L'Astre Tyran

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By Ururr’rururs’akk
#38268
IDENTITE


Nom du Personnage : Ururr'rururs'akk
Race : Gree
Âge : 35 184 années (selon le cycle rotatoire de Gree)
Planète d'origine : Malanose
Langue connues: Rakata, Kwa, Gree (langue maternelle)


PROFIL

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Métier :
Aucune profession
Ancien Maître de la caste des Opérateurs sur Malanose
Ancien Administrateur Général des légions de Malanose

Faction : Aucune si ce n'est l'Empire Gree (Neutre)
Description : Ururr’rururs’akk est à l’image des antiques créatures narrées dans les archives poussiéreuses d’expéditions éloignées. Chaque centimètre de cet être, exulte une sagesse infinie, tel un cantique glorifiant la majesté d’une époque désormais oubliée dans les limbes d’un passé inhumé.
Bien que corrompue pendant des éons par une mise en stase multimillénaires, son apparence est restée inchangée en dépit des ères qui se sont écoulées.

Le céphalopode est animé par de nombreuses extrémités flasques, mais robustes, avec lesquelles il se meut. La démarche se rapprochant toutefois plus d’une pieuvre s’arrachant des profondeurs de la mer que du bipède parcourant la lithosphère. Ses yeux globuleux sont d’un gris cendré, et recèlent, dit-on, si l’on se perd au milieu de cet océan ancien, toutes les étoiles du cosmos. Cependant, la vérité est bien différente, car, à l’horizon de son regard, ne se profile qu’une terre désolée et sans âme. Un paysage dément où il n’existe plus nulle vie ni nulle joie. Le soupirail qu’il porte à ceux qui croisent sa route est circonspect, voyant en chacun d’eux les reliques de mille et un visages, noyés dans les méandres de la trame temporelle elle-même.
Drapé d’une antique tunique rendue obsolète au cours de son sommeil quasi éternel, il observe en silence le Nouveau Monde qui s’offre à lui. Les innombrables plis peinent à dissimuler sous sa lourde masse vestimentaire, les immenses sacs cérébraux pendant à l’arrière de sa tête. Ils paraissent d’autant plus démesurément disproportionnés, lorsque l’on sait que sa taille n’excède pas le mètre.

Sur un front fortement ridé, creusé par des années de labeur et les affres de l’immobilisme, gît un tatouage exotique décoloré, attestant de son statut social au sein de la société Gree. Plus bas, nulle bouche ou mâchoire ne laissent dessiner le moindre rictus, car ses congénères n’en disposent pas. À la place, un fin tissu spongieux nano-amélioré, coincé entre des excroissances cartilagineuses, sert de masque respiratoire, filtrant les particules et triant les composants chimiques d’une atmosphère trop riche en oxygène (Type I).
Gadget dont Ururr’rururs’akk peut se passer dans les milieux à faible gravité (Type II).

Le positionnement et l’apparence de l’orifice vocal sont un mystère dont lui seul (Gree inclut) a le secret. Théories saugrenues et études sérieuses estiment que les multiples paupières charnues assurent les besoins de communications oratoires de la race, sans plus de détails… Cependant, il est possible d’écouter le timbre de sa voix sombre et mélodieux résonner, semblable aux sons émis par les cornes Wharlithiennes, plongeant l’auditoire, quel qu’il soit, dans un état d’apaisement continu.

L’apparence étrange du Gree ne l’aiderait probablement pas lors de discussions officielles, car la difformité dont il fait l’objet ferait rire les ânes et ignares, inconscients de l’anatomie générale de cette espèce. « Sac de chair tentaculaire » ou « cerveau ambulant » seraient quelques titres injurieux et offusquant pour le commun des mortels, toutefois, malgré un fond de vérité esthétique, le Gree ne s’en soucie pas, préférant ignorer les êtres inférieurs. Enfin l’odeur méphitique qu’exsude l’alien en permanence, n’est pas dû à un manque d’hygiène, mais à la décomposition lente et partielle d’huiles mécaniques non renouvelées.




HISTOIRE



Berceau & Apogée (-35 184 à -35 000 BBY)

Auréolée d’un voile nébuleux, aussi sombre que les limbes de l’omission, elle est indécise, enterrée. Les murmures étouffés, et saccadés, éternellement audibles, pour ceux qui savent où chercher. Pourtant, l’augure déclamatoire n’annonce rien d’avenant, en effet, elle est la preuve déchirante et clinquante d’une vérité immuable. Fondée, il y a de cela des éons par une espèce estimée éteinte, elle ne doit sa pérennité millénaire qu’aux rares gardiens, qui encore aujourd’hui, conservent ce formidable bien, qu’importe le prix. À ce titre, elle tâche en dépit de son extrême subtilité, faire jouir les jeunes races des préceptes qu’elle serait à même de leur prodiguer. N’en déplaise à ses pères, l’origine des Gree est faite pour être contée.

C’est en une époque infiniment reculée qu’Ururr’rururs’akk s'éveilla au monde, sur Malanose, le visage non pas illuminé par la douce lueur de l’astre exalté, mais par une gélatine phosphorescente et nutritive vivotant dans un bassin de naissance. Issue d’une ascendance le distinguant des classes populaires, il fut dissocié d’autrui dès sa conception. Végétant ainsi sous forme larvaire et jusqu’à ses trois ans, dans une cuvette de genèse exclusivement éprouvée pour les élites. À ce titre, et une fois en pleine capacité de ses fonctions, le jeune Gree eut l’honneur de rencontrer ses procréateurs. Événement exceptionnel, puisqu’une grande majorité de la population, émanant des rangs mineurs, naît de réservoirs communautaires, ignorants par la même, la provenance du sang ruisselant dans leurs veines. Cependant, les mœurs de cette race n’enchâssent pas l’amour parental, mais plutôt une sympathie réduite et étendue à l’ensemble des nourrissons dépendant de leur groupe. Triste nouvelle si seulement Ururr’rururs’akk ne partageait pas cette conviction. L’attention à l’égard du bon maillage de la société est placée au même niveau que d’autres valeurs considérées par beaucoup d’extraterrestres comme communes, fortes et innées, auxquelles figurent la tendresse ou l’empathie.

En âge d’étudier, il fut disposé sous l’égide du maître de caste, auquel ses proches tous deux découlaient : les opérateurs.
Jadis, la moins distinguée parmi ses pairs régissant la civilisation Gree, l’organisation se souciait du fonctionnement de l’intégralité des appareils. Toutefois, l’essor didactique amorça une languissante, mais fulgurante hégémonie qui écrase encore présentement, les vestiges balayés d’un Empire en ruine. Venant à priser la capacité à utiliser la haute technologie dont ils disposaient plutôt qu’à l’entretenir, la modernisation des connaissances en ingénieries succéda le talent créatif. Ils se retrouvèrent au fil des années avec des machines chevronnées, mais fatiguées, prédisant par la même occasion la supplantation d’une aristocratie plus salutaire que les autres et la chute inexorable d’un règne plurimillénaire.
L’avenir assuré, cette aisance, ne lui fit pas éviter cela dit, le psycho-endoctrinement collectif. Martelé inlassablement, et unique mot d’ordre : le progrès, guidait les masses laborieuses dans ce qui devait être, l’inespéré sursis de l’Empire Gree.
La société découpée en quatre branches principales se sous-divisait à nouveau, en une multitude de congrégations, réverbérant les mille et une facettes, des spécialités qui reflétaient en ce temps le génie Gree.

Apprenti dans un premier temps, il devint promptement l’assistant personnel de son très considéré maître. Le cheminement ne fut cela dit, pas de tout repos, loin d’être le seul natif d’une élite, il disputa âprement de nombreuses années durant, le rang qu’il lorgnait, louant ses actions, décrédibilisant celles de ses concurrents et gaspillant ses ressources pour venir en « aide » aux petites gens greffés à sa guilde, non pas par charité, mais dans la perspective de saccager le travail des divers prétendants lui bloquant le passage. Il décrocha même une notoriété de mécène auprès du bas peuple qui vit candidement en lui, le vraisemblable porte-étendard d’un avenir octroyant une chance égale à chacun. Cela porta aussi préjudice à Ururr’rururs’akk qui se voyait constamment déconsidéré pour son intérêt « déplacé » envers une nation en perpétuelle scission.

