L'Astre Tyran

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Le Palais Impérial se trouvait au centre de la Capitale de Centares et dominait la métropole de toute sa hauteur avec une vue imprenable sur la ville d'un côté, et les quelques espaces verts préservés de l'industrialisation de la planète de l'autre. Après une vendetta menée par le Grand Moff Astellan, l'édifice a été rasé, et remplacé par un grand bâtiment d'hébergement pour SDF ainsi qu'une banque alimentaire gratuite pour les citoyens impériaux.
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By Arthas Menias
#16166
Aussi, il n'y avait aucun paragraphe passé sous silence dans le rapport actuel. Autrement dit, on ne savait presque rien d'eux. Et le plus étrange était qu'aucune trace d'ADN n'avait été trouvée sur les lieux, juste des armes. Mais aucun cadavre. Pourtant les quatre protagonistes avaient bien insisté sur le fait d'en avoir tué un bon nombre chacun... et effectivement, un T'Surr et un Savrip Mantellien. Pas de la petite bière, ces animaux-là...

Puis, un genre de bataille de regard s'installa. Même sans pupille, je sentais qu'elle me fixait... que ses yeux me transperçaient de part en part, comme autant d'aiguillons effilés chauffés à blanc, prêt à me perforer les organes sur un seul sifflement. Ce genre de regard était insoutenable... et la réaction à afficher... n'était jamais évidente. Que devait-on faire ? Baisser les yeux. Mais ce n'était pas mon genre. En 30 ans de métier, j'avais connu d'innombrables bas, des périodes sombres, mais me laisser abattre ? Me laisser marcher dessus ? Jamais. J'avais déjà tenu tête à un Seigneur Sith et en était sorti vivant, après lui avoir parlé de tout le dégoût que les gens de sa race m'inspiraient. Me laisser avoir par un regard inquisiteur ? Certainement pas. Mais la discipline voulait qu'un officier de rang inférieur ne soit pas insolent avec un haut-gradé. Quel regard offrir ? De la dureté ? Non, je n'était pas en état. Quel chose véhiculer dans un regard qui aurait pu transmettre ce que je voulais transmettre ?

Oui... du regret.

Je soutenais son regard, avec un fond de tristesse palpable dans le mien. De toute ma vie je n'avais jamais versé une seule larme... Mais les émotions sincères savaient s'en passer.

Dites-moi , Capitaine , qu'avez-vous retiré de votre congé chez nos amis du Sud ? Est-ce que l'expérience a été enrichissante ? Quelles genres d'observations avez-vous menées de ces semaines passées dans les rangs ennemis , et quelles conclusions en avez-vous tirées ? Dites le moi sincèrement , et n'essayez pas de mentir .

Nous y voilà. La question qu'ils attendaient. La poser devait leur brûler les lèvres autant que les miennes brûlaient d'y répondre. La tournure de la question avait un côté grotesque et... enfantin, mais j'y accordais une intention blessante et ironique. Mais me dire de ne pas mentir était presque stupide : si mes états de service parlaient de cet incident majeur, il devait aussi mentionner les passages sur la franchise. Je ne mentais même pas devant les Sith, alors mentir devant une Grande Moff... ce n'était pas vraiment ce qui m'aurait effrayé.

Répondre "comme ça", entre la poire et le fromage, ce n'était pas approprié. On ne parlait pas d'une anecdote qui faisait les petits colonnes dans un journal de Taris. On parlait de trahison caractérisée. Même si les impériaux ciblés n'avaient été que des Seigneurs de Guerre aujourd'hui traqués par le Nouvel Empire lui-même, le fait était là : abandon de poste, et puis... l'évènement.

Je posais sur la table mon verre avec un soupir, puis me levait doucement. Être assis me comprimait la poitrine, j'avais besoin d'air. Puis je m'approchais de la fenêtre, celle qui donnait sur le côté ville. Les habitations, les gens au-dehors... toute cette vie, cette agitation urbaine... si commune...

[table align="left" border="0"]Image[font=Lucida Fax]Vous voulez dire... Qu'est-ce que j'ai retiré de la Honte Suprême qui est la trahison, même aussi temporaire que la mienne ? Ce que j'ai retiré d'une expérience qui fut plus déshonorante, traumatisante pour l'esprit et riche en déception et dégoût que n'importe quelle autre ?[/font]Image [/table]

Oui, il n'y avait pas meilleure façon de poser la question. Cette époque me laissait un goût amer de... déception, pour tout. Je baissais la tête et soupirais longuement. Comment y répondre ? La réponse était claire dans mon esprit, mais, l'expliquer...

[table align="left" border="0"]Image[font=Lucida Fax]Elle n'a en rien été enrichissante. Du moins, pas pour sa forme... sa finalité l'a été d'autant plus... savoir où se situait ma place. Ici, dans le Nord, sous la bannière Impériale et contre les Rebelles.[/font]Image [/table]

Lentement je me tournais de la baie vitrée, le visage las et les traits tirés, tête arquée vers le sol. Trop honteux que j'étais, je n'osais plus croiser un regard en cet instant. Même le regard d'un personnage de tableau m'aurait parut trop bon pour moi.

