L'Astre Tyran

[Ysanne Isard]

Supprimé.

[Scott Knox]

L'arrivée de l'étranger serait passée inaperçue s'il n'avait pas prononcé certains mots tabous commençant par un "B" et finissant par un "N" quand on n'en est pas membre...On risque de perdre ses membres, plutôt ! Etre direct, ça pouvait vous emmener droit au cimetière et le désert de Socorro est rempli de maladroits ou de personnes trop pressées ou qui n'ont rien vu venir... Le gamin de dix ans le regarda, mémorisant l'individu qui lui promettait une récompense.

De taille et de stature, c'était encore un gosse mais sa peau avinée par le soleil et la présence de cals aux mains, firent comprendre à l'agent, qu'il avait quitté les bancs de l'école depuis un moment...Le prix de la liberté à la sueur de son front et par son regard décidé, il attendait beaucoup de la vie que le 1er et maigre accompte reçu !

- M'sieu ? Je vois pas vraiment de quoi vous parlez mais si vous faites un effort...

Le gamin regarda à droite et à gauche puis lui fit un signe discret pour qu'ils soient moins visibles derrière une pile de caisses et lui dit :

- Je pourrais peut être vous aider, du moins, vous amener à un "grand". Moi, je peux pas quitter le dock sinon le boss va me chopper, comprenez ? Un beau billet avec plusieurs zéros, ça s'rait cool, on compte sur moi à la maison ! Et puis...J' vous f'rais gagner du temps si vous êtes sympa avec moi !

Il vit le premier billet dans sa main ouverte et resta là, le temps...d'en recevoir d'autres ! Et oui, le temps comme les informations d'importance sont précieuses et valent très cher ! L'agent savait ce qui lui restait à faire, sinon, il devrait chercher une autre bonne âme !

[Ysanne Isard]

Supprimé.

[Scott Knox]

Le gamin mit rapidement et discrètement le billet de 100C dans sa poche, équivalant à plusieurs jours de nourriture.

- Ok, suivez-moi...Il emmena l'étranger dans le dédale de caisses, le duo insolite s'éloignait de l'entrée principale, en cas de problème(s), il lui faudrait piquer un sprint en zig-zaguant entre les caisses, à condition de savoir retrouver son chemin, bien sûr !

Le gamin semblait vérifier les caisses du regard, apparemment, il y avait bien un chemin logique et avec un peu d'observation, cela n'échapperait pas au visiteur l'accompagnant. Il s'arrêta près d'une caisse marquée d'une mention "à manier avec précaution"...Mention somme toute banale...

- M'sieu, je vais vous laisser ici, c'est la consigne. Je peux pas aller plus loin et si je reste là, personne ne viendra...A bientôt, M'sieu et encore merci pour les créd', z'avez été chouette, je m'en souviendrai et je ferais passer le mot, si vous revenez !

Bien que c'était prononcé sur un ton sincère, l'environnement ne laissait pas transparaître un sentiment de détente, plutôt une sensation de tension, celle où il y a observation avant contact. Alors qu'il devait se demander quand cela bougerait, les néons s'éteignirent, le laissant dans l'obscurité, une voix se fit entendre immédiatement :

- Bonjour Monsieur, ne paniquez pas, juste une simple précaution. Il ne vous sera fait aucun mal si vos intentions ne sont pas hostiles ! Alors qu'avez-vous à proposer ? Des informations ? De la marchandise ? Je vous écoute...

La voix était neutre, curieuse, l'obscurité encore présente, une ou des réponses étaient attendues, reste à savoir si elles allaient satisfaire cette présence encore indiscernable.

[Ysanne Isard]

Supprimé.

[Scott Knox]

Une réponse de la part de l'inconnu fusa : « Je ne parlerais qu’à un membre du Bha’Lir Noir ayant suffisamment d’autorité pour conclure un marché. »

Il y eut un moment de silence puis un rire crescendo, franc qui se prolongea pendant une longue minute...

- Excusez-moi, j'ai fortement apprécié votre plaisanterie et audace...Il y avait longtemps que je n'avais pas ri ainsi mais soyons sérieux, voulez-vous...Avant que vous ne soyez présenté à qui que ce soit et qui que ce soit...Nous ne savons encore rien de vous.

Un silence lourd de conséquences s'installa, au loin, plusieurs panneaux métalliques faisaient entendre leur fermeture sèche comme pour signifier que toute retraite venait de s'évanouïr pour l'inconnu qui faisait face à "l'inconnu". La voix reprit d'un ton plus ferme, cette fois-ci :

- Je vous prie donc de nous donner votre nom, prénom, fonction (véritables) et objet de votre visite. Cela fera la différence entre (peut-être) rencontrer un interlocuteur potentiel ou de repartir sans plus aucun souvenir de votre visite, ici, même...La pharmacopée de nos jours, nous donne tellement de possibilités indolores mais qui peuvent parfois laisser des séquelles psychiques irréversibles, il serait vraiment dommage d'en arriver là.