Mais les quelques hauts maîtres qui n’étaient point encore troublés par l’orgueil reconnaissaient qu’ils étaient au crépuscule de leur temps, l’Empire dépendait depuis toujours de l’innovation scientifique, sans cela il n'était rien. Depuis bien des siècles, ils constataient douloureusement, l’érosion du savoir des éminents maîtres, pourtant expert en leur domaine, réduit pour l'heure à peau de chagrin, et la transmission des connaissances ésotériques devenues théoriques et non plus pratiques, les sombres détails d’un procédé quelconque, honteusement dissimulé sous un bégaiement d’incertitude paraphrasé. Si un jeune être prometteur en dépit de tous les us et coutumes était à même d'assurer la survivance de la société par une envolée technologique indéniable avec l'appui massif de la population issue même de la plus basse extraction, alors la mutation aurait été plus que bénéfique.

En outre malmené, il continua son œuvre, préférant l’approbation du plus grand nombre à celle d’un petit groupe qui amplifiant des gratitudes mensongères d’une main, le poignarderait une fois le dos tourné de l’autre. Ainsi, en cherchant le bien-être d’une citoyenneté miséreuse, il soulagea un moment au moins le tourment de ceux qui n’avaient pas eu la chance de naître comme lui avec une louche en argent dans l’orifice spongieux.

De ce consensus secret, fit émerger le triomphe d’Ururr’rururs’akk sur ses compétiteurs. Devenu apprenti, il jouissait d’autant de libertés que de responsabilité, une, et non des moindres, était de représenter son maître durant les conseils locaux semestriels, assemblées auxquelles les maîtres ne pouvaient que rarement assister, prémunissant d’éviter à quelques-uns, que trop de pouvoir ne leur monte au sac cérébral et de garantir le fonctionnement des machines les plus anciennes.
Bien évidemment, les intérêts de chacun étaient préservés en la personne de leur représentant, sélectionnés minutieusement par les principaux concernés. Le professeur et le superviseur d'Ururr’rururs’akk n'était pas un simple maître, mais un grand maître, par extension il siégeait au comité régissant la planète. En définitive, le Gree était appelé à succéder à son respecté enseignant, tout n’était qu’une question de temps.

Mais pour l’heure, il avait encore fort à faire avant d’espérer habiter pareille fonction, car Malanose, premier et principal monde de production de l’Empire, était en perpétuelle effervescence. Veinées aux extrémités de labyrinthiques allées souterraines, se tapissait d’incalculables chambres fortes, qui accueillaient nuit et jour, chercheurs et fabricateurs névrosés, prêts à disséminer aux quatre coins de l’immense territoire Gree, les nouveaux prototypes et répliques conçus à l’abri des regards. Jaloux comme l’ensemble de ses congénères, il gardait férocement les biens de son peuple, étalant sur des kilomètres, périmètres et dispositifs défensifs afin de prémunir l’arrivée de quelconques indésirables ou bandits. Rarissimes étaient les visiteurs autorisés à franchir l’imperméable système Gree, encore plus exceptionnel étaient ceux qui pouvaient observer brièvement un artefact en fonctionnement et l’étudier un moment.

Fruit de cette domination technologique, les Gree puisaient un bénéfice financier substantiel, le voyage hyperspatial par exemple, encore restreint à quelques espèces, tout aussi avancées, faisait l’objet d’un lucratif commerce nautique, les voyageurs se précipitant afin d’acquérir les quelques milliers de places pour embarquer dans des mégapoles flottantes appelées Rokak’k Baran. Ces vaisseaux capitaux acheminaient périodiquement les touristes et chercheurs d’un point à l’autre de l’Empire par l'intermédiaire d’hyperportes, des arcades cyclopéennes jonchant les nombreux secteurs de l'Espace Gree. Les maîtres, eux aussi, exemptaient onéreusement leurs expertises et conseils, troquant les services contre des biens exotiques et inhabituels. Aussi surprenant que cela puisse paraître de nos jours, l’économie se basait sur un principe d'échange, de bons procédés moyennant un quelconque sacrifice, équivalent à l’offre demandée, la devise demeurait donc inutile au sein des territoires Gree, et le tarif en constante variation relevait des penchants et appétences de chacun. Ainsi, cent mille crédits de peaux de bantha ne paraissent pas impressionnants, quand mille crédits de pierres précieuses le sont.
Au centre de ce complexe dispositif, Malanose, le principal monde de développement, œuvrait nuit et jour à l’élaboration de produits scientifiques raffinés, rôle auquel Ururr’rururs’akk s’acquittait à merveille.

Dans les entrailles de la planète, son équipe s’affairait à faire fonctionner le procédé de xénoanalyse permettant une efficience de leurs droïdes de batailles jusqu’alors jamais égalée. Passionné par les performances sans cesse repoussées du système hypertechnologique et avide de connaître, il mena seul et sans l’accord de quiconque, des expérimentations parallèles sur les « espèces inférieures », qui ne manquaient pas et ne pouvaient se défendre face aux puissantes machines Gree.
Les célestes seuls, sont au fait de quelles atrocités il commit au nom du progrès scientifique, auscultant en profondeur, Sith au sang pur et Hutt, en quête d’une compréhension supérieure des concepts fondamentaux de l’univers régissant la vie. Probable qu’il tira aussi un sombre plaisir à la vue du désarroi de ses sujets de tests. Cette frénésie, n’était pourtant pas infondée, il avait conscience de la déchéance de son peuple, et à cela s’ajoutait les agitations territoriales et la querelle armée en résultant, lorsque les lisières d’une puissance majeure égale aux Gree, l’Exploitation Kwa, percutèrent vigoureusement ses frontières longtemps auparavant. La lutte durait déjà presque soixante-dix mille ans, épuisant sérieusement les camps au dénouement encore incertain d’un conflit meurtrier.

Résolu à mettre un terme définitif aux exactions des Kwa, il s’évertua à concentrer ses forces et sa pensée sur l’amélioration incessante de ses machines de guerre. Voyant par-delà leurs capteurs ultra-performants, un moyen de vaincre un opposant invisible, qui au côté de leurs ancestraux ennemis depuis le commencement, broyait les droïdes, repoussait les barrages de tirs et démembrait leurs jointures faites alliages de cortosis avec une aisance ahurissante. Une hérésie scientifique, défiant la logique elle-même et renversant à chaque nouvel affrontement, les prévisions, préalablement façonnées.

Mais, cela ne fut jamais suffisant, et malgré les ressources considérables qu’il mit à disposition de sa caste pour restaurer sa nation, elle s’écroula. Car l’aplomb acharné du Gree et sa fabuleuse technologie ne pouvaient à eux seuls, selon leur bon vouloir, changer le fil du destin.
Et alors que les étoiles s’alignaient après de si nombreuses années, lui communiquant enfin le titre de dirigeant de caste, une sombre éclipse, trop lointaine pour être vue, obscurcissait la glorieuse peinture, présageant aux embrasures de cette toile parfaite, des signes de décompositions avancées et particulièrement coriaces. Une fois pleinement lucide de cette abjecte souillure, Ururr’rururs’akk allait être contraint de lutter, plus qu’il ne l’avait fait durant toute sa vie. Car un unique pas en arrière, sonnerait la fin de l’affrontement, l’anéantissement de son grand œuvre et l’oblitération de ce qu’il était, lui et les siens…


l'Hégémonie de l'Empire Infini (-35 000 à -34 930 BBY)

Il y a des éons, vivait un scientifique si certain de détenir la clé de la compréhension des mystères de l’existence, qu’une décennie durant, le destin en personne vint lui prouver le contraire. Alors, se matérialisa sous ses yeux horrifiés, les pires craintes enfouies au plus profond de son âme.

Un jour, alors qu’il déambulait esseuler dans les ruelles d’une gigantesque ville géométrique nimbée d’un halo lumineux incandescent, éclipsant à lui seul la faible présence d’un astre en pleine ascension, Ururr’rururs’akk, le regard hagard, fixé sur un pan du ciel obstrué par une majestueuse arcade en fonctionnement, ne se lassait pas de voir le Rokak’k Baran emporter les milliers de passagers au travers de l’hyperporte pour une destination inconnue. Là, une nuisance sonore perçante vint le sortir de sa flânerie, déstabilisé par l'arrivée impromptue d'un droïde flottant à même le vide, il grommela sombrement, n’affectionnant guère que la ferraille indigne d’être incluse dans l’héritage Gree puisse l’interrompre. Mais le signal vert clignotant, alors qu’il éclairait le céphalopode, faisait fleurir chaque seconde passée, un bourgeon d’incompréhension dans l’esprit de son hôte.

