- jeu. 1 mars 2018 20:13
#31942
PNJ : Darth Varadesh
Note : Ce RP se passe chronologiquement entre "Nous irons tous ensemble" et "L'Appel des Sith" et sert à faire la jonction entre les deux.
Il semblait que les choses allaient bientôt bouger. Cela faisait quelques heures déjà que Ranath et Odion s'étaient rencontrés au hangar du vieux croiseur. Ils s'étaient retirés dans leurs quartiers privés pour discuter entre 4 murs, pour être tranquilles. Elle avait eu beau essayer de s'en approcher, impossible d'en entendre quoi que ce soit. D'une manière qu'elle ne s'expliquait pas, par un artifice technologique ou avec la Force, ils avaient rendu imperméable leur zone privée et rien n'en perçait.
Déjà en colère d'avoir été plus ou moins congédiée par Odion lorsqu'elle s'était posée dans son croiseur, elle avait encore plus mal pris cette méfiance manifeste des Seigneurs Sith. Oh, c'était bien compréhensible dans un sens, on n'apprend pas à un vieux Rancor à faire la grimace hein? Il n'empêche que ça lui déplaisait profondément. Encore une fois, on la maintenait à l'écart, on l'empêchait de prendre une part plus active aux plans de l'Ordre.
C'était, encore une fois, "va faire ceci et tais-toi". Si elle avait pu comprendre le bon sens de ce genre d'impératif les premiers mois de son apprentissage ou elle ne connaissait rien de l'Ordre, de son héritage ou de ses devoirs, elle avait beaucoup appris depuis. Et cette volonté de la tenir à l'écart l'agaçait prodigieusement. Seule dans un des nombreux couloirs délabrés de cette poubelle géante que l’égorgeur osait appeler son vaisseau, l'apprentie se mit soudainement à déchaîner sa colère, allumant son sabre et frappant contre les plaques de métal faisant office de murs autour d'elle, frappant sans cesse, évacuant une rage aveugle.
C'était puéril, elle le savait bien. Un Sith ne laissait échapper sa colère qu'au combat et il ne la laissait pas échapper à tout contrôle. Les Jedi croyaient les émotions comme étant néfastes, mais les Sith savaient qu'elles étaient au contraire vitales. Les Jedi enseignaient que leurs ennemis se laissaient dominer par leurs émotions mais ce n'était vrai que pour les plus faibles des utilisateurs du Côté Obscur. Un Sith, un véritable Sith, lui, ne faisait que laisser s'exprimer ses émotions tout en leur tenant la bride, juste assez pour rester le maître en sa demeure.
Qu'ils soient tous maudits! Ranath, Odion, Cain, tous! Qu'ils aillent tous en enfer! Je ne suis pas leur toutou qu'ils peuvent siffler quand bon leur chante!
La fureur disparut progressivement, lentement mais surement pour laisser la place à une frustration croissante et de l'amertume. Cela faisait plusieurs semaines qu'elle se sentait à fleur de peau, incapable de rester calme et ayant le plus grand mal à discipliner son esprit. Au début, elle avait pensé que c'était à cause de sa nuit passée dans le jardin avec Alayna. Le désir de la revoir, de ressentir la proximité de sa présence et son corps était si puissant. Mais non, ça n'était pas ça. C'était autre chose, mais elle était incapable de déterminer quoi. Ce qui ne faisait qu'ajouter à sa rage.
Ce fut alors qu'elle sentit le courant de la Force, non pas autour d'elle mais dans sa tête. Elle comprit alors, en se concentrant, que quelqu'un tirait sur le lien qu'elle entretenait avec Ranath. Son Maître l'appelait.
Viens à moi, Darth Varadesh.
Et la présence à la fois curieusement rassurante et en même temps profondément étrangère de la Mirialan disparut aussi vite qu'elle était apparue, laissant son apprentie se questionner. Allait-elle être mise en examen ou simplement questionnée sur son expédition dans le tombeau de Bane? Il était toujours difficile de savoir ce que le Maître avait en tête après tout, même après de longs mois passés sous sa tutelle. Elle se mit en route sans attendre, sachant bien à quel point Ranath était tatillonne sur la ponctualité.
