L'Astre Tyran

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#32320
La bataille arrivait à un tournant. La flotille néo-républicaine était venue cueillir des pirates mal dégrossis et promptes à la fuite...et se retrouvait face à une importante escadre de combat parfaitement disposée à en découdre.
Il n'était plus temps de faire de grands calcul ni de grands discours savant. L'Amiral Shark'naal donnait des ordres depuis son pont de commandant:


"-Capitaine Fallkick, ordonnez la destruction des deux dernières canonnières en faisant usage de nos missiles restants. Coulez les!
-A vos ordres Amiral."


Le Capitaine d'Etat Major, lequel assurait la liaison avec les bâtiments de l'escadre ainsi que ma cohésion entre les différents Capitaine commandant les vaisseaux, se pencha sur sa console pour faire passer l'ordre de tir. 12 nouveaux missiles partirent, sans départ différé cette fois, droit sur les deux canonnières adverses. Chacune 6, pas de jalouses, et laissés notre chasse en paix!

"-Leader Furet ici l'Amiral. On vous débarrasse des canonnières, achevez les chasseurs et bombardiers adverses puis occupez vous du cuirassée ennemi!
-Leader Furet, wilco."


A 15 contre 4, avec l'aide de la frégate, cela devrait aller en effet. La frégate Mon Cal faisait d'ailleurs donner ses canons lasers en tournant sur elle même pour ne laisser aucun répits.

L'Amiral se leva alors, dan un geste quasi théâtrale tellement inutile que les holovisions en raffolaient, pour s'adresser à son timonier et son officier canonnier.


"-Timonier faites nous plonger!"

Manquait plus que "immersion périscopique, inondez les tubes, activez la chenille" pour se retrouver dans un vieux film oublié de tous.
Mais on était par en mer.

La manœuvre consistait à passer promptement "sous" la flotte pirate, en formation, afin de surprendre les artilleurs adverses et ne pas leur laisser trop de temps pour arroser la flotte républicaine.


"-Canonnier, concentrez le feu sur l'une des frégates, puis report de tir l'une après l'autre.
-A vos ordres Amiral! Lances torpilles parés, feu!"

Cinq double lanceurs de torpilles à protons équipant des bâtiments de classe frégate ouvrirent le feu en tir rapide sur l'une des frégates. Quoi ce sont 10 torpilles à protons qui arrivent à distance d'engagement? Oui monsieur. Et autant pour la suivante? Oui tout à fait. Le respect? Partit monsieur.

Les turbolasers et canons ioniques de la flotte assaillaient de même les frégates adverses. Et tandis que des missiles pleuvaient sur les canonnières, les Bwing/E arrivaient pour engager, enfin, un croiseur Kedalbe qui sinon risquait de faire mal, très mal...Et d'après l'Amiral, les frégates adverses allaient être trop occupée pour lui éviter environ 24 torpilles à protons suivant les tirs ioniques des chasseurs bombardiers républicains!
Enfin...il l'espérait!
#32518
La bataille atteignait une rare violence, une violence rendue d'autant plus impressionnante par le silence qui en découlait. Dans l'espace, aucun son n'était possible, ce qui créait une sensation très étrange : il n'y avait rien de plus dérangeant que de voir un gros vaisseau exploser sous les tirs sans que rien ne vienne troubler le calme glaçant des abysses. Pas même les cris d'agonie de ceux qui se retrouvaient, hurlants, à dériver dans le vide.

C'était d'autant plus dérangeant que de nombreux cadavres dérivaient ensuite, certains se faisaient déchiqueter par les tirs incessants que s'échangeaient les 2 flottes, mais beaucoup continuaient d'errer sans but. Il y avait eu ce moment un peu malsain lorsque sur la passerelle du vaisseau-amiral républicain, des corps étaient venus se cogner contre le verre blindé, leurs visages figés dans une expression d'agonie atroce. La mort dans l'espace en était probablement une des moins agréables qui soit.

Une canonnière AEG 77 Vigo avait un gros avantage et un gros inconvénient : elle disposait de capacités offensives redoutables mais c'était contrebalancé par l'absence de boucliers et un blindage plutôt basique. Aussi ne fallut-il pas s'étonner que la première parvint à détruire 3 des 6 missiles envoyés contre elle tout en encaissant (vaguement bien) les 3 autres. La seconde en revanche eut plus de difficultés et n'en détruisit que 2, laissant les 4 autres tracer leur sillon meurtrier avant de venir percer le blindage de la coque pour s'enfoncer dans ses entrailles avant d'exploser à l'intérieur.

Les vaisseaux subirent d'importants dégâts, en proie aux flammes à l'intérieur des coursives. Si le premier se déporta de côté pour tenter d'esquiver la bataille le temps de maîtriser ses incendies, le second en revanche se contenta d'errer, impuissant tandis qu'il se mourait de l'intérieur. Un rapide examen tactique permit de déduire qu'il ne représentait plus guère de danger pour la bataille, guère plus qu'une gêne mineure.




15 contre 4, ça ressemblait un peu à une mauvaise blague. Le genre qui vous fait rire de manière forcée quand vous l'entendez histoire de pas offenser votre interlocuteur mais pas drôle pour un sou. Et alors quand vous vous la prenez en pleine figure, laissez-moi vous dire que c'est encore moins drôle. Si on avait été dans un holo d'action débridé à base de deus ex machina et héroïsme insensé, peut-être que ça aurait pu marcher. Il paraît que c'est comme ça que naissent les légendes, comme quand le type se retrouve à 1 contre 10 sur le champ de bataille et qu'il les liquide tous.

