- mer. 22 avr. 2015 18:23
#17411
Orellien Melnik, secrétaire général au Palais Triumviral, PNJ
Si on l'avait écouté, ce problème aurait été réglé depuis un bon moment. Mais on n'écoutait jamais les fonctionnaires, ceux qui faisaient tourner la machine administrative impériale. Orellien Melnik était un de ceux là, mais il n'était pas n'importe lequel : secrétaire général du Triumvirat, il obéissait aux ordres des consuls en les traduisant dans ses directives. C'est lui notamment qui rédige les ordonnances, et veille à la bonne transmission des ordres entre le Triumvirat et tous les autres organes de l'Empire : Haut Commandement Impérial, BSI, Conseil impérial et gouverneurs régionaux. Bref, il était un carrefour incontournable et ne manquait jamais de le rappeler à qui en doute. En dehors de ça : quelqu'un de loyal, consciencieux et non désagréable de nature.
Alors soit, les nominations étaient déjà dans les cartons, ou du moins dans la paperasse, mais aucun ordre clair n'était donné pour leur donner force de loi. Avec la disparition, la fuite ou la condamnation d'ex-conseillers, de nombreux "trous" apparurent. Trous qu'il fallait maintenant combler. Melnik pesta une nouvelle fois tout en se parlant mentalement, vieille habitude de solitaire. *Heureusement que l'Empire contrôlait l'information, sinon il se serait écroulé depuis un bon bout de temps à ce train là !* Sur ça, il se fit apporter un résumé de la situation. C'est qu'elle était belle, il fallait la rappeler une ultime fois : une seule consule, Thoryn, la disparition de Kiez et de Thrawn pour le Triumvirat, la traîtrise de Emsar, Zannar, Trador, la mort de Grunger et enfin la disparition de l'amiral Batch. *Magnifique... Et maintenant ?* Maintenant, on lui apporta les dossiers des candidats susceptibles d'être membres du Conseil Impérial, à savoir des gens compétents, loyaux et audacieux.
Parmi cette liste, maintes fois vue et revue, et parmi une trentaine de candidats, on en retint finalement que quelques uns : Ysanne Isard, directrice des R.I ; Hayden Kor'rial, Moff de Kuat et co-PDG des CNK ; Arthas Menias, une demi-légende dans les forces spéciales ; Trachta, Moff de Bandomeer et impérial depuis l'origine ; Darvos Melius, une éminence grise de l'Empire dont connaître l'existence est un privilège ; James Wellsey, Moff de Kessel et nouvelle coqueluche des progressistes impériaux. Après x vérification de leurs dossiers, des tests psychologiques ainsi que des enquêtes très poussées de la part du BSI, on décida : les personnes suscitées seront les prochains conseillers de l'Empire, du moins lorsqu'ils auront accepté la charge. Pour cela, le secrétaire Melnik les convoqua sur le champ. Une convocation au Palais Triumviral équivalait à un ordre, si ce n'est à une injonction divine.
Par ordre, Melnik convoqua le capitaine Arthas Menias, le Moff Kor'rial et le Moff Trachta, tous les trois attendaient dans une salle que l'on vienne les chercher. On laissa entendre aux trois de quelle type de promotion ils allaient bénéficier... Tout en maintenant un petit doute solide, pour la forme. Si cela pouvait déstabiliser Menias et peut-être Kor'rial, pour Trachta en revanche, routier de la politique, il était tranquille.
Trachta ne s'attendait sûrement pas à revoir le capitaine Menias dans pareilles conditions, ni le Moff de Kuat... Mais alors vraiment pas. Il avait retardé le départ pour le Complexe de la Gueule, en ordonnant à son second ponctuel de rester sur Bandomeer jusqu'à son retour. Alors oui, le premier sentiment fut la stupéfaction en le voyant assis alors qu'il entrait dans la salle d'attente du secrétariat.
