L'Astre Tyran

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By Harlon Astellan
#28235
Après des soins précis pour faire soigner sa coté brisée, de quoi stabiliser une hémorragie interne qui avait menacé de créer des caillots mortels, et un suivi psychiatrique poussé, Harlon avait fini par articuler un mot, après 24 heures de silence et de regard perdu.

"Nouane".

Pelleaon avait cru bon, malgré la santé précaire de son Empereur, et lui accorder cette petite faveur et de passer par Nouane, qui était presque sur le chemin du retour, Yaga Minor était au bout de la voie qui partait de Bandomeer. Presque une autre journée entière s'était écoulée avant qu'il ne se remette debout, et qu'il puisse articuler quelques mots. D'ordinaire si bavard, Harlon semblait avoir perdu le don de parole sur Arkania, et ses affirmations passaient la plupart du temps pour des balbutiements d'un nouveau-né qui commence à s'exprimer par mimétisme. L'arrivée de la puissante flotte de guerre en orbite de Nouane avait prit quelques jours, et Harlon avait maintenant reprit un peu de contenance, s'étant entraîné dans ses appartements pour récupérer avant de s'exprimer à ses conseillers du moment.

Les deux Fanrel en faisait partie, Carnor Jax de même, et bien sur Pelleaon. Une petite salle de réunion de l'Executor servit pour une réunion au sommet.

Harlon était assis, avachi dans un fauteuil, dans une tunique simple, un uniforme froissé posé sur sa chair meurtrie, le regard fuyant, cheveux en bataille, et sans paire de lunette. L'Empereur n'avait plus fière allure à cet instant. Il espérait - oui, il espérait - que les Fanrel prenaient leur pied à le voir ainsi diminué.

« Je... ai... envoyé un message... à mon père. Pendant... le voyage. »

Il renifla et s'essuya le nez d'un revers de la main fébrile. Une main qui, aujourd'hui, ne cessait de trembler.

« Je... Comité. Une... catastrophe. Piège grossier. »

Il tenta d'atteindre une télécommande face à lui. Sa main chut à mi-chemin. Il refit un effort et posa un doigt lourd sur un bouton rouge. Un enregistrement s'échappa de l'hémisphère au centre de la table, dévoilant des images qui, bien sûr, étaient encore gravées dans les mémoires de chacun.

Celle d'une femme à la peau rouge caressant le visage d'Harlon.

« Je le sais bien mon empereur, mais je devais garder l’illusion que la république était sur un pied d’égalité avec vous. »

Retour. Pause. Lecture. La femme qui caresse son visage. Pause. Plus de dialogue cette fois-ci. Juste ce geste, en gros plan. Retour. Pause. Lecture. Une caresse sur un visage. Pause. Retour. Pause. Lecture. Retour. Pause. Lecture. Retour. Pause. Lecture. Arrêt.

Fin.

Et Harlon attendit une réaction.
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By Carnor Jax
#28240
L’Executor fila silencieusement en direction du Nord Galactique. Une ambiance extrêmement pesante tomba sur l’équipage du vaisseau. Certains officiers avaient eu le temps de voir l’enregistrement, ils avaient vu leur chef, leur Empereur, s’agenouiller devant l’ennemi, devant une femme par dessus le marché. Que devaient ressentir ces hommes ? De la colère en premier lieu, peut-être de la haine envers l’ennemi, qui fit voler en éclat le prestige d’Astellan, et donc de l’Empire lui-même.
Mais bientôt, la colère se transforma en pitié envers le chef, cette pitié sentimentale que l’on a envers les faibles, les misérables… et les perdants. L’Empire avait déjà perdu des Empereurs d’une façon plus glorieuse, mais être associé à une humiliation collective n’est jamais quelque chose d’aisé à accepter. Non, les soldats de l’Empire n’allaient pas accepter d’être souillés de la sorte.
Servir un perdant ? Ah ! Jamais.

De la pitié au mépris, il n’y avait désormais qu’un pas à franchir. Certains le firent déjà, d’autres attendaient, médusés encore par les événements. « L’Empire, c’est l’Empereur, et l’Empereur est l’Empire. » Voilà la source du problème. L’humiliation subie par un homme lambda pouvait être tolérée, mais plus difficile était celle subie par le saillant de la nation.

Harlon Astellan était redevenu un homme et c’était pathétique.



Le cercle rapproché qui s’était constitué lors de la réunion du Comité de coordination perdura sur l’Executor. Dans cette situation, Carnor Jax aurait sans doute exécuté la totalité de personnes connaissant les événements. Mais cela revenait à transformer la galaxie en une steppe vide…
Oui, bien sûr, tout avait son sens désormais. « L’Empereur des steppes vides », cette citation prise on ne sait où était désormais la seule vocation d’Astellan : détruire, tuer, raser, maudire, exterminer la moitié de la galaxie, et encore… S’il espérait régner, il régnerait sur un désert où plus personne ne serait là pour lui rappeler ce geste qui le hantait, ce condensé de mépris qui n’allait pas s’évaporer de son esprit. Jamais.

Il était mal. Très mal, mais vivant. Les sentiments décris s’agitaient en Carnor Jax. Que devait-il penser désormais d’Harlon Astellan ? Cet homme tremblant, ne sachant pas articuler plus de deux mots ? L’issue logique pour lui serait le suicide. Une issue facile. Mais sans aucun doute, il ne le prévoyait pas. « Pêché d’orgueil de s’être rendu en terrain neutre, d’avoir voulu négocier, d’avoir… fait confiance à autre chose que l’Empire. » Voilà ce que pensait Carnor Jax de tout cela. Le reste était déjà suffisamment dur pour y songer. Le malaise était déjà bien fort de se trouver en sa présence. Un dégoût.

Astellan n’attendait ni pitié, ni réconfort, ni explication, ni promesse de vengeance – le mal était fait. Lui en donner aurait été ultime signe de mépris. C’était du moins la seule exactitude que Jax avait de lui à cet instant précis. Son intime conviction sur Harlon Astellan se révéla, il savait au moins ça sur lui : aucune pitié.

« Tout finira par s’oublier, mais le temps ne suffira pas. »

Seul l’accomplissement d’un grand dessein pouvait le remettre à sa place. Un bain de sang pour commencer ?
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By Rhedatt Fanrel
#28316
Le rideau était levé. La nouvelle scène se jouait désormais sur l'Executor, dans une de ses pièces froides si impérialement impériales. L'Empereur était vivant, et son maigre conseil le regardait avec un certain malaise. Ce n'était pas bien glorieux, pas bien impressionnant, il était juste un homme en douleur, et ils étaient de simples observateurs. Il ne fallait pas y réagir, c'était peut-être ça le défi de cet instant. Ne pas réagir à son allure maladive, ses hésitations, ses tremblements ... Rien de bien glorieux, ni de quoi mettre en confiance. Pour peu que les choses se déroulent comme on pouvait s'y attendre, tous les gens présents dans cette pièce seraient surement abattus dans la nuit pour avoir vu l'Empereur dans une telle position. Il faudrait outrepasser ce sentiment pour réussir à faire avancer les choses.

