L'Astre Tyran

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La popularité de Serenno remonte à près de 6000 ans en arrière lorsque de hautes lignées du Noyau se sont installées sur cette planète. Ayant réussi à conserver leurs titres et leurs territoires, les nombreux comtes présent sur Serenno ont formé de puissants conglomérats. Aujourd'hui, Serenno est la capitale de l'Empire de Zsinj.
Gouvernement : Empire
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By Helera Kor'rial
#23358
Quelques jours avant arrivées ...


Du gris, de partout. Une surface lisse sur les murs, légèrement rugueuse sur le sol. Le métal dans le hangar donnait une atmosphère austère et l’on s’y sentait très vite enfermé. L’éclairage était terne, les lumières d’urgences ne fonctionnaient que très rarement. Réaménagé en salle d’entraînement, les trous où l’on faisait monter les chasseurs avaient été bouchés. Désormais, c’était un énorme cube de rien, avec une face avec vu sur l’espace. Ce hangar avait été le premier à devenir ce qu’il est aujourd’hui. A bord du Renaissance, le simple fait de croiser un chevalier gris relevait de l’évènement opportun. La chef des gris était là cependant à cette heure, et ses deux apprenties avec elle. Les deux sœurs, dont les mérites n’étaient plus à vanter désormais, s’entrainaient vigoureusement contre leur leader. Un sabre bleu, l’autre jaune contre les deux blancs d’Helera, allumés que d’un côté. S’entraînant elle aussi au maniement de deux armes, elle n’en restait pas moins dominante sur les deux jeunes femmes. Leur union était presque parfaite, et avec des efforts supplémentaires, elles auraient atteint une symbiose parfaite. Mais là n’était pas le but recherché. Lame contre lame, saut après saut et chute après chute, il n’y avait que les coups si caractéristiques de deux sabres qui résonnaient dans la pièce. Chaque coup porté par les deux filles était une victoire, chaque pas gagné sur leur maître, qui dans tous les cas ne lâcherait rien. C’est dans une ultime attaque combinée, un sabre attaquant le visage, et l’autre, le flan du maître que les deux jeunes femmes furent défaites. Helera avait paradé, tournant sur elle-même. Elle avait sauté hors de la mêlée et par la Force avait projeté les deux sœurs trop proches l’une contre l’autre.

-Très bonne cohésion, attaques précises et efficaces. Cependant, vous n’utilisez pas tout l’espace qui vous ait donné. De plus, la Force ne vous permet pas que de prévoir les coups. Utilisez-la pour vous défendre ou pour déstabiliser votre adversaire. Pensez-y les filles.

Elle les observa s’éloigner, narrant leurs exploits et se complimentant l’un, l’autre. Helera en esquissa un sourire et fit volte face à son tour, se tournant vers l’infini spatial.

Les détonations crépitèrent, vomissant des gerbes verdâtres qui explosèrent sur la structure métallique, arrachant des pans entiers de vaisseau. Des missiles, des traits bleutés et d’autres couleurs filèrent à leur tour pour répliquer. La panique de la bataille était palpable jusque dans ses os. Le désastre était là, présent et pesant sur son âme. Les vaisseaux triangulaires en formation de combat, soutenu par l’énorme croiseur qu’elle avait aidé à sortir de la planète perdue. Les chasseurs Gris bombardaient la structure, poursuivis par des TIE de toute sorte. Beaucoup explosaient, trop même. Le croiseur dragon céda et fut coupé en deux par les armes de la superstructure. L’Aegir tenait à mal ses ennemis mais céda à son tour. Une formidable explosion qui illumina tout l’espace noir et le fit passer pour le paradis promis. L’explosion engloutit plusieurs croiseurs ennemis, ainsi que le reste de la glotte grise. La peur, la mort et l’angoisse résonnaient comme des cris de douleurs. Les enfants, les chevaliers et les maîtres, tous étaient morts. Les gris étaient perdus, et seule la silhouette de la mort la regardait, elle, désormais seule. Pointant un doigt vers elle, sa voix déformée, presque robotique, tonna :

-… tuer l’inquisitrice … tuer … l’inquisitrice… TUER !

Helera revint à elle et souffla bruyamment tout en chancelant. Ses yeux cherchèrent des points de repèrent et elle ne vit que le gris de l’immense pièce vide. Il ne lui fallut pas longtemps pour retrouver son calme, mais son corps quant à lui restait sous le choc. Les mains tremblantes, elle activa son comlink au niveau de son poignet :

-Amiral, prévoyez un rendez vous avec un émissaire impérial, n’importe lequel. Je … Faites moi passer pour un marchand … ou ce que vous voulez … je dois parler à l’empire.

Sans attendre confirmation, elle éteignit son appareil de communication et se prit la tête entre ses mains. « Ce n’est pas forcément la réalité, et cela peut ne pas se produire. » C’était ses mots qui résonnaient dans sa tête, et pourtant, alors que l’Ordre tout entier rentrait dans la balance, elle n’était plus du tout certaines d’écouter ses propres conseils…




J-1 avant réunion...