[table align="left" border="0"]Image[font=Lucida Fax]Quand vous songez à ce que vous faites sur l'instant, vous vous dites que c'est ce à quoi vous étiez destiné. Que c'est la suite logique de votre parcours. Vous avez l'impression de suivre votre coeur... on vous bombarde d'un idéal trop grand pour s'arrêter à une simple élite oligarchique, et vous y croyez. Vous voyez des campagnes de diffamation sur les combattants de la... liberté... et vous ne voyez que manipulation politique. Le régime que vous servez vous répugne, vous voyez à vos côtés des officiers de talent mourir sur base d'un simple échec, étranglés par une poigne que vos yeux de simple mortel ne peuvent même pas voir...[/font]Image [/table]

Combien d'officiers étaient morts sous Vador ? Devant mes yeux, me laissant spectateur impuissant ? Et de la main d'Oxious ? Et mon propre père, tué par l'Impératrice ? A ceci que cette mort-ci me réjouissait en ce que mon père était un immonde salopard, mais... pour un salopard qui le méritait, combien d'hommes droits et justes ?

[table align="left" border="0"]Image[font=Lucida Fax]Et par la suite, vous associez l'Empire à ça... aux Sith. Des êtres vils et sans noblesse. Qui tuent, comme ça, parce que l'idée leur est venue en un instant... et vous regardez, statique, en sachant que viendra votre tour si vous élevez la voix. Et celui qui l'a fait avant se trouvait parfois être votre chef... votre ami même. Et l'on vous tend son insigne parce que vous êtes le plus haut gradé qu'il reste, et que la mission doit être accomplie.[/font]Image [/table]

Je méritais mes galons, certes... mais être promu sur un coup de tête Sith... non, c'était un fardeau lourd à porter. Je le portais tout les jours, et en revoyant ma plaque je me souvenais qu'une étape avait été grillée par cet... incident. Vador demandait à ce qu'une ville entière soit nettoyée d'un virus. Le lieutenant voulait juste isoler les individus infectés et laisser les sains s'en tirer. Pour cela il était mort.

Et j'avais dû mener la purge. Dans un village Falleen...

[table align="left" border="0"]Image[font=Lucida Fax]Et vous voyez chaque jour le déclin impérial. L'honneur, le respect, tout disparaît au profit du pouvoir personnel d'individus qui n'ont jamais eu que des faveurs de la Force. Leur Empire n'est plus un Empire du peuple, mais un Empire des Sith. Et un jour, votre employeur meurt par suicide...

Alors vous vous enfuyez. Et vous allez vivre votre vie, avec une famille...

Puis l'on vient vous voir. Endor a été gagné par la Rébellion. L'Impératrice et Vador sont morts. La seconde Etoile Noire est détruite. Et d'abord, vous pensez à vos camarades morts là-bas... vous tentez de retrouver des noms que vous connaissiez, et vous vous rendez compte que certains noms qui y figurent sont ceux de gens que vous connaissez depuis plus de 20 ans. Oui, j'ai perdu des amis avec qui j'ai fait la Guerre des Clones dans les deux Etoiles Noires. Des gens de valeur, honorables et volontaires.

Et l'on vient vous voir... un homme mielleux vient vous annoncer qu'ils recherchent des hommes de votre trempe pour mettre fin aux massacres... l'Empire ne peut que perdre. L'Empire des Sith s'effondre, car à ce moment là, ce sont les Sith rénégats qui gouvernent, au milieu de Seigneurs de Guerre cruels et sanguinaires. Alors vous songez à ce que cela pourrait apporter si vous étiez un contributeur à cet édifice. Rétablir la paix galactique. On vous fait passer des tests, et l'on vous envoie en mission, traquer des Officiers de la région Sud qui asservissent des populations pour le pouvoir.

Vous les tuer d'un coup de blaster posé sur le flanc, à bout portant, et vous vous en allez en tuant toute une garde personnelle qui faisait son travail... et parmi cette garde vous reconnaissez un jeune homme que vous aviez autrefois dans votre unité. Que vous connaissiez de nom, de rire et de jeu. Et de combat. Et vous entendez un rebelle dire que c'est sans importance, que ce n'est qu'un impérial.

Et après vous retournez en paix dans votre ferme... et vous apprenez que pour prendre Coruscant, ils ont relâché des centaines de criminels de tout genre pour créer le chaos. Qui répandent viols, meurtres, attentas à la bombe...

Et vous savez alors qu'il ne vous reste qu'une chose à faire.
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Je revenais vers une fenêtre, partie campagne cette fois. Dos droit, tête haute. Et un soupir long et douloureux.

