- mar. 21 mars 2017 21:14
#26907
« Vous êtes sûr de cela ? »
Harlon acquiesça gravement. Son menton était encore dans l'étreinte perturbée de sa main qui n'avait jamais tremblée que par consommation excessive d'un alcool quelconque. Le temps avait passé depuis le soin de cette addiction digne des plus faibles. Faible il avait alors été. Paria mais impuissant, se noyer dans un monde qu'il se créeait à mesure de consommation, une chose toute bête, avait semblé alors une si bonne idée. S'enfermer dans un noyau dur de dépression chronique l'avait aidé à se protéger de la mollesse qu'aurait entraîné un suicide misérable. Sa solitude et son sentiment de n'appartenir nulle part n'avait été qu'une triste compagne en comparaison de l'âcre gaieté de la boisson.
Aujourd'hui, sa main était d'une stabilité chirurgicale. Même alors qu'il ruminait la plus mauvaise nouvelle qu'il eut apprise depuis ces deux dernières années.
« Oui, c'était bien lui. Son air détaché, son teint pâle emprunté à celui de sa congénère dégénérée, son uniforme d'un blanc éclaté par le sang de ses ennemis, des yeux d'un rouge immaculé qui n'ont souffert que d'être des miroirs de la peine et de la mort... Non, c'était bel et bien lui. Arrivant quand je partais.
Comme un spectacle chronométré. »
Arcturus Astellan, digne père de son fils, fit claquer sa langue, avant de la murer au fond de sa gorge. La journée sur Serenno était radieuse. Un hiver rude laissait derrière lui ses pattes de glace et ne laissait plus maintenant qu'une trace légère sur les cîmes des montagnes lointaines. Comme un rire moqueur figé dans le temps et l'espace, que personne n'oublie que l'hiver aura toujours le dernier mot sur les évènements.
« Cette nouvelle dépasse nos pires craintes. »
« Je ne saurais l'affirmer avec autant d'aplomb que vous, père. Thrawn n'est pas un idéaliste. Mais son modernisme relatif pourrait scinder d'autant plus l'Empire. »
Harlon secoua la tête et fronça du nez.
« Il était prévu que, si opposition il devait y avoir, elle se rallierait sous l'image du Roi Fanrel. Le personnage se serait voulu un adversaire facile d'accès. »
Il secoua encore la tête, laissant cette fois sa main pendre misérablement à son flanc. Cette balade dans les jardins privés du Grand Moff était un bien fou pour sa santé. Il n'avait pas voulu faire de jardin derrière son palais, mais il le regrettait maintenant. En revanche, un étage de son palais ne servait pas. Peut-être allait-il s'inspirer de l'agencement intérieur auquel Palpatine et le Prince Xizor s'étaient prêtés en leur temps. Tout deux révolus. Des Prince d'Empires cloisonnés, possédant tous les deux un jardin privé.
Peut-être Harlon n'allait-il pas se faire construire de jardin d'intérieur finalement.
Aussi empruntait-il les jardins du Parc des Fleurs d'Hiver, parcourut de toute part de fleurs aux senteurs qui ne se dévoilaient qu'au printemps naissant, tandis que disparaissaient leurs couleurs éclatantes qui perçaient les refales de neige. On disait le coin parfait pour les couples s'aimant l'un l'autre autant qu'on aimait le froid polaire d'un trimestre.
Harlon inspira, la douceur nacrée d'un parfum de jasmin lui montant aux narines, et le laissant apprécier le doux présent qu'évoquait la peau d'une femme. L'expiration fut comme une torture et une délivrance.
« Avec Thrawn, trois opportunités se proposent. Celle d'un allié, d'un neutre ou d'un rival. Le premier permettrait de légitimiser le point de vue de Pellaeon, le mien et celui de nos partisans.
S'il décide de rester à l'écart et d'observer la partie qui se jouera en un temps record, il devra alors compter comme un rival, la dernière possiblité. Sa neutralité ne sera qu'une façade pour observer à la lunette les débris qui tomberont d'un Empire en proie à l'insécurité et l'incertitude. Il suffit maintenant de deviner s'il compte les recoller ou les écraser sous sa botte pour prendre le vase situé derrière.
