L'Astre Tyran

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By Harlon Astellan
#31655
Nan'la R'izzan, Gilad Pellaeon, Serenno. Des noms, des lieux, des entités, des chiffres. Il fallait tirer quelque chose de ces listes. Les services d'Harlon avaient néanmoins une latitude enviable dans la galaxie entière. L'autonomie des Renseignements et du Bureau avait un côté fantasque que certaines administrations auraient arraché au prix de mille sacrifices. Les traîtres potentiels et déclarés furent arrêtés sur leurs lieux de travail, à domicile ou en public, tirés sur quelques mètres, avant de rejoindre le sol froid de leurs logements, de la rue, de leurs bureaux.

On ne plaisantait pas avec la sécurité des citoyens impériaux. On prenait même le soin de tirer les cadavres jusqu'à des véhicules des services sanitaires de la ville, avant que leurs corps ne soient compactés avec quelques autres monceaux d'ordures, avant qu'une note les impliquant dans un schéma de trahison ne soit envoyée aux familles. Mais le droit au deuil leur avait déjà été retiré.

Mais Xi-Nu 73 n'en était pas moins pertinent dans ses interrogations. Nan'la R'Izzan, qu'avait-elle donc de si spécial ? Le Directeur du Bureau, Herklir, se décida à la faire convoquer par le Commissaire Spécial attaché à son vaisseau. Le personnage n'avait théoriquement qu'un grade équivalent à celui de caporal, et encore. Mais on lui prêtait l'autorité de faire tuer un Amiral dès qu'il laissait la pensée le traverser. Un interrogatoire amical - mais rigoureux - serait organisé dans l'heure qui suivrait l'ordre émis.

Gilad Pellaeon, héros de l'Empire, vit sa sécurité personnelle renforcée, et fut prévenu que les Sith essayeraient certainement d'attenter à sa vie.

Quand à Serenno, la question fut plus délicate. Devait-on la mettre sous scellé ? Non, la chose serait trop visible. Les Renseignements Impériaux furent mis sur l'affaire. Et oui, bien que l'affaire se déroulât en terre d'Empire, l'ennemi venait hors de la zone - hors de la Galaxie peut-être - et requérait donc les services des RI. Le BSI ne s'occupant que des affaires touchant les impériaux ripoux. Les Branches Surveillance et Contre-Espionnage mirent au point un plan plus discret pour faire sortir le potentiel loup de la tanière.

A la suite d'une attaque informatique sur les serveurs planétaires, les communications seraient coupées sur toute la planète pendant la durée des travaux. On allait ensuite installer des traceurs qui iraient fliquer ceux qui forçaient les communications en passant par les ondes courtes, permettant à l'Empire de trianguler les positions des causeurs pirates.. Quand les com' seraient rétablies, les mouchards seraient plus actifs que jamais. La sécurité du Grand Moff local serait renforcée, des perquisitions menées tranquillement, et quelques services iraient contrôler les récents habitants de la planète. Les immigrés clandestins seraient arrêtés et torturés. Les immigrés légaux récents interrogés sévèrement.

Un clochard qui venait de piquer sa tente pour la première fois en lisière d'une ville moyenne serait abattu comme un chien errant.

On ne plaisantait vraiment pas avec la sécurité des citoyens.
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By Amertume
#31690
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Nan'la R'izzan, Amirale du Noyau Profond


Le dossier de R'izzan fut envoyé au Commissaire Spécial peu avant que ne débute l'interrogatoire, histoire qu'il fut au courant du parcours de la jeune femme et de ses états de services pour se faire une idée du personnage. Ça aidait pour mesurer le taux de loyauté et de fiabilité d'une personne même si ça n'était jamais fiable à 100% malheureusement. Tant de prétendus loyaux citoyens impériaux avaient commis un grand écart de trop sur base de leur fidélité, parfois pour des raisons ridiculement hors-sujet.

    Référencée comme fille de Sir Dylan et Kathleen R'izzan, née sur Kuat en 22 BBY, a grandi dans la haute-société kuati sous la houlette d'un père ambitieux, dirigeant diverses entreprises locales. A une sœur jumelle, Hayley, portée disparue et présumée morte depuis l'âge de 16 ans. Fait notable, il semblerait qu'elle ait brièvement connu le Prince Fanrel et le couple royal têtan lorsque Sir Dylan a accueilli la famille pour un dîner mondain en 6 BBY, probablement une magouille politique du chef de maison pour gagner en prestige. Visiblement ça n'a rien donné.

    S'est engagée à l'académie d'Anaxes une fois majeure, a obtenu d'excellents résultats, montrant des aptitudes pour le commandement et la direction d'unités spatiales. Ses professeurs d'époque la décrivent comme disciplinée, calme, presque froide, montrant une envie avide d'apprendre et d'évoluer dans la hiérarchie navale. Les notes du BSI de l'époque indiquent qu'elle n'a jamais fait preuve d'un penchant pour les idéaux rebelles, ouvertement loyale à l'Ordre Nouveau, quoique peu encline aux tendances racistes et xénophobes qui régnaient alors.

    A obtenu un grade de pilote de TIE en sortant de l'académie, a fait partie d'une unité déployée dans la Bordure Extérieure pour lutter contre les pirates, criminels et rebelles alors activement présents. S'est illustrée par ses talents de pilote et sa capacité à guider son escadron même dans des situations difficiles. A gravi les échelons lentement mais surement, probablement à cause de la mysoginie qui régnait alors.

    Après Endor, a rallié les forces du Grand Amiral Pellaeon vers le Nord et a continué de servir loyalement jusqu'à la fondation du Premier Triumvirat. S'est ensuite vue confier la responsabilité, en égard à ses états de service impeccables, la direction des flottes barrant l'accès au Noyau Profond. Occupe toujours le même poste sans se plaindre.

Commentaires du BSI : Risques de trahison/collusion avec des ennemis de l'Empire très faibles compte tenu de son dossier. Nécessité de l'interroger pour en avoir le cœur net et, peut-être, trouver pour quelle raison elle serait une cible potentielle des Sith. Ne pas hésiter à la questionner sur ses croyances personnelles vis-à-vis de l'Empire pour jauger de sa réaction.




Visiblement les Renseignements prenaient leur tâche très au sérieux compte tenu de leur absence totale de scrupules. Protéger l'Empire et ses citoyens valait tout les sacrifices et tout les actes imaginables, qu'ils fussent cruels ou compatissants. S'il fallait en venir à saboter son propre réseau de communication afin de mieux surveiller la population et localiser précisément la source, qu'il en soit ainsi. Une bonne idée qui allait certainement apporter des réponses, du moins espérons-le vu les moyens mis en œuvre.

Et les résultats arrivèrent en effet. Les mouchards localisèrent un grand nombre de communications au sein de la capitale planétaire, entendons par là des communications tout sauf habituelles. On ne parlait pas ici du gouverneur contactant ses assistants ou du chef d'entreprise démarchant des partenaires commerciaux. En fait, la triangulation révéla que toutes les comm's inhabituelles prenaient source au palais impérial du Grand Moff, lequel n'était heureusement pas impliqué visiblement. Car après examen, on se rendit compte que la majorité des communications parlaient du Grand Moff et non pas pour lui. Mais alors, qui était en cause ? Un message éloquent fut retrouvé parmi les nombreux autres, pointant du doigt le supposé chef d'orchestre de tout ce concert.

A : Solomon Ignotus
De : [SUPPRIME]

Le Grand Plan prend lentement mais surement forme, frère. Tandis que ces imbéciles d'impériaux continuent de chercher les nôtres depuis les événements sur Arkania, la toile que tisse le Gardien est toujours plus grande et s'étend toujours plus à travers les étoiles. Nous sommes partout et ils n'en ont pas la moindre idée. Ils ne voient même pas que nous sommes derrière chaque visage qu'ils croisent le matin en allant travailler. Leur aveuglement fait peine à voir, j'ai hâte de leur apporter la paix dans la mort à tous.

Astellan est sans nul doute notre plus grande réussite. Qui pourrait imaginer qu'elle danse sous les fils de notre maître, œuvrant à propager les desseins du Véritable Empereur chez ces faibles d'esprit ? L'improbabilité de la chose assure qu'ils ne viendront pas fouiner ou il ne faut pas, elle pourra continuer de nous servir, et le plus drôle c'est que son propre frère ne le sait même pas ! Ha ! Et quand bien même la vérité serait découverte, qui pourrait se fier à un Usurpateur dont sa propre famille complote contre lui.

Quoi qu'il en soit, le moment est venu de frapper fort. Préparez la cellule de purification à agir pour dans une semaine. Serenno doit tomber pour que tous voient à quel point le Grand Plan ne peut être stoppé. Frappons au cœur de leurs territoires et montrons-leur toute la foi qu'ils peuvent avoir en leur Empire décadent. Servez l'Architecte et son Grand Plan frère.