[table align="left" border="0"]Image[font=Lucida Fax]Je n'ai accompli qu'une mission pour l'Alliance Rebelle. N'ai tué qu'un seul Moff rénégat à l'Empire et dangereux pour toute la galaxie. Et ça n'a en rien été enrichissant.[/font]Image [/table]

Maintenant je pouvais affronter leur regard. Avec détermination.

[table align="left" border="0"]Image[font=Lucida Fax]J'ai retrouvé la base rebelle et je l'ai envoyée dans le néant avec une bombe de 5 mégatonnes à base d'anti-matière. Mon équipe qui m'avait été adjointe m'a suivie parce qu'elle me suivrait n'importe où, dans la mort s'il le fallait. J'en ai tiré que les rebelles et la Nouvelle République étaient les vrais dictateurs, et que l'Empire avait changé en un régime plus respectueux que je recherchais depuis le début.

Je ne crois pas au Destin, Amirale... mais s'il existait, il aurait voulu que je fasse cette découverte seul, sans croire d'affiche ou de propagande sur l'Holonet... que je fasse la découverte de mes yeux propres, que je vois la cruauté chez ceux qui veulent la faire disparaître...
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Je me retournais à nouveau.

[table align="left" border="0"]Image[font=Lucida Fax]... que je fasse la pire erreur que je puisse imaginer, pour me faire comprendre à quel point je peux être faillible...[/font]Image [/table]

Je fermais les yeux et reprenais...

[table align="left" border="0"]Image[font=Lucida Fax]J'ai abandonné l'Empire une fois.

Je ne le ferais plus. Et ne le ferais pas même devant celui qui me jugera une fois ma mort arrivée.
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Enfin vidé, je pus retourner vers le coin "salon" et juger de leur réaction. Puis, une question de Veers. Zevulon ? Rien qui n'éveille le moindre soupçon en moi... Quoique...

[table align="left" border="0"]Image[font=Lucida Fax]Je n'ai que peu côtoyé de gens pendant mon unique mission, mais j'ai souvenir d'un Zevulon en train d'apprendre à saboter des véhicules impériaux... un jeune homme assez grand, plutôt remonté et encore affecté par la mort d'un parent... sa mère je crois. Mais j'ignore totalement son nom en revanche. Maréchal.[/font]Image [/table]
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By Thoryn
#16310
Le Capitaine se leva avant de répondre à la question de la Grande Moff . Puis fit les cents pas de son bureau avant de se stationner devant la baie vitrée qui donnait sur Muracie , capitale de Centares . Une grande ville , fortement peuplée , mais aux proportions " humaines " , bien plus que les villes de la mégalopole de Coruscant . Menias ne semblait pas à son aise , même si il devait avoir anticipé la question . Et c'était précisément l'effet recherché . Certes , sont comportement avait été irréprochable depuis se réhabilitation , et ses actions avant et après son écart dignes de louanges , mais jamais , au grand jamais cela n'allait suffire à le faire pardonner totalement . Les mots , les rapports , et les émouvantes histoires de ce dernier étaient loin d'être suffisants pour convaincre le binôme du Greater Maldrood . Avec le temps , la confiance finirait peut être par s'installer malgré tout , mais le pardon ...

Il commença donc par décrire l'expérience en question , ne manquant pas répéter maintes fois en quoi elle lui laissait le plus amer des souvenirs , de douloureux traumatismes , et à l'entendre parler , la nausée si il y pensait trop . Puis s'en suivit un laïus sur la corruption qui sévissait au sein de l'Empire du temps de l'Impératrice , et sur l'enjeu politique de la Guerre , qui aussi répugnant soit-il , existait depuis les premières heures de la Guerre des Clones , et comment face à tant que manipulation , un Officier au cœur si noble ne pouvait en son âme et conscience continuer à servir l'Empire . En revanche , le Capitaine aurait du s'abstenir d'aborder la suite de son discours . Car si la première partie laissait les deux Officiers relativement indifférents , la seconde eut un effet terriblement néfaste sur l'humeur de l'Amirale .

Qui était-il , ce simple Capitaine , pour parler comme ça de la mort d'Officiers loyaux et compétents par la main des Sith ? Quelle relation avait-il eut avec ces hommes de toute façon , pour parler de leur mort comme si elle avait eut un réel et profond impact sur sa vie . Pas sur sa vision de l'Empire , mais sur son existence elle même ? Thoryn se raidit peu à peu , ses traits se durcirent également . Voyant cela , et sachant que le sujet était sensible à aborder , surtout avec si peu de finesse , le Maréchal se pencha légèrement en avant et posa un bras autour des épaules de la Chiss .