Reste à savoir si, de l'opportuniste, du traditionnaliste ou du moderniste, ce qu'il est réellement.
La possibilité qu'il désire le pouvoir pour lui-même est faible. Mais la possiblité qu'il le veuille pour sauver l'Empire n'est pas à exclure. »
« En des termes moins baladant, comme vous. »
« Comme moi oui, à la différence notable que ma vision est la plus valable de toutes. »
« Bien entendu. »
Harlon aurait juré avoir perçu une teinte d'ironie dans la voix de son père alors qu'il prononcait ce couple assassin. Harlon stoppa sa marche et fixa son père d'un regard vide de toute émotion imputable à un humain. Son père haussa un sourcil et les épaules, dans une posture d'attente, avant de les abaisser lentement et de détendre les muscles de sa saillante mâchoire. Il comprit le message et continua seul d'un pas rapide. Quand la lourde cape azur disparut de son champ de vision, Harlon se tourna vers une rangée d'arbustres robustes, qui perçaient la coque terrestre avec ardeur, pour le simple but existantiel de dispenser sa beauté féroce à la face de ceux assez concernés pour l'observer. Le destin d'un arbre semblait toujours tracé aux yeux des puissants. Pousser, s'étaler, mourir un peu, revenir à la vie, et ce jusqu'à ce que la vie soit lassée de lui accorder toutes ces chances. Au final, on n'était jamais rien de moins que la manifestation de la futilité heureuse. Pousser, être beau, dessécher. Et une foule d'individus, que le sort désignait comme pauvres ou oppressés, passait devant sans lui accorder la moindre attention, alors qu'ils avaient tout à en apprendre.
Pousser, être beau, dessécher.
Un cycle banal, mais qui prenait des centaines d'années pour cette image miniature de la nature de Serenno, avec ses branches à l'écorce pelée, aux feuilles en trompette d'un rose opalin, et aux ramifications rappelant les pièges à Bantha, ces multiples cordages tendus à l'entrée d'un ravin fréquenté.
Harlon s'avança, prit délicatement une poignée de feuilles et y apposa son nez. Il avait dans ses mains une puissance galactique comme personne ne les voyait. Si ce n'est peut-être les ordres spirituels auxquels les conditions d'adhésion exigeait des dons de naissance qui n'étaient en rien liés à l'intelligence que chacun se devait de cultiver. Des ordres comme celui des Jedi. Des élites auto-proclamées qui n'avaient jamais sué pour obenir le pouvoir, mais qui s'étaient contenté de l'avoir et d'estimer pourvoir dispenser une vision qu'ils ne rédigeaient ni ne pratiquaient réellement.
Harlon les haïssait comme personne.
Il serra le poing et arracha les feuilles si délicates de la branche, qui se courba un instant, puis reprit sa place, dépouillée et tremblante, comme étourdie de cette soudaine violence. Harlon broya de sa main nue l'éclat rose d'une vie déjà partie, et les jeta sur le sol, rejoignant celles tombées d'elles-même.
Puis, un bruit, sur sa droite. Un crissement de graviers. Il se retourne d'un coup sec, les épaules carrés, les poings parrés, l'esprit froissé.
« Qui est là ? »
Un doux concert de bruits hurla son silence aux oreilles de l'homme esseulé qu'était le Grand Moff. Ce dernier recula d'un pas, mesuré, témoignage criant d'une méfiance universelle, avant de se résoudre à en faire un autre, tout aussi mesuré. L'observation se taillait la part du lion en cet instant précis. Puis, abandonnant là son entreprise de fouille visuelle d'un paysage trop fourni. Puis, alors qu'il tournait la tête, il entendit à nouveau ce bruit.
Le craquement du bois sec.
