- ven. 14 févr. 2020 20:58
#37224
De retour sur le pont de commandement alors que ses alliés finissaient de repousser les pirates, San Kun sourit. Ce qu’il espérait était en train de se produire. Plusieurs vaisseaux de Mytaranor avaient quitté le champs de bataille. Ils géraient les risques, et avaient décidé que ça sentait le roussi. D’autant que certains vaisseaux néo-républicains commençaient à être visibles sur les instruments, il n’y avait pas de doute.
Commando - Jedi Kun, il semble que nous commencions à être verrouiller par nombre de vaisseaux.
Commando - Ils ne peuvent pas récupérer le Vanquisher, alors ils vont le détruire.
San Kun - Stabilisation du vaisseau, et mettez l’énergie restant dans les propulseurs, direction la flotte néo-républicaine.
Le calme de San Kun faisait tâche dans ce centre de commandement où les gens commençaient à paniquer.
Commando - Les chances d’esquiver...[
San Kun - Allons allons, il y a aux commandes de la flotte républicaine un certain lieutenant commandant qui est plus que capable de…
De leur pot de commandement, ils virent une série de tir exploser les différents canons et lance-torpilles de la flotte du concile. Des tirs parfaitement dosés, n’engageant pas la viabilité des bâtiments, les empêchant de combattre. Au même moment, on commençait à observer les premiers X-Wing et chasseurs de la NR arriver pour défendre le Vanquisher, et harceler les bâtiments qui continueraient à vouloir s’en prendre. C’était la fin. Plus d’un vaisseau de Mytaranor disparut en hyper-espace.
Commando - C’est la débandade! On a gagné!
Commando - On la leur a mis! YES!!
Rien de cela ne serait arrivé sans l’arrivée de la flotte, mais San Kun était soulagé que les forces de la NR soient arrivées au moment opportun. Sinon, il aurait dû manoeuvrer très serré pour garder le Vanquisher en un seul morceau. Il s’agissait maintenant de savoir ce que la bataille terrestre avait donné. Si le centre de communication avait été pris, ils pourraient passer un message intimant à tous les fidèles au Conseil des esclaves de Mytaranor de se rendre, sous peine de rixes avec la flotte néo-républicaine. Il ne restait plus qu’à espérer que la bataille soit à leur avantage. Il envoya une transmission pour Storm et son commandement sur la planète : la bataille spatiale était gagnée. Les rares vaisseaux du conseil des esclaves qui restaient avaient trop de soucis sur leurs réacteurs pour fuir, et étaient tenus en joue par l’armada néorépublicaine le temps de se faire aborder.
S’en suivit une procédure de débriefing de plusieurs heures : San Kun fit son rapport sur canal sécurisé à l’armée de la Nouvelle République. Ils y répondirent en envoyant leurs ingénieurs stabiliser le Vanquisher. Ils s’étaient accordés sur la valeur symbolique et stratégique du vaisseau mère esclavagiste, il fallait le garder. De son côté, San Kun retourna sur le sol de Mytaranor, district 8, dans le centre des opérations. L’ambiance n’était plus la même. Le climat d’endurance, d'essoufflement et d’épuisement avait laissé place à une bonne humeur générale et un regain de moral. Dès qu’un révolutionnaire croisait l’Anx, il ne pouvait s’empêcher de le féliciter pour la prise du Vanquisher. Des tas de gens avaient participé à cette victoire, mais un seul Anx. Le Jedi expliquait sa popularité par sa singularité et son originalité. Il était la mascotte de l’anti-esclavagiste de Mytaranor. Il rejoignit Storm dans les quartiers de l’homme politique, et l’homme étant considéré comme l’instigateur et le dirigeant de la révolution.
Storm - San Kun! Tenez, je vous ai préparé un verre. Ca vient de Corellia, 30 ans d’âge. J’en ai des mieux, mais j’attendrais que Mytaranor soit définitivement libérée. Pour le moment, fêtons une victoire, et la débandade de la flotte de pirates.
San Kun remercia de la tête, s’installa dans un fauteuil et pris son verre. Un nez boisé, avec des notes de vanilles, de fumé et de tourbé. Les whiskies tourbés étaient ses préférés. Il en pris une gorgée.
Storm - J’ai bien peur que le repos ne soit de courte durée. Nos Hommes ont mis la main sur les principales infrastructures du district 1, et nous avons une communication importante sur une sorte de conseil d’état - ou de guerre, j’en ai bien peur - temporaire de Mytaranor. Ils veulent rencontrer le vainqueur du Vanquisher, ça vous tente?
San Kun - Le Vanquisher n’a pas été abordé par un seul Jedi, M. Storm. Mais bien par un vaillant détachement de vos hommes. Ne seraient-ce pas eux qu’il vous faudrait présenter?
Storm - Dans un monde parfait, oui. Ici, cela va être une question de confiance. Et du curiosité. Cela fait bien longtemps que personne ici n’a vu de Jedi. Ils veulent savoir qui vous êtes. Dans la forme, vous êtes un porte étendard, dans le fond, ils veulent savoir si vous êtes celui des forces libres de Mytaranor ou celui de la Nouvelle République.
San Kun - La Nouvelle République soutient et porte les Jedis. Cependant, ces derniers ont la responsabilité de leur dépendance. Les Jedis ne sont pas au service de la République comme à l’époque, mais au service de la vie, et de la libertée.
Storm - Ce n’est pas moi qu’il faut convaincre, ce sont eux. Suivez moi.
Ils commencèrent à se diriger vers le centre de commandement qui avait subi tant d’attaques durant cette longue période de révolution. San Kun se revoyait entouré de de mutilés, devant sans cesse choisir qui avait une chance de s’en sortir pour le soigner, laissant les autres à la Force.
Storm - Il va falloir que je vous briefe vite sur ceux que vous allez rencontrer.
Premièrement, il y a Tsikjad, qui gouverne maintenant le district 0. Ancien esclavagiste, c’est un converti. Il m’a toujours soutenu, que ce soit pour mes réformes en faveur des esclaves quand je faisais de la politique officielle, ou dans mes projets révolutionnaires officieux. Il voit à long terme, et à ses propres ambitions pour Mytaranor. Sa propre idée du bien du peuple… qui rejoint la mienne. C’est un ami, même si nous sommes parfois en désaccord sur la méthode à employer. Certains au Conseil ne l’aiment pas du tout en raison de son changement de veste.