Vous croyez que vous êtes le seul à avoir eut le déplaisir de voir des Officiers mourir sous vos yeux , étranglé par Vader ou qui sais-je , pour un échec insignifiant , après une brillante carrière ? Vous croyez être le seul à avoir été promu de la sorte ? En vous voyant attribuer les galons d'un ami , tout simplement parce que vous êtes le suivant dans l'ordre hiérarchique , et que si le Grand Seigneur Vader prenait son temps pour exécuter ses propres hommes , il na fallait pas retarder d'avantage la mission ? Aujourd'hui je dispose d'armadas complètes sous mes ordres , mais je suis et demeure avant tout Commandant de l'ISD Avenger , un Croiseur dont le nom vous dira peut être quelque chose , comme le nom de l'homme qui forgea sa réputation avant d'être lâchement assassiné par Vader sur le pont de l'Executor quelques heures à peine après notre victoire sur Hoth , le Capitaine Lorth Needa . Autant vous dire que les célébrations de victoire furent de courte durée pour certains d'entre nous ... Je vous défend donc formellement d'aborder ce sujet en ma présence , est-ce bien clair ?

La Grande Moff soupira longuement après ça , plongeant son visage dans ses mains avant de se rasseoir profondément dans le divan . Si Thoryn avait été affectée à n'importe quel autre Croiseur de la Flotte , il y avait fort peu de chances qu'elle occupe de telles fonction aujourd'hui . Sa situation de Lieutenant l'avait parfaitement satisfaite à ce moment , établissant une relation de confiance et de respect mutuel avec son Capitaine d'antan . Mais ce que personne ne savait , pas même Veers , était que leur relation avait , le temps d'une nuit , dépassé le cadre professionnel . C'est pourquoi la mort de Needa avait à ce point affecté l'Amirale , et que malgré les années , la peine demeurait bien présente .


Le déclin Impérial ... Vous vous plaignez que des valeurs comme l'honneur et le respect disparaissaient au profit du pouvoir . Et il ne vous a fallu que cela pour déserter honteusement l'Empire ? Avez vous la moindre idée de " l'épreuve " que ce fut , en tant que femme et non-humaine , de servir l'Empire du temps de l'Impératrice et des Sith ? La quête du pouvoir de la plupart des Impériaux devient vite un détail , et les Sith sont le cadet de vos soucis .

Ai-je pensé à abandonner mes fonctions et mon poste ? Pas une seule seconde , et pourtant les raisons de m'auraient pas manqué . Vous n'avez aucune excuse , Menias . Pas la moindre . Vous avez prêté serment d’allégeance à l'Empire , et c'est pendant ces moments de décadence que l'Empire à eut le plus besoin de ses meilleurs éléments , ni avant , ni après , et vous avez faillit à ce serment . Si tout les Officiers avaient agit comme vous quand les temps étaient durs , l'Empire se serait effondré après la Bataille de Yavin .

Et que vous aillez réussit à croire aux mensonges de la Rébellion ... Je veux dire , vraiment ? Votre foi en l'Empire était-elle si faible que ça ?


Puis , le Capitaine se retourna , fit une nouvelle fois le tour du bureau , s'arrêtant cette fois ci devant la baie vitrée qui donnait sur l'étendue forestière préservée qui s'étendait derrière le Palais Impérial sur plusieurs dizaines de kilomètres . Mais sa détermination semblait néanmoins lui revenir , tandis qu'il parlait de ses exploits à l'encontre de la Nouvelle République , après avoir fraîchement rejoint l'Empire ... pour la seconde fois .


Et bien , j’espère bien que vous n'abandonnez pas l'Empire une seconde fois , sinon je ne donne pas cher de votre peau ...

Menias quitta la baie vitrée , et revint du côté salon , regardant ses interlocuteurs dans les yeux , tour à tour . Il répondit également à la question du Maréchal , avec un cruel manque de tact , mais il ne pouvait pas le savoir . Ce dernier inspira profondément , tandis ses traits trahissaient son humeur qui se dégradait à vue d’œil .


A saboter des véhicules Impériaux , rien que ça ... Je me rappelle d'une époque où il aurait été incapable de saboter une simple porte même avec un manuel dans les mains . Quant à sa mère ... ma femme ...

Son nom est Zevulon Veers , et ce traître est mon fils ...


Pour le Maréchal , il n'y avait que deux sujets tabous au sein de la Galaxie . Zev , son traître de fils , et sa défunte femme , qui était probablement le sujet à éviter à tout prix . Et le Capitaine Menias était parvenu à aborder les deux en l'espace de quelques phrases . Thoryn posa une main sur la cuisse de Veers , et resserra fermement son emprise tendis qu'elle percevait un très léger tremblement dans ses jambes . Elle se pencha vers lui pour susurrer quelques mots à son oreille , que le Capitaine ne put entendre de sa position .


Tu te fais mal pour rien , ne fais pas cela ...
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By Arthas Menias
#16347
La première réaction de Thoryn fut pour le moins intéressante. Ainsi donc dévoilait-elle son premier talon d'Achillon, un point de pression contre lequel appuyer fort si l'idée lui venait de me prendre un jour de trop haut, et de trop large. Très intéressant même. Promue sur le cadavre de Lorth Needa. Celui qui avait laissé s'échapper le Faucon Millenium...

