L'Astre Tyran

[Prudence]

La Croisade Sombre

Dans les lointaines régions inconnues, une menace approchait. Une espèce inconnue disposant de puissantes forces avait commencée son plan d'extermination. Les paisibles nomades qui parcouraient l'Espace Sauvage étaient massacrés sans qu'ils puissent opposer de résistance, simples formalités administratives pour des êtres hostiles et calculateurs qui s'en étaient déjà pris à l’Amiral Piett et son puissant "Executor".

Tout faisait partie d'un plan mûri de longe date. Un plan qui se déroulait exactement comme prévu. La mystérieuse espèce nettoyait ses arrières, vidait les Régions Inconnues de toute menace même minime qui pourrait couper des voies d'approvisionnement. Comme si une ligne de front d'ampleur incommensurable était sur le point de se créer, et qu'elle n'aurait su tolérer le moindre mécontentement, la moindre espèce un tant soit peu intelligente se situant derrière elle.

Un dernier îlot gênant apparaissait dans son océan de conquêtes. Un simple rocher dans une mer déchaînée, mais un rocher si humble soit il, qui était capable de faire couler le plus titanesque des vaisseaux.

Rhand...

La Nébuleuse Perann et ses douze hamas d'étoiles, avait des propriétés astrophysiques particulières la rendant inaccessible pour ceux ignorant quel chemin emprunter exactement. On nommait cet espace la Retraite de Nym, et au sein de celle-ci Rhand était de loin la planète la plus importante. La particularité de cet espace, l'un des plus secrets de la galaxie, était qu'il était dirigé par des manipulateurs de la Force depuis des millénaires. Et parmi tous leurs dons, celui de voyance était l'un de ceux où ils excellaient.

A la Citadelle du Néant, plusieurs prophètes du Dark avaient ressentis comme les jedi de Coruscant grâce au Nexus, que quelques chose arrivait. Se réunissant en ce lieu, les neufs plus Grands Sorciers relièrent leurs capacités de précognition dans une fusion mentale, et virent la destruction de Rhand sous des hordes informes. Ce futur tel qu'il se présentait semblait inévitable. C'est alors que l'un des neufs plus puissants Rhandite pris la parole. Le seul qui avait voyagé à travers la Galaxie, servant l’Impératrice Sith. On le disait devenu fou à la mort de celle ci. Et pourtant, dans cet instant tous se rappelèrent son talent pour "choisir" le futur.



"Mes frères et sœurs, cette précognition se résoudra si nous maintenons nos préceptes à la lettre. Nous ne pouvons pas vaincre cette menace sans aide."

Une sorcière prenait la parole.

"Et que propose tu? D'inviter des armées qui tenterons de nous soumettre une fois la menace retournée au néant?"

"Il y a parmi la Galaxie des servants du Dark qui s'ignorent. Ceux qui utilisent la Force"

"Ce sont les jedi qui ont chassés nos ancêtre."

Ajouta un Taung

"Je pensais à des gens moins...obtus."

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A travers toute la Galaxie, les êtres qui étaient suffisamment puissants dans la Force pour être utiles aux Rhandites eurent des visions. Mais pas n'importe qui. Tous ceux qui tiraient leur puissance totalement ou partiellement du coté Obscur.

Plus leur alignement serait obscur, plus la vision serait précise et compréhensible. Ceux qui auraient un alignement Universel suffisamment obscur les recevraient également, biens que moins précise. Qu'ils soient éveillés ou endormis, inactifs ou en plein combat, tous verraient l'un des neuf Grands Sorciers de Rhand s'adressant à eux.



Il leur disait qu'il était un Rhandite, que son espace était menacé par une puissance venue des régions inconnues, peut être même d'une autre Galaxie. Pour les plus sceptiques ils n'étaient qu'une légende, et pourtant ils l'entendraient clairement s'exprimer à travers la Force. Il leur disait aussi que eux, et personne d'autre qui ne recevrait pas cet appel, devait venir les aider à combattre cette menace. Ils n'auraient pas à le regretter.

S'ensuivait pour chacun des visions particulières de lieux de la galaxie qui leur signifiaient quelques choses. Personnellement. Cela pouvait être un monument chargé de souvenirs, une rue où leur destin se joua, un lieu de leur enfance. Pour certains manipulateurs de la Force ayant un passé en commun cela serait parfois le même lieu. Ce serait là qu'on viendrait les chercher. Sith, Inquisiteurs, Luxiens, Jedi noir, Sorcières de Dathomir, Jensaraii...nombreux recevraient l'appel. Mais seul une poignée le comprendrait. Pour Cronal c'était cette poignée qui pourrait changer le futur.

Un petit vaisseau d'Exploration sortait d'hyperespace en faisant face à Rhand. Il n'avait que deux passagers, Imriel Elton et une sorcière inconnue ayant perdue la mémoire. Ils avaient vus l'ennemi de prés, et auraient un rôle à jouer...

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Thème musical

Ils venaient. Les neuf Grand Sorciers de Rhand avaient obtenus la venue de sept manipulateurs de la Force Obscure sur Rhand. A divers endroits de la galaxie, des Pawn, ces êtres sensibles à la Force contrôlés par les Sorciers, venaient à la rencontre des volontaires. Dans leurs vieux cargos légers noirs datant d'un autre âge, ils les convoyèrent à travers la galaxie, la route inscrite dans leur esprits corrompu par la Smokstone de Nihil.

A aucun des appelés ils ne piperaient mot. Vêtus de manteaux bleu marine, ils portaient de grands chapeaux noirs aux liserés brodés d'or. Ils étaient de silencieux esclaves mentaux des sorciers, portant deux épées laser à la ceinture. Un voyage de plusieurs jours qui pouvait se faire dans un ennui mortel pour quiconque souffrait de la solitude.

Lorsque les vaisseaux sortaient d'hyperespace toutes lumières éteintes, il descendaient en direction de Rhand puis d'un continent situé dans des latitudes froides. S'approchant des montagnes on pouvait distinguer un dôme de protection d'une dizaine de kilomètres de diamètre. Sa barrière au plus prés des cols, des plaines partiellement enneigées et de l'herbe humide rendait hermétique ce qui se situait à l'intérieur. Alors que les vaisseaux s'approchaient de ce dômes de protection , chacun pourrait ressentir la source d'énergie qui l'alimentait. La Force. Une immense quantité de Force créait un champ d'énergie qui aurait sans doute été aussi infranchissable qu'un bouclier créé par la science.

Nos manipulateurs de la Force invités verraient peut être s'ils regardaient par les hublots des chasseurs aux formes étranges, presque animales, sortir des canyon pour tenter de les prendre en embuscade. La barrière translucide aux teintes bleuâtre disparaissait brusquement, puis réapparaissait après à peine dix secondes. Dix secondes pendant lesquels les Rhandites acceptèrent dans leur bastion de Force ceux qu'ils avaient appelés à l'aide. Ceux qui regardaient verraient leurs poursuivant freiner brusquement, ou se disloquer sans explosion contre la barrière de Force en tentant de la franchir, mais arrivant trop tard.

Les cargos noirs se rejoignaient quasiment en même temps, se suivant en file indienne à travers les défilés de roches couvertes de neige, frôlant le lit des torrents, croisant quelques habitants ou bêtes de somme. Ils étaient tous arrivés en même temps afin que La Menace soit surprise par ce qu'il se passait. Des vaisseaux avaient forcés le blocus, mais pour entrer dans la zone protégée, le dernier rempart des sorciers... Non pour s'échapper! Cela avait de quoi les surprendre. Que pourraient contenir ces petits vaisseaux noirs pour qu'ils prennent le risque de venir...

