L'Astre Tyran

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IDENTITÉ


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Nom du personnage Mira Qemi
Race Humaine
Âge 32 ans (née en 16 Avant B.Y.)
Planète d'origine Metalorn

PROFIL


Métier Contrebandière et voleuse à mi-temps
Faction Crime Galactique
Histoire

04 Avant B.Y., sur Metalorn

Deux jeunes filles étaient assises sur un banc juste à l'extérieur du bureau du Droïde Directorial du lycée privé Wat Tambor, un établissement très réputé dans la Bordure Médiane. Âgées de quinze ans, vêtues de l'uniforme officiel de l'école, elles étaient physiquement identiques, de leur coiffure à leurs yeux en passant par la forme de leur visage. Et pour cause : il s'agissait de jumelles, Mira et Ranni qui, si elles partageaient le même aspect physique, ne pouvaient être plus différentes en terme de caractère. Mira était studieuse, bienveillante et volontaire, tandis que Ranni était dissipée, sarcastique, et ingénieuse uniquement lorsqu'il s'agissait de trouver des astuces pour s'éviter du travail. C'était à cause de cette dernière qu'elles étaient installées dans ce couloir pendant que leurs parents (Lux et Mandax, respectivement la mère et le père) parlaient au Droïde Directorial dans son bureau. Pour la troisième fois ce mois-ci, Ranni avait perturbé la classe plus que de raison : cette fois, en lâchant en plein contrôle d'informatique des gizkas qui, ironiquement, se révélèrent hors de contrôle ! Le bilan se composait de quatre élèves envoyés à l'infirmerie et 3700 crédits de dommages infligés au matériel.
Mira n'y était pour rien dans cette farce de mauvais goût mais peu importe, la punition n'allait pas l'épargner car, selon leur professeur, elle avait le devoir de "canaliser sa sœur". Une injustice qui n'était pas nouvelle pour l'élève la plus brillante de l'école.

- Tu ne peux pas continuer comme ça, dit-t-elle en tremblant de colère, les joues rosies. J'en ai ras le bol !
- Désolée, je pensais pas que ça dégénèrerait à ce point, répondit sa sœur en haussant les épaules, un sourire en coin. Mais quand même, c'était marrant non ?
- Non ! Non, Ranni, ça ne fait rire que toi ! Et si je redouble par ta faute, je-
- "Je" rien du tout, Mirara ! Avec tes notes, tu peux tout te permettre, non ?
- Raaaah ! Mira leva les yeux au ciel, exaspérée. Tu sais, si tu mettais autant d'efforts à travailler que tu en mets à échapper aux cours, tu serais aussi brillante que moi.
- Mais c'est toi la petite prodige, je ne veux pas te priver de ça.
- C'est pour toi que je dis ça. Un de ces jours tu vas te mettre dans de beaux draps, et je ne serais peut-être pas là pour t'en extirper, tu sais.

La conversation fut interrompue par le sifflement de la porte qui coulissait alors que sortait la mère des deux enfants, les bras croisés et les sourcils froncés. Son mari la rejoignit une seconde plus tard en secouant la tête, consterné par l’insouciance de Ranni. Celle-ci n'était plus sensible depuis longtemps à la déception de ses géniteurs, alors que Mira était terrifiée à l'idée de ne plus être à la hauteur de leurs attentes au point d'être figée, le visage pâle comme un linge, en attendant que tombe la sentence - tout l'inverse de sa jumelle se levait déjà en soupirant.

- Bon, on y va ou quoi ?

Le dédain avec lequel elle posait cette question n'avait d'égal que la violence de la gifle que lui infligea leur mère. La joue toute rouge, les yeux larmoyants, la gamine jeta un regard désespéré à sa sœur, comme en quête de compassion. Mais la fille modèle ne pouvait se résoudre à la regarder et détourna tristement la tête. Elles savaient bien que leur mère était sévère, ce n'était pas la première fois que Lux faisait preuve de violence et ce ne serait certainement pas la dernière.
De retour à la maison, Ranni fut confinée dans sa chambre, privée d'Holonet. Mira lui apporta discrètement une petite assiette de nourriture avant de filer dans sa chambre pour une session de révision tardive.

Tel était le quotidien des enfants Qemi. Mira préparait son avenir, une carrière ambitieuse dans la robotique, tandis que Ranni causait des problèmes autour d'elle. Qu'avait-il bien pu se passer dans l'éducation des deux enfants pour qu'elles soient si différentes ? Pour leurs parents, cette question était une obsession. Mais les filles s'en fichaient : elles étaient complices depuis leur tendre enfance et passaient presque tout leur temps ensemble, sauf quand la plus studieuse des deux s'enfermait pour réviser (ce qui devenait de plus en plus fréquent en grandissant) ou que la plus désobéissante faisait le mur ou séchait les cours pour traîner avec les autres ados à problèmes du quartier.

Les deux sœurs s'aimaient vraiment et n'avaient pas besoin de se le dire. Chacune à sa façon prenait soin de l'autre : Mira parvenait tant bien que mal à prévenir les bêtises de Ranni avant que celles-ci ne dégénèrent vraiment, et elle l'aidait à travailler pour ne pas être trop en retard sur ses études malgré son comportement difficile. Le plus dur était de la motiver à faire des efforts, mais une fois que la jeune fille se fixait un objectif, elle n'avait aucun mal à l'atteindre ; mieux, elle était souvent très douée dans ce qu'elle entreprenait et comprenait vite de nouveaux concepts.
Inversement, Ranni était la seule personne capable de désamorcer les crises de panique de Mira et garder ses angoisses sous contrôle. De l'extérieur, on ne s'en douterait pas, mais la petite génie n'aurait pas été aussi douée en tant qu'enfant unique. Ensemble, c'était un duo improbable, mais équilibré.

