L'Astre Tyran

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By Darth Odium
#31887
Ta vie sera un tumulte incessant, entretissé d'impressionnantes prouesses et de rencontres extravagantes. Ton existence sera synonyme de romantisme à l'état pur; la voie des émotions sous leur forme la plus crue. Et bien qu'en apparence déterminé à faire tien les forces que tu convoitais jadis dans la pensée orthodoxe d'une vengeance bien méritée; tu n'es en réalité que l'ombre de ta propre volonté. Ton voyage a si tôt fait de commencer que tu es déjà bien au-delà des dogmes auxquelles tu as prêté allégeance. Tu ne cherches dès lors plus la Puissance pour la Puissance, ni pour quelque dessein personnel que ce soit... Si tu désires si ardemment le Pouvoir, c'est uniquement pour contrarier dame Destinée en personne.

Dans l'immensité nébuleuse de l'espace, entre deux confins de la Galaxie; tu savais que ta quête pour l'Absolution nécessiterait nombre d'efforts, de t'acharner au-delà des normes conventionnelles. Il te fallait incarner cet archétype suprême de l'Ordre Sith, il n'y avait aucun autre moyen à tes yeux avides de grandeur d'un jour satisfaire cette appétence exceptionnelle. Tu ne devais plus suivre le code Sith, mais bien le personnifier; tu ne devais plus respecter ses préceptes, mais les assimiler. Tu ne pouvais plus penser par sa philosophie, mais bien vivre en cohésion avec elle. Il y avait alors toute une infinité à parcourir afin de parfaire ta morale et tes talents durement cultivés...

Néanmoins, tu étais persuadé que ta première et prochaine escale décrirait un excellent point de départ pour ton développement. Sitôt que tes songes renforcèrent ta conviction, tu sentais les battements d'un cœur haineux t'exhorter à l'enthousiasme. Comme il était ironique de sentir cette colère t'enjouer... Ce frémissement bouillonnant de rage s'était adouci avec le temps; du moins, l'habitude que tu en détenais le rendait étrangement satisfaisant à ton égard. Et cette pensée aussi te ravit. Ta chair et ton esprit paraissaient déjà s'être habitués à la colère que tu t'inoculais quotidiennement, par le travail des mémoires et des exercices que tu retenais de ton entraînement passé.

En revenant d'ailleurs sur ce point, tu convenais qu'il était probablement temps de s'activer... La destination suivante, tu ne la rejoindras que d'ici quelques jours. Les aléas de la vie auront jugés bon de placer la planète qui te servit d'école initiatique loin de celle que tu poursuivais désormais. Au moins, tu ne manquais pas de motivation pour occuper tes cycles à bord de l'Effugium... Tu briguais Korriban; la source natale des arcanes qui obscurcissent aujourd'hui ton existence. Elle signerait l'ultime point de non-retour, il était ainsi naturel que tu ne souhaites plus que l'atteindre. Tu savais pourtant que le danger rôdait au moindre détour, précieux avertissement de ton défunt paternel... Tu te surprenais à blasphémer contre ta propre personne lorsque tu imposas ton doute sur ces enseignements. Ils étaient malsains, mais tu n'as jamais mieux retenu de leçon qu'auprès de ton mentor. Kletus t'avait, une fois de plus, vaincu sur ce plan...

... Il fallait te préparer, quoi qu'il en soit. Anticiper toute éventualité, tout risque que l'avenir te réserve un sort injurieux. L'YT-2400 vrombissait faiblement, et avait retrouvé sa vitesse de croisière après que l'équipage aie rajusté votre trajectoire. On le sentait aux vacillements hasardeux du cargo, d'ailleurs. Tu patientais jusqu'à la conclusion de cette manœuvre, avant de t'interposer; bien plus imposant que ces piètres Sullustains; au sein de l'équipage. "Je vais vous faire une offre que vous ne pourrez pas refuser..." Déclaras-tu d'un timbre oppressant; cette voix grave et pourtant suave insufflant dans l'atmosphère une sensation pernicieuse.

"L'artilleur me suit jusque dans la salle principale, en possession d'une arme à feu. S'il parvient à m'y abattre, alors vous serez libres. Il n'y aura aucune représaille à cette tentative. Le pilote et son coéquipier supervisent le bon déroulement du voyage en attendant."

Malgré cette insidieuse intonation, l'espoir éphémère que tu leur instillas semblait les avoir manifestement éveillés... Le concerné se brusqua au quart de tour, et suivit ta marche jusqu'à la fameuse pièce. L'endroit était suffisamment large pour accueillir toute l'équipe, il y avait alors assez d'espace pour te déployer comme tu le souhaiterais. Tu empruntes le centre des lieux pour racine à ta posture, et tu dégaines d'un geste habile et silencieux ton sabre laser. Tes consignes s'affinent. "Tu tourneras tout autour de moi, et tu tireras sans jamais cesser le feu tant que je n'en aurai pas donné l'ordre. Est-ce bien clair ?" Le grognement affolé du fusilier de fortune sonnait positif à bien des égards; probablement pour cause qu'il espère abattre la menace constante qui plane sur leur vie.

Tu raffermis ta poigne en brandissant face à toi ta lame écarlate. Tu expires doucement, soufflet inaudible et reposé, en t'accaparant un tempérament composé. Les secondes s'écoulent, tu ignores le temps qui s'amenuise... Il ne reste de ta personne que ton arme, et la Force pour t'animer. Plus rien d'autre n'existe...

Le Sullustain déchaîne sa folie meurtrière.

... Hormis ces tirs. La meilleure attaque est souvent une défense invincible. En prime du Soresu, c'est le Djem So et son complément que tu allais pratiquer. Ainsi, le premier projectile que tu dévies se disperse au hasard. Tu affines ta concentration; la Force noire te soutient dans cette épreuve. Ce ne sont pas des balles à blanc. Un impact, et tu risques réellement de faillir à ta Destinée. Ce sont trois autres tirs qui te décrochent de tes songes; le premier part s'écraser contre un caisson au fond... Et c'est au second qu'enfin tu te dynamises. D'un mouvement leste, ta lame danse et transcende ton espace vital sans pour autant te causer le moindre tort. L'angle de rotation, la précision du geste, la capture de l'impact... Tant de détails finalement ignorés, parce que cette parade était instinctive. Innée. On parlerait même d'assimilation... Il s'agissait du premier tir qui retourna presque à son envoyeur, comme tu le souhaitais.