Pourtant, malgré cela, chacun se regardait en chien de faïence face à cet Empereur qui était obnubilé parce qu'il venait de vivre. C'était un cuisant revers de la part de la Sith, c'est sûr. Il avait appris à ses dépends que certains jouaient aussi à son petit jeu audacieux, et peut-être cela servirait-il de leçon. Les Fanrel l'espéraient peut-être, au fond d'eux, et enrageaient d'avoir été mêlés à cette ridicule mise en scène imposée par ce nouveau maître, mais le sort de l'Empereur les questionnait, au fond d'eux. Le plus vieux craignait ce que cela allait amener, tandis que le jeune se questionnait sur le véritable état de l'humain, se demandant s'il s'en remettrait, et s'il était en train d'en souffrir. Peut-être bien qu'Althar appréciait cette vision, tant il n'appréciait pas le personnage, mais les Fanrel n'avaient pas été éduqués à la nécessité de prendre du plaisir dans le malheur des autres. Non, ce qui les énervait le plus, dans cette situation, est qu'ils étaient venus pour l'Union, et que même pour cela ils l'avaient raté. Ils en avaient été incapables, préférant se montrer pitoyablement audacieux et voir le résultat de leur faiblesse. Ce serait une grande leçon pour quiconque saurait l'accepter, c'était certain. Et ceux présents autour de cette table en avaient tous un avis précis, c'était certain, que ce soit le Grand Amiral modèle, ou bien le chef de la sécurité, chacun avec sa vision des choses, et sa propre responsabilité là-dedans. Ha ... Quelle triste journée se fut. Ce n'est que le Garde qui se risqua à briser le silence qui s'était installé, les Fanrel détournant les yeux de l'hologramme figé pour l'écouter.

    « Tout finira par s’oublier, mais le temps ne suffira pas. »

Des paroles sages. Qui finirent de faire faire son tour au sang de Althar. Comme si on était là pour se remonter vaguement le moral les uns les autres, mais bien sûr ... Et donc là on part bombarder Chandrila ? C'était un peu trop simple, à son goût, et il planta son regard tout droit sur Harlon, pour ne pas laisser de répit à ce qui avait été dit.

    « - Effectivement, des mots seraient plus adaptés. Votre Majestée Impériale, cette ... femme .. si on peut appeler ça une femme, semblait vous connaître n'est ce pas ?
    - Althar.
    - Non mais posons la question que tout le monde se pose, clarifions la situation, nous on n'est pas du Nord, on ne connait pas vos fréquentations ni votre réputation, alors bon, qui sait qui ..
    - ALTHAR. »

Le père, installé à côté de son fils, le regard avec fureur. Il s'était stoppé, mais ne bougeait pas. Althar continuait de regarder vers Harlon, qui ne manquerait pas de penser beaucoup de choses peu amicales à son encontre, mais après tout, c'était ainsi qu'ils étaient organisés non ? Dans une détestation commune ? Le Prince n'avait pas oublié les quelques mots que lui avaient dit son père sur les évènements de Yaga Minor, et il ne comptait pas les oublier de si tôt. Il avait bien conscience du protocole, de la politesse, et de la politique, mais c'était ainsi. Astellan avait été l'opportuniste, et aujourd'hui l'opportuniste avait pris le revers de sa fortune. Comment pourrait-il laisser passer le fait que tout cela avait mené au sort douloureux de Leia ? A l'échec de l'Union ? A la fin des espoirs de paix ? Comment était-ce possible ? Il se figea dans un rictus concentré, déterminé, posé sur le soi-disant malade.

Le Roi, lui, restait décontenancé par l'attitude d'un fils qu'il n'avait pas vu arriver. Il se doutait bien de l'inimité qui existait entre eux, forcément, tout comme elle restait présente chez Rhedatt, mais tout cela n'éructait pas de la sorte à la moindre occasion. La politique faisait son oeuvre, tout comme la diplomatie. Chacun vit pour ses idéaux et ses croyances, et la meilleure méthode pour les faire s'imposer reste tout de même de convaincre, et non pas d'imposer. Il pensait qu'Althar l'avait compris, mais peut-être pas tant que ça. Heureusement qu'il l'avait empêché d'aller trop loin. Maintenant peut-être que rattraper la situation serait plus .. judicieux.

    « Votre Majestée Impériale, qu'escomptez vous faire désormais ? Nous devrions entamer une prise de parole avec le gouvernement arkanien pour nous assurer de la netteté de l'enquête, voire de la mener nous-même. De même, nous devrions tenter d'envoyer un message diplomatique aux autres gouvernements en présence pour montrer nous souhait de coopération dans cette histoire, afin que chacun apporte ses informations. L'Union ne doit pas mourir avec cette attaque, au contraire, elle doit en naître. A l'heure où même vous étiez au plus mal, aucun n'a tenté de vous tendre la main .. Alors que nous sommes tous humains, avec un ennemi commun ? Trouvez vous cela normal ? Ce n'est pas une frontière qui doit définir notre humanité ... Nous devrions donc dès à présent prouver que l'Empire est actif, et même proactif. »

Il regardait l'Empereur avec un sourcil haussé, la question étant sincèrement posée, avec un ton calme, tachant d'amener la discussion sur un autre sujet. Il ne regardait pas Althar, qui s'était un peu calmé et avait écouté son père avant d'attendre la réponse de l'Empereur. Curieuse famille, s'il en était ... Que se passerait-il donc autour de cette table ? Peut-être une nouvelle page d'histoire, si cela fonctionnait bien ...
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By Harlon Astellan
#28347
Le jeune impétueux fut, on ne savait par quel miracle, placé sous silence, et par son propre père. Mais sa question demeurait, sur ses lèvres comme dans les esprits. Harlon soupira, d'abord par la nécessité de parler, mais aussi devant le semblant de stupidité affiché par ce qui devait, un jour, porter la couronne de son père.

Pathétique aussi, en son genre.

« 'Sais pas. Jamais vue... »

Fanrel père ensuite s'exprima, avec son agaçante amabilité forcée. Je sais tout. Je sais que tu me détestes. Dis-le... vas-y, dis-le. Dis-le, enculé, que ça te fait triquer de me voir comme ça. Exulte un peu ta joie, saute sur ta chaise, entame une petite danse... arrose-toi de vin ce soir, et fantasme sur le jour où tu me verras allongé à l'état de cadavre. Vas-y, fais toi plaisir. C'est moi qui régalerait le banquet auquel tous tes potes seront invités, dans ton château de bouseux... Harlon, néanmoins, se contenta de rester silencieux, et de poser sa tête sur son poing fermé.

« ... quoi bon. Voudront plus de toute façon... »

Elizabeth, les autres... ils feraient sans l'Empire, vu que l'Empire avait montré qu'aucune alliance ne servait à rien. Et Fanrel avait raison : personne ne lui avait tendu la main. Mais Leia, en revanche... il suffisait d'imaginer le monde qui s'agglutinait autour de sa carcasse sans intérêt. Les gens ne vivaient plus pour les beaux yeux de l'Empire. L'argent, les flottes... les gens semblaient vouloir autre chose. Harlon se laissa aller.

