut lieu d'aborder les questions essentielles.

    - Mais nous avons des problèmes... non des différents à régler.
    D'abord, à propos de la TaggeCo, nous avons des parts dans cette entreprise. Nous avons appris que vous comptiez faire quelque chose avec. Très bien pour vous, mais nous avons des intérêts. Nous perdrons si la compagnie vien...drait à être impériale. L'Ascendance est prête à trouver un accord qui arrangerait chacun, moitié-moitié, comme on dit chez vous.
    Deuxièmement, nous avons envoyé une délégation sur Arkania pour de possibles affaires. Nous voulons savoir quelle est la position politique de vous sur eux. La même chose concernant Eskyirt. Est-ce que vous prévoyez de changer l'accord signé il y a un an avec eux ?
    Aussi, en tant qu'envoyé de mes maîtres, je suis disposé à prendre tout message ou demande et la faire remonter.

Les cours de basic accélérés donnèrent un résultat plutôt convenable, même si Thogal ne parlait pas encore aussi bien que Jorth'aka'Nuruodo. Une question d'expérience. Les maîtres des secrets parlent peu.
#23346
Le Chiss acquiesça à la proposition d'Harlon. Il devait avouer être surpris, même si son visage n'en exprimait rien. A sa place, il aurait fait demi-tour et aurait aboli tout traité en cours. Il n'était pas raucunier. Cela le détendit un peu, et l'enjoignit à déblayer la cour. La tourelle E-Web montée en face du vaisseau fut renvoyée promptement, les StormTroopers se mettant en position de parade près de l'entrée. Harlon retira vite fait son plastron et le posa sur un container qui traînait. Il serait rangé plus tard. Il garda son DL-44 qu'il rangerait dans son bureau.

Sur le chemin, Harlon prit la parole à destination de l'émissaire.

« J'aurais besoin que votre pilote fournisse au Palais ses identifiants officiels pour un enregistrement local. ID courantes et officielles seulement. Nous nous occupons du plein et la maintenance. Ils peuvent loger dans le palais dans les quartiers dédiés aux escortes diplomatiques. »

Dans le palais, tout devrait s'enchaîner. Serveurs et serveuses prêts à prendre les boissons, des droïdes ménagers accompagnés d'humains pour faire les chambres, tout devait être accompli dans les plus brefs délais.

La salle, petite mais hautement fonctionnelle, contenait tout ce qu'il fallait, un mini-bar privé, de quoi commander des collations depuis un écran intégré devant chaque place, des fauteuils au confort incroyable pouvant même s'allonger pour servir de couchette... cette pièce devait servir au confinement prolongé d'individus pendant au moins une semaine. Les murs étaient blindés et insonorisés, et aucun document confidentiel ne devait y traîner, sauf après avoir désactivé l'accès à l'extérieur. Deux toilettes avec douche étaient collées à la pièce pour que chacun se rafraîchisse si besoin, avec des armoires pleines d'uniformes impériaux ou de chemises et de pantalons propres.

Après cette aventure, Harlon demanda un thé glacé dans un verre à grande contenance, qu'on lui plaça devant le nez. Le Chiss eut droit à ses désirs appropriés.

« Oui, l'affaire m'a été portée à mon entrée en fonction, même si je dois avouer ne connaître ni les réels tenants ni les réels aboutissants à ce traité. Je sais qu'il existe, mais l'information exacte concernant sa nature m'échappent et me sont gardées.

Je trouve intolérable que plus personne ne puisse répondre à vos éventuelles demandes concernant ce dernier. Je m'assurerais d'en respecter les termes dès que ceux-ci me seront parvenus en intégralité.
»

Harlon porta ses lèvres à la paille en cristal soufflé coudée et but une gorgée qui lui glaça joyeusement le gosier. La fraîcheur de ce liquide le détendit davantage et il poursuivit son écoute minutieuse.

« Ah, je comprends parfaitement.

Pour l'instant, la TaggeCo est sous surveillance impériale. Aucune partie ne serait lésée si une saisie venait à s'opérer.
»

Il n'en rajouta pas plus. Le Chiss n'avait pas besoin d'en savoir davantage, Harlon avait ses projets pour la TaggeCo, et le Chiss n'en faisait pas partie. Si une prise d'intérêt l'inquiétait, on balayerait ses inquiétudes en jetant un os dans la fosse à un combattant.

« A dire vrai, les négociations concernent en majeure partie le Sur-Secteur Hydien avant l'Empire, même si ce dernier en est bien sûr le premier bénéficiaire.

Mais disons que notre avis sur Arkania est neutre. Nous voulons en faire un partenaire économique et scientifique.
»

Et maintenant Eskyirt. Que craignaient les Chiss ? On aurait dit des questions de quelqu'un pensant que le nouveau venu dans le jeu - Harlon en l'occurence - voulait tout rafler et ne laisser que les miettes aux autres.