Sauf que non, pas dans la vraie vie, pas quand vous n'êtes pas le héros de l'histoire. Comme disait l'autre, « pauvre chou, sèche tes larmes ». Et pense à prier Dieu le père quand même, histoire de. Non, pas pour qu'il t'aide, pour qu'il te laisse accéder au paradis. Oui, c'est fini pour toi. Désolé. Mais je m'égare. Les 2 StarVipers disposaient encore de leurs droïdes buzz et les Skiprays de leurs missiles très dangereux mais c'était à peu près tout. Ils opposèrent une défense symbolique, pour la forme, parvenant tout de même à détruire 2 B Wings et 1 X Wing, et au revoir rideau bonne nuit les petits. La voie était grande ouverte maintenant que les gros vaisseaux pirates n'avaient plus de défenses rapides. C'est parti les gars, balancez la sauce !




Restait maintenant à liquider les Intercepteurs pour ne laisser que le Keldabe et l'AEG très affaiblie. En théorie c'est facile, suffit de lancer les torpilles à gogo et de pilonner sans discontinuer, non ? Non. Enfin si. Mais pas trop non plus. Il n'y avait pas à dire, balancer plusieurs dizaines de torpilles en s'imaginant dans sa tête le bruit du missile qui fonce, qui fonce et finalement bim en plein dans le mille, ça faisait sacrément plaisir. Des fois c'est bon d'être un artilleur quand même bon sang.

L'avantage des MC30c, outre leur puissance de feu largement supérieure aux Intercepteurs (pas mauvais pour autant cela dit), c'était les boucliers et le blindage améliorés quand en face ils ne disposaient pas d'autant de protection. Au petit jeu du « je te pilonne sévère et je t'envoie tout ce que j'ai ma poule », c'était les premiers qui avaient le plus de chances de gagner. Et ils gagnèrent.

Qu'on ne s'y trompe pas : les Intercepteurs firent chèrement payer leur lourde défaite. Ainsi, une MC30c fut détruite, un autre subit des dégâts assez lourds et les 4 autres furent un peu moins inquiétées. Mais le résultat fut sans détour : sur les 5 Intercepteurs, il n'en restait plus qu'un et il était en très mauvais état. Les choses commençaient à devenir moches pour les pirates.




Il y avait jusque-là de quoi se réjouir pour les républicains, ils payaient de leur sang leur avancée mais ils n'en avançaient pas moins férocement à travers le rideau de fer. Et ça aurait pu continuer comme ça, s'il n'y avait eu le Keldabe qui était enfin prêt à distribuer des mandales et rappeler qui était le patron. Oh bien sûr, il dut encaisser 20 torpilles à protons mais c'était un vrai monstre, hérissé de batteries de défenses et d'un blindage très endurant. Moins de la moitié des torpilles touchèrent et elles eurent un effet relativement... Inutile.

A notre tour maintenant.

Pour commencer, les lance-missiles donnèrent de la voix et ciblèrent 2 des MC30c – celle lourdement endommagée et une autre – et les envoyèrent rejoindre le paradis des Calamari. Voilà qui n'était pas très bon. Ensuite de quoi, il fut temps de porter le combat contre les 2 MC40. Allez mon grand, tu voulais me voir je suis face à toi. C'est parti balance tout ce que tu as je peux encaisser.

Une dernière volonté ?



#32539
La bataille faisait rage partout, mêlant le silence édifiant de l'espace aux cacophonies des passerelles et cokpit des vaisseaux.
On hurlait des ordres, des rapports, des contres-ordres.

L'Amiral Shark'naal voyait sa flottille se faire massacrer sous ses yeux mais il n'y pouvait pas grand chose. Du moins si, mais il ne pouvait pas vraiment être tenu pour responsable. Comment aurait il pu imaginer qu'un croiseur Kedalbe se trouverait ici? Même un destroyer stellaire de classe Impériale-II aurait été plus simple à affronter.
Néanmoins la responsabilité lui incombait, et même si l'envie de prendre ses jambes à son coup le tenaillait, il ne le pouvait pas. Plus maintenant. Ses croiseurs et 2 de ces frégates survivants étaient en train de passer juste en dessous du monstre d'acier qu'était le Kedalbe tandis que la troisième frégate arrivait par bâbord pour le Kedalbe, emmenant la chasse républicaine à la rescousse.

L'officier tactique mettait à jour la carte holo juste devant lui, lui rappelant l'horrible réalité. Les croiseurs n'avaient plus de missiles et les boucliers étaient sérieusement endommagés, voir sur-sollicités.


"-Tactique, faite nous rouler sur nous même à mesure que nos boucliers seront touchés. En lien avec la timonerie et répercuter aux autres vaisseaux.
Timonier, emmenez nous derrière lui en passant par en dessous.
Et ouvrez le feu sans discontinuer sur l'arrière de la cible!

Leader Furet, nous avons besoin de vous maintenant!"


Comme tout Leader de chasse digne de ces galons, le leader de l'escadron de B-wing/E au secours de la flotte. L'officier tactique leur désigna leur cible: les armes et défenses arrières du Kedalbe en plus de ses systèmes de propulsions. Si la Nouvelle République parvenait à le priver de sa propulsion et de ses emplacements arrière, alors tout devenait jouable.
Frégates et croiseurs ouvraient le feu de même, la nouvelle frégate emmenant la chasse ouvrant à présent le feu avec ses propres torpilles. Associés aux turbolasers et canons lasers, cela faisait une grande puissance de feu contre une seule cible!