Et une intervention vint de là où il ne l'attendait pas... ou du moins, il ne l'attendait plus.

« Ca y est ? Vous avez fini votre cinéma ? »

Harlon leva la tête, et fixa Pelleaon, moustache froncée, bras croisés, l'air en colère. Le gaillard avait un tact légendaire, et une classe de gentilhomme indéniable. Et pour autant, d'aucun le savait capable de sortir de ses gonds, et, tout en offrant une image sereine de bon père de famille, capable aussi d'arroser allègrement son détracteur d'une minute de qualificatifs à faire friser les cheveux d'un chauve.

« Regardez-vous. Vous êtes pitoyable. A peine vous inflige-t-on un revers que vous êtes déjà prêt à abdiquer. C'est piur ça que vous avez contacté votre père, n'est-ce pas ? Je vous imagine bien lui dire de vous trouver une place de professeur à l'université de Nouane avant de donner le pouvoir au premier imbécile venu. »

Harlon resta sincèrement interdit. Il avait en effet fait cela. Et Pelleaon était censé être l'imbécile en question... Pelleaon pointa un doigt rageur sur l'hologramme figé, particulièrement sur la Sith.

« Elle a l'air de vous connaître, oui... qui, dans cette galaxie, ne vous connaît pas après tout ? Il faudrait amorcer un sacré voyage dans l'Espace Sauvage pour tomber en endroits où votre visage ne figure. C'est comme ça... je sais en revanche que les Sith sont spécialisés dans la duplicité... Ce que je vois, là, c'est une femme dont l'ambition est de diviser les clans plus qu'ils ne le sont déjà. »

Un regard insistant sur Althar.

« Et le moins qu'on puisse dire, c'est... mission accomplie. Pour certains du moins. »

Retour sur Harlon.

« Un échec a été infligé. J'imagine que vous n'en avez pas l'habitude... mais vous pensez que jouer les catatoniques et abdiquer dans la foulée c'est la bonne solution ? Il vous a fallut 20 ans pour devenir Empereur, il vous en faudra au moins autant pour devenir un héros sans peur et sans repproche, Empereur. C'est le lot des dirigeants... Vous croyez que j'ai mérité mon uniforme blanc dès que je me suis contenté de l'endosser ? Il m'a fallut des années avant de le porter sans honte. Et encore aujourd'hui, je me demande si j'en suis toujours digne. Demandez au Roi Fanrel s'il ne ressent pas la même chose avec sa couronne. »

La question semblait rhétorique, mais le Roi était libre d'y répondre.

« Oui ce n'est pas facile... mais voici une perle que je vous donne... ce n'est pas une preuve de faiblesse. C'est juste le métier qui rentre. Vous avez grimpé la montagne, vous pouvez en être fier... Maintenant vous apprenez à vos dépends, et aux nôtres ne nous le cachons pas, que votre tâche sera de tenir en équilibre sur une pointe qui s'effrite. Si vous tombez, un autre peut grimper. C'est le risque.

Mais je sais que j'ai placé des espoirs en vous, Astellan. Beaucoup l'ont fait. Et les Fanrel peuvent me contredire, mais ils auront un jour des motifs pour vous remercier.
»

Un regard dur, pour les défendre de rétorquer. Avec presque 2 mètres de haut, les épaules larges et son allure de Prince de conte, Pelleaon savait imposer le silence, non par menace, mais par signal occulaire qu'il valait mieux rester attentif.

« Maintenant, il faut rattraper le coup. Autant votre coup d'éclat me semblait justifié, en ce que de toute façon, les faits ont prouvé leur fondement, autant il constitue une insulte auprès d'une assemblée. Vous allez donc agir avec dignité... et votre poste d'Empereur va vous apporter une vérité simple... La dignité exige parfois des concessions. Mettez-vous à genou devant Civicius s'il le faut, beurrez-lui ses tartines pendant un an encore si c'est la seule voie possible... c'est une alliée précieuse et un catalyseur de choix pour canaliser la Nouvelle République. »

Une pause.

« Bon, évidemment, un lieu sécurisé, tenu secret et si possible mobile et très bien défendu ne sera pas une tare... »

Fin de la pause.

« Maintenant, je vous pose la question, Harlon Astellan, Empereur Galactique... Quels sont vos ordres ? »

Harlon ne réagit pas. Le regard encore perdu dans le vague, il avait suivi Pelleaon avec attention, et intérêt. En effet, il n'avait pas l'habitude de l'échec. Ni d'être laissé abattu. Un jeu nouveau s'était installé, et il n'avait pas eu la préhension nécessaire pour l'aborder sous l'angle qu'il fallait. Il avait eu la réaction d'un joueur qui avait jeté ses cartes en l'air en espérant que sa sortie marque les esprits.

Mais cela n'aurait pas suffit. Les joueurs auraient soupiré et continué la partie sans lui, simplement. Il fallait un message plus ferme. S'imposer à la table.

Distribuer les cartes. Tricher. Jouer avec ses règles.

Rafler la mise.

Harlon frappa de son poing fermé sur la table. Un poing qui ne tremblait plus, et s'autorisa un sourire, de toutes ses dents. Le blanc de leur émail brilla sous les lampes plafonnières qui arrosaient la scène de leur blancheur agaçante, gicla sur les visages des autres présents, un éclat qui disparut alors qu'il contractait la mâchoire, dans une expression de rage absolue.

« Oui... »

Harlon, ensuite, entreprit de se lever. D'une traite, le dos droit, les épaules en arrière, raides, le menton haut.

Digne.

« Fini, les jeux de couloirs. C'est un plateau galactique que ces Sith nous impose... Ils ambitionnent donc nos mondes ? Ils récolteront notre fureur.

Pelleaon, faites répertorier toutes les planètes qui ont des accointances avec les Sith, soit par leur passé, soit par leurs activités... Si une planète a été Sith il y a 3000 ans, je veux son nom et sa localisation dans mon bureau d'ici une semaine.

Grand Moff Fanrel, contactez Arkania, dites-leur que je veux une entrevue dès que possible avec leur Reine, en personne, et en privé. Faites leur comprendre que je n'envisage pas un refus.

Protecteur Jax, faites analyser les images capturées et faites compter les délégataires, comparez les chiffres avant et après la mascarade, et réunissez-les dans un hangar, vidé de tout vaisseau. Enfermez-les y en attendant d'aller les visiter. Oh, rajoutez un petit peloton de la 501ème Légion comme baby-sitters.

Et vous, Althar Fanrel...
»

Une pause.

« Allez dans vos quartiers, et révisez vos leçons de silence. Vous avez sûrement ommis quelques cours de cette discipline, dont vous devriez vous inspirer. »

Pas de réponse attendue. Harlon plia son bras, et tâta ses biceps.

« Il me faut des appareils d'entretien également... et faites venir des droïdes de combat d'Echani dans mes appartements. Jax, vous allez devoir m'enseigner les rudiments du combat de mêlée. Je dois être capable de tenir tête à ce genre de garce, si d'aventure elle osait revenir vers nous. »

Un regard vers l'hologramme.