01 Après B.Y., encore sur Metalorn

Les années passant, les jumelles commençaient à s'éloigner. Mira trouvait de moins en moins de temps pour jouer avec Ranni et n'avait plus la patience de la prendre par la main et l'aider à réviser. La sœur rebelle commença à développer une rancœur inconsciente envers la jeune fille modèle et la manifestait en la taquinant à la moindre occasion, osant des bêtises de plus en plus outrageuses. Le point de rupture fut atteint lorsque Ranni se fit passer pour sa sœur à l'école un jour où celle-ci était coincée à la maison avec une mauvaise grippe. Il était facile de différencier les deux ados en temps normal car leur posture et leur façon de parler étaient très distinctes ; mais à l'inverse de l'innocente Mira, incapable de mentir même par omission, Ranni était une actrice hors pair.

L'illusion était parfaite au point que même le corps enseignant se fit berner jusqu'à la dernière heure de classe de la journée, où elle mener un exposé sur la fondation de l'Empire en cours d'histoire. La fausse Mira monta sur l'estrade de la classe, devant trois autres classes remplies d' enfants studieux très impatients de voir la meilleure élève de l'école faire sa présentation. Excitée d'avoir un tel public pour son dernier tour, Ranni inséra un disque dans le diffuseur holographique.

- Gardez bien à l'esprit que tout ceci vient de mon cœur. J'espère que vous verrez la beauté du réel dans ce que je m'apprête à vous montrer.

Adossée au mur les bras croisés, elle réprima un sourire alors que les autres élèves lâchaient des exclamations choquées en voyant son œuvre : un deepfake de l'Impératrice Gwa Cir-Delàviel habillée en Niwwie l'Ewok, une patte velue coincée dans un pot de miel. Plusieurs enfants l'injurièrent, d'autres lui jetèrent des bibelots, et quelques uns encore éclatèrent en pleurs devant cette désacralisation impertinente. Quant à son professeur, son visage avait tellement viré au rouge qu'on aurait dit un Zeltron.

Quelques semaines plus tard

Fort heureusement, l'école avait immédiatement vite compris qu'il s'agissait de Ranni et non pas de sa sœur. La punition fut expéditive et on la renvoya de l'école. Ce n'est que grâce à un très lourd pot-de-vin que les parents étouffèrent l'affaire et qu'elle ne quitta pas l'atmosphère de Metalorn - sinon, qui sait comment l'Empire aurait pris cet outrage...
Depuis cet incident, Mira n'adressait plus la parole à Ranni, qui restait enfermée à la maison, désœuvrée.

Comme tous les soirs depuis près d'une semaine, Mira était plongée dans son étude de "Guère Épais", un roman rodien qui narrait la campagne de Nampoleeoon de Rodia au 8e siècle Avant B.Y., une lecture essentielle pour ses cours d'Histoire Galactique mais dont le titre était peu judicieux étant donné son nombre conséquents de pages, lorsqu'elle entendit sa mère pousser une exclamation de surprise de l'autre côté du mur qui donnait sur la chambre de Ranni. Elle hurla le nom de cette dernière, et le cri laissa place au bruit de pas précipités de sa sœur qui venait du salon. C'est avec un mauvais pressentiment manifesté par une boule au ventre que Mira abandonna sa lecture et se faufila discrètement à l'extérieur de la piaule mal rangée qui servait de lieu de vie à sa frangine. Là, elle trouva leur mère qui agitait devant Ranni un petit tube contenant une sorte de sable rouge.

- EXPLIQUE-MOI CE QUE C'EST, JEUNE FILLE ?!

De l'épice. Plus précisément, du Texeticil Arkanien, une substance qui n'avait rien à voir avec Arkania mais qui devait son nom à ses effets sur le cerveau : il s'agissait en effet d'un produit de choix pour exciter l'intellect et repousser le sommeil, raison pour laquelle on en consommait beaucoup dans les métiers un peu stressants ou exigeants. Ranni contemplait le tube, plus perplexe que surprise. Elle aperçut, derrière le bras agité de sa mère, la tête de Mira qui dépassait timidement du couloir. Leurs regards se croisèrent brièvement, et la rebelle fit la connexion.

- Je le garde pour un copain., improvisa-t-elle. Un mensonge peu convaincant aux yeux de la femme en furie, dont une veine sur le front gonflait dangereusement sous l'effet de la colère. J'aurais pas dû, je regrette...
- Tu me mens effrontément, maintenant ?! Cette fois TU DÉPASSES LES BORNES !
- Et alors ? Tu m'as déjà privé d'argent de poche et de sorties, et de mes affaires ! J'ai plus rien, et donc toi non plus ! Arrête de m'engueuler, espèce de wampa DÉCÉRÉBRÉE !

Foutue pour foutue, elle pouvait se lâcher comme elle en rêvait depuis toujours.

- De toute façon je te déteste ! Y en a toujours que pour Mademoiselle Parfaite, ici ! Pauvre déjection de bantha !

On pouvait reprocher bien des choses à Ranni, mais jusqu'à présent, elle n'avait jamais été particulièrement insolente, et surtout pas vulgaire.

- JE ME CASSE ! De toute façon j'ai plus rien à foutre ici !
- AH OUI ?!! Décontenancée par cette réaction jusqu'ici jamais vue, Lux ne savait pas comment réagir. C'est ça ! Va te calmer les nerfs, et quand tu reviendras en pleurant, on pourra parler de ta punition !
- Si je me barre, je reviens jamais !

Ranni s'empara du tube d'épice et esquiva habilement une bonne gifle avant de se précipiter hors de la chambre, passa devant Mira à qui elle offrit un sourire malicieux, puis traversa l'appartement au galop. Sa sœur retourna dans sa chambre et se posta à la fenêtre pour la voir émerger dans la rue quelques minutes plus tard, avant de traverser le passage piéton en faisant un doigt au conducteur d'un landspeeder qui dut freiner brusquement pour ne pas la renverser.

Cette nuit-là, elle fut réveillée par une notification sur son HoloXel 5 : un simple message "Va dehosr, je susi en bsa" envoyé par sa frangine (qui mettait un point d'honneur à ne jamais relire ce qu'elle écrivait). C'est une Mira en chemise de nuit qui fit irruption hors de l'immeuble, où l'attendait calmement sa jumelle. Loin d'être en pleurs comme l'avait prédit leur mère, l'adolescente était souriante, et même carrément joyeuse. A son approche, elle sortit de sa veste le petit échantillon d'épice qui avait provoqué la crise familiale un peu plus tôt.