Inutile de dire que la découverte de ce message fit sensation au sein des Renseignements, provoquant un émoi certain et quelques doutes. Fallait-il en avertir l'Empereur, lui qui était personnellement, bien que de façon indirecte, impliqué ? Après moult réflexion sur le sujet, le Directeur transmit le rapport joint à l'Empereur afin qu'il fut au courant. Les choses venaient de se compliquer sensiblement.
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By Harlon Astellan
#31736
L'Amirale avait de quoi être perplexe. Mais le Commissaire d'autant plus. Pour avoir laissé les couloirs s'imprégner de son ombre plane, il pouvait affirmer sans détour n'avoir jamais donné de raison à R'izzan de trembler sous le martèlement de ses bottes lustrées. Le claquement des talons du col blanc cassé n'avaient jamais provoqué que l'habituel grincement occasionné chez tous ceux qui voyaient en eux des bourreaux de fidèles mal placés. L'interrogatoire était de fait de routine. Dans une pièce où elle n'était pas enfermée. Mais il fallait que questions se posent, dans l'ordre, et vite. Mais on devait bien des explications à l'Amirale.

Amirale R'izzan. Dans le cadre d'une enquête portant sur les ramifications des Sith de Sang Pur, votre nom est apparue dans une liste sans label. Après enquête préliminaire, votre résultat au test interne d'indice de loyauté nous a donné un résultat de 96 sur 100. Nos services ont donc conclus que votre nom figurait en tant que cible prioritaire.


Il sortit un datapad qu'il feuilleta un instant.

Le Bureau a décidé de vous octroyer un service de protection rapprochée plus étendu. Nous allons en attendant tenter de déterminer quels sont les facteurs vous désignant comme cible prioritaire.


On posa tout un tas de question à l'Amirale. Famille. Amis. Amants. Amantes ? Relations avec le Grand Moff. Point de vue sur l'Empire. Visites personnelles ces derniers mois ? Officiers. Sous-Officiers. Planète d'origine. Soupçons personnels. Choses étranges récentes, et moins récentes. Rapport à Pellaeon. Communications récentes, avec qui, à propos de quoi. On vérifiera. A aucun moment on ne pensa que sa soeur - supposée décédée - fut encore vivante, soit une sensitive, et soit la cause probable d'intérêt des Sith.

Ni que l'Amirale put, en toute vraisemblance, être elle-même une sensitive.




Solomon Ignotus ? On chercha partout où le nom pouvait apparaître. Un compte bancaire avec adresse physique serait parfaite. Mais même un pseudonyme aurait fait l'affaire, pour que les cyber-services s'occupent de retracer les lieux où le pseudonyme apparaissait, qu'on vérifie les fichiers .log des serveurs, qu'on vérifie les adresses d'accès de ce pseudonyme, qu'on retrouve l'adresse MAC de la machine, et qu'on ait un profil. Avant de faire en sorte de le capturer sans qu'il ne puisse crypter ses données.

Il fallut transmettre la chose à l'Empereur immédiatement. Bien qu'on crût d'abord arrêter l'accusée sans rien dire, on parlait de quelqu'un de relativement proche d'un haut gradé de l'Empire. En l'occurrence, la soeur de l'Empereur. Le directeur adressa une note holonet à l'Empereur, préférant se ranger derrière un support textuel pour faire tomber la patate. Il fallut un temps relativement long pour qu'il réponde.

*Fiabilité de l'information ?*
*Possibilité de piège. Mais information à prendre sérieusement. Procéder ?*
*Conseil ?*
*Forcer à sortie publique. Perquisitions, arrestations, exécutions publiques. Procéder ?*


Et, devait-il admettre, que jamais il n'aurait cru que l'Empire possédât les couilles pour dire ce qu'il dit ensuite.

*Procéder. Arrestation accusée. Interrogatoire RI cellule CE Yaga Minor.*
*Reçu. Serenno ?*
*Procédure exception. HYD2 déclenchée, prépare déclencher HYD1*. Annulation prérogatives GM. Gouvernance directe Emp. Arrêt com. planète. Armée use relais DSI en orbite pour com. Perma scan coms'. Perquisitions systématiques.*
*Carte blanche actions ?*
*Carte blanche actions. Limiter victimes civiles. Evacuer GM sur Yaga Minor. Opé secrète. Placer leurre place GM. Piéger palais /v explosifs.*
*Armée ?*
*Evacuation capitale. Préparer BDZ sur capitale. Sécuriser infrastructures sur place. Renvoyer nouveaux employés - 4 mois. Tuer coupables places publiques pendaison. Transmettez.*
*Reçu. Vais distribuer ordres. Terminé*


La suite allait être savoureuse. La soeur de l'Empereur serait emmenée pour interrogatoire sur Yaga Minor, pour motif de trahison. On essayerait de ne pas lui ouvrir la peau. Elle restait la soeur de l'Empereur, quand même. Mais qu'il ne lui accorde pas de grâce semblait en dire long sur le sérieux du personnage. Comme on pouvait trouver dégoûtant qu'il n'aide pas sa famille.

Serenno serait de nouveau plongée dans un silence radio retentissant. Le Grand Moff serait évacué en secret et remplacé par un sosie qui plongerait les Sith dans un palais truffé d'explosifs et près à être bombardé. Au cas où. Les infrastructures de défense fixes au sol et dans l'espace seraient privés des nouveaux employés, qui seraient suivis et interrogés si quelque chose paraissait louche chez eux. Comme un logement trop neuf... ou une peau trop rouge.

En bref. On partait traquer le renard. Et on comptait bien enfumer son terrier avant qu'il ne vienne s'en prendre aux poules.

* HYD, pour Hydian Defense, est un indice de menace militaire valable ( pour l'instant ) dans l'Hydien. Allant de HYD1 à HYD5, pour HYD5 étant une préparation militaire de routine, HYD4 préparation militaire standard avec services de sécurité et de surveillance accrus, HYD à préparation militaire globale en vue d'invasion, HYD2 en mobilisation complète d'urgence, et HYD1 en Etat d'Urgence militaire.
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By Amertume
#31815
R'izzan s'assit face au Commissaire, parfaitement droite sur sa chaise, mains le long du corps posées sur ses jambes. Son uniforme était impeccable, le tout bien repassé, bien lavé et nettoyé, rien à dire sur la tenue et l'attitude. Pour un premier regard très important, on pouvait dire qu'elle marquait des points. Rigide juste assez pour ne pas avoir l'air coincée, le regard droit fixant celui de son interlocuteur avec un visage sérieux comme il faut pour ne pas avoir l'air effrontée. L'image même de l'officier de la Marine Impériale.

Les quelques explications du Commissaire ne déclenchèrent aucune réaction particulière chez l'intéressée en dehors d'une légère surprise à la mention des Sith en voulant probablement à sa vie. Curieux. En ce qui la concernait, ils pouvaient bien tenter de venir l'attaquer, elle les accueillerait comme elle accueillait tout les ennemis de l'Empire : avec sa flotte en guise de comité d'accueil.

Si le Bureau estime nécessaire de m'octroyer une protection je suppose que cela implique un niveau sérieux de menace.

C'était une supposition correcte en principe, le BSI, avec le travail qu'il avait quotidiennement sur tout le territoire, n'avait pas vraiment le temps de consacrer des ressources à protéger « pour rien » de simples officiers quand il y avait plus important à gérer. Elle comprenait finalement qu'elle allait devoir subir un interrogatoire poussé et forcément, intrusif. D'autres auraient pu s'en sentir outrés ou gênés mais Nan'la n'était pas ce genre de personne.

Très bien, je vais donc répondre dans l'ordre. Je n'ai pas de famille, mes parents tout comme ma sœur sont morts il y a bien des années, sur Kuat. De même, je n'ai pas le temps d'avoir un ou une conjoint(e). Pour parler franchement, en dehors de rencontres à l'intérêt aussi éphémère que leur durée, je préfère consacrer mon temps à remplir mon devoir, Commissaire. Lequel implique de m'assurer à tout instant que le Noyau Profond est bien protégé et accessible uniquement aux flottes impériales.

Cela implique nécessairement que j'aie des contacts avec le Grand Moff Fanrel, ou un de ses représentants. Contacts purement professionnels et sporadiques, relativement espacés dans le temps, en général une réunion par semaine traitant de possibles nouvelles. Rien de plus. Avant que vous ne me posiez la question suivante que je devine sur vos lèvres, je respecte le Grand Vizir pour son dévouement et son travail mais je ne le connais pas plus. Il n'est qu'un nom, le nom d'un supérieur hiérarchique.

De la même manière, vous devrez vous contenter d'un, je le crains, très stéréotypé « j'aime l'Empire et je donnerais ma vie pour lui ». Puisque vous avez déclaré que j'étais à un haut score théorique de loyauté, je présume que vous savez que l'Empire n'a rien à craindre de moi. J'ai été envoyée ici par ordre du Grand Amiral Pellaeon à l'époque du Triumvirat parce qu'il avait besoin d'un élément fiable pour en assurer la défense. Et non, je n'ai rien à reprocher non plus au Grand Amiral qui est un homme d'honneur à tout point de vue et qui m'a témoigné une telle confiance au point de me confier une flotte de défense.