Car il en avait fallu du temps, pour qu'ils arrivent ces guerriers qui allaient s'engager dans une Obscure Croisade. Des vaisseaux ennemis les avaient devancés, mais s'était bien gardé d'effectuer un blocus aussi spectaculaire que celui de Carrivar. La tempête de Force qu'ils avaient subis de la part de la passagère d'Imriel Elton leur avait fait prendre conscience que certaines tactiques n'auraient plus cour contre ces ennemis hors du commun. Les grandes concentrations de vaisseaux dans l'espace seraient à proscrire. Ils avaient alors menés leur invasion de maniéré bien plus sournoise. Une centaine de vaisseaux étaient arrivée de tous les cotés à la fois sur Rhand, circulant ensuite en atmosphère, loin des phénomènes de Force destructeurs. C'était parfois des croiseurs complets qui stationnaient dans des crevasses ou se cachaient dans les lacs de la planète.



Le convoi approchait d'une Citadelle noire nichée dans les montagnes enneigées. Il y avait tout juste la place que tous atterrissement dans la cour centrale aux pavés polis par le vent. Il y avait là bien peu de signes de présence de la science, le seul élément rompant radicalement avec le reste étant un Explorateur Loronar E-9 rutilant. Il y avait peux de Rhandites présents. Les Pawn descendirent de leurs vaisseaux pour se mettre en rang devant le Sorcier que tous avaient pu voir dans leur vision.

Les appelés descendirent des vaisseaux.

Le Sorcier attendrait que tous s'approchent de lui pour les saluer. Il savait que pour beaucoup d'entre eux, ils se voyaient pour la première fois. Et que ceux qui maniaient la Force Obscure avaient souvent des rivalités exacerbées. Ce serait un bon moyen de voir qui leur serait utile ici, et qui serait de trop...

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Arrivé voilà il y une heure de cela Imriel était à environ quatre kilomètres de là. Il avait atterri à la Citadelle où juste à l'instant sans qu'il ne le sache des manipulateurs de la Force s'étaient posés. Afin que le bouclier de Force soit désactivé, il avait suffit de laisser s'exprimer sa passagère. Celle ci avait à peine eu le temps de dire qu'elle était archiviste ici et qu'elle avait oubliée qui elle était que le passage avait été autorisé. Une sécurité plutôt laxiste de prime abord, surtout étant donné l'état de siège des Rhandite. A moins qu'ils aient eu des visions du retour de l'une des leurs...

Dans tous les cas si Imriel et la femme qui l'accompagnait n'avait pas été trop loin dans leurs relations, il fallait dire que le contact entre les deux était très bien passé durant les plusieurs jours de voyage. Celle ci s'était montrée avide de tout savoir, et avait questionné le Tagge sur tout ce dont il était prêt à parler. Elle semblait rechercher chez lui une forme de protection, ne s'éloignant jamais beaucoup et "s’agrippant" facilement à lui. Un comble quand on l'avait vue à l'oeuvre faire disparaître un bon quart d'une flotte de guerre. Elle s'était elle même trouvée "Ahuarii" comme prénom de substitution à celui qu'elle avait oublié, expliquant au Tagge que cela signifiait "Vêtement Royal" En Hemes Arbora. Une référence à la tenue de la plus haute qualités qu'elle portait quand Imriel l'avait sortie de sa capsule.



Le Tagge avait appris que la citadelle noire où il avait atterri se nommait Hogskolen, et le grand fort niché en haut de la montagne surplombant celle ci s’appelait la Citadelle du Néant. Le chemin de pierre menant à celle ci était décoré de nombreuses statues de marbre, et des créneaux il pouvait voir un jaillissement de lumière bleutée partir vers le ciel. Sortant de derrière une montagne proche cette lumière se découpait au contact des nuages bas pour former le dôme qui était au dessus de leurs têtes.

Un Pawn était venu les chercher à l'astroport, et sans laisser à Imriel le temps de discuter il les avait conduit jusqu'aux portes de la citadelle du néant. Devant celle ci deux gardes portants des tenues rouges et des heaumes métalliques les laissèrent entrer sans mot dire.

Presque tout était fait de pierre taillée ici, et un amateur d'art et d'architecture n'aurait pu que saluer l'imposant bâtiment qui aurait eu sa place dans les plus grandes destinations touristiques des amateurs d'Histoire. Mais on était sur Rhand, il ne fallait pas rêver. Une telle forteresse était jalousement conservée par une minorité d'élus. L'inconnue et Imriel arrivèrent dans une grande salle circulaire où dix fauteuils étaient disposés à la manière d'un Conseil jedi.

Tous étaient vide, cependant il y avait debout et au centre de la pièce deux individus. Le plus incroyable des deux était sans conteste celui qui semblait laisser percer les étoiles à travers son corps. Une fenêtre s'ouvrait sur l'espace infini à ceux qui le regardaient, probablement une illusion que ce Rhandite mettait en place a destination du commun des mortels. A coté de lui une femme plutôt jolie et souriante se tenait droit dans un costume aussi atypique que la belle inconnue. Celle ci semblait un peu plus âgée mais avait aussi des yeux virant sur le jaune. Ce fut elle qui brisa le silence.

"Eh bien eh bien...Tu ne te présentes donc plus à ta venue ici?"

Ahuarii se sentait agressé par l'autre sorcière, mais cherchait à s'expliquer.

"Je suis désolée je ne sais plus qui je suis, je sais juste que je vivait là avant"

L'étrange personnage fait d'illusion intervenait.

"Tu ne sais plus qui tu es? Et comment pratiques tu cette illusion?"

Ahuarii ne comprenait pas ce qu'il entendait par là, et reprenait en regardant la sorcière qui lui faisait face.

"Moi je n'ai pas la chance de connaitre mon nom vous qui connaissez le votre, vous pourriez au moins le donner."

"Si c'est nécessaire...je suis l'Invocatrice Darkfate, et l'homme à mes cotés est le Prophète Blackhole. Pourquoi chercher à nous berner de la sorte en inventant cette histoire d’amnésie?"

"Comment fais tu cette illusion ?!?"

La jeune femme ne comprenait rien, tout comme Imriel sans doute. Ils s'impatientaient, et l'invocatrice Darkfate bien que souriant toujours semblait préparer quelques choses d'inquiétant.

"Je ne fais rien du tout, s'il vous plait aidez moi!"

"Tu n'es pas la Grande Sorcière-archiviste Libra ! Tu es un imposteur! Pawns!"

Les portes autour de la pièce s'ouvrirent pour laisser surgir quatre pawn qui avançaient vers eux, épées laser désactivées à la ceinture. Paniquée, la jeune femme s’accrochait au propre comme au figuré à celui qui était son seul espoir.

"Imriel!"

Peut être les laisserait il faire. Peut être n'aurait il aucune chance en essayant de la défendre. Peut être avait il pris une arme dans son cargo avant de venir. Peut être que non. Peut être n'avait elle plus que lui...

HJ:

Bien! Alors pour le moment ordre des postes libre aux joueurs, Les Forceux vous pouvez si vous le souhaitez discuter entre vous ou non. Dans tous les cas, si vous avez fini de faire connaissance et que vous souhaitez passer à la suite, écrivez que vous allez écouter le sorcier qui vous attends, et finissez votre poste par ce signe. (v)

Quand tous les joueurs auront fait un (v) je saurais qu'ils se sont dis ce qu'ils avaient à se dire et faits ce qu'ils avaient à faire et que je peux rendre modo. Je préfère vous laisser discuter librement dans des moments de temps mort parce qu’après çà risquerait d'être plus compliqué

Je pense pour le moment viser une modo tous les quinze jours étant donné le nombre de joueur que l'on a, ré-ajustable en fonction de la manière dont çà postera.