- Mais que faites-vous... d'une voix calme, pas celle d'un officier auquel le soldat aurait désobéi, mais celle de la surprise à l'état pure, une voix idiote à défaut du visage du même genre, car inexpressif pour quelqu'un de la situation physique de Trachta. Il parvint à se ressaisir immédiatement, bien conscient de ce qui était pour lui une erreur : révéler un sentiment, même sans importance. Voix calme et professionnalisme reprirent le dessus :
- On m'avait indiqué que je ne serai pas le seul... Et il s'assit bien en face de Menias et de Kor'rial dans un excellent siège. Vous avez dû bien manœuvrer, je vous félicite, tous les deux. Pour le plus surprenant, c'est que c'était sincère. Il ne fallait pas oublier que Trachta ne respectait que les militaires pour en avoir été un à l'origine. Pour le Moff de Kuat, c'était un manager efficace, une exception à sa règle en somme. Plus cordial, humour pince-sans-rire et même pédagogique, il s'adressa d'abord à Menias : au Conseil Impérial nous serons tous égaux, la mission dont je vous ai parlé sur Bandomeer vous intéresse-t-elle toujours ? Rien ne vous y obligera, du moins dans une heure. Dans le cas contraire, la hiérarchie sera la même, vous savez ce que c'est : il ne peut y avoir qu'un seul chef dans une mission, un projet ou une organisation. Humour pince-sans-rire ? Sincérité ? A Arthas d'en juger. Mais ce qui était certain, c'est qu'il n'y avait plus le protocole étouffant qu'il avait peut-être ressenti sur Bandomeer, et cela cessera probablement car Trachta respectait la hiérarchie, du moins l'égalité des conditions dans ce cas précis.
Puis il s'adressa à Kor'rial :
- C'est un aboutissement, je suis persuadé que nous saurons collaborer efficacement pour le bien de l'Empire. J'ai des projets dont nous discuterons ultérieurement entre les CNK et la BMC. Je n'ignore rien de vos problèmes de terrorisme, Bandomeer n'est pas épargnée non plus par cette étrange vague contestataire.
Après une vingtaine de minutes grâce auxquelles Menias, Kor'rial et Trachta purent échanger, ou plutôt se livrer à quelques quiproquos, Melnik les convoqua pour leur annoncer la nouvelle de leurs vies. Ils furent invités de s'asseoir par le secrétaire d'un geste poli ; Melnik devait maintenant s'attirer la sympathie de ces deux conseillers car deux consuls en seront issus, ou un seul. Mais il ne devait pas oublier ses devoirs. Ainsi Orellion Melnik apparut devant eux, ou plutôt eux apparurent devant lui. Lui, un personnage de taille moyenne, aux cheveux gris, yeux sombres, à l'allure sage, et dont le bureau baignait dans une lumière particulière, parfois aveuglante. Tout était fait pour que les rares visiteurs du Palais comprennent qu'ils ont affaire à un lieu quasi religieux dont les ordres sont des onctions divines et les nominations des canonisations. Et elles débutèrent :
- Messieurs, je vous souhaite tout d'abord la bienvenue, à ma connaissance que l'un d'entre vous ne connaissait Bastion, fit-il d'un sourire malicieux. Il commença, théâtral mais bref : Maintenant, la raison qui vous amène ici est essentielle... L'Empire vous confie un devoir des plus importants, le plus important celui de le... guider. Et il commença sereinement.
- J'ai ici même une ordonnance signée par la consule Thoryn. Cette dernière a souhaité vous proposer un siège au Conseil Impérial. Cette fonction... capitale dirons d'une façon triviale, demandera de prendre l'Empire à bras le corps, de le servir encore plus passionnément que vous ne l'avez fait. La consule pense que vous en êtes capable, aurait-elle fait erreur ? A ces mots, trois personnes entrèrent dans la grande salle, et présentèrent dans l'ordre les nominations, chacun des concernés devaient signer la sienne pour qu'elle devienne force de loi. Au tour de Trachta, toujours professionnel. En réalité, - et ça sera l'anecdote de l'histoire - il savait la nouvelle par Herklir. D'où la maîtrise prétendument spontanée de ses paroles sorties tout droit d'une machine à écrire d'un juriste pompeux. Même la fausse modestie était là :
- Je suis profondément troublé par l'honneur que me fait la consule Thoryn en me nommant membre du Conseil Impérial. Je ne sais quoi dire... Je promet de mener à bien ce devoir, en respectant la constitution, les citoyens et l'intérêt publique. Je ferai tout pour m'en montrer digne. J'accepte de servir l'Empire qui me donne une ultime occasion de prouver ma loyauté, je mettrai toute ma volonté et mes compétences et je ne le décevrai pas. Secrétaire général, j'accepte.
Le premier gratte papier lui tendit la nomination et il signa. Enfin... Enfin, oui. Pour être tombé de si haut, il commençait à douter de pouvoir remonter. C'était chose faite. Il ne manquait plus qu'une seule marche, la plus difficile.
Mais ce plaisir devait être encore plus grand pour Menias et Kor'rial. Orellien Melnik ne put s'empêcher sourire, il sentait la jubilation ambiante, incontrôlable, qui s'échappait de ces trois hommes. Sans parler des ambitions qui les animaient. Ils allaient accéder à un organe du pouvoir prestigieux et renouvelé.
C'était au tour du capitaine, probablement sonné :
- Qu'en à vous capitaine Menias ? fit Melnik, respectueux. Le tour du Moff Kor'rial allait venir.