Je n'ai rien à dire sur mon cadre d'officiers ni qui que ce soit sous mes ordres. Quelques manquements disciplinaires légers par ci par là traités immédiatement suivis de rapports à la branche du BSI du Noyau Profond, la routine. En revanche, j'ai quelques... Soupçons à faire noter. Les patrouilles sont organisées selon les méthodes standards de la Marine. Nous faisons en sorte de ne pas rester dans la même zone plus de 2 jours d'affilée pour faire en sorte d'être aussi présents que possible dans tout le SurSecteur.

J'ai pourtant remarqué à plusieurs reprises des... Comment dire... Des échos sur nos écrans radar, comme des localisations fantômes provenant du centre galactique et des régions toutes proches de ce centre. Si je devais émettre une théorie, je dirais qu'il y a quelque chose dans ces régions quasiment inconnues du SurSecteur. Mais avec mes responsabilités, je n'ai jamais pu trouver le temps de creuser ces suppositions.


L'Amirale laissa alors s'installer quelques minutes le silence, laissant à son interlocuteur le temps de digérer tout ce qu'elle avait pu dire jusque-là. Elle pensait avoir dit le plus important, bien qu'elle restait disposée à répondre à toute autre question. Les ordres sont les ordres. Il fallait toutefois achever son témoignage sur le point le plus important – et délicat – de l'affaire : son opinion sur l'Empire.

Avec votre permission, Commissaire. Je pense que l'Empire reste la meilleure solution, à la fois pour la galaxie, pour ses peuples mais également pour les protéger de cette nouvelle menace Sith. Tout comme je pense que l'Empereur est probablement la meilleure chose qui soit arrivée à notre Empire depuis... Probablement avant la Guerre Civile. J’admets sans réserve la nécessité qui poussa l'Empereur à déposer Stele, mais je ne peux m'empêcher de trouver le geste très... Déplacé. La dernière fois que nous avons eu un dirigeant agissant de manière frontale pour en renverser un autre, ce fut avec Ysanne Isard. Le parallèle vous semblera probablement facile, il n'empêche que.

Pour le reste, je suis comme je serai toujours, dévouée à l'Empire, à l'Empereur, au Grand Amiral Pellaeon, au peuple impérial et à la Marine. Je ne peux pas prétendre savoir pourquoi les Sith me voudraient du mal, peut-être pour une raison obscure connue d'eux seuls, peut-être parce qu'en m'éliminant, ils pourraient fragiliser nos défenses, peut-être... Je n'en sais rien.


De nouveau le silence. Et toujours cette femme droite comme un I, offrant l'image même de la militaire impériale loyale en tout temps, maître de ses émotions.

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Solomon était un prénom pas si courant que ça, encore moins sur Serenno. Les recherches ne donnèrent aucun résultat à son sujet, ce qui ne voulait pas dire qu'il n'existait pas d'individu à ce nom. Car cela pouvait être un surnom après tout, et c'était sans compter les clandestins et visiteurs qui se rendaient sur la planète à toute heure et tout jour de l'année. Les analystes fixèrent un pourcentage de chances que le nom fut totalement inventé pour masquer une identité à 80%.

En revanche, il y eut plus de résultats avec Ignotus. Repéré sur un grand nombre de sites holonets adeptes de théories du complot (dont un certain nombre cachaient en réalité par truquage informatique des sites de propagande anti-impériale et même révolutionnaire), c'était assurément un pseudonyme cachant un tout autre poisson. Sur l'un de ces sites en particulier, l'utilisateur avait posté pas plus tard qu'il y a quelques heures un message au contenu inquiétant.

Il expliquait ainsi que l'Empire était dirigé par un fou, faible et uniquement préoccupé par sa petite personne, qui n'avait cure des problèmes de ses peuples. Il appelait à prendre les armes et se révolter contre celui qu'il nommait l'Usurpateur, à s'unir entre groupuscules rebelles aux noms tous plus ridicules les uns que les autres pour mettre à bas le tyran et instaurer un nouvel Empire. Pire encore, il décrétait à tout ceux fidèles à la cause de rester à l'écoute de toutes les manières possibles, arguant que « les yeux allaient s'ouvrir en grand après leur démonstration sur Serenno, au siège du pouvoir ».

L'adresse IP, les logs, tout ces détails informatiques furent enregistrés et utilisés pour essayer de trouver l'individu au pseudonyme peu commun et aux desseins encore moins souhaitables. Cela permit de remonter jusqu'à un compte bancaire d'un dénommé Nomolos Sutogni. Partant de là, il fut facile de remonter jusqu'à son travail, adresse, etc. L'homme travaillait actuellement dans le BTP, plus particulièrement, il était dans les équipes de rénovation du Palais. Il n'y avait pas de temps à perdre, une photo était jointe sur son dossier sorti par les Renseignements, d'après ses horaires enregistrés, il était probablement en route pour le palais. Le temps était compté avant que les choses n'échappent à tout contrôle.

Sans aucun doute possible, un attentat était en préparation, mais les mesures avaient été prises pour installer des gardes-fous. Le Grand Moff avait été évacué sans problème et son sosie avait été prévenu de son rôle consistant à donner le change. On l'avait même briefé sur le fait qu'il allait peut-être bien devoir donner de sa personne, si j'ose dire. Quand aux précautions visant à virer et examiner à la loupe tout le personnel de moins de 4 mois dans les défenses, elles payèrent : pas moins de 103 individus aux dossiers et à la vie complètement bidons furent repérés.

Les rapides interrogatoires révélèrent que certains n'étaient que des anarchistes militants appelés pour une prétendue cause, d'autres des mercenaires payés grassement par anonyme pour saboter les défenses. Il y eut même, comble de la chance, une dizaine de véritables Sith à la peau rouge, dont la véritable nature fut découverte tout à fait par hasard lorsque les interrogateurs les forcèrent à enlever tout ce qu'ils portaient pour inspection avant interrogatoire. Chaque fois qu'un médaillon, une bague ou quelque autre objet fut enlevé, les suspects passèrent de l'Humain au Sith. Sorcellerie ou technologie de camouflage ultra-sophistiquée ? Assurément une découverte étrange mais fortuite.

Quant au sujet qui fâche, on l'avait interrogée de manière préliminaire et elle ne semblait absolument rien savoir de ce qu'il se passait. Qu'on lui parlât de Sith, d'attentat, de trahison, de manquement à son devoir envers l'Empire, la pauvre niait tout en bloc. Un spécialiste en psychologie était présent pour décortiquer son comportement. D'après lui, Astellan n'était pas en train de mentir, si c'était le cas elle n'en était pas consciente elle-même. Le rapport fut envoyé comme tout le reste au Directeur et à l'Empereur. La finalité de la décision ne dépendrait que de manière très partielle de son rapport de toute façon.
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By Harlon Astellan
#31875
Il vaut mieux dans votre intérêt que vous ayez un conjoint, Amirale.


Le Bureau, mal payé mais bien équipé, ne voyait pas ses services remplis par des gens envisageant de s'enrichir ou de faire carrière dans la société civile après une éventuelle ascension au poste de Directeur. On rejoignait le Bureau par désir d'un pouvoir unilatéral direct, d'une envie d'oppresser son entourage, d'avoir un levier d'état qui conférait le droit d'user de la matraque, et de faire tuer un Amiral en étant soi-même qu'un bête caporal. La magie du BSI tenait dans ses locaux remplis de fanatiques et d'assassins passés du bon côté de la loi impériale. Et avec, le respect presque religieux des règlements moraux de l'Empire. Inutile de préciser que l'homosexualité était un tabou passible d'une exécution de couloir.

Mais qu'elle continue donc.

Nous aurons besoin de tous les relevés disponibles concernant ces échos radar fantômes que vous décrivez.


Quelle meilleure cachette que sous le nez direct de tout le Sur-Secteur ?

Bien, Amirale. je vous remercie pour votre temps. Je ne manquerai pas de mentionner dans mon rapport votre attitude exemplaire.


Un compliment ne faisait jamais de mal.

Votre réserve rapprochée se fera sous la forme spéciale d'un escadron affrété par l'Empereur lui-même.


C'était, en soit, 16 Gardes Rouges qui seraient en garde près de l'Amirale, au-devant de ses appartements, et à sa disposition H24. Les Gardes travailleraient avec un roulement de 8 heures par 8 heures, pour un escadron complet à disposition, et un autre au repos avec les autres soldats. On lui fournit les empreintes génétiques des Gardes pour qu'elle vérifie sur commande si aucun n'avait été remplacé subrepticement par un Sith un peu malin qui aurait l'idée d'assommer un Garde - si c'était possible ! - pour ensuite en enfiler la robe.

Nous ferons en sorte que cette situation se tarisse au plus vite. Merci encore Amirale. Vous pouvez disposer.