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Toujours inconscient de la crise en cours, Ururr’rururs’akk enfourcha son disque autopropulsé et suivit avec empressement la sonde messagère, ne comprenant à l’heure actuelle qu’une information de mauvais augure : une entité hostile avait été repérée.
Filant à une vélocité considérable, sa vision lacérée par les impressionnantes charpentes industrielles, ne l’aidait pas à se polariser psychiquement sur la source de ce dérangement, il activa dès lors le communicateur quantique de sa tunique, faisant éclore sur son dos, un appendice métallique couinant à pas feutrés une consigne d’urgence prioritaire, tandis que la plateforme motorisée aiguillait de manière indépendante son passager à travers la cité. Au sein de la toile neurale, partagée collégialement par les hautes instances de Malanose, le débat faisait fureur, les administrateurs enjoignant que l’on fournisse davantage de renseignements sur cet ennemi à la puissance de feu indéterminée, alors que les fabricateurs précipitaient les sous-programmes actifs afin de dynamiser la production de machines de guerre.

Au centre de cette clameur effrénée, Ururr’rururs’akk n’avait pas son mot à dire, sans égard pour son titre, l’administrateur général serait investi d’appliquer la répression, seule son opinion sur l’optimisation d’un plan viable était requise. La pensée parasitée par tant de messages, il s’inocula un fortifiant psychorégénérateur afin de brider la dégradation précipitée de ses synapses, succombant sous le fardeau de la quantité. Déjà, plusieurs escadrons de drones s’engouffraient par les cheminées de ventilations, vomissant à n’en plus finir quantité de volutes empoisonnées, afin d’établir une liste complète et effective des régiments opérationnels.
Approchant de la tour de l’assemblée, il descendit prestement du film cylindrique en lévitation, escorté de gardiens Gree. Se hâtant de suivre le balisage éclatant galopant sur les parois et le sol, serpentant aux arrêtes des motifs subtils et ciselés tout autour de lui, puis, il arriva au bout du compte dans la salle de conférence.

Là, sur plusieurs sièges douillets orbitant autour d’une table tridimensionnelle bleue électrique, se tenait les grands maîtres de Malanose, à ses côtés, son tuteur se frictionnait pensivement le cortex préfrontal dans l’expectative d’un aboutissement rapide. À la demande exceptionnelle d’un conseiller, l’un de ses assistants pouvait résider parmi ses pairs, Ururr’rururs’akk reçut l’honneur pour avoir mené d’une main de fer l’offensive Gree sur la frontière orientale du territoire, victime des Kwa.

C’était justement de ce ruban distinctif, étendu de plusieurs années-lumière de distance raccordant sur toute sa longueur Birgis et Dantooine, dont il était question. Les détachements Gree avaient inexplicablement disparu sans laisser la moindre empreinte. Si d’abord il put sembler flagrant qu’il s’agissait d’une intervention commanditée par les Kwa, leur effacement soudain, agraina l’incertitude et l’incompréhension dans les esprits de tous.
Sans omettre que les mondes à l’extrémité sud-ouest de l’Empire, eux aussi se désunissaient graduellement de l’hyperchamp de données quantique Gree. Uba, Wistril, Ord Cantrell, tant de dominions se vaporisaient, comme ingérés par un puissant succube.
Par les Architectes, qu’elle force était à même de faire s’évanouir la moitié d’un territoire si puissamment gardé en si peu de temps ? Les Columi demeuraient à l’abri sur Columus, il en était pareillement des Sharu…

Enterrée dans la mémoire des Gree, il n’y avait que les Célestes capables d’une telle œuvre de destruction, mais pour quelle raison ? Pourquoi feraient-ils une chose pareille ? Pourquoi entreprendre de dévaster les espèces qu’ils avaient si longuement guidées ? Un signal de détresse fut bien dépêché par le biais d’un relais à la technologie étrange léguée par les Architectes, mais aucun retour ne survint depuis. Il ne subsistait dorénavant plus que les Rakata, cette espèce extraterrestre primitive qui avait selon certains dires été formée par les Kwa, il y a peu. Mais le conseil des maîtres ne supportait point l’idée de concevoir qu’une race aussi imparfaite puisse discipliner en un si peu de temps, des sciences aussi complexes que le voyage spatial et l’art de la guerre.

L’heure n’était pourtant plus aux hésitations et une décision fut prise, Malanose, allait envoyer la totalité de ses armées au sud du territoire Gree, tout d’abord pour empêcher l’ennemi quel qu’il soit de pénétrer plus profondément dans les régions habitées, ensuite pour permettre aux autres mondes principaux du Système Gree de se préparer du mieux qu’ils le pouvaient, en se basant sur les données tactiques en provenance directe du front.

Le révéré professeur mènerait la force d’expédition Primus, tandis qu’Ururr’rururs’akk et ses suivants commanderaient la force de campagne Secundus. Un ultime jour, les usines fonctionnèrent à plein régime, puis comme le moment fut venu, le monde de production devint aussi taciturne que le néant. À des dizaines de milliers de kilomètres de la ville principale, les pas pesants des droïdes de combat se faisaient écouter, les milliards de robots embarquant dans des vaisseaux excessivement grands. Alors que la terre elle-même trépidait, et que la voûte céleste se tannait à mesure que les légions de bâtiments de guerres cinglaient vers les hyperportes, chaque habitant regardait le firmament, le cœur plein d’une excitation minorée, car, bien que la démonstration de force fût certaine, que se passerait-il si les flottes étaient défaites ?

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Sur le pont de commandement, le conseil de guerre élaborait de scrupuleux détails, qui revêtiraient le relais du plan initial si la trame du destin se ficelait en leur défaveur. Là, l’admnistrateur général visionnait déjà les rapports de chaque barge de batailles, chacune embarquant des centaines de milliers d’unités xénoanalystes et renfermant une chaîne d’assemblage miniaturiser pour restaurer et créer de nouvelles divisions d’assaut en cas de pertes. Pour prendre en échec le roi ennemi, l’Empire Gree avait lâché le grand jeu, plaçant minutieusement ses pièces sur le damier galactique et envoyant au front des vaisseaux capitaux si imposants qu’ils seraient assimilables à des villes flottantes. Cependant, le pari apparaissait osé, car les Gree n’étaient pas sorties d’un contentieux millénaire sans y laisser des plumes, ce dernier exclusivement sclérosé par l’absence momentanée de leur antique ennemi. Le système Gree, amputé de la moitié de ses troupes, ne pouvait pâtir de la défaite d’aucune expédition, sans quoi, l’immense territoire serait exposé un instant aux pirates et Kwa s’ils refaisaient surface, inapte à se protéger convenablement.

L’exosphère pailletée de cuirassiers et croiseurs se décongestionnait au fur et à mesure que la nuée vrombissante s’abandonnait au néant, happée par une façade plane et giratoire. Conscient de l’impératif accablant ses épaules, Ururr’rururs’akk contemplait le regard bovin, son champ de vision lentement diminué à proportion que son bâtiment amiral était submergé par l’hyperporte. Derechef aux côtés de la réalité, il formula une allocution exaltée pour enthousiasmer ses congénères, claironnant haut et fort, qu’une fois parvenue à destination, Dantooine serait la genèse d’une glorieuse reconquête, qui survivrait à jamais sculpter dans les mémoires.


Pourtant, ce fut le hasard qui fit éclore la guerre jusqu’à Gravlex Med. L’Administrateur général, commandant en chef de sa légion, assimila par le relais de relevés numériques préalablement établi, que la modeste planète, colonisée il y a plusieurs siècles principalement pour sa faible gravité, avait demeuré dès son osmose à l’Empire, un nouvel espace de querelle avec les Kwa, conformément à la promiscuité plus qu’évidente avec un itinéraire commercial essentielle pour les deux bords.

