- lun. 16 févr. 2015 18:27
#16166
Meilleur Joueur 2014
2ème Meilleur Membre 2014
Aussi, il n'y avait aucun paragraphe passé sous silence dans le rapport actuel. Autrement dit, on ne savait presque rien d'eux. Et le plus étrange était qu'aucune trace d'ADN n'avait été trouvée sur les lieux, juste des armes. Mais aucun cadavre. Pourtant les quatre protagonistes avaient bien insisté sur le fait d'en avoir tué un bon nombre chacun... et effectivement, un T'Surr et un Savrip Mantellien. Pas de la petite bière, ces animaux-là...
Puis, un genre de bataille de regard s'installa. Même sans pupille, je sentais qu'elle me fixait... que ses yeux me transperçaient de part en part, comme autant d'aiguillons effilés chauffés à blanc, prêt à me perforer les organes sur un seul sifflement. Ce genre de regard était insoutenable... et la réaction à afficher... n'était jamais évidente. Que devait-on faire ? Baisser les yeux. Mais ce n'était pas mon genre. En 30 ans de métier, j'avais connu d'innombrables bas, des périodes sombres, mais me laisser abattre ? Me laisser marcher dessus ? Jamais. J'avais déjà tenu tête à un Seigneur Sith et en était sorti vivant, après lui avoir parlé de tout le dégoût que les gens de sa race m'inspiraient. Me laisser avoir par un regard inquisiteur ? Certainement pas. Mais la discipline voulait qu'un officier de rang inférieur ne soit pas insolent avec un haut-gradé. Quel regard offrir ? De la dureté ? Non, je n'était pas en état. Quel chose véhiculer dans un regard qui aurait pu transmettre ce que je voulais transmettre ?
Oui... du regret.
Je soutenais son regard, avec un fond de tristesse palpable dans le mien. De toute ma vie je n'avais jamais versé une seule larme... Mais les émotions sincères savaient s'en passer.
Dites-moi , Capitaine , qu'avez-vous retiré de votre congé chez nos amis du Sud ? Est-ce que l'expérience a été enrichissante ? Quelles genres d'observations avez-vous menées de ces semaines passées dans les rangs ennemis , et quelles conclusions en avez-vous tirées ? Dites le moi sincèrement , et n'essayez pas de mentir .
Nous y voilà. La question qu'ils attendaient. La poser devait leur brûler les lèvres autant que les miennes brûlaient d'y répondre. La tournure de la question avait un côté grotesque et... enfantin, mais j'y accordais une intention blessante et ironique. Mais me dire de ne pas mentir était presque stupide : si mes états de service parlaient de cet incident majeur, il devait aussi mentionner les passages sur la franchise. Je ne mentais même pas devant les Sith, alors mentir devant une Grande Moff... ce n'était pas vraiment ce qui m'aurait effrayé.
Répondre "comme ça", entre la poire et le fromage, ce n'était pas approprié. On ne parlait pas d'une anecdote qui faisait les petits colonnes dans un journal de Taris. On parlait de trahison caractérisée. Même si les impériaux ciblés n'avaient été que des Seigneurs de Guerre aujourd'hui traqués par le Nouvel Empire lui-même, le fait était là : abandon de poste, et puis... l'évènement.
Je posais sur la table mon verre avec un soupir, puis me levait doucement. Être assis me comprimait la poitrine, j'avais besoin d'air. Puis je m'approchais de la fenêtre, celle qui donnait sur le côté ville. Les habitations, les gens au-dehors... toute cette vie, cette agitation urbaine... si commune...
[table align="left" border="0"][font=Lucida Fax]Vous voulez dire... Qu'est-ce que j'ai retiré de la Honte Suprême qui est la trahison, même aussi temporaire que la mienne ? Ce que j'ai retiré d'une expérience qui fut plus déshonorante, traumatisante pour l'esprit et riche en déception et dégoût que n'importe quelle autre ?[/font] [/table]
Oui, il n'y avait pas meilleure façon de poser la question. Cette époque me laissait un goût amer de... déception, pour tout. Je baissais la tête et soupirais longuement. Comment y répondre ? La réponse était claire dans mon esprit, mais, l'expliquer...
[table align="left" border="0"][font=Lucida Fax]Elle n'a en rien été enrichissante. Du moins, pas pour sa forme... sa finalité l'a été d'autant plus... savoir où se situait ma place. Ici, dans le Nord, sous la bannière Impériale et contre les Rebelles.[/font] [/table]
Lentement je me tournais de la baie vitrée, le visage las et les traits tirés, tête arquée vers le sol. Trop honteux que j'étais, je n'osais plus croiser un regard en cet instant. Même le regard d'un personnage de tableau m'aurait parut trop bon pour moi.
