- sam. 5 janv. 2019 12:27
#34726
Darth Varadesh / Zygmunt Molotch
Durant le trajet, la peau verte posa une question qui amusa le mercenaire, non parce qu'elle était drôle ou pertinente mais à la fois culottée et impertinente. Comme si il avait l'habitude de raconter sa vie à une inconnue, fut-elle une jolie donzelle qui lui proposerait une nuit de débauche sans inhibition. D'un autre côté il avait déjà reçu une petite somme plutôt pas mal donc on pouvait penser qu'il avait son salaire pour être accommodant avec ces 2 là. Et puis ça pouvait que lui permettre de marquer des points pour un autre bonus, qui sait. Il avait besoin d'une petite somme généreuse s'il voulait se tirer de ce trou puant qu'était Sullust et vite. Son instinct de vieux briscard lui soufflait que quelque chose n'allait pas du tout.
Si vous voulez tout savoir, j'viens d'Ord Antalaha ma bonne dame. Une affaire qu'a mal tourné et m'voilà bloqué sur c'caillou dégueulasse, à boire de la pisse de bantha avec des putains de Sullustéens pauvres et au chômage. C'est pas vraiment l'destin que j'me figurais qu'j'aurais.
Arrêtés non loin du bâtiment cible ou ils étaient, Betancore ne quittait pas des yeux les trublions d'autochtones qui surveillaient les allées et venues. Il était déjà prêt à dégainer pour leur apprendre à pas trop reluquer son speeder mais alors qu'il s'approchaient lentement, il comprit vite qu'ils n'étaient pas que des sales petits voyous charognards vivant de larcins et autres délits. C'étaient également des sentinelles qui surveillaient le coin, impression confirmée par la vue de plusieurs autres petits groupes plus loin en plusieurs endroits de la rue et du quartier.
Les Pinacistes c't'une religion locale. Vous m'excuserez d'pas trop connaître, moi l'bon dieu et toutes ces religiosités ça m'passe au-dessus. De c'que j'en comprend, y croient qu'y a un plan divin à guetter qui leur filera les clés d'la galaxie et qu'y z'ont juste à s'tenir prêts pour lui obéir, sans trop s'fouler en attendant. Moi c'que j'en dit c'est qu'c'est une belle excuse pour s'la couler douce : bah oui c'est l'bon dieu qui dit qui faut rien faire !
Quand on voulait quelque chose, on se devait de faire en sorte de l'obtenir, on n'allait pas chouiner dans les jupes d'un créateur supposé et théorique dont on ne savait rien, pas même s'il existait vraiment. Porté toute sa vie durant par cette philosophie du "tu veux quelque chose, bouge-toi pour l'avoir", Betancore s'était forgé tout seul et méprisait ceux qui étaient trop faibles pour se construire leur propre voie. Autant dire que les faibles, les indigents, les pauvres, etc qui grouillaient sur Sullust, il les avait en horreur. Cela expliquait en partie qu'il fut soudainement aussi morose depuis leur arrivée dans les secteurs désolés de la ville, bien qu'une vérité plus sombre fut également à l'oeuvre.
J'sais pas pourquoi il est là. P'têt qu'il s'est soudainement senti l'envie d'croire en dieu ou d'aller s'confesser ? Qui peut dire c'que pensent ces gugus ? Au pire, allez l'voir et d'mandez-y directement si ça vous gratte tant qu'ça.
Pas le temps de répondre à la dernière question en revanche, grossièrement interrompus qu'ils le furent par la petite bande aperçue plus tôt. Ils étaient 5 Sullustéens vêtus de combinaisons miteuses et rapiécées, tenant des tuyaux et barres de fer improvisées qui ne laissaient pas de doute sur leur origine crasseuse. On était loin de gangers dépenaillés et prêts pour la baston, plutôt des fonds de tiroir. Se retournant, Betancore remarqua alors que l'un d'eux avait semble-t-il maîtrisé l'une des hors-monde sans grande difficulté, à croire qu'il avait vraiment affaire à des ladies venues s'encanailler chez les bouseux du coin. Il leva les yeux au ciel, c'était bien sa chance encore ça.
Et en plus elle essayait de parlementer avec ces raclures de bidets. Parole, il en tenait une bonne cette fois ! Comme si on pouvait discutailler avec ce genre de déchet vivant. Elle devait vraiment avoir vécu dans une prison dorée pour croire une chose pareille celle-là. Soupirant, le mercenaire évaluait calmement la situation, préparant déjà sa réaction. Lui ne s'encombrerait pas de négociations compliquées quand il passerait à l'action, ça non. La meilleure façon de gérer ce genre d'ennui c'était de rentrer dedans de façon frontale, une méthode qui avait toujours porté ses fruits pour sa part. Bon d'accord, pas toujours, il y avait eu cette fois sur Utapau ou... Mais il s'égarait pardon.
