- ven. 1 avr. 2022 20:14
#40494
Bien que Metalorn soit la planète la plus proche de Sarka, elles n'avaient toutes les deux rien à voir ; en fait, elles n'aurait pas pu être plus différentes même si on l'avait voulu. La première était un monde de métal sale et pollué où s'entassaient des usines à ne plus savoir qu'en faire tandis que la seconde était recouverte de jungles luxuriantes, d'immenses montagnes et de rivières dont la largeur égalaient celle de certaines mers sur d'autres planètes. C'est justement à proximité d'un de ces cours d'eau que le cargo de classe Brayl du Soleil Noir se posa.
Le trajet depuis l'avant-poste caché sur Metalorn avait été court, quatre heures tout au plus, et n'avait même pas nécessité de saut en hyperespace. Mira préférait piloter des appareils plus petits (comme celui qu'elle partageait habituellement avec son complice Hueren, dont l'absence commençait à lui peser) mais elle n'avait pas eu de mal à diriger l'appareil confié par son improbable employeur, Kars. Celui-ci la tenait virtuellement en laisse en la menaçant de faire exécuter Hueren, mais il avait arrondi les angles en officialisant leur collaboration (temporaire ?) avec la promesse d'une rémunération.
- Où est-ce qu'on est, boss ?, demanda la contrebandière en baillant lourdement.
- A l'abri des regards. Les sarkans auraient tiré sur notre vaisseau à vue si on avait tenté de se poser en ville, expliqua l'homme à la moustache. Disons que ce n'est pas la première fois que le Soleil Noir leur rend visite. Et justement, c'est à ce sujet que nous sommes ici.
Quelques heures plus tôt, il lui avait mentionné la présence d'un groupe qui avait fait sécession du sien et était parti sur Sarka, et elle se doutait qu'il venait pour les retrouver. Mais si elle se souvenait bien, il avait aussi précisé qu'il s'agissait d'une bande qui rivalisait en nombre à la sienne - avant qu'ils ne se fassent tous descendre ou capturer par l'Empire !
Les deux humains posèrent le pied hors de l'appareil, perdus au beau milieu de nulle part. Des bruits et des odeurs qu'elle n'avait encore jamais connu surgirent de toute part tandis que ses yeux s'habituaient au vert à perte de vue. Des arbres immenses s'étendaient jusqu'à à l'horizon d'un côté, coupés seulement par les eaux mouvementées d'une rivière sauvage dont elle ne voyait même pas l'autre rive. C'était pour le moins dépaysant !
- Attends. Donc déjà, on va devoir se taper tout le chemin à pied dans la jungle, et ensuite, tu me dis que tu veux retrouver tes anciens copains ? Je croyais que tu voulais faire profil bas quelques temps, et que tu avais besoin de moi pour, je sais pas, chasser des lézards, t'aider à construire une cabane, des bêtises comme ça, plaisanta-t-elle à moitié alors que ses bottes s'enfonçaient de quelques centimètres dans de la boue d'où sautillèrent des bestioles improbables. Kars, toujours naturellement élégant, esquiva facilement la flaque de boue et la rejoignit sans salir son costume immaculé. Mais, euh, ils seront contents de nous voir ?
- J'en doute, mais j'ai quelques arguments qui ont du poids. Et pour te donner un peu de contexte, sache qu'ils ont quitté Metalorn à cause de leurs désaccords avec Ravin. Maintenant que j'ai repris la tête du Cartel à sa place, je peux les convaincre de revenir.
- Je peux attendre au vaisseau ?
Il ne daigna pas répondre. Au lieu de ça, il l'entraîna dans la direction opposé à la rivière, vers les arbres sauvages qui leur faisaient de l'ombre depuis qu'ils étaient sortis du vaisseau. Mira réajusta le gros sac à dos de baroudeur qu'il lui avait confié, où s'entassaient une tente pliable et d'autres instruments de survie. Elle se prenait vite au jeu et était étrangement excitée par cette traversée en mode survie, même s'il lui était encore plus amusant de faire semblant de râler. Par contre, elle se serait bien passé des 40° à l'ombre et de l'humidité ambiante !
- Et bien allons-y gaiement, alors.