Bien que faiblement gardée en apparence, elle hébergeait un complexe manufacturier enfoui profondément sous terre. Là, dans l’antre Gree, des bataillons automatisés, à l’abri des considérations ennemies, façonnaient leurs propres unités de sentinelles, tirant l’énergie dont ils avaient besoin directement du cœur de la planète. La couche minérale en continuelle liquéfaction, enlaçant le saint des saints, employée comme matière première, jusqu'alors inépuisable.

En principe, une telle configuration garantissait l’individuelle indépendance de la colonie, mais son actuelle dissolution avait eu des répercussions sur le plan de rencontre fomenté par les Gree pour réduite en cendre l’adversaire qu’il ne connaissait pas. C’est pourquoi Ururr’rururs’akk se vit contraint à des mesures plus périlleuses, ne pouvant faire l’impasse sur les incidents trop récents, pour être camouflés dans un rapport de campagne. Aveuglé par l'incertitude d’un guet-apens, la position pénible dans laquelle il se trouvait était néanmoins provisoire, une fois la main mise sur les installations, il serait susceptible de soutenir un siège jusqu’au terme des temps, autrement dit jusqu’au moment où le noyau planétaire ne cède sous sa propre masse. Les flottes Gree rallièrent ainsi Gravlex Med et sa garnison fantôme, projetant une expédition de réoccupation éclair afin de regagner les biens de leur héritage spolié.

Ururr’rururs’akk s’efforça d’identifier ce qu’il était advenu aux mondes de la bande galactique dévastée. Toujours en orbite, les superordinateurs du navire amiral restauraient les fichiers corrompus et les bases de données effacées, prélevés à distance par l’intermédiaire d’une unité collectrice d’informations. Mais à l’heure où les comptes rendus hiéroglyphiques se répandaient sur le module incurvé, l’explication logique trouvée par l’intelligence artificielle apparaissait invraisemblable. Une saturation du flux de données statistiques …

L’Opérateur eut peut-être, le temps d’un négligeable instant, le désir de rire, si cependant la bile caustique stagnante dans les poches faciales ne lui irritait pas vivement les parois nasales. Ne pouvant subsister sur place alors qu’il fulminait tempétueusement dans un silence macabre, ses tentacules flagellaient violemment l’air s’en prenant à un mal inapparent. L’administration du débit de données mathématique, il l’avait nominativement mise à jour, de retour de sa campagne contre les Kwa, il ne pouvait exister une défaillance des systèmes. En particulier quand forte de la compréhension scientifique, la technologie Gree restait bien excessivement avancée pour que ses puissantes machines ne puissent trier sans la plus grande des facilités le moindre facteur.

Ururr’rururs’akk nourrissait des inquiétudes qu’il ne savait pour l’heure pas fondées, car l’origine des déficiences naissait de l’amoncellement disproportionné d’analyses lors des précédents combats sur Gravlex Med, or les implantations optionnelles, visant à accroitre singulièrement l’efficacité des brigades combattantes et par extension la procédure numérique venait d’un produit de sa propre conception. Par le passé, et à de nombreuses reprises, au mépris d’une prévision claire des actions Kwa, l’implant octroyait dans l’intervalle d'une microseconde, d’aider les droïdes à adopter une réponse, mesurée et toujours appropriée à l’action examinée, se faisant, une armée composée de milliers d’unités perfectionnées était tout bonnement invincible, car l'infime geste d’un unique soldat de métal signifiait l’élimination de son opposant, quel qu'il soit.
Mais alors, comment pouvait-on expliquer leur déroute ?
Quel critère prenait en revers son génie militaire ? Était-ce la prééminence quantitative ? Ou autre chose ? Les questions séjournaient sans éclaircissements…

L’esprit passagèrement pacifié par la transfusion d’un puissant tranquillisant, les yeux globuleux d’Ururr’rururs’akk se médusèrent sur une fenêtre informative tout en bas de sa console, à l’entrée de son armada dans la mésosphère, l’anormale détection de formes de vie dans le complexe défensif hautement industrialisé annonça le début des hostilités, la place était déjà occupée.

Souhaitant jauger les atouts de l’opposant en sondant son jeu de cartes, il ordonna la mise à feu des batteries du croiseur le plus proche, afin de savoir si les protocoles armés du centre Gree se retourneraient contre lui. Alors que quelques salves s’abattirent sur la cible, les charges de plasma incandescent, zébrant l’air dans une descente sonique, rien ne survint. Souriant à la réalisation qu’il n’allait pas falloir démanteler l’avant-poste sous-terrain depuis l'espace pour débusquer les envahisseurs, probablement trop incultes pour comprendre une once de l’immense savoir Gree, il décréta le déploiement de la totalité des forces à sa disposition.

Amorçant l’atterrissage des astronefs de débarquement noircissant déjà le ciel, l’intelligence artificielle automatisée, disposa sur une étendue de plusieurs dizaines de kilomètres², les innombrables machines et artilleries Gree sur le territoire choisi, là au milieu de sa légion, Ururr’rururs’akk et ses confrères, montés sur des barges de commandement, prenaient positions entourées de leur garde respective, légèrement surélevés afin d’avoir un aperçu généralisé du positionnement de chacun. Alors, à l’annonce d’une symphonie musicale dissonante, une bombe sismique fut lâchée sur la superstructure enterrée et encerclée par une armée éloignée.

L’impact souffla et émietta la roche ocre dans un crépitement roque, révélant aux yeux de tous, les formes d’un bâtiment gris géométrique. Il ne fallut guère plus de temps pour que les régiments prennent d’assauts l’édifice dévoilé, les obusiers ouvrant le feu à bonne distance, tandis que les destructeurs Gree s’élançant vers les entrées accablées par un ciblage oppressif, pénètrent le complexe, les lourds portiques cédant sous l’implacable raffale énergétique. C’est alors que les couards se présentèrent, émergeant telle une marée de fourmis, des orifices dissimulés de la citadelle opprimée. Loin d’être choqué par une sortie en trombe, le Maître Opérateur activa les dispositifs d’améliorations tactiques, accordant dès lors à ses troupes une réactivité inégalée. D’avance, une pluie diluvienne d’énergie assaillit les hordes de brutes rugissantes, faisant fumer l’air frissonnant, l’humidité vaporisée, victime de l’incandescence localisée d’une d’un barrage plasmatique continue à la température chtonienne. Tandis que les unités xénoanalystes réduisaient en cendre les vagues toujours revitalisées d’ennemis, les escouades d’observateurs et de transmissions Gree, compilaient et échangeaient les protocoles d’exterminations entre toutes les branches de l’armée mécanique, accélérant la cadence du massacre. Mais sur la console collective répartie entre les opérateurs, une subtilité décontenançait le haut commandement, les pertes adversaires. Elles étaient drastiquement faibles, bien inférieures aux prédictions émises en (la) présence d’une pareille force affectée à les moissonner. Se perdant en conjectures, Ururr’rururs’akk réclama des descriptions de la résistance pour établir la liste des espèces existantes, l’appartenance à une quelconque force et ainsi réajuster ses armées en conséquence. En guise de réponse, l'IA soumit des représentations holographiques de symboles tatoués à même le visage des dépouilles gisant sur un sol carbonisé. Les motifs divers et variés faisaient l'étalage d'esclaves de souches variées, tous assujettis aux Rakata. Voilà l’entité hostile qu’il cherchait…

C’est alors que l’espace jappa de douleur, se disloquant maladivement comme pris d’une affliction divine, la trame spatio-temporelle fiévreuse à l’approche grandissante d’un nouvel arrivant. Les vaisseaux bâtisseurs venaient de lécher l’orbite de Gravlex Med, prêt à prendre à revers, l’armada Gree.
Levant les yeux au ciel, les capteurs s’affolant au retour de l’écho quantique, inventoriaient une impressionnante flotte ennemie en approche, l'administrateur général alarmé beugla dans une allocution imprécise un ordre, à ces mots, les vastes contingents mécaniques se sectionnèrent de moitié, pour faire face à l’ennemi. La supériorité technologique leur garantissait une victoire certaine, mais la bataille désormais étendue à deux fronts opposés allait pimenter l’entreprise. Dans son dos, les hilotes tenaient toujours bon, soulagées par le retrait précoce d’une partie de leurs tortionnaires, tandis qu’à plusieurs centaines de mètres en avant, les guerriers de Lehon chargeaient Ururr’rururs’akk et ses machines.

