- ven. 10 oct. 2014 12:43
#14124
"Je suis l'homme qui va en biais. Je marche en crabe, néanmoins j'avance : là git ma puissance, telle est ma victoire. Boiter, mais tenir le rythme, est ma fierté."
Tonalité du Sith borgne
Tiens, elle se livrait un peu. Curieux. Naissance d'une complicité à venir ? C'eut été trop s'avancer. Mais ce qu'elle lui disait, de sa rencontre d'un Jedi puis d'un Sith, ne pouvait manquer de l'intéresser. Mais ces expériences, apparemment difficiles, l'avait conduite à une haine des sensitifs en général, selon ses propres mots. Ces derniers inspirèrent à Kane la nécessité de la prudence dans la réponse qu'il lui apporterait quand à sa nature propre. Elle se montrait évasive quand à la question plus pragmatique du soutien qui lui permettrait de quitter cette planète. Curieusement, la situation ne semblait pas l'inquiéter. Elle avait un plan de secours, cela ne faisait pas de doute pour lui. De là à partager...
On aboutissait donc à une situation étrange et ambigüe où elle consentait à lui parler un peu de son parcours, signe d'une certaine confiance, mais dans le même temps, avouait clairement son aversion pour quiconque manipulait la Force, ce qui l'incluait. Enfin, elle ne comptait, apparemment pas l'aider à sortir de ce trou menacé par la guerre et une bataille spatiale qui n'en finissait pas. Pour changer de sujet, manifestement, elle en vint à lui retourner sa question.
Là, il se dit qu'il devrait faire très attention à ce qu'il dirait. Mais si il en venait à louvoyer ou à lui mentir, il était possible qu'elle le devine, avec des conséquences potentiellement fâcheuses. Il se résolut donc à lui dire la vérité.
-Mon Maître est mort. Et n'allez pas croire qu'il soit mort de ma main. Il a été abruptement rappelé à la Force, disons...
Il ne savait pas, après tout, qui elle était, pour qui elle travaillait éventuellement. Il savait que Avidius avait été empoisonné par les services spéciaux de la République, mais il savait aussi que se mentor se méfiait profondément de l'Empire, et qu'il redoutait que ces derniers ne veuillent l'inclure dans leur chasse aux Sith. Il n'était pas impossible que les services des deux factions aient envisagé sérieusement de tuer l'ancien Historien. C'est pourquoi il était hors de question de dévoiler son identité, et la façon dont il était mort. Il ne faisait pas suffisamment confiance à Helera pour cela.
-Maintenant, je m'entraîne tout seul, avec l'aide de mes compagnons. Je poursuis ma quête indépendamment de toute tutelle spirituelle.
Son regard quitta celui de Helera pour se perdre dans la contemplation de la capitale qui s'étendait sous les hauteurs.
-Je ne suis ni un Jedi, ni un Sith. Je ne me situe tout simplement pas dans cette dichotomie. Je trace ma propre voie. Je fais appel à certaines tonalités que les Jedi désignent grossièrement comme constituant le Côté Obscur...mais sans me laisser entraîner par mes pulsions, sans me laisser aller d'aucune manière. Je me suis taillé par l'adoption d'une sévère discipline qui me permet de voir comment sont les choses, de quelle matière elles sont faites, quelle est leur substance, leur forme, leur couleur. Et d'entendre le son qu'elles émettent.
Il rabaissa les yeux sur sa jambe blessée pour resserrer un peu le garrot, et vérifia qu'il n'y aurait pas d'infection.
-C'est un voie que je parcours seul...et j'ose espérer qu'un jour, nous serons plus nombreux, parmi ces sensitifs que vous dites haïr, à faire de même...Jedi et Sith doivent disparaître, pour que tous ensemble, nous nous consacrions à l'étude des voies de la Force.
Il releva son regard, qu'il planta dans les yeux de sa partenaire.
-Mais cela doit passer par l'acceptation de ce qu'on est, tout en ayant un sain rapport critique vis-à-vis des dons que la Force nous octroie, et du statut même de sensitif. Ce n'est pas ces derniers qu'il faut détester, si je puis me permettre, mais l'attitude trop répandue qui consiste à établir des dogmes, à jouir de sa prétendue sagesse, et à rechercher le pouvoir.
On aboutissait donc à une situation étrange et ambigüe où elle consentait à lui parler un peu de son parcours, signe d'une certaine confiance, mais dans le même temps, avouait clairement son aversion pour quiconque manipulait la Force, ce qui l'incluait. Enfin, elle ne comptait, apparemment pas l'aider à sortir de ce trou menacé par la guerre et une bataille spatiale qui n'en finissait pas. Pour changer de sujet, manifestement, elle en vint à lui retourner sa question.
Là, il se dit qu'il devrait faire très attention à ce qu'il dirait. Mais si il en venait à louvoyer ou à lui mentir, il était possible qu'elle le devine, avec des conséquences potentiellement fâcheuses. Il se résolut donc à lui dire la vérité.
-Mon Maître est mort. Et n'allez pas croire qu'il soit mort de ma main. Il a été abruptement rappelé à la Force, disons...
Il ne savait pas, après tout, qui elle était, pour qui elle travaillait éventuellement. Il savait que Avidius avait été empoisonné par les services spéciaux de la République, mais il savait aussi que se mentor se méfiait profondément de l'Empire, et qu'il redoutait que ces derniers ne veuillent l'inclure dans leur chasse aux Sith. Il n'était pas impossible que les services des deux factions aient envisagé sérieusement de tuer l'ancien Historien. C'est pourquoi il était hors de question de dévoiler son identité, et la façon dont il était mort. Il ne faisait pas suffisamment confiance à Helera pour cela.
-Maintenant, je m'entraîne tout seul, avec l'aide de mes compagnons. Je poursuis ma quête indépendamment de toute tutelle spirituelle.
Son regard quitta celui de Helera pour se perdre dans la contemplation de la capitale qui s'étendait sous les hauteurs.
-Je ne suis ni un Jedi, ni un Sith. Je ne me situe tout simplement pas dans cette dichotomie. Je trace ma propre voie. Je fais appel à certaines tonalités que les Jedi désignent grossièrement comme constituant le Côté Obscur...mais sans me laisser entraîner par mes pulsions, sans me laisser aller d'aucune manière. Je me suis taillé par l'adoption d'une sévère discipline qui me permet de voir comment sont les choses, de quelle matière elles sont faites, quelle est leur substance, leur forme, leur couleur. Et d'entendre le son qu'elles émettent.
Il rabaissa les yeux sur sa jambe blessée pour resserrer un peu le garrot, et vérifia qu'il n'y aurait pas d'infection.
-C'est un voie que je parcours seul...et j'ose espérer qu'un jour, nous serons plus nombreux, parmi ces sensitifs que vous dites haïr, à faire de même...Jedi et Sith doivent disparaître, pour que tous ensemble, nous nous consacrions à l'étude des voies de la Force.
Il releva son regard, qu'il planta dans les yeux de sa partenaire.
-Mais cela doit passer par l'acceptation de ce qu'on est, tout en ayant un sain rapport critique vis-à-vis des dons que la Force nous octroie, et du statut même de sensitif. Ce n'est pas ces derniers qu'il faut détester, si je puis me permettre, mais l'attitude trop répandue qui consiste à établir des dogmes, à jouir de sa prétendue sagesse, et à rechercher le pouvoir.
Tonalité du Sith borgne