- mar. 21 août 2018 20:53
#33667
♫♫
La peur. Voilà la première sensation qu’il ressentit. La peur la plus basique, celle de l’inconnu, celle de l’obscurité, ne ressentant que cette peur, il ne pensait à rien d’autre. Un instant d’après une nouvelle sensation vint à lui, l’espoir. Celui de voir un simple point de lumière, rien d’exceptionnel, mais cela équivalait à un réconfort puissant pour celui qui ressentait une peur omniprésente depuis un temps qu’il n’arrivait pas à définir.
Puis, une voix douce se fit entendre.
Heureux d’entendre quelqu’un, il voulut se précipiter pour répondre mais fut surpris qu’il ne puisse prononcer aucun son. À vrai dire, il ne ressentait aucun corps le composant, cela le déstabilisa énormément, recherchant un moyen de s’exprimer, il laissa fortement transparaître sa situation. C’est alors qu’il ressentit la présence, elle n’était pas à côté de lui mais belle est bien en lui, dans son esprit. Il dut s’acquitter dans grand effort, mais enfin il réussit à prendre contact avec celle-ci.
Des brides lui revenaient, des images d’un couloir obscure parsemer de portes. Une seule parmi tant d'autres était éclairée, il passe la porte.
Une lumière s'agita devant lui, elle était floue, puis en un instant elle devint net.
L’homme appuya sur un bouton ce qui relâcha le corps de celui qui leur faisait face. Il retomba au sol. Il se rendit compte alors que son corps, autant que son esprit, tentaient de retrouver une sensation, celle de la respiration, un mécanisme réflexe. Il était à genoux, essayant de reprendre ses esprits, il entendait toujours la voix.
Les deux hommes tournaient autour de lui alors que devant, une porte qui formait un cercle s’ouvrit en séparant deux plaques de métal.
La voix se coupa net. Quelque chose s’était interposé. Il leva la tête il se sentait plus serein, à même de gérer ce qu’il était.
Marché avait été pour lui quelque chose d’étrange, il souvenait d’une impression qui n’était pas celle qu’il expérimentait alors. Il regardait ses pieds, fait de métal, il tituba, se cogna à un mur pour reprendre son équilibre il se dirigea vers l’autre côté qu’il toucha lui aussi. Mais en quelques secondes, comme un mécanisme qui se régla le souci disparu de lui-même. Il put alors relever la tête et remarquer qu’il parcourait doucement une sorte de tunnel luminescent dont il ne voyait pas le bout.
Mais quand la lumière disparue, elle laissa place à une pièce sphérique placée dans une obscurité relative.
Au milieu de la pièce se trouvait un cercle où il savait qu’il devait s’y rendre. À cet instant les tests commencèrent. Tout d’abord c’était ceux d’enfants, basique, simple, hésitant d’abord il progressa vite, alors les exercices se firent plus durs. Des casses tète, énigmes, des parcours d’obstacles pour la synchronisation de son corps ainsi que ses réflexes. Cela se passa en plusieurs séances. Quand on ne le testait pas, on le plaçait dans une sorte de cellules, qui était elle transportable dans leurs installations à leur bon vouloir. Elle était vide, il détestait cet endroit, bien qu’il essayât de rendre inconsciemment la pièce accueillante avec des gravures qu’il faisait sur les parois à l’aide de ses doigts. À chacune des nouvelles, les hommes en blanc venaient prendre en photo ses dessins qui pour la plupart venaient de vision qu’il voyait lorsque son subconscient se mettait à rêver.
Il vint un jour où il ressentit un stress particulier provenant des scientifiques qui l'examinaient lors des tests. Ils placèrent plusieurs cubes autour de lui. Bientôt on lui mentionna la directive d’amener ces différents cubes dans des marques non loin, au même nombre que les cubes. Avec deux contraintes de taille sans les touchers, ni bouger.
Il resta plusieurs minutes interdit, et même après, il ne sut pas quoi faire. Quelque chose d’implanter en lui, lui dicta d’exécuter cet ordre, mais il devait trouver de lui-même comment y parvenir.
Ses réflexions aboutissaient à aucun résultat, jusqu’au moment où son esprit se perdit dans un flot de pensées jusqu’à partir, de la même manière que lorsqu’il avait ses visions.