- Alors, on carbure à l'Arkanienne pour passer ses exams ? Mirara, c'est la première fois que tu es plus cool que moi !
- ... Merci de m'avoir couvert. J'ai honte, et je m'en veux terriblement ! Excuse-moi, Ranni !, la supplia la fille en pyjama.
- T'inquiète pas. Moi j'ai rien à perdre mais je sais bien que toi, ça ferait tâche... Au fait... Elle tendit le flacon à Mira, qui leva la main pour s'en emparer, mais le laissa tomber et l'écrasa du pied. Mais de la drogue ? Vraiment ? T'as pas besoin de t'abaisser à ça. Allez. Au revoir sœurette, prends soin de toi !
- Mais où tu vas ? Reviens ! Ranni ! Déjà, elle s'éloignait dans la nuit. Sans se retourner, elle leva le dos de sa main en guise d'au revoir.

12 Après B.Y., toujours sur Metalorn

Mira n'avait pas revu sa sœur depuis son départ onze ans plus tôt. Sa fugue l'avait longtemps affectée, et elle s'était enfermée dans ses études puis dans son travail à l'IRDM, l'Institut de Recherche en Droïdes de Metalorn, où elle était entrée à 25 ans grâce à ses diplômes reçus avec honneurs. La jeune scientifique avait rapidement su s'imposer à l'institut, si bien qu'elle menait désormais sa propre équipe, supervisant une quinzaine de personnes dans son département.
Depuis sa promotion, elle travaillait d'arrache-pied sur un projet hautement confidentiel : une technologie capable d'améliorer de manière exponentielle les performances d'un nombre très important de droïdes connectés à un réseau de sa création. Pendant la Guerre des Clones, la CSI avait mis au point des concepts similaires très prometteurs mais il restait un potentiel encore inexploité dans le domaine, en particulier dans le civil, et Mira et ses idées ambitieuses avaient plu à ses directeurs, et surtout à l'Empire qui n'avait pas tardé à financer officieusement le projet.

L'Empire avait peu à peu placé ses propres hommes au sein du laboratoire et, sans qu'elle ne le réalise vraiment, Mira s'était soudain retrouvée à la tête d'une équipe des scientifiques les plus éminents de l'Espace Impérial. Était-ce vraiment pour l'assister et mener à bien ses recherches afin d'en faire contribuer tous les citoyens de l'Espace Impérial, ou bien une ruse pour étudier ses méthodes au plus près avant de la remplacer ? Cette inquiétude en faisait perdre du sommeil à la scientifique, qui n'avait personne à qui partager ses craintes, personne pour la rassurer comme Ranni autrefois. A quelques jours d'une importante démonstration du projet, elle passait tout son temps au labo à vérifier et recalibrer son programme, ne s'arrêtant que pour manger en vitesse dans son bureau qu'elle ne quittait presque plus.

Les yeux rivés sur un écran géant, elle grignotait sans conviction une barre protéinée lorsque la porte de son bureau, pourtant verrouillée et protégée par un scan rétinien et un code à 8 chiffres, s'ouvrit sur une silhouette sombre, plutôt féminine et de grande taille. Il s'agissait d'une femme vêtue d'une combinaison noire et d'une cagoule, et surtout d'un bras armé d'un blaster qu'elle pointait déjà sur Mira. Celle-ci en laissa tomber sa barre par terre et leva les mains en l'air.

- Qu'est-ce que... Comment avez-vous pu entrer ?
- On a pas le temps d'en parler, répondit une voix modifiée par un modulateur. Prenez vos affaires et suivez-moi calmement, sinon...
- Sinon ? Sinon, vous allez m'abattre dans un laboratoire bourré de caméras de surveillance ?
- Sinon je vais rentabiliser le rayon paralysant de ce blaster tout neuf.
- Je m'exécute, mais je proteste vivement.

La femme en blouse blanche, toujours sous la menace de l’intruse, récupéra plusieurs blocs de donnée qu'elle jeta pêle-mêle dans un sac en bandoulière. Elle guettait une occasion de s'enfuir ou appeler à l'aide mais sa visiteuse mystère ne la lâchait pas du regard.

- C'est bon, j'ai tout...
- Non. Il manque la puce Zéro, répondit l'autre, insistante. Dépêchez-vous !
- Co-Comment savez-vous pour la puce ? Je veux dire-Quelle puce ?
- On a pas le temps pour ces bêtises ! La femme retira sa cagoule, dévoilant un visage bien familier à Mira. C'était comme regarder dans un miroir... Ou dans le passé. Écoute Mirara, je comptais te l'expliquer plus tard, mais manifestement j'ai sous-estimé ta capacité à rester calme en situation de crise. On dirait que tu n'as plus besoin de moi pour gérer ton stress.
- Ra... Ranni..? C'est bien toi ? Les yeux humides, elle se rapprocha de celle qu'elle craignait perdue pour toujours. Mais celle-ci secoua la tête et répéta :
- On a pas le temps. Un commando de stormtroopers est déjà en route pour nous arrêter. Écoute Mira, je te la fais courte : l'Empire estime que tes travaux n'avancent pas assez vite, et ils espéraient saboter ta démo la semaine prochaine pour avoir une excuse pour, officiellement, te virer, et officieusement, te réduire au silence à cause de ton investissement dans le projet.
- Mais... Et toi dans tout ça ?
- Bon sang mais-Récupère la puce Zéro et suis-moi ! On en reparlera !