Nomolos Sutogni. Vraiment ? Avait-il pensé qu'un simple anagramme de son patronyme suffirait à le protéger et le rendre indifférentiable ? Qu'avait-on là, un abruti ? Possible. Toujours est-il qu'un détachement de Troopers, guidé par un agent des Renseignements, allait intervenir sur place dès à présent. En demandant au passage qui avait ordonné la rénovation d'un Palais construit il avait à peine deux ans. Qui néavait rien dit à ce sujet, et qui avait accès aux dossiers la concernant. Capitaine de la Garde, Secrétaires et ingénieurs allaient devoir s'expliquer en un temps record. Mais pour l'heure, il fallait arrêter Nomolos au plus vite et le conduire dans les locaux appropriés pour interrogatoire par les RI.




103 individus suspects. Anarchistes et mercenaires. Des Sith même. L'Empire allait commencer à avoir un tableau de chasse acceptable. Mais quand un type retire une bague et passe du blanc au rouge, comme un genre de cochon qu'on égorge, on panique en général, et les Troopers en faction tirent sans chercher à neutraliser. De panique et par réflexe, on lacérait avant d'interroger correctement. Mais savoir que dix sensitifs venaient de passer l'arme à gauche avait un côté rassurant.

Que cent personnes puissent s'enregistrer dans les défenses planétaires, en revanche, ça l'était moins.

Ordre fut donné d'inspecter les installations de fond en comble. Recherche : fils suspects, équipements non répertoriés sur les plans des machines, mises à jour non officielles de l'interface logicielle, ainsi que diverses inspections de routine sur les canons, les générateurs, les arrivées électriques, et les interfaces d'identification. En cas d'attaque, Serenno devrait avoir toute sa puissance de feu disponible. Une circulaire allait devoir être établie, pour ne tenir compte que des profils avec une ancienneté supérieure à deux ans dans un Corps Impérial officiel. Non pas pour postuler, mais pour être pris. Cette clause devrait rester invisible aux candidats.

On s'interrogea aussi sur les recruteurs de ces 103 personnes. Si un membre de la Direction des Ressources Humanoïdes revenait dans au moins 80% des recrutements, peut-être qu'on allait enquêter sur lui aussi. Savait-on jamais.

Les mercenaires jurèrent de n'avoir travaillé que sous "anonyme". On ne les torturerait pas. En revanche, on leur demanderait d'énoncer le salaire promis. En échange de quoi, on proposerait le triple s'ils acceptaient de jouer les agents doubles, en plus qu'une amnistie totale après la fin de leur mission.

Les anarchistes et autres imbéciles furent simplement exécutés. Pas de temps à perdre avec ça.

Les Sith furent envoyés pour autopsie, et leurs effets personnels placés comme pièces à conviction, et envoyés au siège de la Police Impériale, au département scientifique, auquel on attribua une bourse de travail spécial. Il fallait qu'on trouve quelque chose. Si des objets ordinaires portaient en eux un mécanisme de camouflage charnel, il fallait le découvrir pour l'entraver.

Et, aussi, pour en développer un prototype personnel.




Quand Nova fut interrogée, elle fut suffisamment en panique pour inspirer dédain et perplexité. Les coupables en général ne paniquaient pas, mais les experts en psychologie pouvaient, de fait, faire semblant de paniquer, à l'instar des gens innocents. Et si elle simulait, on pouvait dire qu'elle simulait drôlement bien. Harlon devait se prononcer sur ce sujet qu'on lui déléguait directement. Mais quelle décision prendre ? La relâcher ? On crierait à l'hypocrite, qui refuse le népotisme mais relâche des traîtres parce que de sa famille. Et de l'autre côté, il la pensait innocente. C'était sa soeur quand même !

Aussi, Harlon n'eut pas de choix que de la faire maintenir en détention provisoire. Dans une cellule vaste, où elle serait seule, bien traitée, et avec ordre de ne pas abuser de la situation. Pas de contact avec d'autres prisonniers, ça serait trop risqué, et personnel restreint, saisi sur dossier exemplaire et ancienneté criante. Innocente jusqu'à coupable.

Restait à espérer qu'elle comprendrait. En attendant, on poursuivait les recherches, savoir si on parlait intox... ou info.
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By Amertume
#31904
S'il était bien une chose que Nan'la ne s'attendait pas le moins du monde à voir ce soir là sur son holo personnel, dans sa chambre au sein de la flotte qu'elle commandait, c'était cette vidéo notifiée comme étant envoyée par le BSI. Postée quelques heures plus tôt sur l'holonet républicain, elle avait été jugée semble-t-il comme importante à visionner par l'Amirale. Curieuse de voir ça, elle lança le visionnage. Et vit tout du début à la fin. Resta silencieuse un bon quart d'heure. Puis relança le visionnage. Encore. Et encore. Et encore. Et n'en croyait pas ses yeux.

Hayley, en vie? Comment? Près de 20 ans s'étaient écoulés depuis que sa jumelle avait quitté le domaine familial sur Kuat pour se perdre dans ses bas-fonds. Elle se souvenait bien de cet officier qui était venu leur annoncer à son père et elle qu'on avait retrouvé des vêtements déchirés et maculés de sang portant ses empreintes digitales et génétiques. Pas de corps, mais aucun doute n'avait été possible, elle avait été tuée, avalée par la vermine qui peuplait les profondeurs de tout les mondes impériaux.

Le chagrin avait été total pour la jeune fille d'alors car malgré les conflits qui animaient leur fratrie, notamment cette dispute lors de la visite du Prince Althar quelques mois avant le drame, elle aimait sa sœur, c'était normal non? Pourtant, faisant preuve de la détermination si caractéristique chez la progéniture du vieux Curwee (dont elle n'avait jamais rien su), elle avait utilisé ce chagrin pour en faire une force. Elle en avait fait un moteur pour devenir quelqu'un de meilleur, pour faire quelque chose d'utile et pour servir quelque chose de plus grand qu'elle.

Cela l'avait faite tenir durant les années à l'académie puis sur le terrain de penser qu'Hayley, ou qu'elle put être si tant est qu'on put croire à ce genre de superstitions, approuva ses choix de se détacher de Père pour forger sa propre route. L'Empire englobait alors tout et c'était tout naturellement qu'elle s'était donc dirigée vers l'Empire, visant la Marine. Le machisme et le sexisme régnant l'avaient presque rendue folle mais encore une fois, cette féroce volonté de prouver qu'elle valait plus que les autres l'avait portée en avant.

Même après la débâcle d'Endor, cette certitude de continuer sa route pour toutes les deux avait été là. Toute sa vie avait reposé sur la culpabilité et la honte de n'avoir pas su protéger et écouter sa sœur dont le mal-être au sein du domaine R'izzan avait toujours été perceptible. Et à présent, voilà qu'elle apprenait qu'elle était vivante. Sa première réaction aurait été de sauter de joie mais elle n'en fit pourtant rien. Il y eut des larmes qui coulèrent librement, autant de joie que de tout autre chose.

Hayley était devenue une Jedi. Et pire encore, elle avait combattu l'Empire aux côtés des Rebelles pour les aider à installer leur anarchique République qu'elle servait à présent. Elle avait tué des citoyens impériaux innocents assurément, tout comme elle avait tué des soldats. Qui sait combien de sang elle avait sur les mains. Hayley, Hayley, ma pauvre sœur, comment as-tu pu, qu'est-ce qui t'es arrivé pour que tu deviennes un tel monstre? Tu avais pourtant entendu les histoires sur les Jedi et leurs crimes à la fin de la Guerre des Clones.

Comment avait-elle pu? Ses propos n'avaient aucun sens, elle parlait sur la vidéo comme une vraie illuminée membre d'une secte reconnue comme ayant perpétré des crimes contre l'ordre établi jadis. Nan'la sentait maintenant la rage lui mordre le cœur plus durement que jamais auparavant dans toute sa vie. Hayley était devenue l'ennemie, c'était aussi simple que ça. Et pourtant...

Elle était sa jumelle et sa seule famille encore en vie. Il ne lui restait plus rien en dehors de sa loyauté à l'Empire. Pouvait-elle cracher sur les merveilleux souvenirs de leur enfance, sur cette petite peste rousse qui, à leurs 13 ans, avait à cœur de lui voler son maquillage pour en barbouiller les statues de Père en sachant à quel point cela l'énerverait? Pouvait-elle vraiment vouloir souhaiter la mort d'Hayley?

En définitive, la question ne se posait finalement pas, songea-t-elle amèrement. Famille ou pas famille, Hayley ou pas, elles étaient dans des camps opposés et chacune ne se laisserait pas rallier à l'ennemi. Nan'la ne pouvait plus croire qu'elles étaient sœurs ni qu'un jour elles pourraient se revoir sans qu'il n'y ait de méfiance et d'hostilité entre elles. Pourtant, pour autant qu'elle eut pu le vouloir, elle ne parvint pas à souhaiter qu'il lui arriva le pire.