Le temps défila sans véritablement qu’il en ait conscience, puis il sentit des choses s’agiter autour de lui. Il ne s’était pas aperçu de s’être placer en tailleur et d’avoir fermé les yeux. En les rouvrant, les cubes étaient en train de l’éviter autour de leur socle. À cette vision ils chancelèrent mais il réussit à maintenir la main invisible qui leur permettait cela, pour ensuite, doucement, les ramener vers lui. Il les ressentait comme si de lui-même il les touchait. Leur texture, leur forme, leur poids de quelques kilogrammes. Doucement, s’émerveillant de ce qu’il voyait, les cubes se mirent à tourner autour de lui, il ressentait une belle quiétude quand tout d’un coup quelque chose lui rappela à l’ordre. Il n’y avait ici, pas la place pour de l’improvisation ou de la créativité inutile…
Les cubes se posèrent là où ils devraient être, à leur place désignée comme tel par des marques au sol. Puis, d’un seul coup une certaine pression invisible se relâcha. Les scientifiques autour de lui semblaient quelque peu ravies, jamais il ne les avait vus gesticuler et discuter entre eux de la sorte.
Rapidement, il fut amené dans son cube à lui. Il se sentait vidé, non de corps, mais d’esprit… il n’avait jamais ressenti ça depuis... depuis qu’il s’en rappelait. Mais on ne le laissa pas se reposer, on revint le chercher, on le prit par le bras et on l’emmena hors de sa cellule.
Il passa à côté de nombreuses autres cellules, où était visible d'autres comme lui, au regard perdu, vide…
Il y avait quelque chose d’étrange le dedans, il n’y avait qu’une personne, d’habitude ils étaient au moins deux accompagnés également de gardes qu’il n'aperçut pas du tout ici.
C’était une femme qui l'emmenait quelque part, elle avait le tint vert et de drôle de cheveux longs au nuancé bleu. Elle semblait pressée, elle faisait également attention à chaque coin traversé de couloir, à chaque ascenseur qui s’ouvrait. Justement, juste avant de prendre un ascenseur, la scientifique sortie d’un coin une sorte de caisson qu’elle emmena avec eux dans l'élévateur.
Elle se mit derrière lui et avec un laser visa un endroit précis dans sa nuque. Le laser s'alluma un instant, il ressentit une sorte de mécanisme de défense puis soudain comme si on lui enlevait tout chaines...
Alors qu’elle parlait, une sorte de chaleur s’empara de son corps de métal, à vrai dire il se sentait bien à ses côtés et depuis longtemps enfin en sécurité, là dans un ascenseur.
Confiance… il connaissait ce que s’était.
Il entra dans le caisson juste avant que les portes de l’ascenseur s’ouvrent. Il ne vit rien de la suite. Il entendit la jeune femme parler à un homme, lui parler de déchets à hauts risques puis une porte s’ouvrir. Il entendit à nouveau la femme qui lui parlait directement à travers le caisson.
Le caisson se verrouilla et il n'entendit plus rien. Pendant de longues minutes. Voir bien plus, il resta ainsi... puis d’un seul coup il ressentit une poussée violente, tous ses sens étaient en éveil, mais une nouvelle fois, une présence vint le calmer.
Puis, une voix douce se fit entendre.
- Bonjour.
Heureux d’entendre quelqu’un, il voulut se précipiter pour répondre mais fut surpris qu’il ne puisse prononcer aucun son. À vrai dire, il ne ressentait aucun corps le composant, cela le déstabilisa énormément, recherchant un moyen de s’exprimer, il laissa fortement transparaître sa situation. C’est alors qu’il ressentit la présence, elle n’était pas à côté de lui mais belle est bien en lui, dans son esprit. Il dut s’acquitter dans grand effort, mais enfin il réussit à prendre contact avec celle-ci.
- « Qui êtes-vous?
— Je suis Freyja. Freyja Kane.
— Où suit. Que se passe-t-il ?
— Dans l’oasis... tu es dans l’oasis. »
Des brides lui revenaient, des images d’un couloir obscure parsemer de portes. Une seule parmi tant d'autres était éclairée, il passe la porte.