Mocum est un Abednedo qui dirige le District 1. Il est digne de confiance et à la main sur toutes les communications. En terme d’influence, c’est lui le premier, avant moi. Sans son soutien, la révolution n’aurait pas été la même, et je dirais qu’aujourd’hui, et dans le futur de Mytaranor ce sera une personnalité politique clé. Je ne le connais que peu personnellement, ses actes parlent pour lui. Il veut un peuple libre, donc pour l’instant, rien à craindre.
Le Gran que vous verrez est Bitoub, qui dirige le district 3. Il dirige l’hôpital, et c’est par lui que vous aviez accès à votre matériel médical. Malheureusement, les transports ne sont pas encore au point pour acheminer les blessés vers son district. Il est très orienté social.
La suivante est Paris, une Lorrdienne je crois. Elle a maintenu le district 5 en paix, ce qui n’est pas une mince affaire, mais ce qui est pour le mieux. Elle dirige actuellement la centrale électrique de Mytaranor, et est donc en mesure de choisir à qui fournir l’énergie ou non. Position politique délicate quand d’un côté, elle adhère à notre idéologie, mais que les forces esclavagistes sont capables de saboter une centrale dont l’explosion feraient de gros dégâts sur tous les districts alentours. C’est sans doute notre principale interlocutrice si on souhaite communiquer avec les esclavagistes autrement que frontalement.
Ensuite vient le problématique Goan. C’est un mafieux… je ne sais même pas s’il était esclave ou non. Dans son district, le district 6, la frontière est trouble, on sort et on rentre vite dans le système… traffic, esclavagisme, drogue, mafia, il doit traîner dans tout ça pour avoir revendiqué le poste de représentant de district et y être élu. À l’heure actuelle, je ne pourrais même pas vous dire si c’est vraiment lui qui dirige, ou si ce n’est qu’une façade. Ni s’il est pour nous, ou contre nous. En tout cas il a répondu présent au conseil.
Fmoera est en charge du district 10. Le district 9, 10 et 11 sont liés par l’industrie, et encore aux proies aux affrontements les plus violent et récurrents. Fmoera est un idéologiste pour la liberté. La différence avec moi, c’est qu’il se battra jusqu’au bout, et utilisera toute la violence, parfois plus que nécessaire, pour ses aspirations de libertés. Pour lui, un bon esclavagiste est un esclavagiste mort, ou esclave lui-même… il n’est pas contre une inversion pure et simple du système.
Pour finir, Perséphone, une balosar, représente le district 13, district du plaisir et du tourisme sexuel. Elle n’aspire pas vraiment à changer le district. Seulement au lieu de se vendre pour quelqu’un d’autres, les anciens esclaves se vendront pour eux-même… ou pour elle, je ne saurais le dire. Elle est très au courant de toutes les affaires officielles et non-officielles du secteur, si vous voyez ce que je veux dire. En des milliers d’années, les gens n’ont toujours pas compris qu’il faut éviter de parler dans un bordel…
Avant de rentrer, Storm fit volte face.
Storm - Ah oui, ce truc sur les Jedis et la Nouvelle Républicaine, j’éviterai de le ressortir là dedans. Si c’était vrai, alors pourquoi les Corelliens ont leur propre Jedis?
Ils entrèrent. La salle ressemblait à un tribunal. Dans le fond, une immense chair en forme d’arce de cercle où étaient présent, physiquement ou via un hologramme, des personnes sur lesquelles Storm l’avaient briefé dans les couleurs miniers pour atteindre cette sale. Au milieu de l’Arc de cercle, une table, avec quelques chaises pour ceux qui demandaient une entrevue. Storm avaient expliqué qu’ils avaient aménagé cela dans l’urgence avec les moyens du bord, mais que ça ferait l’affaire. Ce tribunal avait des petits airs du Conseil des Jedis, ce qui n’était pas sans faire assez plaisir à San Kun de retrouver ses marques. Quinze places étaient attribuées autour de l’arc de cercle, correspondant à chaque district. Mais seulement huit représentants étaient là? Storm prit place, à la deuxième place, en tant que représentant du district 2. Ce n’est que là que San Kun remarqua deux autres hommes, dont Angan, et un autre qui gérait les transmissions.
Storm - Bien le bonjour. Commençons cette séance. Je vous présente le Jedi Kun, pour ceux qui le voulaient. Je propose qu’il se joigne à nous pour cette séance, en tant que conseiller. Les Jedis sont réputés sages, et un conseil est toujours bon à entendre, nous déciderons si nous les suivrons ou non. Quelqu’un s’y oppose? Non, très bien, commençons. Comme convenu la dernière fois, j’attends un état des lieux de vos districts respectifs, Angan viendra compléter.
Angan, présent en personne, jaugea San Kun puis fit son rapport, zélé et exact, ne perdant pas de temps en cérémonie. San Kun en déduit que ce n’était pas la première séance que ce conseil vivait.
Angan - Le District 0 a peu souffert des rixes, j’ai réussi un transition en douceur si je puis dire. Aucun dégâts matériel vraiment important à déplorer. Néanmoins, il y avait quatre capitaines sous mes ordres qui n’ont pas adhérer à la révolution. J’ai réussi à en écarter un. Un autre a rejoint les forces esclavagistes je ne sais où. Il en reste deux qui représentent des poches de résistance… ils sont… comment peut-on dire? Assiégés, j’attends qu’ils se rendent pour le moment.
Mocum, un Abdenedo à l’air sage et concentré, était plus dans la panique. Son hologramme montrait qu’il s'affairait en même temps que le conseil. Il mit quelques secondes à comprendre que c’était à lui de parler.
Mocum - Mon district est quasiment sous contrôle. Cependant, nous bricolons encore et toujours pour que vous ayez des des communications. Le district comporte 3 gros points, qui ont tous été sabotés par les esclavagistes avant de partir : une station de communication, un station radar et un centre de brouillage. J’ai besoin de renforts. Si je décide d’en réparer un, ils attaquent une de mes autres positions, pour ensuite saboter ce que je viens de réparer quand je m’occupe d’eux.
Angan - On peut vous envoyez…
Storm - Général Angan, je vous prie de laisser tous les représentants terminer avant de prendre une quelconque décision. Bitoub, vous pouvez continuez.
Un hologramme Gran, assez serein, prit la parole. Il avait un ton posé, et sa demande n’était pas suppliante : il énonçait juste un fait.