La voute céleste ne demeurait-elle aussi pas ménagée par le conflit, les vaisseaux verticaux attaquant les croiseurs Gree pour éviter un pilonnage aérien sur leurs semblables. Partout sur Gravlex Med régnaient le chaos environnant et la folie frénétique de la bataille, car les belligérants luttaient comme des bêtes avides de sang, ne voulant céder un pouce de terre à l’autre, et ne parvenant jamais à arracher une victoire nette.

Enfin lorsqu’ Ururr’rururs’akk comprit que l’allié invisible des Kwa s’était désormais rangé du côté des Rakata, absorbant les projectiles incandescents et sauvant des extraterrestres marqués au fer par centaines de milliers. Il grommela au travers de son dispositif spongieux, maudissant une fois encore l’aide providentielle de ce mécène intrusif. Mais cette fois, il était trop tard. Car les ésotériques machines des Bâtisseurs, se gorgeant du désespoir et de la haine de ses propres esclaves en contrebas, sacrifiée comme du bétail, commencèrent de seconde en seconde à prendre l’avantage sur les flottes Gree stationnées à leur hauteur. Voyant la maîtrise du ciel lui échapper, il ne put rien faire pour la stopper, car il venait tout juste d'entrer en contact avec les lignes adverses. Manquant de se faire sectionner le lobe cérébral droit, l’opérateur activa son catalyseur hélice gris, générant un puissant champ énergétique qui atomisait les armes rudimentaires des agresseurs venues s’en prendre à lui.

Sa garde rapprochée écartant pour un moment les combattants aliens, Ururr’rururs’akk profita de l’instant pour exhorter ses confrères à concentrer leurs forces sur l’édifice toujours debout. S’ils ne se dépêchaient pas, le ciel allait leur tomber sur la tête. Un repli pressant devait s’effectuer dans les minutes à venir sans quoi, ne jouissant pas d'une couverture aérienne acceptable et d'une accalmie octroyée par les complexes Gree, ils se retrouveraient anéantis. Désormais seul contre les Rakata, ses neuf autres suivants se battant pour décimer les poches de résistances s’étant calfeutrées dans les cratères, il allait mener une charge suicidaire pour gagner le plus de temps possible. Mais l’incompréhension le gagnait, car la vue des censeurs affolés, pâtissant à indiquer des totaux cohérant toujours en augmentation, il fut ébloui par l’anéantissement d’un cuirassier lourd, fragmenté en shrapnels ardents s’apprêtant à s’écraser. La force de frappe surnaturelle des Rakata croissait d’heure en heure sans qu’il puisse en découvrir la source. Ce fut au tour de ses propres troupes de reculer, lorsque les dispositifs qu’il avait lui-même inventés furent impuissants à mettre à jour les protocoles de combats, peinant à suivre une évolution foudroyante de la puissance de feu ennemie.

Le génie technologique Gree ployait sous l’omnipotence de la Force, laissant les généraux totalement dépassés par les événements, ne sachant pas comment surclasser un rival qui se tenait hors de portée, surclassant les moindres prédictions et calculs visant à l’abattre. Ururr’rururs’akk désarçonné dut se résoudre à interrompre le dispositif de transfert statistique, car les relevés de la débâcle se transmettaient en temps réels aux fabricateurs du système Gree qui pour l’heure manufacturaient de nouvelles machines se basant sur les données récoltées, toutes erronées, inaptes à retranscrire l’horreur de la situation.
Cette fois, un laser colossal tomba sur les Gree, réduisant en poussière, le tiers des légions mécanisées dy Maître Opérateur et tuant sur le coup quatre de ses hommes.

Comprenant que la défaite apparaissait inéluctable, il choisit de battre en retraite, contraignant l'atterrissage d'urgence de plusieurs de ses bâtiments de guerre, et n’abandonnant des dizaines de milliers d'unités se battant aléatoirement sans plus aucune directive claire que pour couvrir sa fuite. La débâcle fut presque totale, si la rigidité martiale, et le nombre important de troupes Gree n'avaient pas fait la différence au moment le plus critique, lors de l’embarquement dans les vaisseaux.

Une fois isolée des Rakata, d’autres frégates ayant dû être sacrifiées pour faire diversion, la flotte jadis colossale, avançait dans le vide spatial tel un corps décérébré. Les chefs se turent pendant des jours, s’inoculant en permanence des stimulants pour diminuer la charge mentale qui pesait sur leurs épaules. Ururr’rururs’akk craignait pour la sécurité de son admiré curateur, si les Rakata avaient équitablement divisé leur force, alors le grand maître devait dans le cas présent faire face à la fureur déchainée de leurs armements, si ce n’est pire…


À la suite du désastre sur Gravlex Med, le poing d’acier Secundus lâcha son étreinte naguère de fer sur le secteur Raioballo et se replia inexorablement vers les frontières connues.
L’hyperporte sectorielle malheureusement fut immolée sous un bombardement massif pour empêcher l’ennemi de pénétrer au cœur de la civilisation Gree.
Minées, par la toute-puissance des armes Rakata, les légions mécaniques menaçaient de s’effondrer totalement, pourtant les généraux ne pouvaient se résoudre à revenir en vaincu, apportant au conseil planétaire comme unique recommandation que l’armistice était le seul espoir qu’il leur restait.

Alors même incapable de soustraire à l’ennemi cette hégémonie tactique, Ururr’rururs’akk continua de se battre avec l’énergie du désespoir face à une force qu’aucune armée ne pourrait en aucun temps vaincre. Soixante-dix années durant, il fit la guerre contre les velléités expansionnistes Rakata, ne s'arrêtant brièvement que pour arracher au manteau rocheux d'innombrables mondes, les ressources dont il avait besoin pour reconstruire ses armées en lambeau. Progressivement, les abondantes défaites, marquèrent au fer rouge sur son propre corps et ciselèrent douloureusement dans son âme, l’indéclinabilité bondissante, mais comme toute créature acculée connaissant plus que de raison son destin, il s’arc-bouta devant les liens du destin appelés à l’entraver. Alors il saisit la pleine mesure de son orgueil passé, dégustant longuement, les milles et une saveur de l’amertume, et constatant inconsolable, la lente putréfaction de l’Empire qu’il servait. Décortiqué par l’insupportable vérité, Ururr’rururs’akk renonça à sa stabilité mentale au bénéfice d’une convalescence futile et transitoire pour son peuple, ne se rassérénant qu'à la pensée de la convalescence transitoire et chimérique octroyée à son peuple qui jouirait un moment du calme avant la tempête. Puis peu de temps, avant le désengagement irrévocable de ses légions éclatées, puisque l’humiliation avait transmutée, ses convictions guerrières en langueur masochiste, il ne se battit plus, contentant seulement, de placer quand il le pouvait, les débris de ses bataillons synthétiques sur le chemin des Rakata, qui l’employaient dès lors comme module d’entraînement effectif pour la formation de ses nouveaux amiraux. Observant depuis le pont de son vaisseau, l’IA manœuvrer des armées en liquéfactions, et éprouvant toute l’ampleur de sa faiblesse. Était-ce là un acte de pénitence pour l’affront fait à son espèce ? Nul ne le découvrira, comme son cœur flétri par cette époque refuse de saigner une nouvelle fois en (la) coagulation mémorielle de ce souvenir.

Enfin, il retourna sur Malanose dévitalisé, sa charpente osseuse voutée par l’âge. Accompagnés par un vaisseau croulant et deux de ses compères, uniques survivants de l’entreprise qu’ils avaient conduite il y a si longtemps, tous purent après tout tirer la page, hantée par l’épée de Damoclès qui s’approchait d’eux.
Toutefois, chez lui, il n’obtint pas l’accueil enthousiaste et chaleureux incombant à tous les vétérans de son tempérament, au contraire, à l’annonce de sa résurgence, les regards froids et accusateurs le guettaient, alors qu’il ascensionnait lentement les marches du synode réservé à écouter ses lugubres paroles.