- « ... Sujet stable, en éveille. »
Une lumière s'agita devant lui, elle était floue, puis en un instant elle devint net.
- « Mise au point des dispositifs oculaires.
Il se sentait bloqué, il ne pouvait pas bouger ses membres, seule sa tête pouvait s’orienter de droite à gauche. Ses bras étaient fixés à une armature métallique, tendue, positionné comme crucifié.
— C’est leur nouvelle version.
— Mouai, le design est le même, mais à ce que j’ai compris, tout le reste a été amélioré. »
- « J’espère que ça va changer de ces légumes lobotomisés.
— Il l’a été aussi. L’homme s’arrêta et regarda son collègue. Non ?
— Oui. Oui, évidemment, mais celui-ci ne doit pas être qu’un fantôme dans un corps, pour reprendre les termes du directeur. »
L’homme appuya sur un bouton ce qui relâcha le corps de celui qui leur faisait face. Il retomba au sol. Il se rendit compte alors que son corps, autant que son esprit, tentaient de retrouver une sensation, celle de la respiration, un mécanisme réflexe. Il était à genoux, essayant de reprendre ses esprits, il entendait toujours la voix.
- Tu n’es plus ce que tu étais, mais tu n’es pas obligé de devenir ce qu’ils veulent.
- Non. Non cela ne se peut.
« Signaux de stresse !
— Stabilise-le.
— J’essaye ! »
Les deux hommes tournaient autour de lui alors que devant, une porte qui formait un cercle s’ouvrit en séparant deux plaques de métal.
- « C’est bon, le lien se crée. »
- Je… je serais avec… toi. Je peux t’aider... à…te libérer...
La voix se coupa net. Quelque chose s’était interposé. Il leva la tête il se sentait plus serein, à même de gérer ce qu’il était.
- Suis-moi !
- « Synchronisation effectuée, le sujet se dirige vers le point de calibrage. »
Marché avait été pour lui quelque chose d’étrange, il souvenait d’une impression qui n’était pas celle qu’il expérimentait alors. Il regardait ses pieds, fait de métal, il tituba, se cogna à un mur pour reprendre son équilibre il se dirigea vers l’autre côté qu’il toucha lui aussi. Mais en quelques secondes, comme un mécanisme qui se régla le souci disparu de lui-même. Il put alors relever la tête et remarquer qu’il parcourait doucement une sorte de tunnel luminescent dont il ne voyait pas le bout.
Mais quand la lumière disparue, elle laissa place à une pièce sphérique placée dans une obscurité relative.
Au milieu de la pièce se trouvait un cercle où il savait qu’il devait s’y rendre. À cet instant les tests commencèrent. Tout d’abord c’était ceux d’enfants, basique, simple, hésitant d’abord il progressa vite, alors les exercices se firent plus durs. Des casses tète, énigmes, des parcours d’obstacles pour la synchronisation de son corps ainsi que ses réflexes. Cela se passa en plusieurs séances. Quand on ne le testait pas, on le plaçait dans une sorte de cellules, qui était elle transportable dans leurs installations à leur bon vouloir. Elle était vide, il détestait cet endroit, bien qu’il essayât de rendre inconsciemment la pièce accueillante avec des gravures qu’il faisait sur les parois à l’aide de ses doigts. À chacune des nouvelles, les hommes en blanc venaient prendre en photo ses dessins qui pour la plupart venaient de vision qu’il voyait lorsque son subconscient se mettait à rêver.
Il vint un jour où il ressentit un stress particulier provenant des scientifiques qui l'examinaient lors des tests. Ils placèrent plusieurs cubes autour de lui. Bientôt on lui mentionna la directive d’amener ces différents cubes dans des marques non loin, au même nombre que les cubes. Avec deux contraintes de taille sans les touchers, ni bouger.
Il resta plusieurs minutes interdit, et même après, il ne sut pas quoi faire. Quelque chose d’implanter en lui, lui dicta d’exécuter cet ordre, mais il devait trouver de lui-même comment y parvenir.
Ses réflexions aboutissaient à aucun résultat, jusqu’au moment où son esprit se perdit dans un flot de pensées jusqu’à partir, de la même manière que lorsqu’il avait ses visions.