Harlon refit volte face, cette fois en portant la main à son DL-44... qui ne pendait pas à son flanc. Il aurait pourtant juré l'avoir prit avec lui. Il se revoyait accrocher son holster à sa ceinture.
Inquiétante étrangeté.
Il se tourna une dernière fois.
Et lâcha un hoquet de surprise.
Quelque chose, une chose qui n'avait rien, venait d'exister. Une silhouette lourde, vêtue d'un manteau à capuchon, cachant ce qui, d'ordinaire, faisait d'un homme un homme. Des épaules tombantes mais puissantes encadraient une figure qui transpirait l'obscurité et le mépris de toute chose. Des mains fébriles mais vigoureuses enserraient une paire de gant en cuir marron. L'autre main était tendue, dans une posture de défi, ne pointant vers rien.
Harlon voulut l'interroger, le pousser, le tuer, s'enfuir... Mais quelque chose, dans cette chose, le clouait sur place. Un magnétisme puissant semblait comme le retenir sous le charme d'une blancheur ténébreuse. Quelque chose n'était pas naturelle dans ce qu'il voyait.
Avec un effort suprême de volonté, les lèvres sèches d'Harlon parvinrent à laisse s'échapper un murmmure, une complainte désespérée d'un homme que le langage avait déserté :
« Qui êtes-vous ? »
Dans un mirage, une main se leva, semblant traîner le pas, cinq de ses consoeurs redessinant le mouvement précédent, avat qu'Harlon ne voit une direction générale. Un doigt tendu.
Tendu vers la poitrine d'Harlon.
L'homme secoua la tête et regarda fixement l'endroit pointé. Il ne voyait là que sa plaque de Grand Moff, ces 12 rectangles vides de sens, son uniforme... Les deux posés sur son coeur, l'organe de ses désirs et ses passions. Harlon fronça les sourcils et reporta son regard sur la silhouette.
Qui, d'un éclair, n'était plus là.
Le Grand Moff déglutit une seule fois, et tourna les talons. Plus aucun bruit ne vint troubler sa marche vers son palais.
Si ce n'est celui de ses bottes martelant les graviers à mesure qu'il courait.
Harlon acquiesça gravement. Son menton était encore dans l'étreinte perturbée de sa main qui n'avait jamais tremblée que par consommation excessive d'un alcool quelconque. Le temps avait passé depuis le soin de cette addiction digne des plus faibles. Faible il avait alors été. Paria mais impuissant, se noyer dans un monde qu'il se créeait à mesure de consommation, une chose toute bête, avait semblé alors une si bonne idée. S'enfermer dans un noyau dur de dépression chronique l'avait aidé à se protéger de la mollesse qu'aurait entraîné un suicide misérable. Sa solitude et son sentiment de n'appartenir nulle part n'avait été qu'une triste compagne en comparaison de l'âcre gaieté de la boisson.
Aujourd'hui, sa main était d'une stabilité chirurgicale. Même alors qu'il ruminait la plus mauvaise nouvelle qu'il eut apprise depuis ces deux dernières années.
« Oui, c'était bien lui. Son air détaché, son teint pâle emprunté à celui de sa congénère dégénérée, son uniforme d'un blanc éclaté par le sang de ses ennemis, des yeux d'un rouge immaculé qui n'ont souffert que d'être des miroirs de la peine et de la mort... Non, c'était bel et bien lui. Arrivant quand je partais.
Comme un spectacle chronométré. »
Arcturus Astellan, digne père de son fils, fit claquer sa langue, avant de la murer au fond de sa gorge. La journée sur Serenno était radieuse. Un hiver rude laissait derrière lui ses pattes de glace et ne laissait plus maintenant qu'une trace légère sur les cîmes des montagnes lointaines. Comme un rire moqueur figé dans le temps et l'espace, que personne n'oublie que l'hiver aura toujours le dernier mot sur les évènements.
« Cette nouvelle dépasse nos pires craintes. »
« Je ne saurais l'affirmer avec autant d'aplomb que vous, père. Thrawn n'est pas un idéaliste. Mais son modernisme relatif pourrait scinder d'autant plus l'Empire. »
Harlon secoua la tête et fronça du nez.