[Imriel Elton]

Quand elle utilisa la porte de sortie, Imriel hésita quelques instants avant de se reprendre. Les jours passant lui confirmèrent ses pensées, Ahuarii, comme elle s’était nommée, était une femme déboussolé en recherche de référentiels pour pouvoir se reconstruire. Et Imriel avait dans sa position un rôle qui pouvait lui être essentiel dans ce processus. Mais que faire ? Il n’avait pas trouvé d’échos à ces sentiments, donc devait-il agir avec elle comme avec un investissement ou réprimer cette tendance et simplement l’aider ? Sans rien gagner ? Tenir à quelqu’un veut-il dire s’investir pour ne rien avoir ? Dans le passé il a connu certains émois, mais à chaque fois il les avait manipulés, utilisés et transformés pour réussir ces objectifs. Mais aujourd’hui quels sont ses objectifs ? Il lui a dit qu’il ne venait pas pour du profit mais pour sauver un peuple. Mais aujourd’hui, où en est-il ? Tant d’opportunités et de possibilités, mais dans ce cas-là il risque de perdre sa confiance.
C’est un raisonnement qui place les sentiments comme ayant plus de valeurs que certains choses, doit-il véritablement tourner dos à un style de vie ? Si il le fait, sera-t-il toujours aussi proche de sa sœur ? Si il le fait, que faire après ?

Imriel passa tout le voyage à profiter de chaque secondes avec Ahuarii, et il prit beaucoup de plaisir à répondre à toutes ces questions. Sauf quand cela concernés toutes les périodes de sa vie avant sa sortie du vaisseau éducatif, sur ce passage là il fit changer les discutions. Il lui parla de politique, d’économie, des grandes factions, des nouvelles technologies, des phénomènes astrologiques qu’il avait pu voir, de sa sœur,…
Mais une fois arrivé devant le bouclier de force, il se devait de prendre une décision, il ne pouvait plus repousser cela plus longtemps. Il la regarda tandis qu’elle parlait pour s’annoncer et abaisser le bouclier. Sa décision était prise, il referma son esprit et fit le tri dans ces pensées, rationnalisant le tout. Adieu sentiments et sensations, le monde n’était plus qu’un ensemble de facteurs qu’il faut savoir voir, aborder et maîtriser. Tandis que le bouclier disparaît pendant quelques secondes et que leur vaisseau s’avance, il regarde comment il aborde et perçoit le monde. Et maintenant il trouve une utilité personnel aux vingt années d’entrainement de la Maison Tagge, cette personne à ces côtés est maintenant un membre de la famille. Il n’y a pas besoin de spéculer plus loin, la Maison n’est rien sans la famille, et cette famille dispose maintenant de trois membres. C’est sa solution pour l’intégrer dans ses objectifs et appliquer les enseignements des Hemes Arbora.

Imriel fit poser le vaisseau dans la cour et se dépêcha d’aller s’équiper pour sortir. Il prit un fusil blaster E-11 ainsi que trois détonateurs thermiques. Il était maintenant sur un monde potentiellement hostile avec des utilisateurs de la force vouant un culte à la destruction, le manque de préparation peut faire la différence entre mort et vie. Il prit des aimants et un rouleau de fil renforcé en métal souple comme une corde, et quand Ahuarii et lui descendirent du vaisseau et suivirent leur guide dans cette immense forteresse, Imriel travailla quelques instants sur son outil avant de le ranger.

Ils arrivèrent dans une salle qui était une copie quasi parfaite de la salle du conseil jedi qu’il avait pu voir grâce à l’holonet. Mais le plus troublant était une des deux personnes présente dans la pièce, un dénommé prophète Blackhole. Il avait un corps composé de vides et d’étoiles, une illusion ou un bouclier holographique de très grande qualité. Mais avec ces dernières expériences avec Ahuarii, il penchait malheureusement pour lui pour l’illusion. La seconde personne était une femme avec les mêmes habits de que sa partenaire, mais aussi les mêmes yeux.
Imriel observa l’échange et les réactions de chacun, et tout dans le discourt semblait dire que Ahuarii maintenait une illusion qu’eux-mêmes ne pouvaient percer. Et elle ne semblait pas consciente de celle-ci. Puis quand les Pawns arrivèrent et qu’Ahuarii s’accrocha à lui, il lui fallait réagir. L’incompréhension et le manque de patience de Darkfate allait les mettre dans une situation gênante, voire très dangereuse.
Imriel réagit immédiatement, de la main gauche il appuya sur certaines zones et nerfs sensibles du corps d’Ahuarii pour la faire lâcher. Tandis que la main droite lancé son outil improvisé. Il avait enroulé un détonateur thermique dans la corde avec des aimants et en avait disposé plus loin sur la corde. Ces aimants étaient normalement faits pour faire des jointures d’urgence pour les micros-fissures, donc ils étaient assez puissants pour rester sur la corde face à des mouvements brusque. Utilisant la corde comme un fouet, il envoya son arme bricolé s’enrouler autour de la jambe de l’invocatrice et entendit le click d’un détonateur enclenché une fois la corde bien autour de la jambe. Les aimants étaient assez puissants pour jouer avec les éléments de la structure interne, et ici c’était l’amorce qui était maintenant en position d’enclenché la charge sans à avoir eu à user des boutons. Avec l’amorce dans cette position, les boutons étaient maintenant courcircuités, il fallait connaître la structure interne de l’explosif pour pouvoir l’enlever sans faire exploser la charge. Et si l’aimant précédemment mis sur la corde devait changer de position, ça ferait bouger l’amorce…
Avec la main gauche libre, il prit son fusil blaster, le régla d'un doigt sur pleine puissance et le pointa sur l’un des serviteurs.

-Bonjour, nous sommes dans une situation fort peu propice à la discussion il me semble.

Imriel fit tendre la corde de sa main droite tandis qu’il invité de son bras gauche Ahuarii à trouver refuge dans ces bras.

-Mais il se peut que nous trouvions un terrain d’entente, non ? J’aimerais beaucoup ne pas passer à l’application de mes cours théorique d’élimination d’utilisateur de la force. Mais j’en oublie les bonnes manières, pardonnez-moi.

Imriel afficha un sourire carnassier tandis qu’avec un de ses coudes il sortait un détonateur thermique de sa poche pour le faire tomber par terre.

-Je me présente, Imriel Elton de la Maison Tagge, Sénateur de Tépasi, ancien général et amiral, assassin, espion et expert dans l’infiltration en territoires multiples. Invocatrice Darkfate, vous êtes actuellement piégé avec un outil de mon invention. Ce détonateur thermique qui dépasse de plusieurs générations votre technologie est soumis à l’effet des aimants qui font que l’explosif est amorcé. Les boutons sont inutilisables et vous n’utiliserez pas le Dark pour manipuler un explosif dont vous ne connaissez pas le fonctionnement. Donc actuellement, si vous bougez, vous mourrez…

Pour vaincre un utilisateur de la force dont on ne connait pas la puissance, il faut le prendre par surprise et lui en mettre plein la vue. Ainsi si la bataille psychologique est à moitié gagnée, les chances de survies augmentent grandement. Et lui montrer que l’on maîtrise le terrain peux l’influencer à ne pas agir imprudemment, voir à discuter.

-Mais je pense qu’il est possible de ne pas finir ma première visite sur ce monde de manière aussi dramatique.

Imriel récupéra le détonateur thermique au sol avec le pied, et d’un geste montrant une grande habitude l’activa, son pied bloquant le minuteur. Il avait maintenant une solution de diversion et deux manières d’éliminer des imprudents, seul un utilisateur de la force d’un certain niveau pourrait faire face à toutes les menaces présentes et le mettre hors combat dans le même temps.