Bitoub - La maison médicale dont je porte le responsabilité n’est pas en très bon état non plus. Quelques escarmouches l’ont fortement dégradés, et beaucoup de départements sont hors service, dont la chirurgie. J’aurais bien besoin de renfort et d’ingénieurs pour reconstruire ça, et venir à bout des dernières poches esclavagistes qui trainent sur mon district.
Une humanoïde à la peau sombre et la chevelure étrange prit la parole. Son charisme transparaissait malgré l’hologramme.San Kun se rappela qu’elle était dans une position délicate, et ce charisme devait bien lui servir à maintenir la paix dans son district.
Paris - Le district est à peu près calme. Néanmoins, des sympathisants esclavagistes se sont retranchés dans des secteurs de mon usine, en grève. J’ai réussi à rectifier cela en maintenant une production d’énergie à 40% je dirais, mais ça ne va pas tenir longtemps. Je vais avoir besoin de main d’oeuvre qualifiée, et d’un bon négociateur pour dégager ses tires au flanc.
Le suivant était un homme dont San Kun pouvait sentir la dangerosité. Son air narquois et joueur était à la limite de l’insolence pour la plupart des gens, mais ce n’est pas cela que le Jedi remarquait. Il était sur ses gardes, et San Kun se doutait qu’il était prêt à tuer pour se défendre, et que ce ne serait pas la première fois. Cet homme était rompu à la violence et il avait l’air d’apprécier ça.
Goan - He bien hé bien. Que de districts plus riches et plus populaire que le miens, et pourtant que de problèmes et de demandes, ha ha ha. Le miens se tient bien. Il y a encore des poches de résistance, mais nous en viendront à bout, à coup de blaster ou de crédits. Rien d’autre à signaler… il est drôle qu’un rebus comme moi s’en sortent mieux que des gens bien éduqués et moraux comme vous...
Fmoera - Ouais, c’est ça. Me fait pas rire Goan, pour l’instant on n’a aucune preuve de ce que t’avances. Alors t’avances pas trop. De mon côté, la majeure partie du district 10 est sous contrôle… mais ça ne va p’tet pas durer, et pour le moment, l’usine est hors d’état. J’hésite pas à la démembrer quand j’ai besoin de matos. On est régulièrement soumis aux attaques venant des deux autres triplets. Ils y tiennent à leur usine, et les deux autres tournent encore tout en s’organisant. Il est possible que le district 9 ou 11 soit les derniers bastions ou QG esclavagistes, il est donc primordial de les faire tomber le plus rapidement possible. Cependant, un appui aérien ou territorial pour des attaques simultanées me feraient économiser beaucoup de camarades. Sachez que de toute façon, ça se fera avec vous ou sans vous.
C’était l’hologramme d’un grand humain à la peau sombre qui venait de s’exprimer. Son visage était comme brûlé par endroits, et ses yeux laissaient deviner une détermination sans faille. C’est ensuite une Balosar raffinée et joueuse qui prit la parole.
Perséphone - Pour ma part, il n’y a pas vraiment de dégâts à déplorer. Néanmoins, mon influence est gênée par des groupuscules pro-esclavagistes… enfin… c’est plus compliqué que cela, ils sont tenus par la drogue, il est donc compliqué de négocier avec eux et d’interpréter leurs intentions. Peut-être que vos hommes, Goan, arrêtaient de leur en vendre, cela ne serait plus qu’une question de temps
Goan - Oh, je t’arrête tout de suite Perse. D’la drogue, on n’en a plus des masses depuis qu’on a coupé les voies d’accès avec le district 15, toujours hors de notre contrôle. Alors elle vient pas de nous, mais du 15. Si tu veux t’en prendre à quelqu’un pour ton incompétence en matière de révolution, le 15 est un parfait bouc-émissaire.
Il gratifia la Balosar d’un énorme sourir charmeur. Mais Storm les calma en revenant à l’ordre du jour.
Storm - Allons, nous sommes un des premiers conseils d’Etat libre sur Mytaranor. Nos frères esclaves ne sont pas morts pour qu’on se chamaille. Est-ce que je me trompe?
Les autres se turent et acquiescèrent. Visiblement, Storm jouissait d’un certain pouvoir pour imposer le calme dans une cour politique. Le souvenir des combats était encore proche pour servir d’argument à faire avancer les choses, mais San Kun se demanda quel stratagème Storm utiliserait une fois que les combats seraient de l’histoire ancienne.
Storm - Général, comment se présente la situation planétaire?
Angan - Et bien, très cher conseil, elle n’est pas brillante. Si nous étions seuls, nous aurions dû nous regrouper pour faire front ensemble et espérer s’en sortir. Tout d’abord, les routes commerciales du secteur qui desservent Mytaranor sont occupées par du piratage en bonne et dûe forme. La pirates, bien qu’en déroute grâce à San Kun, semblent s’être réorganisés pour un blocus sur Mytaranor. Au sol, comme cela a été souligné par certains, il subsiste des zones à pacifier dans chacun de vos districts. Et les districts 4, 8, 9, 11, 12, 14 et 15 sont encore sous contrôle esclavagistes. Sans parler du district A, s’il existe vraiment… En autarcie, ne possédant aucun des districts agricoles, la révolution ne risque pas de durer longtemps, j’en ai bien peur.
Tsikjad - Qu’est-ce que vous proposez “Général”?
Angan - Le Jedi Kun n’est pas venu seul. Il est arrivé avec une flotte néo-républicaine conséquente. J’ai discuté avec leur commandant, et il accepte de suivre nos “recommandations”, que ce soit pour sécuriser une route commerciale, ou “pacifier” des zones terrestres.
Tsikjad - Mytaranor voit, pour la première fois de mémoire, enfin des jours de liberté. Est-ce pour se précipiter sous le joug de la Nouvelle République?
Perséphone - La situation dépeinte par le général me semble être un tableau des plus noirs. Vous avez une idée pour vous en sortir sans a flotte néo-républicaine?
Tsikjad - Il n’y a pas que la Nouvelle Républicaine qui peut se permettre de nous protéger. L’Empire, la CSU, la FéDé, d’autres conglomérats et j’en passe. Ce choix mérite une réflexion, et que nous en discutions.
Fmoera - Je t’arrête tout de suite Tsikjad! Ce choix ne nous appartient pas, il appartient au peuple libre de Mytaranor.
Tsikjad - Et qui veux-tu faire voter alors qu’une majorité des esclaves est encore en captivité sur Mytaranor même? Nous sommes des élus, nous pouvons… non, nous devons prendre ces décisions, et prendre la responsabilité de ce qui se passera ensuite.