« L'Empire va offrir une caresse dont la Galaxie parlera encore dans un millier d'années.

Messieurs... avez-vous des questions ?
»
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By Carnor Jax
#28952
Le coup de force de Pellaeon électrisa la pièce. Juste après l’infamie du rejeton royal de Têta, l'ambiance était devenue encore plus particulière. Les insultes proférées à l'encontre de l'Empereur, précédant le coup de massue du vieil Amiral, pouvaient avoir eu raison du peu de dignité qu'Harlon Astellan avait encore à ce moment présent. Cependant, la prestation de Pellaeon fut brillante. Cette aura particulière de vieux sage bienveillant, soupe au lait en dehors des limites, avait fait son effet.
Tout le contraire des jeunes laquais que l'on éliminait si allégrement dans l'Empire jusqu'à maintenant.

Quoiqu'il en soit, l'Empereur Astellan était revigoré par les claques de ses séides. L'une était injustifiable, la seconde difficilement acceptable mais tolérable, aux yeux de l'Empereur du moins. Astellan avait de nouveau un éclat dans ses manières. Ses instructions furent précises, raisonnées et pertinentes. Cet homme avait retrouvé sa tête, heureusement. Sinon, il aurait fallu que Jax le supprime, pour le bien de l'Empire et l'honneur de la victime. Oui, heureusement, cela ne sembla être qu'une faiblesse passagère. Peu de témoins, la légitimité du Prima pouvait être préservée.

Jax mit un genoux à terre lorsque Harlon Astellan s'adressa à lui, comme le voulait le protocole. Parmi les ordres, le Protecteur avait déjà ordonné l'analyse des images et la mise sous surveillance des délégataires par le BSI au sein de leurs appartements privés sur l'Executor même. Visiblement, son maître souhaitait passer à la vitesse supérieure en demandant leur isolement. Avant le retour de l'Empereur, les traîtres allaient être châtiés. Un retour à la tradition ?

Une tradition en appelle souvent une autre. Astellan avait remit à jour une jurisprudence : la brutalité.

Carnor Jax se leva et salua son Empereur. Aucune question à son encontre. Il remit son masque, puis se dirigea lentement vers Althar Fanrel. Le Prince était sur le point de quitter la pièce. Sauf que, il devait désormais contourner le Protecteur qui se tenait face à lui. Sans un mot, un massif haut de presque deux mètres immobile. Il ne disait rien, ce n'était pas nécessaire. L'Empereur l'avait renvoyé dans ses quartiers, Jax ne pouvait faire plus... pour cette fois.

Ce fut le premier et le dernier avertissement envers cet étron sur jambes.

Métaphysiquement, c'était aussi un message pour l'Empereur. Cette clémence l'affaiblira tôt ou tard.




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Comme convenu, les délégataires furent rassemblés dans un hangar vide. Une peloton de stormtroopers était déployé. Par respect, ils ne tenaient pas joue leurs otages. Pas encore. Mais ils avaient ordre de préserver le calme, par tout moyen physique non-létal.

Les délégataires attendaient déjà depuis une heure.

« C'est une honte ! »
« Pourquoi sommes-nous forcés à demeurer ici ? Après un attentat ! »
« C'est un scandale, une insulte à l'Empereur et à ses serviteurs ! »


Un homme dans l’âge avait eu le courage de faire quelques pas pour s’adresser à un officier du corps de la 501ème. Il fit preuve de politesse, mais aussi d’un certain respect envers soi-même ; il ne voulait pas montrer sa peur, mais ne dissimulait pas son inquiétude derrière un pédantisme de façade.

« Mon capitaine, pourquoi sommes-nous ici ? Qu’attendons-nous ? »

Au lieu de lui donner un coup de crosse dans les reins, l’officier à l’armure blanche lui intima sèchement de reculer.

« Reculez, votre Excellence. »

Un donné pour un rendu, le stormtrooper s’efforça d’y mettre les formes. De quoi rassurer et garder une ambiance sous contrôle. Le corps de la 501ème était ancien mais ses éléments, bien que très entraînés, ne connurent pas autant le feu que leurs « anciens ». Ils avaient la brutalité gratuite en moins, mais une loyauté totale.

En haut du hangar, un bruit d’ascenseur raisonna un instant. Les portes coulissèrent pour laisser apparaître un garde à l’armure rouge et noire. Les diplomates reconnurent le chef de la garde, chargé de la protection de la délégation sur Arkania. De nouveaux murmurent jaillirent. Puis des grondements furieux, sans que cela n’émeuve les soldats, toujours maîtres de la situation.

Carnor Jax descendit l’escalier pour se diriger vers l’attroupement de plus en plus mugissant. Arrivé à leur niveau, il mit ses mains sur ses hanches en se penchant légèrement en avant, comme un professeur mécontent ou moqueur envers ses élèves - ses esclaves.

« Que faisons-nous là, Protecteur Jax ? »
« Où est l’Empereur ? »
« C’est une infamie de nous garder ici ! »
« Que se passe-t-il au sein de l’Executor ? Où est l’Empereur ? »


Tel un chœur, ils criaient : où est l’Empereur ? Selon le ton, ils sous-entendaient presque qu’il était mort. Encore un peu, et ils penseront qu’un coup d’État est en cours. Jax se délectait de ce spectacle sans dire un mot. Il souriait derrière son masque.

Ils allaient le voir, leur Empereur, et c’était peut-être la dernière chose qu’ils verront. Car bientôt, le bruit de l’ascenseur fit fermer les bouches les plus grognardes. Quelques stromtroopers formaient deux lignes devant la porte. Plus aucun doute, l’ascenseur descendait avec un personnage de marque. Carnor Jax leur tourna le dos pour se diriger vers la passerelle pour accueillir celui dont on prononçait le titre en vain.

Un silence de cimetière s'abattit sur le hangar, interrompu que par les quelques cliquetis des portes sur le point de coulisser...
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By Harlon Astellan
#29006
Harlon abandonna son pas lent. Son uniforme sans plaque oublié, il se dirigea de nouveau vers ses appartements. D'un pas ferme et rapide, ses foulées tarissaient l'image d'homme abattu de tantôt. Un sec déterminisme comme parasite nouveau, il sélectionna dans sa penderie un ensemble d'absolue sobriété et de confort extrême. Un pantalon de lin gris foncé, des bottes en rancor luisantes et sans point de poussière, ainsi qu'un pourpoing de cuir lisse. La chose s'enfilait comme un tabard, avec deux trous sans manche, raide aux épaules pour leur donner un aspect droit et large, pour aller battre jusqu'aux cuisses. Une ceinture large sans boucle venait la tenir près du corps. Avec un sous-vêtement noir à col serré sous le pourpoing, il ne risquait pas d'avoir chaud, serait souple, mais dégagerait la prestance propre à un Nouanais.

Palpatine avait toujours dégagé son aura de puissance assise en s'habillant comme un mendiant. Harlon pouvait bien s'offrir le luxe de s'habiller sobrement également. Pas besoin de tenue de protocole. Il voulait rester agile.

