- sam. 1 févr. 2014 17:15
#7607
N'interrompez jamais un ennemi qui est en train de faire une erreur.
Le vrai courage c'est celui de trois heures du matin.
Orbite de Bandomeer, 14 heures strandard locales, +7 ABY
Contrôle de Bandomeer, ici la flotte personnelle du Haut-Amiral Feyet Kiez, et son Destroyer Canel, demandons autorisation de nous positionner près des stations de stokcage Impériales pour ravitaillement. Demandons également l'autorisation de faire descendre la Frégate Impériale-II Ambroisie au sol pour rendez-vous programmé avec le Moff Emsar.
Destroyer Canel, terminé.
C'était sur ces mots que l'officier aux communications avait débuté cette après-midi d'automne qui n'avait rien d'une journée normale. Dans ses quartiers improvisés à bord de la Frégate Ambroisie, Kiez attendait patiemment, tentant de réussir pour la quatrième fois consécutive une patience. C'était un moment de détente qu'il s'accordait régulièrement. Un jour qu'il était seul sur la terrasse de ses appartements de Serenno, un dimanche ensoleillé, il en avait réussi 8 de suite. Mais jamais plus il n'avait réitéré cette performance.
Cette partie lui donnait du fil à retordre. Il fit le choix de débloquer une colonne plutôt que de libérer un quatre de cœur qui lui aurait peut-être servi plus tard. Il découvrit une nouvelle carte dans sa garde. Un trois de pique. Il avait perdu, il était bloqué. Il avait fait le mauvais choix. Il avait cinquante pourcent de chance de réussir, et il avait fait le mauvais choix, et cela lui coutait la victoire.
Il regarda les cartes disséminées sur sa table, formant un amas non ordonné, et entama de les ranger paisiblement. Il réfléchissait aux actes qu'il entreprenaient. Faisait-il le mauvais choix, l'avait-il déjà fait, ou ce choix lui serait-il offert bientôt? Et à ce moment, ferait-il le bon choix? Car ici, il le savait, un mauvais choix était synonyme d'un futur très assombri. Alors, comment savoir quelle carte il s'apprêtait à dévoiler?
Il ferma les yeux quelques instants, rangea les cartes, et finit son jus d'Ithor. Ithor, là aussi quelqu'un avait fait le mauvais choix, et ils avaient perdu. Tant de guerre, de ravages, de combats, de mort, pour quoi au fond? Pour le pouvoir, la maîtrise. Pour le siège qui attendait vide sur Bastion les trois chefs du Triumvirat, gardiens de l'ordre. Il se souvenait des mots d'un homme, vingt ans auparavant.
L'ordre et la sécurité? Foutaises! Regarde ce que l'Empire a fait. Il ne peut rétablir la sécurité. Il y a encore des criminels partout dans les rues. L'Empire a à peine 5 ans et il a déjà échoué, 5 ans que la criminalité est la même, que les gens souffrent et meurent dans la rue, comme sous la République. Oui, il y a l'ordre, mais il n'est respecté que par une minorité de la population. Il faut autre chose. Rien ne sera plus jamais comme avant Feyet. Je n'existe plus, et mes rêves et mes idées non plus. Je t'aime, mais je combattrais toujours ce pourquoi tu te bats. Allez, pars, nous ne reverrons un jour, peut-être...
Les yeux de l'Impérial se troublèrent alors que ces pensées le pourfendaient comme des lames. Il frappa du poing sur la table en inox avec l'énergie de la souffrance. Même dans les humains non sensibles, il y avait une part de côté obscur. Feyet lui, avait un gouffre béant dans son cœur, mais il vivait avec, et cela ne l'empêchait pas de faire ce qu'il pensait être bien.
Battement sourd doublé. Vibration contenue de l'acier.
Entrez.
Mes respects, Amiral. Nous entamons la descente, nous serons à la surface dans deux heures.
Bien, faites prévenir le capitaine Lloyd que je serais sur la passerelle dans cinq minutes.
Bien, Amiral, je transmets.
Il était temps. Il avait confiance. Il ouvrit la porte que l'aspirant venait de refermer, et se mit en marche pour la passerelle. En chemin, il croisa la lieutenante Adamson, auquel il enjoint des ordres pour les hommes lors de la descente. Il remercia, salua, sourit lors de son parcours jusqu'à la salle principale du vaisseau. Un jeune matelot avait calculé qu'un officier supérieur sur un vaisseau recevait en moyenne l'équivalent d'un salut par chaque homme d'équipage, ce qui faisait que Feyet recevait quotidiennement plus de vingt mille saluts sur cette frégate Impériale-II, et il répondait à chacun.
Mais il n'y avait qu'un homme avec qui il souhaitait réellement s'entretenir en détail aujourd'hui. et cet homme c'était John Emsar.