[table align="left" border="0"][font=Lucida Fax]Quand vous songez à ce que vous faites sur l'instant, vous vous dites que c'est ce à quoi vous étiez destiné. Que c'est la suite logique de votre parcours. Vous avez l'impression de suivre votre coeur... on vous bombarde d'un idéal trop grand pour s'arrêter à une simple élite oligarchique, et vous y croyez. Vous voyez des campagnes de diffamation sur les combattants de la... liberté... et vous ne voyez que manipulation politique. Le régime que vous servez vous répugne, vous voyez à vos côtés des officiers de talent mourir sur base d'un simple échec, étranglés par une poigne que vos yeux de simple mortel ne peuvent même pas voir...[/font] [/table]
Combien d'officiers étaient morts sous Vador ? Devant mes yeux, me laissant spectateur impuissant ? Et de la main d'Oxious ? Et mon propre père, tué par l'Impératrice ? A ceci que cette mort-ci me réjouissait en ce que mon père était un immonde salopard, mais... pour un salopard qui le méritait, combien d'hommes droits et justes ?
[table align="left" border="0"][font=Lucida Fax]Et par la suite, vous associez l'Empire à ça... aux Sith. Des êtres vils et sans noblesse. Qui tuent, comme ça, parce que l'idée leur est venue en un instant... et vous regardez, statique, en sachant que viendra votre tour si vous élevez la voix. Et celui qui l'a fait avant se trouvait parfois être votre chef... votre ami même. Et l'on vous tend son insigne parce que vous êtes le plus haut gradé qu'il reste, et que la mission doit être accomplie.[/font] [/table]
Je méritais mes galons, certes... mais être promu sur un coup de tête Sith... non, c'était un fardeau lourd à porter. Je le portais tout les jours, et en revoyant ma plaque je me souvenais qu'une étape avait été grillée par cet... incident. Vador demandait à ce qu'une ville entière soit nettoyée d'un virus. Le lieutenant voulait juste isoler les individus infectés et laisser les sains s'en tirer. Pour cela il était mort.
Et j'avais dû mener la purge. Dans un village Falleen...
[table align="left" border="0"][font=Lucida Fax]Et vous voyez chaque jour le déclin impérial. L'honneur, le respect, tout disparaît au profit du pouvoir personnel d'individus qui n'ont jamais eu que des faveurs de la Force. Leur Empire n'est plus un Empire du peuple, mais un Empire des Sith. Et un jour, votre employeur meurt par suicide...
Alors vous vous enfuyez. Et vous allez vivre votre vie, avec une famille...
Puis l'on vient vous voir. Endor a été gagné par la Rébellion. L'Impératrice et Vador sont morts. La seconde Etoile Noire est détruite. Et d'abord, vous pensez à vos camarades morts là-bas... vous tentez de retrouver des noms que vous connaissiez, et vous vous rendez compte que certains noms qui y figurent sont ceux de gens que vous connaissez depuis plus de 20 ans. Oui, j'ai perdu des amis avec qui j'ai fait la Guerre des Clones dans les deux Etoiles Noires. Des gens de valeur, honorables et volontaires.
Et l'on vient vous voir... un homme mielleux vient vous annoncer qu'ils recherchent des hommes de votre trempe pour mettre fin aux massacres... l'Empire ne peut que perdre. L'Empire des Sith s'effondre, car à ce moment là, ce sont les Sith rénégats qui gouvernent, au milieu de Seigneurs de Guerre cruels et sanguinaires. Alors vous songez à ce que cela pourrait apporter si vous étiez un contributeur à cet édifice. Rétablir la paix galactique. On vous fait passer des tests, et l'on vous envoie en mission, traquer des Officiers de la région Sud qui asservissent des populations pour le pouvoir.
Vous les tuer d'un coup de blaster posé sur le flanc, à bout portant, et vous vous en allez en tuant toute une garde personnelle qui faisait son travail... et parmi cette garde vous reconnaissez un jeune homme que vous aviez autrefois dans votre unité. Que vous connaissiez de nom, de rire et de jeu. Et de combat. Et vous entendez un rebelle dire que c'est sans importance, que ce n'est qu'un impérial.
Et après vous retournez en paix dans votre ferme... et vous apprenez que pour prendre Coruscant, ils ont relâché des centaines de criminels de tout genre pour créer le chaos. Qui répandent viols, meurtres, attentas à la bombe...
Et vous savez alors qu'il ne vous reste qu'une chose à faire.[/font] [/table]
Je revenais vers une fenêtre, partie campagne cette fois. Dos droit, tête haute. Et un soupir long et douloureux.