Mira abandonna son sac par terre et se rendit à son bureau, derrière lequel était caché un coffre-fort dont elle exécuta la combinaison. Elle en extirpa le fruit de ses trois dernières années de travail : la "puce Zéro", le micro-processeur révolutionnaire qui, associé au réseau qu'elle développait, était capable de faire exploser l'intelligence d'une armée de droïdes - supposément, en tout cas. Les deux frangines quittèrent le bureau et traversèrent le laboratoire au pas de course. Ranni se saisit d'un comlink pour prévenir un comparse de leur arrivée imminente. En chemin, Mira découvrit avec stupeur les corps immobilisés des gardes qui patrouillaient habituellement les couloirs. Mais qui était-elle devenue ? Elles couraient côte à côte, la voleuse en combinaison se forçant à ralentir pour rester au niveau de l'intellectuelle en blouse. Si elles se ressemblaient toujours physiquement, l'une d'entre elles était devenue bien plus athlétique que l'autre.

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Elles se rendirent sur le toit, où les attendait un cargo léger Hwk-290 en vol stationnaire un demi-mètre au-dessus du sol. Ranni poussa Mira sur la rampe d'atterrissage, qui se referma derrière elles alors que le vaisseau décollait précipitamment. Un peu secouée, la scientifique à genoux laissa échapper un long gémissement. Mais déjà sa compagne se précipitait dans le cockpit, où l'attendait un Belosar en tenue de pilote. N'ayant jamais mis les pieds à bord d'une navette, encore moins en mouvement et certainement pas en train de s'envoler à pleine vitesse, Mira avança maladroitement en s'aidant des parois, s'efforçant de ne pas rendre ses derniers repas (aussi légers soient-ils). Arrivée au cockpit à son tour, elle constata avec stupeur qu'une navette Lambda et deux chasseurs TIE leur fonçaient dessus.

- Hueren ! On dégage, maintenant !
- C'est pour ces suggestions très pertinentes que tu es capitaine, ironisa le pilote en effectuant une manœuvre d'évitement. Le cargo piqua brusquement du nez ; plutôt que fuir par les airs, il comptait d'abord semer leurs poursuivants à travers les bâtiments industriels de Metalorn, un pari que n'aurait pas fait le premier venu. Et que dirais-tu d'aller aux canons, mmh ? Madame l'experte en dogfight ?
- Arrête l'exposition et mets mon vaisseau hors de danger, tu veux ?, répondit Ranni en passant devant leur invitée pour se rendre aux systèmes d'armement.
- Mon vaisseau.

Ranni poussa gentiment Mira en lui demandant de ne toucher à rien.

- Mangez vous cette torpille à protons !, cria-t-elle en pressant les manettes.
- ... On a pas fait le plein depuis le dernier raid, rappela Hueren.
- Mangez vous cette bombe incendiaire !

La course-poursuite qui s'ensuivit fut aussi brève qu'intense. Un premier chasseur TIE esquiva la bombe incendiaire, mais pas le second, qui s'écrasa sur l'énorme cheminée d'une usine de processeurs, laquelle explosa en mille débris qui s'éparpillèrent dans toutes les directions, créant une réaction en chaîne qui entraîna la destruction de trois autres cheminées et, finalement, de l'usine entière. Profitant de la confusion et des colonnes de fumée noire, le Balosar mit plein gaz en direction de l'espace.

- Vous venez de détruire pour 850 millions de crédits de chaînes de construction, crut bon de signaler Mira, tandis qu'une goutte de sueur coulait sur le front de la responsable.

Deux heures et une douche plus tard

En sécurité dans l'hyperespace, les trois occupants de l'appareil pouvaient enfin souffler. Le Belosar avait jugé préférable de laisser les deux sœurettes faire leurs retrouvailles en privé, aussi s'était-il mis les pieds en éventail dans son fauteuil de pilote pendant qu'elles discutaient dans le salon. Mira raconta à Ranni ce qu'elle avait fait depuis son départ, du lycée à l'institut, puis sa sœur lui rendit la pareille. Après sa fugue, elle avait fait des petits boulots dans les basfonds de la ville afin de se constituer un petit pécule qui lui paya des cours de pilotage ainsi qu'un petit cargo d'occasion (pas celui où elles étaient présentement à bord). Loin de Metalorn, elle vécut quelques années du transport de marchandises - et de quelques missions plus ou moins légales, voire carrément pas du tout. C'est ainsi qu'elle avait rencontré Hueren, un ancien pilote de ligne reconverti en contrebandier après avoir constaté que le crime, contrairement à l'expression populaire, payait, et payait même quinze fois plus que son maigre salaire. Du moins, quand les missions se déroulaient sans accrocs !

- ... Et donc, on a été embauchés par un particulier très bien informé sur les agissements de l'Empire. On pense que c'est un espion républicain, mais impossible à savoir. En tout cas, c'est grâce à lui que j'ai appris ce que tu devenais, et sur quoi tu travaillais. En y repensant, j'imagine que notre contact nous a choisi spécifiquement parce qu'on est jumelles.
- Mais... Tu aurais pu te faire passer pour moi pour infiltrer le labo, au lieu de neutraliser les gardes, non ? Un silence s'installa quelques secondes.
- J'aurais pu, j'aurais pu. Bon sang, j'aurais carrément pu en fait !, soupira Ranni en levant les yeux au plafond. Ce qui est fait est fait de toute façon. Et maintenant, on va remettre la puce à notre commanditaire.
- Alors là, pas question. Je travaille dessus depuis trois ans ! Nuit et jour ! Tu crois que je vais tout lâcher maintenant ?!
- Je t'ai sauvé la vie, il me semble ! C'est déjà bien, non ? Allez, maintenant repose-toi. On a encore 6 heures de vol et tes cernes sont si profondes qu'elles menacent d'engloutir ton beau visage.

Pour faire bonne mesure, Mira protesta en grommelant, mais elle était effectivement épuisée et se résolut à se rendre dans les quartiers de l'équipage alors que Ranni retournait auprès du pilote.

- Tout de même, ça ne te gêne pas d'avoir menti sur les plans de l'Empire ? Tu as foutu sa carrière en l'air et maintenant elle est persuadée que c'était pour la protéger...
- Écoute, on avait pas le choix. Si on avait volé la puce en la laissant sur place, tu crois quoi ? Elle aurait été suspecte, c'est sûr. Je préfère ruiner sa carrière que la savoir en train de croupir au fond d'une prison impériale, frissonna Ranni, dont l'imagination était bien trop facilement stimulée. La galaxie est vaste, elle pourra se reconvertir.
- Ouais..., réfléchit Hueren. Ouais mais quand même.
- Si on veut rembourser ma dette, on a besoin de ces crédits. C'est pour ça que je suis capitaine, non ?