Orellien Melnik, secrétaire général au Palais Triumviral, PNJ
Si on l'avait écouté, ce problème aurait été réglé depuis un bon moment. Mais on n'écoutait jamais les fonctionnaires, ceux qui faisaient tourner la machine administrative impériale. Orellien Melnik était un de ceux là, mais il n'était pas n'importe lequel : secrétaire général du Triumvirat, il obéissait aux ordres des consuls en les traduisant dans ses directives. C'est lui notamment qui rédige les ordonnances, et veille à la bonne transmission des ordres entre le Triumvirat et tous les autres organes de l'Empire : Haut Commandement Impérial, BSI, Conseil impérial et gouverneurs régionaux. Bref, il était un carrefour incontournable et ne manquait jamais de le rappeler à qui en doute. En dehors de ça : quelqu'un de loyal, consciencieux et non désagréable de nature.
Alors soit, les nominations étaient déjà dans les cartons, ou du moins dans la paperasse, mais aucun ordre clair n'était donné pour leur donner force de loi. Avec la disparition, la fuite ou la condamnation d'ex-conseillers, de nombreux "trous" apparurent. Trous qu'il fallait maintenant combler. Melnik pesta une nouvelle fois tout en se parlant mentalement, vieille habitude de solitaire. *Heureusement que l'Empire contrôlait l'information, sinon il se serait écroulé depuis un bon bout de temps à ce train là !* Sur ça, il se fit apporter un résumé de la situation. C'est qu'elle était belle, il fallait la rappeler une ultime fois : une seule consule, Thoryn, la disparition de Kiez et de Thrawn pour le Triumvirat, la traîtrise de Emsar, Zannar, Trador, la mort de Grunger et enfin la disparition de l'amiral Batch. *Magnifique... Et maintenant ?* Maintenant, on lui apporta les dossiers des candidats susceptibles d'être membres du Conseil Impérial, à savoir des gens compétents, loyaux et audacieux.
Parmi cette liste, maintes fois vue et revue, et parmi une trentaine de candidats, on en retint finalement que quelques uns : Ysanne Isard, directrice des R.I ; Hayden Kor'rial, Moff de Kuat et co-PDG des CNK ; Arthas Menias, une demi-légende dans les forces spéciales ; Trachta, Moff de Bandomeer et impérial depuis l'origine ; Darvos Melius, une éminence grise de l'Empire dont connaître l'existence est un privilège ; James Wellsey, Moff de Kessel et nouvelle coqueluche des progressistes impériaux. Après x vérification de leurs dossiers, des tests psychologiques ainsi que des enquêtes très poussées de la part du BSI, on décida : les personnes suscitées seront les prochains conseillers de l'Empire, du moins lorsqu'ils auront accepté la charge. Pour cela, le secrétaire Melnik les convoqua sur le champ. Une convocation au Palais Triumviral équivalait à un ordre, si ce n'est à une injonction divine.
Par ordre, Melnik convoqua le capitaine Arthas Menias, le Moff Kor'rial et le Moff Trachta, tous les trois attendaient dans une salle que l'on vienne les chercher. On laissa entendre aux trois de quelle type de promotion ils allaient bénéficier... Tout en maintenant un petit doute solide, pour la forme. Si cela pouvait déstabiliser Menias et peut-être Kor'rial, pour Trachta en revanche, routier de la politique, il était tranquille.
Trachta ne s'attendait sûrement pas à revoir le capitaine Menias dans pareilles conditions, ni le Moff de Kuat... Mais alors vraiment pas. Il avait retardé le départ pour le Complexe de la Gueule, en ordonnant à son second ponctuel de rester sur Bandomeer jusqu'à son retour. Alors oui, le premier sentiment fut la stupéfaction en le voyant assis alors qu'il entrait dans la salle d'attente du secrétariat.