Après cela, il fit signe aux deux Gardes Rouges postés devant sa porte de le suivre, en tendant index et majeur collés en l'air, avant de faire deux tours de poignet à leur attention. Regroupement. Les deux gardes, restés stoïques quand il était entré comme une furie dans ses appartements, gardés en permanence, le suivirent sans poser de question. De quatre Gardes de garde en permanence, il n'en restait que deux. Une fois l'Empereur parti, ils signaleraient qu'Harlon était en déplacement. Il les plaignait souvent. Un métier ingrat que le leur... des guerriers chargés de garder une pièce. Il nota une idée dans un coin de sa tête. Pour l'heure, il devait traiter la question des délégataires.

Aucun chiffre concret n'avait été transmis sur leur nombre avant et après. Mais Harlon s'en passerait.

Au détour d'un couloir, il remarqua une spalière bleu foncé. Un Colonel StormTrooper. De la 501ème Légion. Une élite de l'élite, un guerrier comme il en était sélectionné pour les Gardes Rouges qui se déportaient aux côtés d'Harlon. La vue des deux gardes et la tâche noire en leur centre alerta l'officier qui conversait avec quelques sergents, les congédiant d'un coup avant de se porter devant son Empereur.

Devant lui, il mit genou à terre et inclina la tête.

        « Empereur Astellan... »

Harlon plaça sa main gauche derrière son dos, en poing fermé, et de la droite intima le colonel à se relever.

        « Comment est la température dans le hangar ? »

Le colonel le brieffa de façon concise et limpide. Harlon acquiesça, le remercia en lui offrant une accolade, et pénétra dans le hangar, où se tenaient alignés une vingtaine de délégataires de tout âge. Des gens d'âge moyen, certains calmes, d'autres non. Des gens avec des familles, des amis, des ambitions, des projets, des maisons, des amantes.

Chacun sembla vouloir l'assaillir de questions, lui demander le pourquoi du comment, l'heure de leur départ... Pourtant, quand Harlon se plaça entre eux et la colonne de soldats en armure blanche, le silence royal se posa. Comme si la cape de Jax qui trônait là leur était tombée dessus, le noir total se fit, et le silence suivit. Silence brisé par une affirmation terrible...

        « L'un de vous... n'est pas qui il prétend être. »

Murmures à peine audibles... le sang de certains ne fit qu'un tour. Harlon laissa l'information se digérer. Bien qu'incomprise, la sentence sonnait déjà comme un glas. On ignorait le tenant, mais chacun connaissait l'aboutissant.

Du moins le pensaient-ils...

        « Inutile de vous cacher l'ami. Le plan a fonctionné. Il ne restera aucun témoin de toute façon... »
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By Rhedatt Fanrel
#29684
La réunion de crise s'était finie de manière peu conventionnelle. Entre un Grand Amiral qui tient les rênes, et un Empereur qui fait un coup d'éclat, l'ensemble sonnait comme un orchestre désaccordé. Si à l'avenir il faudrait en permanence Pellaeon pour le sortir de sa torpeur, autant ne pas le réveiller et faire le choix du vieux gaillard. Mais bon. C'était peut-être rassurant de voir un Empereur se réveiller, malgré la méthode employée. Chacun trouva son rôle dans la petite assemblée et l'ensemble fut donc relevé, pour aller s'attaquer au reste des choses à faire. Bien. La pièce de théâtre s'était terminée aussi vite qu'elle avait commencée, et l'homme abattu devenait l'homme qui abattait. Arriveraient-ils à s'en sortir, avec un homme de la sorte à leur tête ? La question restait présente chez les Fanrel, comme on pouvait s'en douter. La fraîcheur de ce règne ne permettait pas de croire en sa capacité à résister à tout, surtout quand il devenait inanimé après son premier revers. Où était passé le Harlon qui fait un coup d'Etat, durant ce court laps de temps ? Comment était-ce possible ? Rien ne serait de toute façon formulé à voix haute, malgré l'impudence d'Althar. Les deux têtan n'en diraient rien, et se contenteraient d'observer. C'est sur ce goût là qu'ils quittaient la table.

Seul un Garde osa faire du zèle, le seul Garde Noir de l'Empire. Lui qui se cachait sous son armure lustrée, lui qui tentait de se faire voir en défiant Althar. Il ne récolta qu'un regard de défi de la part du jeune impérial, qui se contenta de le bousculer pour passer, quand bien même ce n'était que lui-même qui bougeait. Comme s'il allait se laisser faire par une brute épaisse ... Encore la preuve qu'un militaire n'est guère plus utile qu'un pistolet, si c'est pour réfléchir de la sorte. L'offense ne serait pas oubliée de si tôt. Cela annonçait une belle relation avec ce conseiller de l'ombre ... Monstre sans coeur. C'était vaguement palpable, pour Althar. Quelque chose dans l'air appelait à se méfier. Mais la sensation fut fugace, et ne dura que le temps où il le regarda. Ce fut bien là toute l'attention qu'il lui apporta : une seconde. Il n'en valait guère plus. Les deux royau partirent donc le pas lent vers leurs quartiers spartiates, le père suivant le fils, déterminé à lui parler avant de partir à ses obligations.

Le chemin fut ponctué de quelques réflexions chez l'un et chez l'autre, qu'aucun ne formulerait pour autant. C'est ainsi que les choses marcheraient à l'avenir ? Entre l'homme de main, et les bassesses de l'Empereur ? Ou bien est-ce que Pellaeon allait commencer à tirer les ficelles ? Cette rencontre posait plus de questions qu'elle n'en résolvait, mais bon. Les choses étaient ce qu'elles étaient. Pas la peine de s'appesantir là-dessus, mais le spectacle qu'ils venaient de voir était aussi surprenant que celui qui avait eut lieu sur Arkania. Cet homme était un mystère tel qu'il posait la question de sa fiabilité, et de la confiance qui pourrait être en tirer. C'était une certitude malheureuse, qu'il n'était pas forcément agréable de percevoir chez son propre Empereur. Dommage.


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Père et fils finirent par entrer dans l'une des pièces qui leur était assignée, dans le silence pesant entre les 4 murs métalliques. La sensation d'être dans une ville flottante était si imperceptible que même cette cabine n'arrivait pas à leur rappeler. Althar défit sa veste rapidement, avec lassitude, alors que son père s'était mis en quête de lectures sur son datapad, près de l'entrée. Il attendait visiblement qu'Althar finisse, pour pouvoir parler. Mais le Prince était trop occupé à se laisser tomber lourdement sur le lit, retirant ses bottes de mains expertes, avant de les lancer un peu plus loin. C'était là toute la désinvolture qui lui restait. Un regard vers son père suffit à lui faire comprendre que c'était l'heure de la leçon. Il leva les yeux au ciel.

