- jeu. 25 mai 2017 11:46
#28235
Après des soins précis pour faire soigner sa coté brisée, de quoi stabiliser une hémorragie interne qui avait menacé de créer des caillots mortels, et un suivi psychiatrique poussé, Harlon avait fini par articuler un mot, après 24 heures de silence et de regard perdu.
"Nouane".
Pelleaon avait cru bon, malgré la santé précaire de son Empereur, et lui accorder cette petite faveur et de passer par Nouane, qui était presque sur le chemin du retour, Yaga Minor était au bout de la voie qui partait de Bandomeer. Presque une autre journée entière s'était écoulée avant qu'il ne se remette debout, et qu'il puisse articuler quelques mots. D'ordinaire si bavard, Harlon semblait avoir perdu le don de parole sur Arkania, et ses affirmations passaient la plupart du temps pour des balbutiements d'un nouveau-né qui commence à s'exprimer par mimétisme. L'arrivée de la puissante flotte de guerre en orbite de Nouane avait prit quelques jours, et Harlon avait maintenant reprit un peu de contenance, s'étant entraîné dans ses appartements pour récupérer avant de s'exprimer à ses conseillers du moment.
Les deux Fanrel en faisait partie, Carnor Jax de même, et bien sur Pelleaon. Une petite salle de réunion de l'Executor servit pour une réunion au sommet.
Harlon était assis, avachi dans un fauteuil, dans une tunique simple, un uniforme froissé posé sur sa chair meurtrie, le regard fuyant, cheveux en bataille, et sans paire de lunette. L'Empereur n'avait plus fière allure à cet instant. Il espérait - oui, il espérait - que les Fanrel prenaient leur pied à le voir ainsi diminué.
« Je... ai... envoyé un message... à mon père. Pendant... le voyage. »
Il renifla et s'essuya le nez d'un revers de la main fébrile. Une main qui, aujourd'hui, ne cessait de trembler.
« Je... Comité. Une... catastrophe. Piège grossier. »
Il tenta d'atteindre une télécommande face à lui. Sa main chut à mi-chemin. Il refit un effort et posa un doigt lourd sur un bouton rouge. Un enregistrement s'échappa de l'hémisphère au centre de la table, dévoilant des images qui, bien sûr, étaient encore gravées dans les mémoires de chacun.
Celle d'une femme à la peau rouge caressant le visage d'Harlon.
« Je le sais bien mon empereur, mais je devais garder l’illusion que la république était sur un pied d’égalité avec vous. »
Retour. Pause. Lecture. La femme qui caresse son visage. Pause. Plus de dialogue cette fois-ci. Juste ce geste, en gros plan. Retour. Pause. Lecture. Une caresse sur un visage. Pause. Retour. Pause. Lecture. Retour. Pause. Lecture. Retour. Pause. Lecture. Arrêt.
Fin.
Et Harlon attendit une réaction.
"Nouane".
Pelleaon avait cru bon, malgré la santé précaire de son Empereur, et lui accorder cette petite faveur et de passer par Nouane, qui était presque sur le chemin du retour, Yaga Minor était au bout de la voie qui partait de Bandomeer. Presque une autre journée entière s'était écoulée avant qu'il ne se remette debout, et qu'il puisse articuler quelques mots. D'ordinaire si bavard, Harlon semblait avoir perdu le don de parole sur Arkania, et ses affirmations passaient la plupart du temps pour des balbutiements d'un nouveau-né qui commence à s'exprimer par mimétisme. L'arrivée de la puissante flotte de guerre en orbite de Nouane avait prit quelques jours, et Harlon avait maintenant reprit un peu de contenance, s'étant entraîné dans ses appartements pour récupérer avant de s'exprimer à ses conseillers du moment.
Les deux Fanrel en faisait partie, Carnor Jax de même, et bien sur Pelleaon. Une petite salle de réunion de l'Executor servit pour une réunion au sommet.
Harlon était assis, avachi dans un fauteuil, dans une tunique simple, un uniforme froissé posé sur sa chair meurtrie, le regard fuyant, cheveux en bataille, et sans paire de lunette. L'Empereur n'avait plus fière allure à cet instant. Il espérait - oui, il espérait - que les Fanrel prenaient leur pied à le voir ainsi diminué.
« Je... ai... envoyé un message... à mon père. Pendant... le voyage. »
Il renifla et s'essuya le nez d'un revers de la main fébrile. Une main qui, aujourd'hui, ne cessait de trembler.
« Je... Comité. Une... catastrophe. Piège grossier. »
Il tenta d'atteindre une télécommande face à lui. Sa main chut à mi-chemin. Il refit un effort et posa un doigt lourd sur un bouton rouge. Un enregistrement s'échappa de l'hémisphère au centre de la table, dévoilant des images qui, bien sûr, étaient encore gravées dans les mémoires de chacun.
Celle d'une femme à la peau rouge caressant le visage d'Harlon.
« Je le sais bien mon empereur, mais je devais garder l’illusion que la république était sur un pied d’égalité avec vous. »
Retour. Pause. Lecture. La femme qui caresse son visage. Pause. Plus de dialogue cette fois-ci. Juste ce geste, en gros plan. Retour. Pause. Lecture. Une caresse sur un visage. Pause. Retour. Pause. Lecture. Retour. Pause. Lecture. Retour. Pause. Lecture. Arrêt.
Fin.
Et Harlon attendit une réaction.