Plus loin, trois escadrons de chasse Néo-républicains arrivaient en renforts en provenance de Mon Calamari. Deux escadrons de B-wing/E escortés par un escadron de X-wing.
Mais ils ne pouvaient intervenir immédiatement...
#32819
On dirait qu'ils font moins les malins maintenant qu'on est entrés dans la danse...

Solkarn Senk observait le déroulement de la bataille depuis sa passerelle à bord du Keldabe et souriait sauvagement à mesure que les données se modifiaient pour afficher en temps réel la situation. Il fallait porter au crédit des républicards qu'ils avaient sérieusement donné du fil à retorde à ses gars, rien que de songer au coût des réparations, sans compter les achats de nouveaux vaisseaux et le recrutement de nouveaux gars pour remplacer les morts, il en avait le tournis. Saletés de républicards, ils avaient sacrément foutu le boxon et à cause d'eux, sa place de Big Boss des Pirates de Pakuuni risquait d'être sévèrement compromise.

Mais à quelque chose malheur est bon, même s'il lui avait fallu sacrifier un bon paquet de ses gars pour lui donner le temps de préparer son croiseur, l'heure était maintenant venue de lancer la purée sur les calamars. Ces bougres avaient bien joué la partie et avaient été dirigés de manière experte par leur commandant mais à présent l'heure de jouer était terminée.

Ciblez leurs bombardiers d'abord, ils peuvent être dangereux si ils ont encore des missiles à nous balancer à la tronche. Ensuite on réglera leur compte aux frégates. Pas de prisonniers, si il y en a qui font mine de se rendre, allumez-les.

Senk n'était pas franchement réputé pour sa bonté ni sa pitié.

Question : qu'est-ce qu'on fait quand on a 120 turbolasers et 40 lance-missiles qui se pointent sur nos vaisseaux ? Réponse : ça dépend du commandant. Un type raisonnable penserait à prendre ses jambes à son cou pour sauver ce qui lui reste, une tête brûlée foncerait dans le tas sans se soucier de ce qui va se passer ensuite, un stratège aurait déjà tout prévu et calculé pour obtenir une victoire à la Pyrrhus... Et d'un point de vue extérieur, l'amiral Shark'naal semblait plutôt appartenir à la 2e catégorie mais de son point de vue il était plutôt entre la 2e et la 3e catégorie. On l'espérait pour lui en tout cas, sinon il ne reverrait jamais les océans de Dac.

Concentrer toute la puissance de feu restante pour essayer de bloquer sur place le croiseur était risqué mais viable. Le risque ne venait pas tant de la possibilité très réelle que la manœuvre échoue mais plutôt du fait que ça laissait de fait les survivants sans défense face aux quelques vaisseaux pirates restants. L'Intercepteur et l'AEG 77 profitèrent allègrement de la situation pour pilonner les MC40, pensant (à tort?) que le Keldabe était largement capable d'atomiser seul la nuée de bombardiers et les MC30c restants.

On en venait au moment délicat de toute bataille, celui ou s'installe une véritable épreuve de force entre les 2 commandants, à savoir qui va lâcher en premier. Senk n'allait pas abandonner mais il ne savait pas que son adversaire ne faisait que gagner du temps en attendant les renforts qui allaient renverser la vapeur. Cela allait finir par causer sa perte si Shark'naal jouait bien le coup.

En attendant, les défenses du Keldabe détruisirent 5 B Wings pendant qu'ils tentaient un assaut désespéré sur les réacteurs, sans oublier tout un éventail de torpilles déployées contre les 5 frégates républicaines. Ceci, couplé aux 2 autres vaisseaux pirates, éventra l'un des MC30c et en endommagea gravement un autre. Le rapport de force penchait lentement mais surement vers une issue dramatique pour les forces républicaines.

Alors que tout semblait perdu et que les autres frégates, malgré une brave tentative pour compenser sur leurs boucliers salement harcelés par les tirs, se retrouvaient presque littéralement sous une rivière de tirs, 2 des réacteurs du Keldabe explosèrent, bloquant provisoirement le monstrueux croiseur sur son axe et l'empêchant de manœuvrer pour achever le travail sur les frégates. Furieux, Senk ordonna un assaut brutal et sans pitié sur les républicains, bien décidé à tous les exterminer. Mais cela allait leur prendre de longues et précieuses secondes, secondes durant lesquelles ils ne pourraient guère agir.

Et finalement, l'espoir survint. Ils arrivèrent par les couloirs d'hyperespace, sortant de leur long voyage pour venir prêter assistance à leurs congénères, leurs frères et sœurs, leurs amis, leurs concitoyens.

Amiral Shark'naal, ici la cavalerie, nous avons bien reçu votre demande. Il paraît qu'il y a du nettoyage à faire par ici ?

La cavalerie, toujours en retard. Mais cette fois juste à temps, semblait-il.



#32847
Un nouvel impact des turbolaser à la puissance impossible du croiseur Kedalbe projeta violemment Shark'naal contre son pupitre de commandemant. L'Amiral encaissa le choc en grognant, son harnais faisant son office mais ne pouvant pas non plus faire de miracle.

"-Amiral, coup direct sur notre bouclier arrière! Il est tombé à moins de 30% d'efficacité. Intégrité de la coque menacée"!

Une explosion sur sa gauche, des cris de stupeur.

"-L'Espoir Scintillant...coupé en deux Amiral!"

Se tournant à demi, Shark'naal vit la frégate MC30c se fracturer en deux alors qu'un pilonnage en règle venant du dessus finissait par passer au travers. La coque, meurtrie, fracassée, déchiquetée, volait en éclats tandis que la frégate se convulsait de douleur à la façon d'un cétacé harponné.