- Mais que faites-vous... d'une voix calme, pas celle d'un officier auquel le soldat aurait désobéi, mais celle de la surprise à l'état pure, une voix idiote à défaut du visage du même genre, car inexpressif pour quelqu'un de la situation physique de Trachta. Il parvint à se ressaisir immédiatement, bien conscient de ce qui était pour lui une erreur : révéler un sentiment, même sans importance. Voix calme et professionnalisme reprirent le dessus :
- On m'avait indiqué que je ne serai pas le seul... Et il s'assit bien en face de Menias et de Kor'rial dans un excellent siège. Vous avez dû bien manœuvrer, je vous félicite, tous les deux. Pour le plus surprenant, c'est que c'était sincère. Il ne fallait pas oublier que Trachta ne respectait que les militaires pour en avoir été un à l'origine. Pour le Moff de Kuat, c'était un manager efficace, une exception à sa règle en somme. Plus cordial, humour pince-sans-rire et même pédagogique, il s'adressa d'abord à Menias : au Conseil Impérial nous serons tous égaux, la mission dont je vous ai parlé sur Bandomeer vous intéresse-t-elle toujours ? Rien ne vous y obligera, du moins dans une heure. Dans le cas contraire, la hiérarchie sera la même, vous savez ce que c'est : il ne peut y avoir qu'un seul chef dans une mission, un projet ou une organisation. Humour pince-sans-rire ? Sincérité ? A Arthas d'en juger. Mais ce qui était certain, c'est qu'il n'y avait plus le protocole étouffant qu'il avait peut-être ressenti sur Bandomeer, et cela cessera probablement car Trachta respectait la hiérarchie, du moins l'égalité des conditions dans ce cas précis.
Puis il s'adressa à Kor'rial :
- C'est un aboutissement, je suis persuadé que nous saurons collaborer efficacement pour le bien de l'Empire. J'ai des projets dont nous discuterons ultérieurement entre les CNK et la BMC. Je n'ignore rien de vos problèmes de terrorisme, Bandomeer n'est pas épargnée non plus par cette étrange vague contestataire.
Après une vingtaine de minutes grâce auxquelles Menias, Kor'rial et Trachta purent échanger, ou plutôt se livrer à quelques quiproquos, Melnik les convoqua pour leur annoncer la nouvelle de leurs vies. Ils furent invités de s'asseoir par le secrétaire d'un geste poli ; Melnik devait maintenant s'attirer la sympathie de ces deux conseillers car deux consuls en seront issus, ou un seul. Mais il ne devait pas oublier ses devoirs. Ainsi Orellion Melnik apparut devant eux, ou plutôt eux apparurent devant lui. Lui, un personnage de taille moyenne, aux cheveux gris, yeux sombres, à l'allure sage, et dont le bureau baignait dans une lumière particulière, parfois aveuglante. Tout était fait pour que les rares visiteurs du Palais comprennent qu'ils ont affaire à un lieu quasi religieux dont les ordres sont des onctions divines et les nominations des canonisations. Et elles débutèrent :
- Messieurs, je vous souhaite tout d'abord la bienvenue, à ma connaissance que l'un d'entre vous ne connaissait Bastion, fit-il d'un sourire malicieux. Il commença, théâtral mais bref : Maintenant, la raison qui vous amène ici est essentielle... L'Empire vous confie un devoir des plus importants, le plus important celui de le... guider. Et il commença sereinement.
- J'ai ici même une ordonnance signée par la consule Thoryn. Cette dernière a souhaité vous proposer un siège au Conseil Impérial. Cette fonction... capitale dirons d'une façon triviale, demandera de prendre l'Empire à bras le corps, de le servir encore plus passionnément que vous ne l'avez fait. La consule pense que vous en êtes capable, aurait-elle fait erreur ? A ces mots, trois personnes entrèrent dans la grande salle, et présentèrent dans l'ordre les nominations, chacun des concernés devaient signer la sienne pour qu'elle devienne force de loi. Au tour de Trachta, toujours professionnel. En réalité, - et ça sera l'anecdote de l'histoire - il savait la nouvelle par Herklir. D'où la maîtrise prétendument spontanée de ses paroles sorties tout droit d'une machine à écrire d'un juriste pompeux. Même la fausse modestie était là :
- Je suis profondément troublé par l'honneur que me fait la consule Thoryn en me nommant membre du Conseil Impérial. Je ne sais quoi dire... Je promet de mener à bien ce devoir, en respectant la constitution, les citoyens et l'intérêt publique. Je ferai tout pour m'en montrer digne. J'accepte de servir l'Empire qui me donne une ultime occasion de prouver ma loyauté, je mettrai toute ma volonté et mes compétences et je ne le décevrai pas. Secrétaire général, j'accepte.
Le premier gratte papier lui tendit la nomination et il signa. Enfin... Enfin, oui. Pour être tombé de si haut, il commençait à douter de pouvoir remonter. C'était chose faite. Il ne manquait plus qu'une seule marche, la plus difficile.
Mais ce plaisir devait être encore plus grand pour Menias et Kor'rial. Orellien Melnik ne put s'empêcher sourire, il sentait la jubilation ambiante, incontrôlable, qui s'échappait de ces trois hommes. Sans parler des ambitions qui les animaient. Ils allaient accéder à un organe du pouvoir prestigieux et renouvelé.
C'était au tour du capitaine, probablement sonné :
- Qu'en à vous capitaine Menias ? fit Melnik, respectueux. Le tour du Moff Kor'rial allait venir.