    « - Alors quoi ? On a plus le droit de poser des questions ?
    - Pas celles-là, et tu le sais très bien.
    - Je le sais très bien ? Je sais surtout très bien ce qu'il est, Père, et ne fais pas semblant de l'avoir oublié.
    - C'est notre Empereur, et tant que tu es en sa présence, tu ne parles pas comme ça. »

L'héritier au trône posa ses mains sur ses hanches, quittant des yeux son géniteur pour s'approcher d'un autre point d'intérêt, ou simplement quelque chose d'autre, pour la forme. Ils en étaient là, sur ce sujet. A se déchirer entre loyauté et réalité. Quand l'un défendait l'acceptation malgré tout, l'autre n'arrivait pas à accepter l'idée de se soumettre à un homme dans lequel il n'avait aucune confiance. Pire encore, celui-ci avait amené Leia à être terriblement blessée, et ça, ça ne passerait pas. Cette image malheureuse d'une Présidente effondrée ... Trop de choses se bousculaient pour que ce soit aussi simple de baisser sa garde. Le fossé qui était en train de se créer entre les deux était sérieux.

    « - Si seulement elle avait réussie son coup, la monstruosité, il aurait peut-être compris qu'on ne crache pas sur la paix ... Arrogant bantha du Nord.
    - ALTHAR. »

La voix tona. L'un et l'autre se jaugèrent, le Roi plein d'autorité, le Prince plein de haine. Une ambiance de défi grésillait dans l'air. L'un et l'autre savaient comment ça se terminerait, mais c'était une scène habituelle, lors d'un désaccord. Une bonne montée en puissance qui s'arrête là. Pour tester une limite. Pour la rappeler. Et faire entendre le principe qui prédomine. Aujourd'hui c'était le Roi. Mais un jour ce serait le Prince. Il manquait bien peu de choses à Rhedatt pour suivre ces idées, mais pas dans un tel contexte. Pas maintenant.

    « Arrêtes ces gamineries qui ne te sied pas, et qui rabaissent notre cause plus qu'autre chose. Donc quoi ? Tu crois que je me fiche de ce qu'il a fait ? De voir ce qu'il est, là, face à nous ? Tu ne crois pas que tout cela m'atteint, que voir nos espoirs de paix détruits, et lui se faire tenir la main par un Grand Amiral ne me font pas mal ? Althar, apprends à réfléchir avec ton cerveau, bon sang, tu ne te rends pas service, et tu oublies qui tu as en face de toi. Il est l'Empereur, maintenant, et il le sera encore pour les mois à venir. C'est un fait que tu dois accepter, et que tu devras respecter. Ce sera ça ou bien tu réduiras à néant tous nos espoirs. Tous nos espoirs. Tu l'as bien compris ? Je ne te referai pas cet avertissement une deuxième fois. Si tu penses qu'on connait mieux son ennemi en le gardant loin de soi tu te trompes beaucoup. Tant que nous sommes dans sa proximité nous sommes capables de rattraper la situation. Et ça commence aujourd'hui. Apprends. Ecoutes. Et réfléchis. Il vaut mieux que tu restes là, et ne fais pas cette tête. Tu le sais très bien. »

Le malheureux élève souffla une énième fois. Ce voyage devait être une réussite spectaculaire pour leur cause, et il n'en fut que déception sur déception. Et la proximité avec cet homme, telle qu'elle était ressentie par Althar, restait toujours aussi désagréable. Maintenant plus qu'avant. Il n'y avait rien de plus à faire pour l'instant, la chance était passée. Il s'affala sur son lit et prit un bloc de données, décidé à ignorer son père et se reconcentrer sur les affaires royales, plutôt que ce nid de serpents que représentait l'Executor.

    « Je vais en salle de communication, on mangera ensemble à mon retour. Ne restes pas aussi maussade, ça te donne un air idiot ... »

Déposant la bouteille à laquelle il venait de boire, le Grand Moff réajuste sa tenue et sortit de la pièce d'un pas lent. Il laissait derrière lui ce fils trop passionné, pour aller s'occuper de sa tâche du moment. L'esprit n'était pas très serein, pour autant. La tentative d'échange avec la Reine, sur la planète, s'était soldée par une froideur extrême, qui n'aiderait en rien l'impérative demande qui allait être formulée. Cette diplomatie de la contrainte ne lui plaisait pas, pas à cet instant, ni avec cette femme, mais c'était sa tâche. Il s'en acquiterait, sans y mettre de coeur. C'est peut-être pour cela que le pas n'était pas très motivé, surtout en traversant les coursives froides sur bâtiment. C'était à croire qu'il n'y avait pas de fin à ces couloirs ... Seule la sonnerie de son datapad le tira de sa recherche, l'obligeant à lever les yeux de son plan pour aller y découvrir le message d'Harlon. Une semi-bonne nouvelle.

    « Je pense, en effet, que Pellaeon a raison. Il est important que l'Empire projette une image de puissance aux yeux de tous, mais il est aussi important de projeter une image de force tranquille à nos alliés. En vous choisissant comme intermédiaire, je ne fais qu'afficher une distance. Je parlerai à la Reine Civicius de Chef d'Etat à Chef d'Etat. On ne doit plus présenter de distance envers nos alliés. »

Soit. Ca avait le mérite d'être clair. Visiblement Harlon continuait de se réveiller, au fil des heures, pour se réaffirmer encore et encore. D'accord. Cela lui ôtait un poids superflu, même s'il se questionnait sur l'origine de ce revirement. La logique politique était perceptible, et compréhensible, c'était un fait. Mais l'offensive d'Althar aurait été suffit à les mettre en défaveur ? Quelqu'un était-il en train de lui murmurer à l'oreille ce qu'il devait faire ? Et encore Pallaeon ... Il fit demi-tour, pour retourner voir Althar, les mains derrière le dos. Bon ... Il ne réussirait pas à rattraper le coup de lui-même. Tant pis. Fallait-il espérer maintenant qu'Harlon ne casserait pas une nouvelle fois tout le mobilier de la pièce arkanienne, ou bien ce sera un jour à noter d'une croix rouge. Harlon Harlon Harlon ... Que vas-tu nous faire cette fois-ci ? Ha, pauvre Empereur ... Et dire que les Fanrel étaient loin de se douter de ce qui se passait dans le hangar. Cela valait mieux pour tout le monde.
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By Amertume
#30024
Parmi la foule de dignitaires, incompréhension et consternation régnaient de concert et pour cause. Nul ne savait de quoi parlait l'Empereur, et chacun craignait de subir son courroux par la faute d'un seul. Il était évident que l'Empereur attendait quelque chose, un signal, une réaction, mais laquelle? Le silence était lourd, inconfortable, tendu. L'air était empli d'effluves parfaitement reconnaissables pour le maître de l'Empire qui avait fait la guerre sur Renastasia et vécu le carnage du comité d'Arkania.

La peur.

Elle était là, elle planait au-dessus des dignitaires, comme un prédateur patient surveillant ses proies, attendant de voir le premier faiblir pour se jeter sur lui. Elle était dans chaque geste nerveux, chaque murmure terrifié. Elle était partout. Et le Trône seul savait à quel point ils avaient raison d'avoir peur. Car il y avait bien un intrus caché parmi eux, là, au milieu de tous, clairement visible par son calme apparent et son détachement de la situation et pourtant méconnaissable avec son visage d'humain et son uniforme impérial tout à fait authentique.