En te retournant, le blocage improbable occasionné miroita le projectile de justesse au dessus de son épaule. Il tressauta grotesquement, stupéfait et terrifié à la seule pensée que tu l'élimines de ce simple geste; mais son horreur n'est réelle qu'au moment où tu lui adresses son troisième et dernier assaut. Celui-ci, tu le décoches de telle sorte qu'il brûle la cime de son béret. Tu étais satisfait de ce mince exploit, qui ne signifiait qu'une chose : tu te bonifiais à un rythme déroutant...

"Je ne pense pas t'avoir dit d'arrêter."

... Il était hors de question de terminer sur une si belle lancée.


Modifié en dernier par Darth Odium le mar. 13 mars 2018 21:13, modifié 2 fois.
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By Darth Odium
#31911
Foudroyé par la sévère directive que tu promulguas, le tireur glapit furtivement avant de reprendre place face à toi. Il s'arma de courage, puis de son blaster; prit ta caboche en joue, et soupira afin de gagner un semblant de stabilité et d'estime avant d'enfin appuyer sur la gâchette. Le déclic est immédiat : un nouveau projectile fuse, mais tu interceptes le plasma dans sa ruée pour la victoire. C'est d'un détour habile que l'éclat de ton sabre reçoit le choc, sans en faiblir pour autant. Le tir s'amenuise tandis qu'il se perd dans les décombres métalliques entassés dans un coin de la pièce. Le crissement caractéristique d e l'impact évité retentit, signe d'un triomphe supplémentaire. Tu souris alors présomptueusement en dévisageant le pauvre Sullustain, son désespoir apparaissant comme une révélation sur son visage déconfit.

Il ne céda pas néanmoins aucune opportunité au répit de s'instaurer, et te bombarda de nouvelles salves toutes plus volontaires que les précédentes. Il était inspirant de remarquer qu'à chaque cuisant échec, la frustration motivait cet homme à se surpasser et à perfectionner sa visée. Il tentait des poses inédites, des poignes inaccoutumées sur son arme; il changeait fréquemment d'angle de tir pour te surprendre, en vain... Tu adoptais quant à toi de nouvelles figures, t'employais à la mise en pratique de techniques réservées jusque-là aux situations périlleuses. Si tu n'avais aucun doute sur ton succès écrasant; en témoigne le déni de sa défaite chez l'artilleur; il fallait malgré tout travailler tes évasions et tes protections subites.

Le Soresu vise à conserver son utilisateur dans une bulle d'invincibilité face aux projectiles hostiles. Les occasions ne manqueront pas à son appréciation; il fallait ainsi te préparer à le manier dans toutes les situations possibles. Tu risqueras fortement de t'engager dans des situations où tu recevras plusieurs de ces tirs à la fois. En connaissance de cette exigence, tu songeais alors entre deux parades exécutées de justesse qu'il faudrait peut-être intensifier l'entraînement... Et ce serait éventuellement une ouverture vers des pratiques supplémentaires. Il te faudra allier versatilité et létalité dans tes futurs affrontements. C'est alors d'un accord sincère que tu barras la route à l'énième tir qui t'était destiné, avant d'entailler brutalement le plancher du vaisseau afin de stimuler les nerfs déjà bien à vifs du Sullustain.

Il douta pour un court instant, et c'est durant cette infime fraction de seconde qui te sert de prétexte à sa douloureuse sanction : les flammes dansant chaotiquement dans ton regard de braise décuplent d'intensité, et tu brandis une main répressive en direction du contrebandier. Ce dernier n'a plus le temps d'y prêter attention : une force malsaine sévit dans l'ombre, et le muselle selon tes désirs. Son corps est pétrifié, autrement qu'à travers la terreur l'instiguant, par le fruit de ta volonté pure et haineuse. Et tu ressers lentement cet étau sur lui, jusqu'à lui faire céder un hurlement de douleur digne des mélodies qui t'ont hantés toute ta jeunesse... Son arme tombe au sol, sa rage s'est effacée pour accorder son esprit à l'infinité de sa peur. Il était vaincu.

"Faible... Si... Faible.. ! Comment souhaitez-vous, tes pitoyables compagnons et toi, me servir noblement alors que vous respectez si peu vos pulsions..." Quelle répugnance... Il te dégoûtait, à tant refréner ses émotions. Tu le savais capable de haïr; de te haïr; mais il n'en faisait rien. Tu l'oppressais davantage, simplement par bête soif de délivrance. Il t'énervait, et tu te défoulais sur le malheureux. Sa Destinée n'y pouvait rien. C'est la tienne, en revanche, qui en serait affectée... "... Récupère, et pars chercher un autre de tes frères. Si tu n'es voué qu'à l'échec, alors l'union fera peut-être ta force..."

Sur cette suggestion, le Sullustain chuta lamentablement au sol dans un gargouillis affligeant. Il peinait à se relever, et fixait longuement sa propre personne dans une rêverie interminable. Peu importe ce qui habitait ses pensées cependant; il finit par se saisir de son arme, et dans un excès sulfureux, le pointa directement vers toi. Les quelques plis de son visage qui l'autorisaient physiologiquement tendaient à décrire une colère innommable... Il te décrocha alors un sourire perturbateur. Là où le triste aliéné succombait enfin aux charmes de la rage, tu lui décochas un rictus satisfait et tout au plus apaisé. L'avais-tu motivé... ? Et surtout; le comprendrait-il ?

Tu ne bougeais plus, et tu le fixais simplement, attentif à ses intentions. Un long silence s'écoula... Vos vies étaient en jeu; vos mentalités, en guerre. Tu soulevas délicatement ta paume, il rabaissa tout aussi doucement son pistolet. Et, à l'issue d'un nouveau jugement prolongé, il s'éclipsa jusqu'au cockpit. La paix une nouvelle fois instituée, tu pris un malin plaisir à visionner toute la scène de multiples fois; décortiquant chaque aspect de ce conflit pour en retenir le meilleur. Tes pensées triaient les tactiques les plus efficientes, conservaient celles mises en valeur et soignaient les fautes commises dans l'optique de les réemployer à meilleur escient. Rien de ce qui définissait l'expertise d'un être n'était à sacrifier... Tout valait la peine d'être pensé et réfléchi.

Lorsque ton partenaire d'entraînement revint au bout d'une poignée de minutes, il était accompagné du copilote lui aussi équipé de son blaster. Le nouvel engagé paraissait tenu au courant des consignes, puisqu'il se glissa sans tarder jusqu'à tes arrières, la main armée et parée à faire feu. Tu reconnaissais l'artilleur non plus à sa dégaine, mais bien aux émotions noires qu'il nourrissait précieusement à ton égard... "Bien... C'est à votre tour."