« Il était prévu que, si opposition il devait y avoir, elle se rallierait sous l'image du Roi Fanrel. Le personnage se serait voulu un adversaire facile d'accès. »
Il secoua encore la tête, laissant cette fois sa main pendre misérablement à son flanc. Cette balade dans les jardins privés du Grand Moff était un bien fou pour sa santé. Il n'avait pas voulu faire de jardin derrière son palais, mais il le regrettait maintenant. En revanche, un étage de son palais ne servait pas. Peut-être allait-il s'inspirer de l'agencement intérieur auquel Palpatine et le Prince Xizor s'étaient prêtés en leur temps. Tout deux révolus. Des Prince d'Empires cloisonnés, possédant tous les deux un jardin privé.
Peut-être Harlon n'allait-il pas se faire construire de jardin d'intérieur finalement.
Aussi empruntait-il les jardins du Parc des Fleurs d'Hiver, parcourut de toute part de fleurs aux senteurs qui ne se dévoilaient qu'au printemps naissant, tandis que disparaissaient leurs couleurs éclatantes qui perçaient les refales de neige. On disait le coin parfait pour les couples s'aimant l'un l'autre autant qu'on aimait le froid polaire d'un trimestre.
Harlon inspira, la douceur nacrée d'un parfum de jasmin lui montant aux narines, et le laissant apprécier le doux présent qu'évoquait la peau d'une femme. L'expiration fut comme une torture et une délivrance.
« Avec Thrawn, trois opportunités se proposent. Celle d'un allié, d'un neutre ou d'un rival. Le premier permettrait de légitimiser le point de vue de Pellaeon, le mien et celui de nos partisans.
S'il décide de rester à l'écart et d'observer la partie qui se jouera en un temps record, il devra alors compter comme un rival, la dernière possiblité. Sa neutralité ne sera qu'une façade pour observer à la lunette les débris qui tomberont d'un Empire en proie à l'insécurité et l'incertitude. Il suffit maintenant de deviner s'il compte les recoller ou les écraser sous sa botte pour prendre le vase situé derrière.
Reste à savoir si, de l'opportuniste, du traditionnaliste ou du moderniste, ce qu'il est réellement.
La possibilité qu'il désire le pouvoir pour lui-même est faible. Mais la possiblité qu'il le veuille pour sauver l'Empire n'est pas à exclure. »
« En des termes moins baladant, comme vous. »
« Comme moi oui, à la différence notable que ma vision est la plus valable de toutes. »
« Bien entendu. »
Harlon aurait juré avoir perçu une teinte d'ironie dans la voix de son père alors qu'il prononcait ce couple assassin. Harlon stoppa sa marche et fixa son père d'un regard vide de toute émotion imputable à un humain. Son père haussa un sourcil et les épaules, dans une posture d'attente, avant de les abaisser lentement et de détendre les muscles de sa saillante mâchoire. Il comprit le message et continua seul d'un pas rapide. Quand la lourde cape azur disparut de son champ de vision, Harlon se tourna vers une rangée d'arbustres robustes, qui perçaient la coque terrestre avec ardeur, pour le simple but existantiel de dispenser sa beauté féroce à la face de ceux assez concernés pour l'observer. Le destin d'un arbre semblait toujours tracé aux yeux des puissants. Pousser, s'étaler, mourir un peu, revenir à la vie, et ce jusqu'à ce que la vie soit lassée de lui accorder toutes ces chances. Au final, on n'était jamais rien de moins que la manifestation de la futilité heureuse. Pousser, être beau, dessécher. Et une foule d'individus, que le sort désignait comme pauvres ou oppressés, passait devant sans lui accorder la moindre attention, alors qu'ils avaient tout à en apprendre.
Pousser, être beau, dessécher.
Un cycle banal, mais qui prenait des centaines d'années pour cette image miniature de la nature de Serenno, avec ses branches à l'écorce pelée, aux feuilles en trompette d'un rose opalin, et aux ramifications rappelant les pièges à Bantha, ces multiples cordages tendus à l'entrée d'un ravin fréquenté.