Il se savait perdu, c'était une évidence. La mort ne l'effrayait nullement, car il savait pouvoir subir un sort bien pire encore s'il venait à trahir le Grand Plan et le Véritable Empereur. Alors, lentement, calmement, à dessein, il prit soin d'adresser une dernière prière silencieuse au Grand Plan. Puis passa à l'action.

Mort au Faux Empereur! Que meurent les Faibles et les Hérétiques!

La silhouette surgit du groupe d'un coup, ombre insaisissable bougeant à une vitesse surhumaine. On entendit alors le bruit sec et caractéristique d'un sabre laser qui s'allume et l'intrus surgit pour accomplir son destin. Un coup d'éclat, un simple petit acte si facile en apparence, et le Grand Plan s'en verrait considérablement avancé. Tuer l'Humain, le vermisseau infect qu'ils appelaient Empereur.

Cet acte ne verrait jamais son accomplissement en ce jour. Le Sith réussit toutefois un surprenant exploit. Il parvint à portée de frapper Astellan, usant de la Force pour se téléporter. Puis le Protecteur Jax, dont l'instinct de guerrier et Garde Noir était affûté par des années d'entraînement, entra dans la danse, et l'occasion fut passée. Le duel dura de longues secondes, aucun adversaire ne voulant rien lâcher.

Les Stormtroopers ne purent tirer, conscient de risquer de toucher Jax. Mais leurs armes étaient prêtes à saisir la plus petite faille. Et Jax la leur offrit. D'un coup de pied bien placé, il repoussa l'ennemi un mètre en arrière, c'était tout ce qu'il fallait pour qu'il fut littéralement enseveli sous un torrent de tirs de blaster. Le cadavre s'effondra, ensanglanté et troué de partout. Curieusement, il était encore en vie, agonisant. Et souriait.

Le... Véritable... Empereur... Grand Plan... Vous... Etes déjà... Tous... Condamnés...

Il mourut alors. Il serait impossible d'obtenir un quelconque témoignage de sa part. Mais si on fouillait ses vêtements, ses effets personnels, si on enquêtait sur l'identité de celui qu'il avait usurpé, on pourrait en apprendre beaucoup... Peut-être. Outre son sabre laser, le Sith possédait un datapad dans lequel figurait une liste de diverses personnalités politiques, militaires, scientifiques et divers intellectuels répartis dans tout l'Empire.

Des traîtres? Des cibles? Des potentiels traîtres? Autre chose encore? Qui pouvait le dire? Ce serait à l'Empereur et son cercle de conseillers de décider de la marche à suivre. Pour l'heure, l'émoi provoqué par cet intrus et sa tentative de porter atteinte à l'Empereur était intense. Le sergent Stormtrooper de la 501e se précipita auprès de son seigneur et maître et mit genou à terre.

Mon Empereur? Vous allez bien?

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By Harlon Astellan
#30073
La foule. Si densément faible d'esprit. Les QI s'y additionnaient par le bas, la moyenne tombant à mesure que les représentants s'alignaient. Un podium de médiocrité piquait déjà l'espace d'un hangar trop restreint pour la quantité de rien qui s'y accumulait. Des regards affolés, des mains crispées, des corps en mouvement... tout respirait la vieille suffisance et la jeune crainte des conséquences de la témérité voilée.

Chacun ici avait quelque chose à se reprocher. A leur insipide façon, tous étaient des âmes à damner.

Mais un seul était un pécheur que l'Empereur voulait voir se balancer au bout d'une corde tressée de nylon et de kevlar. Les fibres fines auraient cisaillées une peau à vif trop tendue par un à-coup brutal qui, en lui-même, avait eu tâche de déboîter quelques cervicales mal placées. Harlon lui avait lancé un appel. Tu es cuit, mon ami. Inutile de résister. Autant mettre fin tout de suite à la mascarade éhontée qu'une mise en scène bâclée venait de précipiter. A quoi bon simuler ?

Quand le gaillard fébrile s'élança, Harlon n'eut qu'un bref instant pour réagir. Sa première réaction fut de jauger son adversaire. Taille, corpulence, élan. La téléportation le prit un instant de court, mais il se reprit vite... il posa sa main sur son blaster...

Misère ! Il l'avait laissé à la douane arkanienne ! Harlon était sans arme. Dans un élan de désespoir, il serra le poing et porta son bras en arrière, pour accueillir son assaillant avec un crochet au plexus solaire...

L'interruption de Jax... le vexa. Il était psychologiquement prêt à s'engager dans un combat à mort. Le Protecteur Souverrain - qui faisait son travail, certes - venait de le priver d'un face à face avec un sensitif. Une ligne de StormTroopers était déjà positionnée - leur temps de réaction laissait à désirer - mais il était clair que la présence de Jax ne les chiffonnait pas plus que ça. Il fallaut qu'Harlon lance un "Non !" ferme et qu'il lève le bras pour que les armes soient juste tendues.

Une poignée de secondes plus tard, Jax se dégagea assez de son adversaire pour que le sergent de ligne mette le feu aux poudres. D'un faux impérial plein et entier, il ne restait qu'une sorte de gaspacco aux trous spodariquement installés sur son torse aux plaies pleines de sang séché. Le corps encore fumant de ce qui serait vite un cadavre exquis fut vite l'objet d'un grand cercle de vide autour de lui, chacun se reculant avec précipitation devant l'engeance de porc étendue là. Le sergent et son escouade avancèrent, Harlon se porta également, à pas lents et calculés, au devant du garçon futur trépassé. Grand Plan, Vrai Empereur... tout à fait. Chacun ici y croyait dur comme fer.

        « Condamnés ? C'est fort possible mon ami. »

Dans un dernier geste, pour provoquer ce qui allait bientôt disparaître des esprits et de l'espace, Harlon posa un genou à terre et tira la nuque du garçon à lui, tout en penchant la tête. Non sans avoir jeté un oeil à ses mains, des fois qu'un stylet s'y soit trouvé.

        « Mais sais-tu pourquoi ton empereur ne peut me condamner, mon ami ? »

Harlon se pencha alors vers lui, et lui murmurra une brève phrase aux oreilles. Le faux impérial écarquilla les yeux, et sans un son, expia.

Le sergent se précipita, mais fut galamment repoussé par Harlon. Bien sûr qu'il allait bien. Il n'allait pas tomber en syncope devant une poupée de chair inanimée. Toujours penché sur lui, Harlon plongea sa main dans sa poche interne, fouilla brièvement son habit de dignitaire usurpé. Un datapad, et un cylindre. L'objet était vraisemblablement un sabre laser. Un magnifique objet, finement ouvragé. Harlon se sentait de le garder, mais il savait que la chose était devenu une pièce à conviction. Elle devrait être étudiée.

Pour autant... il se sentait d'humeur à porter cet objet sur lui. Pas de pièce à conviction... un bref examen... Non... Non, pas d'examen. Il allait la garder et la garder tout de suite.

        « Vérifiez le contenu de ce datapad. Il contient peut-être des informations vitales. »

Il ne répondit pas à la question du sergent. Il ne répondit plus à aucune question. Il adressa en revanche un dernier appel aux dignitaires.