[table align="left" border="0"][font=Lucida Fax]Je n'ai accompli qu'une mission pour l'Alliance Rebelle. N'ai tué qu'un seul Moff rénégat à l'Empire et dangereux pour toute la galaxie. Et ça n'a en rien été enrichissant.[/font] [/table]
Maintenant je pouvais affronter leur regard. Avec détermination.
[table align="left" border="0"][font=Lucida Fax]J'ai retrouvé la base rebelle et je l'ai envoyée dans le néant avec une bombe de 5 mégatonnes à base d'anti-matière. Mon équipe qui m'avait été adjointe m'a suivie parce qu'elle me suivrait n'importe où, dans la mort s'il le fallait. J'en ai tiré que les rebelles et la Nouvelle République étaient les vrais dictateurs, et que l'Empire avait changé en un régime plus respectueux que je recherchais depuis le début.
Je ne crois pas au Destin, Amirale... mais s'il existait, il aurait voulu que je fasse cette découverte seul, sans croire d'affiche ou de propagande sur l'Holonet... que je fasse la découverte de mes yeux propres, que je vois la cruauté chez ceux qui veulent la faire disparaître...[/font] [/table]
Je me retournais à nouveau.
[table align="left" border="0"][font=Lucida Fax]... que je fasse la pire erreur que je puisse imaginer, pour me faire comprendre à quel point je peux être faillible...[/font] [/table]
Je fermais les yeux et reprenais...
[table align="left" border="0"][font=Lucida Fax]J'ai abandonné l'Empire une fois.
Je ne le ferais plus. Et ne le ferais pas même devant celui qui me jugera une fois ma mort arrivée.[/font] [/table]
Enfin vidé, je pus retourner vers le coin "salon" et juger de leur réaction. Puis, une question de Veers. Zevulon ? Rien qui n'éveille le moindre soupçon en moi... Quoique...
[table align="left" border="0"][font=Lucida Fax]Je n'ai que peu côtoyé de gens pendant mon unique mission, mais j'ai souvenir d'un Zevulon en train d'apprendre à saboter des véhicules impériaux... un jeune homme assez grand, plutôt remonté et encore affecté par la mort d'un parent... sa mère je crois. Mais j'ignore totalement son nom en revanche. Maréchal.[/font] [/table]
Puis, un genre de bataille de regard s'installa. Même sans pupille, je sentais qu'elle me fixait... que ses yeux me transperçaient de part en part, comme autant d'aiguillons effilés chauffés à blanc, prêt à me perforer les organes sur un seul sifflement. Ce genre de regard était insoutenable... et la réaction à afficher... n'était jamais évidente. Que devait-on faire ? Baisser les yeux. Mais ce n'était pas mon genre. En 30 ans de métier, j'avais connu d'innombrables bas, des périodes sombres, mais me laisser abattre ? Me laisser marcher dessus ? Jamais. J'avais déjà tenu tête à un Seigneur Sith et en était sorti vivant, après lui avoir parlé de tout le dégoût que les gens de sa race m'inspiraient. Me laisser avoir par un regard inquisiteur ? Certainement pas. Mais la discipline voulait qu'un officier de rang inférieur ne soit pas insolent avec un haut-gradé. Quel regard offrir ? De la dureté ? Non, je n'était pas en état. Quel chose véhiculer dans un regard qui aurait pu transmettre ce que je voulais transmettre ?
Oui... du regret.
Je soutenais son regard, avec un fond de tristesse palpable dans le mien. De toute ma vie je n'avais jamais versé une seule larme... Mais les émotions sincères savaient s'en passer.
Dites-moi , Capitaine , qu'avez-vous retiré de votre congé chez nos amis du Sud ? Est-ce que l'expérience a été enrichissante ? Quelles genres d'observations avez-vous menées de ces semaines passées dans les rangs ennemis , et quelles conclusions en avez-vous tirées ? Dites le moi sincèrement , et n'essayez pas de mentir .
Nous y voilà. La question qu'ils attendaient. La poser devait leur brûler les lèvres autant que les miennes brûlaient d'y répondre. La tournure de la question avait un côté grotesque et... enfantin, mais j'y accordais une intention blessante et ironique. Mais me dire de ne pas mentir était presque stupide : si mes états de service parlaient de cet incident majeur, il devait aussi mentionner les passages sur la franchise. Je ne mentais même pas devant les Sith, alors mentir devant une Grande Moff... ce n'était pas vraiment ce qui m'aurait effrayé.
Répondre "comme ça", entre la poire et le fromage, ce n'était pas approprié. On ne parlait pas d'une anecdote qui faisait les petits colonnes dans un journal de Taris. On parlait de trahison caractérisée. Même si les impériaux ciblés n'avaient été que des Seigneurs de Guerre aujourd'hui traqués par le Nouvel Empire lui-même, le fait était là : abandon de poste, et puis... l'évènement.