Ainsi elle s'estime plus en droit de se plaindre que moi. Pas si différente des autres officiers supérieurs finalement.

Hélas, si ce discours qui avait interrompu le mien aurait du me mettre dans une position rabaissée, et surtout compatissante, elle ne m'avait rendu que plus dominant et déterminée. Elle venait de lâcher, l'air de rien, son sujet le plus sensible - ou tout du moins l'un d'entre eux. Offrir à un soldat ce genre de nourriture était d'un manque absolu de maitrise de soi et totalement hors de propos d'un officier supérieur. Si moi, capitaine, j'avais sur garder la tête froide après ma propre expérience, et avait su rester implacable face au regard d'au moins 3 Sith différents, une Grande Moff, Chiss qui plus est, aurait du se contenter de se taire, d'écouter et de débiter des phrases monosyllabiques en guise de réponse.

[table align="left" border="0"]Image[font=Lucida Fax]Très clair, Haute-Amirale. J'ignorais que l'on avait eu le même genre d'expérience.[/font]Image [/table]

Par la suite, la Grande Moff ne tira pas plus de respect de son propre discours que précédemment. La contre-argumentation me laissait totalement de marbre.

Le déclin Impérial ... Vous vous plaignez que des valeurs comme l'honneur et le respect disparaissaient au profit du pouvoir . Et il ne vous a fallu que cela pour déserter honteusement l'Empire ?

[table align="left" border="0"]Image[font=Lucida Fax]Absolument.[/font]Image [/table]

Mentir ? Inconnu à mon vocabulaire. Oui, j'avais trahis de par mes principes... Et après ? Allait-on me faire un procès ? M'accorder sa confiance était une chose, me juger arbitrairement et me trouer le crâne en était une autre...

[table align="left" border="0"]Image[font=Lucida Fax]L'honneur envers ses ennemis et ses alliés et le respect dû à ses hommes sont des marques capitales dans l'armée. Un officier est porté par ses hommes, il n'accomplit rien seul, sans quoi il périt. Trop d'officiers ne voient dans leurs bataillons qu'une assemblée numérique de soldats sacrifiables. Encore aujourd'hui d'ailleurs, et dans les deux camps. Ce genre de comportement est intolérable de la part d'un chef, ou prétendûment tel. Prendre soin de ses hommes est essentiel, je suppose que vous êtes d'accord avec moi ?[/font]Image [/table]

La question s'adressait aux deux protagonistes en face de moi. A croire qu'ils avaient tout fait pour m'inspirer un comportement que je m'étais juré d'abandonner : celui de la typique tête brûlée détestée de ses supérieurs, mais par trop aimé de ses hommes, et aux trop grands talents pour se permettre de s'en passer.

Vous n'avez aucune excuse , Menias . Pas la moindre .

[table align="left" border="0"]Image[font=Lucida Fax]Je ne viens pas chercher d'excuse ou de pardon, j'explique mes motivations passées. J'ai fait une erreur, à moi de vivre avec. Je suis revenu pour offrir mon engagement à nouveau et à jamais à l'Empire. Si j'avais une excuse vous m'auriez offert le poste promis dès mon arrivée et votre question aurait été formulée de façon moins blessante. Je me trompe ?[/font]Image [/table]

A force de vouloir jouer avec moi et mes nerfs, l'on finissait souvent par avancer sa Reine trop loin... sans voir mon Cavalier caché là derrière, prêt à faire un Échec au Roi...

Vous avez prêté serment d’allégeance à l'Empire , et c'est pendant ces moments de décadence que l'Empire à eut le plus besoin de ses meilleurs éléments , ni avant , ni après , et vous avez faillit à ce serment . Si tout les Officiers avaient agit comme vous quand les temps étaient durs , l'Empire se serait effondré après la Bataille de Yavin .

[table align="left" border="0"]Image[font=Lucida Fax]Et les derniers survivants auraient rejoins la Nouvelle République ou seraient traqués comme des animaux, et la politique galactique se serait peut-être assouplie puisque la Guerre ne nécessitait plus de mesures draconiennes. C'est une mécanique élémentaire, elle s'observe dans les casernes militaire. Si vous n'avez rien à craindre, vous êtes détendu. Autrement, vous vivez sur le pied-de-guerre jusqu'à votre couchette, avec une tirette d'alarme sous l'oreiller.[/font]Image [/table]

Et que vous aillez réussit à croire aux mensonges de la Rébellion ... Je veux dire , vraiment ? Votre foi en l'Empire était-elle si faible que ça ?