Storm - Exact, nous allons devoir délibérer. Cependant, nous avons un représentant de cette flotte ici. San Kun?
San Kun se trouvait dans une position délicate. La flotte était là pour sécuriser Mytaranor, effectivement. Cependant, le gouvernement néo-républicain ne devait pas s’attendre à ce que la politique interstellaire de Mytaranor hésite entre les géants qu’étaient l’Empire, la NR et la CSU. Il réfléchit. La flotte était écrasante, et surtout dissuasive. Mettant trop de temps à répondre, la conseillère Lorrdienne s’engouffra.
Paris - Jedi Kun, vous avez montré vos capacités de combat et de stratégie pendant cette révolution. Cependant, votre loyauté n’était pas tiraillée : les intérêts de Mytaranor et les vôtres, je suppose, allaient dans le sens de cette révolution. Cependant maintenant, je préfère être clair : êtes vous ici pour le bien du peuple de Mytaranor, ou pour défendre les intérêts de la Nouvelle République?
San Kun - La voie d’un Jedi et de défendre la Vie avant toute chose, avant toute idéologie. La Vie est à privilégier. Et idéologiquement, la Vie, avec un grand “V”, passe par la liberté. En cela, tant que Mytaranor ne sera pas libre, il y aura toujours des choses à y faire pour un Jedi. Une fois votre liberté complète acquise, alors les Jedis ne seront plus utiles à Mytaranor.
Paris - Répondez à ma question.
San Kun - Cette question n’est qu’illusoire. Pour le moment, priorité à la liberté. Ensuite, qui se souciera de l’opinion d’un jeune Anx sur Corruscant?
Elle regarda les autres, semblant de pas avoir compris ou voulez en venir San Kun.
Perséphone - Ah ah ah. C’est pourtant clair, Paris. San Kun nous explique qu’il nous aide à faire le ménage, et qu’une fois que ce sera fait, il rentrera chez lui.
Goan - La question, c’est de savoir s’il dit ça pour nous rassurer, ou si ça lui en touche vraiment une sans faire bouger l’autre...
Perséphone - Un Jedi n’est pas réputé pour mentir.
Tsikjad - Pour le moment, je vous crois, Jedi. Car pendant cette révolution, et je me tourne aussi vers vous autres, personne n’a entendu la Nouvelle République mentionnée sur les champs de batailles. Si votre observez encore cette même discrétion, alors toute aide est appréciable.
Storm - Tsikjad, vous êtes en train de demander de l’aide d’une flotte néo-républicaine, mais que cela ne se sache pas?
Tsikjad - Fmoera veut faire voter le peuple, et si le peuple a été libéré par la Nouvelle République, alors le peuple votera pour la Nouvelle République.
Fmoera - Et quel est le problème?
Tsikjad - Une entrée dans la Nouvelle République sert-elle mieux les intérêts de Mytaranor qu’une entrée autre part?
Storm - Je vais vous stopper ici, très chers gouverneurs. Tsikjad, nous avons déjà décidé que cela se fera par le vote, Mytaranor, et son ex-concil des esclaves, nous en a ironiquement laisser les moyens via l’ECDB. De plus, qui ici voudrait débattre du district dans lequel se regrouper pour faire face au siège des restes du concil? Personne? Je m’en doutais. Nous n’avons pas le choix d’utiliser cette flotte, alors faisons le et prenons une décision. Où la met-on : les routes commerciales ou la pacification d’un district?
Tsikjad - Peut-être que vous, Jedi Kun, pourriez nous faire partager votre opinion sur la question?
San Kun - Il est nécessaire que Mytaranor continue à échanger avec l’extérieur. L’isolement est très dangereux. De plus, la sécurisation d’une route commerciale n’aura pas énormément de retombée sur les habitants de Mytaranor, peu seront au courant. Ainsi, le prosélytisme dont vous avez peur, Gouverneur Tsikjad, sera évité au maximum.
Tsikjad aquiesça, ainsi que Paris. Ils s’étaient clairement positionner, et a décision du Jedi semblait avoir gagné leur confiance. Cependant, les autres ne réagirent pas. Pour les autres, ils auraient incapable de prendre ce type de décision, c’était là des responsabilités qu’ils préféraient éviter. Mocum, qui semblait avoir beaucoup réfléchi sur ce qui avait été dit et les implications que cela entraîneraient, prit la parole.
Mocum - C’est tout à votre honneur de respecter l’avis de ce conseil, San Kun. Cependant, si nous tenons une victoire sur la bataille commerciale, qu’en est-il de la bataille militaire qui se joue sur Mytaranor? La bataille terrestre. Sans l’appui aérien de la flotte néo-républicaine, j’ai bien peur que la situation ne stagne. Nous avons tous ici quelque chose à défendre, prendre et réparer, je crois. Quels sont nos moyens?
Storm - Quelles sont l’état de nos troupes?
Fangan - Vous avez tous vos propres troupes. Cependant, je pense qu’elles sont toutes plus ou moins occupées à tenir les positions ou a faire marcher ce qui reste de la technologie esclavagiste avec le peu de moyens que vous avez. Les troupes restantes se sont concentrées chez nous, dans le district. Actuellement, nous avons trois unités à dispositions : une unité d’ingénieur, une unité de combat, et ma foi… une unité qui est capable de faire les deux, qui est actuellement sur la Vanquisher.
Storm - Si nous utilisons le Vanquisher, c’est donc un district à réparer avec l’unité d’ingé, un district à sécuriser, ou un à prendre avec l’autre unité?
Fangan - C’est bien résumé ouais.
Tsikjad - Il est primordi...
Paris - Je t’interrompts, mais c’est là encore une question stratégique et militaire. Puisque la dernière fois, San Kun, vous avez réussi à nous mettre d’accord, je propose qu’on procède de la même manière.
Un silence se propagea. Les autres n’étaient ni d’accord, ni en désaccord avec ça. Le Jedi avait répondu une première fois avec Sagesse, il se peut qu’il réitère.
Storm - Très bien. Je pense qu’il va lui falloir un récit de situation plus complet, ainsi qu’une meilleure connaissance du terrain. Tout ça, il pourra le trouver ici, aidé par Fangan et moi même. Je pense ne pas me tromper en disant que San Kun, vous êtes le bienvenue dans nos districts respectifs s’il vous faut tout complément d’information, quel qu’il soit.
Commando - Jedi Kun, il semble que nous commencions à être verrouiller par nombre de vaisseaux.