L'Amirale envoya un rapport le lendemain matin au BSI avant de se présenter sur le pont, le Commissaire déjà présent sur la passerelle comme chaque jour. Le maintien de la demoiselle était impeccable tout comme son uniforme et ses manières. Pourtant, personne qui ne la fréquentait pas depuis longtemps n'aurait pu manquer de déceler le léger tremblement de ses mains ni cette lueur de douleur dans son regard. La vérité était un éclat de glace qui, planté dans le cœur, transperçait bien plus aisément et profondément qu'aucun sabre laser n'aurait jamais pu le faire.

A ce rapport étaient joints les relevés demandés par le Commissaire. Y figuraient tout ce qu'elle avait expliqué au Commissaire avec en plus les projections théoriques sur la source des échos fantômes localisés durant les innombrables patrouilles. Ces échos, fallait-il le noter, dataient pour les plus anciens de quelques 5 ans auparavant, peut-même plus si on partait du principe qu'il y en avait qui avaient pu échapper aux patrouilles. Le Noyau Profond après tout, avant Endor, avait été très peu fréquenté par ordre de l'Impératrice.

Qui pouvait dire si l'activité ne datait pas de plus loin encore?

Ces échos provenaient vraisemblablement de l'intérieur du Noyau Profond, de cette zone toute proche du cœur de la galaxie, là ou le danger pour qui s'approchait était incommensurable en plus d'être incroyablement imprévisible. Mais les archives y mentionnaient des mondes qui avaient même pour certains été colonisés par l'Empire. Prakith et Byss pour ne citer qu'eux. Peut-être en existait-il d'autres encore que nul ne connaissait. Il serait bien difficile en tout cas d'en établir une cartographie complète, sans même parler des trajets sécurisés. Difficile, mais pas impossible.

    Au Bureau de la Sécurité Impériale,

    Moi, Nan'la R'izzan, Amirale du Noyau Profond et servante de l'Empire, certifie avoir vu la vidéo que vous m'avez envoyé. C'est avec la plus grande tristesse que je me dois de confirmer que la femme interrogée sur Corellia est bien ma sœur jumelle, Hayley R'izzan, que j'avais crue morte 20 ans auparavant. Je ne peux que déplorer son choix d'avoir trahi l'Empire et rejoint la Rébellion et les Jedi.

    Je suis également consciente de ce que ce lien de parenté implique. J'accepte tout châtiment que vous pourriez m'infliger, je suis prête à renoncer à mon grade et ma place dans la Marine. Je regrette que mes états de services puissent être noircis par ce triste événement. Jusqu'au bout loyale à l'Empire.


Aucune demande de pardon glissée subrepticement dans son rapport. Nan'la savait qu'il n'y en aurait aucun et elle n'était de toute façon pas un de ces pleurnichards à constamment implorer et faire de la lèche. Elle assumait ses fautes, qu'elles aient été volontaires ou non et de son fait ou non. Dans l'attente d'un quelconque jugement, elle continuerait de faire son devoir envers l'Empire. Car le devoir à présent, c'était tout ce qu'il lui restait.




Le suspect fut appréhendé exactement à 13h07 heure locale au sein du Palais de Serenno. Une des nombreuses patrouilles de traque le repéra alors qu'elle fouillait les sous-sols du bâtiment, il était affairé sur un étrange appareil dans une pièce inoccupée du 3e sous-étage. Il résista férocement, blessant même un des Troopers avant d'être neutralisé d'un tir paralysant. Les ordres avaient été clairs, capturer vivant. On le confia aux Renseignements ainsi que l'appareil.

Une analyse de l'appareil révéla que c'était un engin explosif improvisé et artisanal, d'une conception tout à fait élégante malgré le fait qu'il avait visiblement été conçu bien loin des standards. Le sapeur-concepteur responsable de sa fabrication avait été très ingénieux et retors. Après une enquête approfondie, une reconstitution des événements avait été établie, à peu près fiable.

Ignotus et ses mystérieux alliés - plus pour longtemps une fois que les interrogateurs se mettraient au travail - avaient en fait réussi à faire passer chaque composant de la bombe à travers les inspections et autres détecteurs aux entrées du Palais un par un. Chaque tout petit morceau avait été amené séparément au sous-sol. Lentement mais surement. Cela avait dû prendre des mois voire des années pour y arriver et cela en disait long sur la patience des conspirateurs.

Ensuite de quoi, le traître avait tout assemblé, profitant de ses périodes de pauses chaque jour, discrètement. On avait découvert qu'un ordre émis par l'intendant du Palais 3 mois plus tôt interdisait à quiconque de s'aventurer au 3e niveau des sous-sols pour cause de réorganisation des espaces. Une prétention bien fumeuse, l'intendant avait été découvert pendant la fouille. Son corps reposait sur son bureau, les yeux grands ouverts, la gorge tranchée. La lame avait été déposée sur le bureau, on avait retrouvé une lettre de suicide dans laquelle le mort avouait son crime, arguant qu'il l'avait fait par la faute de lourdes dettes de jeu. Il prétendait qu'un anonyme avait fait pression sur lui en échange de l’exonération de ses dettes.

Une catastrophe avait été évitée de peu. Si le Palais avait explosé, les morts auraient été nombreuses et l'image du pouvoir impérial aurait été écornée. Bien que les conspirateurs n'avaient pas prévu le fait que l'Empire avait coupé les communications avec l'extérieur, réduisant donc en partie la menace. Bon travail soldats.




Les inspections sur tout l’armement de défenses terrestres planétaires ne donnèrent - heureusement? - rien de notable. Enfin, il y avait bien ça et là quelques traces de bidouillages et de tentatives de sabotage mais un rapide examen d'ingénieurs impériaux avait permis d'établir que les tentatives n'avaient rien donné. En vérité, on n'avait tout simplement pas véritablement accordé d'importance à saboter les défenses. Mais pourquoi? Au nom de quoi pouvait-on bien dédaigner une pareille tâche?

La réponse la plus plausible aurait été la suivante: une diversion. Mais pour cacher quoi et à qui? De deux choses l'une, soit il y avait anguille sous roche, soit les enquêteurs n'avaient pas saisi quelque chose dans tout ça. Mais la réponse, au final, viendrait peut-être comme tant d'autres de la bouche de l'exécuteur arrêté. Nul doute que les interrogateurs étaient impatients de converser avec le traître. Ils devaient surement en mourir d'excitation.

La quasi totalité des mercenaires accepta bien volontiers l'offre de rejoindre le drapeau impérial. Il faut dire qu'entre ça et la balle dans la tête, la plupart des gens avaient tendance à vite faire leur choix. Le problème, c'était 1) de les motiver à retourner travailler pour ces anonymes qui, de toute évidence, leur collaient une trouille de tout les diables, 2) qu'ils n'avaient tout simplement aucun moyen de contacter lesdits anonymes. On les avait payé grassement à l'avance par le biais de comptes privés aujourd'hui fermés et on leur avait indiqué qu'une fois leur tâche achevée, le contrat serait terminé, au revoir.

Un agent des Renseignements eut la brillante idée de les faire examiner par des psychologues confirmés, un par un. On fit alors une découverte intrigante: les mercenaires avaient subi un psycho-endoctrinement afin d'oublier de manière inconsciente tout souvenir sur les visages, motivations et détails quelconques concernant leurs employeurs. L'ennemi disposait donc de moyens pointus pour couper les liens pouvant l'incriminer. Chou blanc sur ce terrain donc.

Les corps des Sith révélèrent majoritairement ce que le corps de l'assassin infiltré au sein de l'Executor et abattu par le Protecteur Jax avait jadis révélé, c'est-à dire relativement peu de choses. En revanche, on découvrit des traces dans leur estomac et tubes digestifs d'une substance curieuse, théoriquement des comestibles tout simples. Toutefois, après recherche dans la base de données d'après les données, on ne trouva aucun équivalent dans tout l'Empire. Le produit, s'il était manufacturé, ne l'était pas dans le coin.
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By Harlon Astellan
#31917
Le BSI reçut la note, et envoya son Commissaire - encore lui - auprès de l'Amirale. Dans ses appartements cette fois-ci. Le Commissaire se sentait d'humeur à l'inviter officiellement, à lui proposer de partager ses quartiers de membre du Bureau, et de ne pas la paniquer plus que de raison. Il fut même très gentil et amena une bouteille de brandy à température idéale. Plutôt bien bâti, il s'en révéla même bien membré.

Enfin ça, dans les rêves de l'Amirale. Elle fut convoquée, et dans la même pièce qu'avant. L'Agent n'était pas spécialement laid finalement, il était même mignon dans son genre, avec cet espèce de charme magnétique des gens ordinaires. Mais il ne semblait pas du genre à vouloir tripoter inopinément. Et sa fonction était un coupe-sexe efficace.

J'ai reçu une copie de votre missive. En plus de votre rapport.