- La… oui… ouvres-toi à ton environnement, ressens le, libères-toi de tes fers. Laisse là t’envahir…
Le temps défila sans véritablement qu’il en ait conscience, puis il sentit des choses s’agiter autour de lui. Il ne s’était pas aperçu de s’être placer en tailleur et d’avoir fermé les yeux. En les rouvrant, les cubes étaient en train de l’éviter autour de leur socle. À cette vision ils chancelèrent mais il réussit à maintenir la main invisible qui leur permettait cela, pour ensuite, doucement, les ramener vers lui. Il les ressentait comme si de lui-même il les touchait. Leur texture, leur forme, leur poids de quelques kilogrammes. Doucement, s’émerveillant de ce qu’il voyait, les cubes se mirent à tourner autour de lui, il ressentait une belle quiétude quand tout d’un coup quelque chose lui rappela à l’ordre. Il n’y avait ici, pas la place pour de l’improvisation ou de la créativité inutile…
- Exécute la requête !
Les cubes se posèrent là où ils devraient être, à leur place désignée comme tel par des marques au sol. Puis, d’un seul coup une certaine pression invisible se relâcha. Les scientifiques autour de lui semblaient quelque peu ravies, jamais il ne les avait vus gesticuler et discuter entre eux de la sorte.
Rapidement, il fut amené dans son cube à lui. Il se sentait vidé, non de corps, mais d’esprit… il n’avait jamais ressenti ça depuis... depuis qu’il s’en rappelait. Mais on ne le laissa pas se reposer, on revint le chercher, on le prit par le bras et on l’emmena hors de sa cellule.
Il passa à côté de nombreuses autres cellules, où était visible d'autres comme lui, au regard perdu, vide…
- « Tu n’es pas comme eux… mais nous pouvons les aider. »
Il y avait quelque chose d’étrange le dedans, il n’y avait qu’une personne, d’habitude ils étaient au moins deux accompagnés également de gardes qu’il n'aperçut pas du tout ici.
C’était une femme qui l'emmenait quelque part, elle avait le tint vert et de drôle de cheveux longs au nuancé bleu. Elle semblait pressée, elle faisait également attention à chaque coin traversé de couloir, à chaque ascenseur qui s’ouvrait. Justement, juste avant de prendre un ascenseur, la scientifique sortie d’un coin une sorte de caisson qu’elle emmena avec eux dans l'élévateur.
Elle se mit derrière lui et avec un laser visa un endroit précis dans sa nuque. Le laser s'alluma un instant, il ressentit une sorte de mécanisme de défense puis soudain comme si on lui enlevait tout chaines...
- « Je t’ai déconnecté du réseau, ils ne peuvent plus te contrôler… mais tout cela n’aura servi à rien s'il te reprend, monte le dedans, je t'expliquerai tout une fois en sécurité. Elle désigna le caisson. Il n’avait pas vraiment envie d’entrer le dedans. »
- « Tu dois disparaître, je peux t’aider, mais il faut que tu me fasses confiance… je ne peux pas laisser ses travaux entre de mauvaises mains, mais toi non plus… tu es autant sa réussite… Que moi. Mon nom est Freyja, tu te souviens de mon nom . J'ai essayé de t'aider... malgré les interruptions de tes programmes. »
Alors qu’elle parlait, une sorte de chaleur s’empara de son corps de métal, à vrai dire il se sentait bien à ses côtés et depuis longtemps enfin en sécurité, là dans un ascenseur.
Confiance… il connaissait ce que s’était.
Il entra dans le caisson juste avant que les portes de l’ascenseur s’ouvrent. Il ne vit rien de la suite. Il entendit la jeune femme parler à un homme, lui parler de déchets à hauts risques puis une porte s’ouvrir. Il entendit à nouveau la femme qui lui parlait directement à travers le caisson.
- « Je le verrouille, il sera hermétique, mais tu survivras… je te récupère aussi vite que possible, je te le promets… laisse toi couler dans l’oasis et…attends moi. »
Le caisson se verrouilla et il n'entendit plus rien. Pendant de longues minutes. Voir bien plus, il resta ainsi... puis d’un seul coup il ressentit une poussée violente, tous ses sens étaient en éveil, mais une nouvelle fois, une présence vint le calmer.
- Ne t’inquiète pas… Je viendrai… je te le promets