Je posais sur la table mon verre avec un soupir, puis me levait doucement. Être assis me comprimait la poitrine, j'avais besoin d'air. Puis je m'approchais de la fenêtre, celle qui donnait sur le côté ville. Les habitations, les gens au-dehors... toute cette vie, cette agitation urbaine... si commune...
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Oui, il n'y avait pas meilleure façon de poser la question. Cette époque me laissait un goût amer de... déception, pour tout. Je baissais la tête et soupirais longuement. Comment y répondre ? La réponse était claire dans mon esprit, mais, l'expliquer...
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Lentement je me tournais de la baie vitrée, le visage las et les traits tirés, tête arquée vers le sol. Trop honteux que j'étais, je n'osais plus croiser un regard en cet instant. Même le regard d'un personnage de tableau m'aurait parut trop bon pour moi.
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Combien d'officiers étaient morts sous Vador ? Devant mes yeux, me laissant spectateur impuissant ? Et de la main d'Oxious ? Et mon propre père, tué par l'Impératrice ? A ceci que cette mort-ci me réjouissait en ce que mon père était un immonde salopard, mais... pour un salopard qui le méritait, combien d'hommes droits et justes ?
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Je méritais mes galons, certes... mais être promu sur un coup de tête Sith... non, c'était un fardeau lourd à porter. Je le portais tout les jours, et en revoyant ma plaque je me souvenais qu'une étape avait été grillée par cet... incident. Vador demandait à ce qu'une ville entière soit nettoyée d'un virus. Le lieutenant voulait juste isoler les individus infectés et laisser les sains s'en tirer. Pour cela il était mort.
Et j'avais dû mener la purge. Dans un village Falleen...
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Alors vous vous enfuyez. Et vous allez vivre votre vie, avec une famille...
Puis l'on vient vous voir. Endor a été gagné par la Rébellion. L'Impératrice et Vador sont morts. La seconde Etoile Noire est détruite. Et d'abord, vous pensez à vos camarades morts là-bas... vous tentez de retrouver des noms que vous connaissiez, et vous vous rendez compte que certains noms qui y figurent sont ceux de gens que vous connaissez depuis plus de 20 ans. Oui, j'ai perdu des amis avec qui j'ai fait la Guerre des Clones dans les deux Etoiles Noires. Des gens de valeur, honorables et volontaires.
Et l'on vient vous voir... un homme mielleux vient vous annoncer qu'ils recherchent des hommes de votre trempe pour mettre fin aux massacres... l'Empire ne peut que perdre. L'Empire des Sith s'effondre, car à ce moment là, ce sont les Sith rénégats qui gouvernent, au milieu de Seigneurs de Guerre cruels et sanguinaires. Alors vous songez à ce que cela pourrait apporter si vous étiez un contributeur à cet édifice. Rétablir la paix galactique. On vous fait passer des tests, et l'on vous envoie en mission, traquer des Officiers de la région Sud qui asservissent des populations pour le pouvoir.
Vous les tuer d'un coup de blaster posé sur le flanc, à bout portant, et vous vous en allez en tuant toute une garde personnelle qui faisait son travail... et parmi cette garde vous reconnaissez un jeune homme que vous aviez autrefois dans votre unité. Que vous connaissiez de nom, de rire et de jeu. Et de combat. Et vous entendez un rebelle dire que c'est sans importance, que ce n'est qu'un impérial.
Et après vous retournez en paix dans votre ferme... et vous apprenez que pour prendre Coruscant, ils ont relâché des centaines de criminels de tout genre pour créer le chaos. Qui répandent viols, meurtres, attentas à la bombe...
Et vous savez alors qu'il ne vous reste qu'une chose à faire.[/font]
Je revenais vers une fenêtre, partie campagne cette fois. Dos droit, tête haute. Et un soupir long et douloureux.
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Maintenant je pouvais affronter leur regard. Avec détermination.
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Je ne crois pas au Destin, Amirale... mais s'il existait, il aurait voulu que je fasse cette découverte seul, sans croire d'affiche ou de propagande sur l'Holonet... que je fasse la découverte de mes yeux propres, que je vois la cruauté chez ceux qui veulent la faire disparaître...[/font]
Je me retournais à nouveau.
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Je fermais les yeux et reprenais...
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Je ne le ferais plus. Et ne le ferais pas même devant celui qui me jugera une fois ma mort arrivée.[/font]
Enfin vidé, je pus retourner vers le coin "salon" et juger de leur réaction. Puis, une question de Veers. Zevulon ? Rien qui n'éveille le moindre soupçon en moi... Quoique...
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2ème Meilleur Membre 2014