[table align="left" border="0"]Image[font=Lucida Fax]Ma foi en l'Empire ? Faible ? Non, non elle n'était pas faible.[/font]Image [/table]

Je finissais mon verre lentement, posait le verre sur la table, m'avançait sur mon fauteuil... et la fixait avec un regard que jamais elle ne verrait ailleurs que chez moi... un regard dans lequel brûlait un brasier de vanités.

[table align="left" border="0"]Image[font=Lucida Fax]Elle était inexistante.[/font]Image [/table]

Je m'adossais à nouveau au fauteuil, pas décontracté - au contraire - et coupait toute tentative de discours venant d'en face.

[table align="left" border="0"]Image[font=Lucida Fax]Je me suis engagé volontairement sous la Guerre des Clones. Après quoi j'ai été intégré d'office à l'Armée Impériale. Durant toutes mes années de service, je n'ai jamais eu l'envie de servir l'Empire. Je l'ai fait, point, à la ligne. Ma loyauté ne valait qu'aux yeux de mes supérieurs, la seule chose que j'ai jamais offerte à cet Empire, c'est mes talents. Du reste, même l'Impératrice et Tarkin savaient ce que je pensais d'eux... pour autant ils ne m'ont tué ni l'un, ni l'autre. Mon mérite martial seul a payé.

Si j'ai décidé de rejoindre à nouveau l'Empire, je l'ai fait seul et par choix personnel. Pas d'affectation d'office, et je suis passé à l'ennemi juste avant. Vous conviendrez que ce n'est pas le genre de curriculum qui trompe sur les intentions de la personne.
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Une fois la chose mise bien au clair - c'est à dire sans tact, oui, les rapports l'indiquaient à chaque fois que mon nom apparaissait dedans - je fournis la réponse à la question - plus calme, plus posée, moins irritée - du Maréchal. Et ce fut à son tour de soupirer. Pourtant, je ne voyais pas ce que j'avais pu dire de mal...

A saboter des véhicules Impériaux , rien que ça ... Je me rappelle d'une époque où il aurait été incapable de saboter une simple porte même avec un manuel dans les mains . Quant à sa mère ... ma femme ...

Son nom est Zevulon Veers , et ce traître est mon fils ...


J'ouvris grand les yeux, sincèrement étonné. Si j'avais su, j'aurais pu... non, non, pas lui mentir. La vérité se devait d'être dite, même si elle faisait mal. Mais au moins... empaqueter l'information dans un joli paquet cadeau. Quoique, envelopper dans un beau paquet un étron tout frais et fumant ne faisait qu'attiser la déception... en l'emballant dans un sac en plastique du genre avec lequel on allait faire ses courses... au moins, on se disait que "l'emballage était à la hauteur du cadeau".

Oui, même en narratif, le tact c'était pas mon fort.

[table align="left" border="0"]Image[font=Lucida Fax]Je suis désolé.[/font]Image [/table]

Et ce fut tout. En rajouter aurait été stupide et surtout hypocrite. Ca regardait que lui, ses histoires de famille. Et ça ne le rendait pas condamnable d'avoir un fils républicain, s'il avait été un mauvais père, il avait été un mauvais père, point. Je ne m'occupais presque pas de mes enfants, et Sarah continuait jour après jour de me le reprocher.

Aussi j'attendis. Je sentais qu'une réponse allait fuser... me laissait juste le temps de me dresser un solide bouclier mental.
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By Thoryn
#16772
L'évocation inopportune de la mort de son ancien Capitaine avait toujours l'effet d'agiter momentanément la Grande Moff . Parmi la pléthore de mauvais souvenirs dont la jeune préférait de pas se souvenir , celui là était sans aucun doute classé en première position . Et de fait , Thoryn avait beaucoup de mal à en parler comme on parlait de la pluie et du beau temps . Mais si qui que ce soit avait un jour l'idée de se servir de Needa contre elle , il serait bien surpris de voir que que cela ne provoquerait pas d'avantage de réactions chez la jeune femme . Et puis de toute manière , qui était assez idiot que pour tenter d'attraper une Chiss par les sentiments ?

Le Capitaine Menias poursuivit ensuite ses explications . Si lorsque que l'Officier quinquagénaire était arrivé dans son bureau , il conservait une place relativement décente dans l'estime de ses supérieurs malgré sa trahison , au fur et à mesure qu'il poursuivait son récit , il ne faisait malheureusement que descendre dans leur estime . Quand bien même il prétendait dur comme fer que sa foi en l'Empire actuel était inébranlable , le fait d'avoir à ce point manqué de foi à un moment était plus que consternant . D'autant plus que si Menias semblait éprouver une pointe de regret quant à ses actions passées , il semblait presque se targuer d'avoir trahit l'Empire à présent . Si il continuait ainsi , Thoryn n'aurait qu'une envie , celle de vomir . Et c'était un homme que cela qui était censé prendre en charge la sécurité du Palais Impérial ? Peut être que sa place était plus adéquate de retour chez le BSI ...