« Et bien, notre avis sur Eskyirt est neutre, en faisant un simple partenaire économique, ainsi qu'une faction tampon capable d'élaborer et d'arbitrer des rencontres exceptionnelles qui s'imposeraient dans l'urgence de certaines situations entre la Nouvelle République et l'Empire. »

Que voulait ce Chiss ? Savoir si l'Empire, ou Harlon en personne, avait des vues pas très claires sur l'un et l'autre ? Il pensait deviner quelque chose de plus simple, comme le fait d'être vus comme de potentiels ennemis de l'Empire s'ils s'alliaient à une quelconque échelle à deux pays bientôt ennemis de l'Empire. L'ami de mon ennemi est mon ennemi. Si les Chiss étaient amis d'Arkania et/ou d'Eskyirt, et que l'une d'elle se trouvait dans le viseur impérial, les Chiss auraient à craindre apparemment.

Dans l'absolu, non, la nature des accords entre l'Empire et les deux stipulant que le statut préalable de leurs autres partenaires serait conservé. Mais ça, le Chiss ne le saurait jamais.

A moins que...
#23899
Les rapports entre États sont par nature froids et pragmatiques. Qu'en est-il des rapports entre individus représentant leurs factions ? Le Chiss comme l'impérial étaient de vraies machines, ça on l'a vu.
Leurs locutions n'avaient rien de bien subtils. Non pas en raison d'une faiblesse de vocabulaire dans le champ lexical, mais parce que les enjeux étaient trop importants pour se distraire par quelques envolées lyriques.
Les petites manœuvres de Machiavel de sous-gouverneur non plus n'étaient pas appréciées.
Et d'ailleurs, ce fut rappelé immédiatement.

    - Le reste du personnel restera dedans ou à proximité de la navette. Rien ne sera fourni S'ils bougent par n'importe quelle contrainte, c'est un casus belli.
Pas besoin d'être plus clair de ce côté là. En revanche, les négociations sur TaggeCo allaient prendre du temps. Harlon Astellan, par principe, ou parce qu'il a son propre plan sur l'objet, refusait de laisser une porte ouverte. Peu importe, c'était un sujet subsidiaire de court terme.
Pour le moment, la politique du bâton devait cesser. Il vint le temps où Thogal allait se montrer beaucoup plus franc qu'il ne l'avait été jusqu'à là.

    - Si je suis aussi cavalier, c'est pour une raison simple : je ne suis pas un diplomate comme les autres. En réalité, je suis le responsable du département des affaires mouillées de l'Ascendance en elle-même et de la Maison Nuruodo en particulier.

Le Grand Moff devait connaître cette expression tellement révélatrice, celle qui caractérise les services occultes de tout État.

    -Concernant les relations bilatérales entre nos deux factions, c'est normal : il n'y a pas de vrai chef dans votre Empire.
    Au sein de l'Ascendance non plus d'ailleurs, mais comparaison n'était pas raison ici. Il sortit un datapad et le tendit à son interlocuteur impassible comme ils le sont tous : quand les enjeux dépassent ou concernent trop la destinée des individus.

    -Ici, le traité diplomatique ainsi que toutes les demandes préliminaires de votre gouvernement.
    En réalité, le partenariat Chiss commença il y a bien longtemps. Quand votre premier Empereur décida de confier la conquête de la partie Ouest de votre galaxie à l'Amiral Thrawn. En réalité, le premier confiait au second le soin de préparer la première ligne de défense face à un envahisseur lointain.
    Le but essentiel de l'Empire était de préparer la galaxie à ce choc en l'unissant. Conquérir la partie Ouest devait servir de ralentisseur à la future expansion de l'ennemi.
    J'espère que vous comprenez la situation : aucun de ces objectifs n'a été accompli.

Plus précisément, seul le premier avait réussi puis échoué après la mort de son chef. C'était peut-être ça le problème : l'absence de chef.
#23906
La réponse cinglante du Chiss ne plut absolument pas à Harlon. Stoppant sa course, il se tourna, mains dans le dos, en plein vers le regard vide du Chiss.

« Si vous refusez de donner vos ID diplomatiques, vous ne serez pas traité comme un diplomate. »

Et, avant de reprendre la route.

« Et une guerre opposant nos deux factions serait plus couteuse pour les vôtres que vous ne semblez le penser.

Vous auriez tort de signer un chèque sans provision...
»

Quant à ses manières cavalières, Harlon ne resta pas diplomate plus longtemps non plus.

« Et bien, mon ami, je pense que l'Ascendance recevra une réponse appropriée de la part de l'Empire quand elle nous aura fait l'honneur de nous présenter un vrai diplomate pour discuter de ces termes. »

Puis, alors que le bleu semblait déblatérer un petit historique prémaché, Harlon le stoppa d'un geste ferme.

« Je connais l'histoire entre nos deux nations. Et de fait je m'étonne de vos manières tout aussi dévastatrices pour cette entente qu'intolérable aux points de vue moral et diplomatique.

De plus, comme vous l'avez si bien précisé, vous n'êtes que responsable des affaires mouillées, et certes pas un négociateur ou un diplomate. Et vous semblez prendre une invitation à le devenir comme une tentative potentielle de déclencher un casus belli. Donc écourtons maintenant la séance, puisque vous n'avez aucune habilitation à traiter avec moi.

Mais sachez que je ferais un rapport à votre assemblée. A moins que ceci ne soit un acte de guerre selon vos standards ? Auquel cas je me ferais un plaisir d'en apprendre plus sur vos us et coutumes, au même titre que vous en apprendrez quelque peu sur les nôtres.
»
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