Commando - Ils ne peuvent pas récupérer le Vanquisher, alors ils vont le détruire.
San Kun - Stabilisation du vaisseau, et mettez l’énergie restant dans les propulseurs, direction la flotte néo-républicaine.
Le calme de San Kun faisait tâche dans ce centre de commandement où les gens commençaient à paniquer.
Commando - Les chances d’esquiver...[
San Kun - Allons allons, il y a aux commandes de la flotte républicaine un certain lieutenant commandant qui est plus que capable de…
De leur pot de commandement, ils virent une série de tir exploser les différents canons et lance-torpilles de la flotte du concile. Des tirs parfaitement dosés, n’engageant pas la viabilité des bâtiments, les empêchant de combattre. Au même moment, on commençait à observer les premiers X-Wing et chasseurs de la NR arriver pour défendre le Vanquisher, et harceler les bâtiments qui continueraient à vouloir s’en prendre. C’était la fin. Plus d’un vaisseau de Mytaranor disparut en hyper-espace.
Commando - C’est la débandade! On a gagné!
Commando - On la leur a mis! YES!!
Rien de cela ne serait arrivé sans l’arrivée de la flotte, mais San Kun était soulagé que les forces de la NR soient arrivées au moment opportun. Sinon, il aurait dû manoeuvrer très serré pour garder le Vanquisher en un seul morceau. Il s’agissait maintenant de savoir ce que la bataille terrestre avait donné. Si le centre de communication avait été pris, ils pourraient passer un message intimant à tous les fidèles au Conseil des esclaves de Mytaranor de se rendre, sous peine de rixes avec la flotte néo-républicaine. Il ne restait plus qu’à espérer que la bataille soit à leur avantage. Il envoya une transmission pour Storm et son commandement sur la planète : la bataille spatiale était gagnée. Les rares vaisseaux du conseil des esclaves qui restaient avaient trop de soucis sur leurs réacteurs pour fuir, et étaient tenus en joue par l’armada néorépublicaine le temps de se faire aborder.
S’en suivit une procédure de débriefing de plusieurs heures : San Kun fit son rapport sur canal sécurisé à l’armée de la Nouvelle République. Ils y répondirent en envoyant leurs ingénieurs stabiliser le Vanquisher. Ils s’étaient accordés sur la valeur symbolique et stratégique du vaisseau mère esclavagiste, il fallait le garder. De son côté, San Kun retourna sur le sol de Mytaranor, district 8, dans le centre des opérations. L’ambiance n’était plus la même. Le climat d’endurance, d'essoufflement et d’épuisement avait laissé place à une bonne humeur générale et un regain de moral. Dès qu’un révolutionnaire croisait l’Anx, il ne pouvait s’empêcher de le féliciter pour la prise du Vanquisher. Des tas de gens avaient participé à cette victoire, mais un seul Anx. Le Jedi expliquait sa popularité par sa singularité et son originalité. Il était la mascotte de l’anti-esclavagiste de Mytaranor. Il rejoignit Storm dans les quartiers de l’homme politique, et l’homme étant considéré comme l’instigateur et le dirigeant de la révolution.
Storm - San Kun! Tenez, je vous ai préparé un verre. Ca vient de Corellia, 30 ans d’âge. J’en ai des mieux, mais j’attendrais que Mytaranor soit définitivement libérée. Pour le moment, fêtons une victoire, et la débandade de la flotte de pirates.
San Kun remercia de la tête, s’installa dans un fauteuil et pris son verre. Un nez boisé, avec des notes de vanilles, de fumé et de tourbé. Les whiskies tourbés étaient ses préférés. Il en pris une gorgée.
Storm - J’ai bien peur que le repos ne soit de courte durée. Nos Hommes ont mis la main sur les principales infrastructures du district 1, et nous avons une communication importante sur une sorte de conseil d’état - ou de guerre, j’en ai bien peur - temporaire de Mytaranor. Ils veulent rencontrer le vainqueur du Vanquisher, ça vous tente?
San Kun - Le Vanquisher n’a pas été abordé par un seul Jedi, M. Storm. Mais bien par un vaillant détachement de vos hommes. Ne seraient-ce pas eux qu’il vous faudrait présenter?
Storm - Dans un monde parfait, oui. Ici, cela va être une question de confiance. Et du curiosité. Cela fait bien longtemps que personne ici n’a vu de Jedi. Ils veulent savoir qui vous êtes. Dans la forme, vous êtes un porte étendard, dans le fond, ils veulent savoir si vous êtes celui des forces libres de Mytaranor ou celui de la Nouvelle République.
San Kun - La Nouvelle République soutient et porte les Jedis. Cependant, ces derniers ont la responsabilité de leur dépendance. Les Jedis ne sont pas au service de la République comme à l’époque, mais au service de la vie, et de la libertée.
Storm - Ce n’est pas moi qu’il faut convaincre, ce sont eux. Suivez moi.
Ils commencèrent à se diriger vers le centre de commandement qui avait subi tant d’attaques durant cette longue période de révolution. San Kun se revoyait entouré de de mutilés, devant sans cesse choisir qui avait une chance de s’en sortir pour le soigner, laissant les autres à la Force.
Storm - Il va falloir que je vous briefe vite sur ceux que vous allez rencontrer.
Premièrement, il y a Tsikjad, qui gouverne maintenant le district 0. Ancien esclavagiste, c’est un converti. Il m’a toujours soutenu, que ce soit pour mes réformes en faveur des esclaves quand je faisais de la politique officielle, ou dans mes projets révolutionnaires officieux. Il voit à long terme, et à ses propres ambitions pour Mytaranor. Sa propre idée du bien du peuple… qui rejoint la mienne. C’est un ami, même si nous sommes parfois en désaccord sur la méthode à employer. Certains au Conseil ne l’aiment pas du tout en raison de son changement de veste.
Mocum est un Abednedo qui dirige le District 1. Il est digne de confiance et à la main sur toutes les communications. En terme d’influence, c’est lui le premier, avant moi. Sans son soutien, la révolution n’aurait pas été la même, et je dirais qu’aujourd’hui, et dans le futur de Mytaranor ce sera une personnalité politique clé. Je ne le connais que peu personnellement, ses actes parlent pour lui. Il veut un peuple libre, donc pour l’instant, rien à craindre.
Le Gran que vous verrez est Bitoub, qui dirige le district 3. Il dirige l’hôpital, et c’est par lui que vous aviez accès à votre matériel médical. Malheureusement, les transports ne sont pas encore au point pour acheminer les blessés vers son district. Il est très orienté social.