        « Vous tous ici, tremblant dans vos guenilles de singe-lézard... Remerciez donc celui qui vient de m'encenser du sobriquet d'Usurpateur.

        Car, tout traître qu'il fût, il vient de vous sauver la vie.
        »




On fit fouiller avec un appareil à détection d'objets métalliques les dignitaires placés en file indienne. Ils seraient ensuite confinés dans leurs appartements et ne sortiraient que sur Yaga Minor. Harlon sentait qu'un autre espion se cachait dans la masse et souhaitait profiter du tumulte de son collègue pour glisser dans la masse. Chaque dignitaire fut mit sous haute surveillance.

Le datapad contenait des noms par dizaines. Centaines même. Des études des comptes bancaires furent mises à l'oeuvre. Tout versement suspect, en débit ou en crédit, fut un arrêt de mort, et une série d'arrestations fut programmée par le BSI. Les arrestations donneraient lieu à des procès rapides et se concluant par un seul verdict : la pendaison par le cou en place publique.

Le sabre laser reçu un premier examen d'experts. Voir s'il ne contenait pas de micro espion ou de balise GPS. On insistait sur le fait que la technologie utilisée pouvait être si ancienne que les nouveaux appareils n'eurent pu la scanner, et donc qu'un examen visuel serait de mise en cas de retour négatif. Harlon demanda aussi que ce ne soit fait que par étude infrarouge. Il tenait à ce que l'appareil soit en état de marche. Si un ingénieur pouvait le démonter et le remonter en l'état, il pourrait en vérifier les entrailles et tenter de reproduire ce modèle, dans un soucis d'ingénierie inversée. Mais Harlon insistait : il voulait cette arme.

Et ainsi repartirent-ils pour Arkania.




Au MJ :
- Les noms donnent quoi comme informations ? Si la moindre chose est suspecte, on tue.
- Le sabre laser contient-il des micros, balises et autres ?
- Y a-t-il un autre pourri dans les dignitaires, prit avec un objet métallique non règlementaire sur lui ?
- Merci ! Ca sera la dernière demande.
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By Amertume
#30076
Une chose fort curieuse se produisit lorsque fut autopsié le corps du traître. Jusque ici, son apparence était celle d'un Humain tout à fait banal, le genre de personne qu'on croisait tout les matins en allant au magasin ou à l'épicerie, tellement quelconque de visage et de corps qu'on l'oubliait sitôt vu. Sauf que... Sur la table d'opérations, le corps trembla de manière infime, visuellement cela se traduisit par un scintillement puis apparut un corps entièrement rouge sombre avec des excroissances aux joues et des yeux morts jaunes or.

Sorcellerie? Oui, vous ne croyez pas si bien dire. Le corps était couvert de tatouages tracés à l'encre noire, de complexes motifs qui mettaient mal à l'aise toute personne les fixant plus de quelques secondes ou trop intensément. Après analyse complète, on ne trouva rien d'autre de particulier au corps, physiquement ni biologiquement.

La fouille et la surveillance des dignitaires ne révéla malheureusement rien de plus, il fut finalement évident, lorsque Arkania fut finalement en vue que nul autre traître ne fut caché parmi eux. Oh on trouva bien des preuves indiquant qu'ils avaient des choses à se reprocher, des pots-de-vin versés par des Moffs, des maîtresses secrètes, ce genre de menues choses que le BSI trouvait de manière journalière, des petits secrets vilains mais complètement hors-sujet.

Quant au sabre laser, hormis les motifs sur sa poignée, rien à signaler non plus. Vint la question de le démonter pour analyser millimètre par millimètre sa structure interne. Et là... Un choix devrait être fait. Car les ingénieurs avaient beau conjecturer, aucun ne pouvait assurer à l'Empereur qu'ils pouvaient tout démonter et reconstruire impeccablement sans risquer de l'abîmer ou le rendre complètement inutile.

C'est tout le désavantage de n'avoir aucun membre sensible à la Force sous la main, on ne sait pas trop jusqu’où aller avec quelque chose lié à ce genre d'individus. On pouvait prendre le risque bien sûr, de tout démonter, mais étant donné que l'Empereur lui-même avait émis son souhait de vouloir garder intacte l'arme... On n'osait guère aller trop loin sur ce point.

Le BSI, toujours efficace lorsqu'il était question de sécurité intérieure, ne ménagea pas ses efforts pour espionner, surveiller et comprendre les raisons de ces dizaines de noms. Les projections théoriques des meilleurs analystes de l'agence furent formelles: cette liste était un mélange de cibles potentielles, de traîtres et de gens potentiellement retournables pour la cause des Sith.

Des scientifiques, des ingénieurs, des Moffs, des membres de la Marine, l'Armée de Terre, des agitateurs politiques, des membres de clubs de parole et d'échanges, des marchands de grosses entreprises, etc. La toile que révélait cette découverte était phénoménale et demanderait des semaines voire des mois d'études complémentaires et plus poussées.

Parmi les cibles probablement visées par les envahisseurs, 2 retenaient l'attention par leur singularité. Une Amirale stationnée dans le Noyau Profond commandant les flottes qui gardaient l'accès au SurSecteur, Nan'la R'izzan. La question vint de l'Opérateur Xi-Nu 73: pourquoi donc vouloir attenter à la vie d'une obscure militaire coincée dans le coin le moins important de tout l'Empire?

La seconde cible était plus connue cela dit. Rien d'étonnant à ce qu'il comptât parmi les priorités des envahisseurs en vérité: le Grand Amiral Gilad Pellaeon en personne. Il était l'âme de l'Empire par sa droiture et ses états de service irréprochables, sa loyauté n'avait jamais vacillé et son dévouement pour l'Empire et l'Empereur étaient régulièrement mis en avant par la propagande impériale.

Au total, ce furent pas moins de 87 traîtres qui furent trouvés, des membres de chaque couche de la société, du plus humble ouvrier de chantier naval au Moff du Braxant. Le jugement, comme prévu par le BSI, fut rapide et implacable. 342 potentielles recrues pour les Sith furent également identifiées, mais il était impossible de dire si le premier contact et le recrutement avaient déjà été fait pour tout ou partie d'entre eux. Il était fort probable qu'un grand nombre ne savaient même pas figurer parmi une liste de traîtres potentiels...

Une chose toutefois intrigua beaucoup les agents du BSI. Le datapad avait envoyé tout ces noms de cibles, traîtres et potentiels agents sur une seule et même source avec quantités de messages malheureusement effacés et donc irrécupérables. La source prenait son origine sur Serenno, capitale du SurSecteur Hydien et ancien fief de l'Empereur. Impossible de mieux la situer qu'au sein de sa capitale planétaire. A quoi rimait donc tout cela?

Bien évidemment, les rapports du BSI incluaient des suggestions quant à la suite des opérations. On "suggéra" de mettre en quarantaine la planète pour mieux isoler la source sur place, de lancer une vaste campagne d'espionnage de toute personne connue à la fois publiquement et fichée dans la base de données et même de "purifier" Serenno pour éviter tout risque. La décision finale reviendrait de toute façon à qui de droit.
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