Cela lui prit quelques minutes qu'elle mit à profit pour tenter d'apaiser son esprit toujours tourmenté par ses émotions. Elle tenta de réciter le Code Sith, de faire le vide, de songer au fait que possiblement elle allait être félicitée pour ses efforts sur Korriban. En vain. La frustration et la colère étaient toujours là, bouillonnant sous la surface. Elle arriva finalement face à la salle ou elle avait vu les 2 Sith entrer, posa la main sur la poignée du sas et hésita.
Toquer avant d'entrer en signe de respect? Ne serait-ce pas vu comme de la soumission, un défaut rédhibitoire chez une Sith? Prendre le risque d'entrer sans s'annoncer et passer pour une gamine rebelle? Il y avait un équilibre délicat à respecter lorsqu'on était l'apprentie d'une Dame Sombre et la dépositaire des savoirs et héritage de l'Ordre, il ne fallait pas trop en faire des 2 côtés. Elle estimait jusque-là se débrouiller assez bien mais les dernières semaines lui faisaient craindre que ce ne soit plus le cas.
Finalement, elle toqua rapidement avant d'entrer tout aussi vite. Un juste milieu, espérait-elle. Elle trouva le Maître assise sur un canapé qui avait visiblement connu des jours meilleurs, buvant quelque mixture qu'Odion avait surement du lui donner en guise d'accueil pour leur réunion privée. Elle resta debout, aussi droite que possible, mains dans le dos, sabre à la ceinture, observant Ranath de ses iris dorés. Elle tentait de conserver une expression neutre, mais elle n'y arrivait tout simplement pas.
Tu m'as appelé, Maître?
Elle priait silencieusement que le Maître n'ait pas détecté son trouble intérieur. En réalité, le secret était déjà éventé depuis le bref instant de connexion quelques minutes plus tôt. On ne pouvait pour ainsi dire pas cacher grand-chose à la Dame Sombre.
Note : Ce RP se passe chronologiquement entre "Nous irons tous ensemble" et "L'Appel des Sith" et sert à faire la jonction entre les deux.
Il semblait que les choses allaient bientôt bouger. Cela faisait quelques heures déjà que Ranath et Odion s'étaient rencontrés au hangar du vieux croiseur. Ils s'étaient retirés dans leurs quartiers privés pour discuter entre 4 murs, pour être tranquilles. Elle avait eu beau essayer de s'en approcher, impossible d'en entendre quoi que ce soit. D'une manière qu'elle ne s'expliquait pas, par un artifice technologique ou avec la Force, ils avaient rendu imperméable leur zone privée et rien n'en perçait.
Déjà en colère d'avoir été plus ou moins congédiée par Odion lorsqu'elle s'était posée dans son croiseur, elle avait encore plus mal pris cette méfiance manifeste des Seigneurs Sith. Oh, c'était bien compréhensible dans un sens, on n'apprend pas à un vieux Rancor à faire la grimace hein? Il n'empêche que ça lui déplaisait profondément. Encore une fois, on la maintenait à l'écart, on l'empêchait de prendre une part plus active aux plans de l'Ordre.
C'était, encore une fois, "va faire ceci et tais-toi". Si elle avait pu comprendre le bon sens de ce genre d'impératif les premiers mois de son apprentissage ou elle ne connaissait rien de l'Ordre, de son héritage ou de ses devoirs, elle avait beaucoup appris depuis. Et cette volonté de la tenir à l'écart l'agaçait prodigieusement. Seule dans un des nombreux couloirs délabrés de cette poubelle géante que l’égorgeur osait appeler son vaisseau, l'apprentie se mit soudainement à déchaîner sa colère, allumant son sabre et frappant contre les plaques de métal faisant office de murs autour d'elle, frappant sans cesse, évacuant une rage aveugle.