Aussitôt le mot donné, aussitôt le feu ouvert. Ils ne perdaient pas une once de leur temps pour te punir pour toute les misères qu'ils enduraient par ta faute; c'était à toi de ne pas te laisser submerger par les retours de tes actes. Bien que décuplées, les décharges étaient encore perceptibles à ton niveau de maîtrise; les premières bordées se dispersèrent aux quatre coins de la salle et après focalisation, tu parvins à diriger les suivantes plus ou moins où tu l'espérais. Trois coups martelèrent la même feraille qu'auparavant, les autres menaçaient de perforer la chair des assaillants. Tu te ravissais au développement de ton Djem So et de ton Shien, mais tu ne pouvais pas te détendre au milieu du carnage. Chaque assaut était pieusement surveillé et contrecarré; parfois uniquement parés, d'autres étaient-ils renvoyés. La difficulté de l'Art te galvanisait, elle t'incitait à te surpasser...

C'était la passion. Ta Passion. Celle du Côté Obscur.


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By Darth Odium
#31935
Le plasma pleuvait en abondance, et ta pratique s'en révélait plus appréciable. Chaque riposte signifiait l'amélioration significative de ton talent; quant à ta défense, elle s'en retrouvait assurément consolidée. Les compatriotes semblaient se prendre davantage au jeu, et entreprenaient sans cesse d'audacieuses performances dans l'unique but de se débarrasser de ta présence menaçante. Tu avais toi-même la sensation d'imprégner leur esprit des maux qui hantent le tien; de les influencer jusqu'à en faire de parfaits servants. Le travail de leurs songes et des sentiments noirs qui en découlaient te rendaient assez fier de ce que tu étais capable d'engendrer. Tu n'avais aucun doute quant à ton aptitude à ensemencer le mal au sein des esprits faibles. Tu étais, à plus d'un titre, un héraut de la passion. Savoir conditionner la tienne et manipuler celle des autres faisait après tout part de tes compétences, mais aussi -et surtout- de tes devoirs.

Un autre tir que tu pares de peu, le suivant fuse jusque dans les encadrements des corridors. Le troisième et le quatrième s'annihilent quand tu retournes le premier contre le second; c'est le cinquième qui manqua de justesse ton visage. La surprise manqua de t'éprouver, mais tu te repris de plus belle et rajustas ta position. Le sabre mieux empoigné, la lame relevée droitement et parée à valser au gré des prochains assauts; l'entraînement pouvait, et devait absolument continuer. Ainsi tu ne prononças guère mot lorsque les Sullustains te jaugeaient drôlement une fois que l'un d'eux manqua de t'éliminer dans sa précipitation. Ils reprirent d'eux-mêmes, plus élancés que jamais. Tu parais alors chaque offensive, enchaînant les parades sans trop d'efforts maintenant; d'autant plus que tu y prenais goût.

Vous duriez bien plusieurs dizaines de minutes dans la prolongation des événements, les coéquipiers vidant leur furie et leur chargeur sur ta sombre personne à mesure que tu repoussais leurs espoirs. Tu dansais entre les salves, les guidant peu à peu là où tu le désirais véritablement; et ce malgré les blocages les plus simplistes qui occupaient encore une part importante de ta maîtrise. Le manque d'application dans l'entraînement que ton père t'organisait t'avait sérieusement bridé, pensais-tu. Tu héritas certes de son don de réflexion et de constitution philosophique, mais hormis ses préceptes les plus nobles tu n'avais pas d'autre savoir à chérir.

"Suffit."

Un mot, une directive courte et concise. Tu tempérais ton intonation, curieux de savoir s'ils recevraient l'ordre comme ils le devraient... Mais quelle ne fut pas ta surprise en dénotant leur insatiable frénésie. Aveuglés par le mirage de leur victoire, les tirs s'entrecroisaient toujours hasardeusement... Leur idiotie t'exaspérait au plus haut point... Qu'est-ce qui te retenait honnêtement d'en finir avec eux ? "Pauvres fous..." D'un bref pivot, ta lame frappa en diagonale les derniers projectiles d'une énième lignée. Et avant qu'ils ne puissent exacerber à nouveau leurs émotions, tu les frappe d'un assaut direct et sans précédent; un appel à la Force redoutable pour leur apprendre où est leur place. De la cime de tes phalanges, tu les mitraille à ton tour d'une myriade d'Éclairs. "Voici votre punition pour avoir dérogé à mes consignes. Vous paierez le prix fort pour chacun de vos débordements... Retenez-le !"

La cacophonie de la torture foudroyante rugissait à travers le cargo entier; les lamentations des contrebandiers bondaient la pièce et nourrissaient cette ambiance de suprématie que tu entretenais depuis ton départ de cette planète isolée. Les malheureux se tordaient de douleur au sol, frappés incessamment par ton courroux tonitruant, et te suppliaient comme ils le pouvaient de cesser prestement... Tu décelais encore une nécessité en eux, un rôle d'intermédiaire qu'il te faut préserver pour l'heure. Tu n'avais encore personne de plus valable sur qui asseoir ta domination; ces sbires de seconde zone te seront encore utiles, tu t'en doutais. La transition au silence était abrupte et malsaine... On aurait pu jurer qu'ils n'avaient pas survécus à leur sanction.

Bien heureusement pour toi, l'un d'eux se redressa en convulsions désordonnées après une poignée de minutes supplémentaires. Tu profitas du calme réinstauré pour jauger l'état de la salle une fois l'entraînement achevé... Les marques des projectiles donnaient un relief ravagé au décor déjà bien peu attrayant. Heureusement, ces armes n'étaient manifestement pas assez puissantes pour percer très loin dans la coque intérieure; il n'en résultait finalement que nombre de traces noircies sur le métal du vaisseau, et peut-être plusieurs cabosses éparses. Rien de trop inquiétant pour l'heure, mais dans un élan de considération, tu remettras la pratique du Soresu et du Djem So à plus tard.

"Quittez la pièce. Remettez-vous-en, et retournez ensuite à vos postes. L'entraînement est terminé pour aujourd'hui."

Il était effectivement temps de s'accorder un repos mérité... Lorsque le duo disparut à l'initiative du premier relevé, qui traînait alors le second inconscient avec lui, tu t'éclipsas de ton côté jusqu'à tes quartiers de fortune. Là, tu méditeras alors et te reposeras jusqu'au lendemain, où tu compteras bien reprendre la session là où tu l'as laissée... Mais pour l'heure, il fallait apporter l'accalmie à ton esprit. Ce que tu lui garantis en retrouvant la paix dans ta cellule...