Contrôle de Bandomeer, ici la flotte personnelle du Haut-Amiral Feyet Kiez, et son Destroyer Canel, demandons autorisation de nous positionner près des stations de stokcage Impériales pour ravitaillement. Demandons également l'autorisation de faire descendre la Frégate Impériale-II Ambroisie au sol pour rendez-vous programmé avec le Moff Emsar.
Destroyer Canel, terminé.
C'était sur ces mots que l'officier aux communications avait débuté cette après-midi d'automne qui n'avait rien d'une journée normale. Dans ses quartiers improvisés à bord de la Frégate Ambroisie, Kiez attendait patiemment, tentant de réussir pour la quatrième fois consécutive une patience. C'était un moment de détente qu'il s'accordait régulièrement. Un jour qu'il était seul sur la terrasse de ses appartements de Serenno, un dimanche ensoleillé, il en avait réussi 8 de suite. Mais jamais plus il n'avait réitéré cette performance.
Cette partie lui donnait du fil à retordre. Il fit le choix de débloquer une colonne plutôt que de libérer un quatre de cœur qui lui aurait peut-être servi plus tard. Il découvrit une nouvelle carte dans sa garde. Un trois de pique. Il avait perdu, il était bloqué. Il avait fait le mauvais choix. Il avait cinquante pourcent de chance de réussir, et il avait fait le mauvais choix, et cela lui coutait la victoire.
Il regarda les cartes disséminées sur sa table, formant un amas non ordonné, et entama de les ranger paisiblement. Il réfléchissait aux actes qu'il entreprenaient. Faisait-il le mauvais choix, l'avait-il déjà fait, ou ce choix lui serait-il offert bientôt? Et à ce moment, ferait-il le bon choix? Car ici, il le savait, un mauvais choix était synonyme d'un futur très assombri. Alors, comment savoir quelle carte il s'apprêtait à dévoiler?
Il ferma les yeux quelques instants, rangea les cartes, et finit son jus d'Ithor. Ithor, là aussi quelqu'un avait fait le mauvais choix, et ils avaient perdu. Tant de guerre, de ravages, de combats, de mort, pour quoi au fond? Pour le pouvoir, la maîtrise. Pour le siège qui attendait vide sur Bastion les trois chefs du Triumvirat, gardiens de l'ordre. Il se souvenait des mots d'un homme, vingt ans auparavant.
L'ordre et la sécurité? Foutaises! Regarde ce que l'Empire a fait. Il ne peut rétablir la sécurité. Il y a encore des criminels partout dans les rues. L'Empire a à peine 5 ans et il a déjà échoué, 5 ans que la criminalité est la même, que les gens souffrent et meurent dans la rue, comme sous la République. Oui, il y a l'ordre, mais il n'est respecté que par une minorité de la population. Il faut autre chose. Rien ne sera plus jamais comme avant Feyet. Je n'existe plus, et mes rêves et mes idées non plus. Je t'aime, mais je combattrais toujours ce pourquoi tu te bats. Allez, pars, nous ne reverrons un jour, peut-être...
Les yeux de l'Impérial se troublèrent alors que ces pensées le pourfendaient comme des lames. Il frappa du poing sur la table en inox avec l'énergie de la souffrance. Même dans les humains non sensibles, il y avait une part de côté obscur. Feyet lui, avait un gouffre béant dans son cœur, mais il vivait avec, et cela ne l'empêchait pas de faire ce qu'il pensait être bien.
Battement sourd doublé. Vibration contenue de l'acier.
Entrez.
Mes respects, Amiral. Nous entamons la descente, nous serons à la surface dans deux heures.
Bien, faites prévenir le capitaine Lloyd que je serais sur la passerelle dans cinq minutes.
Bien, Amiral, je transmets.
Il était temps. Il avait confiance. Il ouvrit la porte que l'aspirant venait de refermer, et se mit en marche pour la passerelle. En chemin, il croisa la lieutenante Adamson, auquel il enjoint des ordres pour les hommes lors de la descente. Il remercia, salua, sourit lors de son parcours jusqu'à la salle principale du vaisseau. Un jeune matelot avait calculé qu'un officier supérieur sur un vaisseau recevait en moyenne l'équivalent d'un salut par chaque homme d'équipage, ce qui faisait que Feyet recevait quotidiennement plus de vingt mille saluts sur cette frégate Impériale-II, et il répondait à chacun.
Mais il n'y avait qu'un homme avec qui il souhaitait réellement s'entretenir en détail aujourd'hui. et cet homme c'était John Emsar.
Modifié en dernier par Feyet Kiez le ven. 7 févr. 2014 18:48, modifié 1 fois.
Le vrai courage c'est celui de trois heures du matin.