C'était puéril, elle le savait bien. Un Sith ne laissait échapper sa colère qu'au combat et il ne la laissait pas échapper à tout contrôle. Les Jedi croyaient les émotions comme étant néfastes, mais les Sith savaient qu'elles étaient au contraire vitales. Les Jedi enseignaient que leurs ennemis se laissaient dominer par leurs émotions mais ce n'était vrai que pour les plus faibles des utilisateurs du Côté Obscur. Un Sith, un véritable Sith, lui, ne faisait que laisser s'exprimer ses émotions tout en leur tenant la bride, juste assez pour rester le maître en sa demeure.
Qu'ils soient tous maudits! Ranath, Odion, Cain, tous! Qu'ils aillent tous en enfer! Je ne suis pas leur toutou qu'ils peuvent siffler quand bon leur chante!
La fureur disparut progressivement, lentement mais surement pour laisser la place à une frustration croissante et de l'amertume. Cela faisait plusieurs semaines qu'elle se sentait à fleur de peau, incapable de rester calme et ayant le plus grand mal à discipliner son esprit. Au début, elle avait pensé que c'était à cause de sa nuit passée dans le jardin avec Alayna. Le désir de la revoir, de ressentir la proximité de sa présence et son corps était si puissant. Mais non, ça n'était pas ça. C'était autre chose, mais elle était incapable de déterminer quoi. Ce qui ne faisait qu'ajouter à sa rage.
Ce fut alors qu'elle sentit le courant de la Force, non pas autour d'elle mais dans sa tête. Elle comprit alors, en se concentrant, que quelqu'un tirait sur le lien qu'elle entretenait avec Ranath. Son Maître l'appelait.
Viens à moi, Darth Varadesh.
Et la présence à la fois curieusement rassurante et en même temps profondément étrangère de la Mirialan disparut aussi vite qu'elle était apparue, laissant son apprentie se questionner. Allait-elle être mise en examen ou simplement questionnée sur son expédition dans le tombeau de Bane? Il était toujours difficile de savoir ce que le Maître avait en tête après tout, même après de longs mois passés sous sa tutelle. Elle se mit en route sans attendre, sachant bien à quel point Ranath était tatillonne sur la ponctualité.
Cela lui prit quelques minutes qu'elle mit à profit pour tenter d'apaiser son esprit toujours tourmenté par ses émotions. Elle tenta de réciter le Code Sith, de faire le vide, de songer au fait que possiblement elle allait être félicitée pour ses efforts sur Korriban. En vain. La frustration et la colère étaient toujours là, bouillonnant sous la surface. Elle arriva finalement face à la salle ou elle avait vu les 2 Sith entrer, posa la main sur la poignée du sas et hésita.
Toquer avant d'entrer en signe de respect? Ne serait-ce pas vu comme de la soumission, un défaut rédhibitoire chez une Sith? Prendre le risque d'entrer sans s'annoncer et passer pour une gamine rebelle? Il y avait un équilibre délicat à respecter lorsqu'on était l'apprentie d'une Dame Sombre et la dépositaire des savoirs et héritage de l'Ordre, il ne fallait pas trop en faire des 2 côtés. Elle estimait jusque-là se débrouiller assez bien mais les dernières semaines lui faisaient craindre que ce ne soit plus le cas.
Finalement, elle toqua rapidement avant d'entrer tout aussi vite. Un juste milieu, espérait-elle. Elle trouva le Maître assise sur un canapé qui avait visiblement connu des jours meilleurs, buvant quelque mixture qu'Odion avait surement du lui donner en guise d'accueil pour leur réunion privée. Elle resta debout, aussi droite que possible, mains dans le dos, sabre à la ceinture, observant Ranath de ses iris dorés. Elle tentait de conserver une expression neutre, mais elle n'y arrivait tout simplement pas.
Tu m'as appelé, Maître?
Elle priait silencieusement que le Maître n'ait pas détecté son trouble intérieur. En réalité, le secret était déjà éventé depuis le bref instant de connexion quelques minutes plus tôt. On ne pouvait pour ainsi dire pas cacher grand-chose à la Dame Sombre.