-J’ai trouvé cette femme dans une capsule de sauvetage sur Carrivar alors que je voulais des renseignements sur vous, pendant l’invasion de ce monde par les mêmes personnes qui font le siège à l’extérieur. Cette personne a éliminé un quart de la flotte ennemie en créant une anomalie spatiale de type trou noir ou gravitationnelle.

Imriel retrouva un visage plus neutre et tourna sa tête face au prophète, mais il fixa son regard sur l’extérieur de ses contours pour ne pas être absorbé par l’illusion.

-Souvent les utilisateurs de la force, ici le Dark, peuvent utiliser leurs capacités de manières inconsciente dans des situations de stresses grâce à leur entrainement. Et si ici la perte de la mémoire, la découverte d’un monde inconnu et la dépendance de sa vie à la volonté d’un seul homme n’entrainait pas suffisamment de tension pour la mise en place et le maintien d’une illusion ? Un réflexe de survie relevant de l’instinctif et non du conscient.

Imriel baissa son fusil blaster mais garda la corde tendue, un mouvement brusque de sa part et toute la pièce était soufflée. Il n’avait pas visé le prophète car le maintien d’une illusion pouvait en cacher d’autres, et de plus grands pouvoirs.
Imriel était maintenant dans une position où il disposé de certains outils de pressions, mais fort bancal. Il n’avait en aucun cas mentit, et voulait que tout se termine sans pertes des deux côtés, car le véritable ennemie est à l’extérieur.
Ainsi Ahuarii serait la grande sorcière archiviste Libra… Que penser de ça ? Que voyait-il ici ? La personne actuellement à ses côtés était-elle comme un esprit vierge ayant des souvenirs d’une autre vie, ou c’était une part de Libra qui s’exprimé face à la réaction de cette femme ou de la société qu’elle représente ? Un véritable casse-tête psychologique dans une situation qui ne laisse pas vraiment le temps d’y réfléchir.

[Arthas Menias]

Temps présent, Mémoire de Jenna

Je ne regrette pas ce voyage. Comment le pourrais-je seulement ? J'y ai vu de puissants Maîtres, j'ai affronté des périls que j'étais à cent lieues d'imaginer, et j'ai percé à jour un mystère du Côté Obscur qui me laisse encore pantois rien que d'y repenser. Et c'était il y a longtemps déjà !

Je commence à faiblir. Il est temps que j'arrête de ressasser le passé pour le moment. D'autres affaires m'appellent...

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Bogden, 2 semaines avant l'arrivée sur Rhand

Vite, vite...

Je pressais le pas presque naturellement. Une vitesse au-dessus, et c'était le triple galop. Mes bottes martelaient le sol marbré, et je regardais avec une expression neutre l'endroit où la fissure s'était formée pendant le combat contre Alemidna Zannar, maintenant ma Maître dans la Force, bien que ma subordonnée dans la hiérarchie de l'Ordre. Désireuse d'aller plus vite, je puisais dans la Force pour accélérer encore ma vitesse. Cette utilisation égoïste me serrait le coeur une milli-seconde avant que je ne goutte le goût exquis du Côté Obscur qui s'écoulait en moi. C'était si bon.

Mais j'eus à peine le temps de profiter de cette enivrante sensation que je me trouvais déjà devant mes deux homologues Inquisitrices.

[table align="left" border="0"]« [font=Lucida Fax]Ah ! Je dois vous...[/font] » [/table]

Vous... inutile de finir ma phrase. A voir leur expression faciale...

[table align="left" border="0"]« [font=Lucida Fax]Vous avez vu la même chose que moi, n'est-ce pas ?[/font] » [/table]

Et à peine une minute après se posèrent des cargos noirs sur notre piste d’atterrissage...

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Rhand

Et il n'avait pas été question UNE SEULE SECONDE de monter à bord de leurs cargos. Nous avions le nôtre, ils ouvriraient la voie, point barre. Syal ne m'avait pas payé un vaisseau personnel à 20 millions de crédits pour que je le laisse au garage. Si les aliens n'étaient pas content, ils se feraient débiter menu par trois Sith en puissance, dans une Antre ayant abrité des années durant un puissant Maître du Côté Obscur... Autant dire qu'ils n'avaient l'avantage de rien, ni du nombre, ni de la Force, ni du terrain. Et leurs maîtres rateraient leur objectif : nous amener chez eux.

Mais nous n'étions pas vaches, nous supprimerons toute donnée de navigation si ils le demandaient. Mais je ne montais pas dans un cargo de type inconnu, loin de mon Faucheur de Lunes et de ses deux TIE Fantôms d'emport... que j'avais laissés au hangar par contre. Nous étions trois passagers - en plus des éventuels hommes en noir à chapeaux - ce qui constituait un pilote de trop. Il faudrait que je songe à commander un autre vaisseau de type SCAV-666-X-34. Ils avaient un bon avenir dans le milieu.

Alemidna avait la cabine d'Helera à son entière disposition, et Helera partageait la mienne. Mais partager presque 100 mètres carré à deux, ce n'était pas catastrophique. Le lit double pouvait accueillir en réalité 4 personnes, les douches étaient aussi spacieuses que des dortoirs de soldats, et les rangements et commodités ne manquaient pas. On aurait pu vivre à 10 dedans avant que ça commence à être gênant. Et ça faisait trop pour une personne... mais je n'étais pas prête à partager ma cabine avec Alemidna. D'une parce que j'ignorais si elle ne m tuerait pas durant mon sommeil... et de deux parce que je n'avais aucune envie de me glisser dans son lit pour lui montrer que les femmes savaient aussi faire l'affaire. Et hélas, m retrouver dans la même chambre qu'une autre femme pas trop laide provoquait cette réaction étrange à chaque fois.

[table align="left" border="0"]« [font=Lucida Fax]On arrive bientôt je crois...[/font] » [/table]

Et nous arrivâmes en orbite de la planète que nous avions toutes trois vue en songes. Elle était à la fois belle, attirante, et... nauséabonde. Tout en étant merveilleuse. Son odeur de Côté Obscur agissait comme un baume au coeur, tout en me tordant l'estomac. L'énergie présente était trop forte pour être saine, même si mes standards concernant la notion de "sain" étaient largement repoussés par mon utilisation sans limite du Côté Obscur. A mesure qu'on se rapprochait, je distinguait de mieux en mieux le dôme d'énergie pure et corrompue qui protégeait ce pour quoi nous avions été appelés. Et à peine allions-nous y pénétrer que mes capteurs se mirent à hurler...

[table align="left" border="0"]« [font=Lucida Fax]Bon sang... présences hostiles à trib...[/font] » [/table]

Inutile de poursuivre. La barrière se referma sur les poursuivants que j'avais à peine distingué, ne laissant qu'une fine poussière d'atome s'éparpiller au sol, portée par les vents.

L'on me guida mentalement - sans que je sente d'intrusion mentale, et pourtant c'était bien ce qu'il se passait - sur un endroit où me poser, et je manoeuvrais le mastodonte que j'avais entre les mains pour un atterrissage le plus gracieux possible. De tout les cargos-yachts présents, j'aurais certainement le plus imposant. Mais si d'aventure nous étions une dizaine à vivre cette histoire, il y aurait des installations, du confort et tout ce qu'il fallait pour tout le monde.

Et à peine descendues, nous tombâmes sur quelque chose à laquelle je ne m'attendais pas... Un homme et une femme, un zabrak, ainsi... qu'une machine !