Shark'naal posa un instant la tête contre l'une de ses mains, fermant les yeux et pensa aux milliers de morts de cette bataille. Cette boucherie plutôt, qui était donc le fou furieux qui commandait en face? A cette réflexion, il se dit que lui même ne valait guère mieux. L'état des forces adverses lui avait été connu alors qu'il pouvait encore retirer ses troupes et les préserver. Mais non, il avait choisit de se lancer à corps perdu dans la bataille.

Une nouvelle explosion. Une seconde, relayées par les capteurs du vaisseau Amiral. Le Kedalbe venait de perdre deux de ses réacteurs, le cris de victoire de l'un des pilotes de B-wing confirma par les hauts parleurs:

"-Ouais deux réacteurs!
-Vu numéro 4, à tous poursuivez le tir sur l'arrière de ce monstre son bouclier à du en prendre un coup."

Il n'en fallut pas davantage pour ragaillardir les équipages de chasses républicains, une nouvelle salve de 10 torpilles à protons filant en direction de deux autres réacteurs et d'un emplacement d'armes. On n'avait pas ciblé des réacteurs ou emplacement d'armes précis, tout simplement par ce que la confusion et la hâte empêchaient d'être plus efficaces. On était pas des machines.

Shark'naal lui aussi reprenait du poil de la bête, surtout avec l'annonce de l'arrivée des renforts.

"-Maintenez nos vaisseaux à l'arrière du Kedalbe et pilonnez le avec tout ce qu'on a ! Bienvenue à bord messieurs, attaquez la passerelle de ce croiseur avec vos deux escadrilles de bombardement! X-wing, occupez vous de la canonnière mais à bonne distance!"

Par chance, le Kedalbe semblait en effet disposer d'une passerelle de commandement "visible". Le chef pirate s'y trouvait il, mystère, les boucliers allaient ils céder, encore un mystère.

Mais quand la chance est incertaine, on peut faire plier les statistiques. Et un déluge de 48 torpilles à proton allait s'y employer, tirées du "dessus", chaque B-wing/e lançant deux projectiles. Certains allaient surement taper à côté de la cible, mais s'écraseraient alors sur le vaisseau tout de même. Non, il n'allait pas aimer.

Les X-wing y allèrent plus modérément, chaque chasseur ciblant la canonnière grâce à son ordinateur de visé et lui délivrant une torpille avant de décrocher hors de son axe de tir. Bon cela fait tout de même 12 projectiles sur un bien petit vaisseau, mais son capitaine avait davantage de chance de s'en tirer.

L'Amiral républicain passa à son tour sur la fréquence non cryptée, s'adressant aux pirates:


"-Forces pirates ici l'Amiral Shark'naal de la Nouvelle République. Votre croiseur Kedalbe est déclaré cible prioritaire et sera détruit intégralement sauf rédition de sa part. Votre capitaine ayant avoué ses intentions et étant coupable de meurtre sur des équipages militaires, la peine capitale sera demandé. Toute personne aidant à sa capture pourra se voir amnistié au vu de la situation. Nous ne sommes ni pirates ni impériaux, la rédition est toujours possible. "

Bien sur que le chef adverse n'allait pas se rendre. Mais il n'était pas tout seul, s'il était encore vivant, et n'importe quel pirate pourrait juger que sa vie valait davantage que celle d'un chef ayant déjà tant perdu et risquant d'en perdre encore davantage.
Shark'naal laissait même les deux autres vaisseaux pirates s'échapper...du moins rien ne les empêchaient de filer. Les vaisseaux républicains pilonnant par l'arrière le croiseur lourd pirate sans s'occuper plus avant des deux autres vaisseaux pirates.
#33008
On y était enfin. Le fameux point de rupture invisible, celui qui, à partir du moment ou on y arrive, fait se dire aux chefs d'une armée qu'ils ont tout donné, qu'ils ont vraiment tout essayé mais qu'il est temps de mettre les voiles et battre en retraite sous peine de se faire exterminer sans pitié ni autre forme de procès. L'astuce, ce qui faisait d'un commandant un bon commandant, c'était de savoir la déceler et y pousser l'ennemi. Bien sûr ça n'était pas à portée de n'importe quel blanc bec mais bon, personne ici n'en était un pas vrai ? De blanc bec.

Le rapport de force avait finalement basculé pour rétablir un peu d'équilibre car équilibre il y avait à présent, quoiqu'un peu bancal et probablement temporaire. Maintenant, il fallait s'y mettre pour abattre la bête avant qu'elle ne nous dévore tous. Le monstrueux Keldabe avait pu rediriger de l'énergie sur ses réacteurs restants pour les booster, compensant ainsi la destruction des autres par les républicains. Ainsi, le temps qu'il se remette, les renforts étaient prêts à lancer les harpons.

Et en prime, un petit message dissuasif pour essayer de mettre fin à la boucherie avant qu'elle ne s'aggrave encore. L'offre eut un effet certain parmi les équipages survivants pirates. La bande de Pakuuni suivait un modèle classique dit de culte charismatique, pour schématiser grossièrement. Tout le groupe reposait sur la personnalité, le charisme et la brutalité d'un seul chef de bande. Ce qui était à la fois sa force et sa plus grande faiblesse car tant que le chef gagnait et tenait par la peur, le fouet et le leadership ses gars, tout allait bien. En revanche, dès lors que son contrôle s'émiettait, l'effondrement n'était plus très loin. Et avec lui, la panique.

