By Yselia Merevis - sam. 23 déc. 2017 15:27
- sam. 23 déc. 2017 15:27
#30905
Cela faisait maintenant plusieurs jours que j'étais revenue dans le monde des vivants, sortant de ce piège temporel qui m'avait retenu si loin des évènements.
J'avais réussi à réintégrer l'Ordre qui m'avait alors confié un vaisseau et le gouvernement de Corellia m'avait demandé d'aider la République et l'armée avec mes capacités de négociatrice et de diplomate, mais également de devenir une stratège de l'Ordre et de la République.
J'avais bien sûr accepté le tout, me préparant à tout ce que l'on attendait de moi. Je voulais réussir car je sentais que la paix dans la Galaxie était encore bien fragile. Mais pour cela, il me restait encore beaucoup à apprendre. Et je ne pouvais laisser cela traîner éternellement. Il me fallait apprendre, car j'avais énormément de retard sur les évènements. Et ce handicap n'était pas fait pour m'aider dans les tâches à venir.
Alors, je m'étais isolée dans la cabine de mon vaisseau, confiant les commandes à mon second, le Commandant Ramius. Il avait toute l'expérience nécessaire et ma confiance en lui était, pour ainsi dire, à tout épreuve. Et je savais que si quelque chose qui sortait de son champs de connaissance devait survenir, il n'hésiterait pas un instant à me prévenir.
J'ouvris délicatement le coffret qui reposait sur l'étude de la cabine. Sa présence semblait presque hanter l'espace autour, mais je savais que cet effet était le fruit de ce qu'il contenait. Un ancien artefact qui guettait l'opportunité de déverser ses sombres humeurs sur le premier venu qui s'en saisirait sans y prêter attention.
Aussi, je laissais l'holocron dans son réceptacle, le dégageant juste des tissus qui le recouvrait. Puis je m'installais en tailleur, par terre me plongeant dans une transe de Méditation.
Je percevais clairement les bruits de ma cabine. Ce fut d'abord les bruits non cyclique qui me parvinrent. Les craquements subtils des parois, les vibrations des écrous retenant les panneaux, le lit, le bureau. Puis je tournais progressivement cette attention vers l'extérieur, entendant les pas d'un membre de l'équipage passant devant ma porte. Les fins murmures d'une discussion à quelques distances de là. Puis je ne tardais à entendre les cliquetis des machines que l'on activait par ci par là. Ce fut finalement le lourd vrombissement des moteurs qui nous emmenaient toujours plus loin parmi les étoiles.
Puis, tout cela, je l'occultais, tournant ma conscience complètement vers le réservoir d'esprit et de savoir.
Ce fut alors comme si l'objet se précipiter contre moi, bondissant de son logement pour me déchiqueter. Tant de violence et de haine. Je n'avais encore jamais ressentit cela au paravent et j'essayais de lui résister comme je le pouvais, luttant pour garder la moindre parcelle de ma conscience hors de son atteinte. J'étais submergée par le Côté Obscur que renfermer l'objet et risquais de sombrer à tout instant. Le moindre faux pas pouvait même me coûter la vie, en cet instant.
Respirer devenait d'abord une épreuve difficile, tant la pression que je ressentais me pesais. Puis d'épreuve, c'en est devenu une gageur. Il était presque plus facile de se laisser emporter, de ne faire plus qu'un avec ce flux si violent. De devenir une partie intégrante de ce torrent qui ne demande qu'à vous emmener. Ses douces mélodies avaient quelque chose d'attrayant. Il suffisait que je cède et que j'accepte le tout en moi. Que je m'offre volontairement pour devenir ce flux.
Pourtant, en cet instant, je sentais que c'était justement là que résidait le piège. Si je me laisser aller à rejoindre ce mouvement, Yselia disparaîtrait à tout jamais, sans aucun espoir de pouvoir revenir un jour. Je deviendrais alors autre chose. Quoi? Je l'ignore.
Aussi, je cherchais à doucement me fermer à ce fleuve de Force qui m'encerclait, ramenant lentement à moi chaque partie de mon esprit et rebâtissant les murailles de mon esprit en m'enfermant dans le Palais de mon Esprit. Je m'isolais de tout, cherchant à reprendre mon souffle et à reprendre consistance sur mon être. Ne plus être de simple lambeaux de conscience.