Comment s’habiller pour un tel rendez vous ? C’était cela la question. Helera n’était pas une diplomate, ni une politicienne et encore moins une de ces filles qui se pavanent. Les robes, tout cela, ce n’était pas son « truc » à elle. Pourtant, le choix ne lui était pas donné si elle ne voulait pas se faire fusiller avant même d’avoir l’entrevu tant espérée. Ses mains passèrent d’une tenue à une autre, faisant une grimace à chaque fois que cela ne lui convenait. Sa main se hasarda alors sur un souvenir du passé. Elle la sortit et la posa sur le lit. Les restes de sa longue tenue qu’elle avait porté lors de cette soirée sur … ou était-ce déjà ? Une planète en territoire impériale, Centarès ? Des officiers impériaux avaient été sauvés, et presque tués par leurs sauveurs. Mais surtout, il y avait encore sa Jenna, à cette époque. Cette robe, c’était pour elle qu’elle l’avait mise. Mais des inopportuns personnages l’avaient obligé à la salir. Ils n’étaient tous plus de ce monde … Désormais, la robe avait été réparée, mais la longue n’avait pu être sauvée. De plus, il n’y avait qu’un bras dénudé a l’origine. Les deux l’étaient à présent. Cela ressemblait davantage à un tailleur qu’autre chose. Donc cela ferait l’affaire, au moins aurait-elle l’air d’une femme d’affaire. Quand elle se regarda dans le miroir, ce qu’elle y vit ne lui plu pas. Elle avait changé, trop changé. Ses cheveux étaient désormais d’une blancheur opale. Les lointains neiges d’Ilum avaient posés leur marque. Son visage était plus sérieux et son regard moins rieur, moins amusé. C’était comme si les sentiments positifs l’avaient quitté avec sa conjointe. Seul restait ce visage de marbre, éternel façade d’un esprit froid…




H-2 avant réunion ...


-Nous sommes Burning Hand, société anonyme de forage. Ce que nous aimons par-dessus tout, c’est les mondes à hauts risques. Nous n’avons encore aucune infrastructure et sommes à la recherche d’investisseurs. C’est donc pour cela que nous nous tournons vers l’empire. Compris ?

Helera hocha la tête, alors que la secousse du vaisseau les annonça hors de l’hyperespace.

-En même temps, ce n’est qu’à moitié faux…


Le soldat ne leva pas la tête et continua à lire les instructions. Il ne s’occupait pas de la stratégie de l’ordre.

-Vous êtes Anna Thagert, connue comme étant une des dirigeantes de l’organisation. Vous êtes la partie communication externe et ressource humaine.

Elle roula des yeux et commenta :

-Etonnant …

Le cargo banalisé attendait que les impériaux ne lui donnent ses ordres. Ils avaient prévenus à l’avance, eux, et attendaient qu’on leur indique la marche à suivre. Helera devait régler quelque compte avec ses anciens patrons.
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By Harlon Astellan
#23371


Contrôle orbital de Serenno,
14 heures 29


Un officier en uniforme gris, à la fois civil et rappellant l'uniforme impérial type, la joue appuyée fermement contre son poing fermé, coude posé sur le bureau. L'ennui régnait pour ce job. Les douanes et la sécurité faisaient tellement bien leur taf' qu'il n'avait jamais à traiter de chose particulière.

« Contrôle de Serenno, veuillez décliner vos identités, matricule du vaisseau, cargaison et raison de votre venue sur Serenno. »

La requête, cette fois, parut fort étrange. Il décolla sa joue et redressa la tête, appellant son chef d'équipe en appuyant sur le bouton "Muet" de l'interphone, avant d'annoncer :

« Nous traitons votre demande. Vous aurez confirmation dans un délai maximum de 30 minutes. Veuillez patienter. »



Palais du Grand Moff,
14 heures 31


Le secrétariat du Palais reçut la notification. La jeune femme blonde aux cheveux tressés en natte longue vérifia le carnet de rendez-vous du Grand Moff. Entreprise de forage, Burning Hand. Ils avaient prit rendez-vous deux semaines auparavant, et les doléances de la journée n'étaient pas très chargés. Ils pourraient peut-être passer en avance pour une fois.

Elle notifia au contrôle que la demande était légitime et qu'ils pouvaient se poser.



Contrôle orbital de Serenno,
14 heures 43


« Autorisation de vous poser accordée. Vous serez amarrés à l'astroport secondaire de la capitale. Veuillez passer par le centre des douanes pour examen de votre cargaison. Bon séjour sur Serenno. »

La sécurité était à son comble sous Harlon, tout cargo pouvant contenir quoi que ce soit d'illégal devait être inspecté. Les agents responsables étaient en général respectueux, et le bureau du Grand Moff était sensible aux plaintes pour harcèlement et abus de pouvoir quand les usagers daignaient porter plainte. Harlon n'en avait rien à faire dans l'absolu, mais il tenait à soigner son image.

L'astroport secondaire était à presque 300 kilomètres du Palais, en périphérie, mais avec des moyens de transport qui allaient bien à une planète puissante comme Serenno, le trajet durerait maximum 30 minutes dans un confort optimum, pour peu que les femmes payent le trajet. Le Palais n'offrait pas les déplacements, les doléances n'incluaient jamais la charité.

Le Palais offrait une vision majestueuse, toute en courbes voluptueuses, de la force et de la majesté et artistique propre à Serenno et à l'esprit d'Harlon, contrairement aux structures carrées et aux arrêtes froides de l'impérialisme classique. Un aspect légèrement bleuté du gris de base contrastait avec les reflets jaunes chauds du début de l'après-midi. La chaleur était atroce cet été là, mais l'intérieur avait l'air conditionné et la température était douce, semblable à une légère brise montagnarde sans donner pour autant de frissons. La salle d'attente officielle avant le bureau du Grand Moff était dans le hall même, des fauteuil élégants tapissés en velours pourpre, avec des fontaines à eau, à caf' ou à diverses infusions de bon goût à disposition gratuitement. Les employés courant étaient encouragés à se servir librement comme les visiteurs. Pour le moral, et pour rappeler aux visiteurs que leur importance était la même que les employés courant également.