"Faiblesse... Perdition... Doute... Tant de conséquences délivrées par une seule et unique pensée : "je ne suis pas assez puissant pour tout ça"... C'est ce que tu penses, n'est-ce pas ?" Ses mains, rugueuses et dévastées par le passage du Temps, se déploient dans les ténèbres qui t'encerclent. Tu ne vois rien de plus que la fin... "C'est cette pensée... Que je vais chasser... De ton esprit !" L'éclat bleuâtre de ta pénitence foudroie ton rêve devenu cauchemar; ta vision s'éclaircit : tu es seul. Entouré d'un paysage ferreux et vaguement sophistiqué. Tu es dans ta chambre, et en sueur. Il te maudira jusque dans ton subconscient...

... Tu lui prouveras qu'il a eu tort de te traiter ainsi. La routine voulait qu'à chaque début de cycle, tu exerces ta musculature au fil d'une séance propre à tes besoins personnels. Plusieurs dizaines de pompes, de gainages et de nombreux autres efforts physiques pour cultiver ton corps. Lorsque celui-ci est paré pour la suite, tu ne perds pas une minute de ton temps. Aussi fugace est cette notion dans le vide spatial, elle reste étrangement précieuse à tes yeux. Tu ne sais pas si tu parviendras à tes fins avant que le Destin n'en décide autrement; mais tu rebutes cette idée en retournant parfaire tes Arts. Si tu ne peux chasser indéfiniment l'anxiété qui t'habite en ce qui concerne l'achèvement de tes desseins; tu peux au moins les étouffer sous ta parole immédiate.

Tu retournes dans la salle principale de l'YT-2400 avec pour seul compagnon l'austérité du vaisseau, et tu y dégaines d'un geste spontané et d'une vivacité formidable ton arme. Tu travaillais hier ta défense; aujourd'hui, il faut abonnir ton attaque. Un coup après l'autre, tu fends le néant qui te tient tête par une suite d'offensives certes basiques, mais toujours plus rapides et meurtrières. Tu fais de tes assauts de véritables frappes chirurgicales, dans l'espoir de t'ouvrir à de nouvelles possibilités.

Un être parfait de la Force ne peut s'acquitter de fondamentaux délaissés. De sa racine jusqu'au sommet, il doit être maître de ses Arcanes.


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By Darth Odium
#31952
Légers, tranchants, vifs. Puissants et agiles, féroces et avisés. Le sabre taille dans le vent, sa lame vrombit farouchement à chaque geste tant tes assauts sont vigoureux. Tu travailles tes défauts et les comble par autant de qualités que tu peux en fournir. Par exemple; tu as remarqué que tu avais tendance à laisser ta main emporter ton arme vers la gauche. Ce n'était qu'un faible écart, mais un bretteur expert saurait indéniablement exploiter ce détail à son avantage. Et tu ne pouvais permettre qu'aucun de tes opposants n'aie un jour l'ascendant sur ta personne. On ne peut écraser le Côté Obscur. On ne peut t'écraser. Grandis dans cette optique, mûris avec cette mentalité, et il est bien possible qu'un jour tu obtiennes le pouvoir et la sagesse de tes rêves les plus invraisemblables...

Ton Shii Cho, bien qu'assez développé comparément aux formalités que tu avais pour usage de préciser à chaque nouvelle session, reste assez sommaire en soi. Et à qui la faute ? Accuserais-tu ce style de n'être qu'une norme au maniement du sabre ? Une base de savoir essentielle à la pratique d'Arts plus complexes et spécialisés ? Non. Tu rabats le démérite sur ta personne. Un véritable maître saurait se suffire aux coups les plus banalisés qui soit pour terrasser son adversaire. Il n'y a pas de plus fragile technique qu'une autre; tout doit simplement être perfectionné et usé à bon escient. La définition même de l'efficience.

Tu continues de hacher le vide un moment, persuadé de sentir ta progression s'enrichir au fur et à mesure des offensives, avant que tu ne passes à un nouvel exercice. En vérité, tu ne fais que complémenter tes manœuvres en les entremêlant de tactiques plus entreprenantes et hardies. En l'occurrence, tu pris la décision d'ajouter à tes enchaînements des passes de sabre avec le soutien impliqué de la Force. Tu jetais ton arme par ce mouvement caractéristique du poignet, de manière à créer cet élancement circulaire avec lequel ton épée devient une valse mortelle. Tu la dirigeais et la pivotais en focalisant ta volonté sur sa lancée, et parvenais éventuellement alors à la récupérer.

Ta pratique de cette technique était cependant imparfaite, et de loin. Il t'arrivait de perdre le contrôle sur la course du sabre laser, et tu avais au moins la décence de déclencher son extinction avant qu'il ne frôle les parois du vaisseau. Les tentatives s'enchaînaient et tu avais l'intime conviction que ta maîtrise de la volée plasmique s'améliorait au sein de cette cellule métallique. Comme il était intriguant de remarquer que l'exercice de la Force ainsi confiné délimitait instinctivement la portée de tes pensées. Conscient des remparts de feraille étreignant ton espace vital, ou affecté par cette sensation d'étroitesse dans l'énormité de l'espace ? Peu importe. La vérité, c'est que de pareilles conditions te procurent une psyché prompte à la sériosité de tes entraînements.

Il devait bien rester encore un ou deux cycles avant que tu n'atteignes Korriban; au moins une dernière routine consommée en parachèvement de tes aptitudes. Ta formation autodidacte ne se résumera jamais qu'à de simples efforts poussés à l'extrême, ta vocation ne réside ni dans l'entraînement ni dans le combat brut. Tu es un Guerrier Sith, sans aucun doute; mais ta passion fait appel à une soif d'assagissement propre à ta race. Au-delà d'un être humain, tu es un auxiliaire du Côté Obscur. Ta mission est d'en devenir le maître, d'en faire ton auxiliaire; celui de tes revendications. Par la puissance tu marqueras ta lignée, ton destin... Et, à terme, la Galaxie. Voici ton avenir.

Mais tout commence par les applications les plus sommaires. Ainsi tu te surprends à accumuler assauts alliant habileté et violence à la tension que te prodigue le risque de relâcher le lien qui retient les propulsions de ton sabre dans le néant de la salle. Tu le perds une énième fois, tristement, et tu te l'accapares donc sans plus tarder pour recommencer. Au moins une heure s'écoule de cette façon; la fatigue gagne tes muscles les plus sollicités, mais il est hors de question de leur céder le repos qu'ils commencent tout juste à quémander. Tu t'épuiseras jusqu'à y puiser ta vigueur, tel est le sublime paradoxe du Côté Obscur. Trouver sa force dans ses faiblesses.

