- dim. 8 févr. 2015 13:30
#15889
Meilleur Joueur 2014
2ème Meilleur Membre 2014
Ca m'a l'air d'être là...
Je continuais d'observer un peu ce qui se dressait là, non loin, mais sans continuer à m'approcher pour autant. Je m'adossais doucement à un mur opposé en mâchouillant un chewing-gum double menthe à coeur fondant pour observer un peu ce qui se tramait doucement sous mon nez. Des bâtiments éparses qui naissaient ça et là, piquant le ciel avec des flèches sans harmonie et rivalisant de fadeur avec les voisins d'à côté. Il n'y avait pas d'autre qualificatif que banal. Centares n'était pas une planète bien riche, et l'architecture le prouvait amplement. Mes années de service sous Thrawn et Pelleaon m'avaient appris à observer les arts locaux pour en tirer des conclusions immédiates. La chose ne venait pas aussi naturellement que chez le Chiss légendaire, mais au moins y avait-il des signes - de ce genre - qui ne trompaient pas l'oeil le moins averti.
La planète n'avait aucune richesse. Ni culturelle, ni pécuniaire. Quand Thrawn m'avait expliqué les subtilités, ça n'avait pas mis longtemps à comprendre. La richesse culturelle de Naboo se voyait dans son architecture aux courbes harmonieuses, aux couleurs judicieuses sur des tonds turquoises et ocres et en leurs arts décoratifs avec des statues de haute facture. Les Muuns rivalisaient par la richesse boursière en faisant construire de hauts édifices qui semblaient crever les cieux, et dont le profil évoquait celui d'un poignard effilé. Un long poignard qui crève les cieux : rivalité avec les Dieux, mégalomanie = Muuns.
Classique. Efficace.
Les bâtiments là en revanche ne m'apprenaient rien d'autre que "classe moyenne, peuple moyen, culture sans originalité". Drôle de planète pour une Grande Moff, et drôle d'utilisation de l'argent récolté tout les mois... Mais enfin, les affaires économiques ne me concernaient pas. Ma mission était toute autre aujourd'hui.
Les bâtiments n'apprenaient pas grand chose en soit, juste qu'une approche directe par les toits aurait été trop risquée et pas assez professionnelle. Non, les agresseurs avaient du venir du rez-de-chaussée. Une attaque frontale. Ils n'ont pas peur, les gars... Je crachais mon chewing-gum dans son emballage et le balançais dans la première poubelle venue avant de m'avancer vers l'endroit, avec des balises dispensant un affichage holographique typique de la police locale. Cela faisait un mois maintenant, mais la scène était restée telle quelle le temps qu'un vrai expert vienne vérifier de quoi il en retournait.
C'était là ma mission première à l'origine : traquer les membres du groupe Vengeance. Qui avaient tenté de tuer l'Amirale et son conjoint. Les rapports disaient que deux Sith également se trouvaient sur place et auraient participé à la fuite avec les deux officiers. Quand le rapport m'était tombé dans les mains, j'avais grimacé à me briser l'émail d'une canine et à me mordre la lèvre. Je n'avais attendu qu'une chose, voir les Siths écartés de l'Empire, et ils revenaient en... force... maintenant. De qui se moquait-on ?
[table align="left" border="0"]« [font=Lucida Fax]Tu sembles soucieux, mon cher Arthas. Y a t-il un soucis particulier dont tu veux me faire part ?[/font] » [/table]
Je me retournais et souriais à mon interlocuteur. Du moins, interlocutrice. Une jeune Devaronnienne nommée Madhi N'Vaari qui me servait d'auxiliaire, de lieutenant et d'épaulière depuis mon premier retournement de chemise. Elle avait rejoint la Nouvelle République après la Bataille d'Endor et avait constaté comme moi que la Nouvelle République sombrait peu à peu dans des méandres maléfiques tandis que l'Empire redressait la tête et les épaules. Et, comme le reste de mon équipe, elle m'avait rejoint pour une expérience nouvelle. Mon retour m'avait valut mon grade dans la Marine, mais au moins gardais-je mon grade de capitaine... et à mon actif, des tas de promotions refusées.
[table align="left" border="0"]« [font=Lucida Fax]Non, non... j'observais. Une attaque frontale sur deux officiers c'était risqué. Ils avaient des snipers aussi... ce groupe est organisé et avait tout préparé. Renforts sur les toits de la ruelle arrière, snipers et autres...[/font] » [/table]
La conclusion s'imposait à tous : Vengeance était parti pour gagner, et savait pertinemment quelle valeur de combattant avaient les deux officiers. Mais ils n'avaient pas composés avec les deux Sith... qui restaient, force était de l'avouer, des combattants émérites.