Chose importante, des StormTroopers armés de fusils CA-87, des fusils à dégâts de zone à courte portée, capable de broyer un torse trop empressé. Leur présence était fantômatique, mais bien réelle. Ils venaient pour la période des doléances uniquement, dans la salle d'attente, à l'entrée du Palais et aux côtés du Grand Moff, discrets au point de se faire oublier mais prêts à intervenir dans le quart de seconde suivant un signe d'agressivité.

Au bout d'une demie-heure d'attente, dont une vingtaine servant à les filmer et distinguer des signes suspects dévoilant un comportement déviant, la secrétaire qui les gardait dans son champ de vision derrière son massif bureau en bois wookiee leur annonça que le Grand Moff allait les recevoir.
#23384
L’attente fut presque pesante. Si la demande était rejetée, ils s’envoleraient vers d’autres cieux, ou pire. Helera n’était pas particulièrement anxieuse et distribuait son calme à ses troupes. Elle n’avait pas peur de sa mort en vérité, elle avait peur de voir les autres mourir. Sa vie était dédiée à ses hommes, fussent-ils sensitifs ou pas. Elle se tenait dans le cockpit, une main sur le siège du pilote et l’autre sur celui du co-pilote quand la réponse lui parvint. Ils étaient acceptés. L’atmosphère se déchargea en émotion et le pilote pu enfin pénétrer dans l’atmosphère en suivant les indications qu’on lui indiqua. Tout semblait, pour l’instant, bien se dérouler. Le cargo se dirigea vers le centre des douanes où l’intérieur fut dans un premier temps scanné. Il était évident qu’ils ne feraient pas rentrer un quelconque vaisseau avec une bombe. Par la suite, on les invita à se poser sur une plateforme pour une inspection plus minutieuse. C’est là où les choses se compliquaient. Non pas qu’ils avaient des choses à cacher, mais surtout parce que la vérification prit de longues minutes … On avait d’abord demandé à l’équipage de sortir du cargo alors que des Stormtroopers les surveillaient. Des enseignes, soldats et autres corps de métier entrèrent dans le cargo à la recherche de caches secrètes, de signes distinctifs sur l’éventuelle vraie identité des éventuels comploteurs contre une éminence de Serenno. Mais rien ne fut trouvé, car rien n’était transporté. Helera n’avait pas ses sabres. Les deux commandos qui l’accompagnaient furent privés de tout leur jouet laser et se fut limite si l’officier en charge allait confisquer le datapad du pilote. Les contrôles étaient réglementaires, et aucun mal ne leur fut fait. Ils n’allaient pas voir n’importe qui après tout …

Helera n’avait pas changé de tête cette fois et restait au naturelle. Pour l’empire, elle devait être morte et son faciès éventuellement enregistré dans les registres des RI. Elle n’en avait aucune idée en fait, mais c’est ce qu’elle présupposait. Dans tous les cas, personne ne sembla lui en tenir rigueur et le cargo eu enfin le droit de se poser à une des places de l’astroport de Serenno. Les gris commandèrent ensuite un cargo à leur frais et purent franchir les 300 km de rues goudronnées, de bâtiments métalliques et de soldats blancs. Serenno était bien industrialisée mais Helera n’étant ni architecte, ni n’avait pas la prétention ne s’y intéresser, ne fit que peu vagabonder son regard. La chose qu’elle remarqua cependant était le nombre de soldat dans la capitale. A croire qu’il y avait plus de militaire que de civils. Attendaient-ils quelque chose ou simple mesure autoritaire d’un régime « protecteur » ? Ces mesures ne firent que redoubler la méfiance de la Grise qui voyait dans cette manœuvre une montée de la puissance impériale. La guerre allait-elle de nouveau être d’actualité ? Sa vision serait donc vraie et ce qu’elle voyait là n’était que les prémices de la chute des Gris…

Le reste du voyage passa à la vitesse des pensées et interrogations d’Helera. Les deux soldats de sa « garde » discutaient entre eux des batailles qu’ils avaient déjà menés et celles qu’ils allaient encore devoir livrer. Au final, le « taxi-droide » leur indiqua quand ils furent arrivés. L’énorme palais aux courbes bizarres à l’aspect non-réglementaire se présenta à eux. Un énorme monument qui parut à Helera montrer de nouveau la puissance impériale. Tout n’était question d’image, et pour tout le monde. Les Jedi qui l’ont pensait être plus nobles avaient à leur disposition un bâtiment au moins deux fois plus grand. Helera roula des yeux et s’aventura vers le palais. On vérifia leur identité à l’entrée puis on les invita à attendre dans la salle remplie de gens patients. Non en réalité il n’y avait pas grand monde qui attendaient, le Grand Moff semblait à l’heure dans ses rendez vous. Un regard sur cette salle montra le confort que les visiteurs comme les employés pouvaient avoir. La pression qui les agitait semblait cependant leur faire passer outre tous ces artifices. Les deux soldats, casque sous l’épaule, essayait toute sorte de thé proposé. Helera, jambe croisée et bras croisé attendait patiemment qu’on ne l’invite à entrer, le datapad à côté d’elle. Son regard se hasarda sur les soldats dans les coins et quelque fois sur les employés. Elle chercha aléatoirement des signes d’une surveillance accrue de la part des être vivants dans les alentours mais n’en détecta pas. Est-ce que le plan allait fonctionner jusqu’au bout cette fois ?