[table align="left" border="0"]« [font=Lucida Fax]Vous... qui êtes-vous ? Et que venez-vous faire ici exactement ?[/font] » [/table]

[Helera Kor'rial]

[Temple de Bogden, deux semaines après Prakith]

Il est vrai que se retrouver seul avec son ancien maître lui aurait donné des envies de meurtres après le combat contre elle. En réalité, après tout ce qui s’était passé depuis ce moment, ce qu’elle avait vu dans le temple et l’espace infini, sa vision des choses avait totalement changé. L’animosité qui l’animait s’était transformée en un respect profond. Quand on comparait ce maître Sith et les autres, on pouvait voir la différence d’état d’esprit. Après tout, elle n’essaierait peut être même pas de leur nuire. Mais attention, ce n’est pas pour cela qu’elle baisserait sa garde. Lyriah à côté d’elle, la jeune femme avait les yeux fermés, les bras croisés derrière le dos. Habillé de sa nouvelle tenue, elle n’avait cependant pas prit son casque et laissait son visage découvert. Elles étaient justes devant le temple de feu le comte. Au bout d’un moment, Helera brisa le silence.

-Qu’est ce qui vous a motivé à me prendre, la première fois que l’on s’est vu ?

Il est vrai qu’elle ne lui avait jamais vraiment demandé. Voulait-elle faire d’elle de la chaire à canon contre les Jedi, l’entraîner pour qu’elle devienne son apprentie personnelle, qui sait ? La seule chose qu’elle avait faite était de l’envoyer aux quatre coins de la galaxie pour servir ses intérêts antipatriotiques. Sans ouvrir les yeux, elle prit une grande inspiration et se détendit. Alors qu’elle s’immergeait doucement dans son esprit, un flash lumineux à l’intérieur de sa tête explosa. Une voix, un visage, des indications et une planète. Jenna arriva à pleine vitesse juste après. Helera regarda tour à tour les deux inquisitrices quand les vaisseaux noirs atterrirent sur leur piste.

-Oui, et eux nous diront probablement pourquoi …

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Assise à côté de Jenna, Helera avait une jambe qui pendait à terre et l’autre sur la cuisse de cette dernière. Deux semaines de voyage qui n’avaient pas été vain. L’entrainement avait été de mise et tous les jours elles s’étaient toutes affrontées. Maintenant qu’elles faisaient, ou refaisaient parti de l’empire, il n’était pas question de se laisser aller. Le regard perdu dans le vide spatial, elles arrivèrent enfin en vu de la géante de roche. Plusieurs vaisseaux comme ceux qui les suivaient arrivèrent ça et là sur la planète, certains se posaient, d’autres repartaient presque aussi rapidement. La puissance obscure qui émanait de cette planète était effrayante. Bien que Jenna ne soit pas spécialement interpellée par ces énergies négatives, Helera quant à elle avait de plus en plus de mal à aimer ses sentiments extérieurs tant qu’ils ne lui appartenaient pas. Cela la mettait en rogne et lui donnait un mal aise qu’elle voulait purger de sa lame. Faire un massacre n’était pas le but de la mission après tout. L’inquisitrice se renfrogna et ferma son esprit à la toute puissance de la planète, restant comme toujours en tant qu’observatrice. Ce bout de caillou n’avait d’ailleurs rien à envier à aucun autre, c’était laid, il n’y avait pas d’autres mots pour décrire cela. Déjà la mission semblait commencer très mal.

Elle expira lentement, fermant les yeux un instant pour retrouver la sérénité. Si elle devait compter le nombre de fois où elle avait fait cela, il faudrait sûrement inventer d’autres nombres … Quoi que techniquement, enfin … S’enfonçant un peu plus dans son esprit, à la manière du vaisseau qui s’enfonçait vers la planète, Helera alla chercher les lueurs positives, purs de son esprit pour les faire ressortir à la surface. Evidemment, elle faisait bien attention de ne pas aller dans l’autre côté, là où le noir régnait. Une fois cela fait, elle expira une dernière fois et s’adossa au dossier tout en regardant l’approche lente. Elle sursauta quand Jenna lui montra les vaisseaux qui fonçaient dans leur direction, surement pas pour partager un verre … La jeune femme se leva à moitié quand elle vit les attaquants se faire littéralement atomiser par le champ de force de la planète. Il ne restait absolument plus rien que de la poussière. C’était propre. Totalement ébahit par ce résultat, elle se rassit et tourna la tête vers Jenna.

-Je veux ce truc !

La jeune femme ricana et déposa un baiser sur la joue de sa compagne, visiblement concentrée pour poser la grosse bête. Ils lui parlaient probablement, car elle savait précisément où aller, où se poser. Qu’ils n’essayent même pas de revenir dans sa tête … Lentement, le Faucheur de lune prit position sur la piste d’atterrissage, avec le relâchement de pression et les suspensions qui couinèrent sous la masse imposante de l’engin. Par le cockpit, elle repéra de lointaines silhouettes qui attendaient là. Sans une minute de plus, elle alla chercher son casque et le mit sur son visage et enfila ses gants. Désormais, elle était totalement recouverte de matière, aucun pore de sa peau n’était visible. Au moins là elle était totalement isolée sur elle-même, c’était mieux. Sa voix modifiée laissait filtrer quelques sonorités féminines, aussi pouvait-on remarquer qu’une femme était derrière, en plus de le déduire par le physique … Le râle typique d’une respiration accentué avait été grandement atténué, même si lui aussi était perceptible par une oreille aguerrie.

Elle sortit promptement, accompagnée de ses deux coéquipières. Là, elles tombèrent sur des « races » connus. Des ambassadeurs d’autres planètes ? Des soldats venus en renfort ? Peu probable. Certains d’entres eux respiraient le côté obscure, en particulier la machine qui écrasait les autres par la puissance qu’il développait. La jeune femme se retourna un moment vers la Nagai, la présence était presque similaire, à quelques points près. Helera fronça les sourcils sous son masque. Que signifiait cette mascarade ? Jenna lui ôta les mots de la bouche, les deux questions avaient été posées. Elle s’attendait à un « Je pourrais vous poser la même question ». Vu leurs habits, les trois inquisitrices n’avaient sûrement pas été les seuls à être appelé. Ce qui voulait dire que tous avaient plus ou moins des affiliations avec le côté obscure. Ce qui voulait dire qu’Helera posa instantanément la main sur son sabre. Les Sith, ils devraient mourir comme leurs homologues Jedi … Malgré son côté hostile, Helera ne déclencha pas les combats et ne le voulait pas d’elle-même. Lyriah saurait quoi faire, son expérience ne serait pas de trop …

[(ancien) Darth Lyria]

Alemidna ne s'était pas encore faite à l'idée que sa nouvelle maison se trouvait à être l'ancien manoir du Comte Dooku. Là où elle avait affronté les deux Inquisitrices et avait lamentablement échoué. Depuis, elle servait toujours l'Empire, mais d'une façon plus détournée : elle formait celles qui traqueraient les Jedi pour le compte de l'Ordre Nouveau. Pour le moment, cette situation lui allait mieux que le peloton d'exécution qui lui était réservé si le Conseil impérial apprenait tout de sa véritable nature. De toute façon, aux yeux du Conseil, elle était morte : assassinée par de vils esclaves rebelles et un nouveau gouverneur prendrait sous peu les rênes du secteur Senex-Juvex.

Cette transition était bien le cadet de ses soucis. Depuis son retour de Wayland, la Nagai ne cessait de se questionner sur son rôle dans l'histoire des Sith. Que laisserait-elle comme legs pour les générations à venir? Quelle pierre apporterait-elle à l'édifice du Côté Obscur? L'idée qu'un jour elle devrait forger son propre holocron lui traversait souvent l'esprit et elle ignorait encore ce qu'elle pourrait bien y encoder.

