- mer. 5 déc. 2018 23:04
#34426
Le jour d’Après
Acte II. L'enfant du Démon
Mrisst
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Aurora - Hans Zimmer
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Une soirée. C’était ce qu’il avait fallu pour mettre faire fit de la démocratie. Au cours de la soirée précédente, les bilans provisoires c’étaient fait de plus en plus pessimiste. D’abord une trentaine de morts. Puis une centaine. Et enfin, des milliers. Les services de secours avaient dû rapidement se rendre à l’évidence. Retrouver des rescapés tenait du miracle. Les conseillers et le personnel de l’Assemblée n’étaient plus que des corps sans vie. Ils représentaient en tout plus de trois milles personnes. Et c’était sans compter les victimes que cachés encore les bâtiments voisins. Femmes et enfants de conseillers, juges de la cour fédérale, ministres d’état. Diplomates, journaliste ou simple citoyens. Tous avaient certainement péris en même temps que les tenants du pouvoir. De simples dommages collatéraux. Des pions au mauvais endroit, au mauvais moment.
Sans assemblée, sans directoire, et avec une cour fédérale réduite à peau de chagrin, il ne restait plus à la confédération que sa Prima. Il ne restait qu’Alayna pour diriger les opérations et régnait sur cette vaste nation. Enfin. Elle serait seule au sommet. Totalement seule. Il ne restait plus rien des partis politiques. Plus personne d’assez expérimenté pour lui faire de l’ombre et tentait de lui prendre son pouvoir. La Chandrillienne avait exaucé le vœu de sa mère. Garder le pouvoir. Bâtir un avenir radieux pour son peuple.
En ce premier jour après la catastrophe, les premiers communiqués publics relayaient chaque heure le bilan provisoire et l’état des recherches. Peu à peu, la Confédération prenait conscience qu’il s’était joué la veille un tournant historique. La jeune nation avait été attaqué comme jamais. Et à présent, elle devait réagir, avant de sombrer dans la peur et la folie.
« Je veux me rendre sur place. »
« Votre Excellence ? »
« Capitaine, je veux me rendre sur les ruines de l’assemblée. Je dirige les secours d’ici depuis hier soir, mais ce n’est pas cela que le peuple attend de moi. Je ne dois pas me cacher. Cela signifierait que j’ai peur. Et je n’ai pas peur. Et le peuple ne doit pas avoir peur non plus. »
« Votre Excellence, se serait trop dangereux. »
« Avec toutex les troupes déployaient là-bas ? Et quand bien même, danger ou pas, je dois y être. Notre nation en a besoin. Faites ce que vous voulez, mais j’y serais dans deux heures. »
***
Sur place, le paysage était méconnaissable. Il ne restait que poussière du bâtiment pourtant majestueux qui se tenait encore ici une journée plus tôt. L’assemblée n’était plus qu’un champ de ruine que fouillait plusieurs centaines de secouriste et de soldat. En bordure de la zone, les citoyens avaient spontanément créé un mémorial improvisé. Devant les pierres encore fumante de la structure, bougies, drapeaux et photos trônaient en hommage aux disparus.
C’était là qu’Alayna se rendait. Avant son arrivée, on avait renforcé un peu plus la sécurité, faisant deviner à certain la venue surprise de la Prima. Le convoi de speeder la conduisant s’arrêta un peu plus en retrait, à l’intérieur de la zone sécurisé. Puis elle continua à pied, se promenant sur les gravats accompagné de son escorte. Chaque secouriste croisé avait le droit à quelques mots de sa part. Pour certains, la rencontre se finissait par une accolade juché sur un tas de cendre. Petit à petit, la Princesse se rapprocha du mémorial. Là, elle se dirigea vers la foule pour venir serrer quelques mains comme elle avait pris l’habitude de le faire. Dans l’attroupement, plusieurs journalistes filmaient la scène, pour la retransmettre certainement en direct. Quand elle eut fait le tour, Alayna recula d’un pas. Pour ce premier discours, pas de micro, pas d’estrade, pas de pupitre. Juste elle, seule au milieu des ruines.
« Hier à 20h06, un vaisseau s’est écrasé délibérément sur l’assemblée plénière de notre nation. Et depuis cette heure, des centaines d’hommes et de femmes s’activent pour tenter de porter secours au possible survivant de cet évènement. Jamais nous ne serons en capacité de les remercier assez pour ce qu’ils font ici chaque heure. »
Elle marqua une petite pause et se tourna vers les secouristes les plus proches, pour les saluer d’un signe de tête.