Environ 7 heures plus tard, en orbite d'une lune inhabitée

Le vaisseau émergea de son voyage hyperspatial avec à son bord ses trois passagers impatients, à quelques minutes de vol d'un cargo Gallofree GR-45 qu'on pouvait déjà apercevoir par le pare-brise.

- Ici le Bitter Crow, signala Hueren à l'intention du cargo Gallofree.
- C'est un nom de cantina, pas de vaisseau, ça, murmura Mira à sa sœur, qui agita la main pour la faire taire.
- Bien reçu Bitter Crow. Veuillez vous amarrer. Terminé.
- C'est un homme de peu de mots. Et de cheveux. Devant l'absence de réaction de ses compagnons, Ranni crut bon d'ajouter : Parce que c'est un Twi'lek, et qu'il ne parle pas beau-
- Merci, j'avais compris.
- Bon, Mirara, passe-moi la marchandise, s'il te plaît.

Devant l'absence de réaction de la concernée, Ranni se répéta, légèrement impatiente.

- Non, c'est moi qui vais la donner à votre acheteur, d'accord ? J'ai le droit de savoir où va finir l'oeuvre de ma vie !
- Hors de question ! C'est trop dangereux, laisse nous faire.
- De quoi je me mêle ? En moins d'une journée, je suis passée de la plus grande scientifique du système à une vulgaire fugitive, la moindre des choses serait peut-être de ne pas me garder dans le noir sur les raisons de ma déchéance ! C'est typique, (Ranni se prit le visage dans les mains sous le regard amusé de Hueren) madame croit toujours savoir mieux que moi ce qui est bon pour moi ! On est plus enfants, que je sache. De toute façon, c'est non négociable !, conclut-elle en croisant les bras, se murant dans un silence dont, Ranni le savait, on ne pourrait plus l'extirper.
- Cheh... Se grattant distraitement le nez, elle finit par céder : C'est bon. Mais tu te contentes d'observer, d'accord ? Et, dans un murmure imperceptible, d'ajouter avec un sourire qui passa inaperçu : C'est que tu as pris confiance en toi, ma petite Mirara.

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Le Crow termina sa manœuvre tandis que les deux sœurs se préparaient à descendre, la première avec un blaster à la ceinture et la seconde avec un appareil à plusieurs millions de crédits soigneusement rangé dans un étui en métal. Elles passèrent l'écoutille qui reliait les deux vaisseaux et émergèrent dans un corridor glacé, rapidement rejointes par le Belosar. Une double-porte blindée s'ouvrit en deux pour laisser sortir un Twi'lek accompagné de deux Humains armés ainsi qu'un droïde protocolaire qui transportait à bout de bras un petit caisson en bois écarlate.

- Bonjour, Ravin. Comment ça-
- Excellent travail. J'avais un doute sur votre capacité à rapporter la puce et l'ingénieure mais je suis heureux de constater que vous valez mieux que votre réputation, répondit l'homme en costume, Ravin.
- Merci ? Donnant un petit coup à l'épaule de son camarade, Ranni chuchota : C'est un compliment, ça ?
- Justement, parlons-en. Je ne peux pas vous laisser la puce comme ça, il n'y a que moi qui puisse l'exploiter. J'étais sur le point de faire une percée incroyable !
- C'est intéressant, ça. Et vous pensez que mes ingénieurs ne seront pas à la hauteur ?
- Oh, je le pense et surtout je le sais. Sans moi, cette technologie n'a aucun d'intérêt.
- 'rara, mais-qu'est-ce-que-tu-fais ?, murmura Ranni en l'attrapant par les épaules un peu trop brusquement.

Le Twi'lek fit un signe de tête à ses deux gardes, qui se mirent en marche. Sans le dégainer, Ranni mit aussitôt une main sur son blaster, bien en évidence, et tendit son bras libre devant Mira pour l'empêcher d'avancer.

- Alors déjà, notre paiement. Ensuite, désolée, mais l'échange ne concerne que l'objet.
- Elle est assez grande pour décider avec qui elle travaille, il me semble. Quant à votre paiement, je n'allais pas l'oublier... Il claqua des doigts et le droïde fit trois pas en avant, ouvrant son container pour dévoiler une dizaine de plaques de crédits qui étincelaient comme les yeux de Ranni lorsqu'ils se posèrent dessus.
- Autre chose... Qui êtes vous exactement ?

Ravin haussa son absence de sourcils tandis que les Humains descendaient la main sur leurs blasters respectifs. Serait-ce la question de trop ?

- Mira, c'est pas le moment je crois, ricana nerveusement Ranni, qui avait comme un mauvais pressentiment. Crois-moi, le monsieur n'a pas besoin de toi pour travailler sur ta puce, et toi tu n'as pas envie de bosser chez lui.
- Vous êtes républicain, c'est bien ça ?

Hueren jeta un regard surpris à Mira, puis à sa sœur, puis de nouveau à Mira, et enfin, au trio et leur droïde. Ceux-ci, incrédules, échangèrent des regards avant d'éclater de rire. La scientifique se tourna vers la contrebandière, qui avait la tête basse et la main sur le visage.

- Mais... Tu lui as raconté quoi au juste ?
- Nous ? De la République ? Et puis quoi encore !
- Ranni ?
- Je t'avais dit de rester dans le vaisseau. Je t'avais dit !
- On appartient au Soleil Noir. Maintenant, donnez-nous la puce et l'ingénieure. Son ton était monté d'un cran. On a beaucoup de travail, ne pardons pas de temps.
- Tu... Tu fais affaire avec des gens comme eux, Ranni ?
- Tu n'étais pas censée le savoir. Tu devais rester à bord ! On a besoin d'argent pour payer nos dettes. On a pas tous une petite vie parfaite comme toi !
- Alors là, tu me déçois vraiment. Mira ôta la puce Zéro de son étui. Hors de question de laisser une telle technologie à de vulgaires criminels, c'est compris ? Plutôt la détruire et repartir à zéro !