Puis, progressivement, je reprenais pleinement possession de mon corps qui, au final, était resté là, assit là ou je l'avais laissé en m'enfermant de la sorte.
Presque aussitôt, je perçut des coups portés à ma porte, comme un rythme quelconque. Puis se fut les cris qui me parvinrent. Je reprenais ma place dans l'univers, essayant par la même de me relever. Mais mon corps refusait de m'obéir pour le moment. Pire, même. Il s'écroula sous le geste que j'avais initié, comme vidé de toute énergie.
J'entendis la porte de ma cabine s'ouvrir et des pas précipités entrer dans ce domaine qui était le mien.
Des mains m'aggripèrent, me manipulant comme si je n'étais guère mieux qu'une poupée de chiffons, comme celle que m'avaient offert mes parents avant qu'ils ne m'emmène au Temple.
Je ne parvenais à comprendre ce qu'il se disait autour de moi, mais j'avais conscience que des gens discutaient au dessus de moi.
L'on me déposa rapidement sur mon lit et ma tunique fut rapidement écarté, plaçant ce que je devinais être les électrodes du droïde médical. Les mots commencèrent à devenir lentement plus claires, prenant une signification à mon esprit.
-...hors de dangers. Fatigue extrême inexpliquée au vu de ses activités. Mais avec un peu de repos, elle ira beaucoup mieux. Vous pourrez lui parler à ce moment là.
-Puis-je au moins rester à la veiller? Je veux être certaine qu'il ne lui arrive rien. Cette voix était réellement paniquée. Je savais qui c'était, mais je n'arrivais, pour le moment, pas à remettre de nom dessus.
-Comme vous le souhaitez. Mais n'essayez pas de la réveiller avant qu'elle ne se réveille elle même.
-Vous me prévenez dès qu'elle se réveille. Je retourne à la passerelle, si vous avez besoin de moi. Cette voix ci non plus, je ne parvenais à associer un nom avec. Pourtant je la connaissais.
-Pas de soucis, Commandant.
J'entendis des bruits de pas, puis le souffle de la porte qui se referme. Dès lors, je sombrais dans le sommeil, avec seulement un petit rire froid et cruel qui raisonna dans mon esprit.
Jour d'étude Un
J'avais réussi à réintégrer l'Ordre qui m'avait alors confié un vaisseau et le gouvernement de Corellia m'avait demandé d'aider la République et l'armée avec mes capacités de négociatrice et de diplomate, mais également de devenir une stratège de l'Ordre et de la République.
J'avais bien sûr accepté le tout, me préparant à tout ce que l'on attendait de moi. Je voulais réussir car je sentais que la paix dans la Galaxie était encore bien fragile. Mais pour cela, il me restait encore beaucoup à apprendre. Et je ne pouvais laisser cela traîner éternellement. Il me fallait apprendre, car j'avais énormément de retard sur les évènements. Et ce handicap n'était pas fait pour m'aider dans les tâches à venir.
Alors, je m'étais isolée dans la cabine de mon vaisseau, confiant les commandes à mon second, le Commandant Ramius. Il avait toute l'expérience nécessaire et ma confiance en lui était, pour ainsi dire, à tout épreuve. Et je savais que si quelque chose qui sortait de son champs de connaissance devait survenir, il n'hésiterait pas un instant à me prévenir.
J'ouvris délicatement le coffret qui reposait sur l'étude de la cabine. Sa présence semblait presque hanter l'espace autour, mais je savais que cet effet était le fruit de ce qu'il contenait. Un ancien artefact qui guettait l'opportunité de déverser ses sombres humeurs sur le premier venu qui s'en saisirait sans y prêter attention.
Aussi, je laissais l'holocron dans son réceptacle, le dégageant juste des tissus qui le recouvrait. Puis je m'installais en tailleur, par terre me plongeant dans une transe de Méditation.
Je percevais clairement les bruits de ma cabine. Ce fut d'abord les bruits non cyclique qui me parvinrent. Les craquements subtils des parois, les vibrations des écrous retenant les panneaux, le lit, le bureau. Puis je tournais progressivement cette attention vers l'extérieur, entendant les pas d'un membre de l'équipage passant devant ma porte. Les fins murmures d'une discussion à quelques distances de là. Puis je ne tardais à entendre les cliquetis des machines que l'on activait par ci par là. Ce fut finalement le lourd vrombissement des moteurs qui nous emmenaient toujours plus loin parmi les étoiles.