« Aujourd’hui, notre nation est en deuil. Ce qui s’est passé ici est un acte fou. Un acte de terreur. Ce que nous avons vu hier était le pire que la galaxie puisse connaitre. Mais aujourd’hui, nous voyons ce qu’elle a de meilleur. »
La jeune femme marqua une nouvelle pause, le temps de pesait ses mots.
« Je sais que vous êtes fatigués, que vous avez peur. Je sais que vous avez des questions, que vous êtes en colère et que vous voudriez un ennemi à blâmer. Un ennemi à abattre dans une soif de vengeance. Je le veux tout autant que vous. »
Elle jeta un regard vers les bougies dansant au vent avant de reprendre.
« Et si en ce jour, cette attaque nous a mis à terre, je vous promets que nous nous relèverons plus fort et meilleur. A ceux qui nous ont quittés, nous promettons une justice totale. Je leur promets de ne trouvais le repos que lorsque nous aurons été capable de rendre justice pour cette attaque abjecte dont ils ont été les victimes. Et à vous, je vous promets que plus jamais nous n’aurons à traverser une telle épreuve. Rendons hommage à nos proches disparus et jurons nous de ne jamais les oubliés. Je vous remercie pour votre écoute. »
Contrairement aux interventions habituelles, il n’y avait pas eu de cri ou de clameur à la fin de son discours. Mais dans les regards qu’elle croisait, elle sentait l’impact que ses mots avaient pu avoir. Elle avait visé juste.
Sans assemblée, sans directoire, et avec une cour fédérale réduite à peau de chagrin, il ne restait plus à la confédération que sa Prima. Il ne restait qu’Alayna pour diriger les opérations et régnait sur cette vaste nation. Enfin. Elle serait seule au sommet. Totalement seule. Il ne restait plus rien des partis politiques. Plus personne d’assez expérimenté pour lui faire de l’ombre et tentait de lui prendre son pouvoir. La Chandrillienne avait exaucé le vœu de sa mère. Garder le pouvoir. Bâtir un avenir radieux pour son peuple.
En ce premier jour après la catastrophe, les premiers communiqués publics relayaient chaque heure le bilan provisoire et l’état des recherches. Peu à peu, la Confédération prenait conscience qu’il s’était joué la veille un tournant historique. La jeune nation avait été attaqué comme jamais. Et à présent, elle devait réagir, avant de sombrer dans la peur et la folie.
Sur place, le paysage était méconnaissable. Il ne restait que poussière du bâtiment pourtant majestueux qui se tenait encore ici une journée plus tôt. L’assemblée n’était plus qu’un champ de ruine que fouillait plusieurs centaines de secouriste et de soldat. En bordure de la zone, les citoyens avaient spontanément créé un mémorial improvisé. Devant les pierres encore fumante de la structure, bougies, drapeaux et photos trônaient en hommage aux disparus.
C’était là qu’Alayna se rendait. Avant son arrivée, on avait renforcé un peu plus la sécurité, faisant deviner à certain la venue surprise de la Prima. Le convoi de speeder la conduisant s’arrêta un peu plus en retrait, à l’intérieur de la zone sécurisé. Puis elle continua à pied, se promenant sur les gravats accompagné de son escorte. Chaque secouriste croisé avait le droit à quelques mots de sa part. Pour certains, la rencontre se finissait par une accolade juché sur un tas de cendre. Petit à petit, la Princesse se rapprocha du mémorial. Là, elle se dirigea vers la foule pour venir serrer quelques mains comme elle avait pris l’habitude de le faire. Dans l’attroupement, plusieurs journalistes filmaient la scène, pour la retransmettre certainement en direct. Quand elle eut fait le tour, Alayna recula d’un pas. Pour ce premier discours, pas de micro, pas d’estrade, pas de pupitre. Juste elle, seule au milieu des ruines.
Elle marqua une petite pause et se tourna vers les secouristes les plus proches, pour les saluer d’un signe de tête.
La jeune femme marqua une nouvelle pause, le temps de pesait ses mots.
Elle jeta un regard vers les bougies dansant au vent avant de reprendre.
Contrairement aux interventions habituelles, il n’y avait pas eu de cri ou de clameur à la fin de son discours. Mais dans les regards qu’elle croisait, elle sentait l’impact que ses mots avaient pu avoir. Elle avait visé juste.