Les gardes braquèrent leurs armes sur Mira au même moment où Ranni et Hueren pointèrent les leurs sur eux.

- On reste calmes. Vous prenez la puce, on prend les crédits et on garde la petite imbécile qui parle trop, ça vous va ?
- Ou alors, on prend la puce et l'ingénieure, on garde les crédits, et on vous laisse la vie sauve. C'est particulièrement généreux, non ?
- C'est pas bon pour les affaires, ça. Pensez à votre réputation, vous n'avez pas envie d'être considérés comme de mauvais payeurs, n'est-ce pas ?

Mais toutes ces menaces formulées comme des questions innocentes n'avaient aucun sens. La seule personne qui contrôlait la situation était la femme frêle et fatiguée qui tenait à bout de bras l'objet de toutes les convoitises. Elle jeta un regard aux gangsters, puis à sa jumelle...

- Un syndicat du crime ? Vraiment ? T'as pas besoin de t'abaisser à ça.
- Mira... Arrête de déconner, tu comprends pas ce qui est en jeu...
- Je t'ai laissé seule trop longtemps. Cette fois, laisse-moi prendre soin de toi.

Elle laissa tomber la puce et l'écrasa du pied, la réduisant en morceaux. Il y eu un très court instant de flottement pendant lequel tout le monde était trop horrifié pour agir ou dire quoi que ce soit.

- Abattez-les !, ordonna un Ravin plus furieux que jamais.

Les lasers fusèrent des deux côtés en une fraction de seconde, plusieurs cris se mélangèrent dans un bataclan épouvantable, puis deux corps tombèrent : celui d'un des gardes du corps, et celui de Mira. Le garde encore debout poussa son maître, touché mais pas abattu, en sécurité derrière la porte blindée. Devant le corps inerte de sa sœur, Ranni était tétanisée, et il fallut l'intervention de Hueren pour la secouer. Ils traînèrent la blessée jusqu'à l'écoutille, puis dans le vaisseau. Le pilote se mit aux commandes de l'appareil pendant que sa comparse allongeait Mira sur une couchette.

- Mira, tu m'entends ? Mira, je t'en supplie, réponds-moi !
- ... ta faute... si je redouble...

Sa voix était faible et elle ne parvenait ni à soulever la tête ni à garder les yeux ouverts, mais elle était bien vivante. Un tir l'avait touché en pleine poitrine, un peu au-dessus de la poitrine. Le choc cumulé à ses nuits de sommeil manqué et plusieurs repas sautés lui avaient fait perdre brièvement conscience, et elle n'était pas encore tirée d'affaire. Pas plus que le Bitter Crow, d'ailleurs, qui était pris en chasse par le Gallofree GR-45. Manifestement, celui-ci était lourdement armé, probablement modifié illégalement par son propriétaire.

- Je-Je dois... Je reviens, promis Ranni en serrant très fort la main de Mira.

Elle essuya ses yeux mouillés d'un revers de la manche et se rendit au poste de tir en courant, la rage au cœur. Le pilote lui cria quelque chose qu'elle n'entendit pas, un ordre ou peut-être des instructions. Aveuglée par la colère, elle déversa toute la puissance de feu du Crow sur le vaisseau ennemi. Malheureusement, ce dernier disposait d'un armement et de protections bien plus performants que leur appareil. Le combat tourna rapidement à la fuite, et ils ne durent leur salut qu'à l'habilité de Hueren.

Quelques jours plus tard, dans une clinique clandestine d'Ord Mantell

Mira se réveilla dans une pièce qui ne lui était pas familière. Elle avait la sensation d'avoir un poids très lourd sur la poitrine et la lumière lui piquait les yeux. Il lui fallut quelques instants pour y voir clair, et le visage de Ranni se détacha du flou environnant. Celle-ci lui tendit un verre d'eau qu'elle déglutit presque d'une traite, renversant la moitié sur elle.

- Où est-ce qu'on est ?
- En sécurité. Je suis désolée pour tout ce qui est arrivé, j'aurais jamais dû accepter de bosser pour eux... Et de, de...

Son cœur avait envie d'avouer son mensonge à propos de l'Empire et son prétendu plan de sabotage mais son cerveau l'en empêchait - ou du moins c'est comme ça qu'elle essayait de le rationaliser, mais la vérité était beaucoup plus simple. C'était une lâche, une mauvaise amie, et une mauvaise sœur.

- Écoute, c'est terminé. Avec Hueren, on va te déposer en territoire républicain où tu pourras demander l'asile et, j'en suis sûre, démarrer une nouvelle vie...
- Je n'arrive pas à y croire..., murmura-t-elle en se couvrant les yeux. Entre deux sanglots, elle répéta : Je n'arrive pas à y croire.
- Je suis désolée.
- Mais qu'est-ce que je vais devenir ? Et nos parents ? Je ne vais plus les revoir ?
- Tu es folle ? Ne les contacte plus jamais ! L'Empire les a sûrement placés sous surveillance pour nous avoir. En pleine réflexion, elle fronça les sourcils, les yeux en l'air. Pour être prudents, on va te faire de faux documents d'identité. Je connais un gars qui sait y faire. Je vais tout arranger.
- Pardon... Papa.... Maman... Pardon..., dit-t-elle en reniflant tristement.
- Je vais tout arranger...