Il écarta un datapad avec les rapports sur écran. Visiblement, il l'en remerciait, mais point. Elle faisait son devoir, il n'allait pas l'en remercier.

Nous vous remercions d'avoir identifié votre soeur. Mais sachez que cela s'arrête là. L'Empereur a passé des circulaires qui interdisent l'extension des responsabilités aux membres de la famille. Aussi, sauf sur ordre express de l'Empereur Astellan, vous n'avez rien à craindre. Vous conservez grade, dossier, troupes et matériel assigné à votre commandement.


C'aurait été sous Palpatine, Delaviel ou Stele, on n'aurait pas dit, mais c'était fini ce bon vieux temps. Maintenant, chaque individu était individuellement responsable. La belle connerie !

Mais je ne vous cache pas que le Bureau enregistre ceci dans votre dossier. Non comme élément compromettant, mais comme lien expliquant le probable intérêt que vous porte les Sith. Si d'aventure ils vous avaient identifié, cela peut présager de plusieurs choses. La première, que votre soeur pourrait leur être alliée et aurait tenté de vous approcher en usant de votre lien parental.


A part dans les hauts cercles de l'Empire, la Force restait quelque chose de relativement mythique, tout autant que mystique, et on ne savait pas comment l'appréhender. On pensait parfois à une maladie, un genre de virus. Pourquoi n'aurait-on pas pu contaminer une Amirale avec la Force ? Tout était possible à imaginer avec des informations limitées.

La seconde hypothèse, c'est que les Sith aient pu espérer vous approcher compte tenu de ce lien. Mais pas de façon directe.

Car si votre soeur est une sensitive... il est décent de penser que vous même puissiez en être une.


On ignorait tout de la Force. Mais quelque logique pouvait naître des cerveaux même les moins informés. Il ne suffisait pas d'être renseigné. Simplement malin.

Aussi allez-vous bénéficier d'un régime de protection spécial. L'Empereur a été mis au courant, mais nous ne savons pas encore...


*BIIIIP, BIIIIP* Allô, Gaston ? Y a le téléfon qui son.

Oui... Oui... d'accord... Reçu... Bien... Noté... Noté... Noté. Gloire à l'Empire.


On raccroche.

Bien, quand on parle du krayt... Semble-t-il que l'Empereur ait décidé de vous accorder un congé spécial au Nord. Il aimerait vous auditionner personnellement. Et vous permettre de faire le point à l'abri dans la capitale.


On ne lui précisa pas qu'elle irait sur Bastion. Les Amiraux n'avaient pas accès à ses coordonnées. Il fallait se parer d'un grade HC-4 minimum pour avoir cette information à disposition. Avec une exception pour les grades supérieurs à HC-1 dans les Renseignements, et supérieurs à HC-2 dans le Bureau. Cela ne concernait, en fait, qu'à peine deux centaines de personnes dans tout l'Empire. Plus les pilotes triés sur le volet qui connaissaient les coordonnées par coeur.

Votre escorte va vous accompagner sur place. L'Empereur vous recevra chez lui. Vous serez remplacé par le Vice-Amiral Gerstadt pendant votre congé. A votre retour, vous retrouverez votre flotte comme vous l'avez laissée. Profitez de votre congé, Amirale.

Beaucoup de vos homologues n'en bénéficient pas.





Solomon Ignotus. Ou plutôt... Nomolos Sutogni. Votre pseudonyme est plus attrayant que votre nom finalement. A se demander lequel des deux est bien votre nom... j'avoue me perdre quelque peu.


Chaise retournée, assis à califourchon dessus, un bâton électrique à la main, l'interrogateur des RI commençait le travail. Statistiquement, le Bureau obtenait les meilleurs résultats en interrogatoire pur. Les RI y allaient trop vite et sans trop de finesse. Boulot bâclé pour aveux souvent incomplets.

Tu sais ce qu'on fait aux saboteurs ?


Il fit crépiter son bâton deux brèves fois.

On les travaille au corps, et en douceur... Tu verras. Ca sera long. Sauf si tu passes à table. Qui t'envoie ? Qui te paye ? T'as pas agi seul ! Dis-le moi ! Et on sera peut-être gentils.





Comprenez bien. Vous aviez bien une mission ? Une façon de rendre compte de votre devoir accompli ?


S'ils n'étaient d'aucune utilité, nul besoin de s'encombrer de ces poids morts. On se contenterait de les balancer aux oubliettes. Leurs biens seraient saisis et ils comparaîtraient devant un tribunal militaire. On leur accorderait le droit de se défendre. Et c'est bien parce qu'ils étaient mercenaires ! Leur manque d'idéologie anti-impérial les sauverait potentiellement.

Le rapport de psycho-neurologues sur le conditionnement cognitif laissait présager deux choses. Soit un ennemi avec du matériel scientifique très élaboré, capable de procéder à une ablation mémorielle ciblée, soit, et c'était plus probable, un coup d'une manipulation... sensitive, disait-on. La Nouvelle République était exclue par défaut. Même si on pouvait se contenter de l'accuser par le pouvoir de la propagande. Dossier à garder sur le côté. Mais le dossier de l'ennemi se remplissait petit à petit. L'annotation "Sith possiblement impliqués" commençait à rajouter du grain à moudre. Si l'Empire était une victime si évidente pour les envahisseurs, il fallait commencer à se poser de sérieuses questions.

L'autopsie. Des comestibles inconnus de l'Empire ? C'était curieux. La plupart des comestibles étaient présents dans l'Empire, et s'ils ne l'étaient pas, au moins ceux qui n'y étaient pas faisaient partie des archives. Ca paraissait logique. Si on découvrait un produit de consommation courante inconnu, c'était que les plantes de base l'étaient aussi.

Faites une analyse moléculaire de cette substance. Découvrez quels aliments ils consomment, et si c'est une nutripâte, découvrez le fabricant.


Les nutripâtes, très populaires au sein des armées galactiques, servaient de source de nourriture compacte, impérissable et riche en protéines, en vitamines, en fer et en divers particules courantes essentielles, sans toutefois contenir la moindre fibre. Le régime sans résidu engagé dans cette consommation évitait que les soldats aient des... envies... aux moments critiques. Une substance visqueuse dans l'estomac, qui semblait comestible, ne pouvait laisser penser qu'à ça. Ou à une nourriture spéciale que leurs boyaux étaient à même de supporter.

Une affaire à suivre.
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By Amertume
#31970
Solomon était un petit homme de constitution plutôt fragile, avec un visage banal et tellement quelconque qu'on ne l'aurait même pas remarqué même si on l'avait vu dans la rue. Le genre de type qu'on croisait tout le temps et qui nous marquait absolument pas, donc. Avec ses lunettes, sa barbe mal taillée, ses gros yeux lui donnant l'air d'un abruti complet, on se demandait bien au nom de quoi il avait voulu faire péter le palais de Serenno.

En un mot comme en 100, il était parfait, son anonymat en faisait un excellent agent et vecteur de destruction pour les envahisseurs. Comme dit le dicton, il ne faut pas se fier aux apparences. Le prisonnier était bien attaché et on venait de commencer les formalités d'usage. Pour l'instant, seulement agiter le bâton de la menace avant d'y aller plus franchement. Il avait levé le visage pour regarder son bourreau dans les yeux puis s'était mis à rire.

Il ressemblait à un rat de bibliothèque, ou à l'idiot de la classe qu'on adorait matraquer tellement c'était une victime toute désignée. Ou les deux. il avait finalement craché sur la table avant de jeter un regard mauvais à l'interrogateur.

Alors c'est comme ça? Vous voulez la jouer comme ça? Parfait, commençons. Je m'appelle Solomon Ignotus.

Court silence avec une légère hésitation, comme s'il ne savait pas que dire de plus. Et de nouveau, ce regard mauvais.

Voilà, je l'ai dit. Je l'ai dit et je ne peux plus l'enlever. Je m'appelle Solomon Ignotus. C'est tout ce que vous apprendrez de ma bouche. Je suis Solomon Ignotus.

S'il avait pu, à en juger par la lueur meurtrière dans ses yeux, il se serait jeté sur l'interrogateur pour lui arracher la gorge de ses dents. Mais il n'en fit rien, parce qu'il ne pouvait pas. Il ne pouvait que continuer à jeter des regards meurtriers.

Allez, je ne suis pas vache. Un indice: c'est une femme et son nom de famille commence par un A et finit par un N. Ça vous dit quelque chose? Non? Un autre: elle est proche de l'Usurpateur. C'est? C'est? Un petit effort, imbécile, vous y êtes presque. C'était brillant de leur part je dois le dire, tout le monde n'y a vu que du feu, vous avez même sauté dedans à pieds joints. Vous croyez qu'elle lui pardonnera? Moi pas, à sa place. Qui sait, peut-être même qu'elle lui témoignera ce qu'elle en pense.

Le reste? S'il le faut vraiment... Je m'appelle Solomon Ignotus. C'est tout.


Pas très coopératif le gaillard. Mais il finirait par parler. Ils parlent tous.