C'est après une longue session d'échanges tumultueux avec ton subconscient que tu considères l'efficacité d'un apprentissage à deux... Fâcheusement, ce ne sont pas les Sullustains qui conviendront à la tâche. Néanmoins, puisqu'il est question de gymnastique mentale, une idée se déclare parmi tous les songes qui auraient pu embrumer ta réflexion. Autant stimuler chacune de tes facultés par cette occasion, n'est-ce pas ? Si tu es capable d'asséner ce genre de supplice aux autres, ta psychologie peut sûrement t'affecter personnellement aussi. Une fois tes manipulations apaisées, tu joins tes paumes autour du manche de ton sabre et te plonge dans une transe pensive. Tu fais le vide autour de toi, chose bien aisée pour celui qui en a l'habitude, avant d'instaurer dans ton champ de perception l'image d'un être marquant. La silhouette d'un homme que tu tuerais des milliers de fois...

"Nos chemins se recroisent donc si tôt, après que tu les aies déliés à jamais..."

Le coût de ce dilemme te poussa à plisser une œillade haineuse; à peine sa voix avait émis les bribes de paroles qui forgeaient son arrogance caractéristique que tu t'en retrouvais affligé... Il galvanisait en toi, par sa simple présence, une colère sans nom. Et tu ne te gêneras pas pour puiser dans cette fureur naissante afin de lui convoyer toutes tes intentions les plus sanguinaires... Sa stature, frêle et honteusement courbée par l'âge, était réussie. Son visage ne pouvait trouver une forme fixe et cédait au lieu de ça à une buée ténébreuse en guise de masque. Ses mains écorchées de tout réalisme aussi se gantaient finalement d'un volute d'ombre; mais sa lame, elle, seyait fidèlement à la mémoire que tu t'en faisais... Il tenait celui avec lequel tu l'avais achevé sur cette planète abandonnée. Le tien.

"Maintenant... En garde, jeune disciple !"

Le choc des sabres est oppressant, acerbe. Darth Kalrow était de retour.


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By Darth Odium
#31966
Un nouveau jour pour une nouvelle revanche. Malgré ses coutures discontinues, ses atours plus ombrageux que tangibles et son aspect toute somme négligé; la réalité de sa présence, elle, était un franc succès. Tu t'infligeais jusqu'au désarroi instillé par le poids de son aura, invisible et pourtant aveuglante tant sa puissance relevait de l'impossible. Avais-tu peut-être exagéré son pouvoir, te questionnais-tu ? Peu importe. Cela ne fera qu'intensifier l'affrontement et te pousseras à te surpasser une fois de plus. Vous entrecroisez vos lames, mariage chaotique entre deux foudres sanguines fulminant à chacun de vos impacts. Tu espérais qu'à travers sa présomption, tu décèlerais les sensibilités dans la structure de son style qui te permettront de tirer le meilleur parti de ce conflit.

Si peu de temps écartait cette vengeance personnelle; pourtant, tu semblais en avoir déjà retenu tout ce qui y régissait ta faiblesse. Tu ne t'emportes plus sous un prétexte de haine incommensurable, au lieu de quoi tu performes maintes tentatives de percée dans l'implacable défense de ton adversaire. Darth Kalrow, maître incontesté des Arts auxquels il t'avait formé, connaissait mieux que quiconque les failles au sein de tes techniques. Si son apparence laissait à désirer, son expertise n'était pas illusoire. Tu t'osais même à quelques feintes inespérées venant d'un pratiquant du Shii-Cho de ton acabit, inspiré par ton expérience précédente. Tu accompagnais ton sabre dans sa volée, imitant comme deux gouttes d'eau le lancer de ton arme pour mieux décocher une fente depuis un angle improbable. Ce genre de manœuvre te coûtait bon nombre de risques, mais comme tu le sentais... Tu n'étais plus qu'un simple vaisseau pour ta rage et ta frustration.

Au contraire, tu puisais dans ces forces néfastes pour en barder tes coups, enchaînant les assauts les uns après les autres comme si tu le couvrais d'une infinité de tranchants, chacun animés d'une volonté singulière et qui leur est propre. Tu te rappelais les notions d'une forme dont on ne t'apprit l'existence que trop tard; à peine cette pensée traversait d'ailleurs ton esprit qu'elle trouva un auxiliaire chez le fruit de ton subconscient... Darth Kalrow. "Aaaah... Je reconnais bien là un fond de Juyo, Cain. Ainsi, les préceptes de ce style t'intéressent au point où tu en viens à user d'un simulacre de cette puissante forme ? Contre ton propre mentor, qui plus est... ? Faiblesse... Je ne vois que de la faiblesse dans ta conviction. Tu ne parviendras jamais à m'avoir avec des techniques aussi puériles !"

Tu serras les dents, fronças un regard avilissant tout en dévisageant l'ombre de ton père. Il avait raison; tu ne savais rien de cette force que tu convoites tant. Mais il t'en avait assez vanté les mérites auprès d'un sabre Sith pour que tu en fasses un savoir dont tu dois impérativement t'emparer. Le Juyo, comme beaucoup d'autres connaissances, te forceraient à te ressourcer dans les plus ténébreuses facettes du Côté Obscur... Il n'y a qu'en te faisant vecteur de ces pouvoirs destructeurs que tu incarneras réellement la passion de la Galaxie... Non. De l'Univers tout entier...

Pour l'heure, tu ne broncherais pas. Hors de question de lui offrir ce malin plaisir, qu'il soit le fruit de ton imaginaire ou non. Tu charges une fois de plus, familier aux schématiques de Kletus; comme tu le soupçonnais, il n'allait pas résister à l'opportunité d'un bras de fer entre Guerriers Sith. Vos épées impactent l'autre avec autant d'hardiesse qu'on ne pourrait l'espérer; vous campez alors farouchement sur vos positions, les jambes fléchies en amont comme si tu étais paré à lui bondir à la jugulaire dès que tu obtiendrais l'avantage dans ce duel de férocité... Darth Kalrow restait anormalement fixe, confortable là où il semblait s'être enraciné. Il ne s'agirait plus d'un simple choc où la force brute l'emporterait.

"Tu es le plus faible de nous deux... Je t'ai ôté la vie une première fois, prouvant ma suprématie sur tes stupides ambitions. J'ai appris de cette vengeance... Et je serai impassible à tes railleries, vieil homme. -Alors soit... Si tu n'es plus capable d'apprendre de ma personne, je t'ôterai la vie !"