La suivante est Paris, une Lorrdienne je crois. Elle a maintenu le district 5 en paix, ce qui n’est pas une mince affaire, mais ce qui est pour le mieux. Elle dirige actuellement la centrale électrique de Mytaranor, et est donc en mesure de choisir à qui fournir l’énergie ou non. Position politique délicate quand d’un côté, elle adhère à notre idéologie, mais que les forces esclavagistes sont capables de saboter une centrale dont l’explosion feraient de gros dégâts sur tous les districts alentours. C’est sans doute notre principale interlocutrice si on souhaite communiquer avec les esclavagistes autrement que frontalement.
Ensuite vient le problématique Goan. C’est un mafieux… je ne sais même pas s’il était esclave ou non. Dans son district, le district 6, la frontière est trouble, on sort et on rentre vite dans le système… traffic, esclavagisme, drogue, mafia, il doit traîner dans tout ça pour avoir revendiqué le poste de représentant de district et y être élu. À l’heure actuelle, je ne pourrais même pas vous dire si c’est vraiment lui qui dirige, ou si ce n’est qu’une façade. Ni s’il est pour nous, ou contre nous. En tout cas il a répondu présent au conseil.
Fmoera est en charge du district 10. Le district 9, 10 et 11 sont liés par l’industrie, et encore aux proies aux affrontements les plus violent et récurrents. Fmoera est un idéologiste pour la liberté. La différence avec moi, c’est qu’il se battra jusqu’au bout, et utilisera toute la violence, parfois plus que nécessaire, pour ses aspirations de libertés. Pour lui, un bon esclavagiste est un esclavagiste mort, ou esclave lui-même… il n’est pas contre une inversion pure et simple du système.
Pour finir, Perséphone, une balosar, représente le district 13, district du plaisir et du tourisme sexuel. Elle n’aspire pas vraiment à changer le district. Seulement au lieu de se vendre pour quelqu’un d’autres, les anciens esclaves se vendront pour eux-même… ou pour elle, je ne saurais le dire. Elle est très au courant de toutes les affaires officielles et non-officielles du secteur, si vous voyez ce que je veux dire. En des milliers d’années, les gens n’ont toujours pas compris qu’il faut éviter de parler dans un bordel…
Avant de rentrer, Storm fit volte face.
Storm - Ah oui, ce truc sur les Jedis et la Nouvelle Républicaine, j’éviterai de le ressortir là dedans. Si c’était vrai, alors pourquoi les Corelliens ont leur propre Jedis?
Ils entrèrent. La salle ressemblait à un tribunal. Dans le fond, une immense chair en forme d’arce de cercle où étaient présent, physiquement ou via un hologramme, des personnes sur lesquelles Storm l’avaient briefé dans les couleurs miniers pour atteindre cette sale. Au milieu de l’Arc de cercle, une table, avec quelques chaises pour ceux qui demandaient une entrevue. Storm avaient expliqué qu’ils avaient aménagé cela dans l’urgence avec les moyens du bord, mais que ça ferait l’affaire. Ce tribunal avait des petits airs du Conseil des Jedis, ce qui n’était pas sans faire assez plaisir à San Kun de retrouver ses marques. Quinze places étaient attribuées autour de l’arc de cercle, correspondant à chaque district. Mais seulement huit représentants étaient là? Storm prit place, à la deuxième place, en tant que représentant du district 2. Ce n’est que là que San Kun remarqua deux autres hommes, dont Angan, et un autre qui gérait les transmissions.
Storm - Bien le bonjour. Commençons cette séance. Je vous présente le Jedi Kun, pour ceux qui le voulaient. Je propose qu’il se joigne à nous pour cette séance, en tant que conseiller. Les Jedis sont réputés sages, et un conseil est toujours bon à entendre, nous déciderons si nous les suivrons ou non. Quelqu’un s’y oppose? Non, très bien, commençons. Comme convenu la dernière fois, j’attends un état des lieux de vos districts respectifs, Angan viendra compléter.
Angan, présent en personne, jaugea San Kun puis fit son rapport, zélé et exact, ne perdant pas de temps en cérémonie. San Kun en déduit que ce n’était pas la première séance que ce conseil vivait.
Angan - Le District 0 a peu souffert des rixes, j’ai réussi un transition en douceur si je puis dire. Aucun dégâts matériel vraiment important à déplorer. Néanmoins, il y avait quatre capitaines sous mes ordres qui n’ont pas adhérer à la révolution. J’ai réussi à en écarter un. Un autre a rejoint les forces esclavagistes je ne sais où. Il en reste deux qui représentent des poches de résistance… ils sont… comment peut-on dire? Assiégés, j’attends qu’ils se rendent pour le moment.
Mocum, un Abdenedo à l’air sage et concentré, était plus dans la panique. Son hologramme montrait qu’il s'affairait en même temps que le conseil. Il mit quelques secondes à comprendre que c’était à lui de parler.
Mocum - Mon district est quasiment sous contrôle. Cependant, nous bricolons encore et toujours pour que vous ayez des des communications. Le district comporte 3 gros points, qui ont tous été sabotés par les esclavagistes avant de partir : une station de communication, un station radar et un centre de brouillage. J’ai besoin de renforts. Si je décide d’en réparer un, ils attaquent une de mes autres positions, pour ensuite saboter ce que je viens de réparer quand je m’occupe d’eux.
Angan - On peut vous envoyez…
Storm - Général Angan, je vous prie de laisser tous les représentants terminer avant de prendre une quelconque décision. Bitoub, vous pouvez continuez.
Un hologramme Gran, assez serein, prit la parole. Il avait un ton posé, et sa demande n’était pas suppliante : il énonçait juste un fait.
Bitoub - La maison médicale dont je porte le responsabilité n’est pas en très bon état non plus. Quelques escarmouches l’ont fortement dégradés, et beaucoup de départements sont hors service, dont la chirurgie. J’aurais bien besoin de renfort et d’ingénieurs pour reconstruire ça, et venir à bout des dernières poches esclavagistes qui trainent sur mon district.
Une humanoïde à la peau sombre et la chevelure étrange prit la parole. Son charisme transparaissait malgré l’hologramme.San Kun se rappela qu’elle était dans une position délicate, et ce charisme devait bien lui servir à maintenir la paix dans son district.