-------------


La réponse à cette question posée fut simple et frustrante: leur mission avait été de simplement attendre un signal pour passer à l'action. L'action consistait à viser le centre du pouvoir sur Serenno, à liquider les éventuels survivants de l'explosion perpétrée par Ignotus. Rien ne s'était finalement passé, heureusement pour tous. En revanche, ils n'avaient aucun moyen de contacter leurs employeurs, seuls quelques-uns des leurs avaient eu ce privilège. Or, en recoupant via les noms obtenus, on se rendit compte que c'étaient les Sith Purs infiltrés, abattus, qui connaissaient ces noms.

Manque de chance donc, ce lien était malheureusement coupé pour de bon semblait-il. Mais ne perdons pas espoir, il y avait toujours la piste du prisonnier. Il était la clé pour comprendre les raisons de cet attentat raté et, peut-être, trouver la source, la planque de ses maîtres.

La nourriture n'était pas une nutripâte, du moins pas une dont l'Empire avait connaissance. Toutefois, on retenta alors, après plus ample analyse, d'en chercher l'équivalent ou la présence dans les bases de données. Et là, ce fut la stupeur. Le scientifique impérial n'arrivait pas à croire ce qu'il voyait sur son holo-écran, il dût appeler un agent du Bureau, lequel vint voir, vit, et appela à son tour son supérieur, jusqu'à ce que l'info remonte à Herklir lui-même:

DOSSIER VERROUILLE, DEMANDE AUTORISATION PAR REF.SUPP. NIVEAU ACCRÉDITATION EXIGÉE: ALPHA IMPERATOR


Perplexes, ils l'étaient tous. Un tel niveau d'accréditation ne se retrouvait que chez un seul individu: le dirigeant suprême de l'Empire. Un niveau vieux de presque 30 ans mine de rien, crée spécialement par l'Empereur Palpatine peu après le début de son règne. Un protocole de sécurité tellement secret que pas même le Directeur du BSI n'en avait eu connaissance. Si l'Empereur autorisait l'ouverture du fichier scellé, voici ce qui en ressortirait:





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By Harlon Astellan
#31990
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Serenno
Jour 1


Ouais c'est ça. Balance ça. Viens çà que...


* TOC TOC TOC *
Oh. Apparemment le matraquage allait être reporté. Un agent pénétra dans la pièce, en balayant l'air devant Solomon de façon abstraite. On parlait de transfert au QG de Yaga Minor. Interrogatoire général. Blabla, papiers de transfert, camisole physique, sérum d'engourdissement, et divers procédures pour qu'il ne file pas entre les doigts du bon service des RI.

Solomon Ignotus allait être transféré sur Yaga Minor donc. Ainsi soit-il.




Serenno
Jour 1


Les mercenaires furent finalement expulsés des frontières de l'Empire, avec pour ordre de ne plus y revenir. On prit toutes leurs informations ADN et ce fut tout. Un retour en zone impériale équivaudrait à un envoi en colonie pénitentiaire. Tant pis pour les Sith, on saurait les retrouver un jour ou l'autre. Il fallait qu'on puisse les mettre à jour en public à l'avenir. Les recherches sur leurs effets personnels devaient se poursuivre jusqu'à résultat définitif.




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Bastion
Jour 1


A presque 19 heures passées, la secrétaire d'Harlon prévint par l'interphone que son invitée était arrivée. A l'heure, presque. De 3 minutes. L'accueil fut un peu rigide, mais Harlon restait fidèle à lui-même.

Amirale R'Izzan. Bienvenue dans mon humble demeure. Je vous en prie, venez vous installer. Souhaitez-vous un rafraîchissement ?





Bastion
Jour 3


Quand il fallut l'accréditation de l'Empereur ( Alpha Imperator, sérieusement ? ) il fallut y croire. Ce genre d'accréditation, qui existait avec des extensions, ne se reconduisait pas automatiquement avec les titres. On devait tout ré-enregistrer. Données biométriques et cylindres codés. On avait prit le temps de le faire pour Delaviel, mais la procédure était plus délicate pour Harlon. Il fallait fouiller dans les archives pour savoir comment basculer tout ça. Il fallait que l'Empereur donne ses informations biométriques sur une machine qui n'existait qu'en trois exemplaires, disséminés sur Yaga Minor, Bastion et un endroit inconnu de la majorité des impériaux. Incluant l'Empereur actuel.

Pour le moment.

Sur Bastion, avant son départ, Harlon donna à une de ses mallettes tout un panel de fluides et d'échantillons cellulaires. On lui fit une biopsie à l'aisselle, on lui préleva des cheveux, des poils de barbe, des bras et des jambes, on lui demanda un échantillon de salive, des morceaux d'ongle, l'empreinte rétinienne, les empreintes digitales, mais aussi, et on les oubliait souvent, les empreintes palmaires et empreintes pavillonnaires. Et oui, les tours des oreilles avaient aussi une signature unique qui pouvait différencier les individus. Après ça on put faire confirmer par les accréditeurs - Chef d'Etat Major des Armées, Directeurs des Renseignements et du Bureau - et Harlon put prendre son vaisseau.




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Entre Bastion et Yaga Minor
Jour 4


Pendant le trajet, Harlon put consulter les dossiers pour lesquels son accréditation - bonne occasion pour le faire - avait du être faite en urgence. Le résultat était aussi fascinant qu'inquiétant. L'illustre Tarkin avait fait passer des dossiers secrets à Isard, des dossiers qu'elle-même n'avait aucun droit de consulter. "Ma vision" était évidemment écrit par Delaviel. Harlon ne la respectait que par circonstances, le mérite de l'admiration allant tout entier à Palpatine pour la maîtrise de son art politique. Mais ce qu'elle relatait était effrayant. Si le pouvoir accumulé par le Côté Obscur de la Force était au service d'une cause dédiée à la destruction d'une menace qui ne bénéficiait pas du dédain alloué aux rebelles et à leurs laquais Jedi, la chose devait être prise au sérieux. Si Delaviel avait peur d'un individu, l'individu devait être prit au sérieux. Les labels "Confidentiels" étaient durs à deviner pour la plupart, mais quelques indices pouvaient permettre un éclaircissement préalable. Le lieu du premier temple Jedi ne serait pas découvert sans décryptage de maître. Mais l'agent qui avait du se lier à l'impératrice pour sonder le passé pouvait bien être une légende urbaine qui courait dans les hautes sphères.

Un individu qu'on ne connaissait que comme un conte pour enfant, mais qui existait formellement. Ses apparitions se faisaient sous les atours d'un casque évasé à sa base et d'un corps semblable à une carte stellaire. On le disait plus que simple Directeur de l'Intelligence Impériale du temps de Coruscant. On le disait Prophète du Côté Obscur, et presque égal à Vador lui-même. On le nommait Agent Blackhole. Une figure qui prophétisait de nombreux complots internes au Palais Impérial de l'époque. Il n'y avait que cette figure pour coller.

Le deuxième message portait également la patte de Delaviel. Les mentions de Byss interpellèrent Harlon, mais plus particulièrement celle de Wayland. Les deux planètes abritaient-elles des laboratoires des anciens Empereurs ? Pourtant on les disait sans intérêt réel. Il faudrait enquêter là-bas. Des choses semblaient à éclaircir. Et peut-être que des mystères utiles à la guerre à venir seraient levés, enfin. Mais surtout, qu'on décrypte la troisème planète en plus de la planète du premier temple Jedi. Les indices se situaient dans ces deux régions, Harlon en devenait persuadé de minute en minute.

Et il était aussi persuadé que les "forêts alentours du Temple" étaient les forêts bordant le premier temple Jedi, dont le nom de la planète était rigoureusement effacé. Il ignora les baies, mais fut curieux de voir l'importance prise dans le récit. Il doutait que leur mention soit anodine.

Harlon envoya le rapport entier au Directeur des Renseignements. Que ses services dévoilent le contenu des "CONFIDENTIELS" à tout prix, Harlon précisant que le deuxième de chaque message était le nom de l'Impétrice Delaviel, et que le troisième du premier et le quatrième du deuxième étaient sans doute le même. Les similitudes dans les cryptages pouvaient dévoiler l'algorithme et casser le code en entier. Décrypter un message avec l'ouvrage de référence était une activité à la portée d'un singe-lézard kowakien.

Du reste, Harlon profita de son voyage pour méditer. Comment expliquer tout ça à sa soeur ?




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Yaga Minor
Jour 6


Solomon Ignotus ne reçut aucune visite pendant une journée complète. Laissé en plein spot lumineux pendant ce temps, sans boire ni manger, des fils électriques reliés aux mains, activés toutes les 60 secondes, il était là, à voir sa volonté réduite en charpie régulière. Mais ce calvaire calculé prit vite fin. Un agent de l'Empire vint lui rendre visite très tôt. Mais on laissa le projecteur allumé malgré tout. Sur Yaga Minor, on marchait mieux que sur Serenno, planète un peu reculée s'il en est.