Senk n'était pas un pirate du dimanche ni un bleu, il savait comment tenir ses gars et il savait quand ça sentait le roussi pour lui. Il menait sa bande de victoires faciles en pillages en règle depuis une décennie, il était adoré de ses hommes et se faisait respecter aisément. Mais ici, dans l'espace, avec la quasi totalité de sa flotte réduite en épaves fumantes et des pertes en matériel et équipages effroyables, il n'avait plus le contrôle total. Ses hommes étaient épuisés, à cran et pour beaucoup, partagés entre la peur de mourir (des mains de Senk ou des républicains) et la perte de leur confiance en leur leader.

Il n'en fallait pas plus qu'une offre comme celle de l'Amiral pour que les germes de la discorde ne s'installent dans l'esprit de chacun des matelots manœuvrant sur les vaisseaux pirates restants. Et lorsque les graines furent plantées, vint le temps de la récolte. Les mutineries éclatèrent à bord du Keldabe tandis que l'Intercepteur et la Canonnière rebroussèrent chemin à toute vitesse et décampèrent direction la planète à quelques milliers de kilomètres de là. Ne restait que le croiseur, immobile pour le moment à cause des affrontements dans ses entrailles.

Finalement, après 5 minutes qui parurent durer une journée entière à attendre sans que rien ne se passe - excepté que les 2 vaisseaux pirates furent lourdement endommagés dans leur fuite avant que les républicains ne les laissent s'enfuir - un enseigne prévint l'Amiral : une navette quittait le croiseur et s'enfuyait à toute vitesse tout comme le croiseur semblait tenter de faire demi-tour à présent. C'était sans compter les innombrables missiles et tirs adressés à son attention. La bête encaissa une partie des dégâts sans broncher mais un feu nourri aussi intense ne pouvait rien donner de bon. Le Keldabe fuyait à présent, tirant de manière sporadique et touchant les boucliers des navires républicains sans guère parvenir à aller plus loin que ça.

On pouvait vraisemblablement affirmer que l'escarmouche était terminée. Bon, il restait toujours la planète là-bas avec surement une base remplie de pirates, sans oublier cette grosse station spatiale pas loin. Mais la situation n'était déjà plus désespérée et on pouvait souffler un petit coup avant de retourner au charbon.

#33018
"-Amiral! La flotte pirate bat en retraite!"

Un tonnerre d'exclamations retentit sur la passerelle du Rivage Scintillant tandis que Shark'naal se ré-adossait soudain dans son siège, un grand poids en moins sur ses épaules.

Mais ce n'était pas terminé. La responsabilité de Shark'naal n'était pas seulement de veiller à la survie de ses troupes. Il était Amiral dans la flotte néo-républicaine, plus particulièrement au sein d'une des forces de défenses planétaires. Et donc plus particulièrement responsable de la traque des pirates. Hors il avait là trois vaisseaux pirates qui vraisemblablement faisaient tout pour se sortir du mauvais pas dans lequel ils s'étaient retrouvés malgré eux, ou pas. Si un seul de ses vaisseaux en réchappait, il pourrait continuer ses activités peu recommandables et semer mort et destructions dans tous les systèmes environnants. Même impériaux. Et si Shark'naal ne doutait pas un instant du type de réponse de la Marine de Guerre Impériale, il y aurait également des vaisseaux cargos civils qui seraient menacés...Impériaux ou non il ne pouvait laisser faire cela.

L'Amiral enfonça le bouton d'appel à toute la flotte, afin que tous les équipages l'entendent sur le canal principal:

"-A toute la flotte ici votre Amiral. L'ennemi semble battre en retraite et nous avons payé très cher la victoire. Mais nous ne pouvons les laisser filer ainsi et perpétrer ailleurs leurs atrocités. Que chacun demeure concentré, nous allons mettre un terme une bonne fois aux agissements de ses criminelles! Pour la République soldats!"

Il fallait remotiver les troupes, mais surtout passer une douche froide de commandement. Pas question de les voir prendre des largesses avec l'ennemi ou, pire encore, avec le Code de Guerre et la Constitution Néo-républicaine.

"-Capitaine Fallkirck, dirigez l'escadron de X-wing ainsi que nos troupes de débarquement. Saisissez cette navette ou détruisez là avant qu'elle n'atteigne la surface. Puis emparez vous de cette base, feu préventif autorisé, je ferai une dernière déclaration aux forces pirates."

6 transports d'assaut Bantha jaillirent des hangars des croiseurs légers Mon Calamari, avec à leur bord une compagnie de 200 soldats républicains, puis filèrent en direction de la planète escortés par un escadron de 12 X-wing.

Sharkn'aal quand à lui se concentra sur la bataille à achever. Les escadrons de B-wing/E répondaient aux identifiants de Nova et Shadow Grey d'après ses informations.


"-Escadron Nova, le Kedalbe est à vous. Neutralisez son armement mais restez prudent.
-Cinq sur cinq Amiral, Nova à l'attaque!"
-Leader Shadow Grey, occupez vous de cette canonnière. Si elle ne baisse pas le rideau à ma prochaine communication...tirez pour détruire!
Tactique, mettez la flotte en formation de poursuite sur le Kedalbe! Maintenez la frégate MC-30c la plus durement touché à l'arrière et qu'elle s'occupe de ses avaries ainsi que de rechercher des capsules de sauvetages, il peut y avoir des nôtres à récupérer. Et faite passer le mot, je veux des pirates vivants, pas des accidents de décompression.
Quelles survivants des escadrons de initiaux?
-Un seul X-wing de l'escadon Sabre Amiral et 5 B-wing Furet.
-Faites les apponter à notre bord et envoyez les pilotes à l'infirmerie."