La fausse vulnérabilité de la jeune femme, son ton adouci et calme, son absence de geste brusque, tout cela tendait à dessiner le portrait de quelqu'un ne voulant pas causer de problème tout en ayant de la volonté. Eussent-elles eu face à elles de simples citoyens apeurés et en colère cherchant à libérer leur frustration, cela aurait pu marcher. En l'état, il y avait plus que simplement la volonté d'éloigner les intrus, un désir de violence subtil et presque indécelable même pour celles dotées d'un sixième sens affiné par le temps et les épreuves. Le sang devrait couler, c'était inévitable.
Tu crois que tu peux te ramener chez nous et nous donner des ordres comme si t'étais une reine, pouffiasse ? Tu t'es crue chez toi alors que t'es qu'une sale étrangère qui nous prend de haut ?
Ouais, on veut pas de vous ici, saletés d'étrangers ! C'est votre faute si on n'a rien à manger !
Toi et ta copine vous allez nous filer votre argent et vos bijoux sinon ou vous renvoie chez vous en morceaux, ça vous apprendra à tous, salauds d'étrangers ! Et toi la grande perche, donne les clés du speeder ou on vous défonce !
Ouais ! On en a gros !
Ensuite, les choses s'accélérèrent. Avant qu'ils n'aient pu mettre leurs menaces à exécution, le rugissement d'un DL-44 donna de la voix, creusant un trou fumant dans la tête de celui qui maintenait l'impériale dans sa poigne toute relative. Il s'en était fallu de peu que le tir ne la touche aussi d'ailleurs, il fallait porter au crédit du mercenaire qu'il jouait de son blaster aussi bien qu'il pilotait. En principe, la mort aussi brutale du meneur aurait dû faire se disperser le reste de la bande mais il n'en fut rien. Grognant et criant des injures, les Sullustéens brandirent leurs pitoyables armes et se jetèrent sur les 2 demoiselles et le pilote, bien décidés à leur régler leur compte.
Il y avait peu de chances qu'ils s'en sortent en un seul morceau. Betancore pour sa part ne ferait preuve d'aucune pitié, la Sith ne serait probablement pas plus magnanime. Quant à la reine, le choix lui appartenait de la meilleure manière de se défendre. Comme la mêlée se prolongeait des instants durant, les voyous ne semblaient guère disposés à abandonner malgré leur absence de chances de victoire. Pire encore, ils semblaient de plus en plus enragés et fous furieux. Était-ce là l'effet d'une drogue quelconque, d'un désespoir latent ou quelque chose d'autre, de différent, de plus profond ?
Si vous voulez tout savoir, j'viens d'Ord Antalaha ma bonne dame. Une affaire qu'a mal tourné et m'voilà bloqué sur c'caillou dégueulasse, à boire de la pisse de bantha avec des putains de Sullustéens pauvres et au chômage. C'est pas vraiment l'destin que j'me figurais qu'j'aurais.
Arrêtés non loin du bâtiment cible ou ils étaient, Betancore ne quittait pas des yeux les trublions d'autochtones qui surveillaient les allées et venues. Il était déjà prêt à dégainer pour leur apprendre à pas trop reluquer son speeder mais alors qu'il s'approchaient lentement, il comprit vite qu'ils n'étaient pas que des sales petits voyous charognards vivant de larcins et autres délits. C'étaient également des sentinelles qui surveillaient le coin, impression confirmée par la vue de plusieurs autres petits groupes plus loin en plusieurs endroits de la rue et du quartier.
Les Pinacistes c't'une religion locale. Vous m'excuserez d'pas trop connaître, moi l'bon dieu et toutes ces religiosités ça m'passe au-dessus. De c'que j'en comprend, y croient qu'y a un plan divin à guetter qui leur filera les clés d'la galaxie et qu'y z'ont juste à s'tenir prêts pour lui obéir, sans trop s'fouler en attendant. Moi c'que j'en dit c'est qu'c'est une belle excuse pour s'la couler douce : bah oui c'est l'bon dieu qui dit qui faut rien faire !
Quand on voulait quelque chose, on se devait de faire en sorte de l'obtenir, on n'allait pas chouiner dans les jupes d'un créateur supposé et théorique dont on ne savait rien, pas même s'il existait vraiment. Porté toute sa vie durant par cette philosophie du "tu veux quelque chose, bouge-toi pour l'avoir", Betancore s'était forgé tout seul et méprisait ceux qui étaient trop faibles pour se construire leur propre voie. Autant dire que les faibles, les indigents, les pauvres, etc qui grouillaient sur Sullust, il les avait en horreur. Cela expliquait en partie qu'il fut soudainement aussi morose depuis leur arrivée dans les secteurs désolés de la ville, bien qu'une vérité plus sombre fut également à l'oeuvre.