Solomon Ignotus. Vous êtes impliqué dans une affaire d'atteinte à la sûreté de l'Etat. Vous êtes donc condamné à...


* TOC TOC TOC *
Décidément. Un autre agent entra dans la pièce et ferma la porte un peu vite. Solomon n'en voyait rien, mais entendait tout, y compris la panique légère dans la voix de l'Agent juste débarqué.

Vieux... faut t'en aller.
Quoi ? Mais je commence à peine.
Laisse ça en plan, sors de là, fais vite.
Quoi, encore le capitaine ? Je lui ai déjà dit que...
Non non, tu comprends pas ! Viens, sors, tu vas voir...


Les deux agents sortirent, laissant Solomon seul quelques minutes, sans bruit, et cette lumière fixe dans les yeux. Les larmes coulaient et brûlaient, alors que les pinces qui maintenaient les paupières ouvertes lui rentrait sous la peau et l'empêchait de fermer les yeux ne serait-ce qu'un instant.

Puis, brusquement, l'éclat prit fin. La persistance rétinienne le laissait encore aveugle pour un bon moment. Mais il entendit la porte s'ouvrir doucement, puis doucement refermée. le bruit de bottes à son côté. Un homme lui ouvrit les yeux plus grands encore, et lui fit couler des gouttes de solution saline. Le liquide le perturba, mais lui fit du bien. Ses yeux s'hydratèrent de nouveau, et il put les faire bouger en leur orbite. Il sentit même qu'on lui retirait les pinces à paupière. Il laissa à l'homme le soin de s'asseoir avant que Solomon ne rouvre les yeux.

Ne les rouvre sur lui.

Tu me reconnais, je pense.
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By Amertume
#31991
Si on lui avait dit qu'un jour elle se retrouverait dans le bureau de nul autre que l'Empereur qui avait ordonné en personne de la rencontrer, elle aurait surement ri au nez de celui qui lui aurait dit ça. Elle, une Amirale parmi tant d'autres, que pouvait-elle bien avoir de particulier pour qu'il daigne lui accorder son attention? En moins de temps qu'il n'en faut pour le dire, sa vie avait radicalement basculé dans les changements, et pas du genre petits changements de rien du tout.

D'un coup, voilà qu'on lui assignait une escorte de Gardes Royaux, qu'on lui annonçait que sa sœur n'était pas morte en plus d'être une Jedi et que l'Empereur désirait lui accorder une audience. Le ridicule de sa situation lui semblait surréaliste et elle avait toujours du mal à croire qu'elle était là, légèrement en retard (un problème de papiers qui ne voulaient pas bien passer aux scanners de vérification, saleté de paperasse!) mais sur le point de le rencontrer. Astellan, l'homme fort et réformateur, l'Empereur, le chef suprême de l'Empire.

Elle avait pour l'occasion très légèrement rehaussé sa tenue constituée de son uniforme impeccable et strictement repassé et lavé en s'appliquant un maquillage tout aussi léger histoire de tempérer l'air intraitable qu'on lui attribuait en général. Nan'la en vérité était une femme plutôt séduisante mais qui ne prenait jamais la peine de souligner sa beauté, militaire de carrière, elle avait une tendance particulière à dissimuler ses attraits pour ne pas insister sur son physique mais bien en prouvant ses compétences dans son travail.

On lui dit qu'elle pouvait entrer. Le bureau était plutôt élégant dans son genre quoique très simple dans son apparence, ce qui la surprit d'une certaine manière. Elle aurait cru avoir affaire à une débauche de grandiloquence et de luxe décoratif mais l'ensemble semblait presque tenir de la maison d'un citoyen des basses classes. Un moyen de perturber les visiteurs ou une simple envie de ne pas passer pour orgueilleux?

Il était assis derrière son bureau et l'observait arriver, ses yeux dénotant son attention et son intelligence. Il ne perdait pas un détail qui soit visible et donnait l'impression de pouvoir lire en elle aussi facilement qu'un livre ouvert. Voilà donc à quoi ressemblait l'Empereur, songea Nan'la. Pas étonnant qu'il eut renversé Stele, il lui semblait capable de tout alors qu'elle venait seulement de le rencontrer. Elle s'inclina avec un genou à terre comme le voulait le protocole.

Votre Majesté Impériale. Je suis honorée de vous rencontrer, bien que je ne sache pas pourquoi. Je vous remercie de votre proposition mais je n'ai pas soif.

Elle vint s'asseoir face à lui et se contenta d'attendre, silencieuse, attentive, droite et raide comme un I. Elle était nerveuse et mal à l'aise et avait quelques difficultés à le cacher. On ne rencontrait pas l'Empereur juste pour boire un coup et se partager des histoires après tout et si elle n'avait rien à se reprocher, impossible de savoir si la réciproque était vraie. Ce terrain ou elle se retrouvait n'en était pas un dont elle maîtrisait les règles du jeu. La politique n'avait jamais été sa tasse de thé.

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La douleur. Elle était constante, horrible, insoutenable, déshonorante. Ils l'avaient soumis, il en était persuadé, des jours durant voire des semaines entières à toutes les formes de tortures et d'humiliations possibles et imaginables pour le briser. Il en aurait éclaté de rire si la soif n'avait pas transformé sa voix en un coassement ridicule et bien loin de ses intonations habituelles. Ces imbéciles croyaient pouvoir le briser aussi facilement? Il connaissait bien la douleur pour l'avoir côtoyé longuement lorsque ses maîtres l'avaient préparé pour la tâche qu'ils lui confiaient.

La souffrance ne lui faisait pas peur et si elle était horrible, il l'accueillait comme une vieille amie. Ils n'avaient rien pour lui faire peur ni le forcer à parler et il préférerait mourir que de leur révéler quoi que ce soit. A part son nom bien sûr. Il leur reconnaissait tout de même, à contrecœur, un talent pour la mise en scène et une bonne pratique des choses. Mais bon, en quoi était-ce surprenant que la police secrète d'une dictature s'y connaisse en interrogatoires et tortures?

La lumière lui brûlait les rétines, c'était atroce. Il se sentait au bord de perdre la tête mais tenait envers et contre tout. La douleur, le manque de sommeil et la honte d'avoir échoué et s'être fait prendre, tout cela le fit basculer dans la folie et les hallucinations. Il ne voyait plus ni n'entendait les bruits dans sa cellule, à la place il revoyait ses maîtres avec leurs capuches et leurs bures, penchés sur lui, les mains sur ses tempes, à violer son esprit par leur force mentale, à implanter en lui les instructions pour la glorieuse tâche qu'ils lui avaient confié.

Tu seras la lame que rien ne peut stopper ni casser. Tu frapperas au cœur de notre ennemi, l'Usurpateur. Tu instilleras en lui la peur, le doute et les graines de sa défaite.

Sanglotant, Solomon se mit à genoux face à ses maîtres, ou du moins crut-il le faire puisqu'en réalité il était toujours solidement attaché et incapable de bouger un seul cil. Il avait commencé à perdre tout sens des réalités et mélangeait maintenant délires et vrai monde. Il avait senti les maîtres user de leur magie pour soulager la douleur dans ses yeux avant de le laisser les fermer pour apaiser la souffrance. Et puis il les avait ouvert. Sur Lui.

Gardien! Vous... Vous êtes venu en personne!

Un murmure à peine audible tant ses cordes vocales étaient en piteux état. Solomon crut se mettre à genoux, baisant les pieds du Maître parmi les maîtres pour lui témoigner son adoration tout en prenant soin de ne pas relever la tête pour ne pas L'offenser. Il était pourtant toujours solidement ligoté et ne reconnut pas l'Empereur. L'eut-il pu que sa réaction aurait été bien différente, probablement teintée de moqueries et d'insultes à son encontre. Mais les interrogateurs avaient bien travaillé et il était mûr pour être pelé de fond en comble. Il faudrait juste poser les bonnes questions.

Oh Gardien, j'ai tellement mal... La douleur est si grande... Je jure de faire ce que Vous m'avez commandé! Pour Votre gloire et pour le Grand Plan!

Il n'était pas besoin d'avoir fait 15 ans d'études en psychologie pour se rendre compte que le prisonnier avait perdu l'esprit et voyait des choses qui n'existaient pas, confondant réalité et délires. Et puis on n'avait encore jamais appelé l'Empereur "Gardien" de toute façon.

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En se basant sur les observations de l'Empereur et en partant du principe qu'il avait forcément raison, les agents des Renseignements se mirent au travail pour décrypter les mentions confidentielles des fichiers lus. Cela leur prit 3 jours entiers mais ils y arrivèrent, bien qu'il y ait eu un petit moment de frayeur ou ils crurent bien avoir déclenché un protocole secret effaçant toutes les données. Heureusement, c'était une fausse alerte. Les fichiers décryptés furent renvoyés sur l'holo-terminal personnel du Directeur des Renseignements qui les envoya à l'Empereur.



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