Shark'naal laissa ses troupes exécuter ses ordres, prenant quelques instants pour boire un grand verre d'eau salée avant de demander à ce qu'on le transfert sur la fréquence non cryptée:

"-Forces pirates ici l'Amiral Shark'naal de la Nouvelle République. Dernier avertissement, rendez vous ou vous serez détruit!"

Sans rire quoi...
#33090
Au sol


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Le voyage des frégates Mon Cal jusqu'à la surface se fit sans grand heurts ni problèmes. La chance voulait que les quelques forces pirates encore capables de prendre pour cibles les transports ne pensaient à rien d'autre qu'à fuir. De fait, elles n'avaient pas songé qu'il leur aurait suffi de rebrousser chemin pour repousser la force d'assaut en route avec une certaine facilité, nonobstant l'escorte de X Wings. La chance était avec les républicains pour une fois et comme disait le sergent Gol Kolea à bord d'un des transports : c'est pas trop tôt bordel.

Et puis les transports pénétrèrent dans l'atmosphère et les soldats accolés aux vitres blindées à bord des Banthas purent mieux voir l'endroit ou certains d'entre eux allaient mourir. La planète avait une teinte orange depuis l'espace qui donnait à croire que c'était un désert ou on allait surement crever de chaud et suer abondamment. La vérité se situait quelque part par là, s'il ne semblait pas y avoir beaucoup de végétation et très peu de forêts ou de jungles, les températures semblaient plutôt moyennes et le climat tempéré. Il fallait croire qu'on ne devait pas se fier aux apparences.

Un de ses gars avait proposé de laisser sa place à Kolea devant la vitre mais celui-ci avait décliné, se fendant d'une explication claire comme de l'eau de roche : l'endroit ou je vais mourir, je préfère le voir de mes propres yeux soldat. Les rapports des pilotes et des observateurs faisaient état d'une base à 30 kilomètres, une structure assez étendue pour constituer une superficie respectable mais pas assez pour être confondue avec une ville. Le terrain était majoritairement plat autour de la zone, avec quelques plateaux et rochers par ci par là. Le débarquement et la progression allaient être compliqués.

Déjà le sergent attendait les ordres du commandant de l'opération au sol, comme tout les autres commandants d'escouade et de peloton. La stratégie adoptée allait devoir être payante parce que ça n'allait pas être de la tarte au vu du terrain et ce malgré leur nombre et leur équipement. Et puis...

Manœuvres d'évasion ! Missiles en approche ! Accrochez-vous à l'intérieur !

Le transport d'assaut fit un écart brusque sur le côté pour éviter la nuée lumineuse qui passa très près de sa carlingue. Il fallait porter au crédit des pilotes qu'ils connaissaient leur affaire. On n'admettait dans la Marine républicaine que des types qui n'avaient pas froid aux yeux et savaient garder leur calme sous un feu nourri. Mais déjà d'autres sirènes d'alarme dans les cockpits de chaque transport résonnaient. On avait d'autres missiles en approche rapide.

2 batteries de lance-missiles défendaient le périmètre de la base pirate et d'après les radars des X Wings, 2 batteries anti-infanterie DF-9. Heureusement pour les républicains, aucun signe de défenses anti-chasseurs, ce qui voulait dire qu'ils allaient pouvoir assurer un soutien efficace aux troupes au sol. Pas plus que de batteries placées en orbite d'ailleurs. C'était une bonne nouvelle, pas d'attaque en traître.

Le temps sembla passer à une vitesse horriblement lente et au bout de ce qui parut une éternité aux soldats, la base pirate fut à portée de vue. Au vu des contacts, il devait bien y avoir quelques dizaines de pirates là-dedans. Pas de chasseur ou de bombardier en vue, encore une bonne nouvelle. Finie l'attente, cette foutue attente qui vous torturait sans que vous ne puissiez rien y faire. L'assaut commençait enfin.


Dans l'espace


Coupez la tête et le corps tombera à la suite. Un principe simple et vérifiable depuis que le premier primate a décidé que ce serait amusant d'éclater le crâne de son congénère et de voir ce que ça ferait. Les pirates en tant que tels ne tenaient que par la force de leur commandant. Quand celui-ci perdait, tout s'effondrait. Et quand tout s'effondrait, c'était chacun pour soi. Il en allait de même pour Solkarn Senk qui avait mis les bouts dès les premières secondes ou la mutinerie avait éclaté à bord du Keldabe.

Malgré ou peut-être à cause du chaos qui s'était très vite répandu, il avait pu prendre la fuite et voler une navette pour rejoindre la surface. Malgré la perte de la bataille spatiale, il avait encore l'espoir de pouvoir regrouper les pirates à la surface, repousser l'assaut terrestre qui devait surement être en chemin et reprendre le terrain perdu avant de chasser ces sales républicards de chez lui. Personne ne se foutait de la gueule de Solkarn Senk, personne !

Il en était donc là, à fulminer contre ces incapables qui n'avaient pas été foutus de descendre ces sales républicards, contre ces enfoirés de Calamari qui venaient comme si c'était chez eux et contre à peu près tout le monde en fait. Il était tellement enragé qu'il ne vit pas tout de suite que ses radars avaient détecté un destin fâcheux qui lui était réservé, en approche rapide. Bien plus rapide que sa petite navette sans arme ni protection. Lorsqu'il s'en aperçut, un flot de jurons très vilains sortit de sa bouche.

Il entendit sur la station comm' un avertissement des X Wings. Sa seule réponse fut de pousser à fond bien au-delà des limites de sécurité les moteurs. Il savait qu'il n'avait aucune chance mais il devait tenter. Personne ne le prendrait vivant, personne ne l'exhiberait comme un foutu trophée et ne tirerait de gloire de l'avoir capturé ! Il était Solkarn Senk et mourrait comme il avait vécu, libre et sans aucune contrainte de qui que ce soit. A mort !