J'sais pas pourquoi il est là. P'têt qu'il s'est soudainement senti l'envie d'croire en dieu ou d'aller s'confesser ? Qui peut dire c'que pensent ces gugus ? Au pire, allez l'voir et d'mandez-y directement si ça vous gratte tant qu'ça.
Pas le temps de répondre à la dernière question en revanche, grossièrement interrompus qu'ils le furent par la petite bande aperçue plus tôt. Ils étaient 5 Sullustéens vêtus de combinaisons miteuses et rapiécées, tenant des tuyaux et barres de fer improvisées qui ne laissaient pas de doute sur leur origine crasseuse. On était loin de gangers dépenaillés et prêts pour la baston, plutôt des fonds de tiroir. Se retournant, Betancore remarqua alors que l'un d'eux avait semble-t-il maîtrisé l'une des hors-monde sans grande difficulté, à croire qu'il avait vraiment affaire à des ladies venues s'encanailler chez les bouseux du coin. Il leva les yeux au ciel, c'était bien sa chance encore ça.
Et en plus elle essayait de parlementer avec ces raclures de bidets. Parole, il en tenait une bonne cette fois ! Comme si on pouvait discutailler avec ce genre de déchet vivant. Elle devait vraiment avoir vécu dans une prison dorée pour croire une chose pareille celle-là. Soupirant, le mercenaire évaluait calmement la situation, préparant déjà sa réaction. Lui ne s'encombrerait pas de négociations compliquées quand il passerait à l'action, ça non. La meilleure façon de gérer ce genre d'ennui c'était de rentrer dedans de façon frontale, une méthode qui avait toujours porté ses fruits pour sa part. Bon d'accord, pas toujours, il y avait eu cette fois sur Utapau ou... Mais il s'égarait pardon.
La fausse vulnérabilité de la jeune femme, son ton adouci et calme, son absence de geste brusque, tout cela tendait à dessiner le portrait de quelqu'un ne voulant pas causer de problème tout en ayant de la volonté. Eussent-elles eu face à elles de simples citoyens apeurés et en colère cherchant à libérer leur frustration, cela aurait pu marcher. En l'état, il y avait plus que simplement la volonté d'éloigner les intrus, un désir de violence subtil et presque indécelable même pour celles dotées d'un sixième sens affiné par le temps et les épreuves. Le sang devrait couler, c'était inévitable.
Tu crois que tu peux te ramener chez nous et nous donner des ordres comme si t'étais une reine, pouffiasse ? Tu t'es crue chez toi alors que t'es qu'une sale étrangère qui nous prend de haut ?
Ouais, on veut pas de vous ici, saletés d'étrangers ! C'est votre faute si on n'a rien à manger !
Toi et ta copine vous allez nous filer votre argent et vos bijoux sinon ou vous renvoie chez vous en morceaux, ça vous apprendra à tous, salauds d'étrangers ! Et toi la grande perche, donne les clés du speeder ou on vous défonce !
Ouais ! On en a gros !
Ensuite, les choses s'accélérèrent. Avant qu'ils n'aient pu mettre leurs menaces à exécution, le rugissement d'un DL-44 donna de la voix, creusant un trou fumant dans la tête de celui qui maintenait l'impériale dans sa poigne toute relative. Il s'en était fallu de peu que le tir ne la touche aussi d'ailleurs, il fallait porter au crédit du mercenaire qu'il jouait de son blaster aussi bien qu'il pilotait. En principe, la mort aussi brutale du meneur aurait dû faire se disperser le reste de la bande mais il n'en fut rien. Grognant et criant des injures, les Sullustéens brandirent leurs pitoyables armes et se jetèrent sur les 2 demoiselles et le pilote, bien décidés à leur régler leur compte.
Il y avait peu de chances qu'ils s'en sortent en un seul morceau. Betancore pour sa part ne ferait preuve d'aucune pitié, la Sith ne serait probablement pas plus magnanime. Quant à la reine, le choix lui appartenait de la meilleure manière de se défendre. Comme la mêlée se prolongeait des instants durant, les voyous ne semblaient guère disposés à abandonner malgré leur absence de chances de victoire. Pire encore, ils semblaient de plus en plus enragés et fous furieux. Était-ce là l'effet d'une drogue quelconque, d'un désespoir latent ou quelque chose d'autre, de différent, de plus profond ?