Son intention n'échappa à ta vigilance. Il paiera de son arrogance. Chacun de vous se repousse avec ferveur, et tu aperçois déjà la levée répressive de sa paume noircie. Les relents de Force environnants contribuent à ton alerte tandis qu'il se prépare à te faire subir une atrocité similaire à celle qu'il pensait utiliser pour t'exécuter là-bas. Mais cette fois-ci, tu avais l'ascendant sur ton ennemi. Un véritable combattant ne se fera jamais prendre de court deux fois par la même tactique. Ta poigne enserre dès lors un étau punitif autour de son bras, puis de son corps que tu compresses avec résolution. L'évolution de sa stature est immédiate et sans pitié : à peine ta volonté le broie que le prisonnier est séquestré sur lui-même, ses membres se craquelant à l'unisson tandis que tu le soulève sensiblement.

"La gloire d'un Sith ne se repose pas sur les exploits de son passé... J'ai retenu de ton existence qu'il fallait tourner son ambition vers l'avenir. Non pas se fonder sur les prouesses ou les expériences d'antan. Voici ta plus grande faiblesse, à toi qui n'est réduit qu'à une frêle victime de mes moindres désirs... Tu ne vaux plus rien. Je suis ta fierté ? Je serai ta plus grande terreur, désormais..."

Sous les atours détaillant les lignes de sa toge, le peu de brumaille persistant sous sa capuche entame les commissures vacillantes d'un sourire effacé tournant rapidement à la déroute. "Tu n'as pu évoluer en si peu de temps... Tu n'es encore qu'un apprenti... Un simple élève... ! -Un élève qui a surpassé son maître... Crains-moi, car je suis plus puissant que toi." Sur ces paroles vindicatives, tu signes son arrêt de mort.

Tu le torture par la pression encourue grâce à l'exercice de l'Étreinte, et tu allais le faire tomber de nouveau sous ta lame. Mais il était réfutable que tu souhaites lui faire l'honneur de te déranger jusqu'à lui. Au lieu de ça... Tu le verrais comme une banale cible d'entraînement. Tu adoucis la poigne que tu entretiens à même ton sabre, tu le soupèses brièvement, et lorsque tu t'en délestes de par un mouvement arqué de l'avant-bras... Celui part épouser les hanches de l'illusion, de long en large et en travers, déchirant ses entrailles fantoches sans aucun mal. Il te revient alors avec autant d'aisance, et tu t'en saisis d'un revers élégant. Ton père feint la véracité de sa présence lorsque tu sens sa Force se dissiper à mesure que son enveloppe semi-charnelle se dissout dans l'austérité de la pièce...

"Je t'extirperai d'entre les morts autant de fois qu'il le faudra pour t'inculquer cette peur... "Père"..."

Et alors, tu comprendras le tourment auquel tu t'es condamné.


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By Darth Odium
#31974
L'esprit assaini par le précédent duel et son issue particulièrement symbolique à ton égard, te voilà doublé d'une motivation à toute épreuve quant à la poursuite de ton entraînement. La fatigue t'agrippe et clôt ses serres autour de toi, espérant t'étreindre de toute sa perfidie. Tu t'esquives à la corruption de cet épuisement, portant tes attentes loin de celles d'une pause pour ton mental en bataille. Au lieu de t'accorder une paix momentanée, tu profites de ce désordre psychologique pour quérir ces maux et en soutirer une volonté renouvelée. C'est dans un long moment de patience et de quiétude que tu te forges alors cette conviction acharnée, paupières fermées et bardé d'un air n'ayant jamais autant calqué ta sérénité de manière si authentique... Tu tentais une fois de plus de ne faire qu'un avec la conscience qui te raccroche aux frontières de cette Galaxie.

C'est à défaut d'y parvenir, en conséquence, que tu te saisis fougueusement de ton sabre avant de fendre l'air d'un geste impartial; lame déclenchée aussitôt que tu retrouves la main sur ton arme. Son éclat sanguin éclaire enfin la pièce; ta réflexion t'avait presque fait oublier l'ardeur de son brasier, c'était dire... En pivotant sensiblement ton poignet, tu t'emploies à esquisser un tournoiement lent mais habile de ta lame calcinée. La géométrie de ton geste relevait d'une précision notable, et c'est ce mouvement qui allait signer l'initiation d'une énième séance. L'entraînement ne faisait alors que commencer.

Coup après coup, tu jurais que ton tranchant s'affinait et se distinguait. Ton style féroce et pourtant leste octroyait une élégance passionnelle à tes manœuvres, signe que tu t'adaptais progressivement à la forme fondamentale du maniement du sabre. Et en même temps; son aspect simpliste ainsi que les normes qui la constitue ne t'inspire pas une réelle manifestation de ta technique. Elle était peut-être bridée, il n'empêchait que tu l'avais studieusement échafaudée au fil des ans. Tu ne te sentais pas rabaissé par ton entêtement à consolider ta maîtrise du Shii Cho... Simplement, une part enfouie de ton raisonnement t'inspirait à autre chose. Tu y songeais depuis des lunes entières, déjà; à la confection et la mise en œuvre d'un Art dont le crédit te serait propre. Pour un bretteur manipulant la Force jusqu'à ses préceptes primordiaux, il y avait un vaste panel d'éventualités à explorer, réviser et que tu pourrais condenser une forme concise, avec laquelle tu ferais outrage au reste des mondes... Quoi ce soit par sa puissance, son imprévisibilité ou la prestance qui en émanerait. Et ce ne sont qu'une infime portion des facettes qu'il y aurait à façonner.

À mesure que ta poigne tranchait devant toi, l'idée de marquer l'histoire Sith par l'innovation investissait tes songes. Il y avait effectivement matière à faire, et ce serait pour toi l'occasion de t'élever au-delà du savoir que tes confrères s'attellent uniquement à déléguer aux générations futures. Oui... C'est décidé. Tu te consacreras à la naissance d'une nouvelle Arcane; d'une forme inédite conformément à tes ambitions. Elle alliera la maîtrise experte de tout sabreur digne de ce nom à la canalisation de sa propre Force. Il adopterait ainsi un paterne illisible pour son adversaire, qui serait confronté à la puissance d'un combattant dont chaque assaut, chaque parade, chaque esquive ne serait plus le fruit d'une concentration hors pair mais bien d'un instinct purement alimenté par la Force. Son allure en deviendrait surnaturelle, si bien qu'il troublerait ses ennemis par son imprévisibilité doublée de l'irrépressible combativité qui en dériverait. Là sera tout le défi de celui qui prétendra à la maîtrise de cet Art...