Son souhait fut finalement exaucé lorsque 3 torpilles furent éjectées et touchèrent avec une parfaite synchronisation leur cible. Le leader de l'escadron appela l'Amiral pour le tenir au courant, gêné par les 3 pilotes de X Wings qui se disputaient poliment et dans une joyeuse camaraderie le mérite d'avoir abattu le chef pirate.

L'avertissement de l'Amiral eut l'effet escompté en partie. L'Intercepteur stoppa ses moteurs et resta là à attendre sagement qu'on l'harponne et qu'on l'investisse. Ses occupants préféraient vivre en prison ou colonie pénale que mourir. La canonnière quant à elle eut plus de chance, elle était rapide et relativement proche de la bordure du système lorsque l'escadron Shadow Grey fut sur elle. Elle était en flammes et perdait du carburant à cause des dégâts subis ajoutés à ceux que l'escadron fit pleuvoir sur elle mais elle parvint à effectuer un saut d'extrême justesse. Vu son état, les tacticiens assurèrent à l'Amiral qu'elle ne devait pas être allée bien loin et il y avait peu de chances qu'elle survive. On pouvait toujours lui donner la chasse plus tard au pire.

Le Keldabe continuait quant à lui de fuir, tentant une manœuvre désespérée pour placer la sphère planétaire entre lui et les troupes républicaines. Ce qui faisait sa plus grande force, sa lourde puissance de feu, était présentement un énorme problème puisqu'il peinait à pousser ses moteurs assez vite pour semer les républicains. Et les tirs ennemis qui avaient détruit une partie de ses réacteurs pilonnaient toutes ses pièces de défenses et batteries, le rendant progressivement lent, sourd, aveugle et sans défense. Finalement, toute combativité ayant abandonné les mutins à bord, il stoppa net sa course effrénée juste au-dessus de la planète.

Il restait toujours la station spatiale en orbite qui ne pouvait qu'observer, impuissante, les forces républicaines s'arroger le contrôle des cieux. Elle pouvait communiquer avec la surface mais guère plus. Il semblait bien que malgré de lourdes pertes, les républicains étaient maintenant maîtres du système. Restait à nettoyer la surface et on pourrait rentrer chez soi.
#33105
Dans l'espace



Shark'naal observait ses moniteurs qui lui retransmettaient diverses informations sur l'avancement des combats. La frégate adverse venait à priori de choisir de se rendre, finalement, tandis que la canonnière adverse avait tentée le saut de l'ange. A priori aucune chance qu'elle s'en tire, mais Shark'naal n'était pas devenue Amiral en se fiant à la chance. Il ordonna que ses indicatifs soient transmis aux Forces de Défenses de la Nouvelle République ainsi qu'aux Forces Sectorielles Mon Calamari et des Systèmes alentours. Ainsi si elle reparaissait quelque part après réparation de ses avaries, ou non, on saurait l'accueillir comme il se devait.

Avant de laisser la gestion de la suite des événements sur le plan tactique, Shark'naal ordonna qu'un des croiseurs MC-40 aborde la frégate avec ses effectifs de fusiliers, non sans avoir informé les pirates que toute résistances entraînerait la destruction. On s'occuperait du Kedalbe ensuite. Une chose à la fois. Les Bwing/E allaient le garder à l'oeil en attendant tandis que les vaisseaux restants prenaient position à porté de canons, tout en ayant intimé l'ordre de couper réacteurs, armements et boucliers. Tu bouge, t'es mort.

Afin d'achever la conquête en bonne forme du Système, Shark'naal demanda l'envoie d'une force d'occupation militaire à bord du second transport de fret Quasar Fire de la flotte sectorielle avec à son bord deux escadrons de A-wing et 4 transports d'assauts Bantha pour déployer 200 soldats républicains supplémentaires. Ces gens allaient servir de même à la capture de la station spatiale. Mais, encore une fois, une chose à la fois.

Laissant la suite à son Chef d'Etat Major, l'Amiral se dirigea alors vers l'infirmerie du bord. Il croisa sur son chemin un grand nombre de personnels de bord, s'affairant à de très nombreuses taches. On avait subit des avaries notable sur de nombreux systèmes, heureusement non critiques, et on déplorait de même de nombreux morts. Ici une équipe technique remettait en service un boyau d'accès obstrué par des débris, là bas un infirmier prodiguait les premiers soins à des marins et officiers mariniers légèrement touchés. Il faudrait du temps avant de rendre le navire a nouveau pleinement opérationnel...mais ne venait on pas de vaincre un Kedalbe?
Sur son chemin, on rectifiait la position et on saluait ostensiblement. Shark'naal répondait à chaque salut, donnant ici une tape sur l'épaule, là bas s'enquérant des noms des blessés et de leur état. Pas un mot pour les morts, ce temps là viendrait plus tard. L'atmosphère était tendu, chacun sachant qu'une force pirate pouvait débouler à tout moment et renverser la situation...tandis qu'on combattait encore sur la planète.

Arrivé devant l'infirmerie, Shark'naal laissa passer une civière avec un technicien de première classe sévèrement brûlé avant d'entrer à sa suite.
L'infirmerie, un petit hôpital en réalité, fourmillait d'activité. Mais six personnages se levèrent à l'unisson à son arrivé. les survivants des escadrons de chasse déployés de prime abord.
Aucun officier. Tous étaient tombés. Mais chaque pilote rectifia la position avec fierté, bombant le torse. Shark'naal laissa 10 secondes s'écouler en silence, avant de leur rendre leur salut.