Enfin, elle entra seule dans le bureau du Moff, alors même que personne n’en fut sorti précédemment. Après tout, il n’avait peut-être pas autant de rendez vous que prévu et la manœuvre d’attente n’avait que pour but d’éroder son esprit pour avoir la main sur les négociations à venir. Il se mettait le doigt dans l’œil le Papi Moff s’il pensait qu’une sensitive allait perdre sa concentration. En entrant, elle salua toute personne dans le bureau s’il y en avait et se tourna directement vers le Monsieur en question. D’un signe respectueux de la tête et avec une voix douce et posée, elle le salua.

-Je m’appelle Anna Thagert et suis co-dirigeante de Burning-Hand, entreprise future, je l’espère, de forage en territoire hostile. Si j’ai sollicité cet entretien avec vous, c’est que notre entreprise naissante à besoin d’investisseurs. A terme, peut-être pourrons-nous même convenir d’un accord commercial.

Tout cela, il le savait. Mais la femme trouva nécessaire de le rappeler. C’était le bon sens des convenances après tout. La partie suivante consistait à présenter le projet plus dans ses détails. Mais avant, la parole était à lui. Helera le laissa intervenir sur les points sensibles de sa présentation. Et elle savait, il y en avait plein. La Grise était néanmoins prête à la future joute verbale qui s’annonçait.
#23388
Helera n'avait pas tort. Tout citoyen un jour entré dans un bâtiment public avait vu son visage enregistré, et l'association faite avec ses comptes bancaires et ses attributions de travailleur. Il fallait être un inconnu du Sud, clochard et chômeur longue-durée pour espérer ne pas être fiché nativement.

Mais c'était son jour de chance aujourd'hui. La ressemblance entre elle et Helera Kor'Rial était frappante, mais les fichiers informatiques avaient calculé la ressemblance à seulement 80%. Elle y ressemblait fort, mais le visage d'Anna Thagert était plus froid, émacié et ses cheveux étaient d'un blanc naturel. Comme si elle avait prit 30 ans depuis sa dernière apparition publique, il y avait un peu plus d'un an. La ressemblance devait correspondre à au moins 95% pour être enregistrée de façon crédible, afin de couvrir les dégâts liés à l'âge ou les variations admettant des jumelés. Là, il y avait clairement méprise, aussi Anna Thagert eut droit à son propre dossier. Et une chance supplémentaire s'ajoutait, en ce qu'Harlon n'avait jamais connu Helera.

Le bureau d'Harlon était si immense, haut de plafond et majestueux qu'on aurait cru à une salle du trône avec un grand bureau de travail au lieu de la chaise hautaine habituelle. Il conservait néanmoins l'aspect d'écrasement en ayant sur-élevé son bureau de 4 marches par rapport à l'immense tapis que les visiteurs foulaient en allant le voir. Une grande baie vitrée au blindage épais d'un bon mètre avec des capteurs sur tous les bords ouvrait la vue sur une moitié de la capitale et une autre moitié sur un morceau de plaines et de campagnes bosselées.

Continuant d'écrire le temps que la femmea avancait, Harlon posa sa plume pour arrêter d'écrire sur un flimsi officiel, et se leva de son bureau, le visage froid, mais parla d'une voix chaleureuse.

« Bienvenue à Serenno, Mademoiselle Thagert. J'espère que l'attente n'a pas été trop longue. On m'a dit que vous souhaitiez m'entretenir au sujet d'un projet particulier.

Nous avons une heure devant nous, mademoiselle... et messieurs. Je vous écoute.
»

Il se rassit, et se délecta mentalement de ne pouvoir jamais offrir de siège aux invités. Le bureau en revanche était peu large, et son torse était parfaitement visible de là où les gens se tenaient.

La femme fut très laconique, aussi Harlon se tut un instant, pensant qu'elle n'avait pas fini. Apparemment si, et elle attendait une réponse. Mais n'était-il visité que par des amateurs ?

« Je ne saurais quoi dire, mademoiselle... je n'en sais pas plus sur votre entreprise. Je ne connais pas vos motivations, votre public ciblé, ni dans quoi je suis amené à investir.

De quel genre d'environnement hostile parlons-nous, planète glacée, planète de lave, espace profond, lieu à fort taux de piraterie ?

Forage pour quels types de minéraux ou de minerais ? A destination de l'industrie civile, militaire, de la grande consommation, du luxe ?

Vous vous doutez que j'ai déjà tout ce qu'il faut en terme d'entreprises de forage. Quelle est votre envergure espérée ? Où se situe mon intérêt ? D'où venez-vous, que cherchez-vous précisément dans l'Hydien plutôt que dans le Braxant ou le Bright Jewel ? Avez-vous à votre disposition des filliales complémentaires ?
»