[table align="left" border="0"]« [font=Lucida Fax]Je t'aurais plutôt vu à la morgue pour étudier les corps.[/font] »
« [font=Lucida Fax]Chaque chose en son temps. Ils ont pu faire tomber quelque chose dans la bataille.[/font] » [/table]
Je passais la bande qui émit un "bip" inaudible pour qui ne savait pas qu'il existait. En tant que chef de la sécurité du Palais, j'avais obtenu de quoi pénétrer sur les lieux sans me poser de soucis. Le "bip" signalait une intrusion sur les lieux et alertait généralement une patrouille proche qui n'était pas occupée. Une patrouille viendrait vérifier, mais une fois quelle nous aurait vu, elle ne ferait rien. Elle s'en irait et nous laisserait travailler.
[table align="left" border="0"]« [font=Lucida Fax]Brrr... toute cette poussière... si on soulève des choses préviens-moi que je m'éloigne.[/font] » [/table]
Petit rire de ma part. Les Devaroniennes n'étaient en rien comme leur équivalent masculin. Si les mâles avec une peau terne et rouge, ainsi que deux longues cornes qui dépassaient de leur crâne, les femelles n'avaient en rien cet aspect "diablotin"... une fine et douce fourrure généralement blanche couvrait leur peau, un visage fin sans corne où l'on voyait le plus souvent de la bienveillance dans leur regard. Leur aspect n'avait rien de vraiment repoussant contrairement aux membres de l'autre sexe. Et toute cette poussière... sûrement qu'elle lui collerait à la fourrure, mais la connaissant, elle n'était pas vraiment du genre à se préoccuper de ce genre de considération. Je l'avais vue ramper dans des égouts avec une couche de 10 centimètres de merde sans se plaindre de l'odeur ni des tâches que ça faisait. Le tout pour poser une bombe sous un bâtiment officiel.
[table align="left" border="0"]« [font=Lucida Fax]On va faire doucement. Balayage de la pièce en 12 portions sur 8. Balayage divergent par portion Nord. Allez.[/font] » [/table]
Et on se mit au travail. La patrouille vint vérifier notre identité 5 minutes après, mais tout fut vite réglé et nous pûmes continuer. Le tout était de balayer la pièce avec un scanneur 3D holographique en isolant chaque élément pour reproduire la scène à l'identique dans un labo d'analyse si un indice venait à nous être échappé. Mais en attendant, nous pouvions déjà trouver des indices à examiner dans l'instant. Et au bout de deux heures, Madhi m'alerta et s'approcha avec un médaillon.
[table align="left" border="0"]« [font=Lucida Fax]Tu penses à la même chose que moi ?[/font] »
« [font=Lucida Fax]Oh oui. Et c'est bien ça qui m'inquiètes.[/font] » [/table]
Je continuais d'observer un peu ce qui se dressait là, non loin, mais sans continuer à m'approcher pour autant. Je m'adossais doucement à un mur opposé en mâchouillant un chewing-gum double menthe à coeur fondant pour observer un peu ce qui se tramait doucement sous mon nez. Des bâtiments éparses qui naissaient ça et là, piquant le ciel avec des flèches sans harmonie et rivalisant de fadeur avec les voisins d'à côté. Il n'y avait pas d'autre qualificatif que banal. Centares n'était pas une planète bien riche, et l'architecture le prouvait amplement. Mes années de service sous Thrawn et Pelleaon m'avaient appris à observer les arts locaux pour en tirer des conclusions immédiates. La chose ne venait pas aussi naturellement que chez le Chiss légendaire, mais au moins y avait-il des signes - de ce genre - qui ne trompaient pas l'oeil le moins averti.
La planète n'avait aucune richesse. Ni culturelle, ni pécuniaire. Quand Thrawn m'avait expliqué les subtilités, ça n'avait pas mis longtemps à comprendre. La richesse culturelle de Naboo se voyait dans son architecture aux courbes harmonieuses, aux couleurs judicieuses sur des tonds turquoises et ocres et en leurs arts décoratifs avec des statues de haute facture. Les Muuns rivalisaient par la richesse boursière en faisant construire de hauts édifices qui semblaient crever les cieux, et dont le profil évoquait celui d'un poignard effilé. Un long poignard qui crève les cieux : rivalité avec les Dieux, mégalomanie = Muuns.
Classique. Efficace.