Se tenant stationnaire au milieu de la pièce géométrique, le soutien plus que bienvenue de son siège fut sèchement refusé, le conseil vota à l’unanimité, déclarant Ururr’rururs’akk comme le seul responsable de ce fiasco militaire, coupable du trépas des autres officiers sous son commandement par son incompétence dans le domaine martial. En dépit des avertissements de l’administrateur général, qui n’avaient plus que quelques données à leur fournir, le reste des informations provenant des relevés étant négligeable selon leurs dires, les grands maîtres conclurent que le manque de répondant de la force Primus signifiait une percée spectaculaire Gree contre l’ennemi désormais identifié. Ne se fiant pas aux élucubrations apocalyptiques de ce Gree en disgrâce, il perdu toute crédibilité à leurs yeux, et fini par devenir la risée de son peuple, « juste retour des choses » pour l’être qui avait aidé les basses castes à survivre dans cette société cruelle, au plus grand plaisir de l’élite.

Devenu apathique et dépressif, car il savait la fin de la civilisation approchée, il nicha reclus en Hermite dans les antichambres de son laboratoire, s’affairant une dernière fois à découvrir le remède qui assurerait la survie d’un peuple qui le dédaignait. Des mois durant, il analysa et croisa les informations récoltées tout au long de sa vie, avant de trouver enfin la réponse à cette énigme.
Alors, il réunit en une ultime occasion ses fidèles, et leur expliqua ce qui allait advenir de la galaxie dans les années, siècles, millénaires à venir : la chute des Gree, la suprématie des Bâtisseurs…

Pour faire face à ce futur dystopique, le remède se montra de lui-même, car si Ururr’rururs’akk l’avait éprouvé, les Rakata ne tarderaient pas à en faire de même.
De ce fait, il précisa que la mise en stase dans un complexe hautement sécurisé pour attendre l’arrivée d’une ère plus propice à leur retour demeurait l’unique choix viable visant à garantir la longévité de l’espèce. Les préliminaires déjà en cours, il avait au préalable installé des centaines de caissons séculiers, conçu pour figer dans un arc déflecteur concentré, la matière vivante, immergée alors dans un état d’hibernation continuel. Régentée arithmétiquement par l’intelligence artificielle ayant suppléé Ururr’rururs’akk pendant toute sa vie, celle-ci ne devait sous aucune considération rouvrir les corridors du complexe de recherche, statufiant n’importe qui rentrant en contact avec l’édifice, et n’ayant pas un niveau d'accréditation spécifique, comme une entité hostile. Les turbines thermiques, fournissant une énergie qui alimenterait la superstructure tout au long de leur sommeil, les Gree seraient à l'abri de l’impétuosité Rakata. Sexuellement indéterminés, les difficultés liées à la copulation Gree et l’indifférence générale pour la pratique elle-même ressusciteraient leur race, si elle venait à s’éteindre.

Tous acceptèrent alors sans discuter, plongeant dans les entrailles du monde industriel pour ne plus jamais en ressortir. Attendant patiemment, avec ses suivants, que le temps fasse son œuvre et réduise à néant ceux qui avaient osé ternir la majesté de son espèce, mais les rescapés résisteraient-ils eux aussi à l’affliction séculière, le temps que leur mortel ennemi chute ? Avant de disparaître, Ururr’rururs’akk prédestina que lorsqu’il reviendrait à la vie, l’Empire Gree renaîtrait avec lui.



Sommeil séculier (-34 930 BBY à +14 ABY)

Il existe en chacun de nous un désir de perpétuité, qu’il soit conscient ou inconscient. C’est-à-dire une volonté de permanence des éléments qui nous constituent et nous entourent. C’est à partir de ce principe que les vivants jugent le temps et vivent son passage dans la souffrance de ne jamais pouvoir l’outrepasser. Les royaumes rêvent de dominations sans fin alors que les amants se jurent une passion éternelle. Mais ces engagements impossibles sont frivoles, car ce n’est que par l’acceptation de ses propres limites que nous, simples mortels, pouvons agir avec l’égale détermination et succès que l’être immortel achète au prix de millénaires.

Lucide de ce fait tout en le révulsant au plus haut degré, l’administrateur général était au fait que chaque chose demeurait soumise à une seule et unique règle peinte en trois mots : Ascension, Apogée, Déclin. À ce titre, il pouvait prédire l’effondrement de ses amis, mais aussi de ses ennemis, toutes victimes du sablier suprême.

Ainsi, suivant le sillage désastreux des Kwa qui s’étaient endormis du sommeil de la tombe, décimé par leurs propres disciples, les Gree ne purent combattre un adversaire ô combien supérieur. Répandant la mort sur leurs prédécesseurs par l’entremise d’armes apocalyptiques, les Rakata prirent rapidement l’ancienne place des précurseurs, en tant qu’entité maîtresse de la galaxie, cristallisant cette icône de domination maudite dans la superarme qui causerait bien des millénaires plus tard, leur propre perte : La Forge Stellaire.

Le complexe d’Ururr’rururs’akk à peine bouclé, subit d’importantes dégradations, scellant l’entrée principale et désactivant les périmètres de défenses synthétiques, lorsque l’Empire Infini naissant, affronta Athla’giroth, une entité aux dimensions anonymes et à la force cosmique, en périphérie du secteur Veragi. La créature devint connue sous le nom de « Destructeur de mondes » par ces derniers, car son appétit démesuré avait déjà consumé des milliers de mondes. Menaçant la stabilité du jeune territoire Rakata, les Bâtisseurs durent alors mobiliser l’entièreté de leurs armées pour mettre un terme aux sanglants excès de l'homoncule. Le choc du conflit fut tel qu’il provoqua une onde de choc conséquente dans l’hyperespace, endommageant durablement l’intelligence artificielle, perdant dès lors la capacité de communiquer avec l’extérieur et de poursuivre le décompte du temps par le biais de l’horloge quantique. Vaincu, le Destructeur de mondes fut quant à lui séquestré au cœur de la planète Belsavis, les Rakata transformant la géosphère glaciaire en un complexe carcéral planétaire.

Presque dix mille ans après leur coup d’État, l’omnipotent Empire Infini s’écroula violemment, martyre de l’arme à l’origine de leur éblouissante ascension. Générations après générations, la station de combat garantissant l’hégémonie Rakata, avait lentement aggravé les instincts déjà malfaisants de ses concepteurs, alimenté par leurs inqualifiables exactions commises sans modération pendant des éons. Les répercussions d’abord insignifiantes et non attribuables à l’artéfact subversif, provoquèrent leur perte, car gangrenant ses maîtres, il les disposa à se conduire de façon toujours plus radicale. Bientôt, les mondes sous la mainmise de l’Empire Infini se soulevèrent, les uns après les autres. Disloqué par une guerre civile galactique, les Bâtisseurs ne purent intervenir rapidement, car, à cela s’ajouta comme ultimes cicatrices, l’apparition d’un syndrome inexpliqué perturbant le patrimoine génétique Rakata exclusivement, les déconnectant de la Force. Incapables de faire usage d’une technologie avancée fonctionnant sur la seule maîtrise de ce pouvoir, désormais perdu, ils furent renversés par les esclaves qu’ils avaient enchainés si longuement. Ainsi chuta, en moins vingt-cinq-mille-deux-cents, le plus grand oppresseur qui soit, renonçant à sa position qui alla dès lors à l’Ancienne République.

Aveugle et sourde à la suite d’une première complication, l’intelligence artificielle ne put être tenue informée de l’accomplissement des prédictions d’Ururr’rururs’akk concernant leur antique ennemi, ainsi elle maintint captive malgré elle, les milliers de scientifiques somnolant alors même qu’ils avaient vaincu la loi du temps. Peut-être le destin avait-il savamment positionné ses pions afin d’empêcher les Gree de voir leurs projets d’éternité se réaliser. Mais encore vivant, l’espoir perdure, par conséquent, un nouveau défi fut disposé sur leur chemin.

Celle-ci se présenta durant la guerre froide opposant le Second Empire Sith à l’Ancienne République. Vers la fin du conflit (-3640 BBY), une secte de fanatiques du côté obscur, manipulée par des Sith dissidents, accomplis l’exploit d’ouvrir l’hyperporte d’Asation, faisant émerger des nuées malsaines de bêtes aussi variées que répugnantes. Là, tapis dans une poche dimensionnelle au sein de l’hyperespace reliant l’arcade Gree à une finalité inexplorée, gisait Lotek’k, une abomination massive provenant d’au-delà de l’univers connu. Banni en des âges omis pour d’inquiétantes motivations, très probablement justifiées, la créature ne désirait qu’une chose, être libre. Cependant, un groupe d’intervention vainquit au terme d’un âpre combat, le Cauchemar venu d’ailleurs. Renvoyée d’où elle venait, le système Gree fut épargnée par sa démence, mais l’hyperporte grièvement délabrée entraîna à sa fermeture, un sursaut d’énergie qui se fit ressentir sur chaque planète de l’Enclave Gree.