Debout à l'extérieur du Temple de l'Inquisitorius, Alemidna attendait, accompagnée d'Helera, la Haute-Inquisitrice. La Sith avait passé par dessus la trahison de son ancienne apprentie. De toute façon, elle l'était, en quelque sorte, redevenue à titre d'inquisitrice en formation. Et si la Nagai semblait avoir mise de l'eau dans son vin, l'Humaine était également beaucoup plus sage. Drôle de constatation concernant la relation entre deux utilisatrices du Côté Obscur.

« Qu’est ce qui vous a motivé à me prendre, la première fois que l’on s’est vu ? »

C'était sur Kuat, Alemidna s'en souvenait. Elle devait faire réparer son vaisseau dans les grands chantiers orbitaux de l'Empire et avait annulé son rendez-vous avec le directeur des CNK pour pourchasser Helera dans les ruelles du Kuat City. Mains derrière le dos, une douce brise soufflant les pans de la longue robe noire et pourpre de la Maître Sith, cette dernière répondit calmement, toujours en fixant droit devant elle :

[font=georgia]« Je me voyais à ton âge. »[/font]

Puis, elle eut la vision.

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La Maître Sith avait passé une bonne partie du trajet abord du Faucheur de lune à méditer. Fouillant chaque recoin de son lien avec la Force, Alemidna tentait de découvrir des éléments pouvant éclairer sa quête à venir. Habituée à interroger le Côté Obscur sur les évènements passés et futurs, elle espérait obtenir des résultats lors de ces séances de méditation.

Divination : [Maîtrisé]

Lorsque le vaisseau des inquisitrices arriva en orbite de Rhand, la Nagai se rendit sur le pont afin d'assister aux manœuvres d'atterrissage du vaisseau. Silencieuse - elle l'avait été pour une bonne partie du voyage - elle tapota nerveusement le manche de son sabre-laser. Pourtant, tout se déroula normalement et le Faucheur de lune atteint la zone demandée en toute quiétude. Mais la Sith redoutait quelque chose. L'aura obscur enveloppant la planète ne lui disait rien de bon et la Nagai exécuta une mesure de protection qui était devenu pour elle un réflexe après toutes ces années à titre de Main de l'Impératrice : diminuer au strict minimum son lien avec la Force pour ainsi brouiller les pistes. Les autres utilisateurs noteraient donc une affinité avec le Côté Obscur, mais ne pourraient se douter d'avoir affaire à une Maître des arcanes. L'élément de surprise serait donc du côté d'Alemidna qui descendait du vaisseau à la suite de Jenna et d'Helera.

Dissimulation : [Maîtrisé]

D'autres individus avaient été appelés par ces visions et la Maître ne fut pas surprise d'y voir le Seigneur Odion, écrasant tout de sa présence dans le Côté Obscur. Sa dernière rencontre avec le cyborg sur Dathomir datait et elle se retrouvait dans une délicate situation : elle avait tourné le dos à l'Ordre Sith afin de se dédier à la formation des futures inquisitrices.

Préférant ne pas lancer immédiatement les hostilités elle demeura silencieuse, dans l'ombre des deux autres servantes de l'Empire. Scrutant les autres invités, deux Humains semblant à l'aise avec la Force et un Zabrak qui dégageait l'aura d'un initié. Voilà un qui serait intéressant à observer.

[Iala Iédastré]

Ils étaient au repos, moments rares qu’ils appréciaient particulièrement. Leurs esprits liés survolaient leur journée réciproque. Ainsi, habituellement, ils se narraient les petits et grands évènements car, au-delà des mots, ils se transmettaient l’image, l’odeur, la couleur des choses et les sentiments qu’ils avaient suscités.

Iala avait ressenti l’appel, brouillé, confus. « Il » disait qu'il était un Rhandite, que son espace était menacé par une puissance venue des régions inconnues, peut être même d'une autre Galaxie…

Elle crut d’abord qu’il s’agissait de l’écho de la pensée de Nico qui lui échappait partiellement. Mais en se concentrant davantage, elle réalisa qu’ils recevaient simultanément le même message, encore qu’il fut plus clair dans l’esprit de son époux. Elle n’en chercha pas la raison : Nico était son maître et elle était moins puissante que lui dans bien des domaines. Elle se tourna vers lui :

- Un Rhandite… je n’ai aucune connaissance de cela, et toi ?

Elle enchaîna, le cœur serré, car elle ne pouvait évoquer Ambria sans ressentir une profonde émotion :

- Ambria ? Nous devons aller sur Ambria ?

Les préparatifs furent rapides, suivis des adieux aux Luxiens et au Clan.
Iala avait revêtu sa tenue de padawan, celle qu’elle n’utilisait désormais que pour les entraînements au combat avec ses élèves luxiens.

Pent avait tenu à fourrer, de force, quelques objets dans le sac dorsal de Iala.

- Tatata, moi j’sais bien c’qui faut avoir quand on sait pas où on va foutre les pinceaux ! Tenez, prenez une fire gemme au cas où vous auriez l’occase d’la tester

Nico et Iala avaient choisi le chasseur Luxien pour se rendre au lieu de rendez-vous, sur Ambria. C'est là que le vaisseau Rhandite les attendait.

Matériel en fonction de l'accord du MJ

Tenue noire de combattante, bracelet datapad.

Dans les poches et fourreaux de ceinture :
Un blaster ordinaire (fourreaux)
Un sabre laser à lame violette (fourreaux)
Un cutter à fusion.
Une fire gemme de Hrthging (propriétés inconnues… si tant est qu’elle en possède)
Une ficelle très fine mais résistante.
Une torche électrique

Dans le sac dorsal :
Une gourde d’eau, des biscuits de « campagne ».
Bombe aérosol de peinture. Bombe aérosol de colle.
Une cape
Un comlink
Un respirateur Roamer-6

[Kotzen]

Kotzen était en plein entrainement intensif depuis une semaine pour améliorer son maniement du sabre. Il devait être plus rapide et précis dans ses coups, il voulait se surpasser et rien ni personne n'allait l'arrêter. Après avoir fini l'entrainement, il partit vers un endroit calme ou il pourrait méditer et se recueillir dans le côté obscur. Il sentait la force obscure monter en lui et il frissonna de joie. Puis il eut une vision, une seconde après tout devint noir.

- Qu'est-ce que...

Kotzen se réveilla en sursaut, il faisait nuit et ses vêtements étaient tremper de sueur. Il avait surement dormi pendant plusieurs heures. Puis il se souvint de la vision qu'il eut.Un rhandite - l'un des neuf grands mages - il disait qu'il avait besoin de lui pour combattre une force venu d'ailleurs et qu'il ne le regrettera pas. Puis il se leva, il prit une longue respiration et se mit en route pour retourner dans sa cachette. En chemin il se souvint qu'il avait lu sur un parchemin dans la bibliothèque de son ancien maitre, des informations sur les sorciers de rhand, mais peut d'informations intéressantes, à l'exception d'une chose, leurs pouvoirs. Kotzen fut surpris par les renseignements qu'il y trouva et une soudaine envie d'en apprendre plus sur eux émergea en lui, ils devaient détenir un grand savoir, et même de nouveaux pouvoirs.

Arriver dans sa cachette, le jeune zabrak, changea de vêtements, il prit des bottes noires, pantalon et chemise de la même couleur et sa bure sith, il prit aussi son zhaboka qu'il attacha en bandoulière sur son dos et son sabre, il ne prit pas de provision, sachant qu'il n'aurait surement pas le temps et manger et encore moins la chance. Il sortit prenant bien soin de dissimuler son vaisseau et sa demeure et se mit en route vers un terrain dégager et pour méditer.