16 Après B.Y., sur Tatooïne

Ranni avait tenu sa promesse et créé une identité de toute pièce à Mira, qui vivait désormais sur Coruscant sous le nom de Melune Spiegel. Elles ne s'étaient pas revu depuis son départ pour la planète-ville. Mais ce que la fugitive de Metalorn ignorait, c'est que sa sœur avait récupéré son identité et arpentait l'espace sous le nom "Mira" depuis. Il y avait deux raisons à cela : d'abord, Ranni avait fait courir le bruit de sa mort dans son altercation avec le Soleil Noir. Cela faisait de lourdes dettes et beaucoup de pression en moins, au grand dam de ses ennemis ! Ensuite, elle craignait que quelqu'un - de l'Empire ou du Soleil Noir - ne retrouve la piste de la véritable Mira et ne lui cherche des comptes. En entretenant la vraie vie d'une fausse Mira loin des Mondes du Noyau, elle espérait ainsi la protéger. Au lieu de fuir les créanciers, c'était désormais des chasseurs de primes dont elle se méfiait.
Du moins, quand elle ne se laissait pas aller à la débauche...

- Deux autres pintes !
- Et des brochettes de cannok au beurre salé. Trois... Non, six, non, douze !
- Et une tournée générale !

Acclamés par la clientèle de l'obscure cantina de Mos Esyo où ils s'étaient installés depuis déjà trois heures, les deux partenaires criminels étaient en train de dilapider l'équivalent de deux mois de frais d'entretien du Bitter Crow. Ils ne célébraient rien en particulier mais cela faisait des semaines qu'ils ne s'étaient pas permis un peu de détente, c'était donc une excuse toute trouvée pour faire quelques excès. Et une bière en entraînant une autre, puis six autres, ils étaient légèrement pompets et largement joyeux.

- Ranni-Rannini-nini, tu sais que... Tu sais que toi, je t'adore ?? Et j'ado-Hic-J'adore Tatooïne ! On devrait ou... Ouvrir un élevage de banthas ensem... Ensemleubleu... Ou un, un truc comme ça ?
- Arr-Hic-Arrête de m'appeler comme ça, rigola "Mira" en réprimant un hoquet. Ah ah ! T'es bourré !
- Toi auss-Beurp-aussi !
- Qemi ? Mira Qemi ?
- Ouaaais ? Qui me demande ?
- Je ne veux pas paraître cliché, mais disons... Un vieil ami ? Après un court instant, il ajouta, gêné : J'imagine que c'était un peu cliché. Mais pas autant que la suite.

Mira se tourna vers l'intru qui l'avait interpellée, un moustachu au crâne dégarni. Elle eut juste le temps de voir la crosse d'un blaster qui s'abattait sur son front. Rapidement, un ciel étoilé remplit son champ de vision, alors que des acouphènes étouffaient la musique de la taverne. Il lui fallut quelques secondes pour comprendre que ces étoiles n'étaient pas le fruit du choc sur sa pauvre tête mais bien la véritable voûte céleste de Tatooïne. On la jeta dans le coffre d'un landspeeder. Épuisée, prise de soubresauts, elle ne put s'empêcher de vomir ses trois dernières pintes, allongée comme un vulgaire mannequin dans le coffre trop étroit du véhicule. L'odeur de son propre dégueulis l'assaillit immédiatement, et elle comprit alors que les prochaines heures seraient très, très longues.

On lui vida un seau d'eau sur la tête afin de la réveiller. Agenouillée dans le sable, elle leva lentement la tête pour constater que le jour était en train de se lever paisiblement. L'effort demandé pour garder les yeux ouverts lui semblait plus exigeant que jamais. Tout était plus long et fastidieux quand on avait une migraine... Et les mains ligotées dans le dos. Un homme se planta devant elle et s'accroupit pour se mettre à son niveau. Ce qui la frappa d'abord chez lui fut l'épaisse moustache qu'il arborait. Elle était de largeur inégale, un peu plus longue à gauche. Ce n'était tout de même pas banal, et elle se demanda si c'était volontaire : était-il un jour allé chez un barbier demander "une petite coupe et une moustache de traviole" ? Comment en était-il arrivé là dans sa vie ? Était-ce une mode, ou bien un signe d'appartenance religieux ? Ces questions se bousculaient comme des cailloux dans le crâne de Mira, malmenant son cerveau et renforçant une gueule de bois qui n'allait pas s'arranger de si tôt. Ce n'est qu'un moment plus tard qu'elle remarqua son costume de luxe taillé sur mesure et miraculeusement à l'épreuve de la poussière de Tatooïne. Enfin, seulement, elle découvrit le blaster qu'il tenait braqué sur sa tempe.

Image


- On se connaît ?
- Nous non. Mais mon prédécesseur n'avait que votre nom à la bouche, depuis un certain incident il y a quatre ans. Est-ce que ça vous parle ?
- Il va falloir me rafraîchir la mémoire alors. Des incidents, j'en cause trois par semaine en moyenne... dans mes mauvais jours.
- Chef, c'est marqué Mira sur ses holodocs, lança une voix hors du champ de vision de l'Humaine. Ils l'avaient fouillé et s'étaient emparés de ses papiers (ou plutôt ceux de sa sœur) ainsi que ses effets personnels, arme comprise.
- C'est drôle mais je n'aurais jamais imaginé qu'une scientifique en cavale aurait la bêtise de se comporter comme notre amie l'a fait hier soir. C'était un peu imprudent, non ?
- Oh... Je comprends. C'est Ravin ? C'est lui qui t'envoie, c'est ça ? Désolée mais j'ai laissé cette vie derrière moi. Hors de question de reprendre mon projet après ce que vous avez fait à Ranni !
- Ah ! Voilà votre mémoire rafraîchie. C'est admirable !, lança l'homme en se relevant, non pas sans lui donner un coup de genou dans le ventre. Pliée en deux, la bouche dans le sable, Mira gémissait de douleur. Très bien. Au fait, à quel point tenez-vous à ce Balosar ?
- Si vous touchez à un seul de ses cheveux...
- Vous n'êtes pas en position de faire des menaces. Amenez-le !

Il claqua des doigts, et l'imposteuse entendit des bruits de pas et des protestations dans son dos. Elle se retourna tant bien que mal pour voir un autre speeder au côté duquel se trouvait son compagnon, un sac en toile sur la tête, que les hommes de main du gansgter forcèrent à s'agenouiller. On braqua une arme sur l'arrière de son crâne, et il déglutit bruyamment alors les poils de son dos se hérissaient.