Ce récit fait suite à [Metalorn] Cambriolage et dérapage.
Bien que Metalorn soit la planète la plus proche de Sarka, elles n'avaient toutes les deux rien à voir ; en fait, elles n'aurait pas pu être plus différentes même si on l'avait voulu. La première était un monde de métal sale et pollué où s'entassaient des usines à ne plus savoir qu'en faire tandis que la seconde était recouverte de jungles luxuriantes, d'immenses montagnes et de rivières dont la largeur égalaient celle de certaines mers sur d'autres planètes. C'est justement à proximité d'un de ces cours d'eau que le cargo de classe Brayl du Soleil Noir se posa.
Le trajet depuis l'avant-poste caché sur Metalorn avait été court, quatre heures tout au plus, et n'avait même pas nécessité de saut en hyperespace. Mira préférait piloter des appareils plus petits (comme celui qu'elle partageait habituellement avec son complice Hueren, dont l'absence commençait à lui peser) mais elle n'avait pas eu de mal à diriger l'appareil confié par son improbable employeur, Kars. Celui-ci la tenait virtuellement en laisse en la menaçant de faire exécuter Hueren, mais il avait arrondi les angles en officialisant leur collaboration (temporaire ?) avec la promesse d'une rémunération.
- Où est-ce qu'on est, boss ?, demanda la contrebandière en baillant lourdement.
- A l'abri des regards. Les sarkans auraient tiré sur notre vaisseau à vue si on avait tenté de se poser en ville, expliqua l'homme à la moustache. Disons que ce n'est pas la première fois que le Soleil Noir leur rend visite. Et justement, c'est à ce sujet que nous sommes ici.
Quelques heures plus tôt, il lui avait mentionné la présence d'un groupe qui avait fait sécession du sien et était parti sur Sarka, et elle se doutait qu'il venait pour les retrouver. Mais si elle se souvenait bien, il avait aussi précisé qu'il s'agissait d'une bande qui rivalisait en nombre à la sienne - avant qu'ils ne se fassent tous descendre ou capturer par l'Empire !
Les deux humains posèrent le pied hors de l'appareil, perdus au beau milieu de nulle part. Des bruits et des odeurs qu'elle n'avait encore jamais connu surgirent de toute part tandis que ses yeux s'habituaient au vert à perte de vue. Des arbres immenses s'étendaient jusqu'à à l'horizon d'un côté, coupés seulement par les eaux mouvementées d'une rivière sauvage dont elle ne voyait même pas l'autre rive. C'était pour le moins dépaysant !
- Attends. Donc déjà, on va devoir se taper tout le chemin à pied dans la jungle, et ensuite, tu me dis que tu veux retrouver tes anciens copains ? Je croyais que tu voulais faire profil bas quelques temps, et que tu avais besoin de moi pour, je sais pas, chasser des lézards, t'aider à construire une cabane, des bêtises comme ça, plaisanta-t-elle à moitié alors que ses bottes s'enfonçaient de quelques centimètres dans de la boue d'où sautillèrent des bestioles improbables. Kars, toujours naturellement élégant, esquiva facilement la flaque de boue et la rejoignit sans salir son costume immaculé. Mais, euh, ils seront contents de nous voir ?
- J'en doute, mais j'ai quelques arguments qui ont du poids. Et pour te donner un peu de contexte, sache qu'ils ont quitté Metalorn à cause de leurs désaccords avec Ravin. Maintenant que j'ai repris la tête du Cartel à sa place, je peux les convaincre de revenir.
- Je peux attendre au vaisseau ?
Il ne daigna pas répondre. Au lieu de ça, il l'entraîna dans la direction opposé à la rivière, vers les arbres sauvages qui leur faisaient de l'ombre depuis qu'ils étaient sortis du vaisseau. Mira réajusta le gros sac à dos de baroudeur qu'il lui avait confié, où s'entassaient une tente pliable et d'autres instruments de survie. Elle se prenait vite au jeu et était étrangement excitée par cette traversée en mode survie, même s'il lui était encore plus amusant de faire semblant de râler. Par contre, elle se serait bien passé des 40° à l'ombre et de l'humidité ambiante !
- Et bien allons-y gaiement, alors.