Il ne devrait alors faire plus qu'un avec la Force; être en parfaite communion avec les principes qui auront dictés sa vie et composés la vision qu'il a de ladite Force et de son influence sur son existence et celle d'autrui. Il n'en sera ni juge, ni le porte-parole : un pur réceptacle, mais dont la détermination fera primer sa conscience sur celle de l'énergie qui l'instiguera. Incarner le pouvoir, le dominer au lieu d'en être libéré... Une forme qui siérait merveilleusement à tes aspirations, pensais-tu...

Désormais résolu à aboutir à cette fin, tu te retrouves galvanisé par ta réflexion soudaine et t'emploies à féliciter ton esprit par une association appropriée d'émotions en complète exultation. Tu n'avais dès lors pas remarqué que ta gestuelle s'était clairement intensifiée et tailladait le vide avec une somptuosité affiliée aux plus fiers rêveurs. Ton Shii Cho s'en révèle tonifié et naturalisé; mais agiter ton sabre ne suffira pas à expulser cette sensation de dynamisme éprenant. Tu recourbes ta paume libre en diffusant ta volonté autour de la ferraille mortifiée par tes sessions depuis hier déjà, et tu l'étreins d'une vigueur transie. La carcasse sans intérêt se broie sur elle-même, torturée à petit feu -et tu es convaincu que si elle le pouvait, elle se lamenterait sur la gratuité dont elle fait les frais-; mais le pire est encore à venir... Un sourire enjoué décrédibilise ton impassibilité et précède l'instant où tu défoulerais inexorablement ta haine.

Tu rengaînes brièvement ton sabre laser, et pointe ta main ainsi délivrée vers ce pauvre morceau de métal endolori. Et, ni une ni deux, tu le courrouce d'une rafale d'Éclairs rutilants jusqu'à satisfaire ta soif de brutalité...

"Je... Vaincrai... Et je ferai mien... Tout ce que mon destin... Accusera d'être... Une entrave... !"

Tout pour te prouver que tu les surpasseras tous autant qu'ils sont.


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By Darth Odium
#32003
Tu forçais les barrières de ton esprit, portant à l'extrême les sens avec lesquels tu altères la puissance naturelle dans laquelle tu te drapes. Tu canalises ces émotions depuis déjà des années, et tu n'apprends que maintenant à les défouler; à les exploiter à leur juste valeur. Une source d'inspiration pour qu'à terme, tu n'épuises jamais ta volonté sulfureuse de pourfendre l'ennemi. Pour que son esprit ne soit plus que ruine, que ses espoirs soient brisés et que son héritage soit réduit à néant. Qu'il n'en reste plus une trace, qu'il soit annihilé jusqu'à ce que son existence soit même oubliée. Oui... Aspire à la destruction. Ne jure que par le chaos, en son aspect le plus dévastateur et, à bien des égards... Le plus resplendissant. Tu visualises ta proie, à l'entière merci de ton pouvoir croissant... ? Alors, dans ce cas, n'hésite plus... Et tranche.

L'exécution était vive, intransigeante. Le débris flottant a ployé sous le poids intenable de ton Étreinte, et le voilà scindé en respectant une symétrie archaïque au vu de sa piètre structure. C'est à ce constat que tu libères enfin l'emprise qui torture la ferraille, non sans t'éprendre d'une résolution soudaine à vouloir y imprimer tes phalanges armurées. La position dans laquelle tu t'étais préalablement installée par le biais de ta première taillade te permet alors d'enchaîner avec une furieuse lancée dans laquelle tu restreins la portée de ton bras, de telle manière que tu aies presque le temps d'asséner une peignée de deux coups distincts. C'était l'une des rares occasions où tu te retrouvais à solliciter ton corps d'une pareille manière. Non sans ponctuer ton élan d'un soupçon d'étonnement, tu jauges ta main que tu échauffes par quelques étirages de tes doigts, l'œil consciencieux... C'était du Teräs Käsi, n'est-ce pas ?

Tu y reconnaissais l'art martial qui avait jusqu'alors échappé à ta vision, de par sa vigueur et la dureté du poing qui a frappé ce médiocre métal. Si la suite de tes allonges était d'un raté caustique, il n'en restait pas moins que tu étais surpris de cette curieuse performance... Tu avais beau ménager tes mains et chacune de ses articulations, à travers mouvements exagérés et jugements poussés à l'extrême; tu n'avais pas ressenti le moindre mal en décochant ce crochet contre la plaque détruite. Tu savais pertinemment que la sveltesse de ton gant n'allouerait jamais une telle résistance à tes paumes; c'était la signature caractéristique de cette Arcane combative. La marque des Mains d'Acier.

Tu y prêtas brève, mais mûre réflexion : combler les lacunes d'une forme aussi sommaire que le Shii Cho par l'usage d'arts martiaux t'accorderait non seulement la possibilité de résoudre certaines contraintes que tu trouvais à la simplicité de cet Art, mais aussi ta technique s'en avérerait plus complexe, mieux construite... En somme; plus meurtrière. Tu ne pouvais donc retenir ce mépris à ta propre encontre, navré par la naïveté du chevalier qui soulevait tes attentes bien trop haut pour remarquer l'évidence même de cette alliance fusionnelle entre talents déjà en ta possession.

En premier lieu, il fallait t'assurer d'en avoir au moins sauvegardé les rudiments. Tu rengaines une fois supplémentaire ton arme à ta hanche, avant de prendre place. Les mains jointes, tu inspires profondément et d'un naturel assaini. Ta jambe gauche pivote d'un quart, l'autre s'étend et maintient son appui au lointain. Tu brandis un poing en avant et le raffermis sans tarder; l'autre ouvre sa paume à la vue de tous et s'écarte avec une somptueuse légèreté. Tu acquiers de cette façon une posture ferme, plus robuste que ne laisse le supposer son apparence. Ton centre de gravité s'en révèle abaissé, et t'alloue une stabilité digne d'une tour imprenable. Et tel est ton rôle; invincible, tu résisteras aux sièges incessants d'étendues d'opposants désireux de prendre l'ascendant sur ta personne...

... Ta posture du Cavalier devait parer toute éventualité. Ainsi, tu entraînes toujours ton esprit à forcer la visualisation d'attaquants mettant leur ferveur au profit de ton apprentissage... Tu te doutais que l'exercice requérait toutefois bien plus d'efforts; à peine remis de tes exercices précédents, il te serait impossible de fonder autant de ta volition dans cet essai. En vertu de ta prudence, tu préfères t'adonner à la création de carrures bien plus abstraites, suffisamment tangibles pour convenir aux besoins de l'entraînement, mais appauvris dans l'optique de ne pas fatiguer ta psyché avant que tu ne t'en avoue incapable de prolonger la séance.