Il n'aimait pas l'amateurisme dans les négociations. Aucune agressivité, aucune façon de se vendre. C'était "j'ai des trucs en veux-tu en voilà, achète et après on discute".
#23390
L’inconfort que lui procurait l’endroit avait tendance à tordre son esprit avec lui-même. Elle avait l’impression qu’à chaque fois que son aura essayait de s’échapper de sa tête, il était repoussé, constamment. Autrement dit, la Force ne fonctionnait plus. Plus de sixième sens, plus de lévitation ou de lecture d’esprit, rien. Elle était aveugle et sourde, comme les autres gens. Ce n’est que le calme que lui procurait ses longues méditations qui lui permirent de ne pas paniquer. Néanmoins, elle était sérieusement handicapée et avait l’impossibilité de prévoir ne serait-ce que le moindre moustique qui la piquerait. Comment était-ce possible ? Est-ce que la Force pouvait fuir comme cela et s’échapper ou était-ce juste la manipulation d’un esprit encore plus fou que le plus noir des Sith. Non, de toute évidence, une suppression de Force de cette envergure n’était pas possible. Il était possible que les Sith travaillent avec l’empire, mais aucun de ceux qu’elle ne connaissait n’avaient les pouvoirs pour maintenir un tel champ d’obscurité. Il y avait autre chose dans ce palais … Reprenant ses esprits dès qu’Harlon eut terminé son discours, Helera regarda autour d’elle, à la recherche d’une explication logique, en vain. Pour ne pas perdre sa couverture fragile, elle se remit d’aplomb et bomba le torse.

Harlon n’avait pas réagit comme elle s’y était attendu, mais le résultat n’en était pas moins satisfaisant. A première vue, il avait de la patience. Une patience qu’elle ne devrait pas s’amuser à tendre trop longtemps. L’argent faisait son effet et, bien qu’il ne commente pas, se concentra sur son projet. Maintenant, qu’elle avait son attention, c’était à elle de lancer de la poudre. Elle alluma son datapad et pianota quelques secondes dessus.

-Nous sommes amenés à travailler dans n’importe quels endroits, à l’exception faite des zones à trop grandes concentration républicaines et, ne serait vous en déplaire … impériale. Pourquoi ?

Elle prit une inspiration et chercha la prochaine phrase avec attention. La chaise d’empereur du Grand Moff trop surélevée par rapport à elle, Helera ne prenait que rarement la peine de lever les yeux. Seule la ponctuation l’obligeait à lever la tête vers le ciel.

-Ces zones sont le sujet d’activités gouvernementales qui sont souvent la cible de l’un ou de l’autre camp. La guerre froide faisant encore état en ce moment-même, rien ne nous dit que des attaques ne peuvent se produire. Nous n’avons pas la force de lutter contre des attaques intempestives.

Nouvelle pause, elle se déplaça sur le tapis de gauche à droite et redevint statique.

-Le marché que nous aimerions ouvrir serait destiné à l’usage personnel militaire, mais également pour des apports réguliers à de la grande consommation. Je m’explique.

Mustafar par exemple contient une énorme quantité de fer. Je sais que la planète était sous influence républicaine, mais je ne sais pas si vous y avez toujours le contrôle. Le fer est utilisé dans n’importe quel composant et est là base de plusieurs alliages incontournable. Contrôler le fer, c’est contrôler des produits dérivés par centaines. Je ne doute pas que vous ne manquez pas de ce métal, mais les indépendants, eux, ne peuvent pas en dire autant. Les commerces illégaux de matière première sont monnaie courante.

Khorm est quant à elle une planète glacée de la bordure médiane. Peu de personne ne s’arrête, car il n’y a rien à voir là bas, ou presque. La planète est remplie d’Agrocite, un métal précieux servant de carburant.

On pourrait encore discuter des matières rares et convoitées comme le Cortosis ou le Phrik. Inutile pour vous mais certaines personnes seraient prêtes à mettre le prix pour en obtenir.

Bref, tout cela pour dire que le marché aujourd’hui ne se situe pas dans les gouvernements, mais vers les neutres.


S’en suivit alors la question de la localisation. Pourquoi ici ? Helera esquissa un sourire, la réponse était évidente.

-Je ne peux faire confiance à n’importe qui. Le Bright Jewel abritait une renégate qui a été exécuté pour avoir provoqué un bombardement sur Mrisst, je crois. Le Greater Malrood abrite, ou abritait une Chiss avec qui j’ai eu plusieurs altercations. Quant aux restes, ils n’ont tout simplement pas la réputation de l’Hydien.


Elle avait une petite idée de ce que devait penser Harlon à ce moment même. Il n’était pas question cependant de mettre le grand Moff en rogne, aussi continua-t-elle à répondre à ses questions.

-Je suis Kuati de naissance, mais je ne suis pas retournée sur la planète depuis son changement de bord.


Et pour la dernière question :

-Des filiales, nous en avons, ce n’est pas cela le problème. Vous ne les trouverez cependant pas enregistrée. L’illégalité est notre maître mot malheureusement depuis que votre collègue bleu a décidé de nous mettre à la porte de l’empire.

Helera n’aurait de cesse de le dire, mais la politique et le dialogue, ce n’était pas pour elle …

-Nous ne sommes pas des gens hostiles pour vous, Grand Moff. Ce rapprochement dans nos relations doit avoir pour but de faire de nos deux entités des collègues. Nous ne voulons que le bénéfice et la paix…
#23430
La femme poursuivait étrangemment. Harlon poussa un soupir bruyant au bout d'un temps. Et vazy, ta du pognon, jè dé produi. H-ète. Mais quel était donc cette mode soudaine, avec ces camelots flâgorneurs pariant toujours sur le fait que lui, Grand Moff du secteur le plus riche de l'Empire, avait la moindre considération pour des services aussi triviaux que des transports privés et des entreprises de forage en devenir. Le prenaient-ils tous pour un idiot avide de services alternatifs ?