En effet vous vous trompez . Si vous aviez eut une excuse , qu'est ce qui vous fait croire que je l'aurais avalée ? Il faut plus que quelques lignes dans un rapport et une signature du BSI pour me convaincre de quoi que ce soit . Donc dans tout les cas , nous serions quand même dans cette position , à discuter de votre ... glorieux passé .

Et se rendre à la Nouvelle République ? Le fait que l'idée ait effleuré votre esprit ne m'étonne pas vraiment , mais certains d'entre-nous auraient eut assez d'honneur que pour se battre jusqu'à ce que mort s'en suive , ou à sonner la retraite pour consolider nos positions , tout au plus , avant de contre-attaquer . La désertion n'a jamais été , n'est pas , et et ne sera jamais une alternative à la mort sur le champ de bataille .


Menias termina son verre avant de continuer à tourner autour du fauteuil à nouveau . Puis , il finit malgré tout par se rasseoir , posant son verre sur la table et soutenant le regard écarlate de la Grande Moff . Ses yeux étaient empli d’orgueil , et un air de défi en transpirait presque ...


Et bien , si Vader et Tarkin vous ont laissé en vie grâce à votre talent martial , sachez que c'est uniquement pour votre talent martial que je consent à vous engager à la tête de la sécurité de mon Palais . Comme vous l'aviez dit plutôt , si vous avez rejoint l'Empire , c'est parce que la Rébellion s'est montrée pire encore à vos yeux . En temps " normal " , je confierai le poste à quelqu'un qui fait preuve d'un tant soit peu plus de loyauté envers notre Empire .

Puis , il acheva en répondant à la question du Maréchal . Ce dernier afficha une mine quelque peu dépitée . Il était l'un des plus éminents stratèges Impériaux en matière de batailles terrestres , un Officier de renom , et accessoirement , une icône de l'Armée Impériale . Mais cela n'avait pas empêché son fils de trahir l'Empire au profit de la Rébellion , et selon les témoignages du Capitaine , de faire leur fierté par dessus le marché . Autant dire qu'il n'avait pas fait la sienne ...

Lorsque Menias annonça qu'il était désolé de la manière dont les choses avaient finies , Veers ne put s'empêcher d'esquisser un bref sourire avant de renifler avec dédain .


Pas autant que moi .
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By Arthas Menias
#16794
La colère passagère maintenant passée, la Grande Moff se mit à rétorquer à nouveau. Il y avait une tension forte et palpable entre nous deux... quelque chose de... d'étrange. D'indescriptible. Un sentiment froid, comme celui qui existait entre deux... rivaux. Pas ennemis, mais pas amis non plus... un genre de respect mutuel, mais avec l'impression que le premier qui baisserait sa garde se prendrait un coup de surin dans l'épaule subrepticement.

Et le dialogue était presque clair maintenant : il n'y avait pas vraiment de moyen de s'accorder sur ce genre de sujet, mais aucun d'entre nous n'en démordait pour autant. Et les deux êtres que nous étions tombaient dans un cercle vicieux inhérents aux esprits têtus : la surenchère du dernier mot. C'en était presque à jouer à celui qui ferait fermer le clapet de l'autre.

Inutile de se battre...

A ce jeu là, c'était toujours la femme qui gagnait.

La désertion n'a jamais été , n'est pas , et et ne sera jamais une alternative à la mort sur le champ de bataille .

A ce moment précis, j'avais surtout l'impression de m'être mal fait comprendre. Je n'avais jamais dit avoir déserté pour échapper à la mort... Oh non, jamais je ne considèrerais la mort comme une perspective à éviter, donner sa vie était un engagement que j'avais accepté depuis mon engagement... et même du temps où ma foi n'était rien d'autre qu'un mince fil d'ange, cet engouement morbide demeurait, et c'est ce même engouement qui avait trompé les officiers supérieurs pourtant limpides comme Thrawn sur ma vraie loyauté...

[table align="left" border="0"]Image[font=Lucida Fax]Non, elle ne le sera jamais, Grande Moff. J'ai donné mon sang maintes fois et ne renoncerait pas à cet engagement.[/font]Image [/table]

Impérial ou Républicain, l'honneur et la bravoure militaire restait la même. C'était peut-être même la seule chose qui demeurait quelque fût le camp du belligérant.

Et bien , si Vader et Tarkin vous ont laissé en vie grâce à votre talent martial , sachez que c'est uniquement pour votre talent martial que je consent à vous engager à la tête de la sécurité de mon Palais . Comme vous l'aviez dit plutôt , si vous avez rejoint l'Empire , c'est parce que la Rébellion s'est montrée pire encore à vos yeux . En temps " normal " , je confierai le poste à quelqu'un qui fait preuve d'un tant soit peu plus de loyauté envers notre Empire .

Il n'y a juste pas de bonne réponse à ça... Je sentais que le mieux à faire était de me taire, juste fermer mon claque-merde et laisser couler, accorder une victoire à mon interlocuteur... Mais, une petite voix me susurrait l'exact contraire : Laisse-toi faire, mais montre que tu as encore un peu de dignité, et assez de force pour la défier.

