Décidément, toutes les mauvaises nouvelles viennent de Kuat et de son moff. L'Empire aurait dû s'en méfier depuis longtemps, de cet individu là. Il n'a jamais été très clair.
Voilà que désormais, on perd toute trace d'écoute et de surveillance possible sur celui-ci, après qu'il ait été convoqué sur Centares ? Yularen, en ce moment-même en train de lire le rapport de l'agent chargé de la surveillance de Hayden Kor'Rial, n'a plus aucun doute : il prépare un coup d'état. Au Bureau de la Sécurité Impériale, on déteste les coïncidences et on y croit guère. Après tout, on parle d'impériaux, c'est pas la race la plus loyale quand c'est dans les hautes-sphères.
Dans cette action, la rapidité est importante voir même vitale. Déjà les premières séries d'ordres fusent, signées de la main de Yularen même, et contestable seulement par le directeur du Bureau de la Sécurité Impériale. Actuellement en congé maladie d'ailleurs, ce qui veut dire que personne n'a réellement le pouvoir de contredire ces ordres.
Partant du principe qu'il y a trahison, le Bureau de la Sécurité Impériale met en place un plan en trois parties. Les préparatifs sont en cours, officiers et stratèges s'attèlent à établir des plans et des briefing d'opérations tout en rassemblant des données, mais pour l'instant, on ne fait rien de trop voyant. Par contre, tant que ce n'est pas voyant, on peut le faire et on le fait bien !
Tout d'abord, on bloque temporairement l'accès à l'Imperial HoloVision pour Kuat. C'est à dire qu'ils ne peuvent plus le recevoir et encore moins émettre en direction d'autres mondes impériaux. On prétexte une maintenance en cours, une banalité quelque peu dérangeante en somme, mais c'est le train-train quotidien.
Ensuite, toujours dans les blocages, on bloque toute transaction entrante pour Kuat. On vise surtout à bloquer les aides financières apportées, notamment celles du ministère de la Trésorerie. Après tout, il ne faudrait pas que le Moff puisse s'en servir contre nous. Pour n'alarmer personne, on justifie des erreurs administratives banales, le laissez-passer A38 n'étant pas arrivé parce que le formulaire C40 n'a pas été reçu par le service de la comptabilité financiéro-magouillière de l'aile Sud des bâtiments administrativo-trésoriero-économico-império de Bastion, quartier nord proche de la Canebière. Mais on s'égare.
L'heure étant à la collaboration, paraît-il, entre les services de renseignement, Yularen fait appel aux Renseignements Impériaux, leur expliquant une petite "déconvenue" sur Kuat en communication cryptée.
Les deux services se mettent alors à chercher dans les communications entrantes de l'Empire et sortantes dans la Nouvelle-République et les territoires neutres pour savoir si aucune communication n'a été passé entre Kuat et la Nouvelle-République, ou entre le moff et la Nouvelle-République. Ne sait-on jamais, peut-être que cela va permettre d'éclaircir un peu mieux la situation ?
Les Renseignements Impériaux, enfin leur grande patronne Ysanne Isard, mettent quand à eux leur plan en application. Pas question de laisser Kuat quitter l'espace d'un instant les territoires impériaux. La soixantaine de commandos noirs présent depuis la traque d'Helera Kor'Rial, de la même famille d'ailleurs, est mise en état d'alerte via une communication cryptée dont le Bureau de la Sécurité Impériale lui-même n'a pas accès.
Un plan est mis en place, les commandos se préparant à recevoir incessamment sous peu des ordres pour agir. Réactivité et rapidité sont les maitres mots des Renseignements Impériaux après tout.
Concernant les rumeurs qui s'étendent de manière très rapide au sein du Haut-Commandement militaire, le Bureau de la Sécurité Impériale tente de les calmer. Elle fait appel à ses éléments infiltrés et ses soutiens, qu'ils soient de gré ou de force (c'est dingue ce qu'on peut accumuler sur une personne ! Surtout en informations sensibles !), chez les officiers, pour calmer le jeu. Il ne faudrait pas que les militaires se mettent à en rajouter une couche !
Par mesure de précaution, on fait passer une missive officieuse pour demander aux officiers dirigeants le Haut-Commandement de ne pas accepter des consignes de mise en alerte de troupes militaires sans consentement du Triumvirat. D'ailleurs, moins d'une heure plus tard, la Consule Ysanne Isard renvoie la missive, de manière officielle cette fois-ci.
Concernant les Chantiers Navals de Kuat, pour le moment on décide de ne rien faire, sans pour autant se tourner les pouces. Les infiltrés et les indics auprès de la société ont ordre, de manière la plus discrète possible, de s'informer et de faire en sorte que l'on puisse suivre les convois. Les douanes impériales sous autorité militaire reçoivent la missive de retarder le plus possible les convois Kuati sortant de l'orbite planétaire, et d'effectuer des contrôles complets. Et les ordres, c'est les ordres !
Résumé des actions
- L'Imperial HoloVision, en émission et transmission, est coupé temporairement.
- Les transactions financières de l'Empire Galactique vers Kuat sont coupés.
- Le BSI et les RI, en collaboration, surveillent les communications entrantes dans l'Empire et sortantes dans la Nouvelle-République et les territoires neutres. Ils vérifient aussi les communications plus anciennes, archivés automatiquement par les super-calculateurs.
- La soixantaine de commandos noirs en attente sur Kuat sont mis en alerte. Personne a part Ysanne Isard et les officiers du groupement commando ne sont au courant de leur existence et de leur présence.
- Indics, infiltrés et officiers influencés par le BSI essayent de calmer les rumeurs et de tenir les forces militaires en laisse.
- Une missive officieuse puis officielle demande que le Haut-Commandement refuse des ordres de mobilisation sans accord du Triumvirat.
- Indics et infiltrés dans le CNK surveillent les départs et essayent d'en savoir plus.
- Les douanes impériales sous contrôle du Haut-Commandement ont l'ordre de retarder au maximum les convois Kuati et de les inspecter.
Rappel :
Le directeur local de l'antenne du BSI n'a pas accès à des informations comme la liste des infiltrés et indics. Il n'a accès qu'à la liste de ses propres agents, ceux de son antenne locale.