À ce titre, les mécanismes de régénérations énergétiques transmutant la capacité thermique, émise par le cœur de Malanose pour subvenir aux nécessités du complexe devinrent inopérants. Les trop diverses routines et sous-routines détériorées, les réhabilitations apparaissaient irréalisables. Désormais sans moyen de persister et regardant les réserves électriques s’assécher de seconde en seconde, la console centrale, eu à prendre d’importantes décisions à la hauteur de la gravité de la situation. Son unique priorité restait la survivance des chercheurs, alors elle éteignit pour commencer les lumières, caducs, seuls les êtres biogéniques en avaient la nécessité pour se mouvoir dans l’espace. Puis, elle déconnecta les unités de maintenance non essentielles, subséquemment les droïdes sentinelles investis de défendre l’édifice suivirent peu après, tous déchargeant le contenu volatile de leurs condensateurs pour faire subsister le plus longtemps possible les accumulateurs restants. L’IA se dissocia même de ses propres directives et cursives trop voraces, pour en fin de compte se retrouver esseulée avec les abondants caissons toujours en fonctionnement.

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Finalement, ne pouvant empoigner le risque d’éveiller immédiatement tous ses occupants sous peine de voir les protocoles de stases se dégringoler par manque d’énergie et n'étant à même de les faire revenir les uns après les autres, car les réserves pècheraient, elles aussi, la console se résolut à disjoindre graduellement les modules de survie des Gree "les moins utiles", c'est-à-dire ceux au plus bas de la hiérarchie.

Mourant de famine ou de soif, ils partirent sereinement sans même se douter de la déliquescence que leur corps subissait. Après tout, au bout du périple, et les solutions se tarissant, l’unité centrale entreprit les procédures de réveil d’urgences, relâchant les quelques centaines d’opérateurs Gree d’un sommeil lassant. Cependant, les craintes émises précédemment par l’IA s’opérèrent, car à la hâte des révocations des arcs d’isolements, succéda un embrasement généralisé des réserves nutritives, sublimant les derniers survivants.

Seul rescapé, Ururr’rururs’akk dont le module était bien mieux doté de par son rang social ne ressentit qu’une canicule soulignée aux abords de sa chambrée miniature, les surfaces sophistiquées de l’habitacle asphyxiant les étincelles avant qu’elles ne consument leur occupant.
À cette déplaisante sensation, l’infime parcelle consciente qui subsistait, encore intacte, vierge des bouchers séculaires, s’éveilla. Les pseudopodes du Gree encore dormant, caressant les formes intangibles d’un air chargé de flux d’électrons perdant ses propriétés volatiles à mesure que l’énergie géothermique disparaissait. De l’autre côté, l’intelligence artificielle moribonde tressaillit dans un ultime soubresaut quantique à l’approche de la fin, puis les suprêmes instances numériques se parachevant, ruinèrent l’entité quantique multimillénaire, disséminant sa masse métaphysique au travers d’une distribution énergétique stable dans l’air torride. Là, se déversa de la cuve, une masse difforme et gluante, remuant fébrilement à même le sol désuet, exsudant un humus nauséabond et gélatiniforme.

Cette grossière entité n’était autre qu’Ururr’rururs’akk, dont l’esprit démembré par un sommeil sempiternel n’avait pas encore pleinement conscience de la situation. Exténué par le protocole de dégagement de détresse de son module de stase, il végétait là, vulnérable, ne pouvant toujours aveugle, qu’ouïr le singulier silence régner à ses côtés et l’omission de sa sentinelle artificielle. Les heures se passant, le Gree pompait au travers d’un dispositif spongieux, le verglas nutritif phosphorescent ruisselant des orifices de la citerne, qui des éons durant l’avait nourri. Toujours ankylosés par l’immobilisme temporel, mais requinqué, ses muscles tremblèrent involontairement, lubrifiant d’anciens mécanismes corporels.

Délirant dans un état de quasi-conscience, il monologuait psychiquement, allant oniriquement quérir nouvelles de ses congénères, eux aussi ressorties de cette léthargie soporifique et imaginant déjà les légions de droïdes Gree sortir des tréfonds de Malanose pour anéantir un Empire Rakata décrépit et pourrissant. Il pourrait par la suite incarcérer et étudier sans cadres ce fameux sympathisant invisible qui lui avait si souvent patiné entre les tentacules. Mais, l’éprouvant périple avait bel et bien sans égard pour l’incroyable technologie Gree, eu raison d’Ururr’rururs’akk. L’enveloppe charnelle, bien que sauvegardée par les arcs régulateurs de la machine curative, était l’unique surface sur laquelle la science était à même d'intervenir, par conséquent, les fonctions psychiques gravement affectées par le corridor du temps ; sa conscience ne parvenait plus à faire la part des choses, redéployant et entrecroisant inextricablement les évènements passés dans une toile cardant une réalité déformée...
Enfin sur pieds, chancelant gauchement pour s’éloigner du brasier derrière lui, ses yeux globuleux s’ouvrirent sur la noirceur d’une galaxie à nouveau habitée par sa présence.
Modifié en dernier par Ururr’rururs’akk le dim. 27 sept. 2020 22:14, modifié 12 fois.
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By Ururr’rururs’akk
#38269
Psychologie :

Pouvons-nous définir avec exactitude ce qu’est le temps ?

Certains concèdent à dire qu’il s’agit d’une notion abstraite à laquelle il ne faut pas prêter attention, après tout, les êtres sont suffisamment torturés pour daigner flâner sur une telle question… D’autres en revanche prétendent que c’est une entité aussi vieille que les étoiles, la loi qui prévaut sur toutes celles qui existent et qu’elle nous substituera. Entériner l’opinion des deux parties est futile, car sa doctrine est inextricable pour l’être mortel, même les plus distingués penseurs n’oseraient s’avancer sur le sentier de l’infini. Que la vérité puisse s’accorder avec une de ces tortueuses élucubrations ou soit tout autre n’a guère plus d’importance, voilà depuis bien des siècles que ceux qui gravent leurs croyances sur les grands recueils de notre histoire ne sont plus. Intuitivement, nous concevons le temps comme un adversaire, il fait vieillir notre corps, ternir notre amour, conduit vers le trépas et rend nos erreurs irréversibles. Pourtant, sa présence est également ce qui permet à la vie de se développer, à la connaissance d’exister. L’ordonnance fondamentale est que le temps domine sans partage sur ce qui fut, ce qui demeure et ce qui sera. À la civilisation naissante, succèderont son apogée et enfin son déclin. Collectivement, la moindre parcelle de l’univers y succombe avec une vigueur plus ou moins prononcée. Pourtant Malanose compte un être qui déroge à l’hégémonie du sablier suprême.

Dans les profondeurs obscures de la planète abandonnée gît un être ancien et oublié. Là, il végète depuis des millénaires, incapables de bouger, attendant plonger dans un sommeil chimérique, la venue d’une époque plus propice à son retour.
Toutefois, ce pied de nez anthologique n’est pas sans conséquence, car si l’enveloppe charnelle du dormeur est restée intacte, les machines qui s’affairent à la maintenir telle quelle sont bien mal en point. La résultante de ce coup félon, l’atrophie progressive de l’esprit du captif. Enfin, comme ultime leçon, tout s’interrompit, éveillant en urgence l’ancien être au beau milieu d’une galaxie qui allait, pour les années à venir, lui faire prendre pleinement conscience de sa monumentale erreur.

Flottant à même le vide, Ururr’rururs’akk songe, il rêve à l’époque où il était encore le Grand Opérateur, premier parmi ses pairs, inconscient que l’immense savoir de son peuple fond comme neige au soleil, s’écoulant petit à petit de son palais mental pour ne laisser à son réveil qu’informations éparses et souvenirs embrumés.