Paris - Le district est à peu près calme. Néanmoins, des sympathisants esclavagistes se sont retranchés dans des secteurs de mon usine, en grève. J’ai réussi à rectifier cela en maintenant une production d’énergie à 40% je dirais, mais ça ne va pas tenir longtemps. Je vais avoir besoin de main d’oeuvre qualifiée, et d’un bon négociateur pour dégager ses tires au flanc.
Le suivant était un homme dont San Kun pouvait sentir la dangerosité. Son air narquois et joueur était à la limite de l’insolence pour la plupart des gens, mais ce n’est pas cela que le Jedi remarquait. Il était sur ses gardes, et San Kun se doutait qu’il était prêt à tuer pour se défendre, et que ce ne serait pas la première fois. Cet homme était rompu à la violence et il avait l’air d’apprécier ça.
Goan - He bien hé bien. Que de districts plus riches et plus populaire que le miens, et pourtant que de problèmes et de demandes, ha ha ha. Le miens se tient bien. Il y a encore des poches de résistance, mais nous en viendront à bout, à coup de blaster ou de crédits. Rien d’autre à signaler… il est drôle qu’un rebus comme moi s’en sortent mieux que des gens bien éduqués et moraux comme vous...
Fmoera - Ouais, c’est ça. Me fait pas rire Goan, pour l’instant on n’a aucune preuve de ce que t’avances. Alors t’avances pas trop. De mon côté, la majeure partie du district 10 est sous contrôle… mais ça ne va p’tet pas durer, et pour le moment, l’usine est hors d’état. J’hésite pas à la démembrer quand j’ai besoin de matos. On est régulièrement soumis aux attaques venant des deux autres triplets. Ils y tiennent à leur usine, et les deux autres tournent encore tout en s’organisant. Il est possible que le district 9 ou 11 soit les derniers bastions ou QG esclavagistes, il est donc primordial de les faire tomber le plus rapidement possible. Cependant, un appui aérien ou territorial pour des attaques simultanées me feraient économiser beaucoup de camarades. Sachez que de toute façon, ça se fera avec vous ou sans vous.
C’était l’hologramme d’un grand humain à la peau sombre qui venait de s’exprimer. Son visage était comme brûlé par endroits, et ses yeux laissaient deviner une détermination sans faille. C’est ensuite une Balosar raffinée et joueuse qui prit la parole.
Perséphone - Pour ma part, il n’y a pas vraiment de dégâts à déplorer. Néanmoins, mon influence est gênée par des groupuscules pro-esclavagistes… enfin… c’est plus compliqué que cela, ils sont tenus par la drogue, il est donc compliqué de négocier avec eux et d’interpréter leurs intentions. Peut-être que vos hommes, Goan, arrêtaient de leur en vendre, cela ne serait plus qu’une question de temps
Goan - Oh, je t’arrête tout de suite Perse. D’la drogue, on n’en a plus des masses depuis qu’on a coupé les voies d’accès avec le district 15, toujours hors de notre contrôle. Alors elle vient pas de nous, mais du 15. Si tu veux t’en prendre à quelqu’un pour ton incompétence en matière de révolution, le 15 est un parfait bouc-émissaire.
Il gratifia la Balosar d’un énorme sourir charmeur. Mais Storm les calma en revenant à l’ordre du jour.
Storm - Allons, nous sommes un des premiers conseils d’Etat libre sur Mytaranor. Nos frères esclaves ne sont pas morts pour qu’on se chamaille. Est-ce que je me trompe?
Les autres se turent et acquiescèrent. Visiblement, Storm jouissait d’un certain pouvoir pour imposer le calme dans une cour politique. Le souvenir des combats était encore proche pour servir d’argument à faire avancer les choses, mais San Kun se demanda quel stratagème Storm utiliserait une fois que les combats seraient de l’histoire ancienne.
Storm - Général, comment se présente la situation planétaire?
Angan - Et bien, très cher conseil, elle n’est pas brillante. Si nous étions seuls, nous aurions dû nous regrouper pour faire front ensemble et espérer s’en sortir. Tout d’abord, les routes commerciales du secteur qui desservent Mytaranor sont occupées par du piratage en bonne et dûe forme. La pirates, bien qu’en déroute grâce à San Kun, semblent s’être réorganisés pour un blocus sur Mytaranor. Au sol, comme cela a été souligné par certains, il subsiste des zones à pacifier dans chacun de vos districts. Et les districts 4, 8, 9, 11, 12, 14 et 15 sont encore sous contrôle esclavagistes. Sans parler du district A, s’il existe vraiment… En autarcie, ne possédant aucun des districts agricoles, la révolution ne risque pas de durer longtemps, j’en ai bien peur.
Tsikjad - Qu’est-ce que vous proposez “Général”?
Angan - Le Jedi Kun n’est pas venu seul. Il est arrivé avec une flotte néo-républicaine conséquente. J’ai discuté avec leur commandant, et il accepte de suivre nos “recommandations”, que ce soit pour sécuriser une route commerciale, ou “pacifier” des zones terrestres.
Tsikjad - Mytaranor voit, pour la première fois de mémoire, enfin des jours de liberté. Est-ce pour se précipiter sous le joug de la Nouvelle République?
Perséphone - La situation dépeinte par le général me semble être un tableau des plus noirs. Vous avez une idée pour vous en sortir sans a flotte néo-républicaine?
Tsikjad - Il n’y a pas que la Nouvelle Républicaine qui peut se permettre de nous protéger. L’Empire, la CSU, la FéDé, d’autres conglomérats et j’en passe. Ce choix mérite une réflexion, et que nous en discutions.
Fmoera - Je t’arrête tout de suite Tsikjad! Ce choix ne nous appartient pas, il appartient au peuple libre de Mytaranor.
Tsikjad - Et qui veux-tu faire voter alors qu’une majorité des esclaves est encore en captivité sur Mytaranor même? Nous sommes des élus, nous pouvons… non, nous devons prendre ces décisions, et prendre la responsabilité de ce qui se passera ensuite.
Storm - Exact, nous allons devoir délibérer. Cependant, nous avons un représentant de cette flotte ici. San Kun?
San Kun se trouvait dans une position délicate. La flotte était là pour sécuriser Mytaranor, effectivement. Cependant, le gouvernement néo-républicain ne devait pas s’attendre à ce que la politique interstellaire de Mytaranor hésite entre les géants qu’étaient l’Empire, la NR et la CSU. Il réfléchit. La flotte était écrasante, et surtout dissuasive. Mettant trop de temps à répondre, la conseillère Lorrdienne s’engouffra.