Les bâtiments là en revanche ne m'apprenaient rien d'autre que "classe moyenne, peuple moyen, culture sans originalité". Drôle de planète pour une Grande Moff, et drôle d'utilisation de l'argent récolté tout les mois... Mais enfin, les affaires économiques ne me concernaient pas. Ma mission était toute autre aujourd'hui.
Les bâtiments n'apprenaient pas grand chose en soit, juste qu'une approche directe par les toits aurait été trop risquée et pas assez professionnelle. Non, les agresseurs avaient du venir du rez-de-chaussée. Une attaque frontale. Ils n'ont pas peur, les gars... Je crachais mon chewing-gum dans son emballage et le balançais dans la première poubelle venue avant de m'avancer vers l'endroit, avec des balises dispensant un affichage holographique typique de la police locale. Cela faisait un mois maintenant, mais la scène était restée telle quelle le temps qu'un vrai expert vienne vérifier de quoi il en retournait.
C'était là ma mission première à l'origine : traquer les membres du groupe Vengeance. Qui avaient tenté de tuer l'Amirale et son conjoint. Les rapports disaient que deux Sith également se trouvaient sur place et auraient participé à la fuite avec les deux officiers. Quand le rapport m'était tombé dans les mains, j'avais grimacé à me briser l'émail d'une canine et à me mordre la lèvre. Je n'avais attendu qu'une chose, voir les Siths écartés de l'Empire, et ils revenaient en... force... maintenant. De qui se moquait-on ?
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Je me retournais et souriais à mon interlocuteur. Du moins, interlocutrice. Une jeune Devaronnienne nommée Madhi N'Vaari qui me servait d'auxiliaire, de lieutenant et d'épaulière depuis mon premier retournement de chemise. Elle avait rejoint la Nouvelle République après la Bataille d'Endor et avait constaté comme moi que la Nouvelle République sombrait peu à peu dans des méandres maléfiques tandis que l'Empire redressait la tête et les épaules. Et, comme le reste de mon équipe, elle m'avait rejoint pour une expérience nouvelle. Mon retour m'avait valut mon grade dans la Marine, mais au moins gardais-je mon grade de capitaine... et à mon actif, des tas de promotions refusées.
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La conclusion s'imposait à tous : Vengeance était parti pour gagner, et savait pertinemment quelle valeur de combattant avaient les deux officiers. Mais ils n'avaient pas composés avec les deux Sith... qui restaient, force était de l'avouer, des combattants émérites.
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« [font=Lucida Fax]Chaque chose en son temps. Ils ont pu faire tomber quelque chose dans la bataille.[/font] »
Je passais la bande qui émit un "bip" inaudible pour qui ne savait pas qu'il existait. En tant que chef de la sécurité du Palais, j'avais obtenu de quoi pénétrer sur les lieux sans me poser de soucis. Le "bip" signalait une intrusion sur les lieux et alertait généralement une patrouille proche qui n'était pas occupée. Une patrouille viendrait vérifier, mais une fois quelle nous aurait vu, elle ne ferait rien. Elle s'en irait et nous laisserait travailler.
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Petit rire de ma part. Les Devaroniennes n'étaient en rien comme leur équivalent masculin. Si les mâles avec une peau terne et rouge, ainsi que deux longues cornes qui dépassaient de leur crâne, les femelles n'avaient en rien cet aspect "diablotin"... une fine et douce fourrure généralement blanche couvrait leur peau, un visage fin sans corne où l'on voyait le plus souvent de la bienveillance dans leur regard. Leur aspect n'avait rien de vraiment repoussant contrairement aux membres de l'autre sexe. Et toute cette poussière... sûrement qu'elle lui collerait à la fourrure, mais la connaissant, elle n'était pas vraiment du genre à se préoccuper de ce genre de considération. Je l'avais vue ramper dans des égouts avec une couche de 10 centimètres de merde sans se plaindre de l'odeur ni des tâches que ça faisait. Le tout pour poser une bombe sous un bâtiment officiel.
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Et on se mit au travail. La patrouille vint vérifier notre identité 5 minutes après, mais tout fut vite réglé et nous pûmes continuer. Le tout était de balayer la pièce avec un scanneur 3D holographique en isolant chaque élément pour reproduire la scène à l'identique dans un labo d'analyse si un indice venait à nous être échappé. Mais en attendant, nous pouvions déjà trouver des indices à examiner dans l'instant. Et au bout de deux heures, Madhi m'alerta et s'approcha avec un médaillon.
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« [font=Lucida Fax]Oh oui. Et c'est bien ça qui m'inquiètes.[/font] »
2ème Meilleur Membre 2014