- Bon, et si on reprenait ? A moins que la vie de ce jeune homme n'ait pas de valeur particulière...
- Si ! Bien sûr que oui ! C'est bon, qu'est-ce que vous voulez à la fin ?
- J'y viens. Vos chers collègues Impériaux ont continué le travail sur Metalorn. Bien sûr, ils ont accumulé du retard à cause de ce malheureux remue-ménage il y a quatre ans... Emporter vos recherches, et détruire le seul prototype, par dessus le marché. Quelle idée saugrenue. Il soupira en agitant le doigt en l'air, feintant d'être attristé par ce qu'il racontait. Alors voilà mon offre. Vous retournez sur Metalorn, vous infiltrez le laboratoire de l'IRDM, et vous récupérez pour moi le nouveau prototype de puce Zéro. Après, Mira, Ranni... Peu importe à qui j'ai affaire. Tout ce que je veux, c'est récupérer ce que vous aviez promis au Soleil Noir il y a quatre ans. Alors faites moi tout ça, et je vous rends votre ami et votre vaisseau. Est-ce qu'on a un accord ?

Mira lança un regard désespéré à Hueren, qui ne pouvait pas le lui rendre. Il n'y avait pas vraiment de choix, à moins de vouloir mourir ici et maintenant.

- Vous nous laissez tranquilles après ça ?, demanda-t-elle, sachant pertinemment que la réponse ne pouvait qu'être un mensonge.
- Juré. Croix de duracier, croix de beskar, si je mens, qu'on me jette sur Mustafar.
- J'aurais besoin de temps et de matériel.
- Vous avez six jours avant que le nouveau chef du projet ne fasse sa grande présentation. D'après nos renseignements, un représentant de l'Empire sera présent dans le public, alors il est probable que leurs hommes aient déjà renforcé la sécurité sur les lieux. Surtout après votre petit manège de la dernière fois...
- Alors j'accepte.
- Merveilleux. C'est merveilleux.
- M... Mira... Tu vas te faire tuer si tu remets les pieds là-bas...

D'un signe de la tête, le chef ordonna à un de ses hommes de défaire les liens de sa nouvelle alliée. Libérée, elle ne se sentait pas pour autant en sécurité. On la traîna jusqu'au landspeeder, et avant de démarrer, elle eut juste le temps de crier :

- Je reviendrai pour toi ! Je te le promets !

Description

Mira est plutôt grande et mince. Elle mesure 1m82, a les cheveux noirs qui tombent un peu au-dessus de ses épaules, et des yeux moqueurs couleur noisette. Quand elle n'est pas en combinaison d'infiltration, elle est vêtue de sa veste fétiche, d'un t-shirt, de mitaines noires, d'un pantalon léger et de bottes en cuir. Son maquillage est le plus souvent léger, se limitant à un rouge à lèvres discret et de l'eye-liner sauf lorsque la situation exige un peu plus d'efforts. En dehors d'un grain de beauté sur la fesse gauche, elle n'a pas de particularités physiques particulières.

Psychologie

Son insolence n'a d'égale que son ingéniosité pour mettre sur pied les plans les plus farfelus. Osant toujours le plus improbable, Mira est très aventureuse et aime découvrir de nouvelles choses, on peut même dire qu'elle ne tient pas en place. Il lui faut faire de grands efforts pour garder son sérieux, ce qu'elle réserve aux mission qui l'exigent impérativement. Si elle est généralement agréable quoi que taquineuse, elle peut se montrer particulièrement mesquine envers les gens qui n'ont pas son respect. Il est à noter que Mira est dyslexique.

INVENTAIRE


Crédits 314
Arme Un pistolet blaster DL-18 de récupération
Equipement

- Une tenue de tous les jours
- Une combinaison d'infiltration
- Un vaisseau actuellement confisqué
#40455
Bonsoir à toi, vile sacripante de voleuse !

La voilà dans de beaux draps, notre cambrioleuse professionnelle à présent que le bâton lui est revenu en pleine figure après quatre ans à tourner sur lui même... En même temps quelle idée saugrenue de flouer le meilleur réseau d'informateurs du monde du crime, on peut même dire que c'est ironique comme choix tactique !

Mais taquineries mises à part c'était une histoire incroyablement plaisante à suivre avec une protagoniste aigre douce pour qui l'on se prend d'affection malgré l'horrible comportement et la désinvolture avec laquelle elle traite le monde qui l'entoure. A tel point que lire son histoire suffit amplement pour comprendre son caractère et sa psychologie, aussi ferais-je exceptionnellement fi de la partie psychologie d'une taille ridicule... Ne suis-je pas bon et miséricordieux ? Sur le physique c'est là aussi un poil court, jeune fille, mais l'idée que c'est quelqu'un de quelconque est passée et ça serait faire la fine bouche que de s'arrêter sur ce détail au vu du reste de la fiche qui est hautement qualitative !

De mon point de vue la demoiselle est donc validée, et sans la moindre hésitation !
Tu pourras donc créer ton compte en banque en temps voulu ainsi que ta fiche de PNJ dans le cas où tu viendrais à recruter des alliés dans ton épopée galactique !

Il y aura juste un petit détail à régler néanmoins... Le HWK-290 n'est pas dans l'inventaire, et pour des raisons d'équilibrage, et pour accessoirement éviter de flooder notre partie inventaire déjà bien chargée, nous t'inviterons donc à trouver un vaisseau qui se trouve dans notre inventaire... Donc soit tu modifie ça sur ta fiche, soit le vaisseau se fait détruire plus tard en RP et tu en trouves un nouveau, au choix !

Bonne chance dans ta carrière de bandit, usurpatrice d'identité, et que la chance soit avec toi, tu vas en avoir besoin.
#40458
Quelle bonne surprise ce matin, voilà qui va égayer ma journée ! Merci beaucoup !! :herahd:
Pour le vaisseau, je préfère m'en débarrasser inRP. J'aime les feux d'artifice !

Bonne journée, à bientôt pour de nouvelles aventures :p
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