« Oh, donc vous souhaitez que moi, Grand Moff impérial, j'investisse avec l'argent sur-sectoriel dans une entreprise qui préfère éviter tout lien avec l'Empire. Hm hm. Je peux vous assurer, madame, que si une bataille venait à éclater dans une zone où vous vous seriez récemment implanté, vous en seriez la première informée.

Continuez je vous prie.
»

La suite parut encore plus saugrenue.

« Avez-vous une idée de la distance couvrant l'Hydien jusqu'à Mustafar ? »

Et là presque une insulte, un blasphème même.

« Non, l'Empire n'en manque pas... en revanche je me demande en quoi je devrais m'inquiéter du sort des indépendants. Ils ont fait leur choix, ils en assumeront les bons côtés comme les mauvais. S'ils veulent du fer facilement, ils n'ont qu'à se rallier à nous. J'ai déjà assz à m'occuper de mon sur-secteur sans en plus verser des larmes sur les méthodes des uns et des autres pour se procurer ce qu'il leur manque en terme de matières premières.

D'autant plus s'ils décideraient de rejoindre la Nouvelle République.
»

Mais, enfin, un peu d'intérêt.

« Si vous êtes en mesure de me fournir du Cortose ou du Phrik, il y a en effet moyen de faire affaire. Continuez, je vous prie. »

Puis, un passage qui l'intéresse particulièrement.

« Thoryn vous aurait causé du tort ? Quel genre ? Je déteste cette alien, tout ce que vous pourrez me fournir sera grandement récompensé. »

Si la femme avait eu maille à partir avec la Chiss sur une base exploitable, il pourrait rajouter un motif d'inculpation pour son futur retour. Surtout après sa précision sur les natures illégales de ses filiales. Si l'illégalité venait d'un caprice de l'autre énergumène, il pourrait faire véhiculer un message d'ennemie du petit commerce. Toujours efficace.

« Si vous voulez un accord, présentez-moi vos produits. Je veux en priorité du Cortose et du Phrik effectivement. En quantité suffisante.

Mais encore faut-il que je sache d'où vous venez, où est votre siège social... et vos antécédents. Publics et si possible privés.
»
#23432
Le Moff l’écouta avec attention et répondit à chaque fois sans s’emporter. Pourtant, il n’y avait pas besoin de la Force pour comprendre qu’il s’ennuyait profondément. C’était normal, ceci-dit. L’entreprise bidon qu’elle lui présentait n’avait pas réellement d’avenir dans le commerce chez l’empire. Les métaux rares en revanche, cela l’intéressait. Mais encore une fois, si jamais elle en trouvait, elle serait contrariée si elle devait fournir l’empire avec. Des soldats en armure de Cortosis ne serait pas puissant, ils seraient invincible contre les sensitifs. Autant directement se rendre à l’empire, c’était beaucoup plus simple.

-Nous ne voulons pas éviter tout lien avec l’empire, Grand Moff. Nous voulons éviter les mondes impériaux. Mais cela poursuit une même logique. Nous n’allons pas nous amuser à forer sur Bandomeer par exemple, planète impériale.

Décidemment, il ne voyait pas vraiment où elle voulait en venir avec lui. Sans la Force, Helera était vraiment handicapée, que ce soit au niveau de la parole, mais également de la compréhension.

-Si les cargos partent à intervalle régulier, vous serez livré à intervalle régulier, ce n’est pas le problème. Nous avons les cargos.

Par la suite, Helera pensait que le Moff le faisait exprès. Il n’avait pas compris le sens de sa phrase, et elle dû le corriger.

-Ce que je dis, c’est que les indépendants n’ont pas ou peu de fer. Qu’est ce que cela veut dire ? Que vous contrôlez le cours de cette matière première. Du fer à 40 crédits le kilo sur Serenno en vaux peut-être 80 crédits dans une station indépendante. L’empire n’a pas à se salir les mains et nous négocions avec eux.

Pour les métaux très rares, la phrase n’avait été là que pour appâter l’animal. Cependant, qui pouvait se targuer de pouvoir en dénicher ? Et bien justement, c’est en parlant qu’elle trouva une possible solution : la résonnance. Son oncle lui avait fournit le schéma des bombes qui perturbait la matière en fonction du point de résonance. Si un tel système était utilisé avec les harmoniques inférieurs, et adaptés avec un récepteur, ils pourraient éventuellement scanner les profondeurs à la recherche de Phrik. Seul bémol, il lui fallait un échantillon pour calibrer la machine. L’expérience était à tenter en fait. Les nouveaux centres de recherches allaient pouvoir commencer à tourner.

-Nous sommes actuellement sur le développement d’un appareil permettant une détection de ces matériaux. Je ne garantis par le résultat pour l’instant, mais ce serait réellement à envisager.

Helera étira un sourire sincère, plus pour elle que pour lui. A l’inverse, que pouvait-il lui offrir qu’elle ne possède déjà ? De l’argent ? Inutile … La seule chose qui pourrait la combler était la seule et unique monnaie de l’ordre, des vaisseaux. Cependant, un impérial ne donnera pas de vaisseaux. C’était donc peine perdue. Néanmoins, la partie intéressante sembla mieux se dérouler que prévu. Ainsi il avait eu également des heurts avec la Chiss. Il serait alors réellement intéressé par ce qu’elle allait lui annoncer. Ou alors la mettrait-il au fer… C’était le cas de le dire … Cette soudaine confidence lui faisait gagner un atout non négligeable. Elle se devait de jouer là-dessus.