Bien avant ce tragique évènement, le Gree était un scientifique stoïque, n’ouvrant ses multiples bras qu’à ceux qui étaient dignes d’amener l’Empire dans une nouvelle ère.
Il marquait ceux qui l’entourait par une aura glaciale et pâle, comme si toute la chaleur du lien « social » s’évaporait à son contact.
À vrai dire c’est péniblement si les civils le qualifieraient comme tel, bien qu’il n’en ait pas vu depuis des âges. Comme une majorité de Gree, il exècre les rapports communautaires incluant ceux n’étant pas de son espèce. Les derniers précurseurs ont une très haute opinion d’eux-mêmes, regardant non sans un dégout à peine dissimulé, la galaxie changée sous la férule des êtres qui rampaient sur le sol à leur époque.

Spéculativement parlant, il est plus que probable de nos jours que les gens préfèrent s’écarter pour le laisser passer, ne voulant pas supporter un instant de plus la difformité de son apparence, et sa présence suffocante empreintes d’une vérité que tous cherchent à oublier.
Naguère, il affectionnait le bien-être de son peuple, loin de demeurer sourd au malheur des autres, il estimait qu’il était de son devoir de permettre à ces gens de profiter de l’œuvre hyper-technologique Gree. Mais l’esprit tordu qui occupe ce corps apathique ne saurait ressembler à l’être aimable qu’il fut jadis.

Avili par l’attrait surnaturel d’une stase Gree défaillante, sa mentalité calculatrice se muta en espièglerie fielleuse, ses cordes vocales gélatineuses, menaçant de vomir des couleuvres à la moindre phrase balbutiée et ses yeux globuleux de projeter des poignards au premier regard. Gonflé d’envie à l’idée de la douleur qu’il pourrait infliger aux Rakata pour leurs actions, le céphalopode a conscience plus que jamais que les mots ont un sens, et confèrent un pouvoir à ceux qui les utilisent sur ceux qui les écoutent. Il saura rapidement reconnaître les personnes capables d’amplifier ses dires, abusant de son intellect supérieur pour duper et mentir. Se délectant du spectacle de la « populace » sous l’emprise de ses paroles discordantes.

Déchirée pendant l’éternelle collision entre le sommeil onirique millénaire et un réveil brutal, sa pensée n’arrive plus à suivre le fil du temps. Il semblerait qu’en dépit de l’incroyable technologie à sa disposition, les machineries Gree ne purent résister aux époques, l’énergie déclinant de travée en travée, l’inévitable se produisit. Ainsi, les souvenirs passés s’enchevêtrent tortueusement avec les manifestations présentes, façonnant une conception déformée de l’existence. Ururr’rururs’akk est devenu la victime du destin qui l’a fait prisonnier de la réalité qu’est sa nouvelle vie. Celle de ne pas voir le monde tel qu’il est, tout en étant en mesure de le percevoir sous un autre aspect. D’être au carrefour de la vérité sans savoir quel chemin emprunter.

C’est piégé au beau milieu de cette dualité anthologique que le Gree évolue socialement et psychologiquement. Par conséquent, plusieurs ères entières à végéter sous le sol n’ont presque pas changé le précurseur. Au contraire, trente-cinq mille ans après son réveil, les vestiges de la ruine suivant le sillage Rakata laissent un goût amer dans la bouche de ce dernier, qui entretient une haine vive à l’égard de l’Empire Infini, responsables de « son emprisonnement ». Aveugle aux effets du sablier suprême sur la nature qui l’entourait jadis, il espère recontacter les Hautes Castes de sa patrie en déliquescence, sans se douter qu’elle n’est plus.

Revenu dans un état déplorable, il vit perpétuellement le supplice inconscient de contempler toute la mesure de la gravité de l'égarement Gree. La confiance en son peuple tant adulé n’était pas parvenue à le sauver de la finitude qui l’attendait, et l’idéal à se substituer à l’engrenage trop bien huilé de la trame temporelle. Désormais, il était seul, unique spectateur de la disparition de son espèce…

Ironie de l’histoire il finit par devenir l’émissaire oublié de l’implacable vérité contre laquelle les Gree avaient lutté des années durant, se faisant l’instrument de la ruine de leurs propres projets. Véridiquement ou non, Ururr’rururs’akk patiente dans un silence de morbide l’appel avenant de ses divins maîtres, réparant à l’abri des regards les artéfacts qui furent à l’origine de sa chute et ourdissant dans les ténèbres, les machinations de la conquête qui scellera, une bonne fois pour toutes, le destin de sa race.

Inclination :
– L’Empire Gree
– La croissance hyper-technologique
– L’impact de la faune Geno altérée sur un écosystème planétaire stable
– Le respect des castes
– Le respect des précurseurs, à l’exception des Rakata & Kwa (bien évidemment)
– La récolte et le stockage de biens matériels ou intangibles nouveaux
– La découverte scientifique sous tous ses aspects

Aversion :
– Les espèces extraterrestres inférieures (primitives à son époque ou se développant après 35 000 BBY)
– Le partage de connaissances Gree, théoriques comme pratiques
– Exècre les rapports sociaux incluant ceux n’étant pas de son genre
– Dialoguer à des étrangers dans sa langue maternelle.
– Les gens qui tentent de s’approprier l’héritage de son peuple
– Les Droïdes en général, qui ne sont pas considérés comme faisant partie intégrante de la technologie Gree
– Les Rakata & Kwa, pour leurs velléités expansionnistes et les griefs infligés à l’Empire



INVENTAIRE


Crédits : 0
Les crédits n’existent pas à son époque.
Ururr’rururs’akk ne disposera probablement jamais de la somme attendue puisque le système économique propre à la civilisation Gree exclu l'utilisation de la monnaie.


Arme : Catalyseur Hélice Gris (endommagé)
À l’image du savoir Gree, le Catalyseur Hélice Gris est une merveille xéno-technologique unique. L’ardeur crépitante, fruit de la matière noire canalisée dans un cône de graviton hyperdense, fait courir sur l’épiderme du propriétaire, un champ de non-lumière thermodynamique d’une telle intensité, qu’il transmute quiconque le touchant, en un nuage de poussière et d’atomes. L’armement conventionnel est inefficace face à pareil artéfact, qui reconditionne à son contact, le plasma en énergie réutilisable. Toutefois, le bouclier protecteur Gree n’est pas impénétrable pour autant, sans oublier que le mécanisme sous sa forme actuelle a été grandement endommagé par le temps, générant pour l’instant qu’une simple barrière peinant à arrêter les tirs de blaster. Il ne retrouvera pas une seconde jeunesse de sitôt.

Equipement : Tunique d’Opérateur (endommagée)
Reflétant le devoir d’un Opérateur de premier ordre, le caftan lui étant associé, témoigne au respect dû à son rang. En dépit du raffinement exagéré, le textile intelligent conduit parfaitement les champs quantiques propres aux moyens de communication sophistiqués Gree. En son sein, la nano-ingénierie décuple la portée et la vitesse de transmission, améliorant grandement la rapidité d’exécution et la réactivité des unités de liaison de recherche interactive. Cependant, les chances de détecter l’Opérateur sont proportionnelles à l’amplification de l’émission quantique. Après des éons d’inaction, l’accoutrement est devenu obsolète, à moins de le réparer, ce qui s’avère être une tâche des plus complexes.
Modifié en dernier par Ururr’rururs’akk le dim. 27 sept. 2020 22:21, modifié 1 fois.
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By Malice
#38288
Bon bon bon bon bon booooooooooooooooooooooooooooon ! C'est une sacrée fiche sacrément bien fournie que tu nous as envoyé là, et c'est tout sauf un défaut ! Pour moi le contrat était simple : Tu voulais jouer une race aux connaissances incroyablement riches, tu devais prouver que tes connaissances l'étaient tout autant. Et de ce point de vue c'est réussi, tu démontres au travers de cette fiche une grande dévotion et un sens du détail qui fait plaisir à voir ! Je ne crois pas avoir vu une telle application depuis notre ami Talleyrand alias Amhon ! Pour moi c'est donc tout bon, en considérant bien sûr que tu respecteras les engagements que nous avons eu en privé concernant ton équipement et les technologies que tu parviendras à refaire marcher.

Cette fiche perso est donc validée, bon jeu sur SWOR vieux débris, et que la force soit avec toi ! :saberg:

Pas de compte en banque pour toi, quand à tes PNJ tu peux attendre de les rencontrer en RP pour faire leur fiche.
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