"-Repos mesdames et messieurs. Et félicitation, la bataille est gagnée."

Ce genre de déclaration suffisait en général à satisfaire les pilotes. Pas ceux là et Shark'naal comprenait pourquoi.

"-Vos appareils sont ils en états de reprendre le vol?"

Une lueur d'espoir.

"-Oui Amiral. Quels sont les ordres?"

L’enthousiasme des pilotes, mais Shark'naal agissait ainsi pour les occuper et ne pas penser aux morts. Et surtout, les éloigner de la zone.

"-Vous rentrez à la maison, immédiatement."

Déception et incompréhension.

"-Un politicien ne tardera pas à venir ici et à faire son travail. Et son travail sera également de parler des morts à tords et à travers. Ils ne savent pas faire cela. Nous si mais je ne vous veux pas ici à ce moment là. Vos escadrons respectifs doivent être reformés, au plus vite, et je vous veux pour choisir les futures pilotes. Une citation à l'ordre du Secteur sera demandée et je vais demander la pareille pour la Région Galactique Nord Est auprès de la Nouvelle République, pour chaque Escadron.
Je vous demande en effet de quitter la zone alors que le canon tonne encore, mais il le faut. Pour vous, vos escadrons, vos frères tombés. Des questions?"


Le ton était martial, grondant, presque une menace. Il n'y en eu pas, de questions. Les pilotes saluèrent une dernière fois, puis quittèrent les lieux. Shark'naal savait qu'ils auraient des cauchemars pour longtemps, mais il devait absolument les éloigner du secteur.


Au sol


La tentative de contre attaque pirate avait vécue. Il n'avait pas fallut plus de trente seconde au Capitaine Fallkirck pour avoir connaissance des forces de défenses en activités, dix de plus pour donner l'ordre de détruire...qui était inutile. Les pilotes de X-wing engagèrent les défenses au sol avec leur canons lasers, pulvérisant ses dernières proprement.

"-X-wing à Bantha, on vous dégage le chemin allez y!"

Les chasseurs républicains se scindèrent en patrouilles de deux, harcelant la base sans répit. Mitraillant les portes ici, arrosant ce qui ressemblait à des postes de défenses là bas. Les DF-9 n'étaient déjà plus que des débris lorsque les Bantha effectuèrent des posés d'assauts en trois points différents.

Appuyés par leur transport ainsi que les X-wing, les soldats républicains filèrent en avant avec vélocité. Leur objectif? S'emparer de la base en prenant d'abord son générateur d'énergie ainsi que sa salle de contrôle. Les soldats avaient été informés, les pirates ici ne semblaient pas vouloir se rendre. Donc on ne les y obligerait pas. Mais chacun avait de même l'instruction de veiller à épargner tout individu déposant les armes et de rechercher des prisonniers.
Restait à voir qui allait encore résister là dedans...
#33159
1h de combats féroces. C'était le temps qu'il avait fallu aux vaillantes troupes républicaines pour forcer le passage, pacifier la zone et nettoyer section après section la base pirate. Malgré la difficulté de la tâche, certains des gradés furent étonnés de sa relative facilité après coup. Les pirates avaient opposé une résistance acharnée... Au début. Passées les 15 premières minutes, la moitié s'était rendue tandis que l'autre cherchait à fuir par tout les moyens. En vain, car les issues étaient alors toutes verrouillées par les assaillants.

Ensuite de quoi, la moitié restante avait simplement basculé dans la folie suicidaire et tiré sur tout ce qui bouge sans se soucier de leurs pertes ni leurs vies. Ça arrive parfois, on disjoncte, on perd le fil et on se dit qu'il vaut mieux en emporter un maximum avec soi avant de passer l'arme à gauche. Un grand classique. Il faut dire que la perspective de finir en prison ou colonie pénale n'était pas franchement excitante, et il fallait tenir compte du fait que depuis des années qu'ils vivaient là, personne n'avait jamais osé venir attaquer les pirates sur leur territoire. Effet psychologique dévastateur que la destruction de leur flotte.

La prise de la base et des quelques prisonniers locaux coïncida avec la reddition en orbite de Pakuuni de la station spatiale. Il n'y avait plus aucun moyen de fuir et aucune action possible pour les résidents alors inutile de lutter, la bataille était perdue. Un message fut envoyé aux républicains, les informant que tout le périmètre autour de la station était piégé par des mines orbitales et qu'il faudrait faire très attention. En guise de bonne volonté, ils firent sauter une bonne partie des mines à distance, offrant un couloir d'accès à la station.

C'en était fini de la bataille de Pakuuni. Le système était maintenant aux mains des républicains. Les raids sur les systèmes voisins allaient cesser, de même que sur certains mondes frontaliers du secteur de Dac qui avaient eu à souffrir de ces jean foutre. On pouvait s'en réjouir, c'était assurément une belle victoire. Bien sûr, ça ne voulait pas non plus dire que tout le secteur était à eux mais ça les tranquillisait en plus de leur octroyer un avantage de poids pour d'éventuelles négociations avec les systèmes voisins.

En conclusion de cette bataille, 25 soldats républicains perdirent la vie pendant l'assaut sur la base, sur 200. 2 X Wings furent légèrement endommagés et nécessiteraient une petite révision. La guerre terrestre avait été relativement peu coûteuse. Ce furent pas moins d'une centaine de pirates qui furent fait prisonniers au sol tandis que 6 000 membres d'équipage du Keldabe furent arrêtés. Ça allait demander beaucoup de place pour les ramener au tribunal.
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