-J’ai sauvé la Grande Moff d’une attaque de terroristes sur Centarès il y a quelques années. J’ai également participé à la découverte et à l’exploration du SSD Executor. Mais elle nous à traité ma compagne et moi pour des moins que rien. Nous avons décidé de notre plein gré de travailler pour l’empire, mais du jour au lendemain les fonds ont cessé de nous approvisionner. Inutile de vous dire ce qu’il s’est passé après.

Helera fit une pause et regarda le Moff droit dans les yeux. Chacun ses confidences. Elle se livrait assez pour lui mettre la puce à l’oreille.

-Je doute que vous puissiez réellement utiliser ces informations Grand Moff. Nous n’avons jamais existés que dans les dossiers classés : Secret Défense. Ou du moins c’est ce que je pense. A l’époque, peu étaient au courant de ce que nous faisions vraiment et avec qui l’empire fricotait. L’information est une denrée rare de nos jours Grand Moff, mais certaines doivent mieux être cachés que divulgué, je ne vous apprends rien.

La Grise se tut pour l’instant. Il serait très mal avisé pour elle de demander une compensation pour qu’elle révèle tous ses secrets. La position de force n’était pas en son avantage. Les deux mains jointes au niveau ventre, la tête baissée, elle attendait avec impatience ce qu’il allait lui dire. Deviendraient-ils soudainement de bons amis ? Ou Helera passerait encore une fois par la case prison ? Tout était fait pour ne pas énerver l’éminence impériale … Elle osa alors une dernière phrase. L’ultime question d’un futur long discours. Un discours qui s'éloignait du sujet principal. Un discours qui ne manquerait pas d’intéresser le Grand Moff, si tant est qu’il ne soit pas comme tous les autres.

-J’imagine que vous voulez savoir le reste ?
#23451
Eviter les mondes impériaux. A l'évidence, ce groupe de foreurs avaient des endroits stratégiques pour aller forer en toute discrétion. Chez les neutres, ou dans des espaces vides de voyageurs intempestifs. Des audacieux. Il faudrait les faire filer, qui sait ce qu'ils abritaient en secret...

La remarque sur les indépendants le fit tiquer.

« Vous ne comprenez pas, mademoiselle... Nous ne négocions pas notre fer, avec personne. Nous le distribuons équitablement entre nos planètes membres. »

Il avait ses raisons de refuser cet accord apparemment juteux. En fait, il en avait trois, et chacune se valait à elle seule. Il estimait en revanche ne pas devoir en faire part à la demoiselle. Elle n'était pas impériale après tout.

Quand enfin vint le passage sur Thoryn - ex Grande Moff - il réussit tant bien que mal à dissimuler sa surprise. Elle avait aidé à retrouver l'Executor ? Sa compagne ? Secret Défense ? Il avait accès aux dossiers du consul Darvos Melius, et aucune mention de deux femmes - liées par autre chose que le sang qui plus est - n'avait été relevée.

« Votre nom n'est pas Anna Thagert, me trompes-je ? »

Prenant appui sur ses poings serrés, il se leva, bras tendus devant lui, les deux mains en boule sur le marbre de travail lustré et brillant, tandis que deux gardes avançaient imperceptiblement, armes tendues vers la femme. D'un index tendu et soudain raide, il arrêta leur course et les renvoya dans leur cache respective.

« A quoi rime cette mascarade ? J'ai la nette impression d'avoir été considérablement berné. Expliquez-vous et donnez-moi la vraie raison de votre venue ici.

Si vous avez une confession à formuler, faites-la maintenant.
»
#23486
Helera n’insista pas davantage sur la question des indépendants. Les impériaux semblaient ne plus avoir le désir de traîter avec les neutres. C’était bon à savoir si jamais elle avait à envisager de traiter avec les impériaux sur des sujets similaires. C’était même étrange qu’il ne laisse parler, à moins qu’il ne sache déjà et qu’il la testait simplement ? Helera contint intérieurement son trouble et ne cessa de fixer le grand moff de ses yeux bleus.

-Très bien. Désormais tout est clair pour moi.

Cela suffit pour clore ce sujet chaotique. L’autre, tout aussi glissant, voir pire, suivit presque aussitôt. L’éminence impériale avait compris, enfin. Helera devait jouer désormais très fin avec lui. Ne pas lui donner d’informations qui pourraient l’emmener à la case prison trop rapidement. Les mains toujours dans le dos, imperceptible, elle lui répondit simplement :

-Effectivement…

Puis il fit un geste de la main qu’elle ne comprit pas et quand elle se retourna, vit les soldats revenir lentement à leur place. Encore une fois, la Force lui faisait défaut et elle n’avait pas perçu leur déplacement. Non, la position dans laquelle elle était la poussait vers le fond. Comment faisait-il cela ? Cette arme qu’ils avaient créé était pire que tout ce qu’elle avait vu jusqu’à maintenant. Détruire la Force lui permettait de tuer facilement le plus puissant des maîtres Jedi d’un tir de blaster. Pire encore, les tortures seraient encore plus faciles … Cette conception des vestiges de l’empire lui fit froid dans le dos. Helera resta pantoise et son cœur accéléra, dû à une anxiété naissante. Elle ne céda pas à la panique néanmoins et se devait de garder son objectif en vue : contenter l’officier.

-Berné ? Non. Comprenez simplement que vous êtes un homme difficile à approcher, Grand Moff. Si je vous avais dit la vérité je n’aurai pas passé le contrôle orbital. Cette histoire de fonderie n’est qu’à moitié en vrai en réalité, comme vous commencez à le comprendre.