Cela sonnait véritablement comme un appel à la sincérité, vraiment ! Si on pouvait convertir cela en ondes sonores, le bruit d'une cloche d'alerte résonnerait à plein régime dans les tympans de l'audacieux visiteur ! Si, si..."On" attendait donc du visiteur qu'il joue "cartes sur table" !

[Ysanne Isard]

Supprimé.

[Scott Knox]

Les néons se rallumèrent et plusieurs hommes (5) se trouvèrent face à l'agent, à environ cinq mètres, non armés.
Imperturbable devant la pression, la voix qui se répercutait dans les haut-parleurs de la pièce répondit :

"Monsieur...X"...Jusqu'ici, il nous aurait été facile de vous ôter la vie et de vous faire disparaître mais cela n'est pas dans nos habitudes. Un de nos coursiers vous a guidé jusqu'ici et on a remarqué que vous aviez été correct avec lui, un bon point pour vous. Il est convenable d'entendre ce que nos visiteurs ont à dire, qui ils sont...même si vous nous donnez une fausse identité, au moins, qui vous envoie, on le connaît peut-être et cela peut...accélérer notre tractation potentielle ?

La voix se fit plus conciliante...

- C'est juste est question ici de sécurité, comprenez-vous cela ? Que nous nous méfions l'un, l'autre, c'est normal n'est-ce-pas ? Oui, vous êtes sur Socorro où certaines règles de solidarité se sont transformées en mode de vie, en un Code mais vous savez sans doute comment fonctionne le Bha'Lir : la parole donnée vaut plus qu'une tonne d'or.

- Nous ne pouvons pas raisonnablement nous exposer si on ne sait pas à qui, nous avons affaire ! Vous voulez faire des affaires mais nous aussi ! Si vous avez du "répondant", ce dont je ne doute pas...J'attends une once de sincérité et ensuite, les portes du Paradis s'ouvriront, rien de plus !

Un droïde serveur amena à ce moment, un chariot avec des boissons et quelques en-cas, il y avait deux verres, ce qui supposait qu'un interlocuteur potentiel ne se trouvait pas loin. Peut-être que l'inconnu n'avait pas l'habitude que l'on s'adresse à lui mais faute d'un minimum d'informations, l'entretien risquait de tourner court.

[Ysanne Isard]

Supprimé.

[Scott Knox]

L'homme se mit enfin à dévoiler quelque peu ses intentions et d'où il venait :

« Je viens sur ordre de certaines personnes influentes.. Dans le nord de la Galaxie. Des personnes que vous ne connaissez pas forcément qui n’ont aucun intérêt pour vous de toute manière. Mais qui elles s’intéressent à vous. »

« Ces personnes là désirent établir un contrat avec vos services de.. contrebande. Si vous travaillez bien pour le Bha’Lir bien évidemment. Mes employeurs veulent s’assurer que ce contrat profitent aux meilleurs, pas à une bande d’amateurs. C’est la raison de ma venue. »

D'une porte dissimulée, un autre personnage fait son apparition, les 5 hommes non-armés, s'écartent.

- Alors vous venez du Nord Galactique ?? Huuumm, tant de précautions pour nous cacher qui vous envoie ! Après tout, dans cette zone-là, nous n'avons que 3 possibilités, voir 4 : Nouvelle République, les Colonies, l'A.S.C ou...L'Empire !

Les hommes eurent un reflexe de nervosité à l'idée qu'ils avaient face à eux, un agent potentiellement Impérial et furent rappelés à l'ordre : - Messieurs...Du calme ! Notre invité est resté zen face à la situation donc...Faisons de même je vous prie !

L'agent reconnaît que c'est la même voix qu'il entendait par le biais des haut-parleurs. C'est un togruta, d'environ quarante ans, bien habillé, on sent et voit que c'est lui qui "gère la boutique".

Ils se détendirent un peu, le togruta avança un siège à l'agent :

- Mais je manque à tous mes devoirs d'hôte...un siège ? Vous serez mieux installé ! Que désirez-vous boire ? Nous avons ici du whisky Corellien, du Brandy d'Alderaan (très rare celui-là), quelques vins et eaux minérales de Naboo...Le togruta s'apprêtait même à faire le service !

- Je ne pense pas que vous soyez de la Nouvelle République, ni des Colonies, ils se considèrent "trop propres sur eux", quant au secteur corporatif, ce serait une possibilité, ils ne sont pas à un coup de p...e près mais je pencherais plutôt pour la subtilité à long terme des services Impériaux. Ne m'en veuillez pas d'avoir deviné assez rapidement, le métier que voulez-vous ! Un en-cas ?

Laissant l'agent se servir, le togruta continua, voyant que celui-ci hésitait, il se servit et prit un sandwich à la viande :

- Comme vous l'avez dit, oui, la contrebande, voilà un domaine où nous excellons, cependant, nous avons quelques restrictions éthiques : pas de prostitution, ni d'esclaves, ni de drogues, pas d'assassinat sur commande et nous règlons nos affaires "en famille".

- Alors ? Quel est le deal ?? En quoi, pouvons-nous être utile à ceux du Nord ??

*Mâche, mâche...en attendant que l'agent réponde...