Un vaisseau se posa en plein milieu du terrain, kotzen ne fut pas surpris, car bizarrement, il le savait. C'était un cargo, de couleur noir, et lorsque les portes du vaisseau s'ouvrirent des êtres étranges sortirent de l'engin, ils étaient vêtus d'un manteau bleu et d'un grand chapeau noir brodés d'or, surement des serviteurs des sorciers. Ils étaient silencieux, et l'un d'entre eux –surement le capitaine ou le chef - le fit signe d'entrer. Kotzen ne prit pas la peine de parler, ils n'allaient surement pas lui répondre, il gardera donc ces questions lorsqu'il sera sur rhand pour les grands mages. Il entra dans le vaisseau et se posa sur un siège, le voyage allait être long...

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Le jeune zabrak senti que le vaisseau descendait, ils allaient se poser. Il s'étira tout en baillant, le trajet avait était d'un ennui mortel, il avait passé la plupart de son temps à méditer ou à essayer dormir. Les pawns ne disaient pas un mot, même pas un son. Il prit ses affaires et se prépara à descendre lorsqu'il regarda par les hublots du vaisseau, un dôme immense, c'était une protection entièrement constituer de force pure. Puis il vit des chasseurs sortir de nulles parts et essayait de les prendre en embuscade. Kotzen écarquilla les yeux lorsque le vaisseau passa la barrière, mais que ces poursuivent s'arrêtaient ou se disloquait subitement.

Lorsque le vaisseau se posa, kotzen senti plusieurs présences, amis ou ennemis? Il descendit du vaisseau pour arriver devant six personnes, un cyborg qui irradiait le coté obscure, un couple, puis trois femmes. L'une des humaines prit la parole, elle était habillée bizarrement aux yeux du zabrak, elle devait appartenir à une secte inconnue :

- Vous... Qui êtes-vous ? Et que venez-vous faire ici exactement ?

-Je pourrais vous poser la même question...

[Nico Aries]

Ambria, nexus de la Force autrefois lumineux puis perverti, aujourd’hui un peu des deux ou plutôt l’un et l’autre selon l’endroit. L’endroit avait été investi par les Luxiens avec un avant-poste il y avait une dizaine d’année quasiment. C’était ici que Tanak Leonik avait construit son sabre, ici que Iala et Nala avaient parfait leur maîtrise de la Force, là que le lien entre Iala et Nico avait pris toute sa force. Dans ce lieu ouvrant à une sensibilité accrue de la Force, le message des sorciers était parvenu jusqu’à eux. Ils avaient attendu patiemment dans un lieu dégagé en dehors de leurs quartiers. Un grand vaisseau noir était venu et les avait emmenés vers la mystérieuse Rhand. Ce fut un long voyage silencieux et méditatif. On leur avait expliqué qu’ils en sauraient plus à leur arrivée.

Un groupe s’était formé sur le tarmac, une poignée d’individus qui ne faisaient pas couleur locale était regroupée en attendant qu’on vienne leur donner des détails. Nico se fit rapidement une idée des mercenaires qui avaient été recrutés pour l’occasion. Les sorciers étaient des adeptes du côté obscur, il n’était pas vraiment original qu’ils aient fait appel à des siths. La surprise était plutôt la surreprésentation féminine parmi ces invités. Trois femmes pour un zabrak, on était loin d’une bande de guerriers qui jouaient de leurs muscles et de leur rage. Elles semblaient assez bien se connaître et étaient venues ensemble, il n’y avait plus qu’à espérer qu’un travail d’équipe compenserait leurs faiblesses mais ce n’était vraiment une qualité courante parmi eux.

Une bande de jeunes manipulateurs de la Force sûrs de leurs pouvoirs et de leur Force, voilà ce qui se dégageait de ce groupe. Il n’y avait pas vraiment matière à discussion et à sympathiser avec ce genre de personnes pour le moment. Les paroles d’un sith ne valaient rien aux yeux de Nico, il n’avait pas oublié le vieux contentieux qui les liait à lui. Il aviserait plus tard selon leurs actes de la position à adopter mais aucun d’eux ne lui donnait une impression d’être une menace. A eux quatre peut-être en combinant leurs actions… mais seuls non. Ils n’avaient pour la plupart même pas l’âge adulte quand il avait commencé à former Iala et à peaufiner leur duo après tout.

Visiblement on attendait encore un peu que tout le monde soit prêt. Nico échangea un regard entendu avec Iala pour lui dire qu’il restait en contact télépathique pour recueillir ses impressions mais les siennes étaient pour le moment restées bloquées sur « Indifférence ». Ils n’étaient plus à quelques minutes près d’avoir les réponses à leurs questions. S’ils n’avaient pas été aussi intrigués par le message des sorciers, ils ne seraient pas venus après tout.

Matériel emmené: sabre, DL-44 dans un holster de cuisse, armure mandalorienne, ceinture utilitaire avec rations de survie, eau, munitions, datacarte, grappin, comlink, holoprojecteur et respirateur A99)

[Adrix]

Le vide spatial infini s'étendant à perte de vue... Une obscurité glacée qui ne connaissait nulle frontière, nulle limite et abritait par la même une puissance dont les abysses restaient encore à explorer. En son sein brûlaient des astres millénaires, des galaxies naissaient et mourraient sur des laps de temps dépassant de loin la simple conscience mortelle tandis que d'insignifiantes fourmis tentaient tant bien que mal d'y survivre. Voilà ce qui apparaissait à Adrix lorsqu'il méditait de son académie de Korriban : Le Côté Obscure dans sa représentation la plus simple, la plus pure. Il en avait visualisé l'immensité des centaines, non, plutôt des milliers de fois, mais jamais il ne se lassait de cette contemplation. C'était là le pouvoir qu'il désirait acquérir, la force qu'il cherchait à dompter depuis tant d'années et qui continuait encore de le surprendre. Il se sentait comme un grain de poussière suspendu dans le vide mais autour duquel tournait des corps célestes titanesques.
Pourtant, ce jour ci, quelque chose d'inédit vint interrompre sa méditation. Un homme encapuchonné qui se tenait là, devant lui, intrus dans le domaine mentale de Darth Odion. Le Seigneur Noir était trop fasciné par cette apparition pour s'offusquer de cette invasion de son territoire. Et les paroles de ce mystérieux individu drapé de noir ne firent que l'intriguer plus encore. C'était un appel à l'aide, un appel aux armes face à une menace extraterrestre inédite. Ces Rhandites voulaient du renfort et convoquaient à leurs côtés les utilisateurs de la Force.
A peine avait-il fini ses explications que le décor changea du tout au tout. Du cosmos glorieux, Adrix fut transporté sur un champ de bataille étroit où gisaient par dizaines les corps mutilés d'autres Siths. L'odeur des charognes agressaient les sens, mais glissaient sans heurt sur son corps de métal. Les clameurs du combat résonnaient dans les couloirs et l'atmosphère chargée d'obscurité était comme vivant, grondant contre celui qui réduisait son royaume en miettes.
*Malachor...*

S'il existait un endroit où la destinée d'Adrix avait prit un tournant c'était bien en ce lieu où de ses lames il avait anéanti l'Ordre de Vorman et ses disciples, causant le trépas de légions de ses confrères et gagnant par le sang son titre d'Exterminateur. Il n'avait depuis lors jamais éprouvé de remords pour ce crime infâme. Ils avaient été trop bêtes pour le contenir, il avait utilisé les Seigneurs Noirs avant de les briser et de s'emparer de leurs trésors et holoctrons. La loi du plus fort, rien de plus, rien de moins. Mais ce n'était pas pour le bien de la nostalgie que le visiteur l'avait amené ici. C'était un message, il le sentait au fond de son être. Un rendez vous. Et il comptait bien s'y rendre.
Pas parce qu'il voulait sauver des étrangers par altruisme, mais parce que des êtres capables de déployer de tels trésors de la Force méritaient d'être écoutés... Quîte à les éliminer à leur tour une fois que le cyborg aurait obtenu ce qu'il désirait d'eux.