Déjà elle le sentit grincer des dents. Calme, c’était sur cela qu’elle devait se concentrer. La cadence de ses paroles accéléra dû à l’anxiété croissante qui naissait en elle. C’est à ce moment là qu’elle se rendit compte de sa dépendance à la Force. Priver de cela, elle était aveugle, sourde et muette.

-J’ai été traquée et capturée par les RI. Ils m’ont … torturé, pour rester le plus poli possible. Tout cela était bien évidemment sous la supervision de Isard, qui a pris un malin plaisir à me recruter par la suite. Peut-être pensez vous que je n’aurai pas dû accepter. Sincèrement ? Vous avez raison. Dans les faits je ne serai pas là pour vous parler si j’avais été plus courageuse. Bref de fil en aiguille j’ai été catégorisée comme Sith, on m’a collé une étiquette de méchante et j’ai été viré de tout ce qui portait la bannière bleu impériale.

Nouvelle pause. La c’était le moment que Astellan devait se foutre catégoriquement. Aussi précisa t-elle ce pourquoi elle était venue. La seule et unique raison de sa présence devant lui.

-Grand Moff, si je suis ici c’est que j’ai eu une vision. Vous l’entendez comme vous le voulez mais pour nous les sensitifs c’est très réel. J’ai vu la mort et la désolation. Et tout cela avait été orchestré par l’empire. Aujourd’hui vous êtes la personne la plus influente dans l’empire. Si je suis là c’est pour exprimer ma volonté de mettre en place avec vous, non pas un accord contractuel, mais une parole d’honneur que rien ne sera fait dans ce sens. Ou plutôt, que rien ne sera fait dans les deux sens. J’ai aimé l’empire mais même s’il m’a rejeté je ne lui ferai pas la guerre. Pas contre des gens comme vous en tous cas.

Helera ne voulait pas paraître trop flateuse, et au final elle ne connaissait que très peu l’homme qu’elle avait en face d’elle. Cela pouvait bien être un démon de la pire espèce qu’elle ne le savait pas encore. Dans tous les cas, il n’avait pas l’air d’être un de ces gars avec un pète au casque. Harlon avait les cartes dans ses mains. C’était à lui de jouer.
#23499
Bon. La femme ne donnait pas son nom. Elle devait avoir peur de quelque chose, lié à son identité. Et cette histoire avec les Renseignements... qu'était-ce donc là ? Une traîtresse ?

Harlon appuya sur un bouton de son bureau, et instantanément, un homme frêle sorti de nulle part, s'approchant près du Grand Moff, qui murmurra quelques mots à son oreille. L'homme hocha la tête, et sans avoir jamais regardé Helera, s'en alla par où il était venu. Puis Harlon revint sur la dame. Redressant sa stature, il croisa les bras sur sa poitrine, le menton légèrement relevé, un air hautain dans les yeux.

« Je suis navré d'apprendre que les Renseignements ont usé de leurs compétences particulières sur vous, mademoiselle. Mais j'imagine qu'ils avaient leurs raisons, la torture d'innocents n'est pas monnaie courante, vous devez le savoir. Une méthode aussi extrême a bien été la justification de quelque chose. La portée de votre acte m'étant inconnu, je ne peux que spéculer sur le bien-fondé de leur entreprise, à moins que vous ne soyez disposée à plaider votre cause avec des faits avérés.

Si ce sont des excuses officielles impériales que vous cherchez, le mieux que je puisse vous offrir est une ouverture de procès vous opposant au régime.

Je ne vous cacherais pas que vos chances de succès sont minces.
»

Pour ne pas dire inexistantes. Harlon pencha sa tête sur le côté et arborra une brève moue perplexe.

« Concernant le champ restreint des visions, je dois avouer que je ne saurais étayer sa véracité. Faire un rêve ne constitue pas une preuve de quoi que ce soit. Mais vous semblez être inquiète pour les vôtres, et vous avez fort raison. Je ne vous offrirais aucune garantie de non-agression, mademoiselle. Jamais je ne le ferais, et si vous étiez à ma place, vous en feriez de même.

Je ne sais qui vous êtes, combien vous êtes, et où vous êtes, aussi disons que je ne frapperais pas grand monde avant un moment... mais je ne retirerais pas ma force de frappe de la table, entendez-le bien. Si vous décidiez un jour de vous en prendre à nous, soyez assurée que je ne vous laisserais pas frapper la première. Je ferais tout ce qui est en mon pouvoir pour anéantir les vôtres avant que vous ne constituiez une menace quelconque pour moi.

Je suis peut-être la personne la plus influente, mais je n'en suis pas son maître, et je n'aspire pas à l'être. Si un jour je reçois l'ordre de qui de droit de vous frapper, je le ferais, et aucun traité ne saurait me faire faillir à ma parole.
»

Décroisant les bras, il les raidit de nouveau, posés sur la table, paume ouvertes.

« Mais si vous ne m'agressez pas, quelle raison aurais-je alors de le faire, moi-même ? Il n'y a aucune parole qui tienne, mademoiselle. Seul tiens ce que je nommerais un rapport de bon voisinnage. Ainsi serait-il pour moi. »

Un silence. Pesant. Une moue de dédain...

« Maintenant, dites-moi qui vous êtes vraiment... votre nom, votre ancienne fonction dans l'Empire... et peut-être vous laisserais-je partir. »
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