Puis, tout cela, je l'occultais, tournant ma conscience complètement vers le réservoir d'esprit et de savoir.
Ce fut alors comme si l'objet se précipiter contre moi, bondissant de son logement pour me déchiqueter. Tant de violence et de haine. Je n'avais encore jamais ressentit cela au paravent et j'essayais de lui résister comme je le pouvais, luttant pour garder la moindre parcelle de ma conscience hors de son atteinte. J'étais submergée par le Côté Obscur que renfermer l'objet et risquais de sombrer à tout instant. Le moindre faux pas pouvait même me coûter la vie, en cet instant.
Respirer devenait d'abord une épreuve difficile, tant la pression que je ressentais me pesais. Puis d'épreuve, c'en est devenu une gageur. Il était presque plus facile de se laisser emporter, de ne faire plus qu'un avec ce flux si violent. De devenir une partie intégrante de ce torrent qui ne demande qu'à vous emmener. Ses douces mélodies avaient quelque chose d'attrayant. Il suffisait que je cède et que j'accepte le tout en moi. Que je m'offre volontairement pour devenir ce flux.
Pourtant, en cet instant, je sentais que c'était justement là que résidait le piège. Si je me laisser aller à rejoindre ce mouvement, Yselia disparaîtrait à tout jamais, sans aucun espoir de pouvoir revenir un jour. Je deviendrais alors autre chose. Quoi? Je l'ignore.
Aussi, je cherchais à doucement me fermer à ce fleuve de Force qui m'encerclait, ramenant lentement à moi chaque partie de mon esprit et rebâtissant les murailles de mon esprit en m'enfermant dans le Palais de mon Esprit. Je m'isolais de tout, cherchant à reprendre mon souffle et à reprendre consistance sur mon être. Ne plus être de simple lambeaux de conscience.
Puis, progressivement, je reprenais pleinement possession de mon corps qui, au final, était resté là, assit là ou je l'avais laissé en m'enfermant de la sorte.
Presque aussitôt, je perçut des coups portés à ma porte, comme un rythme quelconque. Puis se fut les cris qui me parvinrent. Je reprenais ma place dans l'univers, essayant par la même de me relever. Mais mon corps refusait de m'obéir pour le moment. Pire, même. Il s'écroula sous le geste que j'avais initié, comme vidé de toute énergie.
J'entendis la porte de ma cabine s'ouvrir et des pas précipités entrer dans ce domaine qui était le mien.
Des mains m'aggripèrent, me manipulant comme si je n'étais guère mieux qu'une poupée de chiffons, comme celle que m'avaient offert mes parents avant qu'ils ne m'emmène au Temple.
Je ne parvenais à comprendre ce qu'il se disait autour de moi, mais j'avais conscience que des gens discutaient au dessus de moi.
L'on me déposa rapidement sur mon lit et ma tunique fut rapidement écarté, plaçant ce que je devinais être les électrodes du droïde médical. Les mots commencèrent à devenir lentement plus claires, prenant une signification à mon esprit.
-...hors de dangers. Fatigue extrême inexpliquée au vu de ses activités. Mais avec un peu de repos, elle ira beaucoup mieux. Vous pourrez lui parler à ce moment là.
-Puis-je au moins rester à la veiller? Je veux être certaine qu'il ne lui arrive rien. Cette voix était réellement paniquée. Je savais qui c'était, mais je n'arrivais, pour le moment, pas à remettre de nom dessus.
-Comme vous le souhaitez. Mais n'essayez pas de la réveiller avant qu'elle ne se réveille elle même.
-Vous me prévenez dès qu'elle se réveille. Je retourne à la passerelle, si vous avez besoin de moi. Cette voix ci non plus, je ne parvenais à associer un nom avec. Pourtant je la connaissais.
-Pas de soucis, Commandant.
J'entendis des bruits de pas, puis le souffle de la porte qui se referme. Dès lors, je sombrais dans le sommeil, avec seulement un petit rire froid et cruel qui raisonna dans mon esprit.