[table align="left" border="0"]Image[font=Lucida Fax]Mes états de service parlent de moi en termes élogieux, puis néfastes... si la chose est établie, je peux vous assurer que vous ne regretterez absolument pas ce choix. Non, je n'ai pas été l'impérial idéal. Non, je n'ai pas eu que des bons points dans mon dossier. Non, je suis passé, ne fut-ce que pour une semaine et sans grande conviction, dans le camp ennemi...

Je n'aime pas me vanter, mais je sais de quoi je parle... et vous l'avez vu dans mon dossier et le verrez de vos yeux propres... je ne suis pas bon, je suis un des meilleurs. Simplement. Avec un serment inscrit dans le sang, c'est une in-dé-fec-tible foi en vous et en votre confiance que vous vous assurerez. Thraka connaissait mes penchants bien avant de m'engager comme son garde du corps... et pourtant il n'a jamais remis en cause une seule fois mon engagement. La seule chose qui m'a faite changer d'avis a été son suicide, et donc la fin de mon contrat que me liait à lui.

Ce paraît étrange que je me lie à un simple bout de papier, à un banal contrat... Mais c'est une garantie que je n'ai jamais violé de ma vie entière.
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C'était extrêmement sincère... Même si mon esprit criait de trahir, j'aurais obéi aux ordres... c'était ça aussi, l'honneur militaire. Le respect de ses supérieurs, choisis ou non.

[table align="left" border="0"]Image[font=Lucida Fax]Je retrouverais ces gens de Vengeance Grande Moff... et mon ardeur témoignerait elle-même de mon engagement.

Je vous jure... sur la tête de mes enfants, que jamais, ô grand jamais, vous ne regretterez ce choix.
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L'aspect Zevulon était plus délicat à régler... que dire dans ce genre de cas ? Rien. Ou peut-être...

[table align="left" border="0"]Image[font=Lucida Fax]Maréchal... je ne sais pas si cela peut vous intéresser, mais... j'ai eu quelques informations sur des opérations qu'il devrait mener par la suite. L'information date un peu, mais de cause à effet, on pourrait remonter sa piste... Peut-être le retrouver pour...[/font]Image [/table]

Ma phrase mourut. Il n'y avait juste aucune bonne fin à lui donner.
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By Thoryn
#17649
" Je n'aime pas me vanter , mais ... " . Cette phrase résumait plutôt bien la majeure partie de la discussion qu'ils avaient eut jusque là . Le Capitaine avait des capacités certes indéniables , sans quoi ses états de services auraient en effet été un peu moins élogieux , mais il manquait cruellement d'humilité pour un homme de son rang , un trait qui ne plaisait généralement pas à l'Amirale . De plus , le Capitaine commençait à être redondant dans le choix de ses parades . On tournait beaucoup autour de ses états de service , mais pas de grand chose d'autre .

Puis il admit que la seule chose qui le liait à son employeur était un contrat . Un contrait que , pour une raison qu'il ignorait lui même , il n'aurait jamais trahit . C'était une bien étrange raison de rester loyal , d'autant plus si il n'avait aucun motif personnel qui le liait à son employeur . Mais bon , chaque être avait ses propres méthodes , et modes de fonctionnement , quand bien même furent-ils étranges , cela ne voulait pas pour autant dire qu'ils étaient mauvais , ou inefficaces .


Ce Thraka avait ses raisons d'agir , je ne les critiquerais pas , et j'ai les miennes ...

Quant à un éventuel regret de ma décision , j'en serais seule juge , en temps et en heure .


Puis , Menias se tourna à nouveau vers le Maréchal , poursuivant dans sa lancée , pas des plus adroites , concernant son fils . Peut-être valait-il mieux en rester là sur le sujet . Après tout , c'était un point délicat , et il n'y avait de bon angle d'approche , même avec la meilleure volonté du monde .


Maréchal... je ne sais pas si cela peut vous intéresser, mais... j'ai eu quelques informations sur des opérations qu'il devrait mener par la suite. L'information date un peu, mais de cause à effet, on pourrait remonter sa piste... Peut-être le retrouver pour...


Pour se poser là et rattraper le temps perdu ? Pour dégainer son blaster et faire ce qui devrait être fait ? Après tout , le jeune homme ne s'était pas seulement rendu coupable de désertion , mais avait poussé jusqu'à rejoindre la Rébellion et à participer activement au déclin de l'Empire , finissant d’entacher le nom , la réputation et la carrière de son Père . Mais abattre sa chair , son propre fils , ce n'était pas dans les cordes du premier venu ...


J'ai fait mon " deuil " il y a longtemps , et je n'ai pas habitude de chasser les fantômes . Des affaires bien plus pressantes requièrent mon attention ici .
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