Ce sont non pas des corps, mais seulement des membres plus semblables à des masses volantes qu'à de véritables parts anatomiques qui te prennent ainsi d'assaut de toute part. Ce qui tient le rôle d'un poing fond sur ta gauche; ta droite est assaillie par un simili-jambe ombrageux tandis que de front, tu t'apprêtes à anticiper la lame rugueuse que tu espérais voir figurer. Hélas, aucune de ces illusions ne sont propres à l'image que tu t'en faisais. Tant pis, elles feront l'affaire... L'épuisement te séduit peu à peu, dans toute sa clémence et sa délicatesse. Ne gâche pas cet ultimatum.

Ton poing droit, braqué en amont, dirige son revers contre le plat de l'épée factice afin d'écarter sa menace. Au même moment, tu prêtes accord à une concession lorsque tu résous le dilemme du second risque à éliminer. Tu diriges finalement ton attention contre le pied fulgurant qui défie de flanquer toute sa longueur contre tes côtes. Tu perdrais ton équilibre, et en pâlirais certainement... C'est donc en profitant de la gestuelle que te procure ton premier blocage que tu rabats ton autre paume contre la jambe assaillante, brisant son offensive -et son tibia, imaginais-tu- par la même opportunité. C'est alors le fameux poing qui vient cueillir ta joue et molester sa chair pâle afin d'y injecter une souffrance illusoire... Tu grondes sévèrement, mais tu réprouves cette frustration en regagnant lentement ta position. Les ombres dansent autour de toi, valse lugubre et endémique ayant pour épicentre l'esprit qui les projette...

... Viens à bout de tes démons, Guerrier Sith.


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By Darth Odium
#32029
L'un après l'autre, tu passes les chimères fulminantes autour de ta figure proéminente d'une main à une autre avec une sûreté déconcertante. Tu manques suffisamment d'appui pour te laisser choquer par les assauts frontaux, et ta dextérité n'est pas aussi aboutie les mains vides que lorsqu'un sabre épouse ton doigté de forcené. Tu déclines peut-être une ou deux ruées, mais ta défense n'est pas aussi hermétique que tu l'espérais. Tu en viens même à accepter d'encaisser certaines des charges en guise de pénitence pour ton manque d'initiative sur l'aspect désarmé d'un combat. Les confrontations en singulier sont ton domaine de prédilection, et tu n'avais malgré ça jamais envisagé qu'un sombre jour viendrait où tu en viendrais aux mains seules. Tu te couvres d'une honte à laquelle tu t'efforces de rester étanche, non content d'avoir si aisément manqué à ta parole...

Tu avais au moins initié l'évolution de ton Teräs Käsi, aussi rudimentaire soit ta maîtrise de ce style martial. Il valait mieux tard que jamais, après tout. Tu te dérobes au talon qui espérait aplatir ton épaule par un simple galbé de ton thorax sur ta droite; ta paume gauche presse la cime de ce pied fantomatique et la droite vient soutenir l'essai en appliquant la force adéquate en amont. Tu retournes alors la jambe sans grand mal, qui se réfugie dans le cercle nébuleux tenant pour épicentre le Sith qui avait fomenté cette ombrageuse comédie... Tu sentais, hélas, tes forces s'atténuer avec ta raison à mesure que ce calvaire psychique se prolongeait et s'intensifiait en assauts impromptus.

Tes jambes vacillent; elles tremblent fiévreusement en parallèle au mal ardent qui te ronge violemment. Tu souffres des efforts exténuants que tu t'infliges, si bien que survient l'heure fatidique où ton équilibre te faillirait... Tu ploies le genou face à l'adversité, vaincu sous l'emprise de la fatigue. Soulever ta tête relève d'un défi hors-norme, abasourdie comme elle est par cette atroce migraine; et ouvrir les yeux se révèle bien rapidement loin de ta portée. Le calme prévaut ainsi sur le chaos engendré par ces hallucinations guerroyant, jusqu'à les dissiper à la lumière tamisée du salon dans lequel tu redécouvres tes repères.

Tu t'abandonnes un court moment à cette accalmie humblement méritée... Ton souffle haletant et caniculaire embue brièvement l'air que tu expires aléatoirement. Tu choies jusqu'à ta main pour te soutenir contre le sol; ta vision se trouble par intermittence, et les nausées te prennent subitement à l'estomac. C'est une valse de sensations punitives; ta sanction pour ainsi te surmener. Tu devais te plier à cette déprimante vérité... Tu avais réellement un train de retard. Une difficulté à surmonter, des erreurs à réparer. Toi, fier Guerrier Sith que tu es, possèdes tes propres limites... Qu'il était lessivant, tant pour le moral que l'esprit, de t'en rendre compte. Et au contraire... Tu en tirais une conclusion déterminante, nonobstant son évidence flagrante : ce n'était pas pour rien que tu lorgnais sur un avenir d'approfondissements et de mise en pratique de tes moindres aptitudes, aussi exigu soit ton savoir-faire.

Tu en avais trop fait, incontestablement. Poussé aux extrêmes, ton enveloppe charnelle en pâlit. La conscience fragilisée qui y réside n'implore alors qu'une seule chose; que tu la prennes en pitié, et que tu exauces son unique souhait... Le repos t'était voué. Inutile non plus de massacrer ta santé en enchaînant ces corvées physiques et psychologiques à tour de bras. Tu alloueras le sacrifice de ta vigueur à d'autres causes plus louables. Tu appréhendais ton futur débarquement sur les terres occultes dont tu te fais le prochain explorateur, tout en sachant qu'il ne faudrait pas te ruiner avant que tu n'y parviennes. Alors soit, cédas-tu fatalement à tes propres complaintes...

Tu rejoindras ta cabine en te décarcassant tant bien que mal, enfin résolu à délaisser les exercices afin de faire prévaloir ta récupération... Effectivement, pensais-tu; il ne faudrait pas que le premier pas avec lequel tu fouleras les sables gelés de Korriban soit accablé, ni qu'il pèse ne serait-ce que d'une once de faiblesse. Pour ton incursion prochaine, tu devras être paré à toute éventualité... L'entraînement est donc remis à plus tard. Pour l'heure, tu dois t'en ressourcer. Tu te consoles soit dit en passant en te convainquant qu'une fois sur place, tu exhumeras de cette terre promise un espoir éclatant pour ta cause personnelle...

Tu sembles avoir retenu l'essentiel. Tourne-toi vers l'avenir; apprends à t'y projeter. Et alors, tu seras invulnérable.


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Suite


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