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Le Sith machine se mit donc en route pour atteindre les restes flottants de ce qui était jadis un Nexus de Force majeur de la galaxie. De l'endroit où il avait façonné sa gloire il ne restait désormais que des astéroïdes dérivant au gré de la gravité et la présence obscure n'était plus qu'un fantôme à l'agonie peu à peu corrodé par le vide. Darth Odion ne savait trop que ressentir face à ce spectacle. C'était à la fois une preuve de sa propre grandeur et de la déchéance des Siths. Ses mains griffues passèrent sur la cache secrète de son armure où étaient enfermés les holoctrons. Ceux de Blackhole et de Vorman étaient issus de cet endroit et il les avait gardés précieusement depuis ce jour fatidique comme une ultime injure envers les Seigneurs déchus.
Sans surprise, sa venue était attendue, au milieu des débris flottants se tenait un cargo noir qui ne pouvait se trouver là par hasard. Sans un mot, le vaisseau de l'Egorgeur s'arrima à celui des Rhandites où il fut accueillit par des pantins du Côté Obscure aussi frêles que muets. Ils ne posèrent aucune question, et le Sith n'en avait point pour eux. Les paroles étaient futiles dés lors que sa présence répondait à leur appel à l'aide. La porte se referma derrière le monstre de métal sans un bruit, et le transport se mit en route pour une destination lointaine.

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Le voyage se déroula comme il avait commencé : dans le silence tandis que ce même vide spatial où Adrix rencontré le messager se déroulait devant ses yeux. Leur périple dura des jours, mais le cyborg n’en avait cure. Il avait tout le loisir de se préparer mentalement aux affrontements à venir tandis qu’une partie de son cerveau mécanique tentait de reconstituer le chemin que le véhicule était en train d’emprunter. Il ignorait s’il ressentirait un jour le besoin de revenir par ses propres moyens, mais on n’avait jamais trop d’informations sur son ennemi… ou sur ses alliés.
Ce qui les accueillit fut cependant hautement plus intéressant que le voyage en lui-même. Une planète inconnue s’offrait à lui, lui dévoilant des trésors de technologie jamais aperçu jusqu’alors. Ce champ de Force était une petite merveille en lui-même, et il ne comptait pas repartir d’ici sans avoir eut l’occasion d’y jeter un coup d’œil plus attentif. Et puis il y avait ces chasseurs qui se terraient comme des prédateurs à l’affût. Adrix n’avait jamais rien vu de tel. Aussitôt qu’il les avait aperçus, il avait commencé les décortiquer mentalement. Ses pouvoirs avaient moins de prise sur les mécanismes qui lui étaient étrangers, aussi s’était-il fait un devoir d’enregistrer dans sa banque de données une quantité absurde de plans et d’informations en puisant dans les vastes ressources de l’Empire puis de la République. Aujourd’hui, il utiliserait toutes ces connaissances pour essayer de décortiquer la science extraterrestre devant lui.
Bien vite, son cargo fut rejoint par bien d’autres. C’était sans surprise, il n’avait jamais pensé être l’unique appelé pour cette mission mercenaire, mais le nombre était plus intriguant. Ils étaient au mieux une dizaine d’individus pour prêter main forte aux Rhandites. Certes, tous possédaient une présence notable dans la Force, mais quel genre d’opérations allaient-ils leur confier exactement ? Darth Odion devait s’avouer curieux de connaître les desseins exacts de leur hôte.

Enfin, ils arrivèrent aux abords d’une citadelle noire où les différents transports se posèrent, déversant leurs passagers hétérogènes sur une plate forme. Il y avait un peu de tout dans cette troupe : Hommes, femmes, Zabrak, Mandalorien… Il y avait pour tous les goûts. A première vue, l’aura de Darth Odion semblait la plus imposante dans le Côté Obscure, mais c’était là une source d’informations peu fiable. S’il ne pensait reconnaître personne en premier lieu, le Sith changea bien vite d’avis lorsque son regard se posa sur Alemidna et sa troupe. Les yeux rubis du Seigneur de Korriban se rétrécirent en une fente agacée. Elle avait beau dissimuler sa présence, Adrix était parfaitement conscient du potentiel destructeur de la Sorcière Sith. Elle était son anti-thèse en matière en compétences, mais ce n’était pas pour ça que le cyborg était empli de colère à sa vue. Peu après leur rencontre, cette traîtresse avait disparu de la circulation, tournant le dos à l’Ordre Sith pour suivre dieu seul savait quelle voie. Maintenant qu’il la voyait entourée de ses petites protégées, Adrix commençait à deviner à quoi sa « partenaire » s’était affairée dans son dos. Il la confronterait un jour sur sa trahison, mais l’heure n’était pas aux querelles internes….

« Vous... qui êtes-vous ? Et que venez-vous faire ici exactement ? »

Mais il semblait qu’une des suivantes de la Dame Noire n’était pas de cet avis. Elle l’avait interpellé, lui et d’autres Siths présents avec un ton à la fois méfiant et autoritaire. Le cyborg lui accorda un regard au coin pour la jauger du regard. Elle était jeune, et si son aura était somme toute appréciable, elle n’était rien en comparaison de sa maîtresse ou de la sienne. Le Zabrak prit l’effort de répondre à sa question, Adrix n’en ferait pas autant. Il se détourna de Jenna avec un mépris palpable. Si elle était apeurée par la situation à ce point, qu’elle vienne chercher ses réponses elle-même. Et sa mentor serait parfaitement à même de lui répondre de toute façon.
Ce groupe de femmes l’agaçait. Leur lien avec le Côté Obscure était différent du sien, et même celui de Midna était comme altéré. Il ressemblait désormais bien plus à celui qu’arborait jadis cette Impératrice qu’Odion haïssait de toute son âme. Il ignorait leur identité mais une chose était claire dans son esprit : Il refusait de désigner ces imposteurs comme de véritables Siths.

Dans l’immédiat, il était plus interessé par celui qui devait être le doyen de la bande. Un homme à l’aura moins sombre que les autres qui arborait une armure mandalorienne et dont la présence dans la Force rivalisait nettement avec la sienne. Adrix avait une certaine affection pour le peuple de Mandalore. Il avait était le professeur d’une de leurs anciennes leaders et avait même été accepté comme un des leurs, ce peuple ne faisait pas de différence entre les races dés lors qu’il avait fait ses preuves. Leur culture guerrière lui convenait à merveille, et les rares personnes qu'i pouvait encore considérer comme des camarades étaient de cette origine. Son armure même avait été façonnée avec leur métal d’ailleurs. Tournant le dos aux inquisitrices, Odion se rapprocha d’Aries de sa lourde démarche de cyborg, et c’est en Mando’a qu’il s’adressa à lui.

- Salutations. Je ne pensais pas croiser un confrère Mandalorien ici…

Il jeta un œil à son armure avant de conclure.

- Navré, votre clan m’est inconnu, mais ravis de vous rencontrer. Je réponds au nom d’Adrix.

[Iala Iédastré]

Iala se taisait. L’étrange beauté du lieu, épuré et inquiétant, la fascinait.

Elle observait, laissant son empathie survoler les personnes présentes, sans tentative d’intrusion. La tension était palpable : passion, excitation, inquiétude, vanité, ambition, mépris… tout se mélangeait en un patchwork immatériel, jouant les accords d’une sombre symphonie qui résonnait dans son esprit comme le jeu légèrement discordant d’un ténébreux orchestre.

La luxienne attendait en silence, se faisant discrète, plus curieuse qu’inquiète : Nico était à ses côtés et personne ne pouvait soupçonner la puissance du lien qui les unissait. [v]