Paris - Jedi Kun, vous avez montré vos capacités de combat et de stratégie pendant cette révolution. Cependant, votre loyauté n’était pas tiraillée : les intérêts de Mytaranor et les vôtres, je suppose, allaient dans le sens de cette révolution. Cependant maintenant, je préfère être clair : êtes vous ici pour le bien du peuple de Mytaranor, ou pour défendre les intérêts de la Nouvelle République?
San Kun - La voie d’un Jedi et de défendre la Vie avant toute chose, avant toute idéologie. La Vie est à privilégier. Et idéologiquement, la Vie, avec un grand “V”, passe par la liberté. En cela, tant que Mytaranor ne sera pas libre, il y aura toujours des choses à y faire pour un Jedi. Une fois votre liberté complète acquise, alors les Jedis ne seront plus utiles à Mytaranor.
Paris - Répondez à ma question.
San Kun - Cette question n’est qu’illusoire. Pour le moment, priorité à la liberté. Ensuite, qui se souciera de l’opinion d’un jeune Anx sur Corruscant?
Elle regarda les autres, semblant de pas avoir compris ou voulez en venir San Kun.
Perséphone - Ah ah ah. C’est pourtant clair, Paris. San Kun nous explique qu’il nous aide à faire le ménage, et qu’une fois que ce sera fait, il rentrera chez lui.
Goan - La question, c’est de savoir s’il dit ça pour nous rassurer, ou si ça lui en touche vraiment une sans faire bouger l’autre...
Perséphone - Un Jedi n’est pas réputé pour mentir.
Tsikjad - Pour le moment, je vous crois, Jedi. Car pendant cette révolution, et je me tourne aussi vers vous autres, personne n’a entendu la Nouvelle République mentionnée sur les champs de batailles. Si votre observez encore cette même discrétion, alors toute aide est appréciable.
Storm - Tsikjad, vous êtes en train de demander de l’aide d’une flotte néo-républicaine, mais que cela ne se sache pas?
Tsikjad - Fmoera veut faire voter le peuple, et si le peuple a été libéré par la Nouvelle République, alors le peuple votera pour la Nouvelle République.
Fmoera - Et quel est le problème?
Tsikjad - Une entrée dans la Nouvelle République sert-elle mieux les intérêts de Mytaranor qu’une entrée autre part?
Storm - Je vais vous stopper ici, très chers gouverneurs. Tsikjad, nous avons déjà décidé que cela se fera par le vote, Mytaranor, et son ex-concil des esclaves, nous en a ironiquement laisser les moyens via l’ECDB. De plus, qui ici voudrait débattre du district dans lequel se regrouper pour faire face au siège des restes du concil? Personne? Je m’en doutais. Nous n’avons pas le choix d’utiliser cette flotte, alors faisons le et prenons une décision. Où la met-on : les routes commerciales ou la pacification d’un district?
Tsikjad - Peut-être que vous, Jedi Kun, pourriez nous faire partager votre opinion sur la question?
Deux choix possible :
- Utiliser la flotte NR pour pacifier un district occupé par les esclavagistes
- Utiliser la flotte NR pour sécuriser une route commerciale
San Kun - Il est nécessaire que Mytaranor continue à échanger avec l’extérieur. L’isolement est très dangereux. De plus, la sécurisation d’une route commerciale n’aura pas énormément de retombée sur les habitants de Mytaranor, peu seront au courant. Ainsi, le prosélytisme dont vous avez peur, Gouverneur Tsikjad, sera évité au maximum.
Tsikjad aquiesça, ainsi que Paris. Ils s’étaient clairement positionner, et a décision du Jedi semblait avoir gagné leur confiance. Cependant, les autres ne réagirent pas. Pour les autres, ils auraient incapable de prendre ce type de décision, c’était là des responsabilités qu’ils préféraient éviter. Mocum, qui semblait avoir beaucoup réfléchi sur ce qui avait été dit et les implications que cela entraîneraient, prit la parole.
Mocum - C’est tout à votre honneur de respecter l’avis de ce conseil, San Kun. Cependant, si nous tenons une victoire sur la bataille commerciale, qu’en est-il de la bataille militaire qui se joue sur Mytaranor? La bataille terrestre. Sans l’appui aérien de la flotte néo-républicaine, j’ai bien peur que la situation ne stagne. Nous avons tous ici quelque chose à défendre, prendre et réparer, je crois. Quels sont nos moyens?
Storm - Quelles sont l’état de nos troupes?
Fangan - Vous avez tous vos propres troupes. Cependant, je pense qu’elles sont toutes plus ou moins occupées à tenir les positions ou a faire marcher ce qui reste de la technologie esclavagiste avec le peu de moyens que vous avez. Les troupes restantes se sont concentrées chez nous, dans le district. Actuellement, nous avons trois unités à dispositions : une unité d’ingénieur, une unité de combat, et ma foi… une unité qui est capable de faire les deux, qui est actuellement sur la Vanquisher.
Storm - Si nous utilisons le Vanquisher, c’est donc un district à réparer avec l’unité d’ingé, un district à sécuriser, ou un à prendre avec l’autre unité?
Fangan - C’est bien résumé ouais.
Tsikjad - Il est primordi...
Paris - Je t’interrompts, mais c’est là encore une question stratégique et militaire. Puisque la dernière fois, San Kun, vous avez réussi à nous mettre d’accord, je propose qu’on procède de la même manière.
Un silence se propagea. Les autres n’étaient ni d’accord, ni en désaccord avec ça. Le Jedi avait répondu une première fois avec Sagesse, il se peut qu’il réitère.
Storm - Très bien. Je pense qu’il va lui falloir un récit de situation plus complet, ainsi qu’une meilleure connaissance du terrain. Tout ça, il pourra le trouver ici, aidé par Fangan et moi même. Je pense ne pas me tromper en disant que San Kun, vous êtes le bienvenue dans nos districts respectifs s’il vous faut tout complément d’information, quel qu’il soit.
Il n'y a pas d'émotion, il y a la paix.
Il n'y a pas d'ignorance, il y a la connaissance.
Il n'y a pas de passion, il y a la sérénité.
Il n'y a pas de chaos, il y a l'harmonie.
Il n'y a pas de mort, il y a la Force.
Il n'y a pas d'ignorance, il y a la connaissance.
Il n'y a pas de passion, il y a la sérénité.
Il n'y a pas de chaos, il y a l'harmonie.
Il n'y a pas de mort, il y a la Force.