Harlon s'avança, prit délicatement une poignée de feuilles et y apposa son nez. Il avait dans ses mains une puissance galactique comme personne ne les voyait. Si ce n'est peut-être les ordres spirituels auxquels les conditions d'adhésion exigeait des dons de naissance qui n'étaient en rien liés à l'intelligence que chacun se devait de cultiver. Des ordres comme celui des Jedi. Des élites auto-proclamées qui n'avaient jamais sué pour obenir le pouvoir, mais qui s'étaient contenté de l'avoir et d'estimer pourvoir dispenser une vision qu'ils ne rédigeaient ni ne pratiquaient réellement.
Harlon les haïssait comme personne.
Il serra le poing et arracha les feuilles si délicates de la branche, qui se courba un instant, puis reprit sa place, dépouillée et tremblante, comme étourdie de cette soudaine violence. Harlon broya de sa main nue l'éclat rose d'une vie déjà partie, et les jeta sur le sol, rejoignant celles tombées d'elles-même.
Puis, un bruit, sur sa droite. Un crissement de graviers. Il se retourne d'un coup sec, les épaules carrés, les poings parrés, l'esprit froissé.
« Qui est là ? »
Un doux concert de bruits hurla son silence aux oreilles de l'homme esseulé qu'était le Grand Moff. Ce dernier recula d'un pas, mesuré, témoignage criant d'une méfiance universelle, avant de se résoudre à en faire un autre, tout aussi mesuré. L'observation se taillait la part du lion en cet instant précis. Puis, abandonnant là son entreprise de fouille visuelle d'un paysage trop fourni. Puis, alors qu'il tournait la tête, il entendit à nouveau ce bruit.
Le craquement du bois sec.
Harlon refit volte face, cette fois en portant la main à son DL-44... qui ne pendait pas à son flanc. Il aurait pourtant juré l'avoir prit avec lui. Il se revoyait accrocher son holster à sa ceinture.
Inquiétante étrangeté.
Il se tourna une dernière fois.
Et lâcha un hoquet de surprise.
Quelque chose, une chose qui n'avait rien, venait d'exister. Une silhouette lourde, vêtue d'un manteau à capuchon, cachant ce qui, d'ordinaire, faisait d'un homme un homme. Des épaules tombantes mais puissantes encadraient une figure qui transpirait l'obscurité et le mépris de toute chose. Des mains fébriles mais vigoureuses enserraient une paire de gant en cuir marron. L'autre main était tendue, dans une posture de défi, ne pointant vers rien.
Harlon voulut l'interroger, le pousser, le tuer, s'enfuir... Mais quelque chose, dans cette chose, le clouait sur place. Un magnétisme puissant semblait comme le retenir sous le charme d'une blancheur ténébreuse. Quelque chose n'était pas naturelle dans ce qu'il voyait.
Avec un effort suprême de volonté, les lèvres sèches d'Harlon parvinrent à laisse s'échapper un murmmure, une complainte désespérée d'un homme que le langage avait déserté :
« Qui êtes-vous ? »
Dans un mirage, une main se leva, semblant traîner le pas, cinq de ses consoeurs redessinant le mouvement précédent, avat qu'Harlon ne voit une direction générale. Un doigt tendu.
Tendu vers la poitrine d'Harlon.
L'homme secoua la tête et regarda fixement l'endroit pointé. Il ne voyait là que sa plaque de Grand Moff, ces 12 rectangles vides de sens, son uniforme... Les deux posés sur son coeur, l'organe de ses désirs et ses passions. Harlon fronça les sourcils et reporta son regard sur la silhouette.
Qui, d'un éclair, n'était plus là.
Le Grand Moff déglutit une seule fois, et tourna les talons. Plus aucun bruit ne vint troubler sa marche vers son palais.
Si ce n'est celui